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Des photos et des jours

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vendredi 29 juin 2007

Thank God it's Friday

Bon : vu la semaine passée, sans autre commentaire, une photo de gare, pour les grands départs - celle de Kyoto, tiens, qui se pose un peu là.


Gare de Kyoto, août 1998.

Pour le moment, de grand départ, point : juste un week end, qui commence par une soirée à Istanbul entre amis, au cœur de Paris - un autocar de choristes turcs débarqués dans le restaurant de même nationalité où nous mangions des grillades...

De grand départ, pour le moment, point. Mais cependant : dans trois semaines à Jérusalem !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 28 juin 2007

Portuaire

J'étais insoucieux de tous les équipages
Porteur de blés flamands ou de contons anglais
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Sur le fleuve Delaware, un cargo au mouillage attend quelque chose - la renverse de la marée, un fax de l'agent de la compagnie à Philadelphie ou qu'un poste à quai se libère à Camden.


Philadelphie, décembre 2006.

En aval, le trafic ne faiblit pas sur le Walt Whitman Bridge. La mer est encore loin : au large de Cape May, il faudra doubler l'épave de l'Atlantus, troisième vapeur de la flotte d'urgence construite à la fin de la première guerre mondiale, en béton. En béton, oui : l'acier manquait. Et ça flottait ! Enfin, ça a flotté.

L'Atlantus a été lancé en décembre 1918, un peu tard pour servir à ravitailler les armées du général Pershing ; a transporté du charbon en Nouvelle-Angleterre ; était en 1926 condamné à devenir un brise-lame à l'entrée de la baie du Delaware lorsqu'à l'occasion d'une tempête il a échappé à ce destin pour devenir plutôt récif.

Le Plume vous salue bien.

Références : Arthur Rimbaud, Le bateau ivre, 2e strophe ; Connie Considine Kelly, Concrete Ships, Printing Express, North Cape May (NJ), 2004.

Une note à lire en écoutant : Franz Schubert, Fantaisie en do majeur, D.934, interprété par Szymon Goldberg et Radu Lupu.



mercredi 27 juin 2007

Paris Rive Gauche

Pendant que la pseudo-ministre à l'enseignement supérieur essaye de bricoler une réforme des universités dont personne ne veut mais qui a été conçue dans ses moindres détails par un président qui ne comprend rien à la question, je m'affaire parmi tant d'autre à déménager une université, une vraie. Ce fameux déménagement, initié par le président d'avant qui n'y connaissait rien du tout non plus.

Une chose est sure : qu'il y ait 20 ou 60 membres au conseil d'administration est le cadet de nos soucis. À ceci près que, compte tenu du mode d'élection des membres des conseils (scrutins de listes au plus fort reste), plus l'effectif est restreint et plus le conseil risque d'être totalement hétérogène et sans majorité claire...


Rue Jean Fautrier, Paris 13e, 21 juin 2007.

En attendant, on court partout : le déménagement concerne les gens qui déménagent, évidemment, mais aussi certains labos qui restent en place, pour cause de changement aux infrastructures des réseaux voix et données. Ça donne l'occasion d'explorer les recoins du 13e, par exemple, avec quelques cartons de téléphones Cisco sous le bras !

Demain, fin du vidage du site temporaire où nous avions à grand peine installé nos service centraux il y a trois ans. Il faudra débrancher des centaines de cordons de brassage, démonter et récupérer le matériel actif réseau qui avait été installé à cet effet. Faire et défaire...

Le Plume vous salue bien.



mardi 26 juin 2007

Galerie parisienne

Le nouveau terminal de Roissy est baptisé galerie parisienne - curieux, parce que vu de loin, il n'a l'air ni d'une galerie, ni parisienne. Plutôt quelque chose comme « la palissade de chantier singaporéenne » je trouve...


Roissy, terminaux E/F, vers 18h30 ce soir. Un tout petit bout de la fameuse galerie est visible au fond, entre les autoroutes. Bon, en fait, on la voit pas vraiment. Mais c'est pas très grave.

J'étais donc à Roissy ce soir, passé prendre un vieux frère en exil, de retour par chez nous pour quelques jours. Et je suis revenu à la maison, quelle aventure. Sur l'autoradio, les pièces pour piano de Percy Grainger, un peu bastringue mais tellement sympa - Tchaïkovski transposé pour les saloons enfumés, ne tirez pas sur le pianiste.

Pas mauvaise, la journée, finalement.

Le Plume vous salue bien.



lundi 25 juin 2007

Embiellement

Aujourd'hui, un peu d'histoire des technique, tiens. Par exemple : qu'est-ce que le moteur à vapeur et le moteur à explosion ont en commun et qu'est-ce qui les sépare ?

Facile, me direz-vous. Ce sont tous les deux des moteurs mais il y en a un qui fonctionne avec de la vapeur et l'autre avec des explosions. ça n'est pas faux - mais ça n'est pas tout à fait ce que je voulais dire. Disons la chose un peu différemment : la machine à vapeur est, du début du XVIIIe siècle à la fin du XIXe, la seule manière pratique de produire de l'énergie mécanique au moyen d'un combustible. Produire de manière durable et contrôlable, disons - parce que les explosifs, on connaissait depuis longtemps. Le moteur à explosion apparaît à la fin du XIXe siècle et on le trouve maintenant partout, de la tronçonneuse aux superpétroliers. Alors, comment se développe le deuxième, par rapport à la tradition représentée par le premier ? Quelles conséquences ont les différences pratiques entre les deux ?


Bielles et cylindres de la locomotive 030 TA 628 de la Cité du train de Mulhouse, Paris, juillet 2003.

Je pourrais tenir une heure là-dessus, au moins - ça tombe bien, ça fera partie du cours que je dois donner l'an prochain. La réponse à la première question ferait sans doute intervenir les étranges moteurs à air chaud qui firent la joie des inventeurs de la deuxième moitié du XIXe. Quant à la deuxième, une réponse possible se trouve sur la photo ci-dessus : la vapeur permet une transmission « souple » de l'énergie, efficace à tous les régimes - plus efficace à petite vitesse, d'ailleurs, l'inertie du piston et des bielles étant défavorable aux régimes élevés. Le moteur à explosion (ou plutôt à combustion interne) dépend de la dynamique propre à la combustion du mélange dans le cylindre : il n'est donc réellement efficace qu'aux rythmes qui lui conviennent, donc dans une certaine plage de régime.

Du coup, alors que le piston des machines à vapeur peut être directement reliés aux roues motrices d'une locomotive, il est difficile d'en faire autant avec un moteur à explosion. Essayez de démarrer une voiture sans débrayer, vous verrez.

Donc : un véhicule à moteur à explosion, ce n'est pas seulement un moteur sur des roues - ce qu'est essentiellement une locomotive à vapeur : c'est tout un système de transmission avec embrayage et boite de vitesse, organes composés de pièces innombrables qui doivent toutes être parfaitement usinées. Pas si simple.

Voilà. J'aurais contribué à l'instruction publique - ou, à défaut, à la lutte contre l'insomnie.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 24 juin 2007

Drôle d'oiseau

En cette période de l'année, les grèbes nagent mais ne volent guère. On repère par contre dans le ciel du Hurepoix de bien étranges volatiles - pas de ceux dont les dépouilles bavaroises défraient la chronique, toutefois.


Au dessus de l'étang de Saclay, mardi dernier.

Le week end s'achève. Je l'aurai passé tout entier à tenter de me transformer en crapaud. On ne dirait pas, mais c'est très fatiguant, comme passe-temps. Je rassure les âmes sensible : à l'heure où je vous parle, cette transformation est extrêmement partielle. Mais on y travaille.

Le Plume vous salue bien.



samedi 23 juin 2007

Coin coin

Aujourd'hui, pas grand chose. Vanné, bon à rien - tout juste réussi à aller récupérer un rouleau de photo au labo et à faire deux ou trois courses. Sinon : essayer de récuperer, jambes en coton et cerveau en sauce blanche. Un pauvre canard, tiens.


Grèbe huppé sur l'étang de Saclay, mardi dernier.

Coïncidence curieuse : la moitié Ouest de l'étang est une réserve ornithologique mais c'est sur l'autre moitié que l'on voyait grèbes et foulques l'autre jour. Pas fichus de lire une carte, ces volatiles.

Et : Oui, je sais, les grèbes ne font pas plus « coin coin » que vous et moi - sans doute moins que moi, d'ailleurs.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 22 juin 2007

À la pêche au son

Ce n'est pas parce que je ne célèbre pas la fête de la musique que je n'en écoute pas ; ce n'est pas parce que j'écoute à l'occasion une sonate de Schubert que je ne me délecte pas de vieille pop de derrière les fagots.

Un sport que j'aime bien : aller à la pèche aux vieux tubes des années 80 - de préférence ceux que je connaissais par cœur ou presque sans en connaître le titre ou l'interprète...


Étang de Saclay, mardi dernier.

Parmi les trouvailles du jour : Who Can It Be Now, par Men at Work, Jump de Van Halen, Take My Breath Away par Berlin, Call Me (Blondie), Bette Davis Eyes (Kim Carnes)...

Il y a aussi les tempo hip hop d'Herbie Hancock dans Rock It, la rengaine entêtante de Pop Corn, les rhapsodies déjantées de Falco (Rock Me Amadeus, Der Komissar)... Et bien sûr, un vrai fils des Eighties se doit de se rappeler la petite bande dessinée qui ornait le dos de la pochette du 45t de Kim Wilde, Cambodia.

Ce soir, c'était soirée discomobile chez les Plume !

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Daniel Balavoine, Lipstick polychrome.



jeudi 21 juin 2007

Zizique

Suivant une tradition bien établie, pour la fête de la musique, je reste à la maisonà l'abri de mon double vitrage. Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai : je suis allé gagner mon pain à la sueur de mon front, et ce sur trois sites différents de mon université bien-aimée (celle qui m'emploie, pas celle où j'étudie). J'ajoute que dès le milieu de l'après-midi, le franchissement de la place Denfert-Rochereau était rendue délicate par l'installation du légendaire podium Ricard... Mais la fête de la musique étant devenue, à paris surtout, une fête du bruit, lequel n'est pas une denrée rare dans le secteur, je m'en dispense, merci bien.


Avant le concert, Grands Moulins de Paris, vers 18h.

Ceci dit, si tu ne vas pas à la fête de la musique, la fête de la musique viendra-t-à toi : une petite formation classique se produisait sous la fenêtre de mon bureau, dans la cours intérieur des grands Moulins. Je l'ai loupé, d'ailleurs : j'étais occupé à former un collègue qui passe un concours très bientôt. De toute façon, d'après ce que j'ai entendu, la programmation était de bric et de broc, Marseillaise comprise : pas loupé grand chose. Seul regret : il y avait une harpe ; j'aime bien regarder jouer de la harpe.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 20 juin 2007

Pierre en fleur

L'étang de Saclay est coupé par unne chaussée en deux moitiées plus ou moins égale, chaussée qu'emprunte la route nationale 448 qui relie Versaille à Orsay, via le carrefour du Christ de Saclay, qui forme le centre de ce petit désert francilien. Au sommet de cette chaussée, une construction dont il faudrait savoir l'histoire et la fonction - une sorte de moulin sans doute.

À droite de la route en venant de Saclay, face à la petite maison susdite, un petit promontoire en pierre de taille. Accrochées à la paroi, des petites fleurs mauves et blanches, qui se détachent contre l'eau vertes quelques mètres plus bas.


Étang de Saclay, hier après-midi.

Si je devais me donner une raison pour faire de la photo, c'est que ça me donne prétexte à m'arrêter au bord d'une route nationale et à contempler des fleurs minuscules et sans doute banales.

Tout autre regard : je retrouve un livre que j'avais lu en bibliothèque il y a longtemps déjà - c'était à l'ancienne bibliothèque nationale, rue Richelieu : La Vieillesse d'Alexandre, essai sur quelques états du vers français récent, de Jacques Roubaud, publié en 1978 chez Maspéro. Depuis cette lecture j'avais regretté que ce livre ne soit plus édité, ignorant qu'en 2000 les éditions Ivrea avaient comblé cette lacune. Il s'agit d'un panorama de la poésie française depuis 1870 du point de vue de la métrique, et de ce point de vue seulement. Pas parce qu'il est le seul qui compte, mais pour combler un manque face à la dictature de l'affect qui régit la perception usuelle de la poésie aujourd'hui.

Rien à voir justement avec l'alexandrin dont il est principalement question dans ce bouquin (rien ? À voir !) - un poème de Rimbaud que j'aime depuis longtemps.

On a faim dans la chambrée -
C’est vrai...
Émanations, explosions,
Un génie : Je suis le gruère !
Lefèbvre : Keller !
Le génie : Je suis le Brie !
Les soldats coupent sur leur pain :
C’est la vie !
Le génie : - Je suis le Roquefort !
- Ça s’ra not’ mort...
- Je suis le gruère
Et le brie... etc...
 
VALSE  
On nous a joints, Lefebvre et moi... etc...

Le Plume vous salue bien.



mardi 19 juin 2007

Pastorale

C'était quelque part en Ile-de-France - entre le réacteur expérimental du CEA et le centre d'essais des propulseurs de l'armée. Là, près d'une ancienne ferme, les blés presque mûrs ondulent avec le vent.


Ferme d'Origny, Saclay, cet après-midi.

Un peu plus loin, sur l'étang, grèbes huppés et foulques nagent en famille. J'ai mes appareils photos, un peu de temps entre une formation sur des équipements wifi et le retour au boulot : photos, photos !

Retour pénible : embouteillages sous un ciel de plomb. Et ce soir, alors que j'étais ressorti chercher quelques victuailles, la pluie, en gouttes énormes, comme ces orages du soir en Afrique de l'Ouest - l'orage qui en quelques minutes remplissait d'eau la cour de l'école de Ségou où nous logions.

J'espère que sur le plateau de Saclay l'orage n'a pas fait verser le blé.

Le Plume vous salue bien.



lundi 18 juin 2007

Métropolitain

Le métro de Washington (D.C.) est spacieux, confortable et climatisé. Ses stations sont vastes et plutôt commodes ; c'est un moyen rapide et efficace de se déplacer dans la ville.

Il est d'ailleurs largement utilisé par les nombreux touristes américains qui visitent leur capitale fédérale, sans doute pour avoir le plaisir de rendre visite à leur argent : Washington n'est pas une collectivité territoriale et n'a pas de budget propre ; les infrastructures sont donc financées directement pas l'État fédéral.


La station Dupont Circle, sur la ligne rouge du métro de Washington, décembre 2005.

Le métro de Paris (France), et sa ligne 4 en particulier, sont étriqués, vieillots et absolument pas climatisés. En rentrant tout à l'heure, dans une rame plutôt moins bondée que d'habitude pourtant, j'ai cru que j'allais devoir descendre et continuer à pied tellement il faisait chaud. Autant les rames automatiques de la ligne 14 sont plutôt agréables, autant les boites à chaussures à roulettes qui se traînent entre les portes d'Orléans et de Clignancourt sont des catastrophes.

On nous parle de réduire la place de la voiture ; je veux bien, mais encore faut-il pouvoir se déplacer autrement sans y laisser sa santé. La ligne 14 a été la seule amélioration des transports publics pour Paris intra-muros* depuis fort longtemps, et pendant ce temps les usagers des autres lignes souffrent dans du matériel hors d'âge...

M'en fous : demain, je prends la tuture, na. Faut dire que je dois aller suivre une formation dans une zone industrielle perdue entre Versailles et Jouy-en-Josas, où le transport en commun est encore une vue de l'esprit. Je dois du coup trancher des dilemnes cornéliens : périph ou voies sur berges ? A13, N12 ou N118 ? Ô rage, ô désespoir...

D'un autre côté, j'aurais la clim'.

Le Plume vous salue bien.

* Le tramway des maréchaux est bien joli mais, construit qu'il est à l'emplacement exact des anciennes fortifications, peut-on vraiment le considérer comme intra muros ?



dimanche 17 juin 2007

Petit rayon de soleil, tout de même

Ouverture ce matin du bureau de vote où j'officiait : mon assesseur suppléant venait de recevoir les réultats d'un sondage, auquel il avait du mal à croire : le PS pouvait espérer 185 députés, cinquante de mieux que les estimations réalisées au soir du premier tour. Et pourtant...

Pas de raison pour autant de faire la danse de la victoire : l'UMP était largement surreprésentée dans l'assemblée sortante, élue au lendemain du K.O. du 21 avril, et revient à un effectif de députés plus conforme à son poids politique - et largement suffisant pour faire de belles âneries. Le PS se maintient et progresse dans l'Ouest de la France, comme il l'a fait régulièrement pendant ces vingt dernières années.


Canal Saint-Martin, septembre 2006.

Ceci dit, par les temps qui courrent, un rayon de soleil est toujours bon à prendre !

Petit plaisir du jour : contrôler l'identité d'un ministre en exercice.

Le Plume vous salue bien.



samedi 16 juin 2007

Grisaille

Un tercet anonyme conservé par les Grandes Chroniques de France (cité à la fin du tome 1 de l'Histoire de la France rurale) :

L'an mille trois cent quatorze et quatre
Sans vendanger et sans blé battre
A fait Dieux le chiez temps abattre.

Faut bien le dire : depuis le 7 mai dernier, la météo est carrément toute pourrie. Et je doute que ça s'arrange d'ici lundi, même si unne éclaircie relative n'est pas impossible... Bref : aujourd'hui, photo grise pour jour de grisaille.


Crépuscule à Pise, février 1994.

Sinon : fatigue. La journée d'hier n'était pourtant pas mauvaise, vu que j'avais réussi à faire la majeure partie de ce que je devais absolument faire avant-hier. Mais là, aujourd'hui, fini, plus rien dans les jambes, le coton complet. Et j'ai un mémoire à écrire, moi...

Et demain : bureau de vote. Youpi. J'aurais sans doute à faire parapher le registre à notre garde des sceaux qu'on a ces temps-ci. Ça me gêne moins que la perspective d'avoir à serrer la main de la mythomane complète qui représente l'UMP dans notre cinquième circonscription de Paris - celle-là même qui avait les honneurs du Canard pour les soutiens immaginaires qu'elle s'octroyait et pour l'annonce d'un meeting tout aussi imaginaire avec la garde des sceaux susdite...

Allez, c'est pas tout ça, mais demain matin, il fera tôt !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 15 juin 2007

En couleurs

J'avais l'autre jour acheté des crayons de couleurs - des beaux, Faber-Castell et tout. En théorie pour d'éventuels plans à joindre à mon mémoire ; en fait pour faire joujou avec les couleurs, gribouiller sur des bouts de papier tout en pensant à autre chose.

Je suis passé à la bibliothèque nationale aujourd'hui et j'ai acheté un livre sur les couleurs. Philip Ball, Histoire vivante des couleurs, 5 000 ans de peinture racontée par les pigments, Hazan, 2005 [Penguin, 2001]. Je n'en ai pas beaucoup plus besoin que de mes crayons de couleurs, même si on devrait avoir une journée de séminaire consacrée à ça l'an prochain, mais ça m'a fait envie, toutes ces couleurs.


Dans la volière, zoo de San Diego, août 2003.

L'inroduction du bouquin est un peu décevante, et la traduction est, comme souvent, lamentable. Mais qu'importe, il y a plein de petits morceaux de savoir coloré à récupérer là dedans.

Tiens, ça me rappelle les Histoires comme ça de Kipling, avec le Serpent-Python-Bicolore-de-Rocher et le Great, Grey-Green, Greasy Limpopo River, all set about with fever-trees.

Et puis : l'arrivée des couleurs dans la grisaille de Berlin dans le film de Wenders ; Sonia Delaunay et la Prose du transsibérien de Cendrars ; les grès rouges de Red Rock Canyon, tout près de Las Vegas ; ma boîte de pastel gras pour les cours d'arts plastiques au lycée ; la panoplie du petit chimiste : mauve du permanganate de potassium, bleu turquoise du sulfate de cuivre, l'hélianthine qui vire au rouge...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 14 juin 2007

Recoins

Beaucoup de boulot ces jours-ci, dans une atmosphère chaude et poisseuse, berk, berk, berk. Y compris des allers-et-retours à Jussieu ; le vélo c'est idéal par ce temps. Et ça permet de revoir le campus universitaire le plus moche de France, et peut-être du monde...

Mais je dois le reconnaître : certains coins peu fréquentés ne manquent pas de chien, à force de crasse.


Jussieu, un local réseau non rénové, hier après-midi.

Une citation de circonstance :

- Mon enfant, c'est bien lourd pour vous ce que vous portez là.
Cosette leva la tête et répondit :
- Oui, monsieur.

Victor Hugo, Les Misérables, 2e partie, livre 3, chapitre VII.

Bon, au moins, dans ce local-là il n'y a pas juste derrière la baie technique un trou donnant en chute libre jusqu'au sous-sol.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 13 juin 2007

Orages désirés

En plus de trois ans d'existence, il est difficile pour un weblog, fût-il de bonne tenue, de ne pas radoter un tout petit peu. Tout ça pour dire que je m'apprête à râler sur un truc contre quoi j'ai sûrement déjà râlé dans le passé : l'utilisation à toutes les sauces et à contre-emploi du terme « romantique ».

Oui : j'ai beau me dire que le langage, les mots évoluent, je trouve insupportable qu'on qualifie de romantique du sentimentalisme mièvre et sucroté. Le romantisme, c'est le moment où les structures collectives anciennes s'effondrent et laissent l'individu seul avec ses passions - passions amoureuses le cas échéant, mais pas forcément : c'est l'affirmation du Je dans toute sa violence, créatrice ou destructrice. Les nous de la société d'Ancien Régime sont dépassés, annulés, ordres ou corporations : le Je peut prendre toute la place.


Grands Moulins de Paris, ce soir, vers 19h.

Le romantisme, c'est : Levez-vous vite, orages désirés, qui devez emporter René dans les espaces d'une autre vie ! Et, au paragraphe suivant :

La nuit, lorsque l'aquilon ébranlait ma chaumière, que les pluies tombaient en torrent sur mon toit, qu'à travers ma fenêtre je voyais la lune sillonner les nuages amoncelés, comme un pâle vaisseau qui laboure les vagues, il me semblait que la vie redoublait au fond de mon coeur, que j'aurais eu la puissance de créer des mondes.

Châteaubriand, René

Évidemment, la phrase suivante, c'est Ah ! si j'avais pu faire partager à une autre les transports que j'éprouvais ! Mais bon, je n'ai jamais dit que le romantisme ne parlait pas d'amour, juste qu'il ne parlait pas que de ça, et sûrement pas avec des petites fleurs roses partout sur les pages.

Ce qui vous vaut cette péroraison, c'est que précisément, d'orage, on en a eu un beau ce soir. Pluie, vent, tonnerre, ciel d'encre derrière les toîts des Grands Moulins de Paris... Et, preuve s'il en fallait des affinités du romantisme avec l'orage : comme ambiance musicale, un concerto de Brahms, ça collait bien avec la météo.

Demain, il faudra se bagarrer avec des câblages pas terminés et des adresses IP rebelles. Je me demande quelle musique il faudrait pour ce genre de galère.

Le Plume vous salue bien.



mardi 12 juin 2007

En musique, toujours

Rachmaninov, Rhapsodie sur un thème de Paganini. La musique de chambre est d'un abord plus facile pour moi que la musique d'orchestre pour le moment, mais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer. En plus, Rachmaninov, à qui Stravinsky reprochait son conformisme, est finalement parfaitement déjanté.


Philadelphie, le Business District vu des environs de City Hall.

La rhapsodie en question est sur le principe du thème et des variations, un peu comme la célèbre sonate pour piano de Mozart qi se termine par la marche turque. Un petit air assez classique et plutôt léger, quelques variations savantes... Et puis tout fout le camp : à la septième variation, un Dies Irae solennel fait irruption avec ses gros sabot, et ce n'est plus le même jeu. À moins que le thème de Paganini n'ait lui même été qu'une variation du Dies irae en dentelle virtuose ; la gravité était déjà là mais on ne le savait pas.

Détail amusant, l'extrait le plus connu de l'œuvre (la 18e variation), quelque peu gentillette, est en décalage complet avec le reste de l'œuvre : l'air en est l'image miroir par rapport au milieu de la portée du thème principal, le tout formant une sorte de pose au milieu de cette course-poursuite entre piano et orchestre. Comme quoi : se méfier des morceaux choisis !

Le Plume vous salue bien.



lundi 11 juin 2007

Des couleurs et des notes

C'est peut-être une manière de se retirer dans ma tour d'ivoire ; en tout cas, quand je ne fais pas de l'histoire - ni le boulot pour lequel je suis payé, tout de même - je poursuis mon exploration de la musique dite classique.

Pensée profonde du jour : le concerto pour Piano n°2 de Brahms me fait penser à la peinture de Kandinsky. Si ça c'est pas un blog de haute tenue intellectuelle, ça, madame ?


De grosses notes sur une vaste portée : après les moissons, Hautefaye (Dordogne), juillet 2006.

Autre découverte fondamentale : la Fantaisie pour piano et violon en do majeur, de Schubert, c'est nettement plus guilleret que les Lieder du Winterreise, par le même, écrits en 1827 aussi. Avec des réflexions d'une telle profondeur, je vais finir docteur en musicologie, c'est sûr.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 10 juin 2007

Les fins fonds (d'écran)

L'actualité, il vaut mieux ne pas en parler. Des années après son adoption (à l'initiative du gouvernement Jospin, merci M. Jospin), le quinquennat donne enfin sa pleine mesure : un véritable effondrement démocratique, où les seules élections réellement déterminantes pour l'avenir du pays se décident dans l'indifférence générale, effacées par les rodomontades démagogiques de l'élection présidentielle... N'en parlons plus.

Fort opportunément, on me donne un autre sujet de discussion : à savoir, quelle image utilisé-je comme fond d'écran sur l'ordinateur duquel je vous écris présentement.

Oui, je sais, j'ai des icônes en vrac partout ; je vois mal pourquoi je rangerais mieux mon bureau virtuel que mon bureau réel. Et encore, pour faire la capture d'écran, j'ai fermé d'un coup de Windows-M magistral la quinzaine de fenêtres ouvertes qui masquaient totalement ledit fond d'écran...

La photo qui orne l'écran, donc : elle est de moi, bien sûr, prise en 1997 avec l'appareil photo paternel (un boitier réflex Pentax AS-500 fort bon bien qu'ayant tout juste mon âge), appareil que j'avais emprunté pour mon voyage en Afrique du Sud. J'avais d'ailleurs employé cette image dans une de mes toutes premières entrées de ce weblog, il y a plus de trois ans maintenant...

C'était dans les montagnes qui séparent Petit Karoo et Grand Karoo, les Swartberge ; l'arrière-plan confirme qu'elles sont de couleur plutôt sombre, d'où le nom. Nous nous étions arrêtés quelques instants en haut d'un col pour laisser refroidir le moteur de la jeep Suzuki hors d'âge qui nous servait de moyen de locomotion ; là, comme seule végétation, des champs de protéas sauvages en fleur...

Tel est mon fond d'écran. La coutume étant de transmettre ce genre de corvées à d'autres, j'en appelle à Sappholfaire (histoire de voir si son image de fond a changé depuis la dernière fois que je l'ai vue), à MeryllB qui a sûrement ramené des images compromettantes de son séjour à Hong Kong et à Flivo, que je soupçonne d'être un amateur d'art éclairé (ou rétro-éclairé s'il a un écran plat. Sel est dispensée pour m'avoir elle-même transmis la chose. Avis aux volontaires désignés : si vous ne vous exécutez pas, votre vélo va brûler, votre cafetière produira du thé et votre chat s'enfuira dans le soleil couchant avec la souris du voisin.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : un grand bravo au parti socialiste qui foire royalement le parachutage du ségoliste Malek Boutih du côté d'Angoulême (4e de la Charente) : il arrive troisième derrière le maire UMP d'Angoulême et une candidate socialiste dissidente. Comme lui n'a pas assez de voix pour se maintenir, il faudra bien appeler à voter poure elle... Merci d'avoir joué.



vendredi 8 juin 2007

South Jersey

C'est vendredi et la semaine a été longue, et la journée encore plus si c'est possible. Alors : laissons causer les images.


Camden, New Jersey, décembre 2006.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 7 juin 2007

Gnossiennes

Avec étonnement, demande la deuxième Gnossienne de Satie à ses interprètes. Les pièces pour piano de Satie : des pièces courtes, une, deux minutes, parfois moins, pas le temps de construire, le monde des années folles va trop vite, il n'y a que le temps de s'étonner. Il invente la lumière électrique, ce monde là, pédale à bicyclette dans les rues, s'élance en voiture, en avion, se photographie, se filme bientôt...

Notre présent qui se croit si rapide est presque immobile par comparaison. Ça devrait nous laisser plus de temps pour réfléchir. À condition de ne pas oublier de s'étonner.


Museum of Natural History, New York, septembre 2004.

Les musiques ne s'annulent pas, ne se succèdent pas comme des règnes - on peut écouter de vastes compositions et de toutes petites pièces pour piano, et tant de choses encore ; des contrepoints savants ou des rythmes robustes... Schubert, Propellerhead, The Who, Paolo Conte, Satie et David Bowie se sont partagé mon temps d'écoute aujourd'hui. Y compris les cinquante secondes de la « valse du chocolat aux amandes ».

Le Plume vous salue bien.



mercredi 6 juin 2007

Des mots, des mots...

Flashback : Angoulême, dans le petit square derrière Saint-André, sur des bancs de pierre, longues discussions à la lumière des réverbères ; il y avait beaucoup de longues discussions alors. Un pierrot lunaire perché sur une borne et qui parle d'étoiles... On est terriblement sérieux quand on a dix-sept ans.

L'humour vient plus tard, older and wiser. Mais il faut garder trace de ces moments-là, même s'ils étaient trompe-l'œil. Où l'on mettait toute son âme dans un a ou un e, ou dans un livre, ou dans un film.


Angoulême, les arrières de l'église Saint-André (cliché de juin 2004).

Les pierres n'ont pas bougé mais n'ont rien à dire sur la question. Nous, qui causions là, qu'avons nous fait de tous ces mots ? Des portes ouvertes, sûrement, ou des fenêtres ;une envie de savoir et de connecter les savoirs les plus disjoints, philosophie et morceaux de plastique, rouages de forge et protocoles IP... Des choses comme ça.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Gerry Rafferty, Baker Street.



mardi 5 juin 2007

Dans les collines

Bergame, je vous en avait déjà parlé : le lieu où l'horizontalité absolue de la plaine du Pô vient rencontrer les contreforts des Alpes - et ce, dans la même ville : vastes avenues de la ville basse ou ruelles étroites de la ville haute.

Et si on monte encore un peu, par un petit funiculaire, on peut aller déguster une pâtisserie en regardant les toits de Bergame et les collines alentours. Un peu comme les collines de Toscane, elles procurent une profonde sensation de civilisation, au meilleur sens du terme. L'idée que l'homme y est à l'œuvre depuis des millénaires et qu'il n'est pas si mauvais que ça, finalement, l'homme.


Bergame, juillet 2005.

Je sais : ces derniers jours, mes entrées ressemblent un peu à une pile de prospectus d'agences de voyages qui traîneraient sur une table basse. Mais voilà, la semaine dernière a été un peu rude ; je me considère donc comme convalescent. Et pour ça, les prospectus, c'est l'idéal !

Le Plume vous salue bien.



lundi 4 juin 2007

Voyage d'été (indien)

Une autre évasion : à New York pour quelques jours, partir jusqu'au bout de la ligne D du Subway - à Coney Island, tout au bout de Brooklyn : l'authentique Luna Park avec son grand huit, ses dévoreurs de hot dogs, tout le bastringue.

Et puis la plage, et l'océan.


New York, Coney Island, 20 septembre 2004.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 3 juin 2007

Voyage d'été

Quand on a une correspondance entre deux avions, on prend rarement le temps d'aller faire de la marche autour de l'aéroport. À Detroit, ça se comprend ; dans d'autres coins, ça peut valoir la peine.


Les environs de l'aéroport de Kangerlussuaq/Sondre Strömfjord, Groenland, été 1993.

J'avais le temps, il faut dire : douze heures entre le jet qui m'amenait de Copenhague et l'avion à hélice des lignes intérieures qui devait me conduire à ma destination. Et les journées sont longues, en été, à ces lattitudes. Alors, petite marche dans les collines qui dominent le fjord, à la lisière de nulle part. En amont, les rivières déboulent de l'inlandsis tout proche qui illumine les nuages. En aval, 170 km de bras de mer pour rejoindre la baie de Baffin...

Le Plume vous salue bien.



samedi 2 juin 2007

Enfonçage de portes ouvertes

Un truc marrant : il est question ces derniers temps d'une « loi sur l'autonomie des universités » - autonomie qui leur avait déjà été accordée par la loi Edgar Faure de 1969, conséquence directe, horresco referens, du mouvement de Mai 1968. Du coup, on entend pérorer journalistes et politiciens qui, de droite comme de gauche, parviennent à se mettre d'accord sur un point : que les universités devraient être libres de choisir leur corps enseignant à leur guise.


Une relique de l'ex-université de Paris (avant 1969), boulevard Raspail.

Ce qu'il y a de marrant là dedans, c'est que c'est déjà le cas, et depuis longtemps. Vu que visiblement tout le monde ne le sait pas, je réexplique - même si d'aucuns parmi mes lecteurs auraient plus de titres à en parler.

Au sein de chaque université et pour chaque discipline, une « commission de spécialiste » est chargée d'évaluer les dossiers des postulants aux divers emplois d'enseignants-chercheurs, d'auditionner ceux qui lui paraissent les plus prometteurs et d'établir un classement des candidats les plus appropriés. C'est ce classement, validé formellement par le conseil d'administration, qui détermine le recrutement.

Ces commissions sont composés d'enseignants-chercheurs de la discipline concernée : s'il s'agit d'élire un maître de conférence, maîtres de conférence et professeurs des universités y siègent ; si c'est d'un poste de professeur qu'il s'agit, seuls les professeurs décident. Les membres de la commission sont pour les deux tiers élus au sein des enseignants-chercheurs de l'établissement, et pour un tiers des membres extérieurs, en postes dans une autre université. Globalement, on ne fait pas franchement plus autonome, comme mode de décision.

Que veut-on changer au juste ? Je ne vois pas trop... À moins bien sûr que les journalistes et politiciens mentionnés plus haut n'aient pas la moindre idée des procédures existantes et s'imaginent que le recrutement du supérieur soit identique à celui du secondaire ; que d'autre part ceux qui savent utilisent cet enfonçage de portes ouvertes comme cache-sexe pour des mesures beaucoup moins consensuelles.

Mais je vois le mal partout...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 1 juin 2007

Avant la pluie, le beau temps

Pour faire exotique, une petite image de Paris par une belle journée de printemps, pour se rappeler qu'il y en a.


Paris, boulevard de Port-Royal, 1er mai 2007.

C'était il y a un mois. Un mois seulement ? Que le ciel a vieilli, en un mois.

Le Plume vous salue bien



jeudi 31 mai 2007

De tous petits déserts

C'est comme ça dans nos villes : entre nos rues se glissent de tous petits déserts.


La ZAC Rive Gauche vue des Grands Moulins

Il y a aussi de toute petites traversées du désert, des journées qui commencent en retard, essayer de retrouver un état de conscience en écoutant les dernières nouvelles de la démagogie ambiante à la radio - ah, la France de propriétaires, ce vieux fantasme Louis-Philippard...

Et puis, la frustration de ne pouvoir faire plus, mieux et plus vite qu'un historien à plein temps tout en exerçant une autre activité, à plein temps également. Au bout du compte, il n'est pas anormal que mon employeur ait droit à une part substancielle de mon énergie lorsque celle-ci est nécessaire. Une part substancielle de pas grand chose, certes, mais tout de même. Alors il faut s'adapter, changer les projets, froisser des gens peut-être. Pas le choix.

À part ça, ça va.

Le Plume vous salue bien.

Musique : Franz Schubert, « Gute Nacht », lied d'ouverture de Winterreise.



mercredi 30 mai 2007

En long

Pour
changer
une entrée
toute en longueur
et qui ne nous réchauffe pas.


Ilulissat Isfjord,
Groenland,
été 1993.

Le Plume vous salue bien.



mardi 29 mai 2007

Eppur si muove

Pendant ce temps là, aux archives de l'Académie des sciences, de très vieux globes terrestres s'ennuient au fond de la classe et regardent par la fenêtre la pluie qui tombe sur le zinc des toits de Paris.


Institut de France, 30 mars 2007.

Au fait, l'utilisation du zinc est récente - avant, on ne savait pas raffiner son minerai sans qu'il s'évapore et se dépose sous forme de calamine dans les environs, et au passage dans les poumons des fondeurs. Alors, avant, on mettait quoi, sur les toits de Paris ? Eh bien, entre autres, du plomb, en feuille mince, comme le zinc. D'où plombier-zingueur, d'ailleurs. On a arrêté parce que si le zinc soumis à de fortes chaleurs, genre en cas d'incendie, s'évapore, le plomb, lui, fond, ce qui a des conséquences déplaisantes dans les étages inférieurs.

Les toits de paris étaient donc nettement plus foncés autrefois qu'aujourd'hui. Ce sera le factoïde du jour ; merci d'avoir suivi nos émissions.

Le Plume vous salue bien.