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Des photos et des jours

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mardi 4 septembre 2007

Brume intérieure

Bon. Cest fait. J'ai déposé trois exemplaires de mon mémoire auprès de qui de droit, après une matinée passée à imprimer tout ça. Après une nuit passée à compléter la bibliographie et à terminer la conclusion, aussi.

Résultat, je sens comme une brume se lever dans mon crâne - un peu comme cette brume de mer qui, certains jours d'été, semble émaner directement de la surface, comme si l'eau imbibait le ciel comme un grand buvard...


La frégate de commandement Absalon, de la Marine danoise, au mouillage devant Copenhague le 20 août dernier.

Le personnage qui a donné son nom au bateau ci-dessus n'est ni le cycliste français, ni le héros malheureux d'une des histoires de famille les plus sordides de l'Ancien Testament : c'est un évêque de Roskilde, au XIe siècle, plutôt du genre bagarreur semble-t-il. Normal, pour un « navire flexible de commandement », je suppose.

Pour ceux qui s'étonneraient de cette science soudaine des dernières acquisitions de la marine de sa danoise majesté, je n'aurais qu'un mot : Google. Moyennant l'immatriculation L16 bien visible sur le tableau arrière, il suffit de trois clics pour être savant.

Évidemment, c'est beaucoup plus facile quand on n'a pas à suivre de standard de stricte vérification documentaire de tout ce qu'on avance. Après tout, peut-être les Danois ont-ils inscrit L16 à l'arrière d'un navire qui est en fait le L17. Pour tromper l'ennemi.

Sur ce : dodo.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 9 septembre 2007

Rénovation

Ça faisait un moment que je voulais le faire : j'ai fait un peu de rénovation de la mise en page de ce weblog, histoire de profiter de quelques fonctionnalités de navigation qui faisaient défaut... Dites-moi ce que vous en pensez.


Le cargo frigorifique Nordic Cape des Baltic Reefers au mouillage devant Copenhague.

Sinon : rien. Pas mis le nez dehors, à part pour aller acheter des croissants ce matin - et ce n'était pas aux aurores, loin de là. La légume attitude la plus parfaite. Et ça fait un bien..!

Le Plume vous salue bien.



mardi 14 août 2007

Frederiksvaerk

En ouverture de la conférence, il y avait le choix entre deux excursions : la brasserie Carlsberg à Copenhague et une poudrerie et fonderie de canon à une trentaine de kilomètres de là. J'ai suivi la voie du devoir...

Frederiksvaerk est une petite ville construite de toutes pièces pour ses ateliers, établis là pour bénéficier de l'énergie hydraulique disponible : un canal relie le plus grand lac du Danemark à un fjord voisin. Du coup, on y a construit une fonderie de bronze avec les foreries associées, des moulins à poudre ; un peu plus tard, on y a trouvé des laminoirs à cuivre, plus récemment encore, des aciéries - encore en activité, un peu plus bas.


Frederiksvaerk : la maison du chef d'atelier de la poudrerie.

Les ateliers du XVIIIe siècle sont restés en ruine pendant de longues années ; ils ont été rénovés par un très actif musée industriel qui, après avoir eu le visite de la reine du Danemark il y a quelques mois, nous recevait cet après-midi.

Intéressant, acueillant, météo de rêve... On ne va pas se plaindre. Et la visite de la brasserie Carlsberg peut se remplacer sans difficulté par la dégustation des produits - n'importe où au Danemark !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 30 novembre 2006

Europe, 4 : Scandinavie

Avouons-le : sur les neuf pays européens représentés dans ma phototèque, quatre y sont très mal représentés, souvent par des photos prise avec des appareils plus que médiocres - vous l'avez sans doute noté avant-hier pour l'Espagne ; ce sera le cas aujourd'hui pour le Danemark.

Je n'ai pas visité le Danemark ; j'y ai transité. J'arrivais de France, je repartais le lendemain pour le Groenland, et je n'avais pas envie de passer la nuit à l'aéroport. Je suis donc parti vers le centre-ville, avec mon considérable paquetage, où j'ai finalement dormi dans un petit jardin public à l'écart. Plus confortable finalement que la nuit suivante, derrière les banquettes de l'aéroport groenlandais de Kangerlussuaq.

J'avais vingt-deux ans « et je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie. » C'était une époque de départs incessants ; partir, partir, sans jamais arriver...

C'est ainsi que j'ai connu Copenhague, par une nuit d'été sans songes.


L'aéroport de Copenhague Kastrup, 3 août 1993.

Quelque chose que nous aprennent les pays du Nord : que le gris est une couleur. Une couleur vivante, qui change en restant pareil, comme le « cœur d'un mortel. » Oui, j'enrôle les grands poètes à tour de bras ce soir. Et, une fois n'est pas coutume, le cinéma - moi qui ne suis pas cinéphile pour deux sous : c'est un film dannois de 1987 qui m'a appris ce qu'était le gris, Pelle le Conquérant (Pelle erobreren, par Billie August). Je ne me souviens plus très bien du film, vu sans doute à Bordeaux où j'étais étudiant. Mais je me souviens d'une longue scène, la scène finale sans doute, où un personnage marche dans la neige surmonté d'un ciel gris sombre.

je suis repassé par Copenhague, au retour, après quelques mésaventures et un quasi-nauffrage, nettement plus sale et moins argenté qu'à l'aller. Mais je ne suis pas retourné en ville.

Le Plume vous salue bien.



samedi 18 août 2007

Copenhague dernière

Dernier jour de conférence, dernière nuit à Copenhague. Ça tombe bien, je commence à avoir franchement envie de rentrer. Promenade en ville - si vous trouvez les Vélib' pesants, venez à Copenhague essayer les vélos gratuits, vous comprendrez votre douleur - de toute façon, la plupart sont trop esquintés pour être utilisables.

Ciel gris plutôt désagréable cet après-midi mais belle éclaircie en fin de journée, comme souvent dans ces contrées :


Le Kongelige Teater, vers les 18h.

Dîner de clôture de la conférence dans un restaurant de Tivoli - le plus vieux parc de loisirs du monde, en plein cœur de la ville. La nourriture ne s'y limite pas aux hot-dogs et barbes-à-papa : il y a aussi de très bons restaurants. On a testé pour vous.

Demain, virée du côté de la petite île ou Tycho Brahe (1546-1601), astronome danois célèbre pour son nez artificiel et pour avoir embauché le jeune Keppler comme assistant, avait son observatoire. Et après ça, avion, maison.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 17 août 2007

Copenhague-sur-Mer

En image : Ny-Havnen, un petit bout de port au milieu du centre-ville.


Ny Havnen, ce soir, 20h.

Ah, et puis : les lumières crépusculaires de ces longues, longues soirées boréales...

Le Plume vous salue bien.



mercredi 15 août 2007

Des canaux et des ponts

Papier pluvieux, papier heureux : il pleuvait ce matin pendant ma communication ; ça c'est plutôt bien passé. On m'a même félicité pour la sobriété de ma présentation Powerpoint, ce en quoi je n'avais guère de mérite, l'ayant réalisé ce matin d'une main tout en enfilant le costard de l'autre... Bref : une bonne chose de faite. Possibilités de publication, etc.

Le temps s'est levé en fin d'après-midi, le temps de faire une petite virée tout seul, puis une autre avec toute la conférence : il y a pratiquement une visite par jour prévue, et toutes pour l'instant sont remarquables par la chaleur de l'accueil. Ça mérite d'être dit. Promenades donc le long du port intérieur, le large canal qui sépare l'île de Sjælland de l'île voisine d'Amager, où se trouvent les quartiers Sud-Est de la ville.


Le Langebro, un des principaux ponts de la ville, 19h30 ce soir.

Comme Amsterdam, Copenhague est une ville au multiples canaux ; contrairement à Amsterdam, les ponts son plutôt rares : mieux vaut vérifier le plan avant de s'engager au hasard dans une rue, elle pourrait bien déboucher sur l'eau sans la moindre issue. Dans le centre-ville, deux ponts seulement relient Amager et Sjælland ; la partie centrale de leur tablier peu théoriquement s'ouvrir pour laisser passer les bateaux. Théoriquement : l'activité portuaire est maintenant renvoyée à Nordhavnen et Sydhavnen, de part et d'autre de ce tronçon central ; les postes de manœuvre du Langebro et du Knippelsbro ne sont plus guère utiles - mais ils ne manquent pas de classe avec leur bardage de cuivre.

J'ai déjà dit que j'aimais bien Copenhague ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 28 août 2007

Sur les toits

Le petit musée des postes et télécommunications de Copenhague est bien planqué dans un coin du centre-ville, mais tout à fait sympa, avec un niveau d'exposition permanentes, un niveau destiné aux enfants, plus un niveau d'expos temporaires. Et son café, au dernier étage, offre une vue imprenable sur les toits de Copenhague...


Copenhague, 15 août dernier, 20h30

Un bon endroit pour profiter des longs couchers de soleil nordiques en sirotant une Tüborg Grøn, par exemple.

Et sur ce, je retourne à mes chapitres !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 5 septembre 2007

On passe à la suite !

Onze heures de sommeil plus tard, ça va beaucoup mieux !

Encore un peu de frénésie aujourd'hui pour amener un exemplaire du mémoire à un membre du jury imprévu, mais sinon on tache de calmer le jeu un petit peu, de penser à autre chose... Soutenance mardi matin ; plus grand chose que je puisse faire maintenant.


Port de Copenhague, 17 août 2007.

Et puis après, il va falloir à passer à la suite. Pas mal de truc à avancer en ce qui concerne l'histoire, avant de reprendre le boulot : pondre une proposition d'article basé sur la comm' de Copenhague, avancer l'organisation d'une (demi) journée d'étude en novembre, et puis préparer mes cours...

Mais bon : le plus dur est fait.

Le Plume vous salue bien.



samedi 8 septembre 2007

Après la conf'

J'ai montré ici moultes photos de mon seul déplacement de l'été - mais le but de ce déplacement, c'était quand même la conférence : ICOHTEC 2007, conférence annuelle de l'International Committee for the History of Technology. Elle avait lieu dans un bâtiment plutôt plaisant :


Le centre de conférences de l'IDA (association des ingénieurs danois), Copenhague, 14 août, 8 h du matin.

Il va d'ailleurs falloir que je me replonge dans la communication que j'ai commise à cette occasion : je dois en tirer une proposition de papier pour publication possible. Ce serait ma fois sympathique, ne vendons pas la peau de l'ours before it's hatched et tout ça - mais ça suppose de toute façon que je fasse ce qu'il faut. Bon, je ferais ça demain...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 7 septembre 2007

Soleil du soir

Copenhague est traversée non par un fleuve mais par un bras de mer. Et sur ce bras de mer viennent se réfléchir les lumières des fins de journées d'été, quand le soleil décline tellement lentement qu'on ne voit pas la nuit arriver.


Copenhague : l'île de Christianshavn vue des quais, août 2007.

Quand finalement se lève la petite brise fraîche de la nuit, les serveurs des restaurants du bord de l'eau distribuent des plaids aux clients qui mangent en terrasse. C'est comme ça, Copenhague.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 12 septembre 2007

Bonne année 5768

À tout ceux qui célèbrent ces fêtes, une bonne année à vous. Et aux autres aussi d'ailleurs.


Copenhague, août 2007.

Et maintenant, me dit-on, commencent les jours redoutables. Qui - curieuse coïncidence - sont aussi ceux dont je dispose pour préparer mes cours !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 2 septembre 2007

Sandales ailées

Alors que les derniers paragraphes s'enchaînent pour terminer mon pensum (à rendre mardi), j'emprunterais bien à Hermès les ailes de son casque ou de ses sandales : mon vol s'alourdit à mesure que les pages s'accumulent. J'espère simplement arriver au bout sans que ce même Hermès ait à user de son caducée.


Hermès en pleine course sur un toit du centre-ville de Copenhague, 15 août 2007.

Au fait : je ne connais pas l'explication de cette statue, juste en face du musée des postes et télécommunications dont je parlais l'autre jour. L'hypothèse courante, formulée autour de quelques Carlsberg à la terrasse dudit musée, pile à la hauteur de ladite statue par conséquent - l'hypothèse courante, disais-je, est que le bâtiment sur lequelle elle se trouve ait lui aussi appartenu, en son temps, à la poste royale du Danemark. Le messager des dieux grecs aurait donc été érigé pour créer une saine émulation chez les facteurs nordiques...

Le paragraphe que je suis en train de rédiger porte sur le transport du minerai de fer en char à bœufs par les chemin creux et, l'hiver, passablement bourbeux, de l'Angoumois du XVIIIe siècle. On est loin des dieux ailés, tiens.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 16 août 2007

Singing in the Rain

Bon : la visite d'un autre charmant petit musée des environs de Copenhague, c'était tout à fait sympathique ; toutefois, les 3 km sous une pluie battante pour y arriver étaient un peu de trop. Même si les organisateurs, avec une prévenance toute scandinave, avaient distribué à chacun des petits ponchos en polyéthylène bleu du plus bel effet.

Après ça, et histoire de se sécher un peu, nous étions reçus (fort bien) à la Danmarks Tekniske Universitet...


La bibliothèque universtaire de la DTU, Lynby.

Au demeurant, la déco était parfaitement appropriée : par un hasard malicieux, une bonne partie de la dizaine de communications que j'avais suivies aujourd'hui concernait l'aviation.

Et sur ce, au lit : c'est pas de tout repos, cette affaire.

Le Plume vous salue bien.



mardi 28 novembre 2006

Andalousie

J'ai ramené de Suisse un magnifique t-shirt portant le blason du canton d'Uri - une vache noire sur fond jaune, avec un anneau dans les narines. Résultat, tout le monde m'a demandé si j'avais passé mes vacances en Espagne. Ce qui me fournit matière à une habile transition vers la deuxième étape de ce tour d'Europe...


Benalmadena (Andalousie), fin juin 1992, au petit matin.

La photo est mauvaise mais je n'en n'ai pas beaucoup d'autres : j'ai peu (trop peu) visité l'Espagne. En fait, la seule visite dont je me souvienne était un voyage de retour : je débarquais dans le Sud de l'Espagne d'un voilier qui m'avait amené de Saint-Malo et je devais rentrer rapidement à Paris, où j'étais convoqué au Fort Neuf de Vincennes en vue des journées de sélection du service national - eh oui, ça existait encore, ce truc là. La difficulté était donc de traverser le pays avec devant moi assez peu de temps, pas énormément d'argent et une ignorance complète de la langue espagnole.

Voyage somme toute assez facile, d'abord en train de Malaga à Madrid - un long trajet à travers la Sierra Nevada et la montagne andalouse ; heureusement, la bonne sœur qui était assise en face de moi, persuadée sans doute que j'étais un vagabond affamé, entreprit de me gaver d'un délicieux chorizo qu'elle avait dans son sac. Puis de Madrid à Irun, un train de nuit en place assise en compagnie de deux Sud-Africaines rencontrées pendant le trajet. Une fouille des bagages en gare d'Irun par des douaniers français qui semblaient avoir une autre opinion de ma physionomie que la bonne sœur précitée - fouille rapidement expédiée, mon sac contenant le linge sale de deux semaines de mer. Enfin, après une demi-journée de perdue faute de place dans nos chers TGV, Irun-Paris à grande vitesse et arrivée en soirée à mon gourbi d'étudiant de l'époque, crasseux comme un peigne et épuisé. Parfait donc pour se rendre le lendemain matin au centre de sélection de notre chère défense nationale. Qui m'a sans hésiter déclaré bon pour le service.

Cette photo, c'était mes premiers pas sur le sol espagnol, après une nuit de navigation - nous avions quitté Gibraltar la veille au soir. Le pied pas trop assuré ; ça remue un peu, ce fameux plancher des vaches. Les centaines de chats qui se prélassent sur les pierres du brise-lame. La capitainerie néo-mauresque (fermée à cette heure là, bien sûr). Et surtout, la lumière.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 6 janvier 2005

Les sept mers, 1 : Mer d'Alboran

Je commence une série "sept mers" qui sera probablement principalement dominicale - avec des exceptions, aujourd'hui par exemple. Cette série comprendra sept mers, à quelques unités près peut-être. Photographiées par votre serviteur, de préférence depuis un bateau -- un bateau pour chaque mer. Parce que la mer n'est pas (ou pas seulement) un truc qui tue, c'est avant tout un lien entre les hommes, un lieu de passage, un lieu de beauté.


La pointe de Tarifa, entrée ouest de la mer d'Alboran, juin 1992.

Aujourd'hui, la mer d'Alboran, ce petit bout de mer entre Atlantique et Méditerrannée, entre Espagne, Maroc et Gibraltar. Lieu de passage d'est en ouest, depuis que les Phéniciens sont parvenus à franchir les "colonnes d'Hercule", relayés aujourd'hui par les super-porte-containers de 5 ou 6000 boîtes ; du nord au sud aussi, avec les ferries qui vont et vienne entre Algesiras, Ceuta et Mellila ; entre Gibraltar et Tanger, et Casablanca, un peu plus loin sur l'Atlantique. Et la nuit, les puissants canots à moteur de la jeunesse gibraltarienne sillonnent le détroit avec leur chargement de cigarettes de contrebande, tandis que d'autre, encore moins scrupuleux, lancent des radeaux chargés de jeunes gens d'Afrique éblouis par les mirages de l'Europe, notre Europe.

Les chalutiers et thoniers espagnols vont et viennent, imperturbables au milieu de ces trafics qui s'entrecroisent.

Le Plume vous salue bien.

Les sept mers :
  1. mer d'Alboran : pointe de Tarifa, Espagne, juin 1992.

P.S. : image de qualité médiocre, certes, mais je n'avais pas d'appareil photo à l'époque et j'avais emprunté un Instamatic pour la durée de la croisière...


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lundi 3 juillet 2006

Alsace

Puisque le Tour de France était en Alsace ces jours-ci, petit coup d'œil sur les rares photos que j'aie de cette région que je connais à la vérité très mal - momme d'ailleurs il faut bien l'avouer toute la moitié de la France située à l'Est de la porte de Vincennes.

C'était l'an dernier, au cour de notre étape-marathon d'Andermatt (canton d'Uri) à la rue du Faubourg Saint-Denis (Paris 10ème). Il faisait 35° à Bâle où nous avions déjeuné et à peu près autant dans la plaine d'Alsace, ce qui faisait nettement plus que les 4° du matin au pied du Saint-Gothard. Dans une voiture non climatisée et chargée de charcuterie italienne et de chocolat suisse, c'est un peu rude. Du coup, nous n'avons fait qu'apercevoir cette région où je mettais les pieds pour le deuxième fois de mon existence.


Un village du Haut-Rhin, entre Bâle et Belfort. J'avoue que je ne sais plus précisément lequel. Y a-t-il un alsacien dans la salle ?

Sans doute eut-il fallu obliquer vers le nord pour s'élever un peu dans les Vosges - nous n'en avons vu que la fameuse ligne bleue, bornant sur la droite* la percée de Belfort bien connue des historiens militaire et dans laquelle nous nous engouffrions.

Départ dans une dizaine de jours pour le Sud-Ouest, région bien connue pour ses étés tempérés. Ou bien ?

De toute façon, maintenant, on l'a, la clim' !

Le Plume vous salue bien.

* Je veux dire à droite en entrant, bien sûr.



samedi 6 mai 2006

Par monts et par vaux

Puisque les intempéries anoncées semblent avoir été retardées, je suis reparti me promener dans mes terrains de chasse, entre Charente, Dordogne et même un petit bout de Haute-Vienne, sur les traces de mes maîtres de forge du XVIIIème siècle.

Au détour d'un pont sur la Tardoire, je tourne la tête au péril de la trajectoire pour regarder un panneau qui me tournait le dos : Pont Rouchaud, un toponyme connu par mes archives ; il y avait là un haut fourneau, que la famille de maîtres de forge qui m'intéresse plus spécialement avait racheté vers 1780 à un parent parti pour Saint-Domingue. Après un demi-tour problématique, je prends une toute petite route sur quelques kilomètres à travers les bois, et je finis par tomber sur un magnifique hameau de fond de vallée :


Le moulin de Luderias à Busserolle (Dordogne).

À noter que si, techniquement, le moulin se trouve à Busserolle, je le photographiais depuis la rive droite de la Tardoire, donc de Roussine (Charente). Quant à l'ancienne forge de Pont Rouchaud, à un kilomètre en amont, beaucoup plus près de la bifurcation dont il était question plus haut mais bien cachée par des haies, elle se trouve bien à Roussine, comme en attestent les disputes entre le propriétaire et la municipalité vers 1790 pour des questions de patentes, mais la rive opposée est à Maisonnais-sur-Tardoire (Haute-Vienne).

Le début de mai est, dans ces contrées, la saison la plus verdoyante de l'année. Tous les arbres portent leurs feuilles nouvelles ; prairies et blés ont bien entamés leur pousse.

Pas mal, finalement, comme manière de faire de l'histoire.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 21 mai 2006

Un de bouclé

Bon : un chapitre de terminé. Le seul ennui, c'est que c'est le chapitre 2, et que j'en ai prévu cinq. Le chapitre 3 est commencé, heureusement, mais le chapitre premier aura besoin d'un sérieux coup de polissage. Et, bien sûr, l'introduction reste à écrire.

Ceci dit, il m'enquiquinait bien, ce chapitre, vu qu'il s'agissait d'y concentrer trois tonnes de choses que j'avait envie de dire sur le sujet, et qui constituait l'essentiel du mémoire de maîtrise originellement prévu. J'ai réussi à condenser tout ça en 27 pages, plus une vingtaine d'illustrations hors texte - en laissant tomber certains pans du problèmes (genre, l'origine des matières premières de l'usine étudiée) pour en développer d'autres que j'avais d'abord négligé. Bonne chose de faite.


Halle à charbon des anciens hauts fourneaux d'Ethouars (Dordogne). La rampe devait permettre de monter les brouettes.

Tiens, la forge d'Ethouars, par exemple ; elle n'apparait qu'une fois, en haut de la page 13, comme lieu d'exercice du sieur Baynaud (Louis) avant qu'en 1762 il ne reprenne « mon » usine. On ne peut pas être exhaustif sur tout, hein...

En tout cas, heureusement qu'il y a des week-ends pluvieux, sinon, ça n'avancerait vraiment pas, mon affaire !

Le Plume vous salue bien.



lundi 5 juin 2006

Périgord vert

Sauf imprévu, je dois faire une présentation de mes recherches le 15 juillet prochain, en plein Périgord vert - à Varaignes, tiens, j'en parlais ici il y a quelques temps. Du coup, ça tombe plutôt bien que je soutienne mon mémoire le 27 juin...


Le cours d'eau aval de l'ancienne forge d'Ethouars, où se situait le bocard.
Ethouars (Dordogne), 4 mai 2005.

Du coup, c'est pas tout ça, mais j'y retourne.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 21 juillet 2006

kilomètre 550 : Etouars (Dordogne)

Conférence sur deux jours : le samedi 15, la théorie, et le lendemain, travaux pratiques - place à l'archéologie expériementale !

Le 16 juillet, après quelques tartines à la crème de marrons ou à la confiture pomme/coing (productions du maître de maison), la compagnie se retrouve à Etouars, qui forme avec Varaignes, Teyjat et Soudat la communauté de commune du haut Périgord, soit un peu moins de mille habitants. Programme double : d'une part, visite en minibus de quelques sites métallurgiques de la région, d'autre part, deux expériences de réduction du minerai de fer, menées sur la place du village - par la méthode directe, au bas fourneau, comme on le pratiquait jusqu'au XIVe siècle, et jusqu'à une date récente dans certaines régions ; par la méthode indirecte, d'autre part, dans le haut fourneau expérimental construit en dur par une association locale il y a quelques années.


Un paléométallurgiste polonais en costume d'époque au travail sur le soufflet du bas-fourneau

Le bas fourneau, c'était l'affaire des invités polonais du colloque, sur le modèle de ceux qu'ils ont fouillés dans leur région : on y trouve des champs entiers occupés par les restes de fourneaux de ce type. Ils étaient à usage unique puisque les scories restaient piégées dans une fosse creusée sous le foyer et qu'on devait détruire le fourneau pour en tirer la masse de fer qui s'y est formée : la loupe ou, comme on dit en Périgord, le massiot. Contrairement à ce qui se passe dans un haut fourneau, il s'agit directement de fer (d'où le nom de procédé direct) et non de fonte, alliage de fer et de carbone qu'on doit ensuite décarburer.

Pour être tout à fait honnête, le haut fourneau expérimental, s'il a bien permis de couler de la fonte (la première coulée de haut fourneau à Etouars depuis 1866, nous a-t-on dit), il y en avait à peine assez pour produire un boulet de canon, alors que dans un temps comparable les forges du XVIIIe siècle coulaient le canon du calibre adéquat pour ce boulet. Quand au massiot du bas fourneau, il semble avoir été tout aussi modeste. Mais bon, somme toute, l'objectif n'était pas de produire en masse...

Je ferais un de ces jours une entrée plus complète sur l'expérimentation dans le domaine de l'histoire des techniques. Ajoutons que mes résultats du jour au service historique de la marine (limités à une heure de travail, il est vrai) sont largement aussi modeste. Ah, non, j'ai trouvé le compte-rendu de l'expériementation d'un ventilateur nouvellement inventé, dans les entrepôts de la Marine à Brest. En août 1790.

Le Plume vous salue bien.



samedi 11 novembre 2006

Mémoire (de ciel) d'été

Retour au point de départ, en regardant vers le haut cette fois.


Étouars : les Forges, nuage d'orage en formation, juillet 2006.

Même lieu exactement que pour l'entrée de mercredi, même jour, presque la même heure - une heure plus tard, en fait. Mais un autre angle : derrière l'ancien logis des maîtres de forges (à la famille desquelles il appartient toujours, bien que le haut-fourneau se soit éteint en 1866), un cumulo-nimbus se forme, doucement. Il attendra poliment la fin du dîner sur la place du village pour nous rincer.

Nuages d'été, à l'ombre des maronniers. Il fait chaud. Le nuage a l'air immobile, mais si on regarde lontemps, on le voit muer, grossir, bouger, accumuler lentement l'énergie de la saison.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 8 novembre 2006

Mémoires d'été

Bon : novembre, le mois où l'on plonge vers l'hiver, les petits tracas de santé qui vont avec et tout et tout, ça suffit : dans ce blog, cure d'estivothérapie : pour quelques jours, photos garanties 100% juillet-août. Ah, mais.


L'étang des forges d'Étouars, Dordogne, juillet 2006.

Avec pour commencer, de la chaleur, un plan d'eau pour donner un peu de fraîcheur, des bois où il fait bon souffler un peu et une petite bicoque pour ranger les cannes à pêches.

Même si je n'ai jamais été un pêcheur à la ligne, personnellement. Mais je comprend qu'on puisse aimer ça.

Le Plume vous salue bien.



samedi 26 mai 2007

Impression : la forge après l'orage

Juillet dernier ; l'orage était passé sur le Nord de la Dordogne. Le disc-jockey rangeait ce qui, de son matériel, avait survécu à la pluie ; sur les routes de la région, on déblayait les arbres. Mais de l'autre côté de la place du village, les paléométallurgiste polonais n'avait pas cessé de pomper sur le soufflet de leur bas-fourneau expérimental. La pluie s'était calmé, l'heure de « l'ouverture spectaculaire du fourneau » (l'événement était annoncé en ces termes par le programme des réjouissance) approchait.


Etouars (Dordogne), 16 juillet 2006, vers 10h du soir.

À vrai dire, si l'ouverture était spectaculaire, le résultat l'était moins. Au lieu d'une masse de fer plus ou moins pur, les lampes électriques n'ont détecté que quelques vagues refflets métalliques. Le matin même, le haut-fourneau expérimental avait fait à peine mieux que son petit frère en produisant les trois quarts d'un boulet de canon. On ne devient pas maîtres de forge en un jour.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 12 août 2007

Aux fourneaux

« Les ouvriers de fourneau : une quasi corporation rurale au XVIIIe siècle » - telle est la communication que j'avais promise pour le colloque de la semaine prochaine à Copenhague. Et bien voilà : elle est terminée, relue, imprimée, prête à être fourrée dans la valise. Bonne chose de faite.

De quoi s'agit-il ? En gros, de montrer que les ouvriers qui conduisaient les hauts-fourneaux au charbon de bois que j'étudie formaient un groupe cohérent et organisé, au sein duquel chacun avait son rang, et que c'est ce groupe qui, collectivement, détenait le savoir-faire métallurgique. Pas forcément palpitant pour le grand public mais, vu le peu de sources dont nous disposons sur la vie ouvrière avant le XIXe siècle, c'est précieux.


Le haut-fourneau expérimental d'Etouars, Dordogne, juillet 2006.

D'ailleurs, ce savoir-faire, ce n'était pas rien : l'archéologie expérimentale arrive à faire fonctionner des bas-fourneaux à fer sans aucun problème ; à reproduire la réduction du plomb ou du cuivre telle qu'elle était pratiquée par les anciens ; mais pour les hauts-fourneaux au charbon de bois, ce n'est pas encore concluant : lors de la campagne d'essais de l'été 2006, le haut-fourneau expérimental d'Etouars avait produit en tout et pour tout 9 kilos de fonte...

Le Plume vous salue bien.



mercredi 26 juillet 2006

Charbonnier

Je me rends compte que l'entrée d'hier n'était pas très claire sur un point : que la majorité des forêts étaient utilisées pour produire non pas du bois (bois de chauffage ou bois d'œuvre) mais bien du charbon de bois, pour alimenter en particulier les forges, y compris les hauts fourneaux, mais aussi les autres industries métallurgiques, les verreries, les potiers, etc. On achetait le bois sur pied, sauf bien sûr à être propriétaire de ses propres bois, à un âge de quinze à vingt-cinq ans suivant les essences, et on payait un charbonnier pour le transformer en charbon - le « carboniser ».


Reconstitution partielle d'une meule de charbonnier, Hautefaye (Dordogne), 16 juillet 2006.

Les copains de la RTC ont reconstitué cette meule de charbonnier sur une parcelle longtemps utilisée à cet effet. Le bois était empilé comme on voit ici, en ménageant un trou au milieu, puis recouvert de terre ou plus exactement de plaques de gazon, avec la terre qui va avec. On mettait le feu au milieu et, une fois que ça avait bien pris, on refermait le trou. La meule brûlait comme ça sans flamme pendant plusieurs jours, le charbonnier restant à côté pour rajouter de la terre si jamais la meule s'ouvrait et commençait à brûler pour de bon.

En tout cas, si on s'imagine les anciennes forêts avec de grands arbres spectaculaires, on se met le doigt dans l'œil : les forêts privées étaient exploitées en taillis pour produire de la « charbonnette » - des troncs d'une dizaine de centimètres de diamètre ; quant aux forêts domaniales, elles étaient essentiellement exploitées en taillis sous futaie : la même chose, sauf qu'à chaque coupe on laissait subsister quelques troncs, les « balliveaux », pour produire du bois d'œuvre. Du coup, on trouve encore dans quelques coins de grands arbres portant toute une série de marque : celles qu'apposaient les « gardes-marteaux » de la maîtrise des eaux et forêts, désignant cet arbre comme balliveau. Un arbre de plus de vingt-cinq ans était donc l'exception et non la règle*.

Le Plume vous salue bien.

* Je lisais cet après-midi les déboire d'un maître-mâteur à la recherche de 73 mâts pour Toulon en 1748, et qui ne peut en trouver que 55, d'ailleurs trop petits, dans la vaste forêt de la Petite Vache - aujourd'hui forêt de Génieux, qui couvre le sud du massif de la Chartreuse. Il repart donc vers la Franche-Comté, où on a signalé de beaux sapins...



vendredi 19 janvier 2007

Promenons-nous dans les bois...

...pendant que le loup n'y est pas...

Les habitués de ces pages se rappellent peut-être de la conférence à laquelle j'avais participé l'été dernier à Varaignes et Etouars (Dordogne). Comme je crois comprendre que les membres de l'association organisatrice ont récemment découvert ce blog, voici un petit clin d'œil qui rappellera l'été !


Un paléométallurgiste polonais dans le taillis de châtaigner d'Hautefaye (Dordogne), 16 juillet 2006.

Le lien entre taillis et métallurgie est évident : c'est ainsi qu'on produisait les bûchettes propres à être transformées en charbon de bois. Lequel était le combustible exclusif des hauts-fourneaux jusqu'à la toute fin du XVIIIe siècle - le coke, produit à partir de la houille, ne le remplace que graduellement au siècle suivant1. Le lien avec la Pologne est plus circonstanciel : les associations organisatrices2 avaient convié des spécialistes polonias de la métallurgie ancienne à se joindre à nous.

Si on combine le tout, on obtient quoi ? De bons moments, sympas et fructueux. Quand je pense qu'il y en a pour trouver l'histoire des techniques trop austère...

Le Plume vous salue bien.

1 les tonnages de fonte produite au coke ne dépassent lade fonte au bois qu'en 1853, les deux courbes étant alors ascendantes. Le tonnage de fonte au bois commence cependant sa décroissance quelques années plus tard.

2 La Route des Tonneaux et des Canons et le Centre permanent d'intitiatives pour l'environnement du Périgord-Limousin.



lundi 11 juin 2007

Des couleurs et des notes

C'est peut-être une manière de se retirer dans ma tour d'ivoire ; en tout cas, quand je ne fais pas de l'histoire - ni le boulot pour lequel je suis payé, tout de même - je poursuis mon exploration de la musique dite classique.

Pensée profonde du jour : le concerto pour Piano n°2 de Brahms me fait penser à la peinture de Kandinsky. Si ça c'est pas un blog de haute tenue intellectuelle, ça, madame ?


De grosses notes sur une vaste portée : après les moissons, Hautefaye (Dordogne), juillet 2006.

Autre découverte fondamentale : la Fantaisie pour piano et violon en do majeur, de Schubert, c'est nettement plus guilleret que les Lieder du Winterreise, par le même, écrits en 1827 aussi. Avec des réflexions d'une telle profondeur, je vais finir docteur en musicologie, c'est sûr.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 9 mars 2007

Les risques du métier

L'histoire est une discipline dangereuse : vous construisez patiemment une narration historique de votre sujet, en faisant des hypothèses mûrement pesées en fonction de la documentation dont vous disposez - mais à tout moment, l'état de cette documentation peut changer et ébranler votre échaffaudage...

Tombé aujourd'hui sur des masses de documents conservés dans un fonds improbable et concernant directement mon sujet. Fatalement, ça remet en cause un certain nombre d'idée que je m'était faites ; ça en confirme certaine, ce qui fait toujours plaisir ; ça en fait jaillir de nouvelles... C'est ça, la recherche en histoire.


L'intérieur du haut-fourneau de Forgeneuve, commune de Javerlhac, Dordogne, juillet 2006.

Évidemment, si j'avais pu trouver ça avant d'écrire mon mémoire de M1, je n'aurais pas écrit exactement les mêmes choses... Ce sont les risques du métiere.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 4 mai 2006

Forge neuve

Depuis le temps que je vous casse les pieds avec les hauts fourneaux du XVIIIème siècle, je vais enfin pouvoir vous en montrer un, remarquablement bien conservé contrairement aux « vieilles forges » d'Argoat dont on parlait hier : Forgeneuve-en-Périgord, commune de Javerlhac, département de la Dordogne, pas très loin de Nontron. Je n'avais jamais été jusque là : j'avais remonté le Bandiat au delà de la limite du département de la Charente jusqu'au site des forges de la Chapelle Saint-Robert, assez décevant du point de vue de la conservation et j'avais rebroussé chemin. Comme aujourd'hui, au volant de la Toyota paternelle, j'ai brillament loupé le tournant pour la Chapelle, j'ai fait les quelques kilomètres manquant jusqu'à Forgeneuve, et pour le coup je n'ai pas été déçu :


Anciens hauts fourneaux de Forgeneuve, commune de Javerlhac, Dordogne, cet après-midi vers 17h.

Bon, évidemment, si vous vous attendez à un monstre d'acier de 70m de haut, genre les complexes sidérugiques de Lorraine dans les années 60 ou de Gravelines aujourd'hui, c'est un peu décevant : un espèce de donjon rectangulaire de 6 ou 7 mètres de haut entouré de granges en tuile romaine, c'est sympa, mais bon...

Explication : le bâtiment rectangulaire, c'est le massif des hauts fourneaux. Il contenait à l'orgine deux fourneaux, c'est à dire des trous verticaux en forme, eh bien, de hauts fourneaux. Je sais qu'il y en avait deux parce que j'ai lu mes sources, et parce qu'un haut fourneau simmple serait carré plutôt que rectangulaire. La roue qui a été conservée servait à actionner les soufflets, à l'aide d'un arbre à came ; les deux appentis en amont et en aval des fourneaux abritaient chacun une paire de soufflets. Une seule des deux roues a été conservée (ou refaite) ; en toute rigueur, cette taille de roue devait plutôt se trouver à l'origine dans la soufflerie amont, celle d'aval étant plus petite. Mais bon, en toute probabilité, le bâtiment a dû être réutilisé pour d'autres usages au XIXème siècle, ce qui expliquerait cette modification.

Le haut du massif des hauts fourneaux forme une sorte de terrasse. Sur cette terrasse s'ouvrent les gueulards des hauts fourneaux, dans lesquels les ouvriers dénommés chargeurs et arqueurs balançaient alternativement minerai de fer et charbon de bois au fur et à mesure que les charges précédentes étaient consommées. Quand on a empuanti ses tee-shirts à retourner des merguez qui crâment au dessus d'un tas de charbon de 5 cm d'épaisseur, on imagine sans peine l'agrément d'un travail de force au débouché d'une colonne de charbon de la hauteur du bâtiment en pleine combustion... D'accord, on travaillait surtout en hiver, mais tout de même !

Allusion fine à la production de l'endroit : les gargouilles évacuant les eaux pluviales de la plateforme sont en forme de têtes de canons.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 20 avril 2007

Rivières

Du bassin de la Dordogne : la Dronne, la Nizonne, l'Isle, l'Auvézère ; du bassin de la Charente : le Bandiat, la Tardoire, la Touvre, l'Échelle, la Bonnieure... quelques une de mes rivières à forges, entre Angoumois, Périgord et Limousin, juste pour le plaisir des noms.


La Nizonne au pont de La Rochebeaucourt, département de la Dordogne (la partie gauche du cliché est en Charente).

Je disais hier que j'étais encore il y a peu un électeur hésitant. À la vérité, suis-je bien certain de ne l'être plus ? Il n'y a pas que dans les rivières qu'il y a du flottement.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 12 avril 2007

Circulation

Pas mal de route aujourd'hui encore : parti d'Angoulême ce matin, je devais déjeuner sur le campus de Limoges avce le responsable d'un projet de recherche auquel je participe. De la route nationale à l'ancienne, sur une bonne partie du chemin, avec les poids lourds qui se croisent difficilement dans les rues des patelins. Roumazière-Loubert avait eu son heure de gloire il y a quelques années quand on y a retrouvé des fûts de dioxine venus tout droit de Seveso et entrposés illégallement dans une carrière des environs ; un de ces jours, on en causera pour cause d'empilement de semi-remorques espagnols au coin de la place du marché.

L'après-midi, archives départementales de la Haute-Vienne - un dépôt de plus à ma collection. Des documents intéressants, mais pas renversants ; en deux heures et des brouettes, tout était fiché, photographié et enregistré. Du coup, plutôt que de me trouver comme prévu un hôtel pour la nuit, j'ai rejoint l'autoroute : direction notre chez nous à nous. Ah, mais !


Speedy Gonzales contre Franklin la tortue ?
Véhicule apperçu dans le bourg de la Rochebeaucourt (Dordogne) mardi après-midi.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : je n'ai pas d'explication sur le passage de l'attelage de la photo dans une rue assoupie d'un village du Périgord Vert. Vu les confettis dans les caniveaux, je suppose qu'il y avait eu un défilé de chars quelques jours plutôt, à l'occasion de Pâques, sans doute... C'était après tout le première fois que je mettais les pieds dans ce coin précis ; je ne suis donc guère informé des coutumes locales !