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Des photos et des jours

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dimanche 20 mai 2007

Et la mer ?

Je passe mes journées à écrire sur des gens qui fabriquaient des canons de marine sans avoir jamais vu la mer. Et du coup, ça fait un moment que je ne l'ai vue, la mer.


Mouette rieuse sur l'estran, Louannec, août 2005.

Pour compenser, j'ai mes photos. Et pour identifier les oiseaux qui s'y trouvent, le guide ornitho à portée de la main - pour changer aussi de Conserving The Enlightment (J. Langins, MIT Press, 2004) ou Deux siècles de constructions et de chantiers navals (dir. Ch. Villain-Gandossi, CTHS, 2002). Deux siècles : voilà précisément le temps que je n'ai pas devant moi. Et ça vous fait rire ?

Le Plume vous salue bien.



samedi 19 mai 2007

Allegro ma non troppo

Rédaction, toujours. Réévaluation des objectifs aussi. Les paris stupides ont leurs limites ; je tiens à boucler ce travail mais pas en y laissant ma santé, mentale et physique.


La porte de Pignerol à Briançon, juillet 2005.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 18 mai 2007

Auf dem Flusse

Les pages se hâtent avec lenteur, le mémoire s'écrit. Lentement, lentement, beaucoup trop lentement. Ne pas oublier de prendre le temps malgré tout, le temps des amis, de se dire que le monde ne va pas si mal, et puis même s'il ne va pas bien, on l'avait bien dit, ah, mais !

Il est trop tard pour retourner à ma table de travail et à mes piles de bouquins. Je m'échappe donc de nouveau pour une promenade dans mes photographies romaines.


Rome, le Ponte Rotto vu du Trastevere, février 2001.

Pour laisser filer son esprit, les fleuves, on a beau dire, c'est pas mal.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 16 mai 2007

Jaywalking ?

Je me demandais depuis longtemps d'où venait l'expression anglaise jaywalking pour désigner l'action de traverséer la chaussée en dehors des passages prévus à cet effet. La réponse m'est fort opportunément parvenue hier par la poste, sous la forme d'un article dans la revue Technology and Culture :

Peter D. NORTON, « Street Rivals: Jaywalking and the Invention of the Motor Age Street », Technology and Culture, vol. 48, n°2, avril 2007, pp. 331-359.
Fort opportunément parce que je prépare un cours pour l'an prochain qui prend l'automobile comme point de départ pour montrer comment travaille l'historien des techniques ; la question du partage de l'espace et de l'adaptation des infrastructures est une de celles que je compte aborder.


Broadway au niveau de la 125e rue, Manhattan, septembre 2004.
Sur le viaduc, les lignes 1 et 9 du Subway - fort mal nommé dans ce cas.

Détail : il est nécéssaire pour que je donne ce cours que je sois inscrit en thèse et donc, pour cela, que je boucle mon mémoire de M2. Pas si simple... En gros, Il n'y a qu'à l'écrire...

Pour revenir au jaywalker : avant d'être le piéton qui traverse « hors des clous :», il est le badaud imprévisible qui s'arrête, change de direction pour aller écouter un bonimenteur, repart dans un sens ou dans l'autre - comme un geai sur une pelouse, quoi.

Rien à voir donc avec le cri peu gracieux du même oiseau, qui n'est pas sans rappeler le coup de klaxon du yellow cab confronté au piéton imprudent.

Le Plume vous salue bien.



lundi 14 mai 2007

Le voyage d'hiver

Le voyage d'hiver, c'est un cycle de lieder par Franz Schubert, du romantisme, du vrai, celui des orages désirés et des larmes qui gèlent avant de tomber dans le fleuve en crue. Pas forcément léger-léger, il faut bien le dire. Présentant le Winterreise à ses amis, Schubert aurait dit : « j'ai composé une suite de lieder absolument sinistres ; vous allez les aimer. »

On aime, oui. La nuit romantique, l'hiver... Tout à l'opposé des Lumières du siècle précédent ; ou alors, les lumières ont révélé l'abîme et l'on se risque à s'y pencher...


Boulevard de Strasbourg, 23 février 2005.

Le voyage d'hiver, c'est aussi une nouvelle de Georges Perec, parue d'abord dans une plaquette non commercialisée en 1979, puis, posthume, dans le magazine littéraire en 1983. Il y est question de l'œuvre supposée d'un Hugo Vernier (toute la nouvelle est un jeu sur les lettres H et V), inspirateur méconnu (tel est le triste sort des auteurs imaginaires) de toute la poésie romantique tardive et symboliste. La nouvelle a été republiée en 1997 aux éditions du Passeur, suivie d'un Voyage d'hier (sans le V), de Jacques Roubaud qui continue la quête du fantôme d'H.V. La quête est poursuivie, sinon (h)ache-vée, dans le chapitre III de Nous, les moins-que-rien, fils aînés de personne (2006)- poursuivie en forme d'hommage :

Hugo est mort depuis plus de vingt ans. Retrouver ses lettres, revoir son éccriture, me serre le cœur.

(Le narrateur de ce chapitre se présente comme un ami de Vernier, nommé Roubaud comme tous les personnages de Nous, les moins-que-rien. Notons par ailleurs que Roubaud relevait, dans la vieillesse d'Alexandre, une phrase de Mallarmé à l'occasion de la mort de Hugo (Victor) : Hugo était le vers - sa mort n'est donc pas sans conséquence pour la littérature. Mais je m'éloigne du sujet. Si ça continue je vais parler du marais Vernier, Demain dès l'aube, etc.)

(Sinon, l'intrigue d'un roman de Maurice Leblanc, L'île au trente cercueils, un des derniers je crois, et pas le meilleurs, était en grande partie basé sur les mêmes lettres V et H. Et sur les propriétés curatives d'une pierre radioactive. Mais ça n'a rien à voir.)

Sur la couverture du Voyage d'hi(v)er, une photographie : Perec et Roubaud jouent au go. Roubaud en chemise, une mèche rebelle sur un front déjà vaste ; Perec de dos, en polo - on reconnaît sans aucune difficulté sa barbe et son impossible tignasse. Derrière, dans un jardin normand, un arbre qui n'est sans doute pas un tilleul.

Je n'ai toujours pas trouvé de lien entre la nouvelle de Perec et le Winterreise de Schubert. Il doit pourtant bien y en avoir un.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 13 mai 2007

Coin de rue

Philadelphie. Au coin de Race Street et de Second Street, la rampe d'accès au Benjamin Franklin Bridge coupe le tissus urbain, marquant de fait la limite du centre historique et le début des vastes banlieues qui forment l'essentiel de l'agglomération philadelphienne.


Philadelphie, 29 décembre 2006.

De loin, le pont est fait de grandes courbes harmonieuses, un lien avec la petite sœur d'outre-Delaware, Camden (New Jersey). De près, c'est une barrière d'acier en pleine ville, un peu comme le Green Monster, à Boston. Tiens, je ne sais pas où en est le chantier du Big Dig, là bas - le remplacement des autoroutes urbaines surélevées (le Green Monster) par un système de tunnels. Un chantier record, notamment en terme de retards, de surcoûts et de malversations diverses.

La cheminée d'usine nous rappelle le passé industriel de ces villes de la côte Est. Mais ici non plus on ne produit plus grand chose : au premier plan, un panneau annonce la réalisation prochaine d'un projet immobilier de prestige. Tout en haut, des réverbères veillent sur le mince trottoir qui permet aux piétons courageux de franchir le fleuve par leurs propres moyens. Faute de temps, j'avais préféré prendre le métro.

Le Plume vous salue bien.



samedi 12 mai 2007

Petite fleur

Pour ce soir, juste une clématite en fleur sur le granit rose...


Louannec, 25 mars 2003.

Petite fleur : le saxophone de Sidney Bechet, ente mélancolie et sourire. Des montées à la tierce comme des appels, des reprises comme des regrets.

Sinon, il paraît qu'on peut fumer la clématite. J'ai jamais essayé ; avec la glycine, en tout cas, pas moyen.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 11 mai 2007

Do mineur ou la majeur ?

Je ne sais pas si c'est une envie de s'isoler dans une tour d'ivoire, mais je plonge une oreille dans la musique classique en ce moment. De préférence pas trop emphatique, les chevauchées des Walkyries, non merci. Difficulté : comment faire une entrée qui parle de musique sans avoir le son, sachant bien sûr que je n'y connais pas grand chose. Et que je n'apprécie guère les pages web qui font du bruit quand on les ouvre : la musique, c'est quand j'en ai envie, pas quand on me l'impose ; les casse-oreilles du métro me donnent régulièrement des envies de meutre.

Donc : j'ai ressorti un CD que j'avais depuis longtemps, des sonates pour piano de Mozart. Et je repense à ce qu'écrivait à peu près Starobinski : le siècle des Lumières, c'est aussi le siècle de la lumière ; une musique lumineuse.


Vue de la cour d'école de la rue Martel, dimanche dernier.

Pour être précis, j'ai écouté toute la journée la classiquissime sonate en la majeur K.331 - celle qui se termine par la marche turque que tout le monde connait. Interprétée par Maria João Pires (Deutsche Gramophon, 1990). Le jeu des thèmes et variations, comme des jours qui se succèdent... La lumière, toujours la lumière.

La sonate en do mineur, c'est complètement autre chose. Sturm und Drang, dit-on. Mais il est décidément difficile de parler de musique sans tomber dans la cuistrerie. Surtout quand on n'y connaît rien. Il y a qu'à écouter, quoi.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 10 mai 2007

Nouvelles locales

Les nouvelles nationales étant ce qu'elles sont, c'est sans aucun déplaisir que je termine ma soirée en feuilletant un journal presque exclusivment consacré à l'information locale : Le Maine Libre. Mieux encore : ce sont des informations locales de localités où je ne suis pas et que je connais mal, voire pas du tout. C'est d'un reposant, de lire ça !


Parc de l'Épau, Yvré-l'Évêque (Sarthe).

Peut-être parce que le cochon de lait de Saint-Biez-en-Belin, l'enduro-carpe de Fillé-sur-Sarthe et toutes ces petites activités de village, outre qu'elles ne font de mal à personne (sauf au carpes et aux cochons de lait), sont profondément humaines. Et rien de ce qui est humain ne doit nous être étranger, comme diait l'autre.

Même le 10e anniversaire des Amitiés Sportives de la Carrosserie Desbordes ? Oui, même.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 9 mai 2007

Hésitations

Danemark ou Californie, pour le mois d'août ? Il y a de quoi hésiter, non ?


Solana Beach, Californie, 18 août 2004.

Ou alors les deux. Si Bolloré me prête son jet, ça ne posera aucun problème.

Le Plume vous salue bien.



mardi 8 mai 2007

Durch Feld und Wald

Allez, marre de l'abattement général, musique maestro&nbs;p!

Durch Feld und Wald zu schweifen,
Mein Liedchen wegzupfeifen,
So gehts von Ort zu Ort!
Ne me demandez pas la traduction, je ne l'ai pas sous la main ; quelque chose comme En ronde par les champs et les bois/en sifflotant ma chanson/Aller de lieu en lieu...

C'est Der Musensohn, de Goethe, mis en musique par Schubert (D.764). Un des rares lieder qui ne soit pas sinistre au possible ; au contraire, joyeux et sautillant, comme des chants d'oiseaux après la pluie.


Premières feuilles, Belle-Isle-en-Terre, Côtes d'Armor, avril 2006.

Journée commencée avec le bondissement du fils de la muse, continuée avec la musique entêtante de Kosma pour Le grand blond avec une chaussure noire, revu cet après-midi - pas le navet réchauffé qu'est Le retour du grand blond, bien sûr, mais le seul, le vrai. Surjoué, tout ce qu'on veut, mais ça fait quand même un bien fou. Ou comment passer un bon moment sans yacht de luxe en mer ionienne...

Le Plume vous salue bien.



lundi 7 mai 2007

« À part ça, ça va »

Telle était la salutation d'usage aujourd'hui. À part, ça, oui, ça va. Quant au proverbe du jour, je l'ai inventé tout à l'heure : Jusqu'à ce jour, toutes les fins du monde ont été moins fatales que prévu.

On avait un gouvernement de têtes à claques de droite ; on aura les mêmes têtes à claques dans un ordre différent, voilà tout. Et au lieu d'un grand qui boit des bières devant la télé, un petit agité qui se ronge les ongles. Pas sûr que ça changera grand chose.

Un peu dur d'avoir les idées claires un jour comme aujourd'hui. Du coup, une photo que j'avais prise en pleine nuit dans un jardin enneigé quand j'étais ado, ça me parait tout indiqué.


Le jardin d'Angoulême une nuit d'hiver, 1986.

À propos de météo, vous noterez qu'elle s'est nettement dégradée sur Paris aujourd'hui. Ça commence !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 6 mai 2007

Scrutons

Eh oui, je scrute, nous scrutons, ils scrutent. Même si, le résultat, on le voit un peu trop bien venir...


Maison Boulenger, rue de Paradis, Paris 10e, cet après-midi.

Je ne vous ressortirai pas la plaisanterie éculée à propos de Choisy-le-Roi et deux autres villes de banlieue Sud. Pour ceux qui n'ont pas encore voté, le dicton du jour, c'est plutôt :

Il est inutile d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
(Hugo, Victor.)

Sur ce, j'y retourne, d'un pas peu assuré.

Le Plume vous salue bien.



samedi 5 mai 2007

Par les cols et le vallées

Allez, nuages toujours, Ciel et terre et ciel et terre, et ciel * - et la montagne, tellement loin des paysages qui me sont familiers.


Suisse, canton du Tessin : la Valle Leventina vue des abords du col du Saint-Gothard, 12 juillet 2004.

Non, je ne songe pas à émigrer en fonction du résultat des élections de demain ; de toute façon, si émigration il y avait, ce ne serait sans doute pas celle-là : ça manque de mer dans ce pays. Bon, je serais preneur d'une bonne surprise électorale, sait-on jamais ; mais dans le cas contraire, il faudra bien faire avec.

En attendant, regardons les nuages. Et pas oublier d'aller voter demain !

Le Plume vous salue bien.

* Titre d'un joli petit livre de Jacques Roubaud sur la peinture de John Constable, illustré d'un choix de reproductions, Flohic éditions, 1997.



vendredi 4 mai 2007

Nuages lointains

En des temps incertains où les nuages s'accumulent, réels ou figurés, rêver à des nuages lointains...


Péninsule de Bonne-Espérance, Afrique du Sud, février 1997.

En attendant, l'amitié est un fluide qui réconforte mieux que le pineau des Charentes, si bon soit-il ; les deux vont cependant fort bien ensemble.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 3 mai 2007

Sans paroles

(ou presque)


Solana Beach, San Diego County, California. 13 août 2004.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 2 mai 2007

Débat

Comme le chantaient Paul Simon et Art Garfunkel pas très longtemps après Mai 68 :

Watching the candidates debates, Yeah
Laugh about it, shout about it, when you've got to choose
Anyway you look at it you lose!
Alors que le débat suit son cours, mon pessimisme reprend nettement le dessus. Va falloir trouver les bonnes puissances à invoquer...


La Montagne Saint-Victoire depuis Le Tholonet (Bouches-du-Rhône), mars 2003.

Sainte Victoire, tiens, ça pourrait peut-être le faire ? Ah, non, c'est censé être des trucs de droite, ces machins-là.

Nous voilà bien, tiens. Va donc falloir compter sur le fameux « sursaut citoyen ». On était si bien, hier, à Charléty !

Le Plume vous salue bien.



mardi 1 mai 2007

Premier mai

Je parlais d'images chaotiques ; mais ça peut être du chaos sympathique, enthousiasmant même - comme cette après-midi de Premier Mai sur le Boulevard Jourdan. Une foule heureuse de se retrouver, avec autocollants et voitures d'enfants, bicyclettes, tracts, ballons, même une chorale sur un bout de chaussée.


Le boulevard Jourdan et le stade Charléty, 17h30 aujourd'hui.

Évidement, le stade Charléty, c'était trop petit, beaucoup trop petit ; dire que la semaine dernière on était inquiet, on avait peur de pas remplir... Une heure après l'ouverture des portes, c'était plein à craquer, et la foule continuait à descendre le boulevard en rigolant, « c'est dingue, on est tous là ! »

Un vrai Premier mai. On reviendra.

Le Plume vous salue bien.



lundi 30 avril 2007

Pieds dans l'eau

C'est dit : tant que je n'ai pas réussi à démarrer franchement le processus de rédaction de mon mémoire, j'utiliserai ici des photos présentant un certain désordre graphique. Celle-ci, par exemple...


Cygne sur la Touvre à Ruelle (Charente), février 2004.

Bon : c'était mes premiers pas en photographie numérique, je ne maîtrisais pas encore les subtilités de la mise au point automatique. Mieux vaudrait sans doute expliquer que la mise au point sur les branches est un effet parfaitement voulu et maîtrisé, mais ce ne serait pas complètement, totalement, 100% honnête... 10.000 clichés plus tard, il m'arrive de faire la même chose, et toujours pas exprès.

Le processus de rédaction s'enclenche, lentement, très lentement. Curieusement, c'est sous la douche que j'arrive le mieux à construire mon propos ; le problème, c'est que je n'ai rien pour écrire sur le moment ; dès que je suis de nouveau à portée d'instruments d'écriture, les échaffaudages se dérobent... Bon, il y a une conséquence favorable : je devrais être, dans les semaines qui viennent, d'une propreté quasi helvétique.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 29 avril 2007

Avancez jusqu'au feu

Fatigué. Mon mémoire n'avance pas. Demain, le pont. Le pont sur quoi ? L'Oresund ou Mission Bay ? Je veux tremper mon pied droit dans la Mer Baltique et mon pied gauche dans le Pacifique. Ou plutôt l'inverse, pour ne pas avoir le soleil dans l'œil.


Pacific Coast Highway à Pacific Palissades (Californie), 14 août 2004.

Pour votre peine, une des photos les plus bordéliques de ma collection. Et ce n'est pas ce qui manque.

Le Plume vous salue bien.



samedi 28 avril 2007

Promenons-nous dans les bois

Un avantage de l'histoire des techniques : crotter ses bas de pantalons dans des lieux où jamais, vraiment jamais vous n'auriez été traîner autrement. Un étang au fond des bois, par exemple, inaccessible par la route et invisible depuis les chemins, sauf à regarder attentivement une carte détaillée...


Étang du Cluezau, Combiers (Charente), 10 avril 2007.

Un étang, c'est presque toujours un objet d'histoire des techniques : à part dans les Dombes, il n'y a guère d'étangs naturels dans nos contrées - les innombrables étangs qu'on voit un peu partout, ce ne sont pas les castors qui les ont fait. Ou alors, vu la tête de la levée qui retient l'eau de cet étang-ci, je serais curieux de voir les castors qui ont fait ça.

À part ça, une finale de coupe du monde est en train de s'achever dans la confusion par la victoire probable de l'Australie sur le Sri Lanka. Grace à la Madame qui a l'œil, j'ai regardé un quart d'heure de ce match sur l'écran plat d'un restaurant indien des environs en fin d'après-midi, et le résultat était déjà prévisible. Je ne suis pas un fan de One Day Cricket (je préfère les vrais test matchs de cinq jours, ça c'est du sport) et cette coupe du monde éparpillée dans les caraïbes était plutôt décevante. Bon, le fait que l'entraîneur d'une des équipes en présence ait été retrouvé mort sans sa chambre d'hôtel (probablement par strangulation) après l'élimination de ses joueurs rehaussait quelque peut le plat, mais est-ce bien le but ?

Politique : pas une mauvaise journée. Tractage sur le Faubourg avec les copains ce matin, même si je dois reconnaitre que je suis arrivé un peu tard pour distribuer des tracts et à peine trop tôt pour prendre un verre en terrasse après. J'irais sans doute faire un tour à Charléty mardi soir : comme je disais l'autre jours, plus le moment d'avoir des états d'âme. Pendant ce temps, le camp d'en face est pris à contre pied et réagit par une agressivité franchement déplacée - après tout, campagne ou pas campagne, n'importe qui a le droit de débattre avec qui il veut, fût-ce devant les caméras. C'est ce qu'on appelle la liberté d'expression.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 27 avril 2007

Nous entrerons dans la carrière...

Quand nos aînés n'y seront plus ;
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus ! (bis)

Air connu - c'est même plutôt à la mode. Des générations de gamins se sont interrogés sotto voce sur la pertinence des carrières de pierres dans un chant guerrier.

Et c'est bien à ce propos que je vous ressors ces vers martiaux. C'est chouette, les carrières, des expos de géologie gratuites et en plein air...


Ancienne carrière près du bourg de Torsac, Charente, 9 avril 2007.

La carrière de Torsac n'a rien de spectaculaire ; ce ne sont pas les immenses carrières de Normandie avec lesquelles on a construit Paris. Un demi-cercle d'une petite centaine de mètres de diamètre excavé dans la falaise, un front de taille d'une dizaine de mètres à tout casser. Son calcaire, plus ou moins utilisable suivant les strates, va du gris au jaune ; on le retrouve dans le bourg de Torsac tout proche, perché sur petite éminence au pied de laquelle coule la Charreau - un affluent de la rive gauche de la Charente, comme l'Anguienne, les Eaux-Claires, la Boëme et le Claix...

Rien de bien spectaculaire. Nos aînés y ont laissé pas mal de poussière en effet, et les traces rouillées de leur industriosité. Il y fait chaud sous le soleil de l'après-midi ; les quelques arbres qui tentent de poucer dans les gravats n'ont pas encore leur feuilles nouvelles pourtant. On reprend son vélo en souriant, malgré la côte de Dirac qui s'annonce de l'autre côté du ruisseau.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 26 avril 2007

Pendant les élections, le travail continue

Eh oui : c'est pas tout ça de spéculer sur le report des voies centristes, il faut aussi gagner son pain à la sueur de son frond...

La sueur, ce n'était pas une grande performance que d'en produire aujourd'hui à Paris : après une matinée frisquette, on a eu droit à une chaleur moîte, ambiance Houston ou Miami - avec un décor plus traditionnel, tout de même.


Le « carré Saint-Louis », dans la cour de l'ancien hôpital, Paris Xe, ce midi.

Le gagne-pain, aujourd'hui, c'était la mise en place de la téléphonie sur IP dans un institut de recherche voisinant l'hôpital Saint-Louis. Et comme d'habitude, ce qu'on croyait pouvoir faire en deux heures en prend finalement quatre. Mais bon, ça marche comme on voulait, ou à peu près.

Et puis, dans ces conditions, le sandwich sur la pelouse, le dos contre un maronnier, avec les bâtiment en pierre et brique du XVIIe siècle en toile de fond... Petit moment de pause (et non de pose) au cœur de la ville.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 25 avril 2007

Mes villes à moi

Pas étonnant que j'ai du mal à comprendre la situation politique du pays, si on considère les villes dans lesquelles j'ai habité de manière plus ou moins durable. Paris Xe : Ségolène Royal, 42% ; Rennes : 38% ; Talence : 34% ; Angoulême : 33% ; Lannion : 36%... Il n'y aurait que ces villes-là à être décomptées, la donne serait différente. Mais bon : pour une raison que je ne m'explique pas, ce n'est pas comme ça que ça marche.


Angoulême : averse d'orage au soleil couchant, 9 avril 2007, 20h.

Promis : demain je parlerai d'autre chose.

Le Plume vous salue bien.



mardi 24 avril 2007

Y a des p'tites fleurs

Bon. Finalement, pour un quinze août il ne fait pas si chaud que ça, voilà ce que je dis. Et puis comme en fait c'est toujours le printemps, il y a toujours des petites fleurs


Une fleur non identifiée, Louannec (Côtes-d'Armor), 1999.

En parcourant rapidement mes photos, je pensais que c'était du Geranium Robertianum. C'est joli, le géranium herbe-à-robert. Non, Monsieur, je ne sais pas d'où viens le nom et je ne souhaite pas faire d'hypothèse à ce sujet. En tout cas, rien à voir avec le pelargonium, qui est à nos fenêtres comme l'ennemi est à nos portes. Une mauvaise herbe qui fait de jolies petites fleurs, c'est pas mal finalement...

Le Plume vous salue bien.



lundi 23 avril 2007

À part ça

À part ça, hier, il faisait beau. Même à huit heure du matin.


Porte Saint-Denis, hier matin, 8h25, en allant voter.

Au fait, pendant que j'y pense, petit conseil aux expatriés qui me lisent peut-être : si vous vous êtes inscrit pour voter dans votre pays de résidence pour les élections nationales, n'oubliez pas si vous rentrez en France de demander votre radiation de la « liste de centre » et de vous faire confirmer cette radiation par la mairie de votre domicile - plutôt deux fois qu'une. On a eu pas mal de problèmes avec d'anciens expatriés qui n'ont pas pu voter hier parce qu'ils étaient encore marqués sur les listes électorales comme votant à l'étranger.

C'était la séquence « Des photos et des jours, le blog qui prend soin de ses lecteurs », merci de nous avoir suivi.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 22 avril 2007

Scrutin

Présence au bureau de vote aujourd'hui : 7h50 à 22h15, avec une sortie d'une demi-heure le matin (pour aller voter à un bureau de vote voisin) et quelques pauses sur place dans l'après midi...


Le bureau de vote où j'officiait aujourd'hui, à une heure creuse.

Ce bureau est le plus proche de la permanence de Nicolas Sarkozy, ce qui a pu influencer quelque peu les électeurs : un taux de participation record (87%) et 45% des voix pour Ségolène Royal...

Résultat non représentatif, évidemment. Maintenant, pour le coup, plus d'états d'âme, on sait ce qui reste à faire. Pas gagné, mais pas perdu d'avance non plus... Au boulot !

Le Plume vous salue bien.



samedi 21 avril 2007

Rivières encore

Pour compléter ma liste d'hier : sur la Charente elle-même, quelques usines métallurgiques : Taizé-Aizie, près de Ruffec - on n'y faisait pas de canons, le minerai, différent de celui de la région du Bandiat, ne s'y prêtait pas ; c'était tout de même la forge la plus importante du département de la Charente au début du XIXe siècle. Un peu plus bas, un peu plus tard, Sireuil, en aval d'Angoulême ; le procédé Martin de production de l'acier y fut, dit-on, mis au point.


L'ancienne usine de Sireuil (Charente), décembre 2002.

Plus facile de parler de ça que d'élections, tiens. Au fait, si vous voulez des sondages, il y en a de tout frais sur le site du journal Le Soir, de Bruxelles : leur interdiction en France est décidément de plus en plus ridicule. Dans l'ensemble, j'ai du mal à voir comment limiter la liberté de la presse favorise la démocratie ; quand en plus cette interdiction ne touche que la partie de la population qui n'a pas accès aux médias étrangers, par le web ou autrement, ça devient un peu plus grave...

Mais bon : tonner contre les sondages fait partie des discours à la mode. Raison suffisante pour s'en méfier, de ce discours.

En attendant, les sondages, fussent-ils illégaux, ne m'aident guère à trancher mes dilemnes électoraux. Ferais mieux d'aller me coucher ; demain matin, il fera tôt.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 20 avril 2007

Rivières

Du bassin de la Dordogne : la Dronne, la Nizonne, l'Isle, l'Auvézère ; du bassin de la Charente : le Bandiat, la Tardoire, la Touvre, l'Échelle, la Bonnieure... quelques une de mes rivières à forges, entre Angoumois, Périgord et Limousin, juste pour le plaisir des noms.


La Nizonne au pont de La Rochebeaucourt, département de la Dordogne (la partie gauche du cliché est en Charente).

Je disais hier que j'étais encore il y a peu un électeur hésitant. À la vérité, suis-je bien certain de ne l'être plus ? Il n'y a pas que dans les rivières qu'il y a du flottement.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 19 avril 2007

Un peu plié

Question : quel est le point commun entre Olivier Besancenot, Philippe de Villiers, Frédéric Nihous, Arlette Laguiller et Nicolas Sarkozy ?

Eh bien, aucun d'entre eux n'a pensé que la pliure nécessaire à la mise sous enveloppe de leur profession de foi déformerait leur photo de manière grotesque. Résultat, au sortir du bien nommé pli électoral, Sarko ressemble à un pied de lampe, Besancenot à un schtroumpf, Nihous à un oryctérope et Villiers à sa propre caricature.

Voilà pour la puissante réflexion politique du jour. Je vous laisse faire l'essai par vous même, frustrant par là la partie de mon lectorat qui ne fait pas partie de notre électorat : ajouter des photos de campagnes aux photos de campagnes, finalement, ça ne me dit rien. Alors, pourquoi pas les fleurs des champs...


Lago Lame, Santo Stefano d'Aveto, province de Gênes, juillet 2005.

Une rose aurait mieux fait l'affaire ; malheureusement, les seules que j'avais dans ma photothèque étaient jaunes et brumeuses, ce qui me semble métaphoriquement un peu rude.

La campagne du premier tour se termine et c'est tant mieux. Pas de mystère : je voterai dimanche pour la candidate du parti socialiste, qui est encore un tout petit peu mon parti. Ça semble aller de soi mais, si j'avais été sondé il y a quinze jours, je me serais déclaré hésitant - pour une fois, j'aurais été majoritaire, ça m'aurait changé. Je me rallie finalement à un principe simple : choisir parmi tous les candidats en présence celui dont l'accession à la présidence de la République me dérangerait le moins.

Voilà, vous savez tout. Et ça vous fait une belle jambe.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 18 avril 2007

Électrique

C'était entendu : aujourd'hui il y aurait de l'eau douce au programme. Et comme j'ai passé la journée à manipuler des onduleurs et des batteries d'onduleurs, une centrale électrique s'imposait...


La centrale de Saint-Laurent-des-Eaux vue d'Avaray (Loir-et-Cher), 8 avril 2007.

Les batteries d'onduleur, c'est pas franchement léger ; c'est farci de plomb, cette affaire. Quatre batteries de 20kg pièce par battery pack ; trois packs installés dans divers bâtiments... J'ai mon compte pour aujourd'hui.

Pour revenir à la photo : ces deux réacteurs n'ont pas grand chose à voir avec les deux premières tranches que je vous avais montré l'autre jour. Plus récentes, plus puissantes, plus fiables. De la belle ouvrage, je trouve. Évidemment, les refroidisseurs continuent à manquer e discrétion - mais ils ne sont pas réservés au nucléaire, loin de là ; toutes les usines sidérurgiques modernes en ont, par exemple. Et pourtant, dans l'imagination populaire, les tours de refroidissement sont le symbole de l'énergie nucléaire...

Au fait : si jamais vous entendez dire que, s'agissant d'énergie, l'ère de la vapeur est terminée, n'oubliez pas de rappeler que les centrales nucléaires (ainsi d'ailleurs que les centrales thermiques au fioul ou au charbon) sont essentiellement des machines à vapeur, puisque c'est l'expension de la vapeur d'eau qui permet de transformer l'énergie thermique en énergie mécanique, qui à sont tour permet d'actionner les alternateurs. Succès garranti. Enfin, l'effet le plus probable, c'est « Ah ? Tu crois ? Mais c'est de la vapuer nucléaire alors ? Repasse-moi les patates, tiens. » L'histoire des techniques, pour briller en société, c'est pas le top.

Le Plume vous salue bien.