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Des photos et des jours

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mardi 10 janvier 2006

Una selva oscura


Arashiyama, Kyoto, août 1998.

Dans la montagne d'aujourd'hui, pas de route - la préfecture de Kyoto est une région de montagnes, de montagnes dures, sombres, difficilement franchissables. Dans la vallée passait un chemin de fer touristique tiré par des locomotives à vapeur, mais je ne sais pas s'il existe toujours. Au delà des montagnes, loin, mais sans sortir pour autant de la préfecture de Kyoto, c'est la mer du Japon. Une mer dure, sombre, difficilement franchissable. Enfin à ce qu'on m'a dit : nous nous sommes contentés des trajets plus faciles, le long de la vallée fertile de la Kamo, vers Osaka, Nara ou Kobe, en passant par les distilleries Suntori et le musée de la Asahi Beer Foundation à Oyamazaki.

Mais à l'ouest de la vallée, la montagne était toujours là.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 12 novembre 2005

Contes de la lune vague après la pluie

Je crois l'avoir mentionné dans une entrée sur le temple du pavillon d'or : si ce dernier est effectivement doré, le pavillon d'argent, lui, est resté dans l'état où il était à la mort de son principal patron, dépourvu de tout placage en métal précieux.


Le temple du pavillon d'argent, Kyoto, août 1998.

Il est vrai que si la dualité or/argent est pertinente d'un point de vue symbolique (soleil/lune, jour/nuit, force/ruse, etc.), elle l'est moins du point de vue de la résistance des matériaux à la corrosion : sauf à être entretenu par une armée de moinillons brandissant des flacons de miror, la couleur aurait fini par être celle du bois de cèdre que l'on voit ici.

C'est parfaitement cohérent, finalement : contrairement à la lumière solaire, celle de la lune se capte et se diffracte difficilement - quiconque a tenté de traverser des sous-bois à la seule lumière d'un clair de lune me comprendra.

Symbole d'un Japon qui tourne déjà le dos à l'antique Kyoto pour regarder du côté d'Edo : le jardin de sable du Ginkakuji représente les reflets de la lune sur la mer au pied du mont Fuji.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 21 janvier 2007

De mousse et de buis

Les jardins de sable sont des jardins de lumière ; les jardins de mousse sont des jardins d'ombre. Curieusement, l'art du jardin de mousse ne fait guère couler d'encre et ne déplace pas les touristes du monde entier ; c'est pourtant l'autre versant du jardin à méditer des temples Zen. Il faut dire qu'il y fait froid et humide, comme il convient au développement des mousses, que c'est une construction qui se regarde de près, alors que les raies du rateau dans le gravier ne prennent forme qu'à distance ; que toute ces caractéristiques réunis en font des jardins peu photogéniques, ce qui n'aide pas à les promouvoir.


À défaut d'un jardin de mousses, un jardin avec de la mousse :
le bassin du temple du pavillon d'argent, Kyoto, août 1998.

Mais comme le jardin de sable, le jardin de mousse parle du temps et de l'homme - l'homme qui achemine les gouttes d'eau sur la roccaille pour favoriser tel type de mousse à tel endroit, au fil des ans... Transformation plutôt que construction, petits arrangements avec l'univers.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : tout ça est bel et bon, mais je n'arrive pas à envoyer de mail au Japon, justement. C'est quand même un comble !



mardi 19 avril 2005

Japon 1998, suite

Kyoto toujours, mais un coin plus traditionnel que la gare flambant neuve - un des rares quartiers à avoir garder ce caractère, tout compte fait : les hauteurs de Gion, sur le chemin de Kyomizu. C'est le quartier des potiers, les amateurs de céramique y passeront leurs journées. Nous y avons acheté quelques minuscules tortues en porcelaine, un ou deux centimètres de long tout au plus.


Les hauteurs de Gion, août 1998.

Et puis nous avons continué la montée vers le Kyomizu-dera, dont j'ai montré, il y a quelques mois, les impressionnantes structures de bois, accrochées au flanc de la montagne. De ce flanc sortent les sources qui donnent son nom au « temple des eaux pures ». On en boit quelques gorgées au sortir même de la roche, grâce à de petites casseroles à long manche qu'on est prié de ranger dans un dispositif de stérilisation à ultra-violet dernier cri, caché sous une corniche sculptée.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 17 décembre 2006

Renard cosmique

Allez, pour finir ce dimanche, petit hommage à Inari, le renard cosmique du panthéon shintô, celui qui fiche la pagaille dans nos vies si on ne passe pas lui faire des politesses de temps à autres :


Sanctuaire d'Inari à Gion. Kyoto, août 1998.

Sur ce, je dois me rendre à l'évidence : je ne vais pas résoudre ce soir les problèmes PHP qui plombent les bases de données de mes pages perso (http://le-plume.fr/), problèmes dont je crains qu'ils n'aient d'autre origine que la pingrerie de mon fournisseur d'accès. On verra ça plus tard. Une reprogrammation générale de la chose est en cours, dont les premières applications sont les petites vignettes avec l'image du jour, sur la page d'accueil. Passionnant, hein ?

Le Plume vous salue bien.




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