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Des photos et des jours

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vendredi 14 décembre 2007

Pas perdus

le point commun entre les gares et les tribunaux : on y trouve des salles des pas perdus. De grands espaces où il fait souvent un froid polaire et où l'on marche de long en large pour se réchauffer, en attendant un train ou un verdict.


Gare de l'Est, 25 juillet 2007.

Pour ma part, je l'avoue : aujourd'hui, c'est le week-end, que j'attendais. L'informatique actuelle ne prévoit pas de salle des clics perdus mais c'est parfois tout comme. La bonne nouvelle, c'est qu'il est arrivé, le week-end.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : cette photo était la première prise avec le Pentax P30t, remier appareil que j'aie acheté d'occasion sur la baie - et que j'ai revendu depuis, d'ailleurs. Vous aviez eu droit à la deuxième hier, la troisième mardi et la quatrième lundi.

[boîtier Pentax P30t, objectif AutoChinon 50mm f:1.7, film Fuji Superia 200]



jeudi 13 décembre 2007

L'heure des trains

Lorsque les chemins de fer ont fait leur apparition, « avoir l'heure », sous la forme d'une pendule et plus encore d'une montre, était encore un privilège. Les autres avaient le son des cloches - mais le temps des cloches n'était pas un temps universel, établi de manière uniforme pour tout le territoire1. Il était, bien plus, une scansion sonore du rythme variable des levers et couchers du soleil.

Le chemin de fer ne peut s'accommoder de cette temporalité là : la « culture des réseaux »2 qui se met en place est faite de coordination et d'horaires bien mûrement étudiés, sinon toujours respectés. Du coup, la gare, c'est l'espace où s'entrechoquent les temporalités populaires et savantes - ce n'est pas un hasard si la grande porte de la gare est souvent surmontée d'une horloge : en pénétrant dans l'édifice, le voyageur fait soumission à ce temps nouveau, précis et mécanisé.


Gare de l'Est, 25 juillet 2007.

Résultat : concrètement, dans une gare, on a deux possibilités : soit on court après son train parce qu'on est en retard, soit on l'attend parce que l'on est en avance - à moins bien sûr, horresco referens que ce soit le train qui soit en retard. L'espace des gares est manifestement pensé en fonction de ces deux possibilités : larges portes et grands escaliers (éventuellement glissants) pour le retardataire pressé ; pour le voyageur en attente, des salles du même nom. Et au milieu, une salle des pas perdus. J'y reviendrai.

Au fait : une des premières phrases enseignée par la méthode Assimil d'italien est : Il treno è in orario. Mais où vont-ils chercher tout ça ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : en l'honneur du premier cours que j'ai pu assurer depuis le 24 octobre, cette note est munie de notes de bas de page en guise de bibliographie.

1 Alain Corbin, Les cloches de la terre, Albin Michel, 1991, p. 111sq de l'édition de poche (Champs Flammarion, 1994).

2 François Caron, Histoire des chemins de fer en France, vol. 1, 1740-1783, Arthème Fayard, 1997, p. 171sq




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