le.plume.free.fr

Des photos et des jours

Base de donnée complète du weblog et index des images.

Il y a actuellement 1358 entrées dans la base. Vous pouvez modifier les paramètres de visualisation, cliquer sur une image pour avoir plus de détails ou accéder à une vue plus générale.
Afficher entrées trié par taille : mode :

jeudi 18 janvier 2007

Pendant ce temps...

Et pendant ce temps, à Kobe, un bœuf en bronze massif vétu d'un tablier de soie regarde passer les porte-containers.


Kobe, 30 août 1998.

Il faut dire que le bœuf de Kobe est célèbre : en gros, c'est un bœuf qui passe ses journées vautré sur un canapé à manger du riz en regardant le sumo à la télé. Une viande très tendre, très persillée, savoureuse, et bien entendu hors de prix. Il méritait donc bien d'avoir son sanctuaire sur un promontoire au dessus du « quartier européen » de Kobe !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 22 février 2007

Chantier naval

Les chantiers navals du port de Kobe travaillent essentiellement sur des docks flottants. Qu'est-ce que c'est qu'un dock flottant ? Eh bien, voilà : c'est une cale sèche qui flotte. Tout simplement. Vous me direz, si elle flotte, elle n'est pas sèche ; mais elle l'est sur le dessus et c'est bien suffisant.


Un dock flottant à vide aux chantiers Mistubishi de Kobe (Japon), août 1998.

Je m'explique : le dock flottant est cet espèce de couloir, ouvert à une extrémité au moins ; en dessous, de volumineux balasts assurent la flottaison. En les remplissant, on submerge partiellement le dock jusqu'à ce que seul le haut des parois lattérales émerge ; on peut alors faire entrer le bateau que l'on souhaite réparer. Lorsqu'il est en place, on pompe l'eau des balasts et l'ensemble se soulève jusqu'à ce que le bateau soit à sec, le plancher du dock découvert. On peut alors réparer, nettoyer, repeindre, tout ce qu'on veut. Pour remettre à l'eau, il suffit de faire la manip' inverse.

Grosses bestioles, ces trucs-là : celui du Havre fait 310m de long et peux assécher un navire pesant 50.000 t ; il avait été question de le vendre mais on s'est rendu compte qu'il pouvait être bigrement utile. J'ignore combien mesure celui de Kobe. À considérer la taille des grues et en le comparant au sous-marin qui se trouve à la limite droite de l'image, il ne dois pas être beaucoup plus petit.

Je ne sais plus au juste pourquoi je voulais vous parler de ça, si tant est qu'il y ait eu une raison. À part que j'aime les installations portuaires, mais ça, ce n'est pas un scoop. De toute façon, je vais de ce pas me mettre en cale sèche pour la nuit !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 30 mai 2004

Dépaysement japonnais

Je vous avais promis du Japon, en voilà (et du bon, croyez-moi) :


Fin de journée, Kyoto (Japon), août 1998.

Je crois ne m'être jamais senti aussi dépaysé qu'au Japon. D'abord, on ne comprend rien à rien : sans quelques rudiments de caractères, on court le risque perpétuel de faire irruption dans les toilettes des dames (ou réciproquement), de confondre les stops et les cédez le passage, etc. Bon, j'avais juste assez farfouillé les manuels de caractères pour éviter ce genre d'impairs et je rendais visite à un hôte parfaitement bilingue. N'empêche, en arrivant chez lui, je rentre dans les toilettes et là, le choc : ça n'est pas un chiotte, c'est un satellite espion qui a atteri là par erreur, avec écrans, boutons et instructions, illisibles pour moi bien entendu. Renseignement pris, il suffit d'appuyer sur le seul bouton qui ressemble à un bouton de chasse d'eau : c'en est un, en effet. Les autres permettent d'opérer, m'a-t-on dit, un rinçage à l'eau fraiche des parties basses, configurable suivant la taille, le sexe et les goûts de l'utilisateur (je n'ai pas essayé : on peut avoir dégusté avec plaisir des termittes grillés et être moins aventureux dans d'autres domaines).

On ne comprend rien, donc, parce que l'analphabétisme étant pratiquement inexistant, les caractères remplacent efficacement les innombrables pictogrammes qui envahisse notre espace quotidien. Il n'y a guère que les feux tricolores qui renvoient les signaux auxquels nous sommes habitués.

Ensuite, le dépaysement que l'on ressent à la rencontre d'une autre civilisation est surmultiplié  parce que l'on n'a pas le ressort usuel du touriste pour sauvegarder ses a priori : la condescendance, l'apitoiement sur ces pauvres indigènes, si fiers dans leur misères, que leur dénuement rattachent à notre mère la terre, etc. Là, on n'est dans un pays radicalement différent, et pourtant du point de vue technologique largement égal au nôtre ; vu la provenance de mon scanner, de mon disque dur et de mes appareils photos, c'est bien le moins. Le niveau de vie est tous comptes faits nettement plus élevé qu'en Europe : on est toujours le tiers monde de quelqu'un. En bref, tout est pareil, mais tout est différent.

Grâce aux ressemblances de surface, on peut savourer pleinement l'infra-mince du culturel. Et s'offrir le luxe de renoncer à comprendre.

Le Plume vous salue bien.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

lundi 24 octobre 2005

Grandes et petites rues

Dans la plus pure tradition de l'Asie continentale, les centre-villes japonais ont généralement un plan en damier aussi régulier que possible. Ce qui n'empêche qu'il n'y ait clairement deux catégories de rues, toutes parfaitement rectilignes : les grandes avenues, ou règnent voitures et taxis à portes électriques, d'où les vélos sont absents et qu'un piéton ne se hasarderait sous aucun prétexte à traverser en dehors des lieux et instants prévus à cet effet ; et puis les rues secondaires, où il y a presque autant de vélos que de voitures et dans laquelles piétons, deux et quatre roues cohabitent sans autre règle qu'une certaine courtoisie. Les boutiques y sont étroites ; les petits restaurants ont en vitrine les maquettes en plastique de leurs spécialité ; les distributeurs de soda, de bière et de cigarettes mordent largement sur les accotements.

Évidemment, si l'on veut pousser le bouchon plus loin, on aura a cœur de comparer une grande rue d'Osaka à une petite de Kyoto...


Une petite rue du centre de Kyoto, 31 août 1998.

Si quelqu'un (mais je ne vise personne) se rappelle du nom de cette rue, je suis preneur. Non que ça me soit indispensable mais la connaissance est sans prix pour des scientifiques comme nous.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 5 mars 2006

À l'Est aussi

Vu que je vous ai servi aujourd'hui de l'ouest dans histoire de dire et du encore plus à l'ouest dans cartes sur table, je me sens obligé de mettre un peu d'orient ici pour éviter qu'un déséquilibre trop prononcé ne me fasse sortir de mon polygone de sustentation.


Jardin de sable, Kyoto, août 1998.

Le truc, évidemment, c'est que ne me rappelle plus du tout de quel temple il s'agit. Pas du Ryoanji, en tout cas : c'était dans le nord-est de Tokyo, juste avant un repas de tofu copieusement arrosé à la bière dans un autre monastère du même coin.

Tout ça pour dire que je me sens beaucoup plus « zen » maintenant que cette comm' est derrière moi. On se stresse pour un rien finalement.

Le Plume vous salue bien.




Afficher entrées trié par taille : mode :