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Des photos et des jours

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lundi 27 août 2007

Au sprint

Je pensais avoir deux semaines pour terminer mon mémoire ; en fait, il ne m'en reste qu'une. Inutile de dire que je suis passé en sprint... Il y a de la nuit blanche dans l'air, mais ça devrait être fini à temps.

En illustration, un ferry qui jaillit hors du port d'Helsingborg, à la poursuite de son concurrent des Scanlines, comme un joyeux drakkar sortant de son fjord au printemps :


Le Mercandia VIII de la HH Ferries quitte le port d'Helsingborg, 13 août 2007.

À propos de drakkar, une coupure de presse (tirée du Guardian, il me semble) a fait hurler de rire tous les participants à la conférence, l'autre jour : le gouvernement danois aurait présenté ses excuses à l'Irlande pour les raids vikings du haut Moyen-Âge. Ce genre d'âneries, pour faire se poiler des historiens, on ne fait pas mieux.

Entre autres faits d'armes, les Vikings avaient fondé la ville de Dublin, ainsi que la plupart des villes actuelles d'Irlande et du Nord de la Grande-Bretagne. D'un autre côté, compte tenu des prix pratiqués à Dublin ces dernières années, ça mériterait peut-être des excuses, ça aussi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax P30t, pellicule Fuji Pro400H, zoom 100-300mm f/4.5.



dimanche 26 août 2007

Traversées

Le pont de l'Öresund relie Malmö à Copenhague - mais le passage le plus étroit du Sund se trouve une cinquantaine de kilomètres plus au nord, entre les villes jumelles d'Helsinborg et Helsingør.


Le phare d'Helsinborg vu du terminal des ferries. Au fond, la côte danoise.

Malgré le pont, les ferries sont plus actifs que jamais : deux ou trois compagnies se partagent le marché, dont Scanline, qui dispose d'un côté comme de l'autre de terminaux reliés directement aux gares ferroviaires par des systèmes de passerelles. Couvertes, les passerelles : ce n'est pas le mois d'août toute l'année dans les parages, « riviera suédoise » ou pas.

En attendant, il faisait beau et chaud sur Helsinborg, une petite brume de mer voilant légèrement le ciel pendant que les Suédois profitaient des dernières soldes dans un centre ville plutôt coquet. Quant au vieux phare, qui fait face aux tourelles d'Elseneur, il est aux couleurs de la Scandinavie : la brique, l'ardoise grise, la pierre jaune et la couverture en cuivre gris-vert.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax P30t, objectif Tamron 135mm f/2.8, pellicule Fuji Pro400H.



samedi 25 août 2007

Au bord de l'eau

Puisque j'ai passé la journée à m'esquinter les yeux sur les tables de dimension des canons de la Marine de 1699, 1778 et 1786, je ne vois pas pourquoi je ferais dans le bucolique aujourd'hui... Alors, ce sera du bord de l'eau, mais du bord de l'eau industriel - finalement, faire les usines dans les ports, ça évite de la manutention.


Malmö : industrie sur l'eau, 13 août 2007.

En plus, ça fait un quadrillage. Je n'ai plus qu'à reporter mes 8 pieds, 5 pouces, 3 lignes et 7½ points* et tutti quanti dans les cases !

Le Plume vous salue bien.

* soit 2,74 m : la longueur de l'âme d'un canon de 18 d'après le réglement de 1778. Inutile de dire que le ½ point(0,1 mm) semble quelque peu illusoire compte tenu de l'outillage de l'époque !



vendredi 24 août 2007

Intermède

Petit intermède dans cette série scandinave - avec notre petit jardin botanique à nous tous seuls, juste devant nos fenêtres.


Un peu de verdure au cœur de Paris, début août.

Du laurier, du romarin, du thym, un olivier... Tiens, c'était un jour de beau temps, il y en a donc eu cet été.

Marrant, je me rappelle très bien l'été 77 - en Bretagne, le petit chemin qui descend en travers du jardin transformé en ruisseau par les pluies continuelles. J'avoue que je ne suis pas entièrement déconfit de ne pas avoir pu aller vérifier si, trente ans plus tard, le résultat était le même.

Le Plume vous salue bien.

(Boîtier Pentax P30, objectif Autochinon 50mm f/1.7, pellicule Fuji Pro400H.)



jeudi 23 août 2007

Météo

Tiens, le temps qu'il fait ces jours-ci, ça me fait regretter la Scandinavie !


Une autre vue du Malmö tout neuf : la bibliothèque universitaire. Le pont est tout neuf aussi ; le phare, non.

Ceci dit, même s'il faisait beau, je ne sortirais pas beaucoup plus : j'ai toujours un mémoire sur le feu, moi.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 22 août 2007

Toujours la tour

Malmö ne se limite pas à cette fameuse tour, bien sûr. Il y a aussi les canaux (avec kayakistes) autour du vieux centre-ville, le port et ses industries, l'université toute neuve, les terminaux de ferries vers tous les coins de la Baltique...


La tour Turning Torso derrière une vieille annexe du château de Malmö, 13 août 2007.

Ah, et puis, il y a aussi le gigantesque chantier de la nouvelle voie ferrée : la gare de Malmö a toujours été un terminus, avec correspondance par la mer pour le Danemark ou l'Allemagne ; avec l'ouverture du pont de l'Öresund, de nombreux trains y sont en transit et sont contraints à un rebroussement. On construit donc une bretelle ferroviaire permettant d'amener les trains en provenance du pont par l'autre bout, dans une extension souterraine de la gare. Les trains arrivant de Copenhague pourront donc repartir tout droit vers Kalmar, Jönköping, Stockholm... La vieille halle et sa charpente en bois accueilleront les trains ayant Malmö comme terminus. Ca fait un sacré foutoir, dans un centre-ville somme toute modeste, ce genre de travaux !

Le Plume vous salue bien.



mardi 21 août 2007

Rotation du torse

La plus haute tour de Scandinavie est le Turning Torso de Malmö ; c'est un symbole de la renaissance d'une ville qui a difficilement surmonté le départ des chantiers navals - c'est aussi un immeuble d'habitation, dessiné par Santiago Caltrava Valls d'apès une sculpture (du même) représentant la torsion de la colonne vertébrale lorsque l'on tourne les épaules. Le dernier étage est pivoté de 90° par rapport au rez-de-chaussée - l'angle de rotation maximal du buste par rapport au bassin.


La tour HSB Turning Torso de Malmö, 13 août 2007.

Comme quoi, au passage, une tour d'habitation, ça peut être beau, moyennant un architecte pas trop lamentable. Les cris d'orfraie qui ont accueillis la suggestion que l'on pourrait construire des immeubles de grande hauteur à la périphérie de Paris sont-ils dus à l'ignorance, ou tout simplement à l'égoïsme de ceux que la crise du logement ne touche pas ? La question est ouverte.

Sinon : photo prise avec mon Pentax MZ-10, objectif Tamron 135mm f/2.8, pellicule Fuji Reala (100 ASA). Oui, j'ai récupéré mes photos, je vous avais prévenu que vous n'étiez pas tirés d'affaire.

Le Plume vous salue bien.



lundi 20 août 2007

En passant par la Suède

Retour à Paris, avec un petit détour par Hven, ou plutôt Ven - c'est son nom suédois et l'île, située à mi-chemin des deux pays, est suédoise. « Pour le moment, » disait un copain danois.


Ven (Suède), le port Sud-Est.

Avant ça, il y avait eu un détour par le délicieux musée des sciences et techniques du Danemark à Helsingør. Et avant ça un sprint jusqu'à la gare de Copenhague pour mettre les valises à la consigne. Sprint qu'il a fallu refaire dans l'autre sens ce soir, depuis le port où le bateau de Hven nous avait déposé...

Je vais dormir dans mon lit. Si c'est pas beau ça !

Le Plume vous salue bien.



samedi 18 août 2007

Copenhague dernière

Dernier jour de conférence, dernière nuit à Copenhague. Ça tombe bien, je commence à avoir franchement envie de rentrer. Promenade en ville - si vous trouvez les Vélib' pesants, venez à Copenhague essayer les vélos gratuits, vous comprendrez votre douleur - de toute façon, la plupart sont trop esquintés pour être utilisables.

Ciel gris plutôt désagréable cet après-midi mais belle éclaircie en fin de journée, comme souvent dans ces contrées :


Le Kongelige Teater, vers les 18h.

Dîner de clôture de la conférence dans un restaurant de Tivoli - le plus vieux parc de loisirs du monde, en plein cœur de la ville. La nourriture ne s'y limite pas aux hot-dogs et barbes-à-papa : il y a aussi de très bons restaurants. On a testé pour vous.

Demain, virée du côté de la petite île ou Tycho Brahe (1546-1601), astronome danois célèbre pour son nez artificiel et pour avoir embauché le jeune Keppler comme assistant, avait son observatoire. Et après ça, avion, maison.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 17 août 2007

Copenhague-sur-Mer

En image : Ny-Havnen, un petit bout de port au milieu du centre-ville.


Ny Havnen, ce soir, 20h.

Ah, et puis : les lumières crépusculaires de ces longues, longues soirées boréales...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 16 août 2007

Singing in the Rain

Bon : la visite d'un autre charmant petit musée des environs de Copenhague, c'était tout à fait sympathique ; toutefois, les 3 km sous une pluie battante pour y arriver étaient un peu de trop. Même si les organisateurs, avec une prévenance toute scandinave, avaient distribué à chacun des petits ponchos en polyéthylène bleu du plus bel effet.

Après ça, et histoire de se sécher un peu, nous étions reçus (fort bien) à la Danmarks Tekniske Universitet...


La bibliothèque universtaire de la DTU, Lynby.

Au demeurant, la déco était parfaitement appropriée : par un hasard malicieux, une bonne partie de la dizaine de communications que j'avais suivies aujourd'hui concernait l'aviation.

Et sur ce, au lit : c'est pas de tout repos, cette affaire.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 15 août 2007

Des canaux et des ponts

Papier pluvieux, papier heureux : il pleuvait ce matin pendant ma communication ; ça c'est plutôt bien passé. On m'a même félicité pour la sobriété de ma présentation Powerpoint, ce en quoi je n'avais guère de mérite, l'ayant réalisé ce matin d'une main tout en enfilant le costard de l'autre... Bref : une bonne chose de faite. Possibilités de publication, etc.

Le temps s'est levé en fin d'après-midi, le temps de faire une petite virée tout seul, puis une autre avec toute la conférence : il y a pratiquement une visite par jour prévue, et toutes pour l'instant sont remarquables par la chaleur de l'accueil. Ça mérite d'être dit. Promenades donc le long du port intérieur, le large canal qui sépare l'île de Sjælland de l'île voisine d'Amager, où se trouvent les quartiers Sud-Est de la ville.


Le Langebro, un des principaux ponts de la ville, 19h30 ce soir.

Comme Amsterdam, Copenhague est une ville au multiples canaux ; contrairement à Amsterdam, les ponts son plutôt rares : mieux vaut vérifier le plan avant de s'engager au hasard dans une rue, elle pourrait bien déboucher sur l'eau sans la moindre issue. Dans le centre-ville, deux ponts seulement relient Amager et Sjælland ; la partie centrale de leur tablier peu théoriquement s'ouvrir pour laisser passer les bateaux. Théoriquement : l'activité portuaire est maintenant renvoyée à Nordhavnen et Sydhavnen, de part et d'autre de ce tronçon central ; les postes de manœuvre du Langebro et du Knippelsbro ne sont plus guère utiles - mais ils ne manquent pas de classe avec leur bardage de cuivre.

J'ai déjà dit que j'aimais bien Copenhague ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 14 août 2007

Frederiksvaerk

En ouverture de la conférence, il y avait le choix entre deux excursions : la brasserie Carlsberg à Copenhague et une poudrerie et fonderie de canon à une trentaine de kilomètres de là. J'ai suivi la voie du devoir...

Frederiksvaerk est une petite ville construite de toutes pièces pour ses ateliers, établis là pour bénéficier de l'énergie hydraulique disponible : un canal relie le plus grand lac du Danemark à un fjord voisin. Du coup, on y a construit une fonderie de bronze avec les foreries associées, des moulins à poudre ; un peu plus tard, on y a trouvé des laminoirs à cuivre, plus récemment encore, des aciéries - encore en activité, un peu plus bas.


Frederiksvaerk : la maison du chef d'atelier de la poudrerie.

Les ateliers du XVIIIe siècle sont restés en ruine pendant de longues années ; ils ont été rénovés par un très actif musée industriel qui, après avoir eu le visite de la reine du Danemark il y a quelques mois, nous recevait cet après-midi.

Intéressant, acueillant, météo de rêve... On ne va pas se plaindre. Et la visite de la brasserie Carlsberg peut se remplacer sans difficulté par la dégustation des produits - n'importe où au Danemark !

Le Plume vous salue bien.



lundi 13 août 2007

Rock around the Sund

Ma conférence commence demain par une excursion dans une fabrique de canons : ça tombe plutôt bien. Cependant, compte tenu des horaires d'avions, je débarquais nécessairement tôt ce matin dans le coin... J'ai donc décidé d'utiliser ce temps libre en prenant le plus long chemin pour aller de l'aéroport à la ville de Copenhague. Résumé.

4h - réveil. Sans commentaire.
5h30 - RER B, direction Roissy.
7h05 - décollage, cap au Nord-Est au dessus des Pays-Bas, puis de la baie de Heligoland et du Jutland.
8h30 - atterissage sans problème à Copenhague Kastrup. De là, je me rends à la gare, desservie par la ligne Copenhague-Malmö, via le pont de l'Oresund. Copenhague est de ce fait à deux stations et moins de dix minutes de son aéroport ; c'était loin d'être le cas la dernière fois que j'étais passé par là.
9h20 : je prends tout naturellement le train en direction de Malmö (Suède), où j'arrive 20 minutes plus tard.


Malmö : la partie industrielle du port, ce matin, vers 11h30.

Là bas, grande ballade (à pied, avec ma valise à roulette derrière moi et plein d'appareils photos partout) : le château, le front de mer, le port, l'université... Puis retour à la gare et :

12h37 - train à destination d'Helsingborg, au débouché nord de l'Öresund. Avec sandwich.
13h32 - Arrivée à Helsinborg ; brève promenade en ville.
14h30 - ferry à destination d'Helsingør, l'Elseneur de Hamlet.
15h - retour en territoire danois ; promenade, dégustation de la bière locale à la pression. Le château d'Elseneur n'est pas vilain, ma foi.
16h37 - train régional (danois cette fois-ci) a destination de Copenhague, en suivant la côte opposée de l'Øresund (oui, on ne mets pas le même O en suédois et en danois).
17h41 - arrivée à la gare centrale de Copenhague. Le train continue jusqu'à l'aéroport. Pas moi, j'ai trop mal au pieds.

Et sur ce : dodo !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 12 août 2007

Aux fourneaux

« Les ouvriers de fourneau : une quasi corporation rurale au XVIIIe siècle » - telle est la communication que j'avais promise pour le colloque de la semaine prochaine à Copenhague. Et bien voilà : elle est terminée, relue, imprimée, prête à être fourrée dans la valise. Bonne chose de faite.

De quoi s'agit-il ? En gros, de montrer que les ouvriers qui conduisaient les hauts-fourneaux au charbon de bois que j'étudie formaient un groupe cohérent et organisé, au sein duquel chacun avait son rang, et que c'est ce groupe qui, collectivement, détenait le savoir-faire métallurgique. Pas forcément palpitant pour le grand public mais, vu le peu de sources dont nous disposons sur la vie ouvrière avant le XIXe siècle, c'est précieux.


Le haut-fourneau expérimental d'Etouars, Dordogne, juillet 2006.

D'ailleurs, ce savoir-faire, ce n'était pas rien : l'archéologie expérimentale arrive à faire fonctionner des bas-fourneaux à fer sans aucun problème ; à reproduire la réduction du plomb ou du cuivre telle qu'elle était pratiquée par les anciens ; mais pour les hauts-fourneaux au charbon de bois, ce n'est pas encore concluant : lors de la campagne d'essais de l'été 2006, le haut-fourneau expérimental d'Etouars avait produit en tout et pour tout 9 kilos de fonte...

Le Plume vous salue bien.



samedi 11 août 2007

Black & White

La radio relatait tout à l'heure le départ quelque peu cahotique d'une étape de la Solitaire du Figaro cet après-midi à Brest : une histoire de marque de parcours qui avait été suprimée sans que tous les concurrents en soient informés, semble-t-il. Rappelons qu'un incident de ce type avait facilité la victoire de la goélette America lors de la Hundred Guinea Race, courue dans le Solent en août 1851. Le premier prix de la régate était l'immonde aiguière en argent connue depuis sous le nom d'America's cup - c'est dire si les imprécisions dans les instructions de course peuvent avoir des conséquences de longue haleine.

En 1986, le départ de la course du Figaro avait lieu à Perros-Guirec. J'étais sur les pontons, haut comme trois pommes malgré mes quinze ans, l'Asahi Pentax SP500 paternel autour du cou...


Un half-toner non identifié la veille du départ, Perros-Guirec, été 1986.

Dans l'appareil, un film noir et blanc Ilford FP4 (125 ASA, 20 poses) : sans doute parce que c'est l'époque où je faisais un peu de développement à la MJC du coin. Les optiques : un 50mm comme objectif de base, complétés par un 35 et un 75mm. Le tout en monture à vis (M42) : j'ai eu des changements d'objectifs difficiles, que ce soit sur les pontons perrosiens ou, dix ans plus tard, dans les terrains vagues sud-africains. Cette photo-ci me semble prise au 35mm mais je n'en jurerais pas.

Tiens, il faudrait que je m'y remette, au noir et blanc. Je pourrais réserver un boîtier à cet usage - pourquoi pas le tout dernier, qui ressemble comme un frère au SP500 dont il était question plus haut ?

Le Plume vous salue bien.



vendredi 10 août 2007

Retour aux classiques

D'après les bases de données usuelles, aucune scène de Butch Cassidy and the Sundance Kid n'a été tournée dans le Nevada. Pourtant, il m'a bien semblé reconnaître les grès rouges de Red Rock Canyon dans certaines scènes de la grande poursuite initiale. Il faudra que je vérifie ça.


Red Rock Canyon, Nevada, août 2004.

Parmi nos amis, certains sont quelque part entre San Diego et Lake Havasu ; d'autres, entre Manhattan et Brooklyn ; d'autres encore, du côté du Cayuga Lake. Ça nous manque un peu. Alors on regarde les classiques !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 9 août 2007

Et pendant ce temps...

J'avance de front mon mémoire et ma communication, et pendant ce temps, à l'autre bout de Paris, de nouveaux quartiers montent beaucoup plus vite que le tas de feuilles imprimées...

Il faut dire à ma décharge qu'ils s'y mettent à plusieurs, eux.


Le coin sud de la ZAC Rive gauche vue de la rue des Grands Moulins, 30 juillet dernier.

Et puis : reçu mon dernier caprice, un boîtier Pentax ME qui était vendu avec trois objectifs. Pas vraiment eu le temps de faire mumuse avec les optiques, mais le boîtier me plait bien, plus léger et plus élégant que le P30, son successeur. Je vais faire un rouleau en test  si c'est concluant, je pourrais bien être tenté de l'employer comme second boîtier, à la place du P30 justement. Et garder le P30 en roue de secours. Faut voir, mon bon monsieur, faut voir.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 8 août 2007

À propos de verdure

On parlait de verdure ; l'occasion d'aborder ce qui est, il me semble, l'information la plus importante de ces derniers mois. Non, ce n'est pas de savoir si c'est bien Rachida Dati qui est allé chercher des DVD un dimanche pluvieux à Wolfsboro (New Hampshire) - c'est de l'augmentation des prix agricoles que je veux parler.

C'était déjà le cas des céréales ; on parle maintenant des produits laitiers... La demande augmente plus vite que l'offre, donc les prix montent, c'est aussi simple que ça.


Le blé en herbe à Meung-sur-Loire (Loiret), avril 2007.

Quelle importance ? Ça veut dire simplement qu'il va falloir sortir d'une logique institutionnelle et culturelle dans laquelle nous sommes depuis la crise de surproduction agricole des années 20 : l'agriculture produit trop ; il faut limiter ces surplus, tant bien que mal, de les gérer, de s'en débarasser si besoin - en augmentant le taux de blutage de la farine dens l'Entre-deux-guerres ; par les biocarburants ou l'agriculture «bio » aujourd'hui.

Petit à petit, nous allons devoir désapprendre cette logique, revenir à celle qui a dominé l'Europe pendant si longtemps : trouver comment obtenir de la terre qu'elle nourrisse le moins mal possible le plus de gens possible. En évitant de trop urbaniser les meilleures terres agricoles, par exemple ; peut-être même les superficies boisées, qui n'ont cessé de progresser en France depuis 150 ans, devront-elles céder un peu de terrain... Et, bien sûr, les politiques de jachère et de quotas laitiers ne seront bientôt plus qu'un souvenir.

On n'en est pas là - on peut seulement espérer que l'augmentation des prix enclanche ce changement par les biais économiques usuels, sans trop de catastrophes.

Le Plume vous salue bien.



mardi 7 août 2007

Landévennec

Après huit entrées consacrées exclusivement aux chantiers et aux friches industrielles parisiennes, un petit peu de verdure ne peut pas faire de mal.


L'Aulne vue du viaduc de Térénez, Finistère, août 1999.

Entre la presqu'île de Crozon et le pays de Daoulas, l'Aulne, modeste fleuve côtier finistérien, essaye de se faire passer pour l'Elbe : un cours majestueux entre des versants boisés. Un peu sensible aux marées, le cours en question, mais c'est une autre affaire. En musique de fond, on te passe la Moldau de Smetana, et le tour est joué.

À deux pas de là, sur la route de Quimper à Brest, un de mes toponymes préférés : L'Hôpital-Camfrout, entre le Faou et Plougastel-Daoulas. À moins que vous préfériez Loperhet, quelques kilomètres plus loin.

Le Plume vous salue bien.



lundi 6 août 2007

Rhapsodies

Je réécoute la rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov. Peut-être pas ce qui se fait de plus raffiné (sans compter que le passage la plus célèbre, la variation 18, est une soupe sans nom) mais ça correspond bien à mon état d'esprit du moment. Le thème qui apparaît, disparaît comme un chemin couvert par la végétation, revient sous une toute autre forme... La vie est comme ça.


Emprises SNCF, boulevard Poniatowski, 1er août 2007 (Pentax P30, obj. 50mm).

À part ça, reçu le numéro de juillet de Technology and Culture. Encore un très bon article sur les débuts de l'automobile (en l'occurence sur la naissance de la Ford T) : ça tombe bien, j'ai toujours un cours à préparer là-dessus pour la rentrée.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 5 août 2007

Comment j'ai failli faire du sport

C'est l'histoire d'un mec qui, après une après-midi partagée entre rangement et rédaction décide d'aller faire un petit tour de vélo, histoire d'éliminer une partie des Plume Burgers de midi. Je prépare donc mon attirail : tenue réglementaire, chaussures adaptées, bidon d'eau (grand format), nécessaire de réparation (petit format), mes clés et une barre de céréale : tout est prêt.

Tout ? Non : je n'arrive pas à remettre la main sur mon GPS, et j'aime bien l'avoir avec moi. Il se fixe sur le guidon et me sert à la fois de pendule et de compteur de vitesse. Pratique. Quand l'avais-je utilisé pour la dernière fois ? Sans doute en voiture. Il est sans aucun doute resté dans son vide-poche habituel. Un détour à notre parking souterrain s'impose donc : j'ajoute à mon attirail les clés de voiture et, bien entendu, le bip qui donne accès au dit parking. J'attire l'attention du lecteur sur ce point.


Les tuyaux, c'est mieux vu de l'extérieur : terrasse des Grands Moulins, la semaine dernière.

Arrivé sur place (la descente, en vélo, c'est pas compliqué), je retrouve sans problème le GPS là où je pensais qu'il était, le récupère, l'installe et m'apprête à repartir. Ce faisant, un truc non identifié m'échappe des mains ; me retournant pour le récupérer, je donne un coup de pied dedans et ne peux que voir le bip du parking se diriger à grande vitesse vers une évacuation d'eau dont la grille manque depuis des années...

La demi-heure suivante s'est passé à plat ventre sur le sol à essayer de le récupérer, le tuyau faisant fort opportunément le diamètre de mon bras. Mon butin : deux ou trois paquets de Marlboro avec mégots assortis et un sachet d'huile pour pizza. De bip, point.

Après ça, il ne me restait plus qu'à profiter d'un (rare) passage de voiture pour sortir du parking et rentrer à la maison. Et prendre un bain.

Bilan de la journée : j'ai presque été faire une promenade à vélo.

Le Plume vous salue bien.



samedi 4 août 2007

Panhard et Levassor

Premier jour de vacances. Premières photos du Penatx P30 récupérées ce matin - pas mal, pas mal du tout : pas de problèmes majeurs en tout cas, ce qui pour un appareil d'occasion est déjà une bonne chose. Des photos un peu surexposées en général : ça m'apprendra à vouloir profiter de l'ouverture maximale du diaphragme même quand il n'y en a pas besoin, because it's there.

À l'avenir, je pense plutôt utiliser cet appareil pour les photos d'intérieur ou en faible lumière ; d'ailleurs, je l'ai chargé d'une pellicule Fuji Pro400H, excellente dans ces conditions.


Usine Panhard et Levassor, avenue d'Ivry, Paris 13e.

En 1891, Émile Levassor sortit de son atelier de l'avenue d'Ivry au volant d'une automobile et circula de la porte d'Ivry à la porte de la Plaine. C'était la première circulation d'une voiture automobile sur la voie publique - pas franchement la dernière. La société Panhard et Levassor est restée un des principaux fabricants français d'automobiles jusque dans les années 60.

Les usines occupaient une grande partie du quartier des portes d'Ivry et de Choisy. leur démolition a permis la construction des tours et des centres commerciaux actuels. Reste ce bâtiment au pignon de brique rouge à toiture en shed et façade en meulière, entre rue Nationale et avenue d'Ivry. En face, des tramways flambant neufs s'élancent de leur terminus. Vers la porte de la Plaine.

Le Plume vous salue bien.

Référence : Marie-Françoise Laborde, Architecture industrielle, Paris & alentours, Parigramme éditions, 2003.



vendredi 3 août 2007

Signalisation

Si jamais les forces de l'ordre vous interpellent pour une entorse au code de la route sur les chaussées parisiennes, vous pourrez repondre ceci : « Monsieur l'Agent, je suis désolé : j'avais lu sur un blog généralement fiable que tous les panneaux de signalisation étaient rangés pour le mois d'août contre le mur d'une cabane de jardin, pas très loin du Périphérique. »

Pas sûr que ça marche, en fait. Et pourtant...


Au coin du Boulevard Poniatowski et de l'Avenue de la Porte de Charenton, 1er août 2007.

À part ça : dernier jour de travail avant congés d'été, dernier couscous boulette chez M. Richard avant fermeture annuelle... Ça va plutôt pas mal, quoi. Et je me suis acheté un autre boîtier Pentax. Oui, encore un autre. Mais c'était pour les objectifs qui vont avec ; promis, je ne commence pas une collecque !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 2 août 2007

La flèche du temps

Le monde occidental s'est construit sur une idée centrale : l'imminence de la fin du monde. À chaque période de crise le refrain revient, entêtant : ce monde est trop vieux, ce monde est mourant - cavaliers de l'apocalype ou hiver nucléaire, cette fois, ça y est, c'est sûr, on est bon.


Un paysage de fin du monde : les emprises SNCF vues du boulevard Poniatowski, Paris 12e, hier en début de soirée.

Que cette flèche du temps qui va droit dans le mur soit au cœur de nos manières de penser, ce n'est pas une grande découverte. Peut-être parce que se construire un monde infranchissable à l'horizon temporel évite le vertige de l'infini : si l'axe du temps se prolonge sans fin, nos jours deviennent infinitésimaux, insignifiants ; et, signifier, on y tient.

J'ai grandi dans les années 80. No future, ce n'était pas seulement un graffiti : l'idée que l'an 2000 n'arriverait jamais, que tout péterait avant, elle était bel et bien là. Et puis voilà : la fin du monde semble avoir été reportée sine die. Depuis, on avance, un peu désorienté ; peut être pour ça que ma génération peine à trouver sa place - nos cadets sont bien plus dynamiques que nous, ils nous rattrapent déjà...

Chaque moment, chaque déception, chaque bonne surprise sont de petites fins du monde en ce qu'ils anéantissent des mondes possibles qu'on avait rêvés ou qu'on avait craints. Le temps qui passe, c'est nous.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : d'autres photos de ce même coin sur la pellicule en cours de développement. Si elles en valent la peine, vous les verrez, et tant pis pour la quasi répétition.



mercredi 1 août 2007

Août à Paris

Peu avant minuit hier soir, sur le Boulevard de Strasbourg, un calme inhabituel régnait déjà. Et aujourd'hui, c'est officiel : le mois d'août a commencé.

Août à Paris, c'est à la fois un mouvement et une stase : ballet de ceux qui partent, qui reviennent, qui restent ; et puis, savoir que, travail ou non, on ne mènera pas grand chose à bien ces jours-ci. Et les touristes partout, venus nous rappeler que nous habitons une des plus belles villes du monde...


Hôtel industriel Berlier, Boulevard Masséna, Paris 13e, vers 19h30 aujourd'hui.

Pas beaucoup de touristes boulevard Masséna : l'hôtel industriel se vide à mesure que les hôtels de tourisme se remplissent. Au fait, ce n'est pas une typo, c'est bien Berlier, aver un R, en l'honneur de Jean-Baptiste Berlier (1843-1911), ingénieur français, inventeur de la transmission de messages par pneumatique et précurseur du métropolitain. La rue Berlier débouche sur la rue Pierre-Emmanuel Bruneseau (1751-1819), un homme prédestiné par son nom : il a consacré l'essentiel de sa vie à cartographier l'antique réseau d'égouts parisiens et à concevoir sa modernisation.

À vrai dire, j'ignorais jusqu'à ces derniers temps que ces rues avaient un nom : c'était juste ces bretelles incompréhensibles entre Masséna, le quai d'Ivry et le Périphérique. Mais voilà : à l'automne prochain nous aurons des locaux dans cet hôtel industriel - l'occasion de découvrir ce petit bout de l'ancienne « zone » autrement qu'à vive allure sur ses mauvais pavés.

Le Plume vous salue bien.



mardi 31 juillet 2007

Sur les pas de Charles Sheeler

Il n'y a plus de remparts autour de Paris - mais la coupure n'a jamais été effacée, remplacée par le flot des voitures du périphérique, confortée par le malencontreux découpage de l'ancien département de la Seine. Et aux portes de la ville veillent les monstres d'acier :


L'usine de traitements des déchets ménagers d'Ivry, aujourd'hui, vers 14h.

Dès les années 1920, des artistes comme Demuth et surtout Sheeler nous ont appris à regarder autrement ces édifices qui sont, ne l'oublions pas, des œuvres humaines. Rien de ce qui est humain ne nous sera étranger : ce regard, il faut le retrouver.

Le Plume vous salue bien.



lundi 30 juillet 2007

L'or du soleil

Retour au travail ce matin, coïncidant avec le retour du soleil. Du coup, tous mes appareils photos sont venus avec moi. Rien de tel que des tests comparatifs pour essayer le dernier venu de la collection ! Promenade méridienne entre les terrains vagues, les chantiers et les nouveaux bâtiments que j'ai vu pousser depuis trois ans.


ZAC Rive Gauche, Paris 13e, cet après-midi.

Du coup, c'est la première fois que je réalise que la peinture jaune sur l'immeuble de la parcelle M2C n'est pas jaune, mais dorée. Au point d'en être éblouissante quand le soleil brille vraiment. Faut dire : je ne suis pas sûr qu'il y ait eu un seul jour de beau temps depuis que cette peinture a été posée.

Juste à côté, sur les quais, ce n'est pas Paris-Plage, mais le chargement du gravier sur les péniches au port de Tolbiac. C'est, de très loin, plus agréable à regarder.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 29 juillet 2007

Chemins d'histoire

Journée passée dans mon trésor de notes et photos de documents d'archives - dont il est clair maintenant que je n'aurais pas tout exploité le jour, pas si lointain, où je mettrai le point final à mon mémoire.

En même temps, je ne conçois pas ce travail de croisement de documents, d'enquête bibliographique, de rédaction enfin, sans avoir derrière moi des parcours bien réels sur les routes et les chemins qu'évoquent mes documents. À pied, en voiture, à bicyclette, peu importe...


Château de Combiers (Charente), mardi 10 avril 2007.

Mon histoire des techniques n'est pas, ou peu, une affaire abstraite de savoirs savants et d'échange d'idées ; c'est une histoire de sites où ces techniques étaient pratiquées : des lieux de travail. Et même si le travail n'y est plus, les lieux sont toujours là - ils sont comme ça, les lieux.

En plus, ça donne des occasions de se promener, cette affaire. Dans des coins totalement improbables qui plus est. Si ça n'est pas une bonne raison de faire de l'histoire des techniques, ça ?

Le Plume vous salue bien.



samedi 28 juillet 2007

En mode mineur

Une journée sans trop d'entrain sous une grisaille lourde. Sur le petit écran le tour de France se termine sans guère d'entrain non plus mais sur des routes que je connais bien - toujours marrant d'entendre qualifier de faux-plat ce qui, pour moi, est une bonne côte. Mais bon, je ne suis pas une référence.

J'écoute la sonate pour flûte et clavecin en Si mineur de Jean-Sébastien Bach ; ça correspond assez bien à mon état d'esprit du moment.


La Loire vue du pont de Port-Boulet, Indre-et-Loire, août 2006.

L'interprétation, sur instruments anciens ou à l'ancienne par les solistes de l'ensemble baroque de Limoges, en fait peut-être un peu beaucoup dans la « déclacissisation » des sonorités - c'est la mode chez les spécialistes du baroque, mais gaffe à ce que le retour aux sources sonore ne vienne pas masquer l'essentiel. Dans le cas précis de ce morceau, ça fonctionne au contraire très bien : les sonorités anciennes s'accordent parfaitement à la mélancolie de la tonalité et du morceau dans son ensemble.

Cette entrée est donc en Si mineur. Je suis sûr que ça ne vous aura pas échappé.

Le Plume vous salue bien.

Référence : Johann Sebastian Bach, « Reflexio, sonates pour flûte », par Maria Tecla Andreotti (flûte traversière), Jan-Willem Jansen (clavecin), Christophe Coin (viole de gambe), Sergio Azzolini (basson), Laborie Records, LC04. C'est une production du Centre Culturel de Rencontre de la Borie en Limousin.

La sonate pour flûte et clavecin obligé en Si mineur (BWV 1030) est interprétée à la flûte, au clavecin lautenwerk et à la viole de gambe.



vendredi 27 juillet 2007

Europe du Nord

Si un voyage a dû être reporté, le voyage suivant se précise ; plutôt que vers les rives de la Mer Morte, celui-ci me conduira au bord de l'Øresund (ou Öresund, si l'on se trouve du côté suédois du détroit).

J'aurais bien fait le trajet en train ou en voiture, pour profiter pleinement de l'itinéraire. Malheureusement, les tarifs des trains sont prohibitifs ; quant à faire douze heures de route tout seul, ça n'est ni très sympa, ni très prudent. Ce sera donc l'avion, et tant pis pour toutes les grandes gares d'Europe du Nord par lesquelles j'aurais transité.


Gare centrale de La Haye (Pays-Bas), 27 octobre 2006.

Au demeurant, je compte bien profiter du temps gagné, quelque peu accru par les horaires très matinaux ou très tardifs auxquels on doit se plier pour obtenir des tarifs décents, pour circuler un peu. L'aéroport de Copenhague Kastrup se situe sur la ligne de train qui relie le Danemark à la suédoise Malmö, pourquoi ne pas en profiter ?

On va voir ça. En attendant, il faudrait que je pense à rédiger le papier que je dois donner à la conférence à laquelle je me rends. C'est dans deux semaines...

Le Plume vous salue bien.