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Des photos et des jours

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samedi 19 juin 2004

Iles


Environs de Ploumanac'h (Côtes-d'Armor), fin août 2003.

Alors qu'un grain passe sur la côte, les sept îles émergent dans la lumière. Chapeau, l'éclairagiste.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 26 juin 2005

L'envol des pilons de poulets

Bon, fin de semaine pas bien brillante, bien que plus calme que les jours qui ont précédé... Le vélo est réparé - enfin à peu près, j'ai enfin compris le problème bizarre que j'avais avant la grosse panne de l'autre jour, mais je n'ai pas pris le temps de le résoudre. Heureusement que le magasin de sport du coin était ouvert aujourd'hui pour cause de soldes : j'ai pu me racheter une roue, sur laquelle la nouvelle roue libre se vissait sans problème et que j'ai même fini par réussir à monter sur le vélo. Heureusement que le voisin du dessous m'a appelé pendant qu'on dinait pour me dire que j'avais oublié de l'attacher, le vélo, sinon j'aurai bien pu réussir à me le faire chouraver, maintenant qu'il a ses deux roues.

Bref, pour s'offrir un peu d'évasion, je vous propose de découvrir une méthode pour apprendre à voler à un pilon de pouet, même sil est rongé jusqu'à l'os :


Les Sept Îles (Côtes d'Armor), juin 1992.

La méthode est la suivante :

  1. Se munir d'un poulet roti ;
  2. Embarquer pour un coin ornithologiquement intensif ;
  3. déguster ledit poulet bien en vue des goëlands de service, histoire de les faire saliver un peu ;
  4. leur lancer quelques échantillons, histoire de leur montrer que les choses sérieuses peuvent commencer ;
  5. ensuite, tendre à bout de bras un reste de pilon de poulet : il ne devrait pas tarder à prendre son envol.

Le Plume vous salue bien.



mardi 27 juillet 2004

"There and back again"

Dernier coup d'œil sur Tréguier en repartant dans la grisaille matutinale :


Tréguier, l'ancien port et la cathédrale, 27 juillet 2004, 9h30 bien tassée.

En fait, pas si simple : en arrivant sur le port de Tréguier il a fallu trouver le maître de port pour lui régler la nuit (soit 14 euros, diantre !), d'où une demi-heure perdue à passer sur les pontons. Résultat : départ une heure après la basse mer, d'où fort courant rentrant dans l'estuaire, une demi-heure supplémentaire fusillée. Et du coup, après une navigation sans histoire, à raser les cailloux un peu pour tâcher de rattraper le temps perdu, loupage de la marée à Perros, où le port n'ouvre que quelques heures par jour (deux heure à midi et à minuit ces jours-ci).

Du coup, la brave bête passe la nuit sur un coffre d'attente, à un quart d'heure de pagaie de la côte sur l'annexe gonflable. Un peu crade d'ailleurs, l'annexe, pour cause de tentative malheureuse de débarquement dans la vase de Tréguier hier soir.

Ca fera toujours ça de bateau en plus à faire demain !

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 26 août 2005

Perros - Tréguier

Aujourd'hui, trajet Perros - Tréguier, avec deux équipiers recrutés dans la famille. Tranquile : le fils du cousin à régler les écoutes, la femme de son oncle à la barre, et moi à manger des sandwich et regarder le paysage... Royal, même.

Évidemment, regarder le paysage, on appelle ça faire la navigation. À condition toutefois d'utiliser quelques accessoires supplémentaires : jumelles, compas de relèvement, carte marine, règle Cras, instructions nautiques... Ça tombe bien, c'est un des trucs que je préfère. Sur ce trajet, ce n'est pas très compliqué (d'autant que c'était la deuxième fois que je le faisais dans ce sens là) sans être non plus par trop simple. Jusqu'aux abords de la rivière de Tréguier, pas de difficulté ; après, il s'agit de trouver la passe. Il y a une bouée à reconnaître, la Basse Crublent ; ce ne serait pas si simple s'il n'y avait l'alignement de l'église par le château d'eau de Pleubian qui permet de la repérer. Après, il y a un autre alignement à terre qui indique la passe mais de jour il est pratiquement inexistant : il s'agit de deux phares dont l'un ressemble à une maison avec une grosse verranda face à la mer et l'autre est aux trois quarts caché dans les arbres. En faisant le cap qui va bien, on y arrive, mais non sans une légère appréhension. Enfin, après ça, on passe pile entre une latérale babord et une latérale tribord ; ensuite, moyennant quelques ruses au début, c'est du pilotage facile entre les bouées de la rivière.


Le Jaudy au port de Tréguier, vu vers l'aval, avril 2004.

À noter sur cette image les nombreuses bouées ou perches rouges et vertes. Les rouges sont des latérales babord, à laisser à droite en descendant la rivière ; les vertes, des latérales tribord, à laisser à gauche en sortant. Évidemment, c'est comme pour le slalom à ski : il faut le plus souvent laisser à gauche les bouées qui sont sur la droite de la rivière, et réciproquement.

Sinon, à l'arrivée au port, joie : contrôle des douanes, qui sont bien sûr habilitées à contrôler le matériel de sécurité. Ce qui ne m'arrangeait guère, vu que mes fusées de détresse étaient périmées depuis 18 mois et mon extincteur réglementaire depuis des années... Ils ont mis un bout de temps à se convaincre que j'étais bien le propriétaire du bateau - ce qui est pourtant relativement flagrant à voir l'acte de francisation du bateau, qui comporte une photo d'identité. À croire que je n'ai pas une tête à posséder un bateau. Celà étant fait, ils m'ont laissé un sursis : pas d'amende, moyennant d'aller illico racheter les équipements défaillants et de leur faxer la facture dans les plus brefs délais... Ça casse un peu l'ambiance en fin de sortie, mais bon, acheter pour 27 euros de matériel dont j'avais de toute façon besoin est plus agréable que de payer 370 euros de prune.

Demain, bricolage et balade éventuelle dans les environs. Après-demain, peut-être exploration de quelques passages subtils du coin.

Le Plume vous salue bien.



samedi 27 août 2005

Tréguier en gris (ou : journée Caliméro)

Temps médiocre, un peu lourd ; le ciel sur Tréguier n'était guère plus bleu que lorsque j'y avais fait escale l'été dernier :


Le port de Tréguier vu de l'aval, 27 juillet 2004.

Du coup, bricolage et nettoyage étaient au menu de la journée. Sans grand succès, il faut le dire, mais c'est toujours ça de pris. Après ça, j'enfourche le vélo pour les 20km du retour... et je crève, de la roue arrière bien sûr, au bout de quelques kilomètres. Là, évidemment, en fouillant dans la sacoche de guidon, je réalise que la clé de quinze, indispensable pour démonter ladite roue, est restée à la maison. Je me revois d'ailleurs triant le contenu de cette sacoche et m'exclamant : « Mais pourquoi diable me trimballé-je cette pesante clé de quinze ? Allez, zou, dans la boite à outils ! »

Réparer une crevaison sans enelver la roue, ça n'est pas évident. J'ai réussi à démonter le pneu et à en sortir la chambre mais, dans ces conditions, pas moyen de trouver la fuite - qui semble faible. J'ai bien une chambre à air de rechange mais, faute de pouvoir démonter la roue, elle m'est totalement inutile... Je repars, regonfle la roue, avance de quelques kilomètres, regonfle de nouveau, etc.

Évidemment, quand on fait comme ça, plus ça va et moins ça va. Arrivé au tiers du chemin, le gonflage ne tenant plus du tout, re-démontage - il est maintenant clair que les fuites sont devenues innombrables, grâce à la meilleure amie du pneu : la jante, sur laquelle je roulais vers la fin de chaque segment. Lorsque mes parents, inquiets de ne pas me voir arriver sur le coup de 21h alors que j'avais anoncé hautement que je rentrerai pour dîner, m'appellent sur le portable, je ne refuse pas l'offre qui m'est faite d'un rapatriement automobile.

On a sa dignité, certes, mais il y a des jours où il vaut mieux arrêter les frais.

Le Plume vous salue bien de ses mains pleines de cambouis.



mardi 1 août 2006

Trégor

Et voilà : en wifi depuis le bateau, si c'est pas la classe ça ? Évidemment, ça implique que le bateau soit au port. Question du jour : le sortir demain malgré le temps incertain ou non, et dans ce cas, il ne bouge pas jusqu'à samedi, pour cause de coefficients de marée insuffisants. Et si je le sors, pour aller où ? Tréguier serait l'hypothèse la plus fiable, l'autre possibilité étant Trébeurden - moins joli, mais moins de rivière à descendre pour rejoindre la mer libre.


Tréguier vu de ce qui reste de l'ancien pont, cet après-midi.

Tréguier, nous y étions tout à l'heure, pour la promenade et un peu de shopping (vêtements de mer et cosmétiques à base d'algue, le tout à Trédarzec, voui Madame). Profité un peu du beau temps qui revenait, au bord de l'eau, avant de revenir à Perros pour un petit moment sur le bateau - même s'il était au port !

Bref, les vacances.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 22 octobre 2006

Au passage

Au passage, une photo de mer, ou plutôt de rivière - disons de ria, puisqu'on y trouve guère que de l'eau de mer, surtout à marée haute.


Le port de plaisance de Tréguier vu au travers de l'ancien pont de Trédarzec, 1er août 2006.

À quelques kilomètres de là vers l'ouest, mon bateau va bien, on me l'a confirmé.

Beaucoup plus loin à l'est et au sud, il y a le canal de Suez. Il faudra que je vous parle en détail du bouquin de Nathalie Montel, Le chantier du canal de Suez (1859-1869), une histoire des pratiques techniques (In Forma / École nationale des Ponts et Chaussées, 1998). J'en disais deux mots en post scriptum dans mon entrée historique de vendredi dernier, mais il faudra que j'y revienne : une belle démonstration de ce que peut être une monographie en histoire des techniques. Ça tombe bien, je suis censé en écrire une.

Beaucoup plus au sud mais un peu moins à l'est, j'ai mis un peu d'exotisme dans la rubrique cartographique : le mont Kartala, à la Grande Comore. Je n'y suis jamais allé et c'est bien dommage.

Beaucoup moins au sud mais nettement plus à l'est, Lucknow, dans la plaine du Gange. Je n'y suis jamais allé non plus mais la cuisine locale a de nouveau prévalu ce soir. Logique, vu que les recettes sont par ordre géographique dans le livre de cuisine que j'utilise et que j'ai décidé d'en faire toutes les recettes, dans l'ordre. Eh bien, décidément, si l'on en juge par le raffinement de ses currys, Lucknow mérite le détour.

Eh oui : les dimanches pluvieux, on voyage immobile.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 23 juin 2004

Ciel de traîne, vent de sud-ouest, l'été commence...

Alors forcément, je commence à me dire que le banc de barre et les mains courantes que j'ai ramenés à Paris l'automne dernier pour les poncer et les vernir commencent à être plus que prêts.

Que le moteur hors-bord est révisé et m'attend chez le concessionnaire Honda du coin.

Que les pièces et les morceaux rassemblés "pour le bateau" commencent à encombrer l'appartement.

Bref qu'il serait temps de naviguer un peu !

Et dire qu'avant, je fronçais le sourcil sur "tous ces bateaux qui ne sortent jamais du port"...

Le Plume vous salue bien.

(oui, je sais, il y a des accrocs à mon spi.. j'ai pas les moyens moi !)



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samedi 12 août 2006

Pierre Jean Rouzic

Pierre Jean Rouzic : bouée cônique verte, donc latérale tribord. Marque la pointe sud de l'île Tomé sur le chenal Est de Perros, juste en face de la perche La Durante, à Trélevern.


Pierre Jean Rouzic, 9 août dernier.

Sortie ce soir encore plus sport que la précédente ; je pensais remonter jusque vers Port-Blanc en mangeant nos sandwichs (le port ouvrait à 19h45 ce soir) et à mi-chemin entre la Pierre Jean Rouzic et la latérale babord Roche Guazer, on a commencé à se faire copieusement rincer. Comme le vent avait tout l'air de vouloir monter un cran, retour au port, en prenant tout de même le temps de regarder le coucher de soleil.

Mon équipier s'est ensuite fait un devoir de ne pas se changer pour aller à la soirée où il était attendu - on est un chouïa frimeur des fois à 18 ans. J'étais quant à moi un peu moins rincé, étant à la barre et donc plus en arrière que mon vaillant équipier, je suis revenu au port après l'avoir conduit à sa fiesta, faire du wifi en dévorant quelques biscuits. Ce qui frime un peu aussi, il faut bien le dire. Et après ça, je vais aller mettre la viande dans le sac, je suis lessivé, moi !

Le Plume vous salue bien.



mardi 7 août 2007

Landévennec

Après huit entrées consacrées exclusivement aux chantiers et aux friches industrielles parisiennes, un petit peu de verdure ne peut pas faire de mal.


L'Aulne vue du viaduc de Térénez, Finistère, août 1999.

Entre la presqu'île de Crozon et le pays de Daoulas, l'Aulne, modeste fleuve côtier finistérien, essaye de se faire passer pour l'Elbe : un cours majestueux entre des versants boisés. Un peu sensible aux marées, le cours en question, mais c'est une autre affaire. En musique de fond, on te passe la Moldau de Smetana, et le tour est joué.

À deux pas de là, sur la route de Quimper à Brest, un de mes toponymes préférés : L'Hôpital-Camfrout, entre le Faou et Plougastel-Daoulas. À moins que vous préfériez Loperhet, quelques kilomètres plus loin.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 3 mars 2006

Un autre jeu-concours

Trop à la bourre pour finir de rédiger mon barratin pour demain, pas le temps donc de vous entretenir de mes trouvailles du jour, sur les moines de Saint-Mathieu, le prétendu marbre de Tréguier ou les boulettes de Bertrand Gille. Je compense donc par ce jeu-concours original :


Port de Brest, juillet 2000.

Imprimez cette photo. Trouvez dans un magazine une photo du Clémenceau vu de profil (ça ne devrait pas être trop difficile), que vous découperez soigneusement. Maintenant, trouvez la meilleure manière d'insérer celui-ci dans celle-là.

Les réponses sont à envoyer au ministère de la défense, qui je suis sûr en fera bon usage.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 12 mai 2006

En attendant le Clémenceau

Bretagne toujours, mais l'autre bout : le port de commerce de Brest.


Le port de Brest vu du quai des Phares et balises, juillet 2000.

Petits bords en chaloupe entre l'Abeille Flandre et la bouée-phare d'Ouessant...

Le Plume vous salue bien.



samedi 3 mars 2007

Escale

Le luxe d'arrêter de courir pour quelques heures - mettre à la cape, faire escale. Ouf.


Le port de commerce de Brest, juillet 2000.

Lectures en douceur, polar ou savantes revues - l'essentiel est de ne pas être bousculé. Un peu de télé, un peu de courses. Remplir à la seringue des cartouches d'imprimante - très rigolo à faire mais je conseille le port de gants jetables en latex ; là, je me retrouve avec des doigts de schtroumpf.

Une journée en roue libre.

Le Plume vous salue bien.



lundi 12 juillet 2004

un phare dans le jour

Evidemment, un phare le jour, ça n'est pas très percutant du point de vue métaphorique. Surtout quand ce phare est une bouée phare et en conséquence a droit à des vacances à terre. La bouée phare balise la voie extérieure du rail d'Ouessant, réservée aux pétroliers et méthaniers entrant dans la Manche -- et donc généralement en pleine charge. Depuis qu'elle est là, on a réussi à éviter d'envoyer sur les caillasse Bretonne de nouveaux super tankers, et franchement ce n'est pas rien: des marées noires, des vraies, j'en ai connu deux (l'Amoco Cadix et le Tanio) et c'est pas des petites boulettes par ci par là, c'est tout un écosystème qui a mis 20 ans à s'en remettre.

Du coup, il y a toujours une bouée phare de rab, au cas où. Elle attend sagement dans l'avant-port de Brest, près de l'Abeille Flandre et du navire baliseur, histoire de pouvoir prendre la relève de sa frangine si elle venait à défaillir. Elle ne paye pas de mine, comme ça. Pourtant elle est conçue pour affronter les coups de vents d'hiver, à une quarantaine de kilomètres de la terre.


Bouée-phare, quai des phares et balise, Brest (29), juillet 2000.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 20 novembre 2005

Marée basse à Camaret

Et finalement, pourquoi ne pas continuer cette série de photos du département du Finistère, commencée la semaine dernière ? Histoire de poursuivre le clin d'?il aux copains finistériens et aussi parce que j'aime bien les photos prises cet été-là. Alors, restons sur la presqu'ile de Crozon, avec la petite ville portuaire de Camaret - et, non, je n'ai pas rencontré le curé. On l'appelerait recteur, de toute façon, pas curé, non mais !

À Camaret, en tout cas, quand la mer s'abaisse, les chalutiers en profitent pour se reposer, faire une bonne sieste, la joue contre le quai et la panse bien posée sur le sable et les algues.


Le port de Camaret, juillet 2000.

Le Plume vous salue bien.



mardi 8 février 2005

Des tas de pois !

Je continue la thérapie des grands espaces pour ne pas penser au temps qui passe (j'ai 34 ans demain)...  Retrouvé hier soir des paquets de photos que je croyais perdus, photos d'une semaine de vacances passées à la toute pointe de la Bretagne, Camaret, Ouessant... Une partie de la région que je connaissais mal et que nous découvrions tranquilement, le tout sous un soleil improbable.


La pointe de Pen Hir et les Tas de pois, Camaret, août 2000.

Sinon, à peu près fini les pages personnelles qui reprennent, sauvegardent et indexent les entrées de ce blog. Tous n'y est pas (il manque à peu près les trois premiers mois), mais ça commence à prendre tournure. J'« inaugure » ça demain, pour l'occasion !

Le Plume vous salue bien.


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lundi 20 novembre 2006

Retour sur nos côtes

Pour une raison que je ne m'explique pas, mon tour du monde photographique s'est transformé subrepticement en un tour du monde des plages. Du coup, logique de terminer ce périple sur une des plages les plus occidentales de France métropolitaine.


La plage de Pen-Hat, Camaret, août 2000.

Une grande plage pour faire du cerf-volant et se dorer au soleil. Attention, même s'il ne fait pas si chaud, gare à l'effet écrevisse ! Sinon, on peut même aller faire trempette si on n'est pas trop regardant sur la température de l'eau. À droite, la pointe du Toulinguet ; à gauche, celle de Pen-Hir, avec ses « tas de pois ». En face, derrière le rocher du lion, l'océan, et encore l'océan.

À propos d'océan, il n'y a pas que ce blog qui ait traversé l'Atlantique : la météo d'aujourd'hui est sans aucun doute ce que les météorologues appellent un flux océanique perturbé. Bref, je me suis fait rincé, et pas qu'un peu. Je ne me rappelle pas avoir jamais réussi à produire une flaque d'eau en essorant des gants !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 1 janvier 2006

2006

Bon vent à tous pour l'année qui commence !


Rocher du Lion, pointe du Toulinguet, Finistère, août 2000.

OK, pas très original, comme entrée, mais c'est de saison.

Parmis les questions urgentes du moment : rester sur 20six ou non ? Il y a pas mal de gens qui s'en vont en raison du changement de plateforme qui s'annonce chaotique. En ce qui me concerne, je m'interroge : des plateforme comme Blogger (anciennement blogspot) a au moins l'avantage de ne pas être géré comme un monôme d'étudiant... Inconvénient : encore moins d'interlocuteurs en cas de problèmes, et pas de mécanismes propres de suivi des commentaires, par exemple - d'un autre côté, RSS n'est pas fait pour les chiens... Bref, la question n'est pas tranchée. Vos avis sont les bienvenus.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 21 novembre 2006

Taureau

Puisque c'est vers la Bretagne que nous a mené notre itinéraire, restons-y un peu. Un petit arrêt en baie de Morlaix, tiens !


Château du Taureau à Carantec, Finistère, 20 août 2001.

Si vous regardez sur une carte, vous verrez que les deux îlots Louet et du Taureau forment le passage le plus étroit de la grande passe de Morlaix - l'autre chenal, dit « de Tréguier » parce qu'il longe le côté est de la baie, donc le Trégor, a des profondeurs beaucoup plus faibles. Résultat, après avoir franchi sans difficulté ce passage, j'avais essayé de le franchir dans l'autre sens, à la voile, avec le courant de marée montante dans le nez : bah, il y avait pas moyen. Bon, c'était juste pour essayer ; c'est dans la direction opposée que je voulais aller. Il n'y avait qu'à attendre que la marée soit suffisament haute dans la rivière pour pouvoir remonter jusqu'à Morlaix.

Je suis retourné me balader dans le coin en septembre dernier. C'est pratique : depuis Perros, avec un gros coefficient de marée, on a pile le temps de faire l'aller-et-retour dans la journée, à condition justement de ne pas aller jusqu'au fond de la baie - si on attend trop longtemps, on risque fort de prendre la renverse de marée dans le nez, se retrouver à faire du sur-place au retour devant Trégastel, rater l'ouverture du port de Perros et dormir dehors. Ce qui peut être agaçant si on n'a pas prévu de quoi faire à dîner.

La mer me manque, tiens.

Le Plume vous salue bien.



samedi 12 février 2005

Sept mers, 7 : la Manche

Je termine tout naturellement cette série sur mon chez-moi maritime, la Manche, où j'ai pêché des crevettes avec une épuisette percée et dessalé des optimists du côté de Perros ; regardé manœuvrer les Abeilles dans le port du Havre ; où flotte à l'heure qu'il est l'un de mes rares morceaux conséquents de propriété - enfin, j'espère bien, qu'il flotte ! D'ailleurs, c'est tout naturellement une photo prise à la barre dudit bateau qui illustre cette entrée.


la Manche : le phare de l'île Louet, face à Carantec, baie de Morlaix.

La baie de Morlaix est un coin assez fascinant pour la navigation : vu du large et à première vue, on ne distingue pas la moindre entrée entre les ilôts rocheux et les petites îles caillouteuses. Si on a la carte marine du coin, tout devient beaucoup plus simple : avec une bonne paire de jumelles, on repère le phare de la Lande, un peu perdu dans les bois, sur la colline, tout au fond ; puis on l'alligne avec le phare de l'île Louet et on avance jusqu'à contourner de tout près l'île en question - et c'est tout droit, même à marée basse on débouche, en évitant tous les dangers, sur l'arrière-baie(*). Plus un seul caillou, un vaste plan d'eau entre des berges en pente douce, impression d'avoir changé de monde en quelques mètres. Tout au fond, la rivière qu'on remontera lorsque la marée le permettra jusqu'au port de Morlaix, presque sous le viaduc du chemin de fer.

Oui, la Manche, c'est un peu mon pays.

Le Plume vous salue bien.

(*) Ça, c'est la grande passe ; la passe de Tréquier (ainsi nommé parsqu'elle passe du côté du Trégor alors que la grande passe est du côté du Léon) est un peu plus délicate : accessible à mi-marée seulement, le chenal commence par l'allignement du phare de l'île noire (ouh, ouh  !) par le même phare de la Lande mais fait ensuite un coude assez prononcé. Quand je n'ai pas envie de réfléchir, je passe par l'autre côté, le détour n'est pas énorme.

Les sept mers :
  1. mer d'Alboran : pointe de Tarifa, Espagne, juin 1992.
  2. mer celtique : Rosslare Harbour, Irlande, août 1992.
  3. océan atlantique : Boston Harbor, Massachusetts, États-Unis, juillet 2001.
  4. océan pacifique : Solana Beach, California, États-Unis, août 2004.
  5. mer d'Iroise : pointe Saint-Mathieu, Finistère, France, juillet 2000.
  6. mer du Nord : Robin Hood's Bay, North Yorkshire, Angleterre, été 1994.
  7. la Manche : baie de Morlaix, Finistère, été 2001.


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jeudi 22 septembre 2005

équinoxial

L'équinoxe d'automne, cette nuit. L'équinoxe, phénomène astronomique semestriel marqué par l'orthogonalité de l'axe de rotation terrestre et de la droite joignant le centre de la terre au centre du soleil. Le seul moment donc où la terre ne présente pas au soleil un hémisphère plus que l'autre - les nuits ont la même durée dans les deux hémisphères, aequis nox.

Pour les marins et les riverains du littoral, l'équinoxe est synonyme de grandes marées. Les grandes marées de l'équinoxe d'automne sont souvent les plus importantes de l'année ; les grandes marées de fin août (une lune avant l'équinoxe donc) sont généralement d'une amplitude comparable. C'est si je me souviens bien par une de ces marées que j'avais fait ma première arrivée en baie de Morlaix :


Les roches peintes Roc'h Cahers, face à Carantec, Finistère, 20 août 2001.

J'avais posté un extrait de la carte marine du coin dans ma rubrique « cartes sur table » qui mériterait d'ailleurs que je la nourrisse un peu ; ces roches se trouvent légèrement à gauche de l'île aux dames. Il devait être à peu près trois heures et la marée commençait à peine à remonter - basse mer à 14h15 d'après mes notes d'alors, hauteur d'eau 0,80m au dessus du zéro hydrographique (contre 9,45m à la marée haute suivante). J'ai donc eu l'avantage d'appercevoir à travers l'eau la roche de l'équinoxe, roche cotée à 2m sous le zéro, pile sur l'allignement du grand chenal. Nulle doute qu'elle doive son nom aux circonstances de sa découverte, par la quille d'un navire ayant embouqué le chenal par une de ces grandes marées basses.

À deux pas de là, le château du taureau. Le conventionnel Gilbert Romme y fut emprisonné avec cinq de ses confrères, arrêtés pour collusion supposée avec les émeutiers du 1er prairial an III. Pourquoi parler de Gilbert Romme ici ? Tout simplement parce que c'est lui qui avait décidé de faire commencer l'année républicaine au jour où est observé l'équinoxe d'automne à l'observatoire de Paris. Ainsi, on assurait de manière définitive la concordance entre année solaire et année calendaire, en donnant autorité finale à l'observation. Rousseau, la primauté de la nature, etc.

Il est de bon ton de mépriser le calendrier révolutionnaire ; pour ma part, je l'aime bien. À force de travailler sur les documents de cette époque, il me semble simple et tout à fait naturel - en plus, on aurait une année universitaire allignée sur l'année civile, ô joie. Finalement, ce qui a fait sa perte c'est sans doute son manque de dimanches, les révolutionnaires, décidément peu soucieux des acquis sociaux, ne reconnaissant qu'un jour de repos par décade. On en aurait rajouté un deuxième que nous l'utiliserions peut-être encore.

Reste une question : quel jour sommes-nous ? L'équinoxe a lieu à 22h23, le 22 septembre 2005, soit le jour où j'ai commencé cette note et qui sera, on me pardonnera cet abus, son jour officiel de publication. Nous serions donc le 1er vendémiaire, an 203 de la république. Cependant il s'agit là de l'heure en temps universel, ce qui nous met à 0h23 heure légale - le 22 septembre serait donc le dernier jour complémentaire de l'an 202. Mais je préfère penser qu'il faut prendre en compte l'heure solaire à Paris, qui est à l'est de Greenwich de 2°20' ; il convient par conséquent d'ajouter 9 minutes à l'heure TU. L'équinoxe a donc lieu cette année à 22h32 à la montre du citoyen Romme et nous somme le premier primadii de vendémiaire, an 203 de la république française une et indivisible. Bonne année à tous.

J'observe par ailleurs que nous arrivons à l'heure fatidique. Il est donc instant que j'aille me coucher pour tenter de profiter de la moitié restante d'une nuit qui, au point de départ, comptait exactement douze heures.

Le Plume vous salue bien (« salut et fraternité ! »).



mardi 7 février 2006

(Sinon rien)

Loin des boulevards, petit détour par le « grand chenal » de la baie de Morlaix :


Tourelle Ricard, près du château du Taureau, baie de Morlaix, été 2001.

Exercice : sachant que la photo est prise du pont d'un bateau, que les tourelles sont généralement peinte de telle sorte que la peinture de couleur s'arrête à peu près au niveau des plus hautes mers, comment était la marée à ce moment précis ?

Le Plume vous salue bien.



samedi 18 juin 2005

Finis Terrae

Pensées de bout du monde en ce samedi étouffant de Paris - avec une légère gueule de bois qui n'arrange rien. De bout du monde, comme ce cap qui sépare l'hospitalité de la baie de Douarnenez, à l'est,du véritable grand bain...


Cap de la Chèvre, Finistère, août 2000.

Falaises de grès qui plongent d'une centaine de mètres, bruyère, vent... Et la houle atlantique, sans cesse.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 16 novembre 2005

Lost Marc'h

En un temps de crève automnale, de bouillasse de feuilles de platane sur les trottoirs et de nuit tombée bien avant de sortir du travail, il est bon - peut-être indispensable - de fermer les yeux quelques instants et de penser à des endroits qu'on aime.

Alors voilà : Lost Marc'h, « la queue du cheval » - les landes de la presqu'île de Crozon, face à l'océan ; la terre de bruyère qui s'enfonce sous les pieds ; un éperon rocheux que l'homme a barré de deux talus et de deux fossés, il y a si longtemps...


La pointe de Lost Marc'h et le cap de la Chèvre, Crozon-Morgat, Finistère, juillet 2000.

Au nord, derrière la pointe de Dinan, les « tas de pois » et l'archipel de Molène. Au sud, le biseau acéré du cap de la Chèvre et, sur l'horizon, la longue ligne du cap Sizun. La première fois que je suis venu ici, c'était en avril, vers le milieu des années 80. Il faisait grand vent et à la force du paysage s'ajoutait la légère euphorie d'un air trop pur. Un moineau épuisé par le vent s'était abrité derrière l'une des pierres levées qui parsèment la lande et nous, nous avions envie de crier face à la mer.

J'y suis retourné plusieurs fois depuis. C'était toujours aussi beau.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 18 novembre 2005

Bruyères ?

Entre deux journées d'histoire des technique, un petit coup d'œil du même endroit que mercredi, mais cette fois-ci en direction du nord :


Pointe de Lost Marc'h : vue au nord vers la pointe de Pen-Hir, juillet 2000.

Comme à la pointe de Dinan, l'étage du Crithme monte très haut : les falaises sont particulièrement fleuries en mai (Armeria, Cochlearia officinalis...) ; sur le plateau, la richesse en calcaire du substrat rocheux est sans doute en relation avec l'aspect très particulier de la végétation, notamment en pente S : de vastes pelouses herbeuses, colonisées par le Troène, sont riches en plantes calcicoles ou neutrophiles : Brachypodium pinnatum, Carex flacca, Salvia verbenaces, Eryngium campestre, plusieurs centaurées, Ranunculus bulbosus, Spiranthes spiralis...

Ce n'est pas moi qui le dis mais le très sérieux Guide naturaliste des côtes de France : La Bretagne du Mont-St-Michel à la Pointe du Raz, par Marcel Bournérias et consorts. Par contre, ne me demandez surtout pas à quoi ressemblent les plantes citées !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 9 août 2006

Une page de publicité

La météo s'arrange (les brumes matinales accompagnées de crachin se sont dissipées vers 15h30...), la connexion wifi fonctionne enfin, et le port ouvre dans une demi-heure. En attendant, petite page de publicité gratuite :


Morlaix, le 3 août dernier.

Ça, c'est la façade de l'antiquaire de morlaix dont je parlais l'autre jour. Franchement, même si on a rien à acheter, ça vaut le coup d'y faire un tour : bois peints, éléments de meubles, céramiques, outils, étains... Le tout dans un entrepôt du début du XXe siècle presque pas rénové. Magique.

Allez, faut que j'aille négocier avec le shipchandler du coin qui m'a vendu un feu de poupe qui ne va pas. Moins exaltant comme shopping, mais bon...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 11 février 2005

Sur la ligne d'arrivée

Bon, ce soir, coup de calcaire de la freebox : je crains un slam, c'est à dire une demande de dégroupage sur notre ligne de la part d'un autre opérateur auquel je n'ai rien demandé. Plus agressif, comme technique de marketing, on ne fait pas... On verra ça demain. Pour l'instant, les voisins du dessus dont je me plaint si souvent me rendre un gros service (pas tout à fait volontaire certes) en laissant branchée leur borne Airport sans aucune protection. Donc, pour aujourd'hui, ce sera du Noos !

Grâce à la TV sur freebox, j'avais pu regarder l'autre jour l'arrivée d'Ellen McArthur, en direct pendant une demi-heure sur les deux chaînes d'infos anglaises, BBC world et SkyNews. Je ne suis pas un inconditionnel de voile à grand spectacle, mais l'enthousiasme des médias anglais pour cette arrivée faisait plaisir à voir, me rappelant quelques passages de Conrad sur l'Angleterre et la mer.

Bref, le journaliste de la BBC expliquait sans trop de détail que le bateau de la marine anglaise sur lequel il se trouvait ne pouvait pas s'approcher de la côte autant que le trimaran d'Ellen, le littoral étant assez dangereux -- et du coup on distinguait seulement le feu de mât et les feux de route, avec au dessus les pinceaux lumineux du phare de Créac'h, Fl(2)10s70m32M me dit mon livre des feux (deux éclats blancs dans un cycle de 10 secondes, foyer à 70m haut dessus du niveau de la marée haute, visible à 32 milles nautiques, ce qui en fait le phare le plus puissant d'Europe).

En effet, la ligne d'arrivée vue en plein jour, ça donne ça :


La côte d'ouessant au Nord du phare de Créac'h, août 2000

On comprend qu'on ait envie de mettre un phare dans ce coin, assez balaise de préférence. D'autant que la route maritime la plus chargée du monde passe tout près. Se balader dans ce coin-là en plein hiver, de nuit, à la barre d'un gros multicoque et dans un état d'épuisement total, il faut vouloir.

À propos de phares, attendez-vous à voir se développer, sitôt conclue ma série des « sept mers », une série « phares et balises » dont on peut considérer qu'elle a commencé par anticipation cette semaine.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 3 mai 2005

Phares et balises, 5 : Nividic

Alors que la vie professionnelle a quelque peu repris ses droits après un mois d'avril passablement chaotique,  je reprends ma série des phares là où je l'avais laissée : à Ouessant. Quelques milles à l'ouest de Créac'h, pour être précis ; son petit frère, si l'on veut, tout au bout de la pointe nord-ouest de l'île.


An-Ividig, 48°26,9 N - 5°09,1 W, VQ(9)10s28m10M. Ouessant, août 2000.*

Particularité de ce phare : il est dans un des coins les plus casses-bateaux qui soit, encore plus que la Jument, ce qui n'est pas peu dire. Du coup, à l'époque où il était gardé, il avait fallu improviser un moyen de le ravitailler même en cas de tempête, qui peuvent durer longtemps dans le coin. C'est la raison d'être des étranges poteaux entre le phare et la côte (presque entièrement cachés par les rochers sur ce cliché) : un téléphérique, lorsque la voie de surface est impraticable.

Cette solution a été abandonnée assez vite : une plate forme pour hélicoptère a été ajoutée ; d'autre part, Nividic a vite été complètement automatisé. Mais ce jour là le temps était clément au point de rendre hospitalière la baie de Lampaul, ce qui n'est pas si fréquent.

Le Plume vous salue bien.

* VQ pour very quick : neuf éclats très rapides suivis d'une périonde d'extinction. Pour le nom, je fais confiance à la dernière édition de l'Almanach du marin breton : il semble que l'orthographe bretonne du toponyme ait été rétablie.



vendredi 8 avril 2005

Phares et balises, 4 : LE phare

Je me rends compte, d'une part que ma série Phares et balises est en rade depuis des lustres et d'autre part que je n'y avait pas encore montré le phare par excellence, le plus puissant d'Europe avec sa portée à 32 milles nautiques. J'en profite d'ailleurs pour vouer au gémonies les journalistes qui s'entêtent à angliciser le mille nautique en le prononçant « maïle », d'autant que le mile terrestre dans toutes ses versions est nettement plus court que le mille nautique (1852m, soit une seconde de degré le long d'un méridien - tout comme le kilomètre était naguère défini comme la longueur d'un centième de grade le long d'un méridien). Ne nous égarons pas ; je répare dès à présent ces deux oublis.


Creac'h, 48°27,6 N - 5°03,4 W, Fl(2)10s70m32M. Ouessant, août 2000.

La photo est prise depuis la pointe sud-ouest de l'île d'Ouessant, à travers la baie de Lampaul : Creac'h se trouve en effet sur la pointe nord-ouest de l'île, celle qu'il convient d'éviter lorsqu'on se dirige vers la Manche en provenance de l'Atlantique. Bien sûr, de nos jour, des dispositifs de séparation du trafic, sortes de sens uniques maritimes, renvoient le trafic à bonne distance des parrages d'Ouessant. Mais on n'est jamais trop prudent, vu les conséquences que peuvent avoir un seul échouage, comme celui de l'Amoco Cadiz, pas si loin, une trentaine de milles...

Le Plume vous salue bien.



dimanche 20 février 2005

Phares et balises, 1 : la Jument

Je crois avoir compté jusqu'ici cinq phares dans les photos de cette rubrique (jeu concours, en donner la liste ; cadeau prime à déterminer pour féliciter les gagnants). Il y en a pas mal d'autres dans ma photothèque, vu que c'est une de mes nombreuses marottes. Cette série, dont la longueur est nettement moins prédéterminée que celle de mes précédentes séries, leur sera consacrée, ainsi qu'aux bouées, balises, amers et autres aides à la navigation.

Un petit mot d'historien pour commencer : les phares et les balises sont l'un des versants de la révolution de la navigation aux débuts de l'époque contemporaine -- l'autre versant étant l'hydrographie et sa production de documents nautiques, cartes et instructions nautiques. L'enjeu : rendre possible la navigation dans une région qu'on ne connait pas, ou qu'on connait mal. Jusque là, pas d'autre moyen que de prendre à son bord un « pratique local » : quelqu'un qui connait par cœur tous les cailoux de la côte qu'on longe, qui est capable de s'y repérer même avec une visibilité minimale et qui vous indiquera la route la plus sûre pour parvenir à bon port.

Évidemment, ça ne facilite pas les échanges, et ça devient peu viable dès lors que la navigation s'intensifie et s'internationalise... Alors à partir de la fin du XVIIIe siècle commence le double processus du levé de cartes (*) et de construction d'aide à la navigation, celles-ci permettant de figurer sa position sur celles-là. Une domestication du monde, rien moins.

Il ne suffit pas de repérer dans la nuit la lumière d'un phare, il faut aussi savoir lequel c'est. C'est pourquoi chaque phare a un rythme lumineux qui lui est propre. Cette caractéristique est indiquée sur les cartes marines ainsi que dans des ouvrages spécialisés, les livres des feux.

C'est évidemment dans les endroits qui combinent dangers et trafic maritime intense qu'on trouve le plus de phares. La pointe de la Bretagne en est donc particulièrement bien pourvu. Acute; tout seigneur tout honneur : je commencerai donc par un des phares les plus battus par les tempêtes, un de ces « enfers » des gardiens de phares d'autrefois :


La Jument, 48°25,4 N - 5°08,1 W, fl(3)R 15s, H36 P22

C'est à dire trois éclats rouges dans une période de 15 secondes depuis un foyer situé à 36m au dessus des hautes mers et visible à 22 milles nautiques pour un observateur situé au niveau de la mer. Si les conditions le permettent bien sûr. De jour et par beau temps, avec les pieds bien posés sur le plancher des vaches, ça n'est pas franchement une aide à la navigation : de toute façon, à marcher dans cette direction, on arrivera rapidement au bout de la pointe sud-ouest de l'île d'Ouessant. Mais un monument, par contre, c'en est un, sans le moindre doute.

Le Plume vous salue bien.

(*) à lire à ce sujet : Olivier Chapuis, À la mer comme au ciel, Beautemps-Beaupré & la naissance de l'hydrographie moderne (1700-1850), Paris, Presses de l'université de Paris-Sorbonne, 1999.


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samedi 5 août 2006

Primel-Trégastel

Trégastel, je connais depuis que je suis tout petit : entre Perros et Trébeurden, la grève blanche, la grève rose, la statue de Père éternel en haut des blocs de granit et l'aquarium marin en dessous. Primel-Trégastel, par contre, je ne connaissais que le nom sur la carte.

Il faut dire qu'on y arrive pas par hasard : tout au bout du Trégor finistérien, à l'extrême bout de la commune de Plougasnou - pas très loin de Saint-Samson, la patrie de l'écrivain Michel Le Bris. Arrivé au Diben, on tourne à gauche, vers la mer, route sans issue, jusqu'au blocs granitiques qui donnent leur nom à l'endroit, Tré-Kastell, le village du château, château naturel entre baie de Morlaix et baie de Lannion.


Primel-Trégastel, 3 août, vers 20h.

Derrière la pointe une jetée en béton permet à une douzaine de caseyeurs et quelques dizaines de plaisanciers de s'abriter. Au large passait un des deux chenaux d'accès à la rivière de Morlaix : le chenal de Tréguier, parce qu'il longe la côte Est de la baie, qui dépend de l'évéché du Trégor. La côte Ouest, c'est le Léon : à contre jour dans la lumière du soir se dessinent les clochers de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon et le phare de l'île de Batz. À l'Est, les méchants cailloux des Chaises de Primel ; beaucoup plus loin, on distingue la côte de Trébeurden (prononcer « hein », pas « enne », par pitié). Si la visibilité est bonne, on doit pouvoir repérer le radôme de Pleumeur-Bodou ; l'autre Trégastel est juste derrière. La boucle est bouclée.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 3 septembre 2006

Derrière les fougères aigles

Derrière une lande de fougères aigles, la mer. Les rochers qu' l'on voit derrière sont nommés les chaises de Primel - j'ignore pourquoi. Enfin, Primel, soit : c'est en face de Primel-Trégastel. Mais pourquoi des chaises ? Qui s'y assoit doit se préparer à un sérieux bain de pied.


Pointe de Primel : vue vers le nord-ouest. 3 août 2006, vers 20h.

Possible que j'aille traîner mes bottes dans ce coin-là le week-end prochain. En espérant que le ciel soit de le même couleur.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 10 septembre 2006

Batô

Journée en mer, hier, après abvoir hésité avant le départ - alors que l'heure de fermeture du port approchait. Pas très beau temps, pas de vent... Mais finalement, sortis nous sommes, et pas déçus : après une première heure merdouillante, grand beau temps, puis petit vent sympa... Grand bord de portant devant la côte de granit rose, puis à travers la baie de Lannion, tout en dégustant nos sandwichs méridiens.

Passage devant la pointe de Primel : je vous en avais parlé le mois dernier, vu de la terre ; de la mer ça n'est pas mal non plus.


Primel-Trégastel vu de la pointe de Primel, 3 août dernier.

Mais la voile, c'est comme le vélo : plus on descend, plus il faut remonter après. Par conséquent, qui dit grand bord de portant le matin dit louvoyage au près serré l'après-midi. Comme le courant de marée s'était inversé - ce qui nous arrangeait bien par ailleurs, le vent et le courant allaient en sens opposés : par conséquent, méchant clapot sur les flots bleus. Déjà qu'il fait toujours plus froid au près qu'au vent arrière...

Bref, cirés capelés, on s'est fait symaptiquement rincer (et secouer) sur le chemin du retour. Commentaire du pote qui découvrait le bateau ce week-end : « finalement, je crois que je ne suis pas trop sensible au mal de mer. » En effet.

Bref, super journée, aujourd'hui courbatures partout, hivernage du bateau et hop, on rentre.

le Plume vous salue bien.

P.S. 23h20 : bien rentré a casa.



dimanche 6 août 2006

Plaisance

De bonnes daurades au barbecue ce midi, une bonne virée sur l'eau cet après-midi, un beau soleil en fin de journée... Je ne me plains pas.


Entre la pointe du Diben et le cairn de Barenez, le port d'échouage de Terenez, le 3 août dernier.

Sur ce, le wifi, fut-il portuaire, impose de se mettre à l'ombre, pour voir l'écran. C'est quand même dommage. Donc...

Le Plume vous salue bien.



lundi 18 septembre 2006

Encore les marées

Après des mois d'interruption pour cause de mémoire, puis de vacances (eh !), ma rubrique cartographique reprend du service. Il y est question ce soir de courants de marée ; il faut dire que j'ai déballé seulement ce soir la cagette ramenée il y a huit jour et contenant la documentation nautique débarquée pour l'hiver. J'ai déjà dit que j'aimais ça, la documentation nautique ?


Le fond de l'anse de Térénez, près de Morlaix, 2 août 2006, 19h45.

La carte n'est pas le pays. Mais les cartes marines parlent tellement bien de la mer !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 29 mars 2007

Horizons

Sans doute le fait de m'être réveillé ce matin en toussant comme la dame aux camélias : besoin d'horizons océaniques ce soir. En attendant d'aller voir sur place d'ici deux semaines.


La baie de Morlaix (côté Trégor bien entendu), 3 août 2006.

Toujours mieux que de causer campagne électorale. Je préfère ne même pas y penser, tiens.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 20 octobre 2006

Un sacré chantier

Je crois avoir battu mon record en ce qui concerne une de mes activités habituelles : me mettre complètement à la bourre pour préparer un truc. En essayant de m'en sortir quand même. Là, à 13h, je n'avais pas commencé réellement à préparer l'exposé que je devais donner à 17h.

Je ne devrais pas avouer une chose pareille, vu que certains de mes petits camarades de séminaire ont découvert ce blog, ou du moins sa rubrique historique. Et je ne leur conseille pas d'en faire autant, bien entendu. Mais bon, reste que si j'avais commencé à construire la chose dans ma tête, il me restait à préparer une jolie présentation PowerPoint et à avoir quelques idées de ce que j'allais dire en la faisant défiler... Le titre de l'exposé : Une usine en chantier. Tu parles d'un chantier !


Chantier de fouille à l'abbaye du Relecq (29) - rien à voir, mais bon, vu qu'on parlait de chantier...

Ça c'est plutôt bien passé ; la discussion qui a suivi était sympa et instructive ; j'ai eu quelques questions auxquelles je savais répondre et d'autres, non - ce qui est signe que les gens s'intéressent, il me semble. Et du coup ça fait avancer les choses. Bon, il y a des trucs dans ma présentation que j'aurais aimé avoir élaboré un peu plus, mais bon, Ende gut, alles gut, comme ils disent. J'ai fait un petit résumé pour la rubrique historique.

Par contre, maintenant je suis vanné.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 24 septembre 2006

Fini dimanche

C'était dimanche - ça se termine. Sur le bureau, les bouquins qu'on aurait dû lire ; dans la cuisine, les reliefs du curry dominical qu'on a bel et bien englouti. Dehors il pleut.


Abbaye du Relecq (29) : la tribune et l'horloge.

J'en profite pour une annonce : désormais, les vendredis et dimanches, double dose de blog. En plus de votre entrée quotidienne, une entrée dans la rubrique histoire le vendredi, et sur la table à cartes le dimanche. C'est-y pas merveilleux ça ?

Le Plume.



jeudi 3 août 2006

Abbaye du Relecq

Un copain qui faisait son Master 1 sur le sujet m'avait parlé de l'abbaye cistercienne du Relecq, au pied des monts d'Arrée ; évidemment, ça m'a donné envie d'aller voir. Cet après-midi donc, petite balade dans l'Argoat, via Morlaix. Où une pause chez un antiquaire s'est imposée d'elle-même du fait d'une vitrine aperçue à un feu rouge...

Le Relecq, donc : petite abbaye cistercienne, on est loin des splendeurs des grandes abbayes bourguignonnes ou angevines. Une petite abbatiale en granit, quelques bâtiments de ferme - et bien sûr, vu qu'on est chez les cisterciens, un étang et un moulin, c'est bien le moins.


Le moulin du Relecq, en Plounéour-Menez, Finistère, cet après-midi vers 18h.

Sur la route du retour, route côtière sur le versant trégorois de la baie de Morlaix, quelques arrêts supplémentaires, en particulier à Primel-Trégastel, coin que curieusement je ne connaissais pas du tout. Photos demain, si ce n'est davantage.

Le Plume vous salue bien.