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Des photos et des jours

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mardi 24 juillet 2007

Faubourg de mer

Ça sent la Méditerrannée sur la placette du faubourg : sous les parasols, boulettes de poisson, sandwichs tunisiens, assortiment d'olives et Tapuzina pamplemousse. Le ciel est bleu comme une orange, les nuages ne font que passer. En terrasse, par contre, on s'attarde.


Longue pause déjeuner près du Faubourg St-Martin aujourd'hui.

On discute, on rigole, on fait des projets ; certains partent, reviennent... On parle pays lointains, dates de départ : la patronne part ce soir, sa valise est faite. Le petit-fils fait un peu le service, haut comme trois pommes : il en renverse très peu. Le thé à la menthe, bien après le café : il se fait tard, non ? « Mais non, tu penses, il est à peine quatre heure ! »

Jour de vacances, entre République et Saint-Martin.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 16 avril 2006

Home sweet home

Vu qu'on nous offre un deuxième dimanche demain pour s'agiter, aujourd'hui, c'était repos. Presque fini Centennial, décidément excellent ; quant au korma de côtelettes, il vallait le coup de se donner la peine.

À l'occasion d'un ravalement, nous avons eu l'occasion de voir les structures sur lesquelles reposent notre home, sweet home - si on était propriétaires, ça nous inquiéterait peut-être un peu ; comme locataires, ça nous donne l'occasion d'admirer l'ingéniosité de la chose.


Sous le crépi, la planche à clou : structure d'un des immeubles de notre passage.

le grillage a été posé dans le cadre des travaux en cours mais les innombrables clous plantés dans la poutre avaient la même fonction : permettre au crépi de tenir sur le bois. C'est donc pour ça qu'ils sont dans tout les sens, pas parce qu'ils avaient été plantés par un bricoleur particulièrement maladroit (« Aïe, mes doigts ! Et c'est la trentième fois aujourd'hui ! »).

Sinon, dans la rubrique cartographique, un petit coup de Californie - San Diego, bien sûr. Parce qu'il y d'autre chez nous que là où on habite.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 9 juin 2006

Douze travaux

Ici, les douze travaux d'Hercule continuent. Enfin, les cinq chapitres d'Hercule plutôt.


Bas reliefs de la porte Saint-Denis, Paris, 3 juin 2006.

Et pendant ce temps, le sport envahit la télévision. J'en ai regardé dix minutes, lors d'une pause ; décidément, autant je peux rester planté devant un match de rugby, autant, non, le football, décidément, c'est pas mon truc. Ce qui, il faut le dire, tombe particulièrement bien cette année.

Le Plume vous salue bien.



samedi 3 juin 2006

Siècle de Louis XIV

En histoire, c'est bien naturel on a tous nos marottes et, à l'inverse, nos zones grises, les époques auxquelles on n'a pas franchement envie de s'intéresser. Moi, ce qui me botte le moins, tout compte fait, c'est l'époque de Louis XIV - le prétendu siècle de Louis XIV qui, pour n'avoir pas duré cent ans fut cependant fort long. Je ne dis pas que ce soit sans intérêt, mais, franchement, je le laisse à d'autre.

Et de fait, ça ne loupe pas, de temps à autres on se retrouve avec de grands dossiers dans les magazines les plus réacs du paysage sur le thème : « au temps où la France dominait l'Europe » et autres fadaises. D'ailleurs, une des meilleures ventes d'un ouvrage historique en France a été le Louis XIV de François Bluche, paru début 1986 au moment ou la Droite française, sonnée en 81, est sur le point de reprendre le pouvoir ; une étudiante d'Alain Cabantous (historien autrement plus intéressant que Bluche, d'ailleurs) a montré que l'immense majorité des acheteurs de cet ouvrage avait été actifs dans le mouvement en faveur de l'école dite libre deux ans plus tôt.

Bref, le Loulou, je leur laisse, merci beaucoup. Enfin, j'aimerais bien, parce que, sauf à me refuser le moindre petit coup dans le rétroviseur, mon sujet me force à m'intéresser un minimum à la fin du règne de Louis XIV - ce à quoi je m'employais cet après-midi.

Et lorsque je fais un break pour aller acheter légumes et bidoche, qu'est-ce qui m'attend sur le pas de la porte ? Ça.


La porte Saint-Denis, érigée en l'honneur de Ludovico Magno pour ses victoires aux Pays-Bas et sur le Rhin. Photo prise vers 16h cet après-midi.

Bonne occasion de ricaner sur la lourdeur de la statuaire à l'antique, alors que le printemps semble vouloir montrer le bout de son nez dans le ciel du Faubourg.

Sur le chemin du retour, une vieille charade qui n'a rien à voir me trotte dans la tête :

Vous la connaissez tous ? OK, je remballe et je retourne à ma rédaction.

Le Plume vous salue bien.



lundi 26 septembre 2005

À la Clairefontaine m'en allant promener...

Il fut un temps où la base de l'économie, c'était la production : production agricole, production industrielle... En d'autre terme, le travail, ça servait à faire des choses ; au bout du compte, on pouvait poser un truc sur la table et dire : «voilà le travail ! »

Nous sommes maintenant, nous dit-on, dans une société de service, c'est à dire une société où l'on ne crée pas de la valeur ajoutée en consacrant du temps à produire, assembler ou améliorer des objets mais où l'on fait tourner l'argent, sous forme de flux financiers bien sûr mais pas seulement : Le versement de salaires, qui serviront eux-même en grande partie à acheter des services, fait intégralement partie du circuit. La notion de croissance permet d'évaluer la vitesse de cette circulation - chacun espérant que l'augmentation générale du flot accroîtra le débit du petit bief qui passe par son compte en banque. Comme je suis le premier à nourrir cet espoir, moi qui d'ailleurs suis payé à fournir un service auxilliaire au bon fonctionnement d'un service (l'enseignement supérieur) financé essentiellement en France par prélèvement de l'État sur le flot susdit, j'aurais mauvaise mine à me lancer dans une diatribe contre je ne sais quelle décadence - là n'est pas mon propos, de toute façon.

Tout simplement, je regrette qu'on ne s'émerveille pas assez de l'activité productrice en général. J'entends, productrice de biens palpable, les secteurs primaires et secondaires, comme on disait naguère. Du coup, j'aime qu'il y ait dans ma ville des ateliers, des usines en activité - de la production. en particulier, j'aime que subsiste en plein Xème arrondissement les usines Clairefontaine/Exacompta ; j'ignore d'ailleurs s'il y reste une activité de production mais la présence même de ces immeubles, à deux pas des bars branchouilles du canal Saint Martin, a quelque chose de rassurant.


Quai de Jemmapes, vendredi dernoer.

Sur ce, ayant passé ma journée à sillonner Paris, sans d'ailleurs que ça me permette de rendre tellement service à la collectivité (en tout cas pas autant que je le souhaitais), je vais me rendre à moi même un grand service et rentrer à la maison.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 19 octobre 2005

Un jour à Paris

Journée consacrée pour l'essentiel à des aller-et-retour entre mon bureau, notre UFR qui déménage et les ancien locaux de l'UFR qui déménage. Le tout plutôt frustrant, stagnant voire agaçant. Mais en guise de compensation, un superbe rayon de soleil de fin de journée en remontant la rue d'Hauteville :


L'église Saint-Vincent-de-Paul, Paris 10ème, aujourd'hui à 17h50.

Je devais avoir l'air fin, arrêté au feu vert sur le scooter, avec l'appareil photo devant la visière du casque... En plus, ça monte, cette rue - pas évident de prendre la photo tout en gardant la main sur le frein !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 15 avril 2004

mon quartier à moi

"le quartier est la partie d'une ville où l'on n'a pas besoin de se rendre parce que précisément on y est." (Georges Perec, Espèce d'Espace)

Mon quartier à moi c'est le faubourg Saint-Denis, ça grouille de monde jusqu'à la claustrophobie, il y a des copains, des commerçants avec qui causer, des Turcs debout sur le trotoir qui discutent, des Chinois avec des machines à coudre, des Zaïrois avec du mousseux, des voitures mal garées, des vélos, des enfants, des poubelles en double file, des fleuristes, des fruits et légumes que les fraises, les fraises, elles sont belles les fraises, des bazars qui vendent des jouets qui font bip bip, des boucheries de diverses obédiences, des cafés, des fleurs chez les fleuristes, des flûtes à l'anciennes à un euro dix chez mon boulanger et plein d'autres choses encore. On peut y trouver des piments verts et de la coriandre fraîche le dimanche soir à 19h30, acheter sur le champs la chaise qui manque pour le déjeuner de noël ou la casserole qui va bien pour ébouillanter le chapon. On ne peut pas flâner dans le calme d'un sous bois ou musarder près d'une marre en regardant les canards.

Tou ça pour expliquer que quand j'ai vu les rues du quartier toutes vides sous un soleil printanier, j'ai jugé la chose digne d'être photographiée. C'est la rue d'Enghien qui a gagné ce concours d'élégance : le canyon urbain proverbial, avec tout là bas, de l'autre côté de la frontière (la rue du Faubourg Poissonière, bien entendu), les clochetons croquignoles de la mairie du IXème.

Bon, il faut dire, c'était le dimanche peu après 8h (et encore, l'heure d'été n'était en vigueur que depuis quelques heures).  C'était le deuxième tour des élections régionales et je me rendais à mon bureau de vote accomplir mon devoir électoral - profitant du peu d'affluence pour m'absenter du bureau où j'étais assesseur, 100m plus loin.

Dois-je ajouter que la journée s'est terminée encore mieux qu'elle avait commencée ?

Le Plume vous salue bien.


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mardi 13 septembre 2005

Par le chemin des câbliers

Comme je le disais hier, voilà quelques temps que je n'avais pas pris la moindre photo. Je m'y suis remis ces jours-ci, pour des raisons rigoureusement professionnelles, ce qui n'empêche pas d'essayer de faire de jolies photos. Ceci dit, le but est de se rappeler par où passe tel ou tel fil et comment et organisée telle ou telle armoire technique.

Aujourd'hui, mon problème était le suivant (c'est pratiquement une réédition de mes mésaventures de février-mars, d'ailleurs, perserverare diabolicum et tout ça) : une composante s'installe dans une partie d'immeuble louée à cet effet. Pour relier ces gens-là au réseau, on fait arriver une fibre optique, laquelle arrive par les égouts. Seulement, bien entendu, les égouts débouchent dans les parties communes de l'immeuble, qu'il faut donc emprunter pendant une vingtaine de mètres... Bang ! Parties communes dans un immeuble en copropriété donc passage par le syndic, avis du conseil syndical, récriminations de la petite vielle du cinquième etc. Pendant ce temps, la société qui pose les fibres a tout le temps d'avoir toutes les autorisations nécessaires pour le reste des 1.500 ou 2.000 mètres de fibre à tirer et tape du pieds à l'entrée de l'ovoïde d'égout... Franchement, je ne vois vraiment pas, mais alors vraiment pas, pourquoi j'avais aussi peu envie de rentrer de vacances.


Le chemin de câble périlleux, soit environ 30% du cheminement qui m'embête ces jours-ci.

Une solution est en vue. On verra ça demain.

Ah, et puis, j'ai fini par trouver pourquoi le système WiFi en cours de déployement depuis des lustres ne marchait plus du tout depuis la semaine dernière : c'est parce que je l'avais soigneusement cassé. C'est réparé, je pense. Pour le moment en tout cas.

Le Plume vous salue bien.



lundi 3 octobre 2005

Après l'éclipse

Au bout du compte, je suis parfaitement cohérent : après avoir fait une nuit blanche la veille de la nuit blanche, je m'éclipse la veille de l'éclipse - pas d'entrée hier soir. À vrai dire, c'est 20six qui s'était éclipsé à l'heure où je comptais poster. Ce qui ne me dérangeais d'ailleurs pas plus que ça puisque j'étais complètement à court d'idées... Bah, après deux mois pleins, j'espère que vous me pardonnerez cette absence.

Pour revenir à l'éclipse, je n'en ai absolument rien vu : de dix heure à midi je me trouvais dans une pièce peu ensoleillée.


À la sortie des égouts, rue de Paradis, Paris 10e.

On en conviendra, je ne risquais pas de me brûler la rétine... Mais le spectacle que j'y admirais valait mieux qu'une éclipse : une apparition, celle de la fibre optique que j'attendais depuis plusieus semaines et qui est enfin sortie de l'ovoïde ce matin. C'est comme ça : les poussins sortent de l'œuf et les fibres sortent de l'ovoïde - le petit couloir qui relie un immeuble aux souterrains des égouts. Ce couloir est muré en son milieu et c'est à travers ce mur que passent les différentes conduites ainsi que les câbles, fibres optiques etc. qui relient l'immeuble aux différents réseaux. Une bonne chose de faite, donc.

À part ça, en vrac : la Seine est belle en automne ; j'ai déposé ma demande de passage à temps partiel pour pouvoir faire de l'histoire un jour par semaine ; la politique américaine a décidément des ressorts plus cocasses que la nôtre ; j'en veux pour preuve la nomination d'une personnalité de cinquième ordre pour la court suprême du pays contre l'avis des supporters les plus ardents du président. Faut voir.

Concernant la nôtre, de vie politique, je suis bien embêté ; j'ai reçu les cinq contributions présentées au vote des militants socialistes pour le congrès du Mans. J'ai consulté une amie, symapthisante socialiste, avec qui je pendais une crémaillère vendredi soir. Son avis : que j'arrête de cotiser et que je dépense les sous pour boire des coups avec mes potes. L'idée n'est pas mauvaise ; sa première partie est d'ailleurs partagé par ma chère épouse. Je pourrais même aller prendre des pots au Mans si l'occasion se présente. Bref, je suis perplexe.

Le Plume vous salue bien.



lundi 17 octobre 2005

Le mystère de la fibre ensorcelée

Vous vous rappelez de ma fameuse fibre optique qui ne voulait pas passer ? Eh bien, comme je vous l'avais annoncé, elle est passée ; d'ailleurs, la voici, déroulant paresseusement ses volutes orangées dans un sous-sol de la rive droite :

Tout allait bien donc - mais il semble qu'un papier oublié par un service extérieur à notre établissement interdise pour l'instant qu'on en raccorde l'autre extrémité. La malédiction du pharaon a encore frappée.

Si quelqu'un est volontaire pour expliquer aux gens à qui on avait promis l'accès au réseau pour après-demain qu'il faudra qu'ils patientent 3 à 6 jours de plus, je l'invite à se faire connaître. Moi, il est grand temps que je change de métier.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 6 mai 2007

Scrutons

Eh oui, je scrute, nous scrutons, ils scrutent. Même si, le résultat, on le voit un peu trop bien venir...


Maison Boulenger, rue de Paradis, Paris 10e, cet après-midi.

Je ne vous ressortirai pas la plaisanterie éculée à propos de Choisy-le-Roi et deux autres villes de banlieue Sud. Pour ceux qui n'ont pas encore voté, le dicton du jour, c'est plutôt :

Il est inutile d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
(Hugo, Victor.)

Sur ce, j'y retourne, d'un pas peu assuré.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 5 avril 2006

Hôpital - silence non exigé

L'hôpital militaire Villemin n'a plus d'existence autrement que sur ce porche : il n'est plus militaire depuis longtemps, pas plus qu'hôpital. C'est maintenant un des rares jardins publics de quelque importance dans les environs. Inutile de dire qu'en cas de rayon de soleil dominical, il y a du monde.


Rue des Récollets, dimanche dernier, 18h.

Avant d'être un hôpital - judicieusement placé aux environs immédiats de la gare de l'Est - c'était, conformément au nom de la rue, le couvent des récollets. De ce temps ne restent que ce nom et l'inscription Ad majorem dei gloriam au fronton de l'entrée de la rue du faubourg Saint-Martin. Après la fermeture de l'hôpital, c'est devenu, pendant pas mal d'années d'ailleurs, une école d'architecture - avant d'être fermé par ordre des autorités pour cause d'effondrement progressif, ce qui je suppose donnait un mauvais exemple aux élèves.

Le bâtiment, rénové, abrite les bureaux de l'ordre des architectes d'Île-de-France. Le jardin abrite premiers pas, foot sur gazon et gamelles en patins à roulette, avec vue sur le canal. Le bâtiment moche dans le fond, c'est une partie de l'UFR médicale de ma chère université. C'est à vous gacher votre dimanche un truc pareil.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 9 décembre 2004

Rentrer le soir

Je ne me suis jamais couché de bonne heure. Et je rentre rarement à la maison de bonne heure, pour la raison que j'arrive rarement au boulot de bonne heure, non plus. Ce qui signifie que pendant environ six mois par an, il fait nuit noire pour mon trajet de retour.

Quand le retour en question, c'est du métro jusqu'à cinquante mètres de la porte cochère, évidemment, ça ne change pas grand chose. Pas grand chose non plus, finalement, quand je suis à vélo, si ce n'est pour la friction additionnelle de la dynamo : je n'emprunte que des axes vivement éclairés, pour des raisons de sécurité évidentes, et le vélo en ville n'encourage guère à la contemplation - non plus que la voiture, pour des raisons similaires auxquelles il faut ajouter la présence d'une carrosserie.

Ce n'est finalement qu'à pied qu'on a le temps de regarder. Il y a quelques années, à Rennes, c'était marcher au bord de la rivière. Silence de l'eau contre bruits vulcaniens du faisceau de triage, juste en face ; et la propension des réverbères à s'éteindre lorsqu'on passe en dessous.

Ce soir, c'était la rue du Château d'eau, depuis la place de la République jusqu'au métro du même nom. Une rue étonnamment tranquille, entre ces deux agitations ; on peut y rêvasser tout en marchant de carrefour en carrefour. On se laissera réveiller par l'apparition des clochetons de la mairie d'arrondissement, presque au bout, dans le brouillard teinté par les lampes au sodium.


Rue du Château d'eau tout à l'heure, pas si tard que ça tout compte fait.

C'est Paris, alors on ne voit pas Orion. Mais on sait bien qu'elle est là, la constellation qui veille sur nos retours frisquets : le chasseur de rêve des soirs de décembre.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 25 mai 2005

Deux-chevaux verte !

Elles se font rares maintenant les deudeuches vertes, celles  dont le croisement étaient l'occasion de se pincer d'un bout à l'autre de la banquette arrière jusqu'à ce que l'escalade de la violence n'amène l'intervention du conducteur... Certaines ont été victime de la Baladurette, d'autres tout simplement de leur maladie congénitale : la rouille jusqu'au point de rupture des longerons.

Du coup je n'ai pas loupé celle-ci, qui était garée en bas de la rue du Faubourg Poissonnière (immatriculation floutée parce que j'ai des principes) et qui brillait sous le soleil d'après l'averse :


Souvenir d'enfance en stationnement à la frontière de mon arrondissement, lundi 23 mai 2005.

Me rappelle la deuche des cousins, ça. Même si elle était bleue, de ce bleu indéfinissable qui n'appartenait qu'à elles. On en a fait, des kilomètres, là-dedans - y compris des cinq cent bornes par la nationale et sous la pluie - quand un camion double, l'appel d'air ouvre la fenêtre du conducteur qui ne verrouille plus depuis des lustres, et là il faut se planquer avant l'arrivée du seau d'eau envoyé par les roues...

Et puis il y a les entrées à l'américaine, sans ouvrir les portes - après tout, c'est une décapotable. Les fin de côtes en première dès qu'on est trois ou quatre dedans. Les bourrasques qui secouent l'habitacle les jours de tempête.

so much depends
upon

a green deux-
chevaux

glazed with rain
water

besides the white
chickens

(William Carlos Williams, un tantinet remanié par mes soins - mais je n'ai pas trouvé de substitut adéquat aux poulets du dernier vers.)

Le Plume vous salue bien.



jeudi 18 novembre 2004

La porte d'à côté

En fait, celle là, c'est la mienne : la porte Saint-Denis. Tout au bout de ce chaos irrémédiable qu'est le faubourg du même nom ; ironie du sort, les travaux anti-voitures multiples et variés qui se sont multipliés n'on fait qu'augmenter ce chaos...


Le Faubourg Saint-Denis, depuis le feu de la rue de paradis et de la rue de la fidélité

Si, si, il y a bien une porte dans cette image. Regardez encore, au bout des immeubles, au dessus de la vitre arrière droite de la camionnette blanche. Vous y êtes ? Monumentale et richement sculptée, même, mais ça ne se voit pas trop d'aussi loin.  Esthétiquement parlant, entre la porte Saint-Martin et la porte Saint-Denis, il y a débat. Je préfère la mienne, évidemment.

Le Plume vous salue bien.

 


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lundi 23 avril 2007

À part ça

À part ça, hier, il faisait beau. Même à huit heure du matin.


Porte Saint-Denis, hier matin, 8h25, en allant voter.

Au fait, pendant que j'y pense, petit conseil aux expatriés qui me lisent peut-être : si vous vous êtes inscrit pour voter dans votre pays de résidence pour les élections nationales, n'oubliez pas si vous rentrez en France de demander votre radiation de la « liste de centre » et de vous faire confirmer cette radiation par la mairie de votre domicile - plutôt deux fois qu'une. On a eu pas mal de problèmes avec d'anciens expatriés qui n'ont pas pu voter hier parce qu'ils étaient encore marqués sur les listes électorales comme votant à l'étranger.

C'était la séquence « Des photos et des jours, le blog qui prend soin de ses lecteurs », merci de nous avoir suivi.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 17 octobre 2004

Pas de quartier pour le quartier

Puisque je parlais de réaménagement de la voirie, de Verts et de conseil de quartier, je ne voulais pas passer sous le silence une réalisation en tous points exemplaire. Il y avait un réel problème pour la partie du Faubourg Saint-Denis située juste en dessous du boulevard Magenta. La rue, d'abord très large et en descente se rétrécissait ensuite, en forme d'entonnoir, avec de nombreux accidents à la clé.

Donc tout le monde est d'accord : il faut aligner le trottoir sur la partie plus étroite en aval. Mais voilà, ç'aurait été dommage de faire ça normalement : une adjointe écolo sort de ses manches un projet à base de palissades et de vieux tonneaux qui fait dresser les cheveux à tout le monde ; qu'importe, elle l'impose, avec l'aval d'une prétendue commission urbanisme (totalement autoproclamée) du conseil de quartier. les critiques qui en son faite sont balayées d'un revers de la main, on n'y comprend rien, c'est super intéressant au niveau du concept, etc. Comme quoi, la démocratie directe, c'est bon à condition que n'en ressorte que ce qu'on y a mis... j'avoue en effet ma perplexité :


Faubourg Saint-Denis, près du square Alban Satragne, samedi 16 octobre 2004.

Bon, déjà, pas moyen de traverser la rue : mais enfin, pourquoi voudriez-vous faire une chose pareille, mon bon Monsieur ? L'espace gagné est caché non seulement aux automobilistes (qui ne le méritent sûrement pas) mais aussi aux piétons qui sont de l'autre côté de la rue (et qui sont donc priés d'y rester). parfait, comme ça un des rares lieux du quartier où la vue pouvait se porter à plus de trois mètres est transformée en une rue-canyon comme les autres. Derrière ces palissades, non pas un chantier, même si ça y ressemble, mais des bancs, quelques vieux bidons transformés en pots de fleurs et parsemés de quelques ferrailles et un ou deux jeux d'enfants boulonnés au bitume (ils n'ont qu'à faire attention à ne pas tomber, on est déjà bien bon de leur donner ça). En fait, l'utilisation de cet espace se partage entre clochards attirés par l'intimité qu'offrent les palissades et immigrants clandestins en attente de passeurs vers l'Angleterre -- même s'il semble que cette fonction de point de rassemblement pour les passeurs ait passablement diminuée depuis l'an dernier.

Bref : une occasion ratée de rendre cette petite place agréable et un bel exemple du mélange d'amateurisme et d'autoritarisme qui caractérise nos écolos parisiens...

Le Plume vous salue bien.

ps : rendons à César ce qui est à César, l'immonde effigie en tôle découpée de Saint Vincent de Paul, grand homme s'il en est du catholicisme cucul-la-praline, date de la grande époque du chiraco-jupéisme triomphant, coupable d'ailleurs du criminel aménagement antérieur de ce lieu.


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jeudi 13 avril 2006

Ah la la la la

Taux de réussite de la journée : zéro pour cent. Fatigué au réveil and the day went downhill from there. Chantier programmé pour aujourd'hui foiré dans les grandes largeurs, depuis les câbles réseaux introuvables jusqu'à l'impossibilité de trouver une échelle dont on avait besoin ; ça se termine par une heure et demie passé sans succès au téléphone avec la maintenance du réseau interuniversitaire parisien pour essayer de comprendre ce qui faisait que de toute façon ça ne pouvait pas marcher. Rentré à la maison à une heure sans nom, lessivé.


Square Alban Satragne, 20 octobre 2005.

Citation du jour : « Dis, Asterix, ça veux dire quoi, je me sens lalalalala ? » (Goscinny et Uderzo, La serpe d'or, une aventure d'Asterix le Gaulois, Dargaud, 1962.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 17 novembre 2004

Le recto de ce verso

Aujourd'hui, une photo qui constitue en bonne logique le recto dont la photo d'hier serait le verso, et qui confirme l'impression de Maëvina sur la météo du week-end dernier :


La rue du faubourg Saint-Martin, vue vers le sud, samedi 13 novembre 2004.


Je dis bien le recto du verso et non l'inverse : dévalant le faubourg Saint-Martin sur mon beau vélo, j'ai été pris d'une envie subite de photographier la porte Saint-Martin sous les nuages de saison. Ce qui a donné la photo ci-dessus. C'est au moment de repartir, en vérifiant qu'un véhicule quelconque n'arrivait pas subrepticement, que je me suis rendu compte qu'il y avait, à ma grande surprise, un rayon de soleil derrière moi. D'où la photo d'hier.

A part ça, lecture de Rosmarie Waldrop à la galerie éof tout à l'heure. Moins spectaculaire que Charles Bernstein au même endroit l'autre jour, mais pas forcément moins fort. Une voix douce de la poésie américaine, qui dit sa peur de disparaître, de s'effacer complètement...

Dérangée. Mon corps me
Suit partout.

Rosmarie Waldrop, Love, Like Pronouns, p. 27. Ma (médiocre) traduction.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 16 novembre 2004

Dixième

Rue du Faubourg Saint-Martin. Un peu de bleu entre les nuages, une éclaircie sur la gare de l'Est.


Faubourg Saint-Martin, samedi 13 novembre 2004.

Et puis, la mairie du dixième. Excellente maison. Je m'y suis marié, c'est dire à quel point cet établissement est recommandable.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 6 février 2007

Pénombre

Il était question de lumière dans l'entrée d'hier ; ce matin, il y en avait tellement peu dans le ciel de Paris que je me demandais si je n'avais pas les yeux aux trois-quart fermés. Ce qui aurait été d'une part plausible, vu que je suis à ramasser à la petite cuiller, et d'autre part gênant, puisque j'étais alors au volant.

E la nave va. Au boulot, toute l'équipe commence à être usée de fatigue. Demain, petits fours et tralalas : inauguration officielle du nouveau campus, ça c'est important, bien plus que l'état de fatigue des coupeurs de joints qui travaillent en coulisses. La priorité du jour n'était pas pour nous mais pour les services techniques : il fallait de toute urgence poser des bâches pour masquer à la vue des officiels les chiottes des ouvriers du chantier. Parce que le chantier est loin d'être terminé, mais il faut faire comme si... N'en parlons plus.


Le pont de la rue de l'aqueduc vu de la rue Lafayette, samedi 3 févirer 2007.

L'autre jour je parlais des aiguillages. La pièce clé d'un aiguillage, c'est la pointe de cœur - le point de rencontre entre le rail de droite de la voie de gauche et le rail de gauche de la voie de droite. Rails qui se croisent, évidemment, puisque le rail de gauche de la voie de droite va à la rencontre du rail de gauche de la voie de gauche, et idem pour les rails de droite. Je ne sais pas si vous me suivez.

La vitesse à laquelle peut être franchie un aiguillage dépend de l'angle que font les rails à la pointe de cœur ; pour que les trains aillent vite, cet angle doit être faible - et la pointe de cœur ressemble plutôt à une lame de couteau.

Je ne sais plus au juste pourquoi je voulais parler de ça. Si ça me revient, je vous en reparlerai.

Le Plume vous salue bien.



lundi 5 février 2007

X X X X X

Dans ma tête depuis plusieurs jours : White Rabbit des Jefferson Airplanes, ballade psychédélique sur le thème d'Alice au pays des merveilles. Pour le coup, c'est sûr, ce n'est pas très bon signe.

Tell'em a hookah-smoking caterpillar
Has given you the call

Mais si l'espace est saturé d'images, votre communication pourra-t-elle aboutir ?


Sur le pont de la rue Lafayette, samedi après-midi.

Pour faire de belles images, prenez de la lumière. De la couleur, aussi, si vous voulez. Pas forcément vives, les couleurs, mais c'est plus facile. À condition d'avoir de la lumière. On peut aussi faire complètement autrement, je suppose.

Remember what the dormouse said
Feed your head
Feed your head

Le Plume vous salue bien.



vendredi 23 février 2007

Paris Île-de-France

Prévu pour ce week-end : rien. Arpenter peut-être, si le temps le permet, les rues de Paris, appareil photo en main. C'est à peu près tout.


Paris, Rue Lafayette, 3 février 2007.

Et dormir. To sleep, perchance to dream... Et me réveiller - mais le plus tard possible.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : que vois-je à l'instant dans mon agenda ? un séminaire demain après-midi... et qui m'intéresse, en plus...



lundi 26 février 2007

Repos

Pas de grands voyages aujourd'hui, ni de passionnantes recherches... Pas de travail non plus, j'avais pris la journée. Pas de photos, j'avais laissé mes appareils à la maison. Pas grand chose, donc. Seule action d'éclat : avoir lavé nos véhicules à deux ou à quatre roues. Hautement passionnant, n'est ce pas ?


Les voies de la gare de l'Est vues de la rue Lafayette, 3 février 2007.

En face de la station service, les voies de la gare de l'Est. J'aime le bruit des trains. Rien de triste dans ce bruit.

Le Plume vous salue bien.



samedi 3 février 2007

Ferroviaire

Belle lumière aujourd'hui - donc matériel photo en bandoulière et départ en vespa pour... nulle part en particulier, juste prendre des photos. Pas bien loin, finalement : juste au nord de la gare de l'Est (et d'ailleurs à l'est de la gare du Nord), là où les rails se mélangent à la ville. Rue Lafayette, rue de l'Aqueduc, rue Louis Blanc, rue Philippe de Girard... Des coins qu'on traverse parfois, où l'on s'arrête rarement.


Les voies de la gare de l'Est et le pont du boulevard de la Chapelle vus de la rue Louis Blanc, cet après-midi, 15h30.

Puis, parti vers le Père Lachaise photographier le buste d'un peintre académique du siècle dernier, casé entre un président de la Troisième République et un grand homme de la Deuxième. Je vous en reparlerai.

Plus ça va, plus j'aime photographier. C'est sûrement signe de quelque chose mais je ne sais pas de quoi.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 22 avril 2007

Scrutin

Présence au bureau de vote aujourd'hui : 7h50 à 22h15, avec une sortie d'une demi-heure le matin (pour aller voter à un bureau de vote voisin) et quelques pauses sur place dans l'après midi...


Le bureau de vote où j'officiait aujourd'hui, à une heure creuse.

Ce bureau est le plus proche de la permanence de Nicolas Sarkozy, ce qui a pu influencer quelque peu les électeurs : un taux de participation record (87%) et 45% des voix pour Ségolène Royal...

Résultat non représentatif, évidemment. Maintenant, pour le coup, plus d'états d'âme, on sait ce qui reste à faire. Pas gagné, mais pas perdu d'avance non plus... Au boulot !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 13 juin 2004

Allez voter !

Petit blog en vitesse pendant qu'un assesseur suppléant me remplace...

Voilà finalement à quoi ressemblait ce matin la table de décharge de mon bureau de vote, garni de se 28 listes, juste avant l'ouverture du scrutin...

Malgré tout, le taux de participation est bien trop faible. Donc, si vous ne l'avez pas encore fait, allez voter : ça se passe tout près de chez vous ! Clôture des bureaux de votes à 18, 19 ou 20h suivant les lieux, 20h à Paris.

Le Plume vous salue bien et y retourne pour 3h de scrutin, puis le dépouillement...


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lundi 30 mai 2005

Et le lendemain, il faisait jour

Les premiers chrétiens en étaient persuadés : la fin du monde était imminente, l'histoire de quelques années tout au plus. Et puis, force a été de le constater, ce monde semblait durer. Le Moyen-âge a vécu dans cette attente : chaque fois que les temps se bousculaient, que les bases de la société semblaient ébranlées, ça y est, cette fois, c'était sûr, on y était - c'est le sens du scenescit mundus de Scott Érigène, alors que Vikings, Magyars et Sarrazins montaient à l'assaut du monde carolingien : non pas « les temps sont durs » ni « Mais où sont les neiges d'anta » mais bien «  ce monde vieillit - il n'en a plus pour longtemps... » Les discours de cette campagne étaient nombreux à nous annoncer mille et un cataclysmes.


Bureau de vote n°28, Paris 10ème, hier après midi.

Pourtant, ce matin, le soleil c'est levé et moi aussi - non sans difficultés je dois le reconnaître. Il y avait toujours une Union européenne, la bourse ne s'était pas effondré, l'Euro ne perdait pas suffisamment de valeur pour relancer la compétitivité de l'économie européenne... Dans la rue, dans les entreprises, personne ne portait de brassard noir - en tendant l'oreille, on entendait se réjouir les petites gens, hôtesses et agents d'entretien d'une grosse boîte où j'avais réunion, par exemple.

Dans les vingt-six département du « grand bassin parisien » - l'Île-de-France et les cinq régions adjacentes - seuls trois ont voté en faveur du traité : Paris, les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Comme c'est curieux.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 11 mai 2007

Do mineur ou la majeur ?

Je ne sais pas si c'est une envie de s'isoler dans une tour d'ivoire, mais je plonge une oreille dans la musique classique en ce moment. De préférence pas trop emphatique, les chevauchées des Walkyries, non merci. Difficulté : comment faire une entrée qui parle de musique sans avoir le son, sachant bien sûr que je n'y connais pas grand chose. Et que je n'apprécie guère les pages web qui font du bruit quand on les ouvre : la musique, c'est quand j'en ai envie, pas quand on me l'impose ; les casse-oreilles du métro me donnent régulièrement des envies de meutre.

Donc : j'ai ressorti un CD que j'avais depuis longtemps, des sonates pour piano de Mozart. Et je repense à ce qu'écrivait à peu près Starobinski : le siècle des Lumières, c'est aussi le siècle de la lumière ; une musique lumineuse.


Vue de la cour d'école de la rue Martel, dimanche dernier.

Pour être précis, j'ai écouté toute la journée la classiquissime sonate en la majeur K.331 - celle qui se termine par la marche turque que tout le monde connait. Interprétée par Maria João Pires (Deutsche Gramophon, 1990). Le jeu des thèmes et variations, comme des jours qui se succèdent... La lumière, toujours la lumière.

La sonate en do mineur, c'est complètement autre chose. Sturm und Drang, dit-on. Mais il est décidément difficile de parler de musique sans tomber dans la cuistrerie. Surtout quand on n'y connaît rien. Il y a qu'à écouter, quoi.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 4 février 2007

Aiguillages

Les postes d'aiguillage sont le centre nerveux des voies ferrées - impossible de faire fonctionner le système si l'on doit crapahuter à travers les voies pour faire bouger l'aiguille. Et sans mouvements d'aiguilles, pas de réseau ferré, juste des tronçons séparés et sans grand intérêt, comme ce fameux aérotrain Bertin dont le monorail en béton traverse la Beauce - mais allez faire des aiguillages en béton armé !


Poste d'aiguillage de la gare de l'Est, rue Philippe de Girard, samedi après-midi.

Mais cependant, pour le permissionnaire de retour de Mourmelon ou le banlieusard qui rentre à Lagny-Thorigny, le poste d'aiguillage, c'est un édifice peu spectaculaire qu'il ne regarde même pas. Paris, poste 1. Dans les rapides à numéro pairs, on se bouscule pour descendre d'improbables valises des portes-bagages ; dans le train de banlieue, le voyageur replie sont journal ou sort son crayon pour reprendre son sudoku. Derrière les murs, derrière les vitres, se décident les directions de chacun.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 10 décembre 2004

C'est vendredi

C'est vendredi et si on fait la "semaine anglaise", comme on disait jadis jusqu'à ce que pour une bonne partie des français cela devienne la semaine, tout simplement ; eh bien on rentre chez soi, avec dans un coin de la tête l'idée de ne plus revoir son lieu de travail avant trois nuits ("trois nuits !").

On pense peut-être à tout ce qu'on aurait dû faire cette semaine et qu'on a remis à la suivante. Ou peut-être à un petit apéro, peinard chez soi, pourquoi pas un Manhattan, 45 cl de Bourbon, 20 cl de Vermouth doux une cerise -- moi je mets une cerise à l'au de vie et j'ajoute un trait d'Angostura, soyons fou. Mélanger sur de la glace dans un tumbler.

Ou alors on fait la liste des activités du week-end, sorties, promenades, courses. Il y en a même qui vont passer leur samedi après-midi dans le sous-sol d'un bâtiment universitaire normalement fermé à entendre causer de moulins à foulon médiévaux...


Dans tous les cas, un bien bon week end à tous.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 2 avril 2006

Un air de fête

Cet après-midi, la ville était légère. Un vrai ciel de printemps, un petit brin de folie douce. Place de la République, un rassemblement-concert-manifestation ; quelques militants purs et dur, bien sûr, mais surtout des gens qui sont venus là se retrouver, être ensemble. La république, quoi.


Place de la république, vers 16h cet après-midi.

Un peu plus loin, du côté du canal, les gens s'assoient pour regarder l'eau. Après tout, la marche des nuages et du soleil suffit à faire défiler le paysage, pourquoi bouger ?

Au coin de la rue de Lancry, la librairie de design fait salle comble. Achats du jour : Architecture industrielle, Paris et banlieue (Parigramme, 2003) et surtout Quonset Hut, Metal Living for a Modern Age, Anchorage Museum of History and Art/Princeton Architectural Press, 2005. J'en reparlerai un de ces jours.

L'hôpital militaire Villemin n'est plus militaire, ni un hôpital ; affluence des grands jours dans le jardin. La gare de l'Est est en travaux. En avril, ne te découvre pas d'un fil.

Tasse de thé ; puis préparer un kebab curry - plein de poudre de gingembre, de fenouil et de cardamôme, ça ne peut que faire du bien.

C'était dimanche.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 3 juillet 2005

Avant de partir

Alors que je finis mes valises pour prendre demain la route des cols alpins, une dernière photo (ô combien) parisienne :


Arrière-cour, rue du Faubourg du Temple, Paris 11ème, hier après-midi.

Pendant une bonne partie de mon enfance, Paris, c'était ça : petits escaliers et cours obscures (mais la vaste fresque murale était alors moins défraîchie et le lierre moins envahissant), une rue étroite à l'activité étourdissante, la lumière des réverbères qui se reflète sur des pavés luisants de pluie... C'était là que nous descendions, venus du nord-ouest, de l'ouest ou du sud-ouest suivant la période, chez l'une de mes tantes qui habitait, et habite toujours, dans ce quartier qui n'a guère changé durant ces trente ans.

Ce que je pensais de Paris du haut des mes trois pommes ? Que c'était bien, mais franchement fatiguant, je crois - mon opinion n'a pas beaucoup changé sur ce point. Et aussi que je ne me voyais vraiment pas, mais alors vraiment pas, vivre dans ce genre d'endroit, ce qui prouve qu'il ne faut jamais dire « fontaine, je ne boirais pas de ton eau. »

Ceci dit, la nuit dernière et à un demi arrondissement de là, j'avoue que je commençais à revenir à cette opinion ancienne : nous avons la chance d'habiter un appartement qui a des fenêtres sur deux façade. Ce privilège nous a permis de cumuler deux tapages nocturnes différents en stéréo, ce qui en une saison où on voudrait pouvoir ouvrir ses fenêtres est passablement agaçant. D'autant que bien entendu les digicodes divers interdisent toute intervention civilisée... Bah, vers quatre heure, l'un des deux a cessé, permettant d'ouvrir les fenêtres ouest puis, vers cinq heure, à l'heure où blanchit la campagne, le second, me permettant de dormir. Ce sont les joies de l'empilement... Enfin, du coup, je ne suis pas malheureux de m'échapper pour quelques jours !

Je l'ai dit, mes contributions risquent d'être peu quotidiennes dans les deux semaines qui viennent. On verra bien.

Le Plume vous salue bien.



samedi 17 juin 2006

Like the moon over Bourbon Street

La situation est grave, mais pas (complètement) désespérée. Je progresse à la vitesse du paresseux sous tranxène alors que ce devrait être celle du puma (« mon totem »). Et à force de me tuer les yeux pour savoir si la limite entre la pierre de taille de la carrière de l'Isle et celle de la carrière de l'Arche est à un pied au dessus ou au dessous de la grille de chauffe des four à réverbère nord de la nouvelle fonderie, je me tappe un mal de crâne pas piqué des hannetons, ce qui n'aide pas.

Pour compenser, une image prise pendant une petite pause en terrasse hier soir :


Au carrefour des rues Traversière, Michel Chasles et de l'avenue Daumesnil, Paris 12ème.

J'aime bien le petit observatoire incongru tout là haut. Je me sens bien en phase avec lui, tiens.

Le Plume vous salue bien.



lundi 13 mars 2006

Ah ! Les beaux jours...

Réveil difficile ce matin : presque pas dormi, patraque, mal à un genou, et toute la plonge du week-end qui s'était accumulée. Mieux vaut revenir aux photos d'hier, tiens. Après tout, la météo d'aujourd'hui était tout aussi clémente qu'hier, quoi que tout aussi vivifiante.


Au bois de Vincennes, hier après-midi.

Eh non, ce n'était pas le parc naturel des landes de Gascogne mais bien l'oreille verte orientale de Paris...

Sinon, journée de blocage filtrant habituelle maintenant - avec un enthousiasme renouvelé de la part des grévistes, qui semblent plus nombreux et plus motivés que la semaine passée. Chapeau, M. le premier ministre, ça vallait la peine de mobiliser un plateau télé et les journalistes serviles de la première chaîne - maintenant que même les journalistes de la RAI se rebiffent, ils seront bientôt champions du monde. Ah, et puis le ministre de l'éducation continue son petit jeu idiot de tricher sur le nombre de facs grévistes : pour lui, ni Paris 6 ni Paris 7 ne le sont, bien que les cours soient interrompus depuis mardi dernier. Résultat, étudiants et personnel envisagent les moyens de durcir le mouvement, puisque visiblement pour le ministre ce n'est pas suffisant comme ça. Quel talent. Ça me rappelle Juppé qui, droit dans ses bottes, déclarait qu'il ne bougerait pas tant qu'il n'y aurait pas un million de personnes dans les rues. Évidemment, à la manif' suivante, on y était, et bien d'avantage.

À l'autre bout de la France, le président de l'unversité de Toulon demande la suspension du CPE. Il est élu UDF, comme le ministre de l'éducation déjà cité. Pendant ce temps, Chirac garde un mutisme assourdissant : il n'a jamais oublié les grandes manifestations de 1986. Ça fout le camp dans tous les sens, cette affaire ; à mon avis ça sera réglé dans les huit jours.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 3 août 2007

Signalisation

Si jamais les forces de l'ordre vous interpellent pour une entorse au code de la route sur les chaussées parisiennes, vous pourrez repondre ceci : « Monsieur l'Agent, je suis désolé : j'avais lu sur un blog généralement fiable que tous les panneaux de signalisation étaient rangés pour le mois d'août contre le mur d'une cabane de jardin, pas très loin du Périphérique. »

Pas sûr que ça marche, en fait. Et pourtant...


Au coin du Boulevard Poniatowski et de l'Avenue de la Porte de Charenton, 1er août 2007.

À part ça : dernier jour de travail avant congés d'été, dernier couscous boulette chez M. Richard avant fermeture annuelle... Ça va plutôt pas mal, quoi. Et je me suis acheté un autre boîtier Pentax. Oui, encore un autre. Mais c'était pour les objectifs qui vont avec ; promis, je ne commence pas une collecque !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 2 août 2007

La flèche du temps

Le monde occidental s'est construit sur une idée centrale : l'imminence de la fin du monde. À chaque période de crise le refrain revient, entêtant : ce monde est trop vieux, ce monde est mourant - cavaliers de l'apocalype ou hiver nucléaire, cette fois, ça y est, c'est sûr, on est bon.


Un paysage de fin du monde : les emprises SNCF vues du boulevard Poniatowski, Paris 12e, hier en début de soirée.

Que cette flèche du temps qui va droit dans le mur soit au cœur de nos manières de penser, ce n'est pas une grande découverte. Peut-être parce que se construire un monde infranchissable à l'horizon temporel évite le vertige de l'infini : si l'axe du temps se prolonge sans fin, nos jours deviennent infinitésimaux, insignifiants ; et, signifier, on y tient.

J'ai grandi dans les années 80. No future, ce n'était pas seulement un graffiti : l'idée que l'an 2000 n'arriverait jamais, que tout péterait avant, elle était bel et bien là. Et puis voilà : la fin du monde semble avoir été reportée sine die. Depuis, on avance, un peu désorienté ; peut être pour ça que ma génération peine à trouver sa place - nos cadets sont bien plus dynamiques que nous, ils nous rattrapent déjà...

Chaque moment, chaque déception, chaque bonne surprise sont de petites fins du monde en ce qu'ils anéantissent des mondes possibles qu'on avait rêvés ou qu'on avait craints. Le temps qui passe, c'est nous.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : d'autres photos de ce même coin sur la pellicule en cours de développement. Si elles en valent la peine, vous les verrez, et tant pis pour la quasi répétition.



lundi 6 août 2007

Rhapsodies

Je réécoute la rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov. Peut-être pas ce qui se fait de plus raffiné (sans compter que le passage la plus célèbre, la variation 18, est une soupe sans nom) mais ça correspond bien à mon état d'esprit du moment. Le thème qui apparaît, disparaît comme un chemin couvert par la végétation, revient sous une toute autre forme... La vie est comme ça.


Emprises SNCF, boulevard Poniatowski, 1er août 2007 (Pentax P30, obj. 50mm).

À part ça, reçu le numéro de juillet de Technology and Culture. Encore un très bon article sur les débuts de l'automobile (en l'occurence sur la naissance de la Ford T) : ça tombe bien, j'ai toujours un cours à préparer là-dessus pour la rentrée.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 14 mars 2007

Coup de Saint-Émilion

Vu le temps et tout, j'ai ce midi franchi la Seine comme César (Jules) le Rubicon, et tenté de grignoter quelque chose du côté de la cour Saint-Émilion, juste en face.

bah, déçu, alors, déçu comme tout ; on m'avait dit grand bien de cette rénovation, mais franchement... Le « Village » de « Bercy Village » doit être le même que celui de « Beaujolais Village », qui comme chacun sait est une verte piquette. Des cadres sup' qui mangent en terrasse, des boutiques style rue piétonne de province... Yet another shopping mall, quoi. Le jardin public lui-même est assez décevant, tout petit, ses buttes de terres paysagées ont plus de prétention que d'allure. Un seul élément pour racheter le tout : un joli pavillon au milieu et un petit étang avec canards et roseaux. Ouf.


Cour Saint-Émilion, ce midi

N'empêche : si ça, c'est une rénovation réussie, t'as pas envie d'en voir une ratée, hein. Je l'ai toujours dit : le Saint-Émilion, c'est très surfait.

Le Plume vous salue bien.