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Des photos et des jours

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lundi 17 décembre 2007

L'air de la mer

Gamin, quand arrivaient les vacances, j'attendais le moment où, du viaduc de Saint-Brieuc, je verrai la mer par la fenêtre de la voiture. Et au retour, en passant au même endroit, je me tortillais pour la voir le plus longtemps possible.


Port de l'île de Ven, Suède, 19 août 2007.

Je n'ai pas vu la mer depuis cette excursion entre Danemark et Suède, sur les pas de l'astronomes Tycho Brahé, avec la joyeuse cohorte de la conférence ICOHTEC 2007. Ça commence à faire un peu longtemps à mon goût. À mettre au programme des vacances de noël qui s'annoncent, donc.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, zoom Pentax-F 35-80mm f.4-5.6, pellicule Fuji Reala 100.]



dimanche 16 décembre 2007

Batignolles

La tonalité de la semaine aura été franchement ferroviaire ; je termine donc à l'avenant, par le plus ancien axe ferré de la capitale : la tranchée des Batignolles, qui permet de relier la gare Saint-Lazare à la Seine, en franchissant à mi chemin de la butte Montmartre et du parc Montceau les hauteurs du Nord-Ouest parisien.


Place de l'Europe, 25 novembre dernier.

Les voies franchissent alors la seine au pont d'Asnières avant de se partager en trois : l'une remonte la Seine à flanc de coteau pour rejoindre Saint-Cloud et Versaille ; l'autre contourne par le Nord le Mont-Valérien, vers Saint-Germain-en-Layes, via Nanterre et Rueil. La dernière continue tout droit, coupant par Colombes et Argenteuil, pour rejoindre la Seine bien plus bas, du côté de Meulan et Mantes-la-Jolie - en direction de Rouen et du Havre.

Les voies à quais de Saint-Lazare sont d'ailleurs distinctes en fonction de ces trois branches : c'est finalement trois gare en une, réunies pour bénéficier de cette fameuse tranchée des Batignolles.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Semflex Otomatic B, pellicule Ilford HP5+]



samedi 15 décembre 2007

Safari

Le samedi, quand les temps (celui qu'il fait et celui qu'on emploie) le permettent, c'est un bon moment pour le safari photo, enfourcher le scooter et partir, fourre-tout photo en bandoulière... Continué l'exploration commencée il y a trois semaines dans le Nord-Ouest parisien.


Pont d'Argenteuil à Gennevilliers, vers 15h.

Le port de Gennevilliers est fermé au public ; le photographe amateur doit donc se contenter des berges de Seine environnantes. Tout près de là cependant, il y a les vrais Grands Moulins de Paris, ceux qui produisent la farine de notre baguette vespérale. Il y a des chantiers ; il y a la ménagerie d'un cirque qui pâture face au centre culturel Jean Vilar ; il y a la lumière du soir sur le fleuve ; il y a des petits coins oubliés d'Ile-de-France, entre A15 et A86.

Il y avait aussi un vilain petit vent du Nord absolument glacial sur les bords de la Seine et sur la route du retour. Avantage du Pentax ME Super sur le MX : le réglage automatique de la vitesse, ça aide très nettement par temps de doigts gourds... En rentrant, il m'a fallu un bon moment et pas mal de thé brûlant avant de réussir à me réchauffer.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pas fini la péloche, il faudra patienter un peu pour avoir le résultat !



vendredi 14 décembre 2007

Pas perdus

le point commun entre les gares et les tribunaux : on y trouve des salles des pas perdus. De grands espaces où il fait souvent un froid polaire et où l'on marche de long en large pour se réchauffer, en attendant un train ou un verdict.


Gare de l'Est, 25 juillet 2007.

Pour ma part, je l'avoue : aujourd'hui, c'est le week-end, que j'attendais. L'informatique actuelle ne prévoit pas de salle des clics perdus mais c'est parfois tout comme. La bonne nouvelle, c'est qu'il est arrivé, le week-end.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : cette photo était la première prise avec le Pentax P30t, remier appareil que j'aie acheté d'occasion sur la baie - et que j'ai revendu depuis, d'ailleurs. Vous aviez eu droit à la deuxième hier, la troisième mardi et la quatrième lundi.

[boîtier Pentax P30t, objectif AutoChinon 50mm f:1.7, film Fuji Superia 200]



jeudi 13 décembre 2007

L'heure des trains

Lorsque les chemins de fer ont fait leur apparition, « avoir l'heure », sous la forme d'une pendule et plus encore d'une montre, était encore un privilège. Les autres avaient le son des cloches - mais le temps des cloches n'était pas un temps universel, établi de manière uniforme pour tout le territoire1. Il était, bien plus, une scansion sonore du rythme variable des levers et couchers du soleil.

Le chemin de fer ne peut s'accommoder de cette temporalité là : la « culture des réseaux »2 qui se met en place est faite de coordination et d'horaires bien mûrement étudiés, sinon toujours respectés. Du coup, la gare, c'est l'espace où s'entrechoquent les temporalités populaires et savantes - ce n'est pas un hasard si la grande porte de la gare est souvent surmontée d'une horloge : en pénétrant dans l'édifice, le voyageur fait soumission à ce temps nouveau, précis et mécanisé.


Gare de l'Est, 25 juillet 2007.

Résultat : concrètement, dans une gare, on a deux possibilités : soit on court après son train parce qu'on est en retard, soit on l'attend parce que l'on est en avance - à moins bien sûr, horresco referens que ce soit le train qui soit en retard. L'espace des gares est manifestement pensé en fonction de ces deux possibilités : larges portes et grands escaliers (éventuellement glissants) pour le retardataire pressé ; pour le voyageur en attente, des salles du même nom. Et au milieu, une salle des pas perdus. J'y reviendrai.

Au fait : une des premières phrases enseignée par la méthode Assimil d'italien est : Il treno è in orario. Mais où vont-ils chercher tout ça ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : en l'honneur du premier cours que j'ai pu assurer depuis le 24 octobre, cette note est munie de notes de bas de page en guise de bibliographie.

1 Alain Corbin, Les cloches de la terre, Albin Michel, 1991, p. 111sq de l'édition de poche (Champs Flammarion, 1994).

2 François Caron, Histoire des chemins de fer en France, vol. 1, 1740-1783, Arthème Fayard, 1997, p. 171sq



mercredi 12 décembre 2007

Deux roues

Lors de ma séance de photos du côté de la gare Saint-Lazare, je suis tombé sur une carcasse de scooter fraîchement brûlée. Que je me suis employé à photographier, bien entendu.

Une brave dame très Ouest parisien qui passait par là, me voyant avec un casque de moto sur la tête en train de prendre ces photos, me demande, l'air inquiet, si c'est de ma moto qu'il s'agit. Je lui réponds que non, en la remerciant ; en même temps, je ne suis pas sûr que j'aurais eu besoin de porter un casque si mon véhicule avait été dans cet état...


Squelette de scooter, place de l'Europe, 24 novembre.

Mon scooter à moi, bah, je n'en ai pas. Ma chère épouse, par contre, en a un, et je le lui taxe de temps à autre. Aujourd'hui, d'ailleurs, j'ai rentabilisé cet emprunt : je m'en étais servi pour aller bosser aux Grands Moulins ce matin et, cet après-midi, j'ai dû aller intervenir à au centre d'études médicales Xavier Bichat, où le réseau était en rade. Quai d'Ivry - porte de Saint-Ouen : il n'échappera pas aux parisiens que ce n'est pas la porte à côté. En tout et pour tout, ça a dû me faire une cinquantaine de kilomètres dans la journée. Le tout dans un air plutôt vivifiant...

Ceci dit, rien qu'imaginer la galère absolue qu'aurait été la même intervention par tout autre moyen de transport, ça permet de relativiser la température du fond de l'air, si frais soit-il.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Semflex Otomatic B, pellicule Ilford HP5+]



mardi 11 décembre 2007

Gare de l'Est

Tout près de la gare du Nord, la gare de l'Est - prendre la rue des deux gares, descendre les escaliers, et vous y êtes.


Les verrières de la gare de l'Est vue des escaliers de la rue d'Alsace, 25 juillet 2007.

La gare des guerres allemandes et du service militaire à Épinal, disait Desproges ; il y a de ça. Jusqu'aux guichets des grandes lignes : des tables sont prévues le long des files d'attente, histoire que le conscrit repose son sac plein de linge sale. Mais c'est aussi une des gares parisiennes qui a le plus de voies à quais, et ce bien que je ne l'utilise pratiquement jamais - c'est ballot, d'ailleurs, c'est à deux pas d'ici. Ceci tendrait à prouver que le nombre de voies à quais des gares parisiennes n'est pas calculé (ou pas seulement) en fonction de mes habitudes ferroviaires. Cruelle déception.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax P30t, objectif AutoChinon 50mm f:1.7, film Fuji Superia 200]



lundi 10 décembre 2007

Gare du Nord

On parlait hier de la gare du Nord... je n'ai pas toutes les gares parisiennes en photo, ou pas encore, mais la gare du Nord, ça, j'ai. C'est dans ce coin que j'avais été essayer mon premier appareil phto d'occasion - en juillet dernier, il y a bien longtemps.


Pignon Ouest de la garde du Nord, Paris, 25 juillet 2007.

J'ai reçu le quatrième* il y a quelques jours, je vous en avais parlé. Toujours pas eu le temps de l'essayer pour de vrai, d'ailleurs : la météo ne s'y prête guère. Il fait plus un temps pour le noir et blanc ; d'ailleurs, je n'ai pas non plus eu le temps d'aller chercher le rouleau 6×6 terminé hier avec le YashicaMat. Demain...

Demain, il fera jour. Au moins un tout petit, petit peu !

Le Plume vous salue bien.

* Sans compter les prêts, et un boîtiers H.S. acheté pour pièces...

[boîtier Pentax P30t, objectif AutoChinon 50mm f:1.7, film Fuji Superia 200]



dimanche 9 décembre 2007

Saint-Lazare

De Saint-Lazare viennent je crois mes premiers souvenirs ferroviaires. J'ai habité au Havre jusque vers mes 6-7 ans ; on prenait le train pour venir voir la famille à Paris.

Je me souviens (très vaguement) des contrôleurs à l'entrée des quais ; qu'un jour de grosse chaleur, le train du retour s'ébranlant en direction de Rouen et du Havre, j'avais demandé à un voyageur africain qui était en face de nous dans le compartiment s'il faisait aussi chaud que ça, chez lui - c'était avant les voitures Corail climatisées.


Un isolateur vu de la place de l'Europe

Après ça, on a déménagé. Notre gare, c'était à présent Montparnasse ; pour aller chez ma tante, à République, il fallait changer à Réaumur-Sébastopol. Depuis ce temps, je ne crois pas avoir utilisé la gare Saint-Lazare plus de quatre ou cinq fois. Un retour d'Irlande via Le Havre, étudiant fauché comme les blés ; un aller pour Lisieux, rendre visite à une copine qui enseignait au collège de Pont-Audemer ; quelques très rares trajets de banlieue.

Le fait inutile du jour : la gare Saint-Lazare ne tire pas son nom des destinations qu'elle dessert (heureusement !), ni du quartier où elle se trouve mais, tout simplement, de la rue qui longe sa vaste façade, rue qui conduit à l'ancien enclos Saint-Lazare, quelques kilomètres plus à l'est.

Sur les terres de cet ancien enclos conventuel est bâtie la gare du Nord. Qui aurait donc légitimement pu s'appeler gare Saint-Lazare, elle aussi, mais ça n'aurait pas beaucoup aidé les voyageurs. Surtout qu'il y a eu jadis des trains allant de la gare Saint-Lazare à la gare du Nord, via Asnières, Colombes, Argenteuil, Sannois, Ermont, Enghien Épinay et Saint-Denis. C'est en tout cas ce que m'apprend une source irréfutable : le Ve chant de L'idée fixe du Savant Cosinus, récit illustré publié par le Sieur Christophe à partir de 1893.

Le Plume vous salue bien.



samedi 8 décembre 2007

Clair-obscur

Avec tout ça, je n'ai posté pour le moment que deux images tirées de ma dernière pellicule au format 120 ; je n'ai pourtant pas l'intention d'en rester là.

Les photos de l'ancien hôpital Saint-Lazare et du poste électrique voisin étaient toutes les deux prises un jour très gris, la lumière diffuse irradiant le haut de la photo par l'entremise des lentilles « à l'ancienne » du Semflex. Avec des lumières plus franches et donc des éclairages plus tranchées, la tâche du photographe est à la fois plus simple et plus compliquée.


Les voies de la gare Saint-Lazare vues de la place de l'Europe, samedi 24 novembre dernier.

Eh oui : difficile d'avoir à la fois un bâtiment recevant de plein fouet les rayons de soleil du soir et les rails qui courent au fond de la tranchée des Batignolles. Et encore : les cheminées des machines ne crachent plus escarbilles et panaches de vapeur...

Nous sommes en effet exactement sur l'emplacement de la première gare parisienne : l'embarcadère de l'Europe, d'où partaient en 1838 les premiers trains à destination de Saint-Germain-en-Laye et, dès l'année suivante, de Versaille-Rive droite. On notera d'ailleurs une particularité du réseau ferré français : les premières liaisons ferroviaires du Pays sont Saint-Étienne-Andrézieux, Paris-Saint-Germain, Montpelier-Sète, Paris-Versaille et Paris-Versailles. Deux lignes, l'une depuis la rive droite, l'autre depuis la rive gauche : le conflit entre les deux projets étant venu devant la Chambre, on décida de ne pas décider, et les deux furent réalisés. Résultat : la ville de Versailles, que ne traverse aucune rivière digne de ce nom, possède une rive gauche et une rive droite.

Revenons place de l'Europe. L'embarcadère une fois remplacé par la gare Saint-Lazare, un peu plus au Sud, cette place conserve les rails mais n'a plus de gare ; c'est beaucoup moins pratique. Elle est du coup la seule place de Paris qui soit en réalité un pont. Vexation supplémentaire : l'électrification demandait d'avantage de hauteur libre au dessus des voies ; interrompre le trafic de la gare la plus empruntée de Paris étant impossible, on décida, tout simplement, de surélever la place de quelques décimètres... Un tel traitement est-il digne d'une place parisienne, je vous le demande.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 7 décembre 2007

Porté pâle

Décroché aujourd'hui. Retour au lit, en passant par la case toubib. Ça ira mieux demain... Dehors la pluie battait contre les vitres ; au delà de la porte cochère donnant sur le Boulevard, à n'en pas douter, la vie continuait - mais aujourd'hui, je suis resté sur le banc de touche.

Me voilà bien peu voyageur, ces temps-ci ; heureusement, mes albums photos contiennent des morceaux de voyage en conserve.


Downtown Philadelphia, décembre 2006.

À propos de photo justement : reçu ma dernière acquisition, un boîtier Pentax MX, qui complète avantageusement mon assortiment par un appareil totalement manuel, conçu à l'époque pour les besoins des professionnels.

De l'extérieur, il ressemble à s'y méprendre au Pentax ME Super que j'avais déjà ; c'est en fait exactement la même carrosserie. Mais ce qui est dedans est bien différent : le ME Super a un obturateur électromagnétique, avec calcul automatique du temps de pause ; le MX est entièrement mécanique, capable donc de fonctionner parfaitement normalement en l'absence de pile. Quelques détails remarquables : le levier servant à la fois de retardateur et de vérification de la profondeur de champ ; un rappel des paramètres de prise de vue dans le viseur par d'astucieux dispositifs mécaniques et optiques... De la belle ouvrage.

Il ne me reste plus qu'à avoir des choses à photographier !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 6 décembre 2007

Albert Einstein

Contrairement à de nombreuses villes de France, Paris n'a pas de rue Albert Einstein. Pour le moment : cette rue, elle existera ; elle existe presque. En fait, la voici, vu du toit du bâtiment Buffon :


La future rue Einstein et la parcelle M6, novembre 2007.

Évidemment, pour l'instant, c'est un vaste chantier, entre rue Watt, boulevard Masséna et voies ferrées. On y trouvera un de ces jours les UFR de mathématiques et d'informatique de l'université Paris Diderot, la rue susdite, et une bretelle ferroviaire permettant de relier la gare d'Austerlitz au faisceau de la gare de Lyon, ce pour dévoyer à Auster quelques TGV sports-d'hivernaux aux période de pointe.

Quant à Albert Einstein (né en 1879 à Ulm, mort en 1955 à Princeton), on ne le présente plus : la plupart des gens croient le connaitre. En tout cas ils savent qu'E=mc2 et qu'il tirait parfois la langue aux photographes. Est-ce que j'en sais beaucoup plus ? Un peu, quand même, mais pas assez pour expliquer ce qui fait de lui le prototype universel du savant du XXe siècle. Peut-être parce qu'il est justement un trait d'union entre la science du XIXe siècle, encore accessible, au moins vaguement, au « grand public cultivé » et celle du XXe (et du XXIe), totalement inaccessible au non spécialiste, faite d'équipes et de réseaux plus que de personnalités. Parce que c'est une figure rassurante, aussi, dans un monde où la science se met à faire peur. C'est loin d'être inutile, comme rôle.

Sinon : encore un séminaire où je ne suis pas allé ce soir. Une crise de sinusite me laisse penser qu'il ferait peut-être un petit peu humide aujourd'hui. Me trompé-je ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : retardé sur le chemin du retour par une charge de la gendarmerie mobile du côté de la rue Faidherbe. Quelqu'un a-t-il la moindre idée de ce dont il s'agissait ?



mercredi 5 décembre 2007

Un petit coup de blanc ?

Fatigué, pas d'idée, pas envie de parler boulot, alors... un beau ciel bleu et un petit coup de Sauvignon blanc ?


Vignoble de Boschendaal à Paarl, province du Western Cape, Afrique du Sud, février 1997.

À ajouter dans mes projets de bidouillages : renumériser toutes mes diapos d'Afrique du Sud. Frustrant de ne pas retrouver l'intensité des couleur sur ces images... Le programme du prochain dimanche pluvieux !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Asahi Pentax Spotmatic 500, objectif Super-Takumar 55mm f:2, film Kodak EliteChrome 100asa]



mardi 4 décembre 2007

Jean-Baptiste Berlier

Jean-Baptiste Berlier était, à en croire le dictionnaire des rues de Paris, un ingénieur français (1843-1911), inventeur en particulier de la transmission de télégrammes par « pneu ». Sa rue est n'a pas la solennité de l'avenue d'Iéna ou du cours de la Reine : il s'agit de la petite bretelle mal pavée qui part du quai d'Ivry, entre boulevards des maréchaux et Périphérique, juste avant la station service, et qui remonte jusque au boulevard Masséna, entre la cimenterie et le commissariat de police.

Outre ce commissariat, il ne doit guère y avoir qu'une autre adresse dans cette rue : l'hôtel industriel Berlier, tout en haut, juste avant le boulevard - à la fourche du Y formée par la rue Bruneseau (Pierre Emmanuel, 1751-1819, créateur du service des égouts de la ville de Paris). Bâtiment dont je vous avais parlé : certains services de l'université vont y être temporairement installés.


Le pont du périph' vu de l'hôtel industriel Berlier avant-hier soir.

Compte tenu de la spécialité de M. Berlier, on eut pu espérer que le raccordement de ce bâtiment au réseau informatique de notre campus tout proche soit simple ; du moins, en se basant sur celle de M. Bruneseau, tabler sur un passage en égout pour nos fibres optiques... Rien de tout cela : les anciennes fortifs forment une discontinuité complète pour tous les réseaux de la ville de Paris ; les chantiers présents et à venir rendent tous les tracés possibles difficilement envisageables. C'est finalement un système de laser qui permettra d'établir une connexion entre notre tout nouveau bâtiment Buffon et celui-ci. Plus fort que le pneumatique, ça !

Le bâtiment lui-même est loin d'être moche ; il est signé de Dominique Perrault, l'architecte de la BNF. Inutile de dire que, côté fonctionnel, ce n'est pas précisément ça. par exemple, les espèces de planches métalliques posées sur des consoles, le long des vitres, sont des pare-soleil/déflecteurs, une invention très savante pour diffuser la chaleur et la lumière solaire dans les pièces en hiver, limiter ce même rayonnement en été. Malheureusement, toutes les entreprises du bâtiment utilisent comme de bêtes étagères...

Le Plume vous salue bien.



lundi 3 décembre 2007

Électricité

EDF : l'Etat vend 2,5% du capital pour financer un plan pour l'université (la presse). Plus démago, comme annonce, on ne fait pas : on privatise, ça fait plaisir à droite ; et on donne le fric à ces gaucho d'universitaires qui ne pourront pas dire non... Évidemment, le lien entre les deux est purement rhétorique : il y a d'une part entrée d'une recette dans le trésor, de l'autre une dépense (enfin, un projet de dépense) - aucun lien légal entre cette entrée et cette sortie.


Le transformateur électrique de la cité de Chabrol, 20 novembre 2007.

Une question, à ce propos : pourquoi, en France, l'idée d'affecter spécifiquement une recette donnée à une dépense donnée est-elle historiquement un discours de la Droite ? Alors que le principe même des finances de l'État, c'est qu'il n'y a qu'une seule caisse, où convergent toutes les recettes et d'où partent toutes les dépenses... Ce n'est pas une question rhétorique, pour le coup : je n'ai pas de réponse.

Le Plume vous salue bien.

[Appareil Semflex Otomatic B, film Ilford HP5+.]



dimanche 2 décembre 2007

Au garage

Voilà qui est fait : rien de rien, je n'ai rien fichu du week-end. Mission accomplie !

Se laisser soi-même au garage. Un petit luxe dont j'avais grand besoin...


Anciens entrepôts du SERNAM, rue du Chevaleret (Paris 13e), 28 novembre dernier.

Il faut dire qu'aujourd'hui, la tentation de courir les rues était faible - j'ai pourtant été me balader sur les Grands Boulevards, comme dans la chanson, manger une gaufre très médiocre et traîner dans les étals d'une grande enseigne de distribution de disques et livres... Et retour, sous une pluie pas désagréable finalement. Ça, je suppose que c'est mon enfance havraise, puis lannionaise, qui s'exprime : un bon coup de vent d'automne, ça n'a rien d'épouvantable.

Et voilà !

Le Plume vous salue bien.



samedi 1 décembre 2007

Instamatic

Aujourd'hui, comme prévu, pas grand chose : à moitié malade de toute façon, je n'étais bon qu'à ça. Et du coup, je me suis lancé dans un projet dont le caractère passionnant n'échappera à personne : la numérisation et le rangement de mes négatifs au format 110.

Le format 110, c'était ces cartouches à deux bobines lancé par Kodak dans les années 70, utilisées par les appareils photo de poche, type Instamatic ou Agfamatic. Format dont on dira généreusement qu'il privilégiait la compacité sur la qualité de l'image : les images faisaient environ 13×17mm sur le négatif - le quart du'un 24×36 en taille, et donc en qualité.


Une image au format 110, brut de scan. Photo prise au Sept Iles, juin 1992.

L'origine de ce projet : j'étais tombé l'autre jour (alors que je cherchais des informations sur le format 110 pour d'autres raisons) sur une entrée de blog s'interrogeant sur ce qu'on pouvait faire avec ces fameux négatifs : il est encore possible de les faire développer, nettement plus délicat de les faire tirer. j'avais suggéré l'usage d'un scanner à plat pour les numériser ; je me devais donc de valider la solution...

Résumons les données du problème. Un négatif « classique », au format 135, fait 35mm de large, pour 24mm d'image - à cause du crantage totalement superflu pour l'usage photographique, souvenir du fait qu'il s'agit d'abord d'une pellicule de cinéma. Le format 110 fait 16mm de haut, pour 12 ou 13mm d'image. Comme la plupart des scanners à plat, mon Canon LiDE 80 était livré avec un kit de numérisation des négatifs : un cache en plastique de la taille d'une bande de négatif et un dispositif de rétro-éclairage que l'on dispose sur le cache à l'emplacement de l'image à numériser. Le négatif 110 « nage » donc largement dans le cache... J'ai donc fini par découper une bande en papier à dessin d'1cm de large pour assurer l'alignement du négatif sur le cache : c'est ce que l'on voit ici au dessus de l'image (dont la taille originale est donc de 35mm environ). Après quelques tentatives, deux petites marques au crayon pour donner le bon positionnement des cran du négatif (on les apperçoit par transparence). Et vogue la galère...

Résultat des courses : d'abord, les images produites sont plutôt meilleures que les tirages papier bon marché que j'avais faits faire à l'époque - tout en restant très médiocres : comme disent nos amis anglophones, you can't shine shit. Ensuite, on se rend compte que l'on a nettement plus d'image que ce que l'on croyait : la photo déborde du format prévu et apparaît partiellement masquée, voire dans des encoches qu'on ne s'explique pas. Quel drôle de format, décidément.

Du coup, j'en ai profité pour ranger ces négatifs avec tous les autres, dans un classeur Panodia. À ceci prêt qu'en rusant un peu, j'ai pu mettre les quatre pellicule 24 poses que j'avais en stock sur une seule feuille de classeur, prévue pour une pellicule 24×36...

Autre avantage de la manip' : tout ça était extrêmement reposant. Ça tombe bien, j'avais un besoin urgent de repos.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 30 novembre 2007

Intra Muros

Je ne suis pas sorti de Paris depuis le 16 septembre dernier. Enfin, techniquement, si : je me suis rendu à Ivry, et même jusqu'à Asnières... Pas bien loin, quoi. Dans un cercle assez restreint autour de la borne du parvis de Notre-Dame qui, nous dit-on, marque le point zéro des distances routières en France.

Pour être précis, on notera qu'il ne peut que s'agir des distances de ou vers Paris, tant il est vrai que la position de ladite borne joue peu sur la mesure de la route qui mène de Condom à Lombez (Gers). Et cependant : pourquoi cette borne n'est-elle pas, laïque et républicaine, sur le parvis de l'Hôtel de Ville ? Un vrai scandale, tiens.


Entre Notre-Dame et l'Hôtel de Ville, fin août 2007.

Mais revenons à nos moutons. Pourquoi ne suis-je pas sorti de la petite couronne ces derniers mois ? Tout simplement parce que, quand j'en aurais eu le temps, je n'en avais aps l'énergie, et réciproquement. Et manifestement, ce week-end ne fera pas exception.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji superia 200, objectif Tamron 135mm f:2.8]



jeudi 29 novembre 2007

Encore un...

Encore un jour gris et pluvieux. Encore une semaine sans cours - le dernier remonte au 24 octobre. J'ai pu distribuer un polycopié à une de mes étudiantes, ça c'est de l'efficacité pédagogique.

Encore un bâtiment de relié au réseau de l'université. Ça, c'est plutôt sympa, même si l'absence d'ascenseur dans notre bâtiment complique singulièrement les déplacements de matériels.

Un rouleau de photo récupéré hier soir. Le Semflex a décidément sa personalité ; je l'aime bien, cet appareil. Quelques photos sympas, pas forcément très gai, mais le noir et blanc à Paris en novembre, je ne suis pas sûr que ce soit censé être pimpant !


L'ancien hôpital Saint-Lazare un jour de grève, 20 novembre dernier.

Difficulté de cet appareil : ses lentilles étant peu traitées, il est assez sensible à l'éblouissement, même par des éclairages indirects. Il ne faut donc pas hésiter à jouer avec les filtres.

Et à propos : encore un appareil photo d'acheté. J'ai craqué sur un Pentax MX à un très bon prix. Très bon boîtier, paraît-il. Peut-être pour faire du noir et blanc en 24×36 ? On verra bien.

Le Plume vous salue bien.

[appareil Semflex Otomatic B, film Ilford HP5+]



mercredi 28 novembre 2007

Antoine Laurent de Lavoisier

Dernier des trois bâtiments qui nous pendent au nez (si l'on excepte le bâtiment Berlier qui ne compte pas vraiment, ce sont juste des mètres carrés en location) : le bâtiment Lavoisier, consacré comme on pourrait s'y attendre à la chimie.

Répondant au nom de code M5B1, il se trouve sur une parcelle un peu plus éloignée, tout au bord du boulevard Masséna. Va falloir éviter les fuites lors des expériences de chimie amusante, sinon ça va coincer sur les boulevards des Maréchaux... Peut-être la raison pour laquelle il a tant de cheminées :


Le bâtiment Lavoisier vu des toits du bâtiment Buffon. Les arceaux du premier plan font partie de la toiture de l'immeuble Biopark.

Ce bâtiment, je vous l'avais montré sous un tout autre point de vue il y a quelque temps. Pas encore visitable, mais il est plutôt prometteur. Évidemment, dans un premier temps, il va être un peu au milieu des terrains vagues - je suppose qu'ils évacuerons la carcasse de Renault 5 qui rouille juste en face avant l'ouverture.

Quant à Lavoisier, on ne le présente plus. Il n'est bien sûr pas le fondateur de la chimie moderne, dans la mesure où son œuvre forme un tout avec celle de ses contemporains, l'anglais Priestley, les français Berthollet et Guyton de Morveau par exemple. Ce qui le distingue sans doute, c'est peut-être son attention toute particulière à la nomenclature - c'est fondamental, puisque c'est ce qui définit le système de pensée de la chimie moderne.

Ce qui fait ça célébrité, c'est quand même aussi et peut-être surtout de s'être fait couper le cou. Véritable miracle pour la propagande contre-révolutionnaire du siècle suivant... Rappelons tout de même que ce n'est pas parce qu'il était chimiste qu'il a été guillotiné (même en ces temps troublés, ce n'était pas considéré comme un motif suffisant) mais en tant que fermier général.

Un fermier général, ce n'était pas un cultivateur, c'était un financier qui avançait à l'État l'argent des impôts indirects et qui ensuite se remboursait en les percevant pour son compte - avec un supplément pour sa pomme, de préférence. Un peu comme si un banquier postait des sbires armés de battes de base-ball à la sortie de Carrefour pour vous faire payer la TVA, sous prétexte qu'il a prêté de l'argent au gouvernement... Il faut dire que l'ensemble des circuits financier de la monarchie absolue fonctionnait comme ça, sans que l'on puisse jamais distinguer réellement les fonds publics des fonds privés. La Révolution a mis en place le système des finances publiques tel que nous le connaissons actuellement (un trésor public, la séparation des ordonnateurs et des comptables, etc.) - mais du coup le système de la ferme générale apparaissait comme du vol pur et simple. Et les fermiers généraux ont été collectivement zigouillés, à titre rétrospectif en quelque sorte, ce qui est difficilement défendable.

Reste que ce n'est pas parce que « la république n'a pas besoin de savants » que Lavoisier a été décapité ; au contraire, cette période a vu une mobilisation sans précédente des savants pour la défense nationales. Les chimistes au premier plan : Berthollet, Fourcroy, Guyton... Un Lavoisier en plus là-dedans n'aurait pas fait de mal - après tout, il était expert en explosifs et avait même échappé de peu à une explosion à la poudrerie de Corbeil, quelques années auparavant. L'exécution de Lavoisier n'est pas, comme on l'a dit, l'expression d'une haine révolutionnaire de la science - c'est par contre un acte d'une stupidité sans borne.

Le Plume vous salue bien.



mardi 27 novembre 2007

Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de Lamarck

Le bâtiment suivant, dans l'ordre prévu d'arrivée, est lui aussi sous la protection d'un grand naturaliste : après Buffon, Lamarck. D'ailleurs, la preuve que c'est un naturaliste : il a également sa statue au Jardin des Plantes. Et de fait, le bâtiment sera lui aussi dévolu aux sciences de la vie (comme on dit) ; plutôt la biochimie et la biophysique que la biologie proprement dite, si j'ai bien compris.

C'est en tout cas un voisin immédiat du bâtiment Buffon : leurs parcelles respectives sont numérotées M3F et M3I, sachant qu'il n'y a pas de M3G (avalé par M3F, je pense). Et depuis les toits de M3F, on pourrait presque sauter sur ceux de M3I. À condition bien sûr d'être un kangourou en pleine possession de ses moyens.


Les toits du bâtiment Lamarck, vus du bâtiment Buffon.

Au fait, pour dissiper tout malentendu, les bâtiments en question ne sont ni rue Buffon, ni rue Lamarck, mais au cœur de la ZAC Rive gauche, dans ce pâté de maison compris entre la rue Neuve Tolbiac et le boulevard Masséna, où se concentrent les édifices universitaires dont il s'agit ici. on y trouve notamment un ruban de terrain allant de l'avenue de France à la Seine, sur lequel se succèdent les bâtiments neufs de labos et de salles de cours : de haut en bas, Lamarck, Buffon et Condorcet. On est très XVIIIème, chez nous - logique, quand on porte le nom de Denis Diderot. Et j'avoue que ça me convient assez !

Le Plume vous salue bien.



lundi 26 novembre 2007

Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon

Avec le début de la semaine c'est la ronde des futurs bâtiments de l'université qui recommence. C'est que la date de clôture du budget 2007 approche ; il faut commander le matériel nécessaire aux prochaines mises en service...


Bâtiment Buffon : vue du bâtiment sud depuis le 1er étage du bâtiment nord, 6 novembre dernier.

Le bâtiment Buffon sera le premier à entrer dans la danse ; je vous en avais montré des petits bouts ces jours derniers. Il accueillera les biologistes de l'université Paris Diderot, ou au moins une partie d'entre eux. Les parties communes du bâtiment ainsi qu'un certain nombre de bureaux seront bientôt en fonctionnement ; par contre, subtilité, une bonne partie des labos restent à aménager. Sur les budgets de l'université, bien sûr... On n'est pas tirés d'affaire.

Du côté de Paris 1, la présidence avait annoncé urbi et orbi que les cours recommenceraient aujourd'hui, qu'on allait voir ce qu'on allait voir ; que de toute façon, si les cours ne reprenaient pas aujourd'hui, ce serait impensable, un merdier abominable. Tu parles, ça n'a pas loupé : pour la fraction d'étudiants qui ne cherche que ça, le merdier abominable, c'était agiter le chiffon rouge sous le nez du taureau... Résultat : bagarre, bousculades, intervention des forces de l'ordre, site fermé jusqu'à nouvel ordre. Retour à la case départ, merci d'avoir joué avec nous.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : le sieur Buffon, je m'étais payé sa fiole il y a trois ans de ça sur ce blog - ou plutôt sur l'incarnation précédente de ce blog. Pas de raison, non, mais !



dimanche 25 novembre 2007

Paris, Port-de-Mer

Puisqu'on en est à parler de la Seine - et que je n'ai pas fait la moindre photo aujourd'hui, bien que j'aie emporté le YashicaMat pour ma sortie du jour (jusqu'au bistrot du coin) - une photo prise le week-end dernier, de la passerelle qui relie la bibliothèque nationale et le parc de Bercy (passerelle que j'empruntais d'ailleurs pour la première fois, et seulement pour la reprendre en sens inverse juste après).


Dock flottant au pont de Tolbiac, samedi 17 novembre 2007.

Scène portuaire : rive gauche, le bateau-phare, que l'outrage des ans et l'avènement des balises géantes a condamné au rôle de night-club. Rive droite, près de la passerelle, le petit trois-mâts goélette La Boudeuse, qui par son nom essaye d'être confondue avec la frégate qui conduisit Louis-Antoine de Bougainville autour du monde, avec ou sans supplément. Un peu plus bas, un croiseur fluvial baptisé Acte III, perché sur un dock flottant. Simple carénage ou avarie plus sérieuse ? Va savoir.

Paris, Port-de-Mer, dans un décor de bled industriel, un cimetière de machines, des gazomètres défoncés, des pyramides dégringolantes de tonneaux de goudron éventrés, des vannes flottantes, des pistes de cendré, une étendue de tessons de bouteilles, des monticules de bidons déchiquetés, des remblais criblés de ressorts à matelas et autres débris sans nom de la civilisation, et jusqu'à une énigmatique machine à coudre échouée sur une digue et à une voiturette d'enfant abandonnée, se mettant à rouler d'elle même au bas d'un talus pour culbuter dans un trou à rat, et l'on se demande comment ces objets usuels sont là et pourquoi, dans cette solitude, devant cet horizon de cheminées d'usines en herse qui les encercle, les fumées empuantissent l'atmosphère. Paris, Port-de-Mer !

C'est Cendrars qui parle, juste après la guerre : « Paris, Port-de-Mer », sous-titré La plus belle bibliothèque du monde - il s'agit des bouquinistes à une époque où ils n'étaient pas encore, ou pas que, des pièges à touristes. On trouve ça dans Bourlinguer, encore un livre qu'il faut que je relise. Soixante ans plus tard, le quai de Bercy est plus coquet - mais pas tellement plus vivant. Les clochards des halles ne viennent plus s'y baigner ; on visite La Boudeuse parce qu'à l'instar de son ainée elle a fait un tour du monde très médiatisé ; les médias ne sont plus tout à fait les mêmes cependant. Mais en fronçant un peu les sourcils en un samedi de novembre, on y croirait, à ce port.

Le Plume vous salue bien.



samedi 24 novembre 2007

Au pont d'Asnières

Il y en a qui ont des couchers de soleil sur les îles Lérin, moi, j'ai le coucher de soleil sur le pont d'Asnières.

Parti en début d'après-midi en scooter, avec le Semflex 6×6 autour du cou et le Canon Ixus 400 à la ceinture, pour profiter de la lumière et prendre quelques photos. Envie de photos ferroviaires - puisqu'il y a des trains. Parti vers la gare Saint-Lazare puis,e n en suivant les voies, vers Levallois, Clichy, Asnières.


Coucher de soleil et train de banlieue depuis le pont d'Asnières à Clichy (Hauts-de-Seine).

Les bords de Seine étaient les derniers lieux où profiter du soleil. Photos, photos, avec le 6×6 et avec le compact numérique... Les deux ont leur charme, vraiment. Et le reflex 24×36 aussi - mais on ne peux pas tout faire à la fois.

Au retour, déposé chez Négatif+ le rouleau 120 que j'avais terminé, une pellicule à relativement haute sensibilité Ilford HP5+. Verdict mardi soir. À propos, je suis encore surpris de ne pas avoir à rembobiner à la fin d'un rouleau, contrairement à ce que je fais depuis toujours avec les 24×36. C'est une particularité du 120 : la douzième vue prise, on continue l'avance du film jusqu'à ce qu'il quitte sa bobine de départ et que le papier noir d'amorce s'enroule autour du film exposé ; ensuite, on ouvre l'appareil, on retire avec précautions la bobine de réception, on cachette une petite languette gommée pour que ça ne se déroule pas, et on donne ça tel quel au développement. Et pour mettre une nouvelle pellicule, on sort la bobine d'origine de la pellicule précédente, on la remplace par la bobine pleine, et on la place en position de réception. Elle partira au labo au coup d'après...

Le Plume vous salue bien.

[Canon Digital Ixus 400, focale 22mm, ouverture f:4.9, exposition 1/640s]



vendredi 23 novembre 2007

Le silence des bibliothèques

Une entrée sans parole pour conclure une semaine de bruit et de fatigue...


Bibliothèque de l'université Paris Diderot, 14 novembre 2007.

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, film Ilford HP5+]



jeudi 22 novembre 2007

Travaux toujours

Déformation professionnelle : pour préparer la mise en service du bâtiment Buffon, nous commençons par le mettre en service virtuellement. Entendons par là que le futur cœur de réseau du bâtiment reste pour l'instant dans un bâtiment déjà pleinement opérationnel, mais les interconnexion avec les autres bâtiments sont établies comme s'il était à sa position définitive. Ça nous permet de préparer et vérifier toute la configuration de la chose ; il n'y aura plus qu'à le charger sur un chariot et aller le racker de l'autre côté de la rue lorsque nous auront le top départ.

Le bâtiment, quant à lui, est bien réel :


Bâtiment Buffon : façade sur la rue Alice Domont et Léonie Duguet.

À part ça, allé pour rien à Tolbiac ce matin... Accès aux ascenseurs bloqués par les étudiants « grévistes ». Le semestre est fichu, sans qu'on sache au juste quelles sont les revendications du mouvement. C'était attristant au début ; ça commence à être franchement affligeant. Et ce d'autant plus que le mouvement touche presque exclusivement le centre Pierre Mendès-France - donc les étudiants de L1 et L2. Ceux-là même dont on déplore le taux d'abandon, alors que la L3 récupère le flux d'étudiants venus des hypokhâgnes... En se sabordant à coup de blocage, l'ex-DEUG fait bien l'affaire du système concurrent.

Eh oui : à peine quelques heures d'enseignements dans le supérieur et me voilà déjà aigri. Si c'est pas du record, ça !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 21 novembre 2007

Pendant les travaux, les travaux continuent

Grosse opération ce soir : il s'agissait de changer l'équipement principal du bâtiment Condorcet, le premier du nouveau campus à avoir été mis en service, il n'y a pas loin d'un an. L'équipement ainsi libéré « glissera » vers le bâtiment Buffon dans les tous prochains jours.

Du gros boulot, donc, avec pas mal de préparation - de l'élaboration de savants fichiers de configuration au bête étiquetage de fibres optiques et de câbles Ethernet, histoire que soit remise en place sans douleur la soixantaine de connexions entre cet équipement central et les équipements périphériques assurant la connexion des postes téléphoniques et informatiques.


Vue depuis les toits du bâtiment Buffon, 6 novembre dernier.

Évidemment, ce type de manip', qui implique une coupure total du réseau téléphonique et informatique, ne peut guère être effectuée en pleine journée. Ce n'est donc qu'à 20h tapante que nous avons commencé les débranchements... Fin de partie un peu avant 22h.

Je ne ferais pas ça tous les jours. mais n'empêche, j'aime bien le côté jeu de construction de ce type d'opérations. Un jeu de légo un peu complexe, quoi. La preuve : il fallait même s'esquinter les ongles pour séparer certaines pièces - des connecteurs SC duplex, pour ne pas les nommer. Un peu comme ces satanées briques plates 2×3 devenues indissociables après une utilisation prolongée dans le mur du château fort...

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, objectif Pentax-M 135mm 1:3.5]



mardi 20 novembre 2007

Semflex

Aujourd'hui j'étais en grève. Pas de manière très active, je dois dire : je suis resté à la maison, tout simplement. Enfin, presque : un rendez-vous de dentiste, un paquet et quelques lettres à poster, une course à faire (pour remplacer la batterie du scooter commence à donner des signes de faiblesse). Et du coup, avant la pluie, quelque photo avec le Semflex, que j'avais rechargé d'un film Ilford HP5+ idéal pour le temps qu'il faisait aujourd'hui.


Le Semflex Otomatic B du papa de la Madame, revêtu de sa housse cuir et monté sur son trépied.

Après ça, eh bien, il était midi ; il commençait à pleuvoir ; l'église Saint-Vincent-de-Paul, dont je comptais aller admirer le mobilier en fonte, fermait pour le déjeuner. Alors je suis rentré. Et je n'ai rien fait de plus de là journée.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, objectif Pentax-M 50mm 1:1.4]



lundi 19 novembre 2007

La plus bath

James Watt est l'inventeur de... hum, de quoi au juste ? Disons : de différents dispositifs permettant à la machine à vapeur, inventée une cinquantaine d'année auparavant, de devenir une source d'énergie fiable, régulière et économiquement intéressante. Il est aussi l'inventeur d'une politique de facturation de ses inventions largement aussi innovante que les inventions elles-même, mais ceci est une autre histoire.

James Watt a droit à sa rue parisienne, c'est bien le moins. Cette rue ne se trouve pas à Chaillot, où fut installée une des toutes premières machines à vapeur utilisant ses procédés de ce côté de la Manche - où elle fut également pour la première fois copiée, par les entreprenants frères Périer. Non : entre le bas de la rue Cantagrel et la Seine, elle franchissait par un tunnel les voies du chemin de fer d'Orléans avant de resurgir tout près de l'usine d'air comprimé, pour arriver finalement au quai d'Ivry. Elle se trouve donc maintenant en plein dans les chantiers de la Zac Rive gauche, et l'avenue de France s'apprête à en recouvrir un des rares tronçons à l'air libre.


Rue Watt, au niveau du chantier de l'avenue de France, vendredi dernier, 14h.

Tout ça fait de la rue Watt un coin rêvé pour la photo - en tout cas pour mon style de photos. D'ailleurs, ce fameux tunnel avait pointé le bout de ses solives sur ces pages, il y a pas loin d'un an. Et je persiste et signe avec Boris Vian : la rue Watt, c'est la plus bath.

Le Plume vous salue bien.

[appareil Yashica Mat 124G, film Ilford HP5+]



dimanche 18 novembre 2007

Question de rythme

Au vu de la météo du jour, j'ai bien fait d'aller faire de la photo hier ; aujourd'hui c'était pas gagné... Enfin, pour ce que j'en ai vu - à part pour aller chercher les croissants ce matin, je ne peux pas dire que j'aie beaucoup pratiqué le plein air. À l'oreille, toutefois, ça ne s'est pas franchement arrangé ce soir.

Mais bon : avec les deux rouleaux développés hier, j'ai de quoi alimenter ces pages pendant quelques temps. Avec par exemple quelques photos du port sablier du quai d'Ivry - je n'ai pas fait mes premiers pas dans un des premiers ports marchands français pour rien...


Quai Panhard et Levassor, hier matin.

Contrairement à beaucoup de gens, je ne suis pas pressé qu'on évacue ces activités vers quelques lointaines banlieues. Pourquoi toute activité industrielle, au sens le plus large du terme, serait-elle jugée indigne d'exister dans l'enceinte de paris ? On a bien assez de promenades, et on aura toujours besoin de gravier.

Et puis - il y a un rythme à ces structures, qui vaut bien des bâtiments faits exprès pour faire joli, finalement.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji pro400H, objectif Pentax-M 35mm 1:2.8]



samedi 17 novembre 2007

Lumière au pont de Tolbiac

Passé ce matin rechercher le fourre-tout photo que j'avais laissé à mon bureau. Belle lumière : j'en ai profité pour faire quelques photos. Histoire d'essayer mes deux dernières acquisitions en matière d'optique, toutes deux de la famille Pentax-M - des objectifs manuels, plus compacts que la première génération d'objectifs Pentax à baïonnette (les Pentax-K). Un téléobjectif (200mm ouvrant à f/4, donc un peu plus télé que mon 135mm f/3.5), et un grand angle (35mm f/2.8 : moins de distorsion qu'avec le 28mm). Je ne cache pas que ma sacoche commence à être bien remplie quand je pars faire des photos.

Du coup, j'ai fini la pellicule en cours et j'ai pu la poser à développer en même temps que le film 120 dont je parlais hier... et je suis passé récupérer le tout ce soir.


Le bateau-phare du quai François Mauriac vu du pont de Tolbiac ce matin.

Pendant que je prenais des photos depuis le pont, un collègue est passé à vélo : il avait oublié quelque chose à son bureau, aux Olympiades, et il allait y faire un saut ; du coup, il s'est arrêté prendre quelques photos.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, objectif Pentax-M 200mm 1:4]