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Des photos et des jours

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vendredi 27 avril 2007

Nous entrerons dans la carrière...

Quand nos aînés n'y seront plus ;
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus ! (bis)

Air connu - c'est même plutôt à la mode. Des générations de gamins se sont interrogés sotto voce sur la pertinence des carrières de pierres dans un chant guerrier.

Et c'est bien à ce propos que je vous ressors ces vers martiaux. C'est chouette, les carrières, des expos de géologie gratuites et en plein air...


Ancienne carrière près du bourg de Torsac, Charente, 9 avril 2007.

La carrière de Torsac n'a rien de spectaculaire ; ce ne sont pas les immenses carrières de Normandie avec lesquelles on a construit Paris. Un demi-cercle d'une petite centaine de mètres de diamètre excavé dans la falaise, un front de taille d'une dizaine de mètres à tout casser. Son calcaire, plus ou moins utilisable suivant les strates, va du gris au jaune ; on le retrouve dans le bourg de Torsac tout proche, perché sur petite éminence au pied de laquelle coule la Charreau - un affluent de la rive gauche de la Charente, comme l'Anguienne, les Eaux-Claires, la Boëme et le Claix...

Rien de bien spectaculaire. Nos aînés y ont laissé pas mal de poussière en effet, et les traces rouillées de leur industriosité. Il y fait chaud sous le soleil de l'après-midi ; les quelques arbres qui tentent de poucer dans les gravats n'ont pas encore leur feuilles nouvelles pourtant. On reprend son vélo en souriant, malgré la côte de Dirac qui s'annonce de l'autre côté du ruisseau.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 26 avril 2007

Pendant les élections, le travail continue

Eh oui : c'est pas tout ça de spéculer sur le report des voies centristes, il faut aussi gagner son pain à la sueur de son frond...

La sueur, ce n'était pas une grande performance que d'en produire aujourd'hui à Paris : après une matinée frisquette, on a eu droit à une chaleur moîte, ambiance Houston ou Miami - avec un décor plus traditionnel, tout de même.


Le « carré Saint-Louis », dans la cour de l'ancien hôpital, Paris Xe, ce midi.

Le gagne-pain, aujourd'hui, c'était la mise en place de la téléphonie sur IP dans un institut de recherche voisinant l'hôpital Saint-Louis. Et comme d'habitude, ce qu'on croyait pouvoir faire en deux heures en prend finalement quatre. Mais bon, ça marche comme on voulait, ou à peu près.

Et puis, dans ces conditions, le sandwich sur la pelouse, le dos contre un maronnier, avec les bâtiment en pierre et brique du XVIIe siècle en toile de fond... Petit moment de pause (et non de pose) au cœur de la ville.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 25 avril 2007

Mes villes à moi

Pas étonnant que j'ai du mal à comprendre la situation politique du pays, si on considère les villes dans lesquelles j'ai habité de manière plus ou moins durable. Paris Xe : Ségolène Royal, 42% ; Rennes : 38% ; Talence : 34% ; Angoulême : 33% ; Lannion : 36%... Il n'y aurait que ces villes-là à être décomptées, la donne serait différente. Mais bon : pour une raison que je ne m'explique pas, ce n'est pas comme ça que ça marche.


Angoulême : averse d'orage au soleil couchant, 9 avril 2007, 20h.

Promis : demain je parlerai d'autre chose.

Le Plume vous salue bien.



mardi 24 avril 2007

Y a des p'tites fleurs

Bon. Finalement, pour un quinze août il ne fait pas si chaud que ça, voilà ce que je dis. Et puis comme en fait c'est toujours le printemps, il y a toujours des petites fleurs


Une fleur non identifiée, Louannec (Côtes-d'Armor), 1999.

En parcourant rapidement mes photos, je pensais que c'était du Geranium Robertianum. C'est joli, le géranium herbe-à-robert. Non, Monsieur, je ne sais pas d'où viens le nom et je ne souhaite pas faire d'hypothèse à ce sujet. En tout cas, rien à voir avec le pelargonium, qui est à nos fenêtres comme l'ennemi est à nos portes. Une mauvaise herbe qui fait de jolies petites fleurs, c'est pas mal finalement...

Le Plume vous salue bien.



lundi 23 avril 2007

À part ça

À part ça, hier, il faisait beau. Même à huit heure du matin.


Porte Saint-Denis, hier matin, 8h25, en allant voter.

Au fait, pendant que j'y pense, petit conseil aux expatriés qui me lisent peut-être : si vous vous êtes inscrit pour voter dans votre pays de résidence pour les élections nationales, n'oubliez pas si vous rentrez en France de demander votre radiation de la « liste de centre » et de vous faire confirmer cette radiation par la mairie de votre domicile - plutôt deux fois qu'une. On a eu pas mal de problèmes avec d'anciens expatriés qui n'ont pas pu voter hier parce qu'ils étaient encore marqués sur les listes électorales comme votant à l'étranger.

C'était la séquence « Des photos et des jours, le blog qui prend soin de ses lecteurs », merci de nous avoir suivi.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 22 avril 2007

Scrutin

Présence au bureau de vote aujourd'hui : 7h50 à 22h15, avec une sortie d'une demi-heure le matin (pour aller voter à un bureau de vote voisin) et quelques pauses sur place dans l'après midi...


Le bureau de vote où j'officiait aujourd'hui, à une heure creuse.

Ce bureau est le plus proche de la permanence de Nicolas Sarkozy, ce qui a pu influencer quelque peu les électeurs : un taux de participation record (87%) et 45% des voix pour Ségolène Royal...

Résultat non représentatif, évidemment. Maintenant, pour le coup, plus d'états d'âme, on sait ce qui reste à faire. Pas gagné, mais pas perdu d'avance non plus... Au boulot !

Le Plume vous salue bien.



samedi 21 avril 2007

Rivières encore

Pour compléter ma liste d'hier : sur la Charente elle-même, quelques usines métallurgiques : Taizé-Aizie, près de Ruffec - on n'y faisait pas de canons, le minerai, différent de celui de la région du Bandiat, ne s'y prêtait pas ; c'était tout de même la forge la plus importante du département de la Charente au début du XIXe siècle. Un peu plus bas, un peu plus tard, Sireuil, en aval d'Angoulême ; le procédé Martin de production de l'acier y fut, dit-on, mis au point.


L'ancienne usine de Sireuil (Charente), décembre 2002.

Plus facile de parler de ça que d'élections, tiens. Au fait, si vous voulez des sondages, il y en a de tout frais sur le site du journal Le Soir, de Bruxelles : leur interdiction en France est décidément de plus en plus ridicule. Dans l'ensemble, j'ai du mal à voir comment limiter la liberté de la presse favorise la démocratie ; quand en plus cette interdiction ne touche que la partie de la population qui n'a pas accès aux médias étrangers, par le web ou autrement, ça devient un peu plus grave...

Mais bon : tonner contre les sondages fait partie des discours à la mode. Raison suffisante pour s'en méfier, de ce discours.

En attendant, les sondages, fussent-ils illégaux, ne m'aident guère à trancher mes dilemnes électoraux. Ferais mieux d'aller me coucher ; demain matin, il fera tôt.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 20 avril 2007

Rivières

Du bassin de la Dordogne : la Dronne, la Nizonne, l'Isle, l'Auvézère ; du bassin de la Charente : le Bandiat, la Tardoire, la Touvre, l'Échelle, la Bonnieure... quelques une de mes rivières à forges, entre Angoumois, Périgord et Limousin, juste pour le plaisir des noms.


La Nizonne au pont de La Rochebeaucourt, département de la Dordogne (la partie gauche du cliché est en Charente).

Je disais hier que j'étais encore il y a peu un électeur hésitant. À la vérité, suis-je bien certain de ne l'être plus ? Il n'y a pas que dans les rivières qu'il y a du flottement.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 19 avril 2007

Un peu plié

Question : quel est le point commun entre Olivier Besancenot, Philippe de Villiers, Frédéric Nihous, Arlette Laguiller et Nicolas Sarkozy ?

Eh bien, aucun d'entre eux n'a pensé que la pliure nécessaire à la mise sous enveloppe de leur profession de foi déformerait leur photo de manière grotesque. Résultat, au sortir du bien nommé pli électoral, Sarko ressemble à un pied de lampe, Besancenot à un schtroumpf, Nihous à un oryctérope et Villiers à sa propre caricature.

Voilà pour la puissante réflexion politique du jour. Je vous laisse faire l'essai par vous même, frustrant par là la partie de mon lectorat qui ne fait pas partie de notre électorat : ajouter des photos de campagnes aux photos de campagnes, finalement, ça ne me dit rien. Alors, pourquoi pas les fleurs des champs...


Lago Lame, Santo Stefano d'Aveto, province de Gênes, juillet 2005.

Une rose aurait mieux fait l'affaire ; malheureusement, les seules que j'avais dans ma photothèque étaient jaunes et brumeuses, ce qui me semble métaphoriquement un peu rude.

La campagne du premier tour se termine et c'est tant mieux. Pas de mystère : je voterai dimanche pour la candidate du parti socialiste, qui est encore un tout petit peu mon parti. Ça semble aller de soi mais, si j'avais été sondé il y a quinze jours, je me serais déclaré hésitant - pour une fois, j'aurais été majoritaire, ça m'aurait changé. Je me rallie finalement à un principe simple : choisir parmi tous les candidats en présence celui dont l'accession à la présidence de la République me dérangerait le moins.

Voilà, vous savez tout. Et ça vous fait une belle jambe.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 18 avril 2007

Électrique

C'était entendu : aujourd'hui il y aurait de l'eau douce au programme. Et comme j'ai passé la journée à manipuler des onduleurs et des batteries d'onduleurs, une centrale électrique s'imposait...


La centrale de Saint-Laurent-des-Eaux vue d'Avaray (Loir-et-Cher), 8 avril 2007.

Les batteries d'onduleur, c'est pas franchement léger ; c'est farci de plomb, cette affaire. Quatre batteries de 20kg pièce par battery pack ; trois packs installés dans divers bâtiments... J'ai mon compte pour aujourd'hui.

Pour revenir à la photo : ces deux réacteurs n'ont pas grand chose à voir avec les deux premières tranches que je vous avais montré l'autre jour. Plus récentes, plus puissantes, plus fiables. De la belle ouvrage, je trouve. Évidemment, les refroidisseurs continuent à manquer e discrétion - mais ils ne sont pas réservés au nucléaire, loin de là ; toutes les usines sidérurgiques modernes en ont, par exemple. Et pourtant, dans l'imagination populaire, les tours de refroidissement sont le symbole de l'énergie nucléaire...

Au fait : si jamais vous entendez dire que, s'agissant d'énergie, l'ère de la vapeur est terminée, n'oubliez pas de rappeler que les centrales nucléaires (ainsi d'ailleurs que les centrales thermiques au fioul ou au charbon) sont essentiellement des machines à vapeur, puisque c'est l'expension de la vapeur d'eau qui permet de transformer l'énergie thermique en énergie mécanique, qui à sont tour permet d'actionner les alternateurs. Succès garranti. Enfin, l'effet le plus probable, c'est « Ah ? Tu crois ? Mais c'est de la vapuer nucléaire alors ? Repasse-moi les patates, tiens. » L'histoire des techniques, pour briller en société, c'est pas le top.

Le Plume vous salue bien.



mardi 17 avril 2007

Summer in the City

Paris Rive Gauche, un nouveau quartier pour Paris, etc. Soit. Mais pas évident d'y acheter le journal... J'ai essayé ce midi ; le seul marchand de journaux du quartier était fermé sans raison apparente.


Les « frigos » vus de la BNF, 6 avril 2004.

D'un autre côté, ça m'a évité de passer pour une buse : j'étais persuadé qu'on était mercredi. Et le mercredi c'est le jour du Canard... Heureusement que c'était fermé, finalement.

Demain, c'est promis, on parlera de rivières et de vertes contrées. Avec ou sans centrale nucléaire, ça dépendra de mon humeur du moment.

Le Plume vous salue bien.



lundi 16 avril 2007

Moulinets

Allez, avec cette ambiance de vacances, ça mollit, tout ça. Pour une rentrée en forme, un peu de prose française du XVe siècle :

Pour ce que naguaire vent failli aux volans de mon molinet, qui multitude de nouvelles histoires debvoit tourner entre ses meules pour en tirer fleur et farine, pensant oublier mélancolie, je me tiray aux champs et, ainsi que par admiration, je reguardoye les plaisanz fiouritures dont les préaulx herbus estoient ricement parez, soubdainement s'ouvrit la terre [...]

Jean Molinet, La ressource du petit peuple, v. 1482.

Bref, il fallait bien que ça arrive : après mes petits moulins - des moulinets donc - sur la Nizonne, le Bandiat, l'Anguienne, l'Échelle ou la Tardoire, j'étais aujourd'hui de retour aux Grands Moulins.


Grands Moulins de Paris : la Seine vue de la bibliothèque universitaire, 6 avril 2004.

La Seine était toujours là ; le soleil aussi ; les emmerdements n'avaient pas disparus non plus. Business as usual.

Trenchiez, copez, détrenchiez, décoppez
Frappez, haspez banières et barons
Lanchiez, hurtez, balanciez, behourdez,
Quérez, trouvez, conquérez, controuvez,
Cornez, sonnez trompettes et clarons,
Fendez tallons, pourfendez orteillons,
Tirez canons, faittes grans espourris :
Dedens cent ans vous serez tous pourris.

Ibid., d'après Paul Zumthor, Anthologie des grands rhétoriqueurs, 10:18, pp. 78-81.

Pour terminer sur une note plus riante : j'espère que les futurs usagers de la bibliothèque ne se plaindront pas de la vue. Cette salle est une des plus réussies de tous le bâtiment, à mon humble avis.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 15 avril 2007

Au fond des bois

Autre réalisation humaine, plus discrète - et en moins bon état, il faut bien le dire : la maison en ruines du Cluzeau à Combiers (Charente). Celle qu'on voit tout au fond sur la photo de mardi dernier.


Le Cluzeau, commune de Combiers (Charente), 10 avril 2007.

Eh : j'ai récupéré mon dernier rouleau de photos argentiques hier ; comptez sur moi pour vous en infliger quelques. Toujours pas résolu les problèmes de scories que me posaient ce site mais, à la réflexion, il n'est pas impossible que les bouviers qui descendaient le minerai à la forge du bourg aient remonté des laitiers pour être concassés au bocard1. Mais d'un autre côté, certains fragments de laitier n'avaient pas l'air concassés du tout - il y reste même des inclusions de charbon de bois. Donc je ne suis pas plus avancé.

Dernier jour de vacances aujourd'hui. Fait quelques fiches d'après ma documentation ; promenade sur les Grands Boulevards pour profiter du soleil, comme dans la chanson ; acheté quelques bouquins : la réédition des planches de l'Encyclopédie sur la fabrication des canons, un bouquin intitulé Architecture et industrie, publié en 1983 par le centre Georges Pompidou, et un Guide des otaries, phoques et siréniens2. Je me demande comment j'ai fait pour vivre sans jusqu'ici, tiens.

Je suis donc maintenant parfaitement documenté pour hurler en cas d'embouteillage : « Mais avance, eh, dugong ! »

Le Plume vous salue bien.

1 Dispositif à roue hydraulique étudié pour concasser, justement. Cf. le modèle réduit exposé à Varaignes (Dordogne).

2 Ordre de mamifères aquatiques comprenant les dugongs et les lamentins. Pas de photos de ces bestioles dans mes archives, désolé.



samedi 14 avril 2007

Énergies

J'avais eu l'occasion de le dire dans une entrée au titre pas bien éloigné de celle-ci : je me refuse à trouver a priori laides les centrales nucléaires. Surtout en bord de Loire, avec cette lumière si particulière, qui fait penser à des pêches de vignes un jour d'été...


Saint-Laurent-des-Eaux : la centrale vue d'Avaray (Loiret), 8 avril 2007, vers 18h.

Eh : de passage dans les parages, j'ai plus tendance à faire un détour pour ça que pour le château de Chambord - que je connais de toute manière déjà. On ne se refait pas, paraît-il.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 13 avril 2007

Dans les villages

L'autre jour, au détour d'une petite route, tombé sur un village dont j'ignorais complètement l'existence, du côté de Combiers, dont je vous parlais l'autre fois. Ça m'a un peu surpris sur le momant : ne serait-ce que pour avoir feuilleté l'annuaire du téléphone dans mes années lycée, je crois avoir entendu parler au moins très vaguement de la plupart des communes du département de la Charente. Renseignement pris, j'étais passé au coin d'un bois dans celui de la Dordogne - sur les chemins vicinaux, pas de panneau géant qui vous annonce en lettre de feu que vous êtes le bienvenu en Tarn-et-Molette..


Les Graulges (Dordogne), 10 avril 2007.

Désert, le village - c'est ce qui frappe quand on traverse un village ou un petit bourg un jour de semaine. Et c'est finalement assez normal : les enfants sont à l'école, la plupart des adultes au travail dans une ville voisine ; les agriculteurs sont au travail également dans les champs alentours ; il n'y a pas beaucoup plus de femmes au foyer à la campagne qu'en ville... Il ne reste donc guère que les personnes agées. Il faut croire que les vieux graulgiens n'étaient pas de sortie à cette heure-là.

Il faut dire que la commune est plutôt modeste : un hameau à flanc de colline, une superficie de 413 hectares (4,13 km²) et 61 habitants en 1999. Dont la moitié avaient alors plus de 60 ans, si j'en crois l'INSEE... Ils étaient bien cachés, les bougres.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 12 avril 2007

Circulation

Pas mal de route aujourd'hui encore : parti d'Angoulême ce matin, je devais déjeuner sur le campus de Limoges avce le responsable d'un projet de recherche auquel je participe. De la route nationale à l'ancienne, sur une bonne partie du chemin, avec les poids lourds qui se croisent difficilement dans les rues des patelins. Roumazière-Loubert avait eu son heure de gloire il y a quelques années quand on y a retrouvé des fûts de dioxine venus tout droit de Seveso et entrposés illégallement dans une carrière des environs ; un de ces jours, on en causera pour cause d'empilement de semi-remorques espagnols au coin de la place du marché.

L'après-midi, archives départementales de la Haute-Vienne - un dépôt de plus à ma collection. Des documents intéressants, mais pas renversants ; en deux heures et des brouettes, tout était fiché, photographié et enregistré. Du coup, plutôt que de me trouver comme prévu un hôtel pour la nuit, j'ai rejoint l'autoroute : direction notre chez nous à nous. Ah, mais !


Speedy Gonzales contre Franklin la tortue ?
Véhicule apperçu dans le bourg de la Rochebeaucourt (Dordogne) mardi après-midi.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : je n'ai pas d'explication sur le passage de l'attelage de la photo dans une rue assoupie d'un village du Périgord Vert. Vu les confettis dans les caniveaux, je suppose qu'il y avait eu un défilé de chars quelques jours plutôt, à l'occasion de Pâques, sans doute... C'était après tout le première fois que je mettais les pieds dans ce coin précis ; je ne suis donc guère informé des coutumes locales !



mercredi 11 avril 2007

La campagne à la campagne

Une fois n'est pas coutume : la campagne électorale fait son apparition sur ce blog - son absence en était, je crois, plutôt criante. Mais il ne faut pas trop m'en demander ; après avoir passé la campagne des primaires socialistes à clamer qu'on allait choisir la mauvaise candidate, j'ai un peu du mal à me crever le popotin pour pousser à la roue lorsqu'il s'avère qu'en effet, la candidate ne vaut pas tripette. Bayrou répète à qui veut l'entendre que n'importe quel autre socialiste aurait gagné sans problème : je suis assez prêt à le croire.

Bref, en ce qui concerne la campagne, mon blog en est au même point que les panneaux d'affichage réglementaires vus hier sur la place de la mairie de Combiers :

Ceci dit, ça ne va pas m'empêcher d'être de bureau de vote. J'ai eu l'autre jour un coup de téléphone du camarade trésorier de section : « La présidente de ton bureau de vote est avec moi : elle est très inquiète, elle ne t'a pas vu depuis longtemps, elle se demande si tu habites toujours là... - Te fatigues pas, va, dis lui que c'est d'accord. » Et pouf : dans un petit nuage de fumée rose, quatre dimanches de printemps s'étaient volatilisés en quelques seconde - et c'est du 8h-22h, hein, ça rigole pas. Quatre, vu qu'une fois qu'on aura gagné les présidentielles, faudra gagner les législatives, évidemment.

Ceci dit, ma contribution à la présente campagne va se limiter à ça. De toute façon, la distribution de tracts sur la place de la mairie de Combiers, je ne suis pas certain que ça aurait gagné grand chose. Somme toute, il doit y avoir autant d'habitants domiciliés à mon adresse parisienne que dans toute la commune de Combiers...

Le Plume vous salue bien.



mardi 10 avril 2007

Prospection

Parti en promenade pour aller voir un de mes hauts fourneaux ainsi que les dépôts de minerais associés. Enfin, je veux dire : un haut fourneau qui a produit de l'artillerie pour la marine au XVIIIe siècle. C'est à la limite entre Charente et Dordogne, comme souvent ; sur la rivière Nizonne, qui marque la limite des deux départements.

Au sortir du (tout petit) village, La vieille forge, discothèque : vérification faite*, c'est bien mon haut-fourneau. C'est fermé, évidemment. Du coup je me replie sur le dépôt de minerai ou travaillaient en 1794 une trentaine de personnes (j'ai les noms). Le toponyme repéré sur une carte, il faut trouver moyen d'y accéder, sans râcler trop le bas de caisse sur le milieu du chemin... et terminer à pied, à travers les débardages toujours en cours des bois abattus par la tempête de 1999.


Le Cluzeau, forêt de la Mothe-Clédoux, Combiers (Charente).

Et au bout : l'étang. Avec sa retenue en pierre de taille de belle facture - au milieu de rien. Une bicoque en ruine, au bout de la levée - un moulin, certainement, mais quel genre de moulin, c'est difficile à dire. Des morceaux de minerai de fer un peu partout, rouge vif - c'est bien mon dépôt de minerai.

Beaucoup plus surprenant : un peu plus bas, des scories vitrifiées ou laiteuses, traces de transformation du minerai en métal - ça, je ne m'attendais pas à en trouver là. De deux choses l'une : soit on les y a amenées, ce qui serait surprenant vu la configuration du lieu, soit on les a faites sur place et il y avait un atelier métallurgique dans le coin.

La connaissance progresse. En plus, j'ai réussi à rejoindre la tuture avant qu'il commence à pleuvoir.

Le Plume vous salue bien.

* Grâce à l'inventaire du patrimoine industriel de Charente, bien sûr.



lundi 9 avril 2007

Orléans, Beaugency...

(Air connu)

Suite de mes promenades ligériennes d'hier : la Loire, justement.


Le pont de Beaugency (Loiret), hier après-midi, 5 h et demie.

Aujourd'hui : vérification de ce que les collines charentaises proposent un cyclisme plus costaud que le circuit du bois de Vincennes. Pas étonnant que j'avais les cuisses musclées, à l'époque où c'était mon pain quotidien. Bref, je suis rincé.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 8 avril 2007

Routes

Journée sur les routes de France. Avantage du voyage en voiture : on peut faire tous les détours qu'on veut, quand on veut - en train, c'est plus délicat. Surtout à notre époque de réservations obligatoires.

En l'occurence, j'avais repéré qu'à deux pas de mon autoroute se trouvait le logis d'un personnage important de mon dossier, celui dont je lisais la correspondances aux archives nationales il y a quelques semaines. C'est un peu idiot, mais j'aime bien voir où vivaient mes personnages ; j'avais été voir le logis de Langlardie, en Dordogne, où s'était retiré un de mes maîtres de forges ; j'ai donc été voir aujourd'hui le domaine de l'Anglochère, près de Meung-sur-Loire - dans le Loiret, tout près de la limite du Loir-et-Cher.

Ce sont les plaines à Blés du Vendomois et du Dunois, région agricole riche naguère et riche auourd'hui. Évidemment, il n'y avait pas à l'époque de ligne à haute tension ni d'autoroute, mais les grands chemins étiaent déjà fort encombrés. Au printemps de 1775, j'en suis sûr, le blé était en herbe, comme aujourd'hui.


Les champs de blé près de l'Anglochère, le Bardon, Loiret, cet après-midi.

D'un autre côté il n'y avait pas en 1775 de base logistique DHL juste en face...

Ensuite, profiter du beau temps sur les bords de Loire, du vieux pont de Beaugency à la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux. Je vous montrerai ça.

Après ça, il n'y avait plus que 300km avec le soleil dans l'œil. Bagatelle.

Le Plume vous salue bien.



samedi 7 avril 2007

Classements

Avant de partir vers mes terrains de chasse habituels - chasse aux archives, il va sans dire - je mets de l'ordre dans mes trophées : une fiche apr cote consultée, avec un minimum de détail sur le contenu... Le tout, imprimé sur une jolie fiche bristol au format 200×125, va rejoindre un joli petit classeur.

C'est l'occasion de reprendre toute ma documentation, ou du moins tous les documents d'archives et de se les remettre en tête. Au risque que ma tête (comme d'ailleurs le petit classeur mentionné plus haut) n'y suffise pas !


La Touvre en amont de la fonderie de Ruelle, un midi de canicule, juillet 2006.

Et puis : passé à la boutique IGN faire le plein de cartes - ces chères cartes au 1:50.000 de la série orange, idéales pour repérer le repérage toponymique et autres activités de prospection. Et bien sûr, j'emmène les appareils photos.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 6 avril 2007

Spring Break

Tous les trois mois, la pause s'impose !

Même au cœur de Paris le soleil nous parle vacances. Alors : vacances !


Bassin de l'Arsenal, mercredi dernier, vers 18h.

Malgré quelques véléités bretonnes, ces vacances seront essentiellement charentaises, avec une mineure limousine. Mais pour l'instant : prendre suffisamment de repos pour pouvoir partir en vacances, justement.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 5 avril 2007

Le chant du houblon

Entre démontage d'équipements réseau dans des locaux libérés et installation d'autres équipements dans d'autres locaux en instance d'être occupés, petite pause au pub du coin...


Cuve de brassage, Frog & British Library, Paris 13e.

Avant de replonger dans les problèmes de clés manquantes, d'ascenseurs en panne et de câbles à déméler, il fallait bien ça.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 4 avril 2007

Et tout et tout...

Aujourd'hui, pas grand chose : vélo, boulot, boulot, histoire, vélo, maison. Sais pas pourquoi mais j'ai comme un coup de barre là.


Un immeuble en construction entre Halle aux farines et Condorcet, 27 mars dernier.

J'ai une solution à ce problème : me pieuter. Mise en œuvre immédiate.

Le Plume vous salue bien.



mardi 3 avril 2007

E la nave va

On a beau piloter sans visibilité, il y a parfois des signes qui laissent croire qu'on va dans le bon sens. C'est rassurant.


Poste de pilotage blindé de l'USS New Jersey, Camden (NJ), décembre 2006.

Au fait : pour s'assurer qu'il y ait toujours quelqu'un à la barre même au cœur des combats les plus rudes, les cuirassés des années 1940 étaient dotés d'un poste de barre à blindage fortement renforcé, à portes pratiquement étanches et quasiment sans visibilité. Il y a sûrement quelque chose à faire de ça d'un point de vue métaphorique.

Le Plume vous salue bien.



lundi 2 avril 2007

Aujourd'hui *

Aujourd'hui c'était lundi. Oui, oui.

Aujourd'hui j'ai reçu l'une de mes commandes récentes de livres, comprenant le dernier bouquin de Jaques Roubaud : Nous, les moins-que-rien, fils aînés de personne (multiroman), sous-titré « 12 (+1) autobiographies ». Je l'ai feuilleté ; la table des matières seule est un réjouissement. À moins que des titres comme « La nuit des lapins géants ou la passion cinématographique d'Orson Roubaud » (c'est la septième autobiographie) ne vous réjouisse pas ; dans ce cas, je ne peux rien pour vous.

Aujourd'hui j'ai gouté au bonheur d'être bagarré jusqu'à épuisement par les enfants qu'on aime de gens qu'on aime. De solides gaillards de trois et huit ans qui, ayant fait du poney ce matin en Auvergne, ne voyaient pas de raison de ne pas en faire ce soir à Paris. L'aîné avait un peu de mal à comprendre l'idée d'avoir des amis proches qui habitent aussi loin. Je suis bien d'accord avec lui mais c'est comme ça.


Camden, New Jersey : la Delaware et les installations portuaires, vues de Philadelphie, décembre 2006.

Aujourd'hui, j'illustre mon entrée d'une photo qui n'a rigoureusement rien à voir avec cette entrée. Ça aussi, c'est comme ça. On trouvera dans cette photo un cuirassé, deux cargos, quelques grues, un oiseau et un avion.

Aujourd'hui, c'était hier. Presque.

Le Plume vous salue bien.

* cf. Jacques Roubaud, op. cit., p. 224.



dimanche 1 avril 2007

Le bonjour du Capitaine Nemo

En vitesse : une autre photo de l'exposition des jouets de marine dont je parlais l'autre jour - après tout, je suis depuis vendredi membre de l'association des amis du musée de la Marine. Je ne fais donc que mon devoir en faisant leur pub.


Le sous-marin beige, musée de la Marine, 22 mars 2007. Longueur : 15 cm environ.

À part ça, j'ai un scoop : c'est le printemps.

le Plume vous salue bien.



samedi 31 mars 2007

Fantômes illustres

Passez la porte du 23, quai Conti, et vous êtes transporté sur une autre planète. Un monde de marbre, de tapis rouges et d'antichambres feutrées : l'Institut de France. C'est là que siègent nos cinq académies : française, des sciences, de médecine, des sciences morales et politiques, des inscriptions et belles lettres.

Je m'y rendais pour consulter les archives de l'Académie des Sciences, un personnage clé de l'affaire à laquelle je consacre mes recherches ayant été « associé libre » cette institution. Par chance, je n'ai pas trouvé grand chose - j'ai déjà du mal à maîtriser ma documentation en l'état, l'augmenter démesurément aurait été périlleux ; pour autant, c'est une piste que je ne pouvais décemment négliger. Je me suis donc contenté de consulter et photographier les quelques documents pertinents... et de m'imprégner de la magie du lieu.


Buste de Marc Séguin, Académie des Sciences, vendredi 30 mars 2007.

En début d'après-midi, arrivé au bout du filon, je remballe, salue cordialement les archivistes* et redescends doucement l'escalier dérobé qui mène à ce sixième et dernier étage. Sans me presser, pour profiter encore un peu de ce monde parallèle.

Au coin d'un palier, une porte ouverte laisse appercevoir un buste de marbre. Sur la pointe des pieds j'observe : il s'agit de Marc Séguin, ingénieur et mécanicien, inventeur notamment des tubes à feu qui ont donné à la locomotive à vapeur un nouvel élan. J'ignorais qu'il eût été académicien ; un bon rappel de ce que l'Académie des Sciences a, malgré son nom, autant à voir avec l'histoire des techniques qu'avec celles des sciences.

Je remercie donc les fantômes de l'Institut de m'avoir fait ce sympathique clin d'œil.

Le Plume vous salue bien.

* accueillantes et efficaces, d'ailleurs, je tiens à le dire.



vendredi 30 mars 2007

Un jour de pluie

Il était hier question d'horizons océaniques - aujourd'hui, on avait un ciel atlantique, merci bien.


Ciel de pluie sur l'Institut, aujourd'hui, vers 14h.

Il y a même un goéland. Les goélands, je suis sûr qu'ils ont les mêmes à Plymouth, la rade dont sortit un jour de décembre 1577 l'escadre de Francis Drake pour retrouver le passage de Magellan, prendre à revers l'ennemi espagnol au Pérou, faire fortune, et toute cette sorte de chose. Si mes souvenirs sont bons, l'expédition a bien failli se terminer plus tôt que prévue, cueillie par une tempête du côté du Cap Lizard et réfugiée de justesse dans un port de Cornouaille, à quelques milles de son point de départ.

Les ciels du détroit de Magellan doivent ressembler un peu à ça, aussi - là où les tempêtes qui sans obstacle font le tour du monde rencontrent la bourrasque des williwaws qui dévale les pentes de la cordillière des Andes. À l'époque de Drake, certains pensaient qu'il s'était refermé, ce détroit - et vu sa largeur, ça aurait presque été plausible. Mais Drake l'a retrouvé. En fait, emporté par une tempête (une autre), ses vaisseaux on même franchi le Cap Horn, pénétré le Pacifique par ce que l'on nomme aujourd'hui passage de Drake, contournant donc la Terre de Feu par le Sud. Mais, vu qu'il n'y a pas de panneau « vous entrez dans l'Océan Pacifique », il est revenu sur ses pas quand la tempête s'est calmée, a franchi le Horn dans l'autre sens et il est remonté au Nord jusqu'à trouver l'entrée du détroit recherché - qui serpente entre Terre de Feu et continent américain. Trop fort.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 29 mars 2007

Horizons

Sans doute le fait de m'être réveillé ce matin en toussant comme la dame aux camélias : besoin d'horizons océaniques ce soir. En attendant d'aller voir sur place d'ici deux semaines.


La baie de Morlaix (côté Trégor bien entendu), 3 août 2006.

Toujours mieux que de causer campagne électorale. Je préfère ne même pas y penser, tiens.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 28 mars 2007

Veritas

Veritas : telle est en toute modestie la devise de l'université Harvard. Mais s'agit-il d'une Vérité immanente et totale ? Ou s'agit-il de notre modeste vérité de chercheurs, une petite poignée d'assertions qui nous semblent en toute probabilité ne pas être fausses compte tenu des informations dont nous disposons à un moment donné ? Chi lo sà...


Cambridge (Mass.), Harvard Memorial Hall, juillet 2001.

On pourrait placer là une vaste dissertation sur la vérité en histoire (comme asymptote de la construction du polygone historique dont parle Paul Veynes, sans doute), en littérature (la vérité comme jeu entre l'auteur et le lecteur, cf. Hintikka relu par Jacques Roubaud)... Tout ça parce que je suis tombé sur cette photo ramenée de mon premier séjour américain, il n'y a pas si longtemps que ça tout compte fait ; que cette photo me plait ; que du coup je voulais l'utiliser et qu'il faut bien faire un texte pour aller avec.

Mais heureusement, la fatigue aurait raison de moi avant que je termine une telle péroraison. Elle vous sera donc épargnée. Thanks God for small mercies.

Le Plume vous salue bien.