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Des photos et des jours

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mercredi 30 mai 2007

En long

Pour
changer
une entrée
toute en longueur
et qui ne nous réchauffe pas.


Ilulissat Isfjord,
Groenland,
été 1993.

Le Plume vous salue bien.



mardi 29 mai 2007

Eppur si muove

Pendant ce temps là, aux archives de l'Académie des sciences, de très vieux globes terrestres s'ennuient au fond de la classe et regardent par la fenêtre la pluie qui tombe sur le zinc des toits de Paris.


Institut de France, 30 mars 2007.

Au fait, l'utilisation du zinc est récente - avant, on ne savait pas raffiner son minerai sans qu'il s'évapore et se dépose sous forme de calamine dans les environs, et au passage dans les poumons des fondeurs. Alors, avant, on mettait quoi, sur les toits de Paris ? Eh bien, entre autres, du plomb, en feuille mince, comme le zinc. D'où plombier-zingueur, d'ailleurs. On a arrêté parce que si le zinc soumis à de fortes chaleurs, genre en cas d'incendie, s'évapore, le plomb, lui, fond, ce qui a des conséquences déplaisantes dans les étages inférieurs.

Les toits de paris étaient donc nettement plus foncés autrefois qu'aujourd'hui. Ce sera le factoïde du jour ; merci d'avoir suivi nos émissions.

Le Plume vous salue bien.



lundi 28 mai 2007

Château playmobil (suite)

Finalement, le côté château-jouet du fort de Rapallo est plus flagrant vu de la terre que vu de la mer, je trouve.


Rapallo, 6 juillet 2005.

Et si le château est pris d'assaut, c'est par des estivants en maillot de bain dans leurs flamboyants navires de polyvinyle gonflable : les abords du fort sont un des seuls coins de Rapallo où la mer soit accessible au public sans passer par les services d'un plagiste...

Mais n'empêche, l'est-y-pas mignon comme tout ce petit château ? Sans compter qu'un peu de ciel bleu, ça ne peut pas nous faire du mal par ce temps de banlieue de Quimper un dimanche de janvier. Que ceux d'entre vous qui me lisent dans une partie du monde où il fait grand beau trouvent ici l'expression de ma jalousie la plus empressée.

le Plume vous salue bien.



dimanche 27 mai 2007

Un tout petit Brégançon

Le fort de Brégançon, parait que c'est pas si bien que ça. Moi j'aime mieux celui-ci, de fort, d'abord.


Le fort de Rapallo vu de la mer, juillet 2005.

Déjà, il est tout petit ; ensuite, son emplacement, tout au fond du Golfo Tigullio, rend sa fonction défensive pour le moins hypothétique. Plus proche d'un grand château légo que d'un ouvrage militaire, quoi.

Ça tombe bien, j'aimais bien le château-fort en légos quand j'étais gamin. Les murs étaient jaune vif et en plus on pouvait le déplier pour mettre les petits bonshommes à l'intérieur ; les bonshommes, ils avaient les mêmes casques que dans Monthy Python and the Holy Grail, c'est dire si c'était documenté et tout.

Après, je suis passé aux légos techniques, il y avait le bulldozer, et la voiture avec la boite de vitesse et les pistons qui montaient et descendaient quand on la faisait rouler, ça c'était quelque chose. Et encore après, je montais des circuits électroniques en laissant des traces de fer à souder sur le dessus de mon bureau.

Mais c'est fini, tout ça. Maintenant, fini la rigolade : je mets des switchs et des routeurs dans des armoires techniques, je les relie entre eux par des fils de toutes les couleurs, une fibre optique orange par-ci, un cordon croisé rouge par là, et flûte, je ne trouve plus la brique 1×6 jaune le GBIC SFP LX/LH bleu...

Le Plume vous salue bien.



samedi 26 mai 2007

Impression : la forge après l'orage

Juillet dernier ; l'orage était passé sur le Nord de la Dordogne. Le disc-jockey rangeait ce qui, de son matériel, avait survécu à la pluie ; sur les routes de la région, on déblayait les arbres. Mais de l'autre côté de la place du village, les paléométallurgiste polonais n'avait pas cessé de pomper sur le soufflet de leur bas-fourneau expérimental. La pluie s'était calmé, l'heure de « l'ouverture spectaculaire du fourneau » (l'événement était annoncé en ces termes par le programme des réjouissance) approchait.


Etouars (Dordogne), 16 juillet 2006, vers 10h du soir.

À vrai dire, si l'ouverture était spectaculaire, le résultat l'était moins. Au lieu d'une masse de fer plus ou moins pur, les lampes électriques n'ont détecté que quelques vagues refflets métalliques. Le matin même, le haut-fourneau expérimental avait fait à peine mieux que son petit frère en produisant les trois quarts d'un boulet de canon. On ne devient pas maîtres de forge en un jour.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 25 mai 2007

Le ciel sur la tête

Vague sortie de la tannière, aujourd'hui histoire de ne pas sentir le renfermé. Chaleur moite, ambiance tendue sur le Boulevard. Le temps de lire trois BD dans une grande enseigne multimédia ; en ressortant, l'ambiance était passée à ça :


Boulevard de Strasbourg ce soir.

En fait de prendre l'air, j'ai surtout pris l'eau. Et au lieu de sentir le renfermé, sentir le chien mouillé, quel progrès !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 24 mai 2007

Mrs Dalloway, c'est moi

Mrs Dalloway, c'est ce roman d'un jour où, pendant que les restes de l'Angleterre victorienne se délitent à grande vitesse, une riche londonienne s'occupe de la grande affaire du moment : sa grande soirée mondaine. Je ne suis ni riche, ni londonienne, mais malgré tout, hier soir, on recevait. Et comme on avait pas mal de monde (genre : la capacité maximale de notre surface habitable) et que d'autre part on ne fait pas venir les gens pour qu'ils regardent trois cacahouètes rances se battre en duel dans un saladier en plastique, ça représentait un peu de boulot, question organisation.


Vue sur les desserts avec les entrées en arrière-plan.

Aujourd'hui, retour au calme ; retour des meubles à leur place habituelle ; évacuation des cadavres champenois ; et retour à mes pages d'écriture. Un tout petit peu tout petit pe-tit peu...

Un mini-tiramisu pour la route ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. spécial copinage : si un jour vous cherchez un traiteur sympa, inventif et super bon : Les doigts à la bouche, marché Saint-Martin, 31 rue du Château d'eau, Paris 10e. Miam.



mardi 22 mai 2007

Arpeggione

Pendant les travaux, la musique continue : Schubert encore, pour piano et violoncelle cette fois. Enfin, pour violoncelle... Le disque que j'écoute s'appelle Arpeggione, instrument aujourd'hui disparu, hybride de violoncelle et de guitare, et y figure notamment la sonate pour arpeggione et piano D.821 - composée par Schubert vers la fin de sa vie pour un instrument appelé à disparaitre.

Le disque est enregistré par une violonceliste, Anne Gastinel, et une pianiste, Claire Désert, la fille d'une documentaliste de mon ancien lycée d'ailleurs - ça a été en partie la raison de mon choix, il faut bien le dire. Choix que je ne regrette pas, d'ailleurs : j'écoute la sonate Arpeggione en boucle ces jours derniers ; la sonatine pour violon et piano en ré majeur D.384, transposée ici pour violoncelle, est tout à fait sympathique aussi. Les morceaux qui complètent le disque, transpositions de Lieder, ne sont pas tous convaincants, mais comme Schubert n'a pas eu la bonne idée de faire assez de morceaux pour piano et violoncelle pour remplir un CD, il faut bien faire avec.

Allez, retour à l'eau salée de l'Atlantique Nord :


Penobscot Bay, Maine, juillet 2000.

Eh oui : l'Atlantique Nord mais de l'autre côté... Cette photo est de Madame Plume, je crois - j'étais trop occupé à hisser je ne sais quelle voile de la goëlette sur laquelle des amis prévenants nous avaient fait embarquer pour l'après midi.

Le Plume vous salue bien.



lundi 21 mai 2007

D'eau douce

Il n'y a pas que l'eau salée dans la vie, j'en conviens. Un peu d'eau douce (et plutôt fraîche, je pense) pour se désaltérer :


Andermatt, canton d'Uri, Suisse, juillet 2005.

Derrière le torrent, à flanc de montagne, les voies du Glacier-Express zigzaguent d'un tunnel à l'autre. Il est passé par ici ; il repassera par là ! À l'ouest, la Furkapass et les sources du Rhône ; à l'est, l'Oberalppass et les sources du Rhin. Les sources de l'Inn, affluent du Danube, c'est quelques dizaines de kilomètres plus loin.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 20 mai 2007

Et la mer ?

Je passe mes journées à écrire sur des gens qui fabriquaient des canons de marine sans avoir jamais vu la mer. Et du coup, ça fait un moment que je ne l'ai vue, la mer.


Mouette rieuse sur l'estran, Louannec, août 2005.

Pour compenser, j'ai mes photos. Et pour identifier les oiseaux qui s'y trouvent, le guide ornitho à portée de la main - pour changer aussi de Conserving The Enlightment (J. Langins, MIT Press, 2004) ou Deux siècles de constructions et de chantiers navals (dir. Ch. Villain-Gandossi, CTHS, 2002). Deux siècles : voilà précisément le temps que je n'ai pas devant moi. Et ça vous fait rire ?

Le Plume vous salue bien.



samedi 19 mai 2007

Allegro ma non troppo

Rédaction, toujours. Réévaluation des objectifs aussi. Les paris stupides ont leurs limites ; je tiens à boucler ce travail mais pas en y laissant ma santé, mentale et physique.


La porte de Pignerol à Briançon, juillet 2005.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 18 mai 2007

Auf dem Flusse

Les pages se hâtent avec lenteur, le mémoire s'écrit. Lentement, lentement, beaucoup trop lentement. Ne pas oublier de prendre le temps malgré tout, le temps des amis, de se dire que le monde ne va pas si mal, et puis même s'il ne va pas bien, on l'avait bien dit, ah, mais !

Il est trop tard pour retourner à ma table de travail et à mes piles de bouquins. Je m'échappe donc de nouveau pour une promenade dans mes photographies romaines.


Rome, le Ponte Rotto vu du Trastevere, février 2001.

Pour laisser filer son esprit, les fleuves, on a beau dire, c'est pas mal.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 16 mai 2007

Jaywalking ?

Je me demandais depuis longtemps d'où venait l'expression anglaise jaywalking pour désigner l'action de traverséer la chaussée en dehors des passages prévus à cet effet. La réponse m'est fort opportunément parvenue hier par la poste, sous la forme d'un article dans la revue Technology and Culture :

Peter D. NORTON, « Street Rivals: Jaywalking and the Invention of the Motor Age Street », Technology and Culture, vol. 48, n°2, avril 2007, pp. 331-359.
Fort opportunément parce que je prépare un cours pour l'an prochain qui prend l'automobile comme point de départ pour montrer comment travaille l'historien des techniques ; la question du partage de l'espace et de l'adaptation des infrastructures est une de celles que je compte aborder.


Broadway au niveau de la 125e rue, Manhattan, septembre 2004.
Sur le viaduc, les lignes 1 et 9 du Subway - fort mal nommé dans ce cas.

Détail : il est nécéssaire pour que je donne ce cours que je sois inscrit en thèse et donc, pour cela, que je boucle mon mémoire de M2. Pas si simple... En gros, Il n'y a qu'à l'écrire...

Pour revenir au jaywalker : avant d'être le piéton qui traverse « hors des clous :», il est le badaud imprévisible qui s'arrête, change de direction pour aller écouter un bonimenteur, repart dans un sens ou dans l'autre - comme un geai sur une pelouse, quoi.

Rien à voir donc avec le cri peu gracieux du même oiseau, qui n'est pas sans rappeler le coup de klaxon du yellow cab confronté au piéton imprudent.

Le Plume vous salue bien.



lundi 14 mai 2007

Le voyage d'hiver

Le voyage d'hiver, c'est un cycle de lieder par Franz Schubert, du romantisme, du vrai, celui des orages désirés et des larmes qui gèlent avant de tomber dans le fleuve en crue. Pas forcément léger-léger, il faut bien le dire. Présentant le Winterreise à ses amis, Schubert aurait dit : « j'ai composé une suite de lieder absolument sinistres ; vous allez les aimer. »

On aime, oui. La nuit romantique, l'hiver... Tout à l'opposé des Lumières du siècle précédent ; ou alors, les lumières ont révélé l'abîme et l'on se risque à s'y pencher...


Boulevard de Strasbourg, 23 février 2005.

Le voyage d'hiver, c'est aussi une nouvelle de Georges Perec, parue d'abord dans une plaquette non commercialisée en 1979, puis, posthume, dans le magazine littéraire en 1983. Il y est question de l'œuvre supposée d'un Hugo Vernier (toute la nouvelle est un jeu sur les lettres H et V), inspirateur méconnu (tel est le triste sort des auteurs imaginaires) de toute la poésie romantique tardive et symboliste. La nouvelle a été republiée en 1997 aux éditions du Passeur, suivie d'un Voyage d'hier (sans le V), de Jacques Roubaud qui continue la quête du fantôme d'H.V. La quête est poursuivie, sinon (h)ache-vée, dans le chapitre III de Nous, les moins-que-rien, fils aînés de personne (2006)- poursuivie en forme d'hommage :

Hugo est mort depuis plus de vingt ans. Retrouver ses lettres, revoir son éccriture, me serre le cœur.

(Le narrateur de ce chapitre se présente comme un ami de Vernier, nommé Roubaud comme tous les personnages de Nous, les moins-que-rien. Notons par ailleurs que Roubaud relevait, dans la vieillesse d'Alexandre, une phrase de Mallarmé à l'occasion de la mort de Hugo (Victor) : Hugo était le vers - sa mort n'est donc pas sans conséquence pour la littérature. Mais je m'éloigne du sujet. Si ça continue je vais parler du marais Vernier, Demain dès l'aube, etc.)

(Sinon, l'intrigue d'un roman de Maurice Leblanc, L'île au trente cercueils, un des derniers je crois, et pas le meilleurs, était en grande partie basé sur les mêmes lettres V et H. Et sur les propriétés curatives d'une pierre radioactive. Mais ça n'a rien à voir.)

Sur la couverture du Voyage d'hi(v)er, une photographie : Perec et Roubaud jouent au go. Roubaud en chemise, une mèche rebelle sur un front déjà vaste ; Perec de dos, en polo - on reconnaît sans aucune difficulté sa barbe et son impossible tignasse. Derrière, dans un jardin normand, un arbre qui n'est sans doute pas un tilleul.

Je n'ai toujours pas trouvé de lien entre la nouvelle de Perec et le Winterreise de Schubert. Il doit pourtant bien y en avoir un.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 13 mai 2007

Coin de rue

Philadelphie. Au coin de Race Street et de Second Street, la rampe d'accès au Benjamin Franklin Bridge coupe le tissus urbain, marquant de fait la limite du centre historique et le début des vastes banlieues qui forment l'essentiel de l'agglomération philadelphienne.


Philadelphie, 29 décembre 2006.

De loin, le pont est fait de grandes courbes harmonieuses, un lien avec la petite sœur d'outre-Delaware, Camden (New Jersey). De près, c'est une barrière d'acier en pleine ville, un peu comme le Green Monster, à Boston. Tiens, je ne sais pas où en est le chantier du Big Dig, là bas - le remplacement des autoroutes urbaines surélevées (le Green Monster) par un système de tunnels. Un chantier record, notamment en terme de retards, de surcoûts et de malversations diverses.

La cheminée d'usine nous rappelle le passé industriel de ces villes de la côte Est. Mais ici non plus on ne produit plus grand chose : au premier plan, un panneau annonce la réalisation prochaine d'un projet immobilier de prestige. Tout en haut, des réverbères veillent sur le mince trottoir qui permet aux piétons courageux de franchir le fleuve par leurs propres moyens. Faute de temps, j'avais préféré prendre le métro.

Le Plume vous salue bien.



samedi 12 mai 2007

Petite fleur

Pour ce soir, juste une clématite en fleur sur le granit rose...


Louannec, 25 mars 2003.

Petite fleur : le saxophone de Sidney Bechet, ente mélancolie et sourire. Des montées à la tierce comme des appels, des reprises comme des regrets.

Sinon, il paraît qu'on peut fumer la clématite. J'ai jamais essayé ; avec la glycine, en tout cas, pas moyen.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 11 mai 2007

Do mineur ou la majeur ?

Je ne sais pas si c'est une envie de s'isoler dans une tour d'ivoire, mais je plonge une oreille dans la musique classique en ce moment. De préférence pas trop emphatique, les chevauchées des Walkyries, non merci. Difficulté : comment faire une entrée qui parle de musique sans avoir le son, sachant bien sûr que je n'y connais pas grand chose. Et que je n'apprécie guère les pages web qui font du bruit quand on les ouvre : la musique, c'est quand j'en ai envie, pas quand on me l'impose ; les casse-oreilles du métro me donnent régulièrement des envies de meutre.

Donc : j'ai ressorti un CD que j'avais depuis longtemps, des sonates pour piano de Mozart. Et je repense à ce qu'écrivait à peu près Starobinski : le siècle des Lumières, c'est aussi le siècle de la lumière ; une musique lumineuse.


Vue de la cour d'école de la rue Martel, dimanche dernier.

Pour être précis, j'ai écouté toute la journée la classiquissime sonate en la majeur K.331 - celle qui se termine par la marche turque que tout le monde connait. Interprétée par Maria João Pires (Deutsche Gramophon, 1990). Le jeu des thèmes et variations, comme des jours qui se succèdent... La lumière, toujours la lumière.

La sonate en do mineur, c'est complètement autre chose. Sturm und Drang, dit-on. Mais il est décidément difficile de parler de musique sans tomber dans la cuistrerie. Surtout quand on n'y connaît rien. Il y a qu'à écouter, quoi.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 10 mai 2007

Nouvelles locales

Les nouvelles nationales étant ce qu'elles sont, c'est sans aucun déplaisir que je termine ma soirée en feuilletant un journal presque exclusivment consacré à l'information locale : Le Maine Libre. Mieux encore : ce sont des informations locales de localités où je ne suis pas et que je connais mal, voire pas du tout. C'est d'un reposant, de lire ça !


Parc de l'Épau, Yvré-l'Évêque (Sarthe).

Peut-être parce que le cochon de lait de Saint-Biez-en-Belin, l'enduro-carpe de Fillé-sur-Sarthe et toutes ces petites activités de village, outre qu'elles ne font de mal à personne (sauf au carpes et aux cochons de lait), sont profondément humaines. Et rien de ce qui est humain ne doit nous être étranger, comme diait l'autre.

Même le 10e anniversaire des Amitiés Sportives de la Carrosserie Desbordes ? Oui, même.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 9 mai 2007

Hésitations

Danemark ou Californie, pour le mois d'août ? Il y a de quoi hésiter, non ?


Solana Beach, Californie, 18 août 2004.

Ou alors les deux. Si Bolloré me prête son jet, ça ne posera aucun problème.

Le Plume vous salue bien.



mardi 8 mai 2007

Durch Feld und Wald

Allez, marre de l'abattement général, musique maestro&nbs;p!

Durch Feld und Wald zu schweifen,
Mein Liedchen wegzupfeifen,
So gehts von Ort zu Ort!
Ne me demandez pas la traduction, je ne l'ai pas sous la main ; quelque chose comme En ronde par les champs et les bois/en sifflotant ma chanson/Aller de lieu en lieu...

C'est Der Musensohn, de Goethe, mis en musique par Schubert (D.764). Un des rares lieder qui ne soit pas sinistre au possible ; au contraire, joyeux et sautillant, comme des chants d'oiseaux après la pluie.


Premières feuilles, Belle-Isle-en-Terre, Côtes d'Armor, avril 2006.

Journée commencée avec le bondissement du fils de la muse, continuée avec la musique entêtante de Kosma pour Le grand blond avec une chaussure noire, revu cet après-midi - pas le navet réchauffé qu'est Le retour du grand blond, bien sûr, mais le seul, le vrai. Surjoué, tout ce qu'on veut, mais ça fait quand même un bien fou. Ou comment passer un bon moment sans yacht de luxe en mer ionienne...

Le Plume vous salue bien.



lundi 7 mai 2007

« À part ça, ça va »

Telle était la salutation d'usage aujourd'hui. À part, ça, oui, ça va. Quant au proverbe du jour, je l'ai inventé tout à l'heure : Jusqu'à ce jour, toutes les fins du monde ont été moins fatales que prévu.

On avait un gouvernement de têtes à claques de droite ; on aura les mêmes têtes à claques dans un ordre différent, voilà tout. Et au lieu d'un grand qui boit des bières devant la télé, un petit agité qui se ronge les ongles. Pas sûr que ça changera grand chose.

Un peu dur d'avoir les idées claires un jour comme aujourd'hui. Du coup, une photo que j'avais prise en pleine nuit dans un jardin enneigé quand j'étais ado, ça me parait tout indiqué.


Le jardin d'Angoulême une nuit d'hiver, 1986.

À propos de météo, vous noterez qu'elle s'est nettement dégradée sur Paris aujourd'hui. Ça commence !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 6 mai 2007

Scrutons

Eh oui, je scrute, nous scrutons, ils scrutent. Même si, le résultat, on le voit un peu trop bien venir...


Maison Boulenger, rue de Paradis, Paris 10e, cet après-midi.

Je ne vous ressortirai pas la plaisanterie éculée à propos de Choisy-le-Roi et deux autres villes de banlieue Sud. Pour ceux qui n'ont pas encore voté, le dicton du jour, c'est plutôt :

Il est inutile d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
(Hugo, Victor.)

Sur ce, j'y retourne, d'un pas peu assuré.

Le Plume vous salue bien.



samedi 5 mai 2007

Par les cols et le vallées

Allez, nuages toujours, Ciel et terre et ciel et terre, et ciel * - et la montagne, tellement loin des paysages qui me sont familiers.


Suisse, canton du Tessin : la Valle Leventina vue des abords du col du Saint-Gothard, 12 juillet 2004.

Non, je ne songe pas à émigrer en fonction du résultat des élections de demain ; de toute façon, si émigration il y avait, ce ne serait sans doute pas celle-là : ça manque de mer dans ce pays. Bon, je serais preneur d'une bonne surprise électorale, sait-on jamais ; mais dans le cas contraire, il faudra bien faire avec.

En attendant, regardons les nuages. Et pas oublier d'aller voter demain !

Le Plume vous salue bien.

* Titre d'un joli petit livre de Jacques Roubaud sur la peinture de John Constable, illustré d'un choix de reproductions, Flohic éditions, 1997.



vendredi 4 mai 2007

Nuages lointains

En des temps incertains où les nuages s'accumulent, réels ou figurés, rêver à des nuages lointains...


Péninsule de Bonne-Espérance, Afrique du Sud, février 1997.

En attendant, l'amitié est un fluide qui réconforte mieux que le pineau des Charentes, si bon soit-il ; les deux vont cependant fort bien ensemble.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 3 mai 2007

Sans paroles

(ou presque)


Solana Beach, San Diego County, California. 13 août 2004.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 2 mai 2007

Débat

Comme le chantaient Paul Simon et Art Garfunkel pas très longtemps après Mai 68 :

Watching the candidates debates, Yeah
Laugh about it, shout about it, when you've got to choose
Anyway you look at it you lose!
Alors que le débat suit son cours, mon pessimisme reprend nettement le dessus. Va falloir trouver les bonnes puissances à invoquer...


La Montagne Saint-Victoire depuis Le Tholonet (Bouches-du-Rhône), mars 2003.

Sainte Victoire, tiens, ça pourrait peut-être le faire ? Ah, non, c'est censé être des trucs de droite, ces machins-là.

Nous voilà bien, tiens. Va donc falloir compter sur le fameux « sursaut citoyen ». On était si bien, hier, à Charléty !

Le Plume vous salue bien.



mardi 1 mai 2007

Premier mai

Je parlais d'images chaotiques ; mais ça peut être du chaos sympathique, enthousiasmant même - comme cette après-midi de Premier Mai sur le Boulevard Jourdan. Une foule heureuse de se retrouver, avec autocollants et voitures d'enfants, bicyclettes, tracts, ballons, même une chorale sur un bout de chaussée.


Le boulevard Jourdan et le stade Charléty, 17h30 aujourd'hui.

Évidement, le stade Charléty, c'était trop petit, beaucoup trop petit ; dire que la semaine dernière on était inquiet, on avait peur de pas remplir... Une heure après l'ouverture des portes, c'était plein à craquer, et la foule continuait à descendre le boulevard en rigolant, « c'est dingue, on est tous là ! »

Un vrai Premier mai. On reviendra.

Le Plume vous salue bien.



lundi 30 avril 2007

Pieds dans l'eau

C'est dit : tant que je n'ai pas réussi à démarrer franchement le processus de rédaction de mon mémoire, j'utiliserai ici des photos présentant un certain désordre graphique. Celle-ci, par exemple...


Cygne sur la Touvre à Ruelle (Charente), février 2004.

Bon : c'était mes premiers pas en photographie numérique, je ne maîtrisais pas encore les subtilités de la mise au point automatique. Mieux vaudrait sans doute expliquer que la mise au point sur les branches est un effet parfaitement voulu et maîtrisé, mais ce ne serait pas complètement, totalement, 100% honnête... 10.000 clichés plus tard, il m'arrive de faire la même chose, et toujours pas exprès.

Le processus de rédaction s'enclenche, lentement, très lentement. Curieusement, c'est sous la douche que j'arrive le mieux à construire mon propos ; le problème, c'est que je n'ai rien pour écrire sur le moment ; dès que je suis de nouveau à portée d'instruments d'écriture, les échaffaudages se dérobent... Bon, il y a une conséquence favorable : je devrais être, dans les semaines qui viennent, d'une propreté quasi helvétique.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 29 avril 2007

Avancez jusqu'au feu

Fatigué. Mon mémoire n'avance pas. Demain, le pont. Le pont sur quoi ? L'Oresund ou Mission Bay ? Je veux tremper mon pied droit dans la Mer Baltique et mon pied gauche dans le Pacifique. Ou plutôt l'inverse, pour ne pas avoir le soleil dans l'œil.


Pacific Coast Highway à Pacific Palissades (Californie), 14 août 2004.

Pour votre peine, une des photos les plus bordéliques de ma collection. Et ce n'est pas ce qui manque.

Le Plume vous salue bien.



samedi 28 avril 2007

Promenons-nous dans les bois

Un avantage de l'histoire des techniques : crotter ses bas de pantalons dans des lieux où jamais, vraiment jamais vous n'auriez été traîner autrement. Un étang au fond des bois, par exemple, inaccessible par la route et invisible depuis les chemins, sauf à regarder attentivement une carte détaillée...


Étang du Cluezau, Combiers (Charente), 10 avril 2007.

Un étang, c'est presque toujours un objet d'histoire des techniques : à part dans les Dombes, il n'y a guère d'étangs naturels dans nos contrées - les innombrables étangs qu'on voit un peu partout, ce ne sont pas les castors qui les ont fait. Ou alors, vu la tête de la levée qui retient l'eau de cet étang-ci, je serais curieux de voir les castors qui ont fait ça.

À part ça, une finale de coupe du monde est en train de s'achever dans la confusion par la victoire probable de l'Australie sur le Sri Lanka. Grace à la Madame qui a l'œil, j'ai regardé un quart d'heure de ce match sur l'écran plat d'un restaurant indien des environs en fin d'après-midi, et le résultat était déjà prévisible. Je ne suis pas un fan de One Day Cricket (je préfère les vrais test matchs de cinq jours, ça c'est du sport) et cette coupe du monde éparpillée dans les caraïbes était plutôt décevante. Bon, le fait que l'entraîneur d'une des équipes en présence ait été retrouvé mort sans sa chambre d'hôtel (probablement par strangulation) après l'élimination de ses joueurs rehaussait quelque peut le plat, mais est-ce bien le but ?

Politique : pas une mauvaise journée. Tractage sur le Faubourg avec les copains ce matin, même si je dois reconnaitre que je suis arrivé un peu tard pour distribuer des tracts et à peine trop tôt pour prendre un verre en terrasse après. J'irais sans doute faire un tour à Charléty mardi soir : comme je disais l'autre jours, plus le moment d'avoir des états d'âme. Pendant ce temps, le camp d'en face est pris à contre pied et réagit par une agressivité franchement déplacée - après tout, campagne ou pas campagne, n'importe qui a le droit de débattre avec qui il veut, fût-ce devant les caméras. C'est ce qu'on appelle la liberté d'expression.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 27 avril 2007

Nous entrerons dans la carrière...

Quand nos aînés n'y seront plus ;
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus ! (bis)

Air connu - c'est même plutôt à la mode. Des générations de gamins se sont interrogés sotto voce sur la pertinence des carrières de pierres dans un chant guerrier.

Et c'est bien à ce propos que je vous ressors ces vers martiaux. C'est chouette, les carrières, des expos de géologie gratuites et en plein air...


Ancienne carrière près du bourg de Torsac, Charente, 9 avril 2007.

La carrière de Torsac n'a rien de spectaculaire ; ce ne sont pas les immenses carrières de Normandie avec lesquelles on a construit Paris. Un demi-cercle d'une petite centaine de mètres de diamètre excavé dans la falaise, un front de taille d'une dizaine de mètres à tout casser. Son calcaire, plus ou moins utilisable suivant les strates, va du gris au jaune ; on le retrouve dans le bourg de Torsac tout proche, perché sur petite éminence au pied de laquelle coule la Charreau - un affluent de la rive gauche de la Charente, comme l'Anguienne, les Eaux-Claires, la Boëme et le Claix...

Rien de bien spectaculaire. Nos aînés y ont laissé pas mal de poussière en effet, et les traces rouillées de leur industriosité. Il y fait chaud sous le soleil de l'après-midi ; les quelques arbres qui tentent de poucer dans les gravats n'ont pas encore leur feuilles nouvelles pourtant. On reprend son vélo en souriant, malgré la côte de Dirac qui s'annonce de l'autre côté du ruisseau.

Le Plume vous salue bien.