La saison du pélican maigre
Fatigué. Dure journée. Sale temps, microbes. Dimanche à médecin de garde et vaisselle du samedi soir.
Dans mon poste radio des bateaux coulent et des fanatiques hurlent - manipulés de lanière sui flagrante qu'on en rirait presque. Les fanatiques sont manipulés. Pas les bateaux.
Il y a un peu moins d'un an j'étais parti en safari photo au cimetière du Père Lachaise ; parmi les diverses photos que j'y ai prises, ce drôle d'oiseau, un beau symbole pour l'hiver qui s'éternise. Un pélican, sans doute, du delta du Danube ou de la Volga - mais ce qui importe c'est l'œil, sévère et inexpressif à la fois. Nous sommes dans la saison du pélican maigre.
Père Lachaise, 19 mars 2005.
D'un autre côté, j'ai un travail intéressant, des études, des lectures ; je vis dans un appartement agréable et qui nous ressemble ; j'aime ma femme et j'aime bien mes amis. De quoi botter les fesses à ce fichu pélican !
Le Plume vous salue bien.