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Des photos et des jours

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samedi 2 décembre 2006

Europe, 6 : Lusitanie

Lors de l'étape espagnole de ce circuit je vous avais parlé d'une croisière, à l'été 1992, de Saint-Malo vers les rivages méditerranéens de l'Espagne. De Saint-Malo, nous étions sortis de la Manche, sans autre escale qu'une pause-déjeuner aux Sept-Îles, avions passé le Fromveur entre Ouessant et la terre, puis le raz de Sein bien au large, avant une traversée sans histoire du Golfe de Gascogne. Enfin, sans autre histoire qu'un petit coup de vent du côté du Cap Finisterre - c'est pratiquement la norme, dans ce coin-là.

Du coup, nous avions contourné la Galice bien au large et rejoint la terre à Peniche, un peu au nord de Lisbonne, au Portugal.


Peniche : petite crique derrière le château, juin 1992.

Peniche, c'est une petite ville de pêcheurs, avec sa coopérative maritime et ses chantiers navals où l'on construisait encore de robustes chalutiers en bois. Je ne sais pas si c'est toujours le cas ni à quoi ressemble Peniche aujourd'hui : le Portugal a énormément changé, me dit-on, depuis 15 ans. N'empêche : j'ai aimé cette ville. J'y retournerais volontiers.

Le Plume vous salut bien.



vendredi 16 septembre 2005

histoire(s)

Notre ami médiéviste Zid évoquait hier, dans une belle entrée, ses premières années de recherche, comme doctorant et assistant archiviste. Je repensais du coup à mes premières expériences d'historien - même si, en toute objectivité, je suis à peine un débutant en la matière.

Si l'on exclue mes exposés de lycéen (pour lesquels j'avais tout de même été farfouiller aux archives départementales, ce dont je ne suis pas peu fier), il s'agissait d'expériences de bibliothèques plus que de dépôts d'archive. La British Library tout d'abord, où j'étais allé par curiosité, ma chère moitié y menant ses propres recherches. Là, j'avais fait un bon tour de la bibliographie sur un sujet qui titillait ma curiosité : l'affaire de Fachoda. Si le sujet me titillait ainsi, c'est que je n'en connaissais rien, sauf le nom... J'en sais maintenant plus qu'il n'en faut ; j'ai aussi eu le plaisir d'utiliser la round reading room avant le déménagement à Saint-Pancras. Opération, sois dit en passant, très nettement mieux menée que le déménagement de notre bibliothèque nationale vers la forteresse de Tolbiac, mais c'est une autre affaire.

Mon souvenir suivant (même s'il y a bien dû y avoir entre temps des passages à la bibliothèque Richelieu, justement, avec ses pitoyables lampes de quelques watts qui bousillaient les yeux du lecteur) est un peu plus exotique - la bibliothèque était minuscule,installée au milieu d'un vaste jardin public tropical :


La South African Public Library (ou est-ce le musée qui se trouve juste en face ?), Cape Town, février 1997.

La South African Public Library, quoiqu'ayant le statut de bibliothèque nationale, est en effet bien plus petite que la plupart des bibliothèques municipales qu'il m'ait été donné de visiter. Le gouvernement d'apartheid qui venaient de se tomber n'avaient guère de goût pour les choses de l'esprit ; le public sud-africain pour ce genre d'institutions reste de toute façon limité en dehors du monde universitaire, qui a ses propres bibliothèques. J'y avais travaillé sur la question des transports publics (et en particulier du train) et de son rapport avec la politique d'apartheid - rapport fatalement étrot, le big apartheid étant avant tout une politique de contrôle de l'espace. J'avais trouvé notamment d'intéressants documents montrant que la conception d'un nouveau township dans les environs du Cap avait commencé par l'étude de sa desserte ferroviaire et des gares qu'il faudrait y implanter : logique dans la mesure où la politique d'apartheid voulait que les populations noires de la province du Cap n'y résident qu'à titre temporaire, en tant que force de travail - et qu'il n'était pas questions d'établir la moindre activité économique dans le township.

Je n'avais pas approfondi ces recherches qui je crois n'étaient pas sans intérêt. C'était de toute façon avant que je ne me décide à donner une forme universitaire bien établie à mon intérêt pour la recherche en histoire, mais je dois dire que donner une forme écrite au résultat de mon travail est toujours un problème, ceux qui me lisent depuis le printemps 2004 le savent bien...

Cependant, je reste persuadé que la curiosité est une qualité qu'il faut pleinement assumer. C'est pour cela que je fais de l'histoire.

Le Plume vous salue bien.



samedi 21 juillet 2007

Profondeur de champ

Puisqu'on en est à parler technique photo, continuons. Si vous connaissez des photographes amateurs, vous ne l'ignorez pas : tôt ou tard ils vous aprlerons sensibilité ISO, ouverture de diaphragme et longueur focale, et finiront par vous montrer leurs objectifs plutôt que leurs photos. Ou les deux, d'ailleurs.

Leçon du jour : la profondeur de champ. Si une photo pouvait être nette à toute les distances, ça se saurait ; d'ailleurs, l'œil lui même en serait bien incapable - mais lui met au point automatiquement sur ce que vous regardez, ce qui diminue les conséquences pratiques du problème. Sauf si, comme les miens, vos yeux mettent au point de travers, mais c'est une autre histoire.

Le photographe, lui aussi, met au point : il règle son objectif de telle sorte qu'à un point de son sujet corresponde un point sur sa pellicule, et pas une tache vaguement circulaire - sinon, c'est loupé. En optique géométrique pure, un tel réglage est valable uniquement pour une distance donnée entre la lentille et le sujet ; tout ce qui est plus près ou plus loin devrait être immanquablement flou. Heureusement, ce n'est pas tout à fait comme ça que ça se passe. La preuve en image :


La montagne de la Table derrière les anciens jardins de la Compagnie néerlandaise des indes orientales.
Cape Town, février 1997.

La différence, c'est le diaphragme : si on force la lumière à passer par un trou d'épingle entre l'objectif et le film, fini le flou ; les rayons qui sortent du droit chemin ne passent pas, et tout rendre dans l'ordre. C'est le principe de la camera oscura des anciens. Sauf que si on fait comme ça, la quantité de lumière à franchir l'obstacle est tellement faible qu'on n'arrivera à rien, sauf à laisser le film exposé pendant très longtemps, ce qui poserait d'autres problèmes. Mais plus on élargit le trou d'épingle (le diaphragme), plus on retrouve le problème de mise au point : la profondeur de champ diminue - la profondeur de champ étant la zone devant et derrière la distance de mise au point où les objets paraissent nets.

Du coup, le dilemne de base du photographe, le voilà : en fermant le diaphragme, on gagne de la profondeur de champ mais on perd de la lumière, donc on doit allonger le temps d'exposition... D'un autre côté, limiter la profondeur de champs peut aussi être une manière de concentrer la photo sur un sujet plutôt que sur l'arrière-plan ; les portraitistes travaillent souvent comme ça.

Les appareils photos modernes ont tendance à dissimuler ces choix cornéliens dans l'électronique. C'est un peu dommage, peut-être, non ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 30 janvier 2007

Nouvelles d'un monde flottant (1)

Aux confins Ouest de la ville du Cap, bien au delà de la métropole proprement dite, l'Apratheid avait relégué les Noirs, que l'idéologie officielle considérait comme étranger à la province du Western Cape. Pour fournir aux mêmes populations un habitat décent, la démocratie post-Apartheid n'a trouvé d'autre solution que de construire encore plus loin alors même que les coûts des transports pèsent lourd dans les budgets de ceux qui ont un emploi.


Blue Deft, dernier fragment d'une ville sans contours, février 1997.

Est-on en ville ? Dans une banlieue ? Dans quelque chose d'autre ? Qui peut le dire... Les villes sud-africaines mettent à mal les dictionnaire de géographies.

Je ne sais pas si ce weblog a un objectif ou une vision précise ; mais si quelque chose devait s'en dégager, j'aimerais bien que ce soit ça : au jour le jour, parler d'un monde en flottement.

Le Plume vous salue bien.




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