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Des photos et des jours

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samedi 20 janvier 2007

Collection de sable

Kyoto est sans doute une des villes les moins maritimes du Japon. Les seuls îlots battus par les flots qu'on y trouve, ce sont les rochers du jardin de sable du Ryoanji.


Jardin de sable du Ryoanji, août 1998.

On avait contemplé ces rochers tout en lisant Italo Calvino dans une entrée d'il y a bientôt deux ans. Quelle serait la durée additionnée des instants passés par chaque spectateur à les regarder ?

Ajoutons qu'en temps linéaire usuel cette photo a, à deux semaines près, l'âge du fils aîné d'un ami que je vais revoir bientôt - l'ami, le fils et le reste de la famille. Voilà une nouvelle qui fait d'aujourd'hui une belle journée.

Le Plume vous salue bien.



lundi 18 avril 2005

Kyoto no eki

C'est la faute de Calinore : avec ses photos du Japon, elle m'a incité à me replonger dans les miennes, qui datent de ces trois semaines de l'été 1998 passées chez un ami cher, français de naissance, japonais par mariage et kyotoïte d'adoption.

J'en ai déja montré ici quelques unes, de ces photos, mais vu le nombre de rouleaux qui n'ont pas passé l'été, il en reste. Surtout que j'en avais profité pour m'acheter un appareil photo.


La gare de Kyoto, à l'heure où les lumières s'allument.

Allez, je vous laisse sur cette preuve qu'à Kyoto il y a d'autres choses que des temples. Demain, du plus traditionnel peut-être ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 13 décembre 2005

En vitesse

Journée un peu trop remplie pour pouvoir disserter copieusement - par conséquent, une gare à grande vitesse, en passant :


Kyoto, la gare avec le reflet de la tour de télécommunications, août 1998.

Tiens, je vous avais déjà mis une photo de l'intérieur du bâtiment, en avril dernier. Donnez-vous la peine d'entrer !

Le Plume vous salue bien.



mardi 23 janvier 2007

Feuilleté culturel

J'avais dit hier que j'achevais ma mini-série sur le Japon ; seulement voilà : je ne le peux. En effet, montrer seulement des photos de temples comme si le Japon se limitait à ça, ça me déplait. Donc, un petit bout de Japon contemporain s'impose. Ça tombe bien, il n'est jamais très loin.


La gare de Kyoto vue de la terrasse, août 1998.

Allez au Japon pour chercher je ne sais quelle sagesse orientale immémoriale, c'est perdre son temps. Ce qui importe, c'est le feuilletage : les hautes technologies et les sanctuaires shintô, le base ball et la calligraphie traditionnelle... et toutes les combinaisons possibles en terme de résurgence, de réappropriation, d'ironie, de marchandisation, de recyclage culturel. C'est ça, ce qui mérite le voyage !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 29 juin 2007

Thank God it's Friday

Bon : vu la semaine passée, sans autre commentaire, une photo de gare, pour les grands départs - celle de Kyoto, tiens, qui se pose un peu là.


Gare de Kyoto, août 1998.

Pour le moment, de grand départ, point : juste un week end, qui commence par une soirée à Istanbul entre amis, au cœur de Paris - un autocar de choristes turcs débarqués dans le restaurant de même nationalité où nous mangions des grillades...

De grand départ, pour le moment, point. Mais cependant : dans trois semaines à Jérusalem !

Le Plume vous salue bien.



lundi 20 février 2006

Bouddha et ses potes

Dans la foulée de l'image d'hier - qui représentait sans aucun doute un bouddha, mais j'avoue ne pas savoir lequel - une autre image du temple du grand bouddha de Nara, à l'intérieur du bâtiment celle-ci :


Un des balaises à Bouddha, Daïbutsuden, Nara, août 1998.

Eh : les bouddhas sont par principe non violents, mais quoi, les temps sont durs, alors ils sont escortés par des potes plutôt trappus et dans le genre virils. Celui-ci a l'air équipé pour prendre des notes ; je doute que ce soit pour distribuer les bons points.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 19 février 2006

Dimanche soir, bonsoir

Je me traîne un peu ces jours-ci, et je n'ai évidemment pas encore fait le tiers de ce que j'aurais voulu faire ce week-end. Vu l'heure, ça risque de faire juste.

Mais ça ne m'empêchera pas de passer vous faire mes salutations quotidiennes...


Statue en bois de cèdre, à l'extérieur du temple du Daïbutsu de Nara, Japon, août 1998.

Sur, ce, eh bien...

le Plume vous salue bien.



dimanche 18 mars 2007

Kawaii (bis)

Application de la leçon d'hier : les daims de Nara sont absolument kawaii.


Nara, août 1998.

Au fait, pourquoi un tel sursaut de nipponitude dans ces pages ? Parce que mes amis débarquent bientôt de Kyoto. Alors, le Japon, forcément, j'y pense.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 26 décembre 2004

Points cardinaux, 4 : Est

Pour finir cette petite série, Nara, au Japon, une trentaine de kilomètres à l'est d'Osaka, une quarantaine de kilomètre au sud de Kyoto -- et un tout petit peu plus à l'est, aussi. Une ville ancienne, capitale très temporaire de l'Empire à une période reculée ; presque une ville musée, avec ses dizaines de temples rivalisant d'ancienneté, entrelacés comme il se doit d'une dose de sanctuaires Shintô : pas de concentration de temples bouddhistes sans sanctuaires shnitô, ce ne serait pas raisonnable.

Parmis eux, le temple du grand bouddha, une statue géante abritée par un bâtiment à sa mesure, qui se vente d'être une des plus grandes structures intégralement en bois du monde. Un grand calme :


34°38' N, 135°52' E, Japon, août 1998.

Ceci dit la tradition l'entoure de potes plus nerveux : comme dans tous les sites de ce type, autour du bouddha sont placées une faramboles de créatures plutôt menaçantes, plus ou moins des version sinisée puis nipponisée de divinité hindouhistes et qui jouent le rôle de gardes du coprs. Ca n'est pas parce qu'on est non violent qu'on ne doit pas se protéger, je suppose.

En face de son visage, une sorte de chien assis, seule ouverture dans l'immense toiture. Une fois par an, lors de la cérémonie de repeinte des yeux il me semble, on ouvre les volets pour qu'il regarde dehors. En voyant les innombrables daims qui pâturent partout dans Nara (ou qui, plus souvent, sont nourris par les touristes avec les graines vendues spécialement à cet effet dans de nombreuses échoppes), s'exclame-t-il, comme les écolières en visite, « kawaii ! » à chaque fois qu'il en voit un ?

Le Plume vous salue bien.

Les points cardinaux :

  • Nord : 69°40' N, 50°20' W, Groenland, août 1993 (Eqip Sermia)
  • Ouest : 34°02' N, 118°32' W, Californie, août 2004 (Will Rogers State Beach)
  • Sud : 34°15' S, 18°28' E, Afrique du Sud, février 1997. (Good Hope Peninsula)
  • Est : 34°38' N, 135°52' E, Japon, août 1998. (Nara)


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samedi 10 juillet 2004

Il est pas sympa, le château d'Osaka ? Évidemment, par rapport à la tour d'Oki Denki, le géant de l'électricité et de l'électronique, il parait quelque peu diminué. C'est pourtant un des plus gros bâtiments anciens séculiers du Japon.

Vue depuis Osaka Tower, août 1998.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 24 avril 2005

Pachinko

Alors que me voici parti vers l'ouest de quelques degrés de longitude, je termine cette mini-semaine du Japon que j'avais décrétée moi-même personellement tout seul. Et tant qu'à faire, puisque toute mes photos sont du Kansaï, c'est à dire le Sud de Honshu (normal, c'est la seule partie du Japon que j'aie visitée), je termine avec la principale ville de cette région et deuxième ville du pays : Osaka.

Je n'ai pas trouvé de photo à mon goût de la tour d'Osaka ; qu'à cela ne tienne : la voici, sous la forme d'une enseigne de Pachinko.


Une rue du « quartier chaud » d'Osaka. Crédit photo : Madame Plume.
D'ailleurs, votre serviteur se cache dans cette image.

Le pachinko, j'avais dû vous en parler, c'est ce jeu, auquel je n'ai d'ailleurs pas tout compris, où l'on doit diriger des billes qui tombent dans une cage en plexiglas vers différents trous afin de pouvoir, avec un peu de chance, gagner une certaine quantité desdites billes, convertissables en yen à la caisse. Un mélange de flipper vertical et de jackpot, si l'on veut. Les salles de pachinko contiennent des dizaines de ces machines, chacune extrêment bruyantes du fait des chocs des billes d'acier ; la musique d'ambiance est réglée encore plus fort : c'est totalement assourdissant. Et devant les machines, des hommes et femmes de tous les âges, qui jouent pendant des heures avec le plus grand sérieux et qui parfois repartent avec des cagettes pleines de ces fameuses billes - un sacré pactole.

Le pachinko va bien à Osaka, une ville frénétique, toute en mouvement, fascinante et épuisante, bien loin de la tranquilité un petit peu provinciale de Kyoto ou même de Kobe.

Nous étions au Japon au moment où Apple lançait son I-mac. Notre ami tenait à en acheter un au plus vite. Le jour J, il se trouve que nous étions à Kobe : les magasins n'avaient pas été livrés, « dans quelques jours, sans doute. » Le lendemain, nous étions à Osaka : rupture de stock généralisé. Tout était parti le jour même.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 23 octobre 2005

Osaka (au niveau du sol)

Je vous avais montré hier la deuxième photo prise avec mon boitier Pentax ; voici la toute première, pratiquement sur le seuil du magasin où je l'avais acheté :


Osaka : la rue principale du quartier de l'électronique, 31 août 1998.

Évidemment, à voir comme ça, on pourrait craindre que ce soit la dernière - mais qu'on se rassure, les voitures sont arrêtées à un feu tricolore qui, au Japon, sont respectés scrupuleusement. Par ailleurs, je trouve qu'elle n'est pas si mal, cette photo, au point que je me demande parfois si mon talent de photographe n'a pas décru progressivement depuis.

Comme c'est l'automne et que je préfère ne pas trop me répandre sur les petits blues et les petits rhumes saisonniers, il y a de grandes chances pour que mes photos des jours prochains gambadent allègrement de par le vaste monde. Pourquoi se priver ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 1 juin 2004

Le dieu des choses comme elles sont

Restons un moment en haut de la tour d'Osaka, mais regardons derrière nous : un petit autel et sa statue de bois.

Billi Ken, God of Things as They are, en anglais dans le texte. Si j'ai bonne mémoire, c'est le personnage d'une vieille bande dessinée qui est honoré ainsi. C'est un gag ? un canular ? oui et non, allez savoir. Après tout, croit-on vraiment aux pouvoirs surnaturels (et généralement déplaisants) d'Inari, le renard, dont les sanctuaires sont parmis les plus fréquents et les plus honorés ? Et inversement, le sanctuaire du boeuf qui domine le port de Kobe n'est pas là pour servir de publicité en 3D pour la fameuse viande locale...

Voilà une bonne base de réflexion pour ceux qui font du Zen, cet érémitisme de cour, l'alpha et l'omega de la religion japonaise. Ce serait trop simple.

Allez, demain, c'est promis, vous aurez droit à un temple. Si vous êtes sages.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 31 mai 2004

Osaka, Osaka

Osaka, deuxième ville du Japon ; sa tour, "tout comme la tout Eiffel", répètent les gens d'Osaka ; son district du meuble et de l'electronique, où les vieux atelier de fabrication de meubles sont peu à peu remplécés par des supermarchés de l'electronique et de l'informatique qui remplissent des immeubles entiers sur huit étages ; ses centres commerciaux souterrains géants ; ses pachinko, ses restaurants à sushi où le tapis roulant fait défiler les portions le long de la centaine de tables, on prend ce qu'on veux, facturé à la fin 150 yens par soucoupe vide (un peu moins d'1,5€) ; son immobilier hors de prix, battu par Tokyo seulement ; bref, "de tout, deux fois, avec de la sauce", comme dirait l'autre.


Le quartier de l'electronique à Osaka, vu d'Osaka Tower, août 1998.

Une journée à Osaka et on a l'impression d'être passé dans une machine à laver. A éviter aux amoureux intransigeants du calme ; pour tous les autres, ne pas rater ça. Celui qui n'aura vu que les jardins de sable des temples zen n'aura pas visité le Japon.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 22 octobre 2005

Big ooops ! tout d'abord : complètement oublié de blogguer hier. Je m'étais mis devant l'ordinateur avec la ferme intention de le faire et je me suis laissé embarquer par mes photos d'archives - car je n'ai toujours pas fini d'inventorier certaines photos prises au service maritime de Lorient en avril 2004 - et quand un baillement plus prononcé que les autres m'a fait regarder l'heure il était minuit passé ; l'entrée d'hier s'était déja transformée en citrouille.

À propos d'archives d'ailleurs : je regardais ce matin mes photos du Japon, celles que j'ai blogguées ici et les autres. Ça m'a permis de repérer une entrée qui avait échappée à ma base de donnée et que j'en profite pour contredire : j'ai trouvé une photo à mon goût de la tour d'Osaka ; c'est même, sauf erreur, la deuxième photo que j'ai prise avec le réflex Pentax (non, je n'ai pas encore craqué pour son équivalent numérique : les temps sont durs) que je venais d'acheter chez Naniwa, un .des magasins géants d'électronique, photo et informatique qui remplissent tout un quartier de la ville.


La tour d'Osaka, 31 août 1998.

Sinon, la lune se cache dans cette image, trouvez-là.

Le Plume vous salue bien



samedi 28 octobre 2006

Un petit genièvre pour la route

Après une journée un peu crevante (c'est fou le nombre de kilomètres que l'on peut parcourir dans une ville somme toute relativement petite), rien de tel qu'un Jonge Jenever à une terrasse chauffée en bord de canal...


Publicité d'une marque de genièvre à Rosendaal, juste après la frontière des Pays-Bas.

Jonge Jenever, c'est le genièvre jeune - plus aromatique et plus doux que ses semblables plus agés, paraît-il. Pas grand chose à voir avec les gins anglais, pour la plupart médiocres et tout juste bons à être noyés dans le tonic. Même si j'ai un petit faible pour le Bombay Sapphire, qui sort un peu du lot, mais ceci est une autre paire de manches.

À propos : le gin a été importé en Angleterre, depuis les Pays-Bas justement, au XVIIe siècle, sauf erreur. Les défenseurs des bonnes mœurs s'étaient alors indignés de l'irruption de la saoulerie continentale à connotation anabaptiste dans un pays de tranquiles buveurs de bière tiède. Il est resté de cette controverse une expression : to bee full of Dutch courage, pour parler d'un individu que l'abus d'alcools forts a rendu téméraire.

Sur ce, il est temps de se décider : diner surinamien, indonésien, espagnol, italien ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : finalement, ça a été une cuisine originale dans un restaurant sympa, sur le Jordaan, donnant sur le Noordemarkt ballayé par le vent.



lundi 30 octobre 2006

Amsterdam Centraal Station

Et voilà, nous sommes rentrés - jusqu'à la prochaine fois. Les environs de la gare centrale ne sont pas ce qu'on fait de plus commode - des travaux y sont d'ailleurs en cours, comme un peu partout à Amsterdam. Mais la gare elle-même est un bâtiment étonnant, qui rappelle le futur terminus d'Eurostar à Londres, la gare Saint-Pancras. Sauf qu'il y a (évidemment) un canal qui passe devant. Et juste derrière, il y a l'IJ, au bout du grand canal qui fait d'Amsterdam un port de mer.


La gare d'Amsterdam, cet après-midi, 17h30.

Les voies et la gare d'Amsterdam s'intercallent donc en quelque sorte entre le ville et son port. On peut le regretter ; d'un autre côté, il fallait bien la mettre quelque part... C'est principalement une garde de banlieue : on vient travailler à Amsterdam de toute la Noord Holland, dans d'innombrables trains à deux étages jaunes et bleus. Arrivé là, on pourra récupérer son vélo dans l'immense parking que la Civetta nous avais montré récemment et pédaler jusqu'à son boulot.

Nos vélos, nous les avions rendus ce matin, avant quelques ultimes courses et de rentrer à la maison.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 12 janvier 2007

Dans le port d'Amsterdam

Nombreux sont les visiteurs français à Amsterdam qui ne voient pratiquement rien de l'activité portuaire de la ville - à part peut être depuis le quai de la gare alors que les chiens des douaniers renifflent les effluves de coffee shop qui s'échappent de leur sac de voyage...

Juste derrière la gare passe le canal de l'Ij, qui relie la mer du Nord et l'Ijmeer. Une grande voie maritime qui relie Amsterdam à son avant-port, Ijmuiden ; une bretelle d'accès, en quelque sorte, à ce grand rond-point économique de l'Europe du Nord qu'est la mer du même nom.


L'Ij derrière la gare d'Amsterdam, 27 octobre 2006. À droite, le bac pour Noord Amsterdam, sur l'autre rive.

En tonnage de marchandises, Amsterdam est certes loin derrière sa concurrente sudiste, Rotterdam mais fait toujours partie des 50 plus grands ports du monde, à peu près à égalité avec le Havre. L'eau, ici, ce n'est pas seulement le clapotis contre le bordé des péniches dans de paisibles canaux ; c'est aussi, comme à Londres, comme à New York, le passé profond de la ville, ce qui a fait sa puissance - car toute ville est un lieu de puissance.

Visiter une ville portuaire en négligeant son port, c'est se priver de l'essentiel.

Le Plume vous salue bien.



lundi 6 novembre 2006

Grand huit

Bon. C'était pas la grande forme aujourd'hui. Quand angine et gastro se disputent la prééminence, ça donne un peu l'impression d'avoir passé 24 h enfermé dans un grand huit... Où je n'ai pas mis les pieds, pourtant.


Fête foraine sur la place du Dam. Amsterdam, 27 octobre, 17h.

Du coup, journée parfaitement inefficace aujourd'hui. En plus de ça, le routeur wifi Linksys de la maison est en rade, ce qui nous force à d'infinies contorsions pour avoir une connexion. Bon. Normal, c'est novembre. C'est toujours comme ça novembre.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 27 octobre 2006

Si on me cherche...

...je suis ici, au bord Keizersgracht, la deuxième des trois ceintures de canaux du centre d'Amsterdam.


Keizersgracht ouest, cet après-midi.

Trajet sans histoire : en train, c'est presque trop facile. Et le premier contact avec la ville permet de répondre à la question qu'on se pose forcément : est-ce que c'est si bien que ça, Amsterdam. Et la réponse est oui : une ville décalée, harmonieuse, unique.

Et les Coffee Shops n'y sont pour rien : je me traine ces jours derniers de vilains maux de crâne qui cognent en fin d'après-midi, je ne vais pas aller les agraver à coup de THC. Et il y a tellement d'autres choses à faire !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 1 novembre 2006

Dernier rayon

Pour finir (au moins temporairement) cette série là où je l'avais commencée : sur le chemin de la gare, un dernier rayon de soleil d'automne sur Keizersgracht.


Amsterdam, Keizersgracht, lundi, 16h20.

Le Plume vous salue bien.



mardi 3 juillet 2007

Canaux

À l'autre bout de la « banane bleue » : Amsterdam et ses canaux, un tout petit monde qui ouvre sur le grand. Même si du point de vue portuaire, Rotterdam, la vieille rivale de Zuid Holland, a gagné la partie, Amsteram est à la fois un petit joyau d'Europe et une métropole moderne et dynamique. Comme Bergame, finalement.


Keizersgracht, Amsterdam, 30 otobre 2006.

Après tout, faute d'été, autant se consoler avec de belles lumières d'automne... Les déménagements des derniers équipements restant dans l'immeuble où était logés nos services centraux jusqu'à la semaine dernière a nécessité des plastiques en grands nombres pour couvrir un chariot rempli d'équipements de haute technologie à l'étanchétité non garantie...

Mieux vaut penser à Amsterdam. Ou à un bain de pieds dans la mer morte.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 11 janvier 2007

Retour sur image

Enfin trouvé le temps d'aller chercher la pellicule photo que j'avais déposée l'autre jour. Des images sur un autre rythme, loin du direct : j'avais commencé ce rouleau à Amsterdam, fin octobre dernier. Retour arrière...


Amsterdam, Nieuwe vaart, 30 octobre 2006.

Ce hangar à bateaux un peu perdu entre le zoo et le musée de la marine, dans un coin beaucoup moins fréquenté que le Dam ou la ceinture de canaux ouest, est devenu un musée/chantier consacré à la batellerie. Autour, quelques terrains vagues, les restes d'un pont désaffecté - on ne fait que passer par ici, vers Diemen ou Ransdorp, les vastes banlieues un peu grises...

Un petit coin de ville caché sous un ciel d'automne. Le temps passé à le photographier, dans les mauvaises herbes, en attendant un rayon de lumière qui peine à percer la brume. Un moment dans la vie.

Le Plume vous salue bien.



mardi 31 octobre 2006

Diorama

En rentrant de voyage, on range son shopping, ses photos et ses souvenirs dans les cases appropriées, et avec eux l'idée qu'on aurait aussi bien pu rester.


Diorama du XVIIIe siècle : bateaux de la compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) au mouillage en Chine. Muséee de la Marine, Amsterdam.

Le récit de voyage, c'est un jeu avec tout ça, l'ici, l'ailleurs, le départ et le retour, le voyageur et ceux qui restent.

Un des pères fondateurs du Travel Writing contemporain, Eric Newby, est mort il y a quelques jours. Dans la mesure où son premier voyage, il l'a fait comme mousse à bord du quatre-mâts Moshulu, en 1938, on ne peut guère se plaindre qu'il nous ait été ravi en pleine jeunesse. Et on évitera le refrain usuel sur le dernier voyage : le cliché est le pire ennemi du Travel Writing. Par contre, saisir l'occasion de le relire, ça, certainement !

Le Plume vous salue bien.

Quelques ouvrages d'Eric Newby : A Short Walk in the Hindu Kush, 1953 ; The Last Grain Race, 1956 ; The Big Red Train Ride, 1978 ; A Small Place in Italy, 1994.



samedi 4 novembre 2006

Fortunes de mer

Ce blog retourne traîner ses guêtres à Amsterdam, dans le but unique (et perfide) de faire de la pub pour l'entrée historique d'hier, que j'ai comme de juste terminée aujourd'hui. Il y est question de navigation, de glaces, de baleines et d'artillerie de marine.


Mâture de l'Amsterdam, reconstitution d'une flûte de la compagnie hollandaise des Indes orientales (XVIIIe siècle).

L'Amsterdam est le clou des expositions du musée de la Marine d'Amsterdam (Neederlands Scheepvart Museum) ; c'est une reconctruction pas mal faite. On se bouscule un peu lorsqu'on est une trentaine de touristes à la visiter simultanément : s'imaginer à plus de trois cents personnes à bord pour un voyage de plusieurs mois, voilà le plus difficile. Notons toutefois que la pinasse avec laquelle Barentsz partit à l'assaut de l'océan arctique en 1596 était bien plus petite (18 m contre environ 50 m pour l'Amsterdam) et n'avait que 17 hommes d'équipage, ce qui est plus raisonnable. Peut-être pas pour aller en Nouvelle-Zemble cependant, dans la mesure où ni le pilote, ni le bateau n'en revinrent, mais c'est une autre question.

Le bateau exposé à Amsterdam est une réplique : l'original quitta la rade du Texel pour son voyage inaugural vers Batavia (l'actuelle Jakarta) le 8 janvier 1749 et subit un fort coup de vent d'ouest dans la Manche. Il s'échoua sur les côtes anglaises, près d'Hastings (Sussex), après plusieurs semaines de louvoyage en pleine tempête. La copie a une vie plus paisible, finalement.

Le Plume vous salue bien.



lundi 4 décembre 2006

Europe, 8 : au fil de l'Ij

Avant-dernière étape de ce tour d'Europe de mes photos : Amsterdam, octobre dernier. Je vous en ai pas mal parlé il n'y a pas si longtemps.


NEMO, musée des sciences dessiné par Renzo Piano, Amsterdam, 28 octobre 2006.

Le quai qui longe ce musée en hommage au monde portuaire est lui-même un musée en plein air de la marine ancienne, juste en face du musée de la Marine et de l'état-major de la marine royale hollandaise. Pourtant, la raison d'être de l'espèce de presqu'île artificielle sur laquelle il est construit n'a rien de maritime : il s'agit de l'entrée d'un des principaux tunnels autoroutiers de la ville. Eh oui, il n'y a pas que les vélos !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 29 octobre 2006

Joods historisch museum

Aujourd'hui, après ue bonne nuit de someil (pour une fois qu'on a vraiment une journée de 25 heures !) et un petit déjeuner du même métal, direction de Pijp, l'autre bout du centre-ville. Non sans craquer pour une location de bicyclette, après dix mintes passées à essayer de comprendre le plan des bus et tramways de la ville - clairement conçu par les loueurs de bicyclettes, c'est évident.

Pourquoi cette grande traversée, après avoir galéré comme des perdus pour aller à l'autre autre bout de la ville hier (Plantage, au Nord-Est) ? Pour visiter le Joods historisch museum, musée d'histoire du judaïsme, qui occupe un ancien complexe de quatre synagogues au coœur de l'ancien quartier juif.


Derrière le café du JHM, une église, dédiée à Aaron et Moïse. De Pijp, ce midi.

Quartier et non ghetto : si les comunautés juives s'y sont regroupées, elles n'y ont jamais été astreintes à résidence. Les communautés : au XVIe et XVIIe siècles, l'inquisition bat son plein au Portugal : l'importante communauté juive sépharade qui y subsistait est contrainte de fuir ; elle est reçoit bon accueil à Amsterdam. Du coup, des membres des communautés ashkhenazes des pays germaniques ou slaves les y rejoignent, victimes eux aussi d'un regain de persécution, aussi bien dans les régions protestantes que catholiques ou orthodoxes. Le judaïsme hollandais (principalement amstellodamois) est marqué par cette rencontre entre les deux grandes familles du judaïsme, celle qui parle yiddish et celle qui parle ladino.

Pourquoi les Juifs, alors pourchassés dans toute l'Europe, sont-ils accueillis sans hostilité ici ? Le protestantisme n'explique rien, il n'y a qu'à considérer Luther lui-même pour s'en rendre compte. Sans doute que, tout simplement, on ne voyait pas de raison de s'y opposer. C'était plutôt bon pour les affaires, après tout, et on n'avait rien à leur reprocher en particulier, même si on désapprouvait leur religion en général.

C'est bien Amsterdam, ça : pas besoin d'aimer le cannabis ou ses usagers pour en tolérer la consommation, idem pour la prostitution : ici, tant que l'ordre public est sauf, on laisse faire. On n'est pas obligé d'y aller, voilà tout. En France, par contre, on ne tolère quère que ce que l'on approuve, finalement...

En attendant, la tolérance néerlandaise a produit Spinoza. Ça n'est pas rien.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 27 juillet 2007

Europe du Nord

Si un voyage a dû être reporté, le voyage suivant se précise ; plutôt que vers les rives de la Mer Morte, celui-ci me conduira au bord de l'Øresund (ou Öresund, si l'on se trouve du côté suédois du détroit).

J'aurais bien fait le trajet en train ou en voiture, pour profiter pleinement de l'itinéraire. Malheureusement, les tarifs des trains sont prohibitifs ; quant à faire douze heures de route tout seul, ça n'est ni très sympa, ni très prudent. Ce sera donc l'avion, et tant pis pour toutes les grandes gares d'Europe du Nord par lesquelles j'aurais transité.


Gare centrale de La Haye (Pays-Bas), 27 octobre 2006.

Au demeurant, je compte bien profiter du temps gagné, quelque peu accru par les horaires très matinaux ou très tardifs auxquels on doit se plier pour obtenir des tarifs décents, pour circuler un peu. L'aéroport de Copenhague Kastrup se situe sur la ligne de train qui relie le Danemark à la suédoise Malmö, pourquoi ne pas en profiter ?

On va voir ça. En attendant, il faudrait que je pense à rédiger le papier que je dois donner à la conférence à laquelle je me rends. C'est dans deux semaines...

Le Plume vous salue bien.



mercredi 23 novembre 2005

Caps et pointes

Une bonne photo, c'est sûr, c'est satisfaisant - mais parfois une bien médiocre photo vous tire par la manche, pour peu qu'elle ait quelque chose à vous dire. Parce qu'elle représente quelqu'un qui vous est cher, peut-être, ou un souvenir dont le retour fait du bien. Pour moi qui photographie le plus souvent des lieux, tout simplement parce que c'est la seule chose que je sache faire avec un appareil photo, c'est souvent le lieu qui me parle. C'est pourquoi je ne peux me séparer de cette série de photos, prise avec un Instamatic des plus poussifs que m'avais prêté un cousin qui l'avait lui-même reçu en cadeau pour un abonnement à un magazine quelconque, lors d'une croisière de quelques semaines entre Saint-Malo (Ile-et-Vilaine) et Malaga (Andalousie), via le golfe de Gascogne, le Portugal et Gibraltar.


Cabo de Sagres, Portugal, juin 1992.

La pointe de Sagres : une presqu'île, presque une île, aux falaises inabordables, tout au bout de la péninsule ibérique. Dans son monastère, au quinzième siècle, les géographes d'Henri le Navigateur recopiaient, compilaient, cartographiaient pour trouver le moyen d'aller plus loin.

Je n'y ai jamais mis le pied, si l'on excepte le pied marin. Mais vu de la mer, justement, c'est un lieu qui marque.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : je viens de renumériser certaines photos de ces derniers jours, en particulier celles de Brasparts, Camaret et Lost Marc'h, avec un gain de qualité appréciable. Il faudrait que je refasse la numérisation de tous mes négatifs, mais franchement, ça n'est pas pour tout de suite...



lundi 6 juin 2005

Port de pêche

J'avais bloggué le Duomo de Sienne avant-hier ; ce soir, je reste dans l'Europe du Sud, mais plus à l'ouest, beaucoup plus à l'ouest - presque aussi loin qu'on puisse aller en restant sur notre continent : Peniche, au nord-ouest de Lisbonne, port de pêche et citadelle perchée sur sa péninsule.


Citadelle et séchoir, Peniche, Portugal, juin 1992.

Quand je l'ai visitée, Peniche, c'était une petite ville côtière un peu endormie avec ses chantiers navals construisant les petits chalutiers en bois de pêcheurs locaux, sa coopérative maritime et ses filets de morue au séchage sur l'esplanade ventée qui borde la citadelle.

Nous y étions arrivés par la mer, notre première escale depuis la Bretagne nord. Atterrage impeccable dans la matinée entre le cap Carvoiero et l'île qui est en face ; entrée en douceur dans le port et mouillage devant la citadelle. Un douanier nous aborde alors que nous sortions pain et jambon pour un petit casse-croute et nous souhaite « bienvenue au Portugal et bon appétit » dans un Français parfait. Suite un peu moins glorieuse, l'ancre étant complètement emberlificotée dans un vieux câble qui traînait au fond mais, grâce à divers palans et au balaise du bord, on arrive à se dégager et à rejoindre le poste de mouillage qu'on nous avait indiqué.

Après, c'est l'escale : le quai qui tangue au moment de mettre pied à terre, une bière fraîche en terrasse, une longue promenade dans les petites rues.

Il ya avait un reportage à la télévision l'autre jour sur Peniche, donné en exemple de la modernisation du Portugal. Les rues étaient déjà en travaux en 1992 ; je ne sais pas si je reconnaîtrais si j'y retournais aujourd'hui. J'espère que les décors de faïence des vieilles maisons de la villes sont toujours là !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 5 juillet 2006

Allez les bleus quand même, tiens

Il fallait bien que je dégotte une photo du Portugal pour l'entrée de ce soir. Et voici :


Façade de café à Peniche (Portugal), juin 1992.

Oui : la facade de ce bar est orné d'une représentations en carreaux émaillés de l'apparition de la Vierge à Fatima. Raison suffisante pour que je supporte mollement l'équipe de France. Mais vraiment mollement, hein. Faudrait pas abuser non plus.

Plus important : Over the Hedge (version dessin animé) est sorti en France aujourd'hui sous le titre Nos voisins les hommes. Et il passe en V.O. pas trop loin de chez nous. Je vais pouvoir aller remplir mon quota annuel de cinéma !

Le Plume vous salue bien.



samedi 2 décembre 2006

Europe, 6 : Lusitanie

Lors de l'étape espagnole de ce circuit je vous avais parlé d'une croisière, à l'été 1992, de Saint-Malo vers les rivages méditerranéens de l'Espagne. De Saint-Malo, nous étions sortis de la Manche, sans autre escale qu'une pause-déjeuner aux Sept-Îles, avions passé le Fromveur entre Ouessant et la terre, puis le raz de Sein bien au large, avant une traversée sans histoire du Golfe de Gascogne. Enfin, sans autre histoire qu'un petit coup de vent du côté du Cap Finisterre - c'est pratiquement la norme, dans ce coin-là.

Du coup, nous avions contourné la Galice bien au large et rejoint la terre à Peniche, un peu au nord de Lisbonne, au Portugal.


Peniche : petite crique derrière le château, juin 1992.

Peniche, c'est une petite ville de pêcheurs, avec sa coopérative maritime et ses chantiers navals où l'on construisait encore de robustes chalutiers en bois. Je ne sais pas si c'est toujours le cas ni à quoi ressemble Peniche aujourd'hui : le Portugal a énormément changé, me dit-on, depuis 15 ans. N'empêche : j'ai aimé cette ville. J'y retournerais volontiers.

Le Plume vous salut bien.



vendredi 16 septembre 2005

histoire(s)

Notre ami médiéviste Zid évoquait hier, dans une belle entrée, ses premières années de recherche, comme doctorant et assistant archiviste. Je repensais du coup à mes premières expériences d'historien - même si, en toute objectivité, je suis à peine un débutant en la matière.

Si l'on exclue mes exposés de lycéen (pour lesquels j'avais tout de même été farfouiller aux archives départementales, ce dont je ne suis pas peu fier), il s'agissait d'expériences de bibliothèques plus que de dépôts d'archive. La British Library tout d'abord, où j'étais allé par curiosité, ma chère moitié y menant ses propres recherches. Là, j'avais fait un bon tour de la bibliographie sur un sujet qui titillait ma curiosité : l'affaire de Fachoda. Si le sujet me titillait ainsi, c'est que je n'en connaissais rien, sauf le nom... J'en sais maintenant plus qu'il n'en faut ; j'ai aussi eu le plaisir d'utiliser la round reading room avant le déménagement à Saint-Pancras. Opération, sois dit en passant, très nettement mieux menée que le déménagement de notre bibliothèque nationale vers la forteresse de Tolbiac, mais c'est une autre affaire.

Mon souvenir suivant (même s'il y a bien dû y avoir entre temps des passages à la bibliothèque Richelieu, justement, avec ses pitoyables lampes de quelques watts qui bousillaient les yeux du lecteur) est un peu plus exotique - la bibliothèque était minuscule,installée au milieu d'un vaste jardin public tropical :


La South African Public Library (ou est-ce le musée qui se trouve juste en face ?), Cape Town, février 1997.

La South African Public Library, quoiqu'ayant le statut de bibliothèque nationale, est en effet bien plus petite que la plupart des bibliothèques municipales qu'il m'ait été donné de visiter. Le gouvernement d'apartheid qui venaient de se tomber n'avaient guère de goût pour les choses de l'esprit ; le public sud-africain pour ce genre d'institutions reste de toute façon limité en dehors du monde universitaire, qui a ses propres bibliothèques. J'y avais travaillé sur la question des transports publics (et en particulier du train) et de son rapport avec la politique d'apartheid - rapport fatalement étrot, le big apartheid étant avant tout une politique de contrôle de l'espace. J'avais trouvé notamment d'intéressants documents montrant que la conception d'un nouveau township dans les environs du Cap avait commencé par l'étude de sa desserte ferroviaire et des gares qu'il faudrait y implanter : logique dans la mesure où la politique d'apartheid voulait que les populations noires de la province du Cap n'y résident qu'à titre temporaire, en tant que force de travail - et qu'il n'était pas questions d'établir la moindre activité économique dans le township.

Je n'avais pas approfondi ces recherches qui je crois n'étaient pas sans intérêt. C'était de toute façon avant que je ne me décide à donner une forme universitaire bien établie à mon intérêt pour la recherche en histoire, mais je dois dire que donner une forme écrite au résultat de mon travail est toujours un problème, ceux qui me lisent depuis le printemps 2004 le savent bien...

Cependant, je reste persuadé que la curiosité est une qualité qu'il faut pleinement assumer. C'est pour cela que je fais de l'histoire.

Le Plume vous salue bien.



samedi 21 juillet 2007

Profondeur de champ

Puisqu'on en est à parler technique photo, continuons. Si vous connaissez des photographes amateurs, vous ne l'ignorez pas : tôt ou tard ils vous aprlerons sensibilité ISO, ouverture de diaphragme et longueur focale, et finiront par vous montrer leurs objectifs plutôt que leurs photos. Ou les deux, d'ailleurs.

Leçon du jour : la profondeur de champ. Si une photo pouvait être nette à toute les distances, ça se saurait ; d'ailleurs, l'œil lui même en serait bien incapable - mais lui met au point automatiquement sur ce que vous regardez, ce qui diminue les conséquences pratiques du problème. Sauf si, comme les miens, vos yeux mettent au point de travers, mais c'est une autre histoire.

Le photographe, lui aussi, met au point : il règle son objectif de telle sorte qu'à un point de son sujet corresponde un point sur sa pellicule, et pas une tache vaguement circulaire - sinon, c'est loupé. En optique géométrique pure, un tel réglage est valable uniquement pour une distance donnée entre la lentille et le sujet ; tout ce qui est plus près ou plus loin devrait être immanquablement flou. Heureusement, ce n'est pas tout à fait comme ça que ça se passe. La preuve en image :


La montagne de la Table derrière les anciens jardins de la Compagnie néerlandaise des indes orientales.
Cape Town, février 1997.

La différence, c'est le diaphragme : si on force la lumière à passer par un trou d'épingle entre l'objectif et le film, fini le flou ; les rayons qui sortent du droit chemin ne passent pas, et tout rendre dans l'ordre. C'est le principe de la camera oscura des anciens. Sauf que si on fait comme ça, la quantité de lumière à franchir l'obstacle est tellement faible qu'on n'arrivera à rien, sauf à laisser le film exposé pendant très longtemps, ce qui poserait d'autres problèmes. Mais plus on élargit le trou d'épingle (le diaphragme), plus on retrouve le problème de mise au point : la profondeur de champ diminue - la profondeur de champ étant la zone devant et derrière la distance de mise au point où les objets paraissent nets.

Du coup, le dilemne de base du photographe, le voilà : en fermant le diaphragme, on gagne de la profondeur de champ mais on perd de la lumière, donc on doit allonger le temps d'exposition... D'un autre côté, limiter la profondeur de champs peut aussi être une manière de concentrer la photo sur un sujet plutôt que sur l'arrière-plan ; les portraitistes travaillent souvent comme ça.

Les appareils photos modernes ont tendance à dissimuler ces choix cornéliens dans l'électronique. C'est un peu dommage, peut-être, non ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 30 janvier 2007

Nouvelles d'un monde flottant (1)

Aux confins Ouest de la ville du Cap, bien au delà de la métropole proprement dite, l'Apratheid avait relégué les Noirs, que l'idéologie officielle considérait comme étranger à la province du Western Cape. Pour fournir aux mêmes populations un habitat décent, la démocratie post-Apartheid n'a trouvé d'autre solution que de construire encore plus loin alors même que les coûts des transports pèsent lourd dans les budgets de ceux qui ont un emploi.


Blue Deft, dernier fragment d'une ville sans contours, février 1997.

Est-on en ville ? Dans une banlieue ? Dans quelque chose d'autre ? Qui peut le dire... Les villes sud-africaines mettent à mal les dictionnaire de géographies.

Je ne sais pas si ce weblog a un objectif ou une vision précise ; mais si quelque chose devait s'en dégager, j'aimerais bien que ce soit ça : au jour le jour, parler d'un monde en flottement.

Le Plume vous salue bien.