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Des photos et des jours

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jeudi 27 janvier 2005

C'était pas gagné...

Quand je suis arrivé à la gare Montparnasse ce matin, le panneau "départ" n'était pas très encourrageant. Une heure après, j'avais nettement plus froid au pieds mais le panneau ne s'était guère amélioré :

Je commençais à soupçonner que je ne verrais du salon de la bande dessinée que l'affiche que j'avais contemplé au métro château d'eau, en essayant de reconnaître tous les personnages de B.D.  qui y sont carricaturés par Zep. Mais finalement...

Finalement, si le 12h15 n'a pas montré le bout de sa motrice (le 10h45 initialement prévu, n'y pensons plus, le site web de la SNCF le donnait pour inexistant : je n'ai même pas essayé), le 14h10 à destination de Toulouse par Bordeaux s'est bel et bien formé en voie deux. Et a fini par partir, plein comme un œuf. Impression : ligne 4 à l'heure de pointe, les gens du quartier me comprendront.

Et puis voilà, on est partis... Me suis trouvé un petit coin sympa, entre deux wagons, avec deux jeunes sympas en mission pour le festival de B.D. de Darnétal (Seine-Maritime) et un étudiant irlandais envoyé en stage à Toulouse par son université londonienne -- en se partageant le strapontin du local à langer pour se pose un peu. Ressemblance supplémentaire avec le métro : arrêts partout, à Saint-Pierre-des-Corps, Châtellerault, Futuroscope, Poitiers. Speech du contrôleur avant les gares : on restera en gare le temps qu'il faudra, descendez tranquilement, ne nous bousculons pas... Ambiance assez bonne, tout compte fait, genre, bah, faut bien faire avec.

Bref, me voici dans la maison familiale, prêt à affronter le festival !

Le Plume vous salue bien.


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mardi 31 mai 2005

Pronostics

Hier, la question du jour était : que va devenir le parti socialiste. La démission de Jean-Pierre Raffarin a détourné les regards vers l'actuelle majorité - ça va nous permettre de souffler un peu.

Exit Raffarin, donc. Pas trop tôt ; en ayant quelque peu entendu parler dans le contexte poitou-charentais, j'étais sûr, dès sa nomination, qu'il ferait un premier ministre des plus impopulaires et j'ai gagné. Pourquoi l'avoir gardé si longtemps, non pas usé jusqu'à la corde comme on disait il y a un an mais bien au delà ? Je ne vois pas d'autre explication qu'une certaine sclérose intellectuelle de la part du président de la République. À moins bien sûr qu'on ne pense que ce dernier souhaitait au fond la victoire du non, ce qui vu ses antécédents n'est pas hors de question.

L'autre possibilité, c'est que, sa seule possibilité raisonnable étant Dominique Galouzeau de Villepin, il ait eu quelques inquiétudes sur ses capacités à tenir un poste aussi en vue. Ce serait pour le coup un signe de lucidité dans la mesure où il en est, je crois, incapable.

La question du jour est donc : Sarko retournera-t-il place Beauvau ? Il avait annoncé haut et fort qu'il refuserait tout autre poste que celui de premier ministre. Cependant, en imposant de conserver l'UMP en sus d'un ministère important, il force Chirac à se dédire jusqu'au ridicule, ce qui le réjouirait abondamment.

De toute façon, la composition de ce gouvernement sera de l'ordre de la palinodie, sans le moindre intérêt politique. Qui s'est réellement intéressé à la composition du gouvernement du malheureux Bérégovoy ? Les carotttes étaient déjà cuites.

Pour des pronostics plus avancés sur toutes ces questions, il vaudrait mieux s'adresser à de véritables spécialistes :


La bonne aventure, place Denfert-Rochereau (Paris 14ème).

À propos de Denfert-Rochereau et pour changer de sujet, cette place porte un nom intéressant ; elle s'appelait historiquement « barrière d'Enfer. » Lorqu'après la guerre de 1870, on a voulu honorer le colonel Denfert-Rochereau (Jean-Philippe), défenseur de Belfort, on a trouvé expédient de donner son nom à cette place qui ainsi changeait de nom sans en changer, puisque la barrière d'Enfer restait « Dennfert. »

Demain je répondrai à la question que vous vous posez tous : le boulevard Richard-Lenoir est elle dédiée à une personne prénommé Richard ou à deux personnes, Richard et Lenoir ?

Le Plume vous salue bien.



lundi 23 mai 2005

Montparnasse

Le 22 octobre 1895, le train express n°56 en provenance de Granville arrivait en gare Montparnasse à une vitesse légèrement supérieure à la normale. Le mécanicien tente d'actionner le frein à air comprimé Westinghouse - qui permet d'actionner les frans de toutes les voitures simultanément, mais le robinet est grippé : il ne parvient pas à arrêter le convoi à temps. Le train renverse le butoire, traverse la salle des pas perdu, perfore la façade et tombe en contrebas, sur l'actuelle place Fulgence Bienvenüe. Par chance, le conducteur du fourgon de queue a pu, lui, actionner le frein, ce qui a permis d'arrêter le train alors que seule la locomotive était tombée.

L'accident, qui a donné lieu à des photos célèbres, n'a fait qu'une victime, une marchande de journaux ou un passant suivant les sources. Mais aujourd'hui, la façade de la gare Montparnasse était en parfait état :

Les perfides me feront deux remarques :

Tout ça pour dire que cette gare se charge d'une nouvelle couche sémantique : après avoir été la gare des vacances de la Toussaint à Paris (remplaçant dans ce rôle la gare Saint-Lazare avant d'être elle-même remplacée par Austerlitz, mes parents ayant eu parfois la bougeotte), puis celle des études à Paris (qui ont opportunément débutées en même temps que la desserte à grande vitesse d'Angoulême), puis celles du stage à Versailles, puis celles des pauses en Bretagne lorsque lesdites études étaient un peu en panne, puis celles des travaux en archive à Angoulême ou Rochefort et, pendant ces mêmes années, celle des week-end chez mes parents, elle devient celle du boulot de la Madame, qui se rendait aujourd'hui à sa première réunion au Mans.

Voilà, c'était notre émission spéciale "Montparnasse et moi", merci de nous avoir suivis. Sacré gare, j'y ai même passé une nuit, alors qu'elle était en plein travaux, retour du Mali et en attente du premier Paris-Brest.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 12 mai 2004

Marines

On peut avoir ricanné toute sa vie sur les affiches "la marine, moi j'aime" et sur les campagnes de recrutement au bord des plages au mois d'août et se laisser emporter par la magie du musée de la marine, au palais de Chaillot. J'avais tout de même pris soin de me munir d'un alibi solide (comment faire une maîtrise sur les canons de la marine sans aller au musée du même nom ?) mais aussi d'un ami cher, avec qui il soit bon de retourner en enfance pour l'après-midi.

Et ça ne loupe pas : entre les maquettes spectaculaires et les tableaux des peintres de marine, on se laisse aller, avec la foule de petits garçons qui peuplent ce musée par un samedi pluvieux de printemps. Evidemment, on photographie consciencieusement canons de 18 en bronze et reste d'affut de calibre 36 ; on observe avec soin les détails d'un tableau de Vernet montrant le dépôt d'artillerie de l'arsenal de Toulon en 1780 ou bien l'habit des représentants du peuple de l'an II sur un tableau de Hue. Mais finalement, même si on ne court pas sur les parquets sonores comme les gamins qui s'ennervent sur le coup de cinq heure, on se laisse aller à un enthousiasme peu raisonnable pour des bateaux miniatures, et on se réinvente un coucher de soleil sur un vaisseau de 64...

Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !

Le Plume vous salue bien.


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lundi 14 mars 2005

Le Bateau Ivre

Victime de l'influence de mes petits camarades (Annie, en l'occurence), victime de mes fréquentations donc, je me lance moi aussi dans mon « printemps des poètes » :

Illustration : une figure de proue du XVIIIème siècle, musée de la marine, Paris, 8 mai 2004.

Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentais plus tiré par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands et de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courrus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythme lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,
L'aube exaxltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai révé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareilles aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux des panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés de punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instant.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombres aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, balottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repèché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient couler à coups de trique
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future vigueur ? -

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillages aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

Arthur Rimbaud

Et sur ce, le Plume vous salue bien !


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lundi 26 mars 2007

Les p'tits bateaux

Je vous parlais hier du musée de la Marine : l'expo temporaire du moment est franchement sympa. Bateaux jouets, 1850-1950, cent ans de jouets de marine, que ça s'appelle. Tout est dans le titre : c'est bien des petits bateaux qu'il s'agit, pour jouer dans les mares ou sur le parquet du salon. De l'escadre en papier plié au vapeur en bois précieux dont les cylindres à double effet et la chaudière en laiton sont parfaitement opérationnels...


Musée de la Marine, 22 mars 2007. Je n'avais pas vu le signe « photos interdites ». Désolé.

Une expo sympathique et un peu nostalgique. J'aime bien.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 1 avril 2007

Le bonjour du Capitaine Nemo

En vitesse : une autre photo de l'exposition des jouets de marine dont je parlais l'autre jour - après tout, je suis depuis vendredi membre de l'association des amis du musée de la Marine. Je ne fais donc que mon devoir en faisant leur pub.


Le sous-marin beige, musée de la Marine, 22 mars 2007. Longueur : 15 cm environ.

À part ça, j'ai un scoop : c'est le printemps.

le Plume vous salue bien.



jeudi 22 mars 2007

La tour, prend garde

Une vraie journée de tourisme parisien aujourd'hui - deux musées, divers trajets en métro et quelques parcs et jardins. Le tout en compagnie notamment de gamins pas vraiment léthargiques. Sympa, mais sport.


La tour Eiffel vue du parvis du Trocadéro ce midi.

Il faut dire que j'avis réservé la journée pour ça : profiter de mes amis, profiter de la ville par voie de conséquence. S'imprégner au plus possible d'être avec eux - ça n'est pas si souvent, leur domicile se trouvant dans le centre de Kyoto.

Bref, comme le disent les mauvaises rédactions :

Nous revînmes fatigués mais content de cette belle journée.
En plus c'est vrai : il a même fait beau. Un peu frisquet sur le manège des Tuileries en fin d'après-midi, mais beau.

Le Plume vous salue bien.



lundi 25 septembre 2006

D'autres colonnes

...sans lichen, celles-ci, mais tout de même, c'est pas pareil !


La distribution téléphonique et les rocades optiques d'un de nos sites, Paris 17e.

Eh oui, boulot. Lundi quoi. Bref...

Le Plume vous salue bien.



dimanche 30 octobre 2005

Buttes Chaumont

J'étais venu, je crois, pour m'allonger sur l'herbe et faire le vide dans la tête, mais les pelouses étaient trop pleines pour qu'on puisse y faire le vide, c'est sûr. Et puis, pourquoi étais-je venu ? Par automatisme plutôt, un pied devant l'autre et recommencer. Alors, mieux vaut continuer à marcher.


Parc des Buttes-Chaumont cet après-midi.

Sur le rebord du pont suspendu un héron cendré fronce le sourcil ; des équidés divers parcourent les allées, des belles bêtes des gardiens à cheval aux shetlands qui promènent les enfants. Le bac à manivelle est immobilisé au milieu du lac, comme d'habitude ; les canards sont en pleine forme, merci pour eux.

Un peu plus tard, alors que je traverse le canal Saint-Martin, la ligne de démarcation qui sépare nuages noirs et ciel bleu progresse et finit par rattraper le soleil. Mars est visible à l'œil nu paraît-il, mais pas ce soir.

Le Plume vous salue bien.



lundi 1 mai 2006

Automobile

Au regard de nos performance automotive d'hier - n'oublions pas que notre voiture est une petite urbaine achetée d'occasion en 1995 et totalisant maintenant 108 000 kilomètres au compteur - la photo qui s'impose, c'est celle-ci :


Voiture de rallye des années cinquante (laquelle ? j'avoue que je ne sais pas), cité des sciences et de l'industrie.

Pour continuer sur ce terrain : j'ai été élevé dans l'idée qu'une voiture, il faut que ça roule, et c'est tout ; du coup, le culte de la belle bagnole, ça n'a jamais été mon truc. Mais l'histoire des techniques aidant, j'ai fini par comprendre que ce dont il s'agissait, c'était d'admirer de belles réalisations humaines. Humaines, oui, cette tôle et cette fonte, bien sûr : je ne sais pas si l'argent est du temps de travail congelé, comme disait à peu près Marx bien avant le tournant technologique de la décennie 1890 (*) - mais, pour sûr, une belle réalisation technique est du talent humain condensé.

Le Plume vous salue bien.

(*) Le poète Louis Zukofsky, praphrasant Marx (d'après Calvacanti, avec en prime quelques sinusoïdes et la théorie quantique, mais ça, c'est une autre histoire) :

An impulse to action sings of a semblance
Of things related as equal values,
The measure all use is time congealed labor
In which abstraction things keep no ressemblance
To goods created; integrated all hues
Hide their natural use to one or one's neighbor.

C'est le début du poème A-9, qui revisite en vers la théorie de la valeur suivant Marx. Mais en regardant une belle mécanique, ce n'est pas la couleur de l'argent mais bien la puissance de l'ingéniosité humaine que voit l'admirateur. En méconnaissant cette admiration, c'est toute la culture technologique du XXème siècle, et sans doute aussi du XXIème même s'il s'en défend, que l'on se condamne à ignorer.



samedi 13 mai 2006

Torticollu

Bien mal au cou ne profite jamais, dit-on. Ou à peu près.

Tout allait bien pour moi ce matin lorsque j'ai eu une très mauvaise idée : je me suis levé. Bon, c'est vrai, je n'étais pas obligé de me lever en rondade carpée, ou quelque chose comme ça. Cric ai-je ressenti à ce moment fatal. Et du coup j'ai un crick in the neck. Et j'ai déambulé toute la journée avec la souplesse et l'aisance d'un crash test dummy de retour du travail.


Cité des sciences et de l'industrie, avril 2006.

D'un autre côté, on ne doit pas faire beaucoup moins grave, comme affection. Mais c'est agaçant comme tout.

In other news: Olga Trotianski, adjointe au maire de Paris chargée de la petite enfance, se prend pour Ségolène Royal et essaye de piquer l'investiture socaliste au sortant, le maire d'arrondissement Tony Dreyfus, pour les prochaines législatives. Vu qu'elle a tout le charisme d'un hareng saur, si jamais elle y arrive, on sera beau. Sans compter que la qualité de sortant de Tony est tout ce qui nous protège d'une O.P.A. des Verts sur la circonscription... Du grand n'importe quoi. Je ne suis pas d'accord avec Tony sur bien des choses, mais il n'a pas démérité en temps que député. Et j'ai encore moins d'atomes crochus avec la Trotianski, qui en a pourtant peu, des idées. Pas gagné, tout ça.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 22 juillet 2004

nord-est parisien

Pour changer un peu de Jussieu, une photo prise depuis la bibliothèque de l'hôpital Robert Debré hier :

La bibliothèque est sur une passerelle entre les deux bâtiments qui forment l'hôpital et offre une vue exceptionnelle sur le Nord-Est parisien. La géode et la cité des sciences, le stade de France ; au fond, la tour Pleyel. Espace ouvert, entre Seine à l'ouest et son méandre de Genneviliers, la butte Montmartre et Belleville au sud, et les contreforts de la Brie et du Vexin. Espace ouvert, au risque d'être ou de paraître vacant ; espace de communication, de passage ; espace de la foire du Lendit autrefois, d'usines, de gares de triage, d'autoroutes...

 Un espace qui peine à se reconfigurer, toujours en mouvement, on croit l'avoir coincé et le voilà changé. Un peu la chambre à air de la région parisienne, qui en se comprimant sous les chocs permet à la machine de résister aux chaos.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 20 août 2005

Reflets de la Villette

La cité des sciences et de l'industrie est une création typique des années 80 : c'est grand, ça a de la gueule - même si ça ne vieillit pas forcément très bien - et ça ne sert pas à grand chose. Sur un espace dix fois plus grand, pas beaucoup plus de matière que dans le bon vieux palais de la découverte, finalement. Plus de diversité, peut-être, mais certaines sections sont proprement affligeantes (aéronautique et automobile, plus des publicités géantes pour Renault et Dassault que de véritables expos). Et puis, c'est comme dans le concept d'« histoire des sciences et techniques » : de techniques, d'industrie, c'est à dire, au bout du compte, de gens au travail, on ne voit rigoureusement rien. Regrettons que l'éphémère ministère de la revalorisation du travail manuel n'est pas assez duré pour surveiller de près ce grand projet tontonnien...

Mais de toute façon, l'objectif de cette journée, c'était de la passer entre amis. Et ça c'était pleinement réussi.


Portrait de groupe à la Géode hier après-midi. Le photographe est au regret de constater qu'il n'a pas maigri.

Le Plume vous salue bien.



samedi 18 mars 2006

...

Bon - journée intéressante, avec plein de pistes de réponses aux questions que je posais hier. En plus, mes petites camarades du Master qui parlaient aujourd'hui on fait de bonnes interventions, ce qui est plaisant.

À côté de ça, deux très bons exposés, l'un, de Jean-Philippe Passaqui, sur les accidents miniers et l'autre, de Jean-Louis Kérouanton, sur le fondage des hélices de bateau montraient, chacun à leur manière, que le patrimoine industriel ne pouvait prendre son sens qu'au terme d'un travail sur les sources, archivistiques, imprimées ou orales. C'est comme cela seulement qu'on peut remettre le travail, donc l'humain, dans le patrimoine industriel. Ou si l'on veut - je réécris un tantinet la chose pour prêcher pour ma chapelle - par le travail de l'historien. Après tout, pour citer ce brave Lucien Febvre :

Un bloc de fer météorique tel qu?il est tombé du ciel, un amas de minerai brut : c?est de l?histoire naturelle. Un bloc de fonte, et déjà, si l?on veut, un bloom ? c?est de l?histoire. Je dirais de « l?histoire humaine » si histoire humaine n?était pas un pléonasme.

(Lucien Febvre, allocution d'ouverture au colloque Le fer à travers les âges, nancy, 1955.)

Pas mon historien préféré, le Febvre (son collègue et ami Marc Bloch était d'une toute autre trempe), mais tout de même, pour les sentences bien balancées, il s'y entendait.

Mais bon, là, je suis lessivé. Soyons francs, ces deux journées (celle du 4 mars et celle-ci) étaient fort stimulante mais, dans l'avenir, il serait charitable de diminuer nettement le nombre de communications. Au delà de dix, c'est de l'ordre des cadences infernales !

Résultat : un canapé et une série américaine, that's all I can deal with right now. Et une image de chemins de fer, franchement pas très bien représentés dans les exposés d'aujourd'hui !


Une voie d'interconnexion du côté de la Villette, 19 août 2005.

Le Plume vous salue bien.



samedi 8 avril 2006

Science et industrie

Cité des sciences et de l'industrie de la Villette aujourd'hui. L'expo Star Wars est super. Pour le reste, toujours le même mélange de beaux coups d'œils et de déceptions. Par ce que, finalement, de l'industrie, il n'y en a pas des tonnes là dedans. Où est la sidérurgie ? Où est la chimie ? Il y a bien quelques expos sur l'automobile et l'aéronautique, mais ça ne représente pas grand chose par rapport à l'ensemble.


L'assemblage de la carosserie et du chassis d'une twingo, cité des sciences et de l'industrie, cet après-midi.

Pour le reste, des expériences amusante à la manière du palais de la découverte - c'est bien sympa, mais il y avais déjà le palais de la découverte, justement. Et puis les effets d'optique, au bout d'un moment, ça vous met la tête en compote.

Dans cette cité des sciences et de l'industrie, il y a comme l'idée qu'au fond la science suffit à comprendre le monde, que l'industrie n'est qu'une nuisance à laquelle il n'y a pas lieu de s'intéresser. Alors qu'il y aurait eu moyen de faire de ce projet un vaste champ d'exposition de l'industrie dans la diversité de ses procédés de fabrication, d'y montrer l'homme au travail... J'aime à penser que tout ça était dans le projet initial, qui date après tout d'une époque où l'on parlait beaucoup de revalorisation du travail manuel. On aurait pu y montrer un train de laminage, une cuve à électrolyser l'aluminium, des choses comme ça. Mais non. On préfère une exposition bien pensante et sans le moindre intérêt sur le cycle de l'eau et le développement durable.

J'aime autant l'expo Star Wars, finalement.

Le Plume vous salue bien.



samedi 19 mars 2005

Jour tranquille au Père Lachaise

Vous me croirez si vous voulez : cela fait plus de dix ans que je vie à Paris (avec quelques interruptions c'est vrai) et je n'avais jamais été au Père Lachaise.

Voilà qui est fait, pas pour me recueillir sur la tombe de Jim Morrisson ou de Marcel Proust (je n'ai pas été élevé dans le culte des tombes) mais pour aller photographier une œuvre majeure de la sculpture contemporaine*, le génie ailé sculpté par Jacob Epstein pour la tombe d'Oscar Wilde. Tout le monde connait Oscar Wilde mais rare sont ceux qui connaissent Epstein ; c'est pourtant une des figures majeures de la sculpture moderniste anglaise (car bien qu'Américain de naissance, c'est dans le milieu artistique britannique qu'il a fait sa carrière, tout comme le français Gaudier-Brzeska, autre grande figure du même mouvement). Mais je vous en reparlerais lorsque je posterais lesdites photos. Ce soir, je voudrais seulement parler du lieu.


Cimetière du Père Lachaise cet après-midi

Le Père Lachaise est un bon moyen de se rappeler que Paris est une ville extraordinaire. Ou, pour dire ça autrement, si Paris était un cimetière, ce serait sûrement le Père Lachaise, avec sa taille, sa densité, sa variété, ses recoins, ses petits villages de campage au milieu de la ville, son mélange des générations, des origines, des religions ; son exhubérance qui cotoie le plus grand anonymat, ses badauds, ses arbres, ses pavés...

Pour la sculpture d'Epstein, par contre, il faudrait que j'y retourne le matin : le génie regarde vers le soleil levant et mon appareil n'apprécie guère les contre-jours.

Le Plume vous salue bien.

* et puis aussi, il faisait beau...



lundi 9 mai 2005

Envol

Voilà longtemps déjà que je vous avait promis la sculpture de Jacob Epstein pour la tombe d'Oscar Wilde.  Je n'étais pas entièrement satisfait de mes photos numériques et attendais donc la fin de la péloche du Pentax, ce qui a pris, comme dans le sketch de Fernand Reynaud, « un certain temps. »


Jacob Epstein (1880-1959), tombe d'Oscar Wilde au Père Lachaise, 1909-1912.
Cliché du 19 mars 2005 après-midi.

Voilà : une sculpture majeure d'un des grands sculpteurs du XXème siècle, passablement salopée par le rouge à lèvre des drag queens de France et de Navarre. En faisant abstraction de ça, le dynamisme du génie ailé est saisissant, s'envolant vers le soleil levant malgré la masse du bloc dont il est extrait - sculpture latérale à un bloc, sans pour autant être un bas-relief. Dynamisme qui s'oppose à un visage hiératique surmonté d'une lourde coiffe, chargé de toute la pesanteur de son inspiration assyrienne. Pas la peine de se lancer dans les interprétations possibles de ce paradoxe, on y passerait la nuit.

Bon, je reconnais qu'il n'est pas très visible sur ce cliché, le visage. Mais que voulez-vous : comme il a été dit plus haut, le génie s'envole vers le soleil levant. Son visage était donc à l'ombre à l'heure où j'étais de promenade. J'ai essayé de le photographier, mais ça n'a rien donné.

Il faudrait que j'y aille le matin. Beauty is difficult disait un autre moderniste*.

Le Plume vous salue bien

* Le poète Ezra Pound. Vérification faite, ce vers apparaît dans une section du canto 74 qui parle (qui traite ?) d'art contemporain et d'archéologie du Moyen-Orient. Ça tombe plutôt bien.



vendredi 13 mai 2005

Une rue parisienne

Puisque mes dernières entrées récentes nous ont emmenées vers des ilôts de calme dans une mer d'agitation, il y a une logique à enchaîner avec la plus grande de ces îles : le Père Lachaise. Et surtout, j'en ai sur le rouleau développé la semaine dernière une photo dont je ne suis pas mécontent :


Cimetière du Père Lachaise, 19 mars 2005.

Je le disais je crois dans ma première entrée à propos de ce lieu : je ne le trouve pas morbide, le Père Lachaise. Parisien, sans aucun doute : un peu décalé, parfois prétentieux, souvent positivement marrant. La rue circulaire, c'est une rue parisienne, avec ses façades bien allignées et contraintes de s'élever faute de place pour s'étaler. Et, partout, un soucis de se distinguer, de déparer, de dire son fait. Et le temps passe, une histoire au long cours...

Les arbres par contre sont plus nombreux - et bien plus vifs - qu'ils ne sont au dehors.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 5 février 2006

La saison du pélican maigre

Fatigué. Dure journée. Sale temps, microbes. Dimanche à médecin de garde et vaisselle du samedi soir.

Dans mon poste radio des bateaux coulent et des fanatiques hurlent - manipulés de lanière sui flagrante qu'on en rirait presque. Les fanatiques sont manipulés. Pas les bateaux.

Il y a un peu moins d'un an j'étais parti en safari photo au cimetière du Père Lachaise ; parmi les diverses photos que j'y ai prises, ce drôle d'oiseau, un beau symbole pour l'hiver qui s'éternise. Un pélican, sans doute, du delta du Danube ou de la Volga - mais ce qui importe c'est l'œil, sévère et inexpressif à la fois. Nous sommes dans la saison du pélican maigre.


Père Lachaise, 19 mars 2005.

D'un autre côté, j'ai un travail intéressant, des études, des lectures ; je vis dans un appartement agréable et qui nous ressemble ; j'aime ma femme et j'aime bien mes amis. De quoi botter les fesses à ce fichu pélican !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 28 janvier 2007

Le père Lachaise est de retour

Le cimetière du Père Lachaise ferme à 17h30 en cette saison - ce qui signifie qu'une promenade là-bas, si l'on a un peu traîné après le déjeuner, est forcément hâtive. Il est vrai que les résidents du lieu sont là pour longtemps ; on pourra toujours repasser plus tard. Et en attendant, si on veut atteindre le mur des fédérés via le tombeau d'Oscar Wilde, mieux vaut ne pas partir du bas des escaliers.


Cimetière du Père Lachaise, mars 2005.

Pas beacuoup de photos aujourd'hui - pas de photos sans lumière et, de lumière, il n'y avait guère ; encore moins passé l'heure du thé. Promenade au milieu d'histoires de vie que résument sur des pierres quelques mots et quelques dates. On tente de reconstruire des narrations de ce squelette de biographie. Cette jeune fille à l'air un peu sévère dont la sculpture orne le caveau est-elle la jeune épouse de cet homme ou bien sa fille ? Ayant contourné le caveau et trouvé les noms de sa femme et de sa belle-mère, nous abandonons la première hypothèse pour la seconde, à notre grand regret narratif.

Un peu plus loin, c'est l'histoire collective qui se montre, « pour mémoire » - ce qui ne veut pas dire grand chose, évidemment, sinon qu'il est bon de se souvenir que, parfois, on rencontre l'incompréhensible. Au bout du cimetière, le mur où furent fusillés les insurgés de la Commune ; juste en face, Waldeck Rochet tente de faire ainsi oublier qu'il est mort dans son lit et Maurice Thorez lors d'une croisière de luxe en mer Noire.

Le cimetière fermait ses portes - l'employé communal a verrouillé derrière nous la poterne qui débouche sur la rue de la Réunion. Nous n'avons donc pas vu la tombe de Thomas Couture (Senlis, 1815 - Villiers-le-Bel, 1879), peintre académique français dont nous ignorions d'ailleurs totalement qu'il était enterré là.

Le Plume vous salue bien.



samedi 24 février 2007

Au pas de course

Le programme annoncé hier a dû être modifié : ce sera finalement un week-end au pas de course. Hop, hop, hop.

Du coup, pas de safari photo dans les recoins de la capitale. Le temps ne s'y prête guère, de toute façon. Tant pis : je ressors les fruits de ma dernière expédition de ce type, il y a trois semaine.


Tombe de Colette, cimetière du Père Lachaise (4e division), 3 février 2007.

Rien à voir avec la notion de repos éternel, je vous rassure. Pendant que je parcourais les allées à la recherche d'images, une petite troupe de gamins faisait une sorte de jeu de piste à la recherche d'une liste de noms : « Mais si, c'est celle-ci ! - Tu crois ? - Mais si ! - Mais non ! » - sympa, quoi.

J'ai mis plus de temps qu'eux à trouver ce que je cherchais. Mais j'ai pu constater au passage que l'ingénieur Perdonnet était à côté du physicien Arago et que Félix Faure était représenté en gisant sur sa tombe, habillé d'un respectable costume trois pièces, ce qui ne manque pas de piquant quand on se rappelle des circonstances de sa mort.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 25 février 2007

Dix-neuvième siècle

Père Lachaise toujours ; entre Alexandre Ledru-Rollin, grand homme politique, et Félix Faure, tout petit président de la République, est inhumé Thomas Couture, « peintre d'histoire » d'après sa pierre tombale. Avec les voisins qu'il se paye, il aurait dû amener ses pinceaux.


Bustes de Couture et de Ledru-Rollin, cimetière du Père Lachaise (4e division), 3 février 2007.

La peinture académique de Couture apparaît maintenant comme un cul-de-sac de l'histoire de l'art ; je ferais toutefois remarquer que désigner ce qui dans l'histoire (de l'art ou autre) est ou n'est pas une impasse, c'est pour le moins faire preuve de déterminisme. Et puis, ces tableaux pompiers, en les regardant avec un grain d'ironie, ils sont souvent poilants ; qui sait si leurs créateurs ne les voyaient pas ainsi ?

Lecture du jour : Émile Zola, Son Excellence Eugène Rougon. Décidément, le roman du XIXe siècle m'attire en ce moment. Je devrais peut-être consulter.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 8 octobre 2006

L'orée du bois

Retour à Vincennes cet après-midi, mais pas pour déchiffrer de vieux registres : pour pédaler en rond, ou plus précisément en triangle. Pour se dépenser, un petit circuit rien que pour les vélos, finalement, c'est mieux que de rester avec le nez dans les pots d'échappement. Évidemment, il y a bien quelques ennemis héréditaires (les rollers) qui jouent les chicanes mobiles avec un sans-gêne imperturbable, mais ça fait du bien. En plus, le donjon de Charles V en ligne de mire dans la descente, on fait pire.

Au retour, l'ancien octroi du cour de Vincennes est toujours aussi décalé dans le paysage.


Place des Antilles vers 17h15 ce soir.

Ensuite, comme il commence à faire frais, je me suis lancé dans une recette tirée de mon fidèle 50 Great Curries of India que je n'avais pas encore testée. Il faut dire qu'on a décidé de les faire tous dans l'ordre, les cinquante currys en question. Cette semaine, c'était le tour de « Bhuna Gosht, Lamb with Stir Fried Spices (Delhi) », une recette épicée et franchement pas mauvaise.

Et si ça ne suffit pas à se réchauffer : un des coins les plus chauds du globe dans l'entrée carto dominicale : le désert des Danakils, entre Ethiopie, Erythrée et Djibouti.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 6 avril 2005

D'autres moulins

En sortant de Paris par le canal de l'Ourcq, on n'a pas que de la verdure et des petites fleurs - encore heureux, on n'est pas au fins fonds du Perche tout de même. Premiers bâtiment au sortir de Paris, les magnifiques grands moulins de Pantin. S'arrêter, contempler.


Les grands moulins de Pantin, dimanche dernier vers 11h30.

En revoyant ces photos hier, j'ai réalisé que la plupart des gens qui passent à côté de ces bâtiments, en train, en voiture ou en bicyclette, ne réalisent même pas que leur baguette du matin vient de là. Car, et c'est là que je veut en venir, le citadin ne se pose plus le problème de son alimentation. Enfin, si, il suspecte vaguement que la qualité n'est plus ce qu'elle était, qu'on essaye de lui faire manger des saloperies, etc. Mais quand il achète son pain, il achète ça, du pain. &Cecdil;a vient de la boulangerie. Et avant la boulangerie ? Pas son problème. Et s'il voit parfois un camion de farine garé en double file devant la boutique, il le confondra probablement pour un livreur de fuel.

Reculons, voulez-vous, de deux ou trois siècle. La Seine et tous ses affluents sont suréquipés de moulins à eau partout où l'on peut en mettre, sur les rives, sous les ponts, sur des barges ancrées dans le lit du fleuve. les collines alentours, de Montmartre au plateau de Gonnesse, sont bardées de moulins à vent - technologie coûteuse et incertaine. Que les fleuves gèlent comme à l'hiver 1788, bloquant les roues à aubes, et le spectre de la disette réapparaît : Paris manque de pain ! Car qui dit pain dit farine, et qui dit farine dit moulins : si le grain se conserve honorablement, la farine bien plus périssable et le grain doit être moulu tout au long de l'année.

En amont de la minoterie, même obsession du pain : que la population augmente et les emblavures augmentent d'autant, on fait du blé partout. La plupart des prairies d'aujourd'hui ont été des champs de blé, y compris en période de forte pression démographique des parcelles peu propices à cet usage. Car s'il pleut trop, ou trop peu, ou au mauvais moment ; si l'hiver est trop froid ou s'il est trop doux ; si l'été est orageux et venteux, alors très vite, c'est la crise, les prix s'envolent, les pouvoirs publics tentent d'alimenter les villes au risque de priver les campagnes, les émeutes commencent...

L'importance sociologique des émeutes frumentaires, les effets démographiques de ces crises, tout cela est maintenant bien connu. Mais on réfléchit finalement assez peu à leur disparition. Et ça va vite : la crise européenne de 1847-48 est en partie une crise frumentaire « classique, » certes très atténuée ; la France de l'entre-deux-guerres subit une forte crise agricole de surproduction. 75 ans pour sortir d'un équilibre millénaire fait de peur du manque et d'angoisse du pain, de périodes fastes auxquelles succèdent des années de crise, voire de famine. Avec les lourdes sanctions contre le boulanger qui tricherait sur le poids du pain, les lynchages de meuniers soupçonnés d'avoir volé du grain...

L'agriculture intensive a ses dérives, dommageable au paysage, à notre bien-être ou à notre santé. Mais à la regarder avec l'œil des hommes et femmes d'autrefois, la surproduction généralisée est aussi un petit miracle. Ne l'oublions pas.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 3 avril 2005

À bicyclette !

Le titre du jour ne correspond bien sûr pas à une hypothétique suite de la plaisanterie éculée qui m'a servie à cet effet hier et avant-hier : pas de cétacés aujourd'hui.

Vu le temps, je suis parti faire ma première virée à vélo de quelque importance de la saison. Oh, je ne suis pas parti aux aurores blèmes : ce n'est pas le style de la maison. Plutôt vers 11h, après un cooked breakfast préparé par ma chère et tendre. Et comme vu l'heure je ne tenais pas à traverser Paris dans la grande longueur, je suis parti par le canal St. Martin et la Villette rejoindre la piste cyclable du canal de l'Ourcq.

Le début est un peu rude, avec un secteur pavé digne du Paris-Roubaix du côté de Noisy-le-Sec, mais après ça, c'est très sympa. Beaucoup de monde jusqu'au parc de Sevran, après çca se tasse et les derniers kilomètres, passé la limite de la Seine-et-Marne, sont carrément tranquilles. Il faut dire qu'il y a entre les deux plusieurs secteurs en travaux avec des déviations pas ou peu indiquées, ce qui complique un peu les choses.

Mais du coup, on se retrouve sur le chemin de halage à profiter pleinement - quoiqu'à petite allure - de la verdure quasi-miraculeuse de ce petit recoin :


Le canal de l'Ourcq à Villepinte (93), tout à l'heure vers midi et demi.

Arrivé au bout (cinq kilomètre plus loin que ce qu'indique la carte IGN « l'Île-de-France à vélo » d'ailleurs, allez savoir pourquoi), il faut bien faire un choix : enchaîner sur un grand circuit sur le plateau de Goële (mais on est en début de saison, faudrait pas abuser) ; tâcher de rejoindre un itinéraire sympa en bord de Marne, quelques kilomètres plus au sud (mais la piste cyclable répertoriée commence à Noisy-le-Grand, nettement plus à l'ouest, et je ne tiens pas à me retrouver sur les voies express de Marne-la-Vallée) ; faire demi-tour (j'aime pas faire demi-tour) ; rentrer par la route, tout simplement.

C'est ce que j'ai fait, par Mitry-Mory, juste derrière l'aéroport de Roissy, Tremblay, Villepinte, Aulnay-sous-Bois, Bobigny et Pantin. Eh ! ce ne sont pas seulement des gares du R.E.R... « La vraie vie » après la parenthèse bucolique du canal.

Soixante kilomètres en tout, pas mal pour un début de saison. Je commençais à manquer sérieusement de carburant vers la fin par contre : amie barre de céréales, je ne t'oublierai plus !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : ma première tentative de liqueur de café maison semble une réussite, je vous donnerai la recette un de ces quatre.



dimanche 5 juin 2005

À monter soi-même

Activité éminemment dominicale aujourd'hui : le raid chez Ikea. Ça demande autant de préparation, d'audace dans la réalisation et de promptitude dans la fuite qu'un raid viking, sauf que, là, les vikings ne bougent pas et c'est nous qui venons apporter nos sous. Pas cons, les vikings.

Pour commencer, il faut retrouver toutes les pièces de la galerie, achetée d'ailleurs chez Ikea et qui sauf erreur de ma part n'a jamais servi que pour se rendre chez Ikea. Au bout du compte, la seule pièce qui manque est un écrou carré avantageusement remplacé par celui d'un écrou-cage pour rack informatique et qui traînait fort opportunément dans un vide-poche. Moyennant de se rappeler comment tout ça s'emmanche et nous voilà partis, récupérant au vol une amie, complice voire instigatrice de ce raid. Le trajet, facile : à l'heure de Roland Garros, ça roule et, pour s'y retrouver dans le dédale de ronds-points de la zone industrielle Paris-Nord, suffit de suivre le flot.

Dans le magasin lui-même, c'est pas compliqué, il faut suivre les flèches. L'éthique protestante du travail en application : pas question de négliger la salle de bain même si l'on est venu acheter des bibliothèques. Et puis, les grandes questions existentielles : quelle différence entre BILLY et BONDE ? Faut-il préférer EXPEDIT ou DIRIGENT - à moins qu'ENETRI, tous comptes faits..?

Mais le plus drôle, c'est après. Finies les salles d'exposition claires et spacieuses : on descend aux enfers et, après la traversée d'une vaste galerie marchande (purgatoire ?) où l'on achète quelques dizaines d'objets plus ou moins définissables et qui sur le moment ont l'air d'être une vachement bonne idée, on arrive au cœur des ténèbres :

Après avoir trouvé les trésors de son choix dans cette obscure forêt, on se retrouvera aux commandes d'un trente tonnes à quatre roues qu'on manœuvrera grâce à deux poignées de plastique bleu jusqu'à la caisse la plus proche. On y versera un écot substantiel avant de retourner vers son drakkar - non sans récupérer le cas échéant un chargement de butin différé, ce qui laisse le temps de faire le plein de sucres, rapides et lents, à la cafeteria du coin : on en aura besoin.

C'est en effet au moment de charger drakkars et snekkars que le viking s'interroge : était-il vraiment nécessaire de piller cette dernière abbaye avant de rembarquer ? Mais tôt ou tard, tout est dedans, dessus, derrière, plus ou moins solidarisé avec le véhicule grâce à de robustes sangles - de chez Ikea, cela va de soi. Et l'on rentre, sachant gré aux encombrements vespéraux d'épargner moteur, amortisseurs et boîte de vitesse...

Pour le montage, on verra plus tard. Par contre, je tiens à remercier l'ascenceur qui, à deux centimètres près, nous a épargné le charroi à dos d'homme et sur cinq étages de BILLY 200×80 et 200×60...

Le Plume vous salue bien.



samedi 25 décembre 2004

Aéroport encore

J'ai bien dû placer une demi-douzaine de fois mon couplet sur la magie des aéroports, etc. Mais finalement, c'est vraiment des enfoirés ces aéroports. Ils m'on piqué Madame Plume jusqu'à vendredi matin !


Roissy 1, hall départs, ce matin.

Ou alors, c'est plus particulièrement la faute au vol US 027 ?

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 31 décembre 2004

That's all, folks

...en ce qui concerne cette année 2004 en tout cas.

Avant de faire le petit bilan réglementaire de fin d'année, je me permets de corriger ma note de samedi dernier : les aéroports, finalement, j'aime bien.


Roissy 1, ce matin, 10h32, en attendant le vol US026 de 09h45.

Et puisque l'on arrive (justement) au bout de cette année -- ce qui bien entendu ne veut strictement rien dire, sinon que c'est un repaire calendaire pratique pour évaluer la fuite du temps, essayons un petit résumé personnel :

Le Plume vous salue bien et vous souhaite un bon début d'année.


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samedi 7 août 2004

Roissy 1, comme au bon vieux temps.

En direct de Roissy, embarquement immédiat (ou presque). Le 767 gris se repose tranquillement le long du satellite 1...


Vol UA 943 pour Chicago, samedi 7 août 2004, 10h du matin environ.

Pas d'image aujourd'hui, le téléchargement en GPRS ne marche pas des tonnes. Je rajouterai ça à ma prochaine connexion. [Edit, lundi 8 août : voilà qui est fait]

A ce propos, je ne pense pas pouvoir me connecter demain. Pas de blog donc avant lundi ! Premier trou depuis la reprise de ce blog en mai... A l'impossible nul n'est tenu. Même si on peut essayer.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 7 juillet 2004

Livré avec de nombreux accessoires

Et puis dans les aéroports il y a les accessoires : élévateurs à charger les bagages, camion à brancher les tuyaux d'essences, machin-chose à trimballer les plateaux repas... Tout plein de petits engins à faire rêver un gosse pour sa colecque de petites voitures !


Un avion sur le tarmac, mais lequel ? Sans doute Roissy. Ou bien Fort Worth ?
Pris en juillet 2003, en tout cas.

Et puis il y a la passerelle-sangsue, tentacule de l'aérogare, "sluuurp !", en quelques minutes, j'absorbe et je régurgite des passagers par l'oreille de l'avion pris dans mes griffes. Et que ça galope dans mes boyaux ! Le pas est calme à l'embarquement, sauf exception ; au débarquement, le passager presse le pas, pris entre un semblant de dignité et le désir de doubler ses petits camarades avant les guichets des douanes ou de la police des frontières. Angoisse du passage devant les autorités ; il est vrai que les frontières se font rares, par chez nous. Si ce n'est au cœur des aéroports.

le Plume vous salue bien. 


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mardi 26 juin 2007

Galerie parisienne

Le nouveau terminal de Roissy est baptisé galerie parisienne - curieux, parce que vu de loin, il n'a l'air ni d'une galerie, ni parisienne. Plutôt quelque chose comme « la palissade de chantier singaporéenne » je trouve...


Roissy, terminaux E/F, vers 18h30 ce soir. Un tout petit bout de la fameuse galerie est visible au fond, entre les autoroutes. Bon, en fait, on la voit pas vraiment. Mais c'est pas très grave.

J'étais donc à Roissy ce soir, passé prendre un vieux frère en exil, de retour par chez nous pour quelques jours. Et je suis revenu à la maison, quelle aventure. Sur l'autoradio, les pièces pour piano de Percy Grainger, un peu bastringue mais tellement sympa - Tchaïkovski transposé pour les saloons enfumés, ne tirez pas sur le pianiste.

Pas mauvaise, la journée, finalement.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 22 août 2004

Maison...!

Et voilà, on est rentré. Arrivée à 7h du mat', avec débarquement à l'ancienne sur un fin fond de tarmac suivie d'une attente infinie pour les bagages. Puis retour, déballage, et au lit. Parce que 4h de sommeil en 48h, c'est peu. Petite sieste de 6 ou 7h, ça fait du bien...


Vol UA914, aéroport Charles De Gaule, ce matin.

Résumé des épisodes précédents, que je ne vous ai pas raconté en direct, parce que l'accès internet à 15$ la demi-heure, ça commence à faire un peu rude pour ma bourse déjà fort éprouvée. Las Vegas donc, trajet sans histoire jeudi -- fascinante combinaison d'un désert spectaculaire avec une autoroute chargée comme l'A6 en été... Quelques gouttes de pluie à l'arrivée, ce qui est un événement en soi et devrait nous valoir la médaille de rescapés de l'été pourri. Enfin bon, on a évité la Floride...

Las Vegas, je vous raconterai ça plus en détails ces jours-ci. Il faudrait être bien mauvais public pour ne pas être fasciné. Et dès qu'on sort de la ville, le désert, les montagnes, à couper le souffle. Retour samedi par le chemin des écoliers,  avec un petit détour par Lake Mead (avec ses marinas en plein désert) et la Hoover Dam (là encore, faudrait être de bois pour pas être impressionné), puis 8h de route, d'abord vers le sud, en longeant la frontière de l'Arizona, puis vers l'ouest. Là encore, le désert, fascinant. Et puis ensuite, de Palm Spring à San Diego, route de montagne, de vraie montagne, qui tournicote en grimpant.

Evidemment, pour le dîner auquel on était invité samedi soir, on était un peu à la bourre. Du coup, coucher tardif et réveil très matinal : décollage vers 7h, avec les contrôles avant, et avant ça le retour de la bagnole de location... Changement d'avion à Washington Dulles avec embarquement dans une pagaye épique, tous les couples, familles et groupes ayant été dispersés dans l'avion et tentaient de se rapprocher. Ce que nous avons réussi à faire après quatre ou cinq permutations. Et voilà.

Le Plume vous salue bien et vous garantit un retour de ce blog à sa régularité d'antan.

[PS du 25 août : j'oubliais de signaler les planches de BD sympas au dessus des caroussels à bagage de Roissy 1, scénarisées par Olivier Ka, pour le moment plus connu en photo et sous le pseudonyme que l'on sait, si je ne me trompe. N'empêche, même avec des BD, 1h à attendre ses valises, c'est long.]


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mardi 31 juillet 2007

Sur les pas de Charles Sheeler

Il n'y a plus de remparts autour de Paris - mais la coupure n'a jamais été effacée, remplacée par le flot des voitures du périphérique, confortée par le malencontreux découpage de l'ancien département de la Seine. Et aux portes de la ville veillent les monstres d'acier :


L'usine de traitements des déchets ménagers d'Ivry, aujourd'hui, vers 14h.

Dès les années 1920, des artistes comme Demuth et surtout Sheeler nous ont appris à regarder autrement ces édifices qui sont, ne l'oublions pas, des œuvres humaines. Rien de ce qui est humain ne nous sera étranger : ce regard, il faut le retrouver.

Le Plume vous salue bien.



samedi 23 octobre 2004

Nocturne orlysien

Et voilà, je suis à la blog-bourre : publiant aujourd'hui la photo prévue pour hier, je me retrouve à garder pour demain une photo d'aujourd'hui. D'un autre côté, c'est toujours mieux que la panne sèche.


Orly Sud, vendredi 22 octobre, vers 21h.

En tout cas, voilà : Orly Sud, symbole de l'irruption du progrès dans une France gaullienne un peu assoupie, avec sa barre de verre et d'acier traversant l'axe routier majeur d'alors, la route nationale numéro 7, bientôt complétée par l'une des toute premières autoroutes du pays. Le Canard enchaîné, quelques années plus tard, faisait remarquer qu'ayant atterri à Orly au retour d'un voyage officiel, Mongénéral avait parcouru pour rentrer à l'Elysée la moitié du réseau autoroutier français.

Puis, Orly Sud dans les années 70, avec la terrasse d'où on pouvait regarder les avions ; elle a fermé ensuite, "par peur du terrorisme" paraît-il. Au cas sans doute où un promeneur transporte un lance-missile dans sa poche révolver.

Enfin, Orly Sud aujourd'hui, avec son hall encombré par les stands des voyagistes, comme si c'était un salon : le salon des vacances en famille et du retour au pays. Au fond du hall, une rangée de comptoirs d'enregistrement se partage entre deux vols pour le Maroc. D'un côté, un vol de la Royal Air Maroc à destination d'Oujda, dans les provinces reculées qui voisinent la frontière algérienne ; de l'autre, une compagnie de charter à destination de Ouarzazate. Robes traditionnelles et cadeaux pour la famille d'une part ; têtes blondes et appareils photos en bandoulière de l'autre -- deux populations totalement distinctes s'apprêtent à voyager en parallèle.

Dehors, la nuit. La lune tente bravement de se montrer derrière les floodlights qui illuminent le silo "rouge" du parc de stationnement P3. Voitures et camions sur la N7. Contre toute attente, la circulation est fluide dans les deux sens.

Le Plume vous salue bien.

[NB : note prête à 23h30, postée à 4h30 en raison d'un n-ième plantage de 20six. C'est marrant, Yahoo! et Google, ça ne leur arrive jamais... J'anti-date, bien sûr, sans état d'âme.]


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vendredi 26 novembre 2004

Fin de semaine ou « de pièces et de moreaux »

Il y a des jours comme ça, la semaine se finit, on a réussi à boucler un certain nombre de truc, et on se sent un peu dans le vague, la tête un peu de bric et de broc. Comme ce recoin d'aéroport, tiens :


Orly Sud, vendredi 19 novembre 2004, vers 19h.

J'espère que les bouts de tuyaux viennent de l'aérogare et pas du jumbo qui est derrière, quand même...

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 21 mai 2004

Confort d'Orly

i>Il y a un confort d'Orly...

J'ai cherché désespérément à retouver cette citation tout à l'heure. Je la croyais tiré d'un entretien avec Georges Perec annexé aux Choses, mais il n'y a pas d'entretien avec Perec dans mon édition de poche, la seule que j'ai jamais lue. Alors si quelqu'un la retrouve, il aura droit à un mail individuel et signé.
Tout ça pour introduire cette photo, prise ce matin (beaucoup trop tôt à mon goût).



Orly, c'était la ballade du dimanche avec les cousins d'Athis, pour regarder les avions depuis la terrasse; c'était cet espace à la fois si loin du quotidien (dans ma famille, on ne prenait jamais l'avion) et tout proche, puisqu'on passait dessous en revenant de la Belle Epine...

J'assume mes contradictions : provincial proclamé jusqu'à mon émigration de jeune adulte, j'ai des souvenirs d'enfance de banlieusard des seventies.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 18 août 2005

The White Pony

À Rome, fais comme les Romains, dit-on. Et à Paris, fait comme les Romains aussi. Voici en effet le nouvel arrivant dans notre ménagerie : nom de code The White Pony, aussi appelé à l'occasion lo scooter (prononcé à l'italienne : « scoutaire »). Acheté par la madame pour pouvoir rejoindre efficacement la gare de chemin de fer par laquelle elle turbotera l'an prochain. Ceci dit, pour le moment, ni elle ni moi ne maîtrisons pleinement la bête, même si l'on s'efforce de profiter de la période creuse du mois d'août pour s'entraîner un peu...


Le White Pony sur l'esplanade du château de Vincennes, cet après-midi, 15h45.

J'ai profité de ce premier jour parisien pour débourrer un peu l'animal et lui faire découvrir la banlieue parisienne. Pas très grande banlieue : Saint-Mandé, Vincennes (où l'engin s'est arrêter pour jouer les pin-up, voir photo) et retour par la porte dorée... Dans l'état actuel de mes compétences, ça me suffit largement. Et puis il fallait que j'aille récupérer la twinga pour aller chercher un ami cher et son fils à Roissy, provenance directe d'Osaka - mais ceci est une autre histoire.

Le Plume vous salue bien



dimanche 23 juillet 2006

Fort de Vincennes

J'en ai fini pour le moment avec mes récits de vacances, et ce bien que je sois toujours en vacances. Vacances studieuses, tout de même, un petit peu : comme je l'ai mentionné, j'ai passé le plus de temps possible au service historique de la Défense (départment de la Marine) avant sa fermeture annuelle la semaine prochaine.

La dernière fois que j'étais venu, il y a deux ans je crois, ça ne s'appellait pas comme ça : c'était le service historique de la Marine. à côté, au milieu donc du côté Est du vieux fort de Vincennes, se trouvait le service historique de l'armée de terre, dont l'acronyme malheureux pour quiquonque connaît ses verbes irréguliers anglais a dû être pour quelque chose dans la réorganisation de l'ensemble ; à l'autre extrémité du même mur, le service historique de l'armée de l'air. Bien rangé, tout le monde aligné, comme à l'armée - normal, c'est l'armée. Sauf que la Marine ayant tendance à ne pas rentrer dans le cadre avait en outre ses services décentralisés dans les cinq ports militaires, Cherbourg, Brest, Rochefort et Toulon. Qui sont maintenant des centres extérieurs du départements Marine du service historique de la Défense, ce qui commence à faire un peu long.

Je l'ai dit : mes recherches de la semaine dernière n'ont pas été très fertiles. On ne peut pas gagner à chaque coup, mais il fallait que j'aille voir. En attendant, j'ai pu faire des photos de la très flamboyante chapelle royale du fort...


La tourelle Nord du fronton de la chapelle de Vincennes, 21 juillet 2006, vers 16h.

La recherche historique, c'est comme la prospection : parfois on tombe sur un bon filon, parfois sur de la roche stérile - mais si on ne prospecte pas ce coin-là, on n'aura pas bien fait son travail.

Cet automne, je me lancerait dans le dépouillement complet d'une série dont je connais la richesse et dont je n'avais parcouru qu'un demi volume il y a deux ans : pas le temps, et d'autre y sont passé avant moi, ce qui me donne une bonne idée de son contenu - mais malgré tout, ça vaut le coup d'aller y voir de mes yeux.

Pendant le même temps, je redécouvre un bouquin que j'ai à la maison, réédition d'un ouvrage de 1779, et qui a la réponse à plein de questions qu'on m'avait posées à Varaignes. Une bonne relecture donc.

Ah, les vacances !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 1 septembre 2006

Archives, toujours

Je l'annonçais hier avec une clairvoyance que vous apprécierez : le mois d'août, c'est terminé. Ça devait arriver un jour ! Du coup, les vendredis, c'est de nouveau histoire - et plus particulièrement les archives de la Marine à Vincennes, que j'avais quelque peu négligées pour le mémoire de master 1.


Château de Vincennes, 21 juillet dernier.

Succès du jour mitigés : une partie des cartons que je souhaitais consulter ont été perdus au cours du catastrophique déménagement, vers 2000, d'une partie des séries qui étaient conservées aux archives nationales. Consulté toutefois un joli plan de l'usine qui occupe mes recherches, qui m'a permis de comprendre enfin la transition entre l'usine telle que je l'étudie au XVIIIe siècle et telle qu'elle se présente aujourd'hui. Ce n'est pas si mal... Le plan général, y compris la canalisation de la rivière, sont dessinés en 1819, sans doute réalisés entre cette date et 1825. Ce plan, qui porte en pointillés les bâtiments à démolir, me confirme l'hypothèse que je formulais dans mon entrée du 22 juillet dernier sur l'emplacement des anciens hauts fourneaux était exacte au mètre près. On a les satisfactions que l'on peut.

Vendredi prochain, ce ne sera pas histoire, ce sera voile. Ah, mais.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 18 octobre 2006

Et mes séries dans tout ça ?

J'avais dit il y a quelques temps les douleurs et plaisirs du dépouillement d'une grosse série d'archives - et depuis, je n'ai pas avancé d'un poil. Vendredi dernier, c'était à cause des esquinteurs de vespa ; cette semaine, je dois faire une présentation au séminaire du vendredi soir que je ne me vois guère préparer autrement que le jour même ; la semaine suivante, escapade aux Pays-Bas... Ça n'est pas sérieux tout ça !


Château de Vincennes, le donjon et le pavillon de la Reine.

Je vais quand même essayer d'y aller cette semaine, tiens. Sinon j'aurais franchement mauvaise conscience.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 3 novembre 2006

Vendémiaire an VII

À la lecture de ce titre, chacun s'interroge : que s'est-il donc passé de particulier en vendémiaire an VII ? Eh bien, à ma connaissance rien de particulier. C'est l'époque du Directoire ; la rhétorique républicaine faiblit un peu, malgré un léger regain après fructidor an  IV - les prénoms refont leur apparition dans les documents officiels et Libreval redevient Saint-Amand-Montrond.

Rien de particulier, donc, sinon que j'en étais resté là dans le dépouillement de mes registres de correspondance, interrompu depuis près d'un mois. J'ai repris, en douceur : deux petites heures de dépouillement avant de retourner vers le terminus du métro, séminaire à 17 h du côté de Saint-Paul. Ça tombe bien, c'est direct.


16 h, l'heure d'aller d'archives en séminaire. Château de Vincennes, porte Nord, cet après-midi.

Une pizza plus tard et me revoilà. Le week-end commence plutôt bien.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 5 novembre 2006

Pour la saison

Effet paradoxal des statistiques : il fait toujours soit trop chaud, soit trois froid pour la saison. Ces jours-ci, c'est beau temps froid - couvrez-vous bien.


Château de Vincennes, vendredi dernier.

Enfin, il paraît, qu'il faisait beau : je ne suis guère sorti qu'à la tombée de la nuit pour aller acheter la viande du curry dominical. Le reste du temps, j'étais emmitouflé, mal fichu et bien au chaud, en train de relire les récits de voyage d'Eric Newby (qui fait l'objet de l'entrée carto de la semaine), dans lesquels il est plus souvent qu'à son tour mal fichu et emmitouflé, mais dans un froid glacial à 5.000 m d'altitude. On a les consolations que l'on peut.

Sur ce, le curry dominical n'attend plus que d'être mangé. Ça devrait faire du bien !

Le Plume vous salue bien.