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À l'Est aussi
Vu que je vous ai servi aujourd'hui de l'ouest dans histoire de dire et du encore plus à l'ouest dans cartes sur table, je me sens obligé de mettre un peu d'orient ici pour éviter qu'un déséquilibre trop prononcé ne me fasse sortir de mon polygone de sustentation.

Jardin de sable, Kyoto, août 1998.
Le truc, évidemment, c'est que ne me rappelle plus du tout de quel temple il s'agit. Pas du Ryoanji, en tout cas : c'était dans le nord-est de Tokyo, juste avant un repas de tofu copieusement arrosé à la bière dans un autre monastère du même coin.
Tout ça pour dire que je me sens beaucoup plus « zen » maintenant que cette comm' est derrière moi. On se stresse pour un rien finalement.
Le Plume vous salue bien.
Un petit coup pour la route
Allez, un petit tour du monde express pour se changer les idées. Et au passage, dégustation de spécialités locales...

Offrandes des producteurs de saké à leur divinité tutélaire dans un sanctuaire Shintô de Kyoto, août 1998.
Je l'admets : je ne sais pas ce qu'il y a dans les paquets. Des bombonnes géantes de saké ou simplement le riz destiné à en être la matière première ?
Rien à voir : Je suis censé voter demain soir et je ne sais toujours pas ce que je vais voter. D'un autre côté, je sais ce que je ne vais pas voter. Dans les conditions du présent scrutin, ça restreint sérieusement les possibilités.
Le Plume vous salue bien.
P.S. : l'excellent blog de Maître Eolas nous apprend que le droit à la liberté d'expression vient d'être confirmé par la cours de cassation. Voilà qui ne fait pas de mal !
P.P.S. : merci à l'ami qui m'a indiqué le lien.
Una selva oscura

Arashiyama, Kyoto, août 1998.
Dans la montagne d'aujourd'hui, pas de route - la préfecture de Kyoto est une région de montagnes, de montagnes dures, sombres, difficilement franchissables. Dans la vallée passait un chemin de fer touristique tiré par des locomotives à vapeur, mais je ne sais pas s'il existe toujours. Au delà des montagnes, loin, mais sans sortir pour autant de la préfecture de Kyoto, c'est la mer du Japon. Une mer dure, sombre, difficilement franchissable. Enfin à ce qu'on m'a dit : nous nous sommes contentés des trajets plus faciles, le long de la vallée fertile de la Kamo, vers Osaka, Nara ou Kobe, en passant par les distilleries Suntori et le musée de la Asahi Beer Foundation à Oyamazaki.
Mais à l'ouest de la vallée, la montagne était toujours là.
Le Plume vous salue bien.
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Contes de la lune vague après la pluie
Je crois l'avoir mentionné dans une entrée sur le temple du pavillon d'or : si ce dernier est effectivement doré, le pavillon d'argent, lui, est resté dans l'état où il était à la mort de son principal patron, dépourvu de tout placage en métal précieux.

Le temple du pavillon d'argent, Kyoto, août 1998.
Il est vrai que si la dualité or/argent est pertinente d'un point de vue symbolique (soleil/lune, jour/nuit, force/ruse, etc.), elle l'est moins du point de vue de la résistance des matériaux à la corrosion : sauf à être entretenu par une armée de moinillons brandissant des flacons de miror, la couleur aurait fini par être celle du bois de cèdre que l'on voit ici.
C'est parfaitement cohérent, finalement : contrairement à la lumière solaire, celle de la lune se capte et se diffracte difficilement - quiconque a tenté de traverser des sous-bois à la seule lumière d'un clair de lune me comprendra.
Symbole d'un Japon qui tourne déjà le dos à l'antique Kyoto pour regarder du côté d'Edo : le jardin de sable du Ginkakuji représente les reflets de la lune sur la mer au pied du mont Fuji.
Le Plume vous salue bien.
De mousse et de buis
Les jardins de sable sont des jardins de lumière ; les jardins de mousse sont des jardins d'ombre. Curieusement, l'art du jardin de mousse ne fait guère couler d'encre et ne déplace pas les touristes du monde entier ; c'est pourtant l'autre versant du jardin à méditer des temples Zen. Il faut dire qu'il y fait froid et humide, comme il convient au développement des mousses, que c'est une construction qui se regarde de près, alors que les raies du rateau dans le gravier ne prennent forme qu'à distance ; que toute ces caractéristiques réunis en font des jardins peu photogéniques, ce qui n'aide pas à les promouvoir.

À défaut d'un jardin de mousses, un jardin avec de la mousse :
le bassin du temple du pavillon d'argent, Kyoto, août 1998.
Mais comme le jardin de sable, le jardin de mousse parle du temps et de l'homme - l'homme qui achemine les gouttes d'eau sur la roccaille pour favoriser tel type de mousse à tel endroit, au fil des ans... Transformation plutôt que construction, petits arrangements avec l'univers.
Le Plume vous salue bien.
P.S. : tout ça est bel et bon, mais je n'arrive pas à envoyer de mail au Japon, justement. C'est quand même un comble !