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Des photos et des jours

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lundi 18 décembre 2006

¡ Qué calor !

Mon gros problème cet après-midi, c'était de supporter la chaleur. Je m'étais débrouillé pour me mettre dans un léger courant d'air ; mon collègue, qui n'avait pu trouver de solution équivalente, a fini par renoncer, suant à grosses gouttes et complètement assomé par la température ambiante. Pas si facile, de travailler sous les tropiques !


Red Rock Canyon, Nevada, août 2004.

Non, non, je n'étais pas parti en douce m'installer dans le désert mojave - j'étais à Paris, dans le XIIIe arrondisement. Seulement voilà : dans notre nouveau bâtiment, où les chercheurs commencent à se faire nombreux, la climatisation n'a pu être mise en service, l'installation livrée avec le bâtiment ayant quelques défauts qui demandent impérativement à être corrigés avant usage. En cette saison, ce n'est pas très grave, sauf dans un local : celui qui concentre le cœur du réseau informatique et téléphonique. Lequel local se trouve comme à l'accoutumée en sous-sol, donc sans aération extérieure possible, et qui concentre des équipements dégageant quelques milliers de watts... Du coup, quand on est sur place et qu'on ouvre la porte, on arrive à faire baisser la température à une trentaine de degrés ; par contre, dès qu'on referme, la température se stabilise en quelques heures à 42°C.

Et bien sûr, à défaut de bureaux (qui ne seront à notre disposition, dans un autre bâtiment, qu'à partir du début janvier), c'est dans ce local que nous nous installons pour traiter les problèmes des arrivants au fur et à mesure qu'ils se présentent. Sauf quand il faut monter dans les étages, où le chauffage se met timidement en marche. La fête, quoi !

le Plume vous salue bien.



vendredi 20 juillet 2007

Et toujours en couleur

J'ai fait de la photo noir et blanc il y a pas mal de temps - j'avais même fait un peu de développement dans une MJC quand j'avais 14 ou 15 ans. Mais j'avoue : ça ne me fait pas envie plus que ça. De belles photos noir et blanc, certes, c'est très beau - les photos de Sebastião Salgado, je duid un fan, des photos qui sont belles et qui disent quelque chose...

Mais pour ce qui est de mes petites photos d'amateur, décidément, je ne suis pas sûr de pouvoir me passer de la couleur.


Red Rock Canyon, nevada, août 2004.

C'était d'ailleurs le sujet de la dernière note en date de mon weblog anglophone, qui est d'ailleurs tout aussi peu actif que mes autres weblogs ces derniers temps, en dehors de celui-ci dont le principe de base est d'être aussi quotidien que possible. Note illustrée d'une autre photo de Red Rock Canyon, déjà utilisée ici en son temps* - c'est un paysage qui se prête plutôt bien à ce genre de discours, il est vrai.

Àpropos de photo : je vous disais hier mon intention de m'acheter une optique fixe plus lumineuse que le zoom que j'avais acheté avec le Penatx MZ-10. j'ai regardé un petit peu sur e-bay... et je me suis acheté, pour une bouchée de pain, un objectif du genre de ce que je cherchais... avec un appareil photo attaché derrière. Un Pentax P30, à peu près l'intermédiaire entre l'Asahi Pentax paternel et mon Pentax à moi. Bon, l'objectif est un peu en dessous de ce que je cherchais (ouverture à f/1.7 au lieu de f/1.4**, et pas de l'authentique Pentax), et je n'ai pas un besoin impérieux d'un deuxième boîtier. Mais à ce prix-là, ça mérite d'être tenté... Plus d'infos la semaine prochaine, j'espère !

Le Plume vous salue bien.

* enfin, techniquement, c'était sur 20six, même si j'ai copié cette entrée sur blogspot depuis.

** Ces nombres désignent l'ouverture maximale du diaphragme de l'objectif. Plus ce nombre est faible, plus l'objectif pourra laisser entrer de lumière. Et plus la facture à l'achat sera salée.



vendredi 10 août 2007

Retour aux classiques

D'après les bases de données usuelles, aucune scène de Butch Cassidy and the Sundance Kid n'a été tournée dans le Nevada. Pourtant, il m'a bien semblé reconnaître les grès rouges de Red Rock Canyon dans certaines scènes de la grande poursuite initiale. Il faudra que je vérifie ça.


Red Rock Canyon, Nevada, août 2004.

Parmi nos amis, certains sont quelque part entre San Diego et Lake Havasu ; d'autres, entre Manhattan et Brooklyn ; d'autres encore, du côté du Cayuga Lake. Ça nous manque un peu. Alors on regarde les classiques !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 26 août 2004

Luxor, Blue men, etc.

Je vous avais promis quelques mots sur le Blue Man Group. Il s'agit d'une troupe assez délirante dont le spectacle mêle musique, acrobaties, couleurs, percussions, show laser, participation du public, textes sur chenillards et lâcher de sopalin.

Tout pivote autour de trois acteurs sur scène, dont la peau est entièrement maquillée en bleu, totalement muets, qui se font mimes, acrobates et percussionnistes en fonction des différents numéros, ou plutôt des différentes scènes, qui s'enchaînent pendant 90 minutes. Avec entre autre une séquence karaoké sur trois écrans défilant,  l'un pour ceux qui connaissent la chanson ("White Rabbit" de Jefferson Airplane), l'un pour ceux qui ne connaissent pas ("Vos voisins font semblant de savoir chanter en se remémorant leur passé hippie") et un troisième pour distraire les uns et les autres. Pendant ce temps, les blue men font l'accompagnement musical sur un espèce de xylophones à tuyaux plastiques, à moins que ce ne soit des verres en plastiques empilés. Pour changer des tambours à peinture fluorescente. Pour les segments purement musicaux, un orchestre de squelettes joue dans des loggias surélevées au dessus de la scène.

Le tout est, je dois le reconnaître, difficilement descriptible. A noter entre autre la création d'une toile en projetant sur une feuille blanche un spectateur peinturluré (mais précédemment revêtu d'une combinaison, tout de même) et suspendu par les pieds... Et ça a lieu deux fois par soirée au théâtre du Luxor, pas franchement une petite salle.

Une petite déception toutefois : le spectacle était à 90% le même que celui que nous avions vu à Boston en 2001. Et le public était plutôt moins chaud : trop intello pour Las Vegas ? Il est vrai que c'était la séance de 19h, pas celle de 22h. Mais tout de même, un sacré spectacle !

Comme nous avions récité, en ouverture, le no pictures, no videos pledge, je n'ai pas de photo du spectacle à vous proposer. Il faudra donc se contenter d'une photo prise de notre chambre au petit matin, avec la pente de la pyramide (nous étions dans l'une des tours, extensions plus récente de l'hôtel dont la pyramide ne suffisait plus à la demande) et le soleil matinal sur le Mandalay Bay Convention Center.


Vue vers le sud depuis le neuvième étage de la West Tower du Luxor, 19 août 2004 vers 7h30, Pacific Time.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 25 août 2004

Luxor Hotel

Comme les hôtels-casinos se multipliaient dans les années 80 et 90, il devenaient de plus en plus difficile d'y attirer de la clientèle : rien ne ressemble plus à un casino qu'un autre casino. Et puis le jeu, ça n'est pas tout ; il convenait d'attirer à Las Vegas une autre clientèle, plus familiale. Alors sont apparus les megaresorts à thème, l'hôtel qui est sa propre attraction. Alors, on a le New York New York et le Paris-Las Vegas, visible sur la photo d'hier. Et puis le Caesars Palace, le Venetian, l'Excalibur, le Mandalay bay (oriental), le Treasure Island (caraïbe), enfin, le Luxor Hotel.

Thématique égyptienne, et comment : le bâtiment principal est une pyramide géante dont les pans sont constitués par les chambres, et le coeur par la salle de jeu, surmonté d'une galerie marchande et de cinémas. Quant à l'entrée, elle marque avec discrétion le choix thématique :


L'entrée du Luxor, le 18 août au soir

Il semblerait que le sphinx de Las Vegas soit plutôt plus grand que celui de Gizeh...

A l'intérieur, donc, le casino. Si on ne regarde pas les murs, tous les casinos de Las Vegas sont identiques : lumière artificielle et pas d'horloges (on peut y rester 24h sur 24 sans voir le temps passer), domination sonore et visuelle des machines à sous, entre lesquelles on trouve les tables de jeu :  roulette, craps (un jeu de dé), black jack et d'autres auxquels je n'ai rien compris. On reconnaît les vrais joueurs à ce qu'ils n'ont jamais un début de sourire...

Autour, les restaurants (bons et plutôt chers, j'y ai mangé la meilleure pièce de boeuf qu'il m'ait été donné d'approcher), les salles de spectacles (deux représentations quotidiennes du Blue Man Group au Luxor -- j'en reparlerais), un musée (auquel nous avons préféré le Gugenheim du Venetian), des magasins bien sûr ; dessous, le buffet (bon et pas trop cher) ; à l'extérieur, une piscine, entourée comme il se doit de sculptures monumentales.

Un univers étonnant, où tout est fait pour qu'on puisse y séjourner sans ressentir le besoin d'en sortir.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 24 août 2004

Vegas donc

Las Vegas, ville du Nevada, Etats-Unis d'Amérique. 500.000 habitants environ, climat aride. Mais ce qu'on vient voir de Las Vegas quand on est touriste, c'est le Strip, surnom du Las Vegas Boulevard, grande artère Nord-Sud, partant du centre-ville pour aller se perdre dans le désert au sud de l'aéroport. Et c'est surtout là que ce concentrent la majorité des hôtels-casinos : au nord, les plus anciens, d'un aspect quelque peu torve à la lumière du jour, entourés de motels bas de gamme et de wedding chapels peu engageantes ; au sud, les mega-resorts ultra modernes, rivalisant dans le monumental et le spectaculaire. Et un trafic incessant de piétons, de voitures (principalement immatriculées en Californie d'ailleurs), de bus, d'agents de sécurité à vélo, etc. 


Le strip la nuit, au croisement de Tropicana Avenue, vers 23h le 18 août 2004.
A noter, au premier plan, le New York New York et le MGM Grand ;
plus au nord, la tour Eiffel du Paris Las Vegas.

Le spectacle est tout à fait saisissant. Au point que je vais vous faire poireauter jusqu'à demain pour causer de ce qu'on trouve là-dedans...

Le Plume vous salue bien.
[edit: antidatage pour cause de gros vautrage de ma freebox au moment du submit, que c'est vraiment trop injuste, que je suis connecté par GPRS là... Date réelle: 24 août 2004, 23h50.]



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mardi 1 février 2005

Las Vegas Las Vegas

Échangé des souvenirs de voyage avec une amie hier soir ; du coup, on se met un peu de clinquant et de ciel bleu dans l'hiver parisien.


Hôtel-casino New York, New York sur le Strip, Las Vegas, 19 août 2004

Le Plume vous salue bien.

P.S. : l'archivage/indexage de mes entrées passées sur mes pages personnelles avance petit à petit ; allez, j'inaugure ça dans huit jours !


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samedi 21 octobre 2006

Paris - Las Vegas

Ce week-end se tenait à Las Vegas la conférence annuelle de la Society for the History of Technology. Je n'y suis pas ; d'ailleurs je n'avais même pas proposé de papier - un peu tôt pour moi, par rapport à mon cursus.


L'hôtel-casino Paris Las Vegas à Las Vegas, août 2004.

Bon, d'un côté, le soleil du Nevada, ça n'aurait pas fait de mal, même s'il n'y fait guère plus chaud qu'ici ces jours-ci. D'un autre côté, notre tour Eiffel à nous, elle est nettement plus grande, na !

Le Plume vous salue bien.



samedi 2 septembre 2006

Hudson River

Journée de chaleur moîte et grise aujourd'hui sur Paris - un peu comme à New York il y a deux ans, juste avant que les restes de l'ouragan Yvan ne rincent la ville et le ciel sous des trombes d'eau.


L'Hudson River et le New Jersey vu de l'Hudson Parkway à Manhattan.

Mais ici, pas vraiment busy day - je me traîne un peu. Pour dîner, burgers maison (bon, trop mangé) avec une bière australienne en regardant trois épisodes des Sopranos. Il y a des histoires sordides de notre côté de l'Atlantique aussi, qu'on ne s'y trompe pas ; qui sait de quoi sont faites nos charcuteries ?

Il faut généralement une semaine pour que les restes d'un ouragan traînant le long de la côte Est des États-unis fasse sa demi-volte au dessus de l'Atlantique Nord et nous tombe sur le coin de l'œil sous la forme d'une bonne vieille perturbation atlantique, pluie et vent, classique, pour les grandes marées. Le week-end voile prévu vendredi prochain pourait être un peu sport.

Le Plume vous salue bien.



samedi 13 janvier 2007

Flotsam and Jetsam

Autre continent, autre fleuve : l'estuaire de la Delaware s'étire de Trenton au cap May. Entre chantiers navals et gazomètres, des débris à la dérive, au gré des marées.


Les chantiers navals de Camden vus de Philadelphie, 29 décembre dernier.

On ne lance plus sur les bords de la Delaware de vaisseaux pour les sept mers 1, ni de cuirassés comme le USS New Jersey dont je vous parlais l'autre jour. Mais sur la rive gauche, en amont du Benjamin Franklin Bridge, en face de la vieille usine électrique, on rénove ces curieux remorqueurs américains, avec leur vigie perchée sur un pylône.

Quand j'étais gamin, j'aimais le quai des Abeilles, dans l'avant-port du Havre - c'étaient les remorqueurs qui s'apellaient comme ça, Abeille suivi d'un numéro. Leur coque noire et blanche, les vieux pneus en guises de pare-battage, les aussières, l'odeur de mazout. Et la marée qui remonte les marches d'un escalier à flanc de quai. La regarder monter.

Le Plume vous salue bien.

1 Thomas R. Heinrich, Ships for the Seven Seas, Philadelphia Shipbuilding in the Age of Industrial Capitalism, Baltimore, The John Hopkins University Press, 1997.



lundi 2 avril 2007

Aujourd'hui *

Aujourd'hui c'était lundi. Oui, oui.

Aujourd'hui j'ai reçu l'une de mes commandes récentes de livres, comprenant le dernier bouquin de Jaques Roubaud : Nous, les moins-que-rien, fils aînés de personne (multiroman), sous-titré « 12 (+1) autobiographies ». Je l'ai feuilleté ; la table des matières seule est un réjouissement. À moins que des titres comme « La nuit des lapins géants ou la passion cinématographique d'Orson Roubaud » (c'est la septième autobiographie) ne vous réjouisse pas ; dans ce cas, je ne peux rien pour vous.

Aujourd'hui j'ai gouté au bonheur d'être bagarré jusqu'à épuisement par les enfants qu'on aime de gens qu'on aime. De solides gaillards de trois et huit ans qui, ayant fait du poney ce matin en Auvergne, ne voyaient pas de raison de ne pas en faire ce soir à Paris. L'aîné avait un peu de mal à comprendre l'idée d'avoir des amis proches qui habitent aussi loin. Je suis bien d'accord avec lui mais c'est comme ça.


Camden, New Jersey : la Delaware et les installations portuaires, vues de Philadelphie, décembre 2006.

Aujourd'hui, j'illustre mon entrée d'une photo qui n'a rigoureusement rien à voir avec cette entrée. Ça aussi, c'est comme ça. On trouvera dans cette photo un cuirassé, deux cargos, quelques grues, un oiseau et un avion.

Aujourd'hui, c'était hier. Presque.

Le Plume vous salue bien.

* cf. Jacques Roubaud, op. cit., p. 224.



mercredi 3 janvier 2007

Crossing the Delaware

Un des épisodes les plus célèbres de la guerre d'indépendance américaine - au fait, pourquoi dit-on en français « guerre d'indépendance américaine » et en anglais « Revolutionary War »? Ça me semble une bonne question, et je ne vois pas de réponse évidente.

Un des épisodes les plus célèbre de cette guerre, donc : la traversée de la Delaware. Washington fait franchir le fleuve à moitié gelé à son armée pour surprendre l'armée anglaise sur son lieu d'hivernage, au lendemain de noël 1776. La célébrité de l'épisode doit sans doute beaucoup à un tableau historique fameux représentant la scène. À voir ce tableau, une chose est certaine : fin décembre 2006, il faisait meilleur entre Pennsylvanie et New Jersey que 230 ans auparavant.


Philadelphie vue du poste d'observation de l'USS New Jersey, Camden (NJ), 28 décembre 2006, vers midi.

Le cuirassé New Jersey, construit de 1940 à 1942 aux chantiers navals de Philadelphie, a fait quatre guerres, de la bataille du Pacifique à la première guerre du Golfe. C'est maintenant un bateau musée sur lequel les petits garçons ouvrent de grands yeux sous le soleil d'hiver. En face, devant l'Independence Seaport Museum, le croiseur USS Olympia (lancé en 1892, coque blanche) et le quatre-mâts Moshulu (1904, coque noire) rappellent que les bords de la Delaware sont un port de mer. Les effets de la marée se font d'ailleurs ressentir jusqu'à Trenton, bien en amont - c'est là que Washington fit sa traversée hivernale.

Le Moshulu ne m'étais pas inconnu ; je l'avais croisé il y a pas mal de temps dans les lignes d'un livre d'Eric Newby. Ce qui est bien sûr l'occasion de rendre un hommage supplémentaire à un des grands disparus de l'année 2006.

Le Plume vous salue bien.

Eric Newby, The Last Grain Race, An Epic Adventure of the Sea, Londres, Martin Secker & Warburg, 1956 (Picador, 1990).



lundi 15 janvier 2007

Machinerie

On branche son ordinateur dans une prise de type RJ45 et paf ! on « navigue sur internet », comme on dit. Sans se demander un seul instant ce qui peut se passer derrière la prise. Évidemment, quand on passe ses journées à faire marcher ce qu'il y a derrière la prise, on a une autre vision de la chose.


USS New Jersey : sous le pont avant, la machinerie des cabestans. Camden (NJ), 28 décembre.

Bon, concrètement, ça ne ressemble pas vraiment à ça, nos salles machines à nous - même si les locaux où on intervient peuvent être assez baroques. D'un point de vue conceptuel, par contre, la tuyauterie peut être assez complexe...

Remettez-moi un coup de QOS 802.1p pour la VoIP, avec mon VMPS cuit à cœur !

Le Plume vous salue bien.



mardi 3 avril 2007

E la nave va

On a beau piloter sans visibilité, il y a parfois des signes qui laissent croire qu'on va dans le bon sens. C'est rassurant.


Poste de pilotage blindé de l'USS New Jersey, Camden (NJ), décembre 2006.

Au fait : pour s'assurer qu'il y ait toujours quelqu'un à la barre même au cœur des combats les plus rudes, les cuirassés des années 1940 étaient dotés d'un poste de barre à blindage fortement renforcé, à portes pratiquement étanches et quasiment sans visibilité. Il y a sûrement quelque chose à faire de ça d'un point de vue métaphorique.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 8 juin 2007

South Jersey

C'est vendredi et la semaine a été longue, et la journée encore plus si c'est possible. Alors : laissons causer les images.


Camden, New Jersey, décembre 2006.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 28 décembre 2006

Camden, New Jersey

À l'Est de Philadelphie, un fleuve : la Delaware. De l'autre côté du fleuve, un autre État : le New Jersey. Camden est à Philadelphie ce que Newark, à l'autre bout du New Jersey, est à New York : entre zone portuaire et faubourg déclassé, un parent pauvre.


Camden, New Jersey, Market Avenue, ce matin, 10 h.

Philadelphie s'est difficilement sorti de vingt années de crise dans les décennies 1970 et 80 ; Camden n'est pas encore tiré d'affaire. À deux pas d'un gigantesque City Hall, mémoire d'une prospérité perdue, le tissus urbain est discontinu, ténu, usé jusqu'à la corde ; dans les petits immeubles d'un ou deux étages qui bordent les avenues, les boutiques grecques ou italiennes ont souvent mis la clé sous la porte ; de vénérables bâtiments sont presque en ruines. Tout près de lugubres housing projects, l'ancien cuirassé USS New Jersey a jetté l'ancre définitivement et attire les touristes (qui n'affluent pas spontanément à Camden) vers le front de rivière.

À mi-chemin entre l'hôtel de ville et le New Jersey Aquarium, trois maisons isolées entre une avenue déserte et un immense parking : c'est la maison de Walt Whitman. Son fantôme est parti ; il arpente les travées d'un supermarché californien, très loin d'ici.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : « A Supermarket in California » d'Allen Ginsberg est également disponible sur le site PennSound de l'université de Pennsylvanie, de l'autre côté de la rivière.



samedi 9 octobre 2004

Brooklyn/Coney Island, 3 : derrière la plage

Si on tourne le dos à la mer et qu'on franchit la promenade, presque au bout de la presqu'île que forme Coney Island (oui, ce n'est pas vraiment une île), juste au delà des immeubles, on longe ceci :


Dépot de school buses derrière la promenade de la plage, Coney Island, 21 septembre 2004.

Normal : des mètres carrés pas chers, presque un terrain vague, au terminus des lignes de ramassage qui sillonnent Brooklyn... Et c'est bien là le paradoxe de ce quartie "popu" dans un coin plutôt paradisiaque.

Derrière, la mer. Devant, la ville, un de ces coins de ville un peu à l'écart, presque oubliés. Et le soleil de fin d'après-midi sur le jaune des petits autocars, qui dorment en attendant le rush matinal dans la frénésie new-yorkaise toute proche.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 6 octobre 2004

Brooklyn/Coney Island, 1: Luna Park

La seule partie de Brooklyn que j'aie fait plus que traverser, c'est Coney Island, un coin de plage face à la baie. Coney Island, c'est la plage à portée de métro. C'est aussi Luna Park, le vrai :


Coney Island, Luna Park vu de la ligne Q du métro, 20 septembre 2004.

Un parc d'attraction à peu près désert, par un beau après-midi de septembre, les attractions fermées, quelques forains réparants leurs manèges. Au milieu d'un parking vide, un distributeur de coca monte la garde. Au fond, le goelands en maraude, et  la mer.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 7 octobre 2004

Brooklyn/Coney Island, 2 : la plage

Coney Island, c'est un peu Brooklyn Beach : un mélange de bleu de mer et de porte-containers, de sable et de manèges, de mouettes et de HLM.


Coney Island, la plage et la cité, 21 septembre 2004.

Et puis un grand soleil d'automne, qui donne envie de faire une dernière bronzette sous un ciel bleu, bleu, bleu, bien lavé par la dernière tempête. Sur les planches, quelques retraités, presque personne. Sur la plage, pareil ; les rares promeneurs, hésitant à tomber la chemise, parce qu'on ne sait plus trop si on est en ville ou à la plage. Quelques pêcheurs à la ligne, un type ne trouvant rien à l'aide détecteur de métaux.

Arrière-saison.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 8 juin 2005

Friche urbaine

Puisque cet été sera purement européen, je me replonge - par esprit d'auto-contradiction sans doute - dans mes photos d'outre-Atlantique et j'ai un coup de cœur pour celle-ci :


Coney Island, Brooklyn (NY) - paysage à la coke machine.

Le Luna Park de Coney Island, pratiquement désert par une belle après-midi de septembre, ses vastes parkings pratiquement vides, ses attractions peuplées uniquement d'hommes en bleu de travail avec chiffons à graisse et clé à molette et sa machine à coca-cola qui règne sur tout ça...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 2 septembre 2005

Couleurs d'Amérique, 2

En partant de Manhattan et en allant tout au bout du métro, juste derrière les plages de Coney Island, vous vous retrouvez bien loin de Time Square. Ici, c'est le règne des immeubles bon marchés, des boutiques de mécanique auto et des chaussées inégales.


Coney Island, Brooklyn, New York, septembre 2004.

Un bon endroit donc pour faire un petit coucou à l'Amérique dans un moment difficile - et j'espère que personne n'aura le front de se réjouir des catastrophes de ces derniers jours.

Le Plume vous salue bien.



samedi 18 novembre 2006

D'un océan, l'autre

Autre plage, autre océan, autre fin d'après-midi ; même pays, toutefois. Ici le goéland, juvénile, se repose sur l'estran ; au fond, la fête foraine est endormie. Coney Island par une belle après-midi d'automne.


New York : Coney Island, vue de la lisière de l'eau, septembre 2004.

Comme je le faisais remarquer, les entrées de ces derniers jours se sont subrepticement constituées en un tour du monde express en images. Après la Californie, la côte Est des Éts-Unis, puisque nous tournons d'Ouest en Est ; la prochaine étape devrait logiquement être plutôt fraîche.

Sinon, pas d'entrée hier : j'avais une communication à faire aujourd'hui qui venait difficilement ; m'interrompre m'aurait mis dans une difficulté plus grande encore. La communication s'est bien déroulée - même si elle venait après une très longue après-midi à écouter des collègues archéologues, profession au sein de laquelle le don d'éloquence est plutôt rare, il faut bien le dire. Mais les survivants qui avaient résistés dans l'amphi jusqu'à 19h15 ont l'air d'avoir apprécié. Faut dire que j'avais fait des efforts, j'ai même parlé de fromage. Mais à l'heure de l'apéro, est-ce bien raisonnable ?

Le Plume vous salue bien.



lundi 4 juin 2007

Voyage d'été (indien)

Une autre évasion : à New York pour quelques jours, partir jusqu'au bout de la ligne D du Subway - à Coney Island, tout au bout de Brooklyn : l'authentique Luna Park avec son grand huit, ses dévoreurs de hot dogs, tout le bastringue.

Et puis la plage, et l'océan.


New York, Coney Island, 20 septembre 2004.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 19 juin 2005

Quarante-deux

Il n'est pas impossible, finalement, que la réponse soit bel et bien quarante-deux.


42nd Street Station, New York, septembre 2004.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 29 septembre 2006

Company or crowd

Bon, il tente de se socialiser, ce petit : après un apéro à la maison devenu largement dinatoire, bibine et grignotis en quantité, conversation passionnante en prime, je tente une deuxième opération sociale : me rendre à la blog party 2, qui somme toute est organisée à deux pas de chez moi.

Mais bon, quand je dis « il tente »... Compte tenue de l'heure tardive et de l'exiguité du lieu, on refuse du monde et il y a la queue dans la rue : retour direct au point de départ. Fort agréable somme toute, le point de départ.

On m'a fait remarquer qu'il y a rarement des gens sur mes photos : c'est vrai, prendre des gens en photos, je ne sais pas trop faire. Et de quelle droit j'utiliserai leur frimousse sur ces pages ? Mais exceptionnellement, en l'honneur de cette activité mondaine effrénée, il y aura des gens sur la photo d'aujourd'hui.


New York City, A train, 42nd street station, 19 septembre 2004.

Après tout, le Truskel avait l'air aussi bondé ce soir que le A train à l'heure de pointe - voire même la ligne 4 à l'heure de pointe, tiens.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 15 octobre 2006

Lucknow, New York, Djibouti et autres lieux

C'était dimanche. Repos. Préparer et déguster un korma de gigot d'agneau à la manière de Lucknow. Relire quelques notes prise à Londres il y a douze ans. Regarder les experts expertiser des restes humains du côté de Las Vegas. Ressortir le plan des autobus de Manhattan.

Ledit plan fait l'objet de l'entrée carto du diamnche ; si vous voulez l'intégralité de ce plan, il est caché dans cette image.


L'autobus M104 sur Broadway, New York, 19 septembre 2004 en milieu de matinée.

Les bus de Manhattan sont comme les chameaux dans le désert : ils barraquent pour laisser monter et descendre les voyageurs, surbaissant leurs suspensions avant pour diminuer le nombre de marche.

En 1898 la mission Marchand n'avait pas d'autobus ni de chameaux mais une canonnière à transporter à dos d'hommes entre le haut Oubangui et les affluents du Nil. J'en parlais vendredi dans la rubrique histoire ; j'ai ajouté une carte et un peu de biblio. Je ne sais pas ce qu'est devenue la canonnière, je doute qu'après le fiasco sur le Nil elle ait continué le voyage par voie de terre jusqu'à Djibouti, via Addis-Abeba. Expédition typique de la ruée européenne vers l'Afrique : mal conçue, coûteuse en vies humaine (surtout en vies humaine africaines, dont le même Marchand, devenu général, encouragea quinze ans plus tard la consommation à outrance dans les tranchées de Verdun), elle n'a servi rigoureusement à rien.

Et pour finir par où l'on avait commencé : la cuisine de Lucknow se caractérise par ses mélanges d'épices particulièrement subtils et notament l'usage de la poudre de macis pour parfumer les kormas. Pas mal du tout, pas mal du tout.

Le Plume vous salue bien.



mardi 28 septembre 2004

Manhattan, 4 bis : Avant la pluie

Le même lieu, trois jours plus tôt, alors que les pluies torrentielles n'avaient pas nettoyé l'atmosphère des miasmes d'Ivan -- la tempête tropicale qui a ravagé l'Alabama, rincé le Nord-Est, ballotté l'avion de votre serviteur et re-mouillé ce dernier vendredi soir à Paris. Chaleur humide, brume : voyez plutôt.


Même endroit, le 17 septembre 2004, vers midi.

La météo de Central Park est celle de New York : Your guess is as good as the weatherman's. Et pour finir sur une note littéraire :

Mais où vont les canards de Central Park quand le lac est gelé en hiver ?

J.D. Salinger, The Catcher in the Rye

Le Plume vous salue bien.


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lundi 27 septembre 2004

Manhattan, 4 : Central Park

Je reprends donc ma lente remontée de Manhattan... Après Midtown et la 59ème rue, la ville se divise en deux : Upper West Side et Upper East Side. Entre les deux, une lacune allongée qui est comme une épine dorsale : Central Park. A l'est, les boutiques branchées de Madison Avenue ; à l'ouest, les modestes supérettes d'Amsterdam Avenue. Au Sud, l'opulence caricaturale et bien blanche de Columbus Circle et de Midtown ; au nord, Harlem, ses quartiers populaires, franchement pauvres pour certains, et sa foule multiple et colorée...

Au milieu, des chaos de gneiss et de quartzite, des feuillus, des conifères, des allées qui tournicotent entre les rochers, des lacs, des cyclistes, des joggers (beaucoup), des chiens de toutes les espèces, des clochards, des yuppies, des nourrices avec des poussettes, des enfants des écoles, des mouettes, des canards. Et beaucoup d'eau.


Central Park, le Jackie Kennedy-Onasis Reservoir vu de l'est, le 20 septembre 2004 vers 10h du matin.

New York, looking down on Central Park : En fait, à part quelques très chics immeubles, anciens hôtels particuliers souvent transformés en musées à l'est et résidences plus modernes à l'ouest, New York, du point de vue de l'urbanisme, lui tournerait plutôt le dos. Les New Yorkais, eux, dès qu'ils le peuvent, vont faire le tour du lac en petite foulée (mais seulement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre S.V.P., les panneaux sont formels là dessus) ou foncer à vélo sur un itinéraire nettement plus motivant que celui de Longchamp.

Curieusement, Central Park est ce qui à New York ressemblait le moins à mes attentes. Je m'imaginais un vaste jardin public bien plat ; en fait, ça monte et ça descend dans tous les sens, et la seule chose de régulière là dedans est son périmètre parfaitement rectangulaire. La carte n'est pas le pays...

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 26 septembre 2004

Manhattan, 1 1/2 : Greenwich Village

Puisque je parlais hier de la zone de bâti moins haut que le reste entre Wall Street et Mid Town, je ne résiste pas à un petit retour en arrière dans ma remontée de Manhattan. J'ai retrouvé une photo qui permet un petit coup d'oeil sur une rue calme, entre deux avenues, du côté de ce qu'il est convenu d'appeler l'East Village.


Manhattan, une rue du sud-est de Greenwich Village, lundi 20 septembre 2004, vers midi.

Voilà : des rues plus calmes, des livreurs mal garés, des immeubles en brique avec les fameuses échelles de secours bien connues des amateurs de séries télé... c'est ça aussi, New York. Entre autres plusieurs choses.

A propos, vu cet après midi The Terminal, de Spielberg. Allez-y si vous voulez passer un bon moment, vous détendre devant un film plaisant et bien ficelé. Si vous êtes un tant soit peu anglophone, tâchez de voir ça en V.O. (cette semaine au Max Linder par exemple), c'est quand même plus sympa. Et puis vous reconnaîtrez sans peine les immeubles de la scène finale si vous avez lu mon entrée d'hier... Une autre bonne raison de voir ce film : ne pas suivre les recommandations des prétendus critiques du Monde qui descendaient le film dans une chronique vomitive de snobisme. Plus ça va, plus ce journal est à gerber. Pas la peine que je m'emballe avec ça, j'en aurais pour des heures. Et personne ne le lit de toute façon.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : en sortant du ciné, on tente d'aller prendre un verre ; une serveuse mal embouchée nous fait savoir sans ménagement que la table que nous convoitions était "réservée pour la restauration". Pas de doute, on est bien à Paris...


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jeudi 4 août 2005

« Ils sont tristes à la fête, où qu'ils aillent »

J'étais tout à l'heure plongé dans des abîmes de perplexité, et ce pour des raisons qu'il serait déplacé de raconter ici. Je repensais donc au beau commentaire que faisait l'amie Annnie avec trois n à ma note d'avant-hier :

Je connais ce sentiment. Le "je suis d'ici" qui manque.
Alors après, c'est comme l'adoption.

Commentaire qui m'a d'autant plus touché que les deux termes de cette équation me sont familiers. Et c'est très juste : dans un cas comme dans l'autre il s'agit de décalage, de questions qu'on se pose ou qu'on s'interdit de se poser ; de celles que posent le regard des autres aussi.

Alors, peut-être que mon pays, c'est le pays de ceux qui n'ont pas de pays, la constellation des grandes métropoles reliées entre elles par la traînée des vols intercontinentaux : Paris, Londres, New York, Los Angeles...


New York, Lower East Side, septembre 2004.

Seulement voilà : j'aime rouler à bicyclette entre les talus couverts de fougères, j'aime regarder les étoiles dans le ciel nocturne, j'aime quand mon bateau glisse sur l'eau dans la lumière du soir... Ah, que tout ceci est mal commode !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : merci à Michel Berger pour le titre, bien sûr.



jeudi 15 juin 2006

Les longues soirées de Max Weber

Panica generale, je commence à être en retard pour de bon. D'un autre côté, j'ai pris des jours de congés : maintenant, c'est rédac à temps plein jusqu'à achèvement soit du mémoire, soit de son auteur.

En attendant, petite image de Downtown Manhattan, au hasard de mes archives...


New York, 16 septembre 2004, début de soirée.

C'était quelque part entre Wall Street et Chinatown ; une perfusion de work ethic confucéeo-protestante, en quelque sorte.

Le Plume vous salue bien.



lundi 9 octobre 2006

Une espèce d'espace

Décidément, oui : les très grandes villes sont un lieu où l'on peut sentir chez soi quand on n'est pas « de quelque part. » Une curieuse espèce d'espace, ce réseau de nœuds singuliers reliés par les allers-et-retours des jets.


New York, Bryant Park, septembre 2004.

J'aime le calme, les fleurs des champs, pédaler sur une petite route et les grands bords de largue - mais mon pays, c'est bien celui-ci  Paris, Londres, Berlin, New York, Tokyo, Shangai, la planète métropole. Il m'a fallu longtemps pour le comprendre. Je l'accepte, peu à peu.

Ce qui ne m'empêche pas de m'échapper dès que possible. Bien sûr.

Le Plume vous salue bien.

N.B. : titre de l'entrée en hommage à Georges Perec - un concitoyen, en quelque sorte.



vendredi 24 septembre 2004

Manhattan, 2 : midtown. Le grid.

Midtown, c'est la partie de Manhattan qui est juste en dessous de Central Park, disons entre la 34ème et la 59ème rue. C'est le grid, le plan en damier typique, avec les blocks en rectangle assez étirés (les rues sont nettement moins espacées que les avenues). Seul Broadway fait exception, taillant dans le système à un angle variable, se confondant parfois avec les avenues et parfois obliquant vers la gauche, engendrant ainsi les fameux immeubles en lame de couteau, comme le flatiron des photos de Stieglitz ou l'impossible fil à couper le beurre de Time Square.

Car Mid Town, c'est aussi Time Square, le Chrysler Building... L'autre district de gratte-ciels, séparé du financial district par une vaste zone sans élévations majeures, Chelsea, Greenwich Village, Lower East Side... L'Empire State Building est un peu isolé, à la lisière sud de Mid Town.


Vue au nord depuis le haut de l'Empire State Building, lundi 20 septembre 2004, vers 22h.

Et derrière les lumières, presque cachée par les gratte-ciels, la lacune de Central Park, ce vide rectangulaire au coeur de la ville, avec ses arbres, bassins et rochers qui conservent autour d'eux un petit bout de nuit noire.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 25 septembre 2004

Manhattan 3, midtown. Time Square.


Time Square, New York, 19 septembre 2004.

Time Square, c'est ce qu'on entend quand on dit "visiter New York". Au croisement de Broadway et de la 42ème rue, c'est le rendez-vous des enseignes lumineuses, des néons, des commerces, des comédies musicales... La fameuse foule des trottoirs new-yorkais, c'est là qu'on la trouve.

Mais, étant venu en bus depuis la 121ème rue (par le M104, que l'on voit sur l'image se diriger vers Broadway), j'ai pu apprécier le caractère tout à fait limité de cet espace : si le bâti s'élève dès Columbus Circle et la 59ème rue, c'est à dire en entrant dans Midtown, ce que dans les derniers blocks que les enseignes se multiplient et que la foule se densifie. Time Square, ou l'image que New York s'efforce de renvoyer d'elle-même ?

Le Plume vous salue bien.


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mardi 20 mars 2007

Route One - New York, New York

En suivant la route n°1, après Boston et les vastes banlieues du Connecticut : New York City, la porte d'entrée du pays ; au début du film1, Kramer y fait son retour, par la mer - comme ces immigrants du siècle avant-dernier, qui croyaient que les rues de New York étaient pavées d'or. Alors qu'elles n'étaient pas pavées d'or ; en fait, elles n'étaient même pas pavées du tout ; d'ailleurs on les attendaient pour les paver.

L'histoire est bien connue. Mais New-York reste ça, le point de premier contact ; la moins américaine des villes américaines2, sans aucun doute, et pourtant symbole de l'Amérique aux yeux du monde - elle l'a payé cher, cette image...


Manhattan, aux environs de Time Square, septembre 2004.

New York ou le paradoxe des villes : pas des places centrales assurant un certains nombres de fonctions pour le plat pays environnant mais un univers à part entière, lieu de la consommation par excellence, ou de production des services mais à un certain niveau la production de service est une forme de consommation comme une autre. Paris est le centre de l'Île-de-France, riche région agricole ; New York n'est au centre de rien du tout, au centre d'elle-même. C'est ça, la ville d'aujourd'hui. C'est nous.

Le Plume vous salue bien.

1 Robert Kramer, Route One/USA, 1989, 255 min (versions courte), disponible en DVD.

2 La seule où un adulte normalement fortuné puisse envisager sans aucun problème de vivre sans voiture - c'est dire !



jeudi 30 septembre 2004

Manhattan, 6 : Morningside Heights, Columbia University.

Plus haut, plus à l'ouest, au delà de Central Park, sur les hauteurs qui surplombent l'Hudson, c'est Morningside Heights. Pourquoi Morningside alors qu'on est face à l'ouest ? Bonne question, merci de l'avoir posée.

En réalité, Morningside Heights, c'est l'université de Columbia -- vénérable université qui fête ces temps-ci son 250ème anniversaire, membre distingué de la Ivy League (derrière Harvard, Yale et Princeton), propriétaire de pratiquement tout le quartier, qui a réussi à maintenir un campus en pleine ville, sur cinq ou six blocs ; son voisinage : Barnard College, juste en face, qui jadis éduquait les futures épouses des Columbians ; l'Union Theological Seminary (ou d'ailleurs nous logions), qui forment oecuméniquement pasteurs et curés, un séminaire israélite en face, un Teacher's College ; des cafés, restaurants et librairies pour toute cette clientèle, y compris Tom's restaurant, le "Tom's diner" de la chanson de Suzanne Vega -- et de la série Seinfield. Bref, un îlot de Cambridge, Mass, coincé entre l'Upper West Side et Harlem.


Columbia University, le 19 septembre 2004 ; le bâtiment vitré au fond est le Lehrner Hall, d'où j'écrivais mes "télégrammes".

Les tentes, ce sont des tentes pour le "Columbia community festival", c'est à dire, au bout du compte et comme l'écrivait sans réserve le journal étudiant, une tentative de l'université pour se rabibocher avec le quartier. Car les habitants de West Harlem, notamment, voient d'un bien mauvais oeil les tentatives d'expansions de Columbia qui les grignotent en douceur ainsi que la "gentryfication" qui s'ensuit... Malheureusement pour Columbia, Ivan s'est chargé de noyer l'essentiel des festivités et, si Dee Dee Bridgewater a chanté, ce fut brièvement, entre les averses avec des heures de retard sur le programme et un public clairsemé.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 21 mars 2007

Alma Mater

Puisqu'on parle de paradoxes new-yorkais : Columbia University - la Ivy League aux portes de Harlem.


La bibliothèque de l'université de Columbia, Manhattan, septembre 2004.

La statue, c'est l'Alma Mater - la mère nourricière, nourricière de savoir bien sûr. Alma mater studiorum, telle était la devise de l'université de Bologne, la doyenne des universités européennes. Quant à la concentration d'ordinateurs portables sur ces escaliers, elle est due à la présence d'un réseau Wifi ouvert sur le parvis de la bibliothèque - on ne m'en a parlé qu'après mon retour, hélas.

Je méditerai un autre jour sur les universités en général et les universités américaines en particulier. Ce soir, on se contentera de la photo. Mais pour en revenir au paradoxe du début : la construction d'une extension de Columbia sur l'emplacement du centre commercial abandonné de Manhattanville, à quelques blocks de là, fait l'objet d'un conflit durable entre l'université et les associations d'habitants de Harlem, qui vivent cette implantation comme une invasion. Il est des frontières que les cartes ne mentionnent pas...

Le Plume vous salue bien.



dimanche 18 septembre 2005

les doigts de pieds en éventail

Alors, aujourd'hui, quoi ?

D'abord une grasse matinée qui redéfinit le sens du mot grasse matinée. Ensuite, un tout petit peu, mais alors un tout petit peu, de rangement. Ensuite pas grand chose. Un petit tour en scooter histoire de ne pas oublier comment on fait, puis une bière fraîche tout en regardant n'importe quoi à la télé. Et puis ensuite, un peu de cuisine : le curry du dimanche soir a repris ses droits.

Bref, globalement, un dimanche les doigts de pieds en éventail et les mains derrière la tête...


Sculpture méso-américaine, National Museum of Natural History, New York, septembre 2004.

Précisons que, si l'attitude de cette statue est exactement celle dont je parle, l'habillement n'est pas tout à fait approprié - surtout pour faire la cuisine.

Le curry du jour, d'ailleurs : poulet aux noix de cajou et épices noires, un plat basé sur une pâte aromatique d'épices qu'on a fait griller avant de les réduire en purée - noix de coco, cajou, graines de coriandre et de cumin, ail, gingembre, oignons, piment. Résultat plutôt satisfaisant, je dois dire.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 11 novembre 2005

Des amis et des idées

Des amis avec lesquels échanger des idées ; de longues conversations sur des sujets profonds, ou légers, ou les deux ; des discussions où l'on s'enrichit par ce que l'on entend, et aussi un peu par ce que l'on dit... Il n'y a pas grand chose de plus précieux, je trouve.


Collections d'art amérindien au National Museum of National History, New York, septembre 2004...

...une photos en forme de clin d'œil, s'agissant d'éminents spécialistes de ces cultures. Je m'accorde au passage une médaille pour être parvenu (je crois) à expliquer en anglais le sujet de mon mémoire, et la raison pour lequel ce sujet avait le moindre intérêt. Ce qui, il faut l'admettre, ne vas pas forcément sans dire.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 24 mars 2006

Fatrasie du vendredi

Considérations en vrac pour une fin de semaine...


National Museum of Natural History, New York, 19 septembre 2004.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 7 juin 2007

Gnossiennes

Avec étonnement, demande la deuxième Gnossienne de Satie à ses interprètes. Les pièces pour piano de Satie : des pièces courtes, une, deux minutes, parfois moins, pas le temps de construire, le monde des années folles va trop vite, il n'y a que le temps de s'étonner. Il invente la lumière électrique, ce monde là, pédale à bicyclette dans les rues, s'élance en voiture, en avion, se photographie, se filme bientôt...

Notre présent qui se croit si rapide est presque immobile par comparaison. Ça devrait nous laisser plus de temps pour réfléchir. À condition de ne pas oublier de s'étonner.


Museum of Natural History, New York, septembre 2004.

Les musiques ne s'annulent pas, ne se succèdent pas comme des règnes - on peut écouter de vastes compositions et de toutes petites pièces pour piano, et tant de choses encore ; des contrepoints savants ou des rythmes robustes... Schubert, Propellerhead, The Who, Paolo Conte, Satie et David Bowie se sont partagé mon temps d'écoute aujourd'hui. Y compris les cinquante secondes de la « valse du chocolat aux amandes ».

Le Plume vous salue bien.



vendredi 9 septembre 2005

Les p'tits bateaux, 3

Puisqu'on en est aux transbordeurs, voici sans doute une des lignes maritimes de transport de passagers qui accueillent le plus de voyageurs par jour : le Staten Island ferry, qui transporte les piétons (pas de voitures, qui peuvent faire le tour par le New Jersey ou par le pont des Verrazzano Narrows) de South ferry, à la pointe sud de Manhattan, jusqu'à l'île-quartier de Staten Island, où résident environ 85.000 habitants - pas loin du double lorsque l'équipe de Baseball des Yankees joue à dommicile, à deux pas de la gare maritime justement.

Les gros bateaux orange et bleu du Staten Island ferry ont plusieurs mérites : c'est un moyen de transport en commun efficace et bon marché - surtout lors de notre passage, l'an dernier, où il était gratuit pour cause de rénovation des terminaux ; c'est une manière sympathique de visiter la baie de New York et de s'approcher de la statue de la liberté ; enfin, ils permettent de se rappeler que New York est, avant toute chose, un port de mer.


l'arrivée d'un bateau au terminal de South Ferry, Manhattan, 16 septembre 2004.

Pour les curieux, j'avais mis en ligne la photo d'un autre bateau de cette ligne en octobre dernier. Un modèle nettement plus rétro, d'ailleurs, pris depuis le terminal opposé.

Puisque l'on parle des États-Unis (j'en ai pas mal parlé ses derniers temps, mais je n'arrivais pas à formuler ce que je voulais dire), j'ai une ou deux remarques à faire sur la situation dans le delta du Mississipi et sur les réactions que cela a occasionné en France.

Tout d'abord, l'inadéquation de la réponse des autorités est suffisamment flagrante pour ne pas mériter de plus ample commentaires - une évacuation partielle et bâclée, des secours qui mettent trois jours pour se mettre en route, etc. L'ineptie de la maison blanche a été particulièrement flagrante, ce qui n'a échappé à personne. Plusieurs commissions d'enquêtes se sont saisies du dossier et il semble que tout ça va être examiné à la loupe. D'un point de vue plus large, le poète Ron Silliman faisait remarquer dans son blog que c'est la culture du Small Governent et le culte de la baisse des impôts qui étaient à incriminer - pensons-y au moment de régler nos propres impôts...

Je trouve tout de même un peu abusif la tendance, flagrante dans nos journaux, à utiliser cette affaire pour régler ses comptes avec le gouvernement américain - ou avec l'Amérique toute entière, après tout, pourquoi faire tant de nuances ? Dans une affaire, qui est somme toute une affaire intérieure, ne convient-il pas de laisser au peuple américain le soin de régler ses comptes avec ses gouvernants ? On sent parfois une certaine délectation devant l'oportunité de tapper sur le Grand Satan, et je trouve ça malsain.*

Qu'on me permette donc de poser une question : Où sont les plans d'évacuation de la ville de Grenoble ? Voilà en effet une grande ville (le tiers de la Nouvelle-Orléans environ) qui est sous la menace d'un risque naturel majeur et clairement identifié : la possibilité d'affaissements de grande ampleur le long de la corniche du Drac, formant un barrage naturel et une gigantesque poche d'eau qui crèverait au bout de quelques heures ou de quelques jours, ballayant comme une gigantesque chasse d'eau la cuvette de Grenoble. Le risque est connu, surveillé ; il suffirait d'un printemps plus chaud et pluvieux que la moyenne, de quelques gros orages d'été... Qui peut m'affirmer aujourd'hui que nous soyons mieux préparés que la Nouvelle-Orléans ?

Sur ces riant propos, je file au gymnase. Enfin, pour être tout à fait honnête, au théatre du Gymnase, voir Boujenah.

Le Plume vous salue bien.

* J'ai sous les yeux le dernier numéro de l'hebdo des socialistes qui se joint à la curée. Est-ce bien là le rôle d'un parti politique français ? Je m'interroge.



lundi 19 septembre 2005

la liberté guidant qui le veut bien

À l'issue d'une journée sans grandes satisfactions je tombe en fouillant dans mes archives sur cette photo de New York :

La statue de la liberté vue depuis South ferry, 16 septembre 2004.

J'ai peut être des joies faciles mais je l'aime bien, cette photo. Et du coup je ne suis pas si mécontent de ma journée, finalement.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 8 juin 2006

Rame, rameur, rameurs, ramez...

Pas de message hier soir pour cause de caprice de Blogger. Et ça tombait pas mal puisque j'aurais eu du mal à produire quoi que ce soit...

Il faut dire que je coinçais un peu dans mes savantes rédactions - une sous-partie nécessaire, mais sur un sujet dans lequel j'avais toujours évité de me plonger complètement. De peur de me noyer dans la quantité des sources impliquées, alors même que jen avais déjà pas mal. J'y avais donc trempé le bout d'un prteil, amassant les documents sur lesquels que tombais par hasard, mais sans aller activement à leur recherche. Du coup, j'ai, d'une part, de la documentation ; d'autre part, quelques idées d'ensemble. Mais le lien se fait mal, je n'ai pas une compréhension assez complète pour vraiment le sentir, ce dossier. Donc, ça rame.

Conséquence à J-14 du rendu : mes entrées vont se limiter à des photos tirées de mes archives en fonction de ma fantaisie du moment. Avec en prime quelques jérémiades sur mon triste sort, bien sûr, voir ci-dessus.


L'East River et Brooklyn vu de la pointe sud de Manhattan.
Au premier plan, l'ancienne gare maritime de South Ferry.

Le Plume vous salue bien.