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Des photos et des jours

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samedi 25 décembre 2004

Aéroport encore

J'ai bien dû placer une demi-douzaine de fois mon couplet sur la magie des aéroports, etc. Mais finalement, c'est vraiment des enfoirés ces aéroports. Ils m'on piqué Madame Plume jusqu'à vendredi matin !


Roissy 1, hall départs, ce matin.

Ou alors, c'est plus particulièrement la faute au vol US 027 ?

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 24 décembre 2004

Courses de noël, ou la caverne magique

Les courses de noël en avance, en théorie j'y crois, mais en fait j'en suis absolument, totalement incapable. Du coup, il y a bien des 24 décembres qui se terminent là :


Le sous-sol de La Route d'Alexandre, Paris 5e, ce soir, vers 18h.

Ca se passe toujours vers 6, 7 heure du soir, à la nuit déja tombée, rue de la Bûcherie, tout près de Maubert. « Je vous attendais ! » On discute, je regarde tout, les vitrines, les meubles, les tapis, au rez-de-chaussée, au sous-sol, sans trop savoir ce que je cherche au juste.

Mais au bout du compte, je trouve toujours exactement ce que je cherchais. C'est juste que jusque là je ne savais pas que c'était ça que je cherchais.

Le Plume vous salue bien et vous souhaite un joyeux noël.


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jeudi 23 décembre 2004

Moulin de Guillot

Le moulin frère de celui que je montrais hier, avant que sa roue ne connaisse une fin tragique :


Moulin de Guillot, Feuillade (Charente), 29 décembre 2003, assez tôt le matin.

Cf. le commentaire d'hier sur l'histoire de ce moulin. A partir de l'époque révolutionnaire, il semble avoir été exclusivement un moulin à blé.

In other news : je continue à travailler à mes pages persos, qui devraient être un complément sympa (j'espère) de ce blog. Restez à l'écoute !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 22 décembre 2004

Moulin de Chapiteau

Je vous l'avais promis, le voilà : le moulin de Chapiteau.


Le moulin de Chapiteau, Feuillade, Charente, 20 décembre 2004.

Feuillade se trouve à la limite entre les départements de la Charente et de la Dordogne, au point d'avoir été un point de discussion lors du découpage des départements. C'est surtout le cœur d'une des plus riches zones d'extraction de minerai de fer de la région, rassemblé dans des dépots sédimentaires superficiels sur les collines qui entourent la vallée du Bandiat. Mais avant que le minerai puisse aller au hauts-fourneaux, il fallait le concasser et le laver dans des installations hydrauliques, bocards et lavoirs.

Feuillade était le lieu idéal pour cette activité, proche des lieux d'extractions et sur une partie encore bien en eaux de la rivière : le Bandiat disparait ensuite progressivement dans les failles des terrains calcaires pour ressortir à dix ou vingt kilomètres de là, aux sources de la Touvre.

Jusqu'en 1789, cette activité avait lieu, pour le compte des entrepreneurs de Ruelle, un petit kilomètre en aval, au moulin de Guillot. Mais le changement d'entrepreneur (les nouveaux entrepreneurs, avisés qu'ils sont, signent le 12 juillet -- la famille Seillière a toujours eu le sens de l'histoire, c'est évident) se passe mal et la négociation sur la cession de Guillot, pourtant bien avancée, semble échouer. Dès lors, c'est Chapiteau qui apparait dans mes sources pour jouer le même rôle.

Quelle est l'histoire précise des infrastructures de Chapiteau ? Je ne sais pas, et il n'est pas sûr qu'on puisse la faire un jour. Les structures actuelles datent sans doute du XIXe siècle. Elles sont tout à fait exceptionnelles : pas moins de six chutes d'eau parallèles, dans des bassins ovales manifestement conçus pour le lavage du minerai. Il y avait certainement des bocards, ces machines à piler le minerai, mais difficile de savoir exactement où...

Les structures en pierre séparant les bassins sont maintenant surmontées de petits pavillons et de piscines pour le particulier qui possède aujourd'hui les lieux. Je lui en souhaite : juste dans l'ombre de la colline voisine, il y faisait un froid polaire lundi, malgré le grand soleil qui avait réchauffé les environs.

Le Plume vous salue bien.



mardi 21 décembre 2004

Forêt

Hier, avant de rentrer vers les frimas (eh !) parisiens, grand beau temps tout à fait inespéré. Alors on a emprunté un véhicule automobile pour une promenade hivernale (ou tardo-automnale si l'on veut) dans la campagne charentaise. Le Bandiat à Feuillade (le moulin de Chapiteau, moulin à minerai assez exceptionnel, je vous en parlerai un de ces jours), la forêt d'Horte, le tout nouveau viaduc de l'Anguienne, juste au sud d'Angoulême...

En forêt d'Horte, entre les traces de l'exploitation ancienne (nombreux lieux-dits liés à l'activité des cloutiers, vieille spécialité locale), un camion de bois pour rappeler que la forêt est, hier comme aujourd'hui, un lieu d'activité humaine.


Entre Charras et Sers, Charente, 20 décembre 2004.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 20 décembre 2004

Une maison / la maison

Voilà, rentré ce soir d'un week end à la foit court et prolongé chez mes parents. Relation un peu particulière qu'on peut avoir avec une maison dans laquelle on a grandi (fût-ce tardivement, puisque j'avais onze ans lorsque l'on est arrivé à Angoulême) : est-ce que c'est chez mes parents ? Certes, mais ça ne résume pas mon lien à ce lieu. Est-ce que c'est chez moi ? Non, chez moi, c'est l'appartement dans lequel je vis avec ma femme, au milieux de nos affaires et de nos bouquins, avec nos rangements et nos manies. Alors, quoi ? La maison, avec la propension qu'a l'article défini à se substituer à une définition manquante ? Ca renverrait à une charge affective un peu clanique, le point d'attachement d'un groupe lignager, d'une famille au sens le plus chargé du terme -- et ça ne colle pas non plus.


Devant la maison, Angoulême, 19 décembre 2004, 16:10.

Bah, pourquoi vouloir tout définir... Un lieu où j'ai vécu avant que d'être adulte, donc suivant une norme que je ne définissais pas mais qui me définissait ; qui a fait de moi ce que je suis -- c'est à dire, faute d'un mot plus approprié, un adulte ; un lieu où je suis à la fois chez moi et en visite : en visite chez des gens que j'aime et qui m'aiment. Pas si mal, finalement, même quand il ne fait pas beau.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : contrairement à ce que cette photo pourrait laisser à penser, temps magnifique aujourd'hui en Charente ; je vous infligerai sûrement quelques photos de promenade dans les jours qui viennent, même si je suis bel et bien de retour dans notre chez-nous parisien.


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dimanche 19 décembre 2004

Hiver

Finalement, montrer des paysages d'été ou de printemps, avec de la lumière et de la verdure, ça n'est pas très difficile. Montrer les couleurs d'hiver, ses gris, ses arbres dénudés, presque noirs, sur fond de nuages, c'est moins évident. D'ailleurs, je ne prétends pas savoir faire. « Il ne sert à rien d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer » disait ce vieux Totor.


Saule en hiver, Angoulême, cet après-midi

Evidemment, pour ce qui est de la course des nuages, des gouttes de pluie à l'horizontale et des branches qui remuent, là, en photo, je vois pas moyen. Et puis là il n'y avait pas trop de vent, la pluie s'était arrêtée, les étourneaux faisaient une pause...

Le Plume vous salue bien.

P.S. : avec tout ça, oublié de faire mon point cardinal réglementaire... Je rattraperai ça dimanche prochain.


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samedi 18 décembre 2004

Tout un cinéma

Petit tour en ville et en couple cet après-midi ; pas très gai, une ville moyenne sous la pluie. Acheté un bouquin (reproduction mal fichue d'un très bon mémoire du XVIIIe siècle sur l'Angoumois) et une paire de bottes (pas pour moi). Depuis les remparts, on distingue les cimenteries de La Couronne à peine visibles dans le brouillard. Pluie, vent, etc.

A noter un tournage dans les petites rues du vieil Angoulême, tentant manifestement de recréer l'ambiance de la Libération :


Angoulême, cet après-midi, vers quatre heures.

Le film s'appelle, si j'ai bien compris l'arrêté municipal affiché sur un panneau voisin, Hôtel de France. Je suis curieux de savoir comment il justifiera une météo pareille pour une Libération qui a tout de même eu lieu en août... Je dois être insensible au glamour du 7ème art : je n'envie pas du tout le cycliste porte-drapeau qui attend en plein vent qu'on lui donne le top départ.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 17 décembre 2004

Le retour d'Orion

Eh oui, dès qu'on sort de Paris, on retrouve les étoiles. Enfin, à condition d'avoir un ciel dégagé, ce qui est le cas ce soir après qu'il ait plu comme vache qui pisse du moment où nous avons posé le pied sur le quai jusqu'à ce soir.


Ciel d'hiver au dessus d'Angoulême, ce soir, vers 23h00.

Il n'y a que deux ou trois constellations que je sois capable de reconnaître. Dont Orion, comme tout le monde, Orion qui me frappe toujours -- j'en avait déjà parlé il n'y a pas longtemps je crois. Peut-être parce qu'elle parle des belles nuits d'hiver...

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 16 décembre 2004

Bâtiment de la baleine

 

Le bâtiment de la baleine, c'est un des bâtiments du muséum national d'histoire naturelle, le jardin des plantes quoi.  Un assez joli bâtiment, le long de la rue Cuvier, pas loin de Jussieu. Il est en cours de rénovation -- apparemment, c'était ça ou l'évacuation de l'ensemble sous forme de gravats à très court terme.

Curieux : dans le cadres de ces travaux, on construit une cage pour un arbre. Détail navrant : la cage prévue est beaucoup trop petite. Ou alors l'arbre est en train de s'évader. 


Paris, jardin des plantes, 2 décembre 2004.

A moins bien sûr qu'il y ait une autre explication rationnelle à cette structure métallique ?

Sur ce, dernier diner en ville avant un week-end prolongé au pays de mes marchands de canons....

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 15 décembre 2004

Semi-informel

J'avais quelque remords à faire une entrée sur l'Afrique du Sud aux petits airs de brochure touristique : « l'Afrique du Sud, ses paysages, son littoral, son ciel bleu, » etc.

L'Afrique du Sud, c'est bien sûr le champ d'action de la gigantesque entreprise d'anti-aménagement du territoire qu'a été la politique d'Apartheid, notamment dans les années 70 à 80. Je dis anti-aménagement du territoire parce que le principal soucis de l'aménageur, c'est de créer de la cohérence, du « vivre ensemble », alors que là on voulait l'inverse : séparer, minimiser les points de contact, rendre ce qui des contacts entre populations était indispensable à l'économie du pays le plus inconfortable et le plus transitoire possible. Les transports même séparent plus qu'ils rassemblent : lorsqu'aux environs du Cap le gouvernement Botha finit par se résigner à créer un township noir de grande ampleur, on construit l'indispensable ligne de chemin de fer, la justification de ce township étant d'apporter de la main d'œuvre aux entreprises locales. Mais on parvient à dessiner la ligne de telle sorte que l'emprise ferroviaire serve en même temps de frontière, de no man's land fractionnant une zone potentiellement menaçante et la séparant de ses voisins...

Un des plus gros problème dont a hérité le gouvernement issus de l'ANC, c'est ce qui en définitive est le seul « succès » de l'Apartheid. Echec politique, échec économique, échec social, c'est évident ; mais les objectifs visés en terme d'aménagement urbains sont pleinement remplis : on peut, à vingt minutes de voiture du centre du Cap, trouver des quartiers où les enfants n'ont jamais vu de Blancs.

Tardifs, mal relié au reste de l'agglomération, souvent des bidonvilles pur et simples, les townships du Cap sont parmi les plus mal lotis du pays. Alors, le nouveau gouvernement a essayé d'améliorer un peu les choses, par des petits pas pragmatiques. Démolir les bidonvilles, ce serait un retour à l'ancienne politique, ce serait détruire ce que de petites gens on construits de leurs mains pour se créer un lieu de vie : inacceptable. Mais les bidonvilles sont victime de leur manque d'assainissement, on y tombe malade pour cause de pollution des eaux... Alors on y invente l'« habitat semi-informel » : une petite parcelle que l'on fournit équipée d'une latrine raccordée aux égouts et d'un point d'eau potable. L'occupant y construit alors sa maison, comme il l'aurait fait de toute façon s'il était resté dans un bidonville. Ca donne des paysages urbains étranges, comme celui-ci :


Un secteur semi-informel de Khayelitsha, le Cap, Afrique du Sud, février 1997.

Ce n'est pas ce qu'il y a de mieux, bien sûr, mais ça diminue au moins certains soucis sanitaires. Ce qui ne fait pas disparaître tous les soucis, sanitaires ou autres. A commencer par la violence, plus que jamais.

Je ne suis pas retourné là-bas depuis. Quel est l'impact de ce type de politique sur la ville ? Je n'en sais rien. Pas sûr que ce soit très brillant. Mais ça valait sans doute la peine d'être essayé.

Le Plume vous salue bien

Biblio : Myriam Houssay-Holzschuch, Le Cap, ville sud-africaine. Ville blanche, vies noires, Paris, L'Harmattan, 2000, 276p.


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mardi 14 décembre 2004

Service historique de la marine, Lorient

[Je tente de poster cette entrée sans grand espoir d'y parvenir, 20six.fr ferraillant de plus en plus fort et de plus en plus souvent.]

Je récidive avec une illustration pour le blog de Zid, qui décrivait avec beaucoup de justesse dans son entrée d'hier le monde des archives départementales, avec ses érudits locaux et ses généalogistes envahissants.

Ca m'a rappelé mon dépot d'archive favori, le service historique de la marine à Lorient. Un petit bâtiment aux murs chaulés caché derrière la belle demeure qui abrite le "cercle maritime", sur le domaine de la marine nationale, à deux pas du centre ville et du port de plaisance, pratiquement sur les quais. Dedans, une charpente apparente qui rappelle la vieille marine, un mobilier simple et fonctionnel et des conservateurs et archivistes serviables et compétents. J'ai retrouvé une photo, prise à des fins documentaires bien sûr, qui donne une vague idée de ce dont je parle :


Lorient, service historique de la marine, avril 2004.

Particularité des lieux : c'est aussi une bibliothèque, et même, je crois, dans certains cas, une bibliothèque de prêt. Du coup, plutôt que les rombières généalogistes habituelles échangeant haut et fort les derniers commérages du coin, on a d'anciens marins à la démarche un peu chaloupée venu lire ou rechercher sur ces matières navales qui les passionnent toujours.

En plus de ça, j'y ai trouvé des documents qui dépassaient mes espoirs les plus fous en quantité et en qualité -- et que je suis loin d'avoir totalement dépouillés, d'ailleurs. Comment ne pas l'aimer, ce petit dépot d'archives ?

Le Plume vous salue bien.


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lundi 13 décembre 2004

Danse macabre

Une entrée récente d'un des rares historiens du secteur, ce cher Zid, évoquait la grande peste du XIVe siècle. J'ai retrouvé dans un fond de répertoire une illustration appropriée :


Rouen, l'aître Saint-Maclou, hiver 1998-1999

L'Aître Saint-Maclou est un enclos qui servait de charnier, destiné à recueillir les corps des victimes des épidémies de peste du XVIe siècle. Les cimetières s'étaient révélés insuffisant et l'aversion des sociétés occidentales pour la crémation des corps estsolidement ancrée. Preuve que, comme le rappelait Zid, la peste n'est pas un phénomène isolé, réservé au XIVe siècle, mais bien l'un des acteurs des crises démographiques périodiques, ces "mortalités" qui frappent périodiquement jusqu'au début du XVIIIe siècle -- les grandes crises alimentaires du milieu du XIXe siècles en Irlande ou en Scandinavie en étant le dernier rappel sur notre continent.

Aujourd'hui l'Europe a appris à se nourrir à sa faim, et même d'avantage. Ca parait banal, mais à l'échelle des siècles, c'est une performance fantastique. Les maladies n'ont pas disparues, mais sous nos lattitude, voilà 85 ans qu'une épidémie n'a pas sérieusement attaqué la pyramide des âges.

Pourquoi je raconte ça ? Hmmm, aucune idée, finalement. Pour dire que tout ne vas pas si mal, peut-être ?

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 12 décembre 2004

Points cardinaux, 3 : Sud

Mon point cardinal sur sera en Afrique du Sud, c'est bien naturel. Où précisément ? Je n'ai été ni au bout de la péninsule du Cap de Bonne-Espérance (34°21' S), encore moins au Cap des Aiguilles (34°50' S), la pointe sud du continent africain, environ 200km plus à l'est.  

Mais le Cap de Bonne-Espérance ayant tout ce qui fait un cap, il mérite bien cette entrée. Même si, sur la presqu'île, on perd vite de vue la "vraie" Afrique du Sud, juste en face, sur les Cape Flats, tout au fond de la baie False.


34°15' S, 18°28'E, Afrique du Sud, février 1997.

C'est le seul de mes points cardinaux qui n'est pas photographié en août. Tant qu'à aller dans l'hémisphère sud... Au delà de ce promontoire,  Partridge Point, sur le versant Est de la péninsule, la crète montagneuse qui poursuit la montagne de la Table s'affaisse progressivement vers lecap proprement dit.

A gauche, c'est la baie False, entre la péninsule et la région de Caledon. Un nom qu'elle doit à son apparence paisible et abritée, alors qu'elle est balayée toute l'année par les vents violents, du sud-est ou du nord-ouest, qui traversent les Cape Flats, entre montagne de la Table et chaîne côtière du Hottentot Hollandberge, ensablant au passage les townships de Mitchell's Plain et Khayelitsha...

Le Plume vous salue bien.

Les points cardinaux :

  • Nord : 69°40' N, 50°20' W, Groenland, août 1993 (Eqip Sermia)
  • Ouest : 34°02' N, 118°32' W, Californie, août 2004 (Will Rogers State Beach)
  • Sud : 34°15' S, 18°28' E, Afrique du Sud, février 1997. (Good Hope Peninsula)


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samedi 11 décembre 2004

Jackson MacLow, poète américain, 1922-2004.


Jackson MacLow lisant ses textes à Blérancourt (02), novembre 1999.

Nous avons appris hier soir par le blog de Ron Silliman la mort de Jackson MacLow. C'était l'un des fers de lance de l'avant-garde poétique depuis l'immédiat après-guerre, une force motrice pour toute une génération de poètes. Je ne suis pas qualifié pour commenter son œuvre, qui n'est pas forcément facile. Disons qu'il cherche comment faire des œvres d'arts avec des textes dans une civilisation qui en déborde, de textes, à ne plus savoir qu'en faire.

Nous l'avions rencontré il y a cinq ans. Je sais, ce genre d'anecdote est un peu convenu, mais c'est aussi pour ça que ça nous fait un choc, cette mort. Il était venu en France pour participer à un colloque organisé par Jacques Darras à Amiens, ainsi qu'à la lecture de poésie qui clôturait les festivités. Je lui avais servi de chauffeur, de Roissy à son hôtel de la rue de l'Université. Coversation dans les tunnels de Saint-Denis :

-- Are we passing under a river?
--
(tout en slalomant dans le trafic matinal) Er, Sorry?
-- Yeah, in New York, those sort of tunnels are usually passing under rivers...

Deux jours plus tard, à Blérancourt, dans une maison de maître perdue dans la plaine picarde et rebaptisé "Musée de l'amitié franco-américaine", sans doute  parce que c'est dans ce secteurs qu'opéraient, en 1918, les soldats de Pershing, Jackson lisant ce texte. Une petite voix, d'abord, un peu frêle, il n'était pas en bonne santé à ce moment-là ; et puis les mots s'enchaînent, la voix gonfle, le pied tape, donne le rythme, les mots dansent...

 Il va nous manquer.

Le Plume vous salue bien.

Ps : pour plus d'info, voir la page consacrée à Jackson MacLow à l'université SUNY-Buffalo.


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vendredi 10 décembre 2004

C'est vendredi

C'est vendredi et si on fait la "semaine anglaise", comme on disait jadis jusqu'à ce que pour une bonne partie des français cela devienne la semaine, tout simplement ; eh bien on rentre chez soi, avec dans un coin de la tête l'idée de ne plus revoir son lieu de travail avant trois nuits ("trois nuits !").

On pense peut-être à tout ce qu'on aurait dû faire cette semaine et qu'on a remis à la suivante. Ou peut-être à un petit apéro, peinard chez soi, pourquoi pas un Manhattan, 45 cl de Bourbon, 20 cl de Vermouth doux une cerise -- moi je mets une cerise à l'au de vie et j'ajoute un trait d'Angostura, soyons fou. Mélanger sur de la glace dans un tumbler.

Ou alors on fait la liste des activités du week-end, sorties, promenades, courses. Il y en a même qui vont passer leur samedi après-midi dans le sous-sol d'un bâtiment universitaire normalement fermé à entendre causer de moulins à foulon médiévaux...


Dans tous les cas, un bien bon week end à tous.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 9 décembre 2004

Rentrer le soir

Je ne me suis jamais couché de bonne heure. Et je rentre rarement à la maison de bonne heure, pour la raison que j'arrive rarement au boulot de bonne heure, non plus. Ce qui signifie que pendant environ six mois par an, il fait nuit noire pour mon trajet de retour.

Quand le retour en question, c'est du métro jusqu'à cinquante mètres de la porte cochère, évidemment, ça ne change pas grand chose. Pas grand chose non plus, finalement, quand je suis à vélo, si ce n'est pour la friction additionnelle de la dynamo : je n'emprunte que des axes vivement éclairés, pour des raisons de sécurité évidentes, et le vélo en ville n'encourage guère à la contemplation - non plus que la voiture, pour des raisons similaires auxquelles il faut ajouter la présence d'une carrosserie.

Ce n'est finalement qu'à pied qu'on a le temps de regarder. Il y a quelques années, à Rennes, c'était marcher au bord de la rivière. Silence de l'eau contre bruits vulcaniens du faisceau de triage, juste en face ; et la propension des réverbères à s'éteindre lorsqu'on passe en dessous.

Ce soir, c'était la rue du Château d'eau, depuis la place de la République jusqu'au métro du même nom. Une rue étonnamment tranquille, entre ces deux agitations ; on peut y rêvasser tout en marchant de carrefour en carrefour. On se laissera réveiller par l'apparition des clochetons de la mairie d'arrondissement, presque au bout, dans le brouillard teinté par les lampes au sodium.


Rue du Château d'eau tout à l'heure, pas si tard que ça tout compte fait.

C'est Paris, alors on ne voit pas Orion. Mais on sait bien qu'elle est là, la constellation qui veille sur nos retours frisquets : le chasseur de rêve des soirs de décembre.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 8 décembre 2004

Porté pâle

Réveillé pas en forme, mal au bide, etc. La gastro de base, quoi. Eté tout de même bosser ce matin, j'avais un truc important à faire et à faire aujourd'hui. A l'heure du déjeuner, entendu la voix de la raison : comme judicieusement fait ma chère épouse (plus touchée que moi il est vrai), me faire porter pâle.

Rentré à la maison ; au lit : dormi tout l'après-midi. Ca c'est de la journée productive.

Comme photo du jour, une paillasse sur laquelle on doit bien trouver de quoi guérir tout ça :


Jussieu : le bâtiment Cuvier, vu du bâtiment Esclangon, 2 décembre 2004. Ne pas fumer.

Le Plume vous salue bien et retourne se coucher.


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mardi 7 décembre 2004

Archéologie

A mon dernier safari photo sur l'escalier de secours, j'ai pu voir que les travaux d'à côté de la tour 65 avançaient rondement (cf. la photo du 17 novembre, dans ma note du 30 novembre dernier) :


Jussieu, le chantier "16000", vendredi 3 décembre 2004.

Etonnant par contre à quel point ça ressemble aux ruines d'une ferme gallo-romaine ou quelque chose de ce genre. A quand l'archéologie par anticipation ? « Nous pouvons déduire de nos fouilles que cette structure était probablement destinée à la vie collective, dans un contexte militaire ou, plus probablement, agricole. »

Le Plume vous salue bien.



lundi 6 décembre 2004

Une rue en pointillés

Un des sites de l'université où j'exerce mes talents a son adresse postale rue du Javelot, Paris treizième. Si vous regardez sur un plan, vous aurez du mal à la trouver ; c'est sans doute une des rues de Paris qui existe le moins. Ou seulement en pointillés : partant de la rue de Tolbiac, pile en face de Paris 1, elle fait une grande boucle sous la dalle des Olympiades pour déboucher rue Baudricourt, à deux pas de son point de départ.

C'était l'époque où la grande mode était à la séparation des trafics, comme sur le parvis de la Défense, à l'Agora d'Evry ou à Cergy-Préfecture. Dans tous les cas, on aboutit à un résultat incomparable : une dalle piétonne absolument sinistre recouvrant des rues couvertes tendant vers l'égout. Parfait.

Tout au bout, là où la rue amorce son demi-tour vers son point de départ, une tache de couleur, la seule du parcours :


rue du Javelot, Paris 13e, lundi 6 décembre 2004, vers 15h30 (mais il y fait toujours nuit).

Ils vivent dessus,
Ils vivent dessous,
Ils se croisent sans se voir aux carrefours

Michelle Grangaud, Geste, P.O.L, 1991.

Le Plume vous salue bien


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dimanche 5 décembre 2004

Points cardinaux 2 : Ouest

C'est tout naturellement que je regarde vers l'ouest ce dimanche, le succès d'hier n'étant pas sans rapport avec nos voyages dans cette direction ces deux dernières années.  C'est à cette occasion que j'ai repoussé la frontière ouest du monde connu. Connu de moi, bien sûr : un certain nombre d'indices concordants me donnent à penser que je n'étais pas le premier à explorer ces contrées. Le prix de la bouteille d'eau à la baraque à gauffre de la plage, par exemple.


34°02' N, 118°32'W, Californie, août 2004.

Au fond, Les falaises de Malibu. Devant, une guérite de maîtres-nageurs sauveteurs, comme il se doit. La plage californienne par excellence, Tinsel Town-sur-Mer, c'est la Will Rogers State Beach, tout au bout du Sunset Boulevard, du côté du coucher du soleil.

Et puis, le Pacifique. Marrant à quel point le Pacifique et l'Atlantique se reconnaissent du premier coup d'oeil : L'Atlantique à Boston, ou au Cabo São Vicente, ou à Ouessant, ou au Cap Farewell, ça reste familier ; le Pacifique, rien à voir, comme si l'eau scintillait différemment, comme si les vagues ne clapotaient pas pareil. Je ne sais pas pourquoi.

Le Plume vous salue bien.

Les points cardinaux :

  • Nord : 69°40', 50°20'W, Groenland, août 1993 (Eqip Sermia)
  • Ouest : 34°02' N, 118°32'W, Californie, août 2004 (Will Rogers State Beach)


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samedi 4 décembre 2004

Champagne !

Bon, voilà, pas le temps d'une grande note du jour, et est-ce bien nécessaire... Rentrés avec des copains après un pot intensif, vidés quelques bouteilles de champ' supplémentaires à la maison en petit comité...

Suite à la brillante soutenance de cette après-midi, la femme de ma vie est maintenant « habilitée à diriger des recherches ». De l'avis général, ça n'aurait pas pu mieux se passer. Alors... Champagne !

Le Plume vous salue bien.

Notre baignoire le soir de notre premier anniversaire de mariage, septembre 2003.



vendredi 3 décembre 2004

Sans titre

Au début, une belle matinée d'hiver. Meilleure forme qu'hier, meilleur moral donc ; petite brume sur le jardin des plantes :


Le jardin des plantes vu de Jussieu, ce matin, 10h45.

J'aime bien ces brouillards d'hiver ; l'air pique un peu le visage, ça sent bon. Ca me rappelle marcher le long de la rivière de Lannion en allant à l'école, tout gosse. Chez nous aussi il y a des petits matins calmes.

Après-midi moins calme, par contre : chantier prévu hier et remis aujourd'hui, retards, stress, ça a l'air de marcher puis le routeur concerné se vautre complètement, politique de sécurité à refaire pour économiser ses vieux os sans être ouverts à tous vents. Sale temps pour la sécurité informatique, ces jours-ci, je ne vous dit que cela. Bon, ça semble à peu près stable maintenant, on va bien voir si ça explose lundi.

La semaine se termine. Pour moi, en tout cas : ma chère épouse va avoir plusieurs heures à passer devant un jury demain. La tension monte un peu. Même si objectivement, il n'y a pas à s'en faire.

Le Plume vous salue bien et rentre chouchouter la candidate.



jeudi 2 décembre 2004

Qu'en pensez-vous ?

C'est moi qui n'ai pas la frite, ou est-ce que Jussieu est plus moche que d'hab' ?


Jussieu, vue des escaliers du bâtiment Esclangon, ce midi.

Très peu dormi la nuit dernière, mal au bide + une tasse de café absolument corrosif hier après midi qui m'a permis de rester éveillé presque toute la nuit avec le palpitant à 110 au compteur. « Réveil » politiquement difficile, pour ne rien arranger ; j'en ai parlé ailleurs. Encore heureux que Le Monde ne sorte pas le matin, la une d'aujourd'hui était d'une mauvaise foi telle que mes céréales auraient eu du mal à s'accrocher.

Remis à demain une opération un tantinet délicate sur des bouts un peu importants du réseau (le réseau de la présidence, quoi) parce que vu comment je me traîne, ça n'était même pas la peine d'y penser.

Sur le coup de six heures, partagé avec mon collègue les deux dafalgan 1g qui me restaient.

Ferais mieux de rentrer.

 

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 1 décembre 2004

Ranger mon bureau ?

Mais pourquoi faire ? C'est un bureau qui me ressemble :


Mon bureau, Jussieu, 1er décembre 2004, 19h10.

Du café, de la filasse, des canards enchaînés, un peu de musique, des dossiers urgents, quelques accessoires, un projet de constitution, du Dafalgan pour les fin d'après-midi difficile, un ordinateur... Pas beaucoup d'histoire, cependant : ce serait un mélange des genre un peu déplacé.

Et puis, de l'histoire, il y en a plein l'ordi : 1,25 Go de photos de documents d'archives par exemple. Sans compter les téléchargements sur gallica ou autre. Je corrige donc ce que je disais : il y a de l'histoire sur cette photo ; elle est cachée derrière le plastique gris anthracite, en bas à gauche. Le seul truc qui manque, ce serait un joli mémoire de maîtrise posé sur le tas, tout bien imprimé et relié...

Sur ce, je ne vais pas trop traîner : j'ai un projet de constitution à rejeter, moi.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 30 novembre 2004

Petite forme

Toute petite forme aujourd'hui fatigué, pas deux idées l'une sur l'autre, les yeux qui tiennent avec des allumettes. Nouvelles médiocres sur le front du referendum interne du PS, mais bon, est-ce que ce qu'il y a dans Le Monde, on peut encore appeler ça des nouvelles ?

Côté travail, alors qu'un chantier touche à sa fin, deux autres se font extrêmement pressants, comme d'habitude. Cette université est un perpétuel chantier. D'ailleurs, le paysage que l'on a sous nos fenêtres ne laisse guère de doute sur ce point :


Jussieu, tour 65, 17 novembre 2004.

Allez, je ferme la boutique, j'enfourche mon blanc destrier et je lui ordonne de me ramener à la maison.

Le Plume vous salue bien.

 


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lundi 29 novembre 2004

treizième

Il y a toute une partie du treizième arrondissement qui ne s'est pas remis des trente glorieuses : ce secteur entre la rue Jeanne d'Arc et l'avenue d'Italie, adjacent aux nouveaux chantiers de la ZAC rive gauche. Impression de reconstruction hâtive après des bombardements qui n'ont pourtant pas eu lieu... Alexandre Vialatte habitait dans le coin et se désolait de la destruction du quartier, sans cesser pour si peu d'être une baderne réactionnaire, d'ailleurs.

Quartier détruit, sans avoir été vraiment reconstruit : des tours, des barres, quelques écoles, des terrains de sports ; par-ci par là, des lambeaux de Paris qui sont resté là, on ne sait pas trop pourquoi.


Avenus Edison (je crois, qui connait ces rues ?), Paris 13e, 23 novembre 2004, 16h13.

Voilà : les affreuses tours des olympiades, dans le fond ; le centre universitaire, à gauche (un bâtiment architecturalement réussi, quoique totalement inapproprié, mais j'ai déjà dit ça la semaine dernière). Et devant, des courts de tennis, terrains de baskets et, pour une raison qui m'échappe complètement, un fronton, pour la pelote basque.

Me rappelle Pessac, ça, au delà de la fac de lettres, entre les villages universitaires n°3 et n°5. Déjà loin de la ville...

le Plume vous salue bien.


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dimanche 28 novembre 2004

Points cardinaux 1 : Nord

Etant donné que ce dimanche a vu la réalisation intégrale du programme dont je parlais hier (à savoir, rien), je ne suis pas parti sur mon vélo en safari photo comme je l'avais envisagé dans un moment de folie ce matin. Alors du coup, je commence une série dominicale des points cardinaux : des lieux où j'ai été trainer mes guêtres, aux quatre coins.

Côté Nord, ce serait le glacier Eqip Sermia, sur la côte ouest du Groenland, où l'Inlandsis est tout près de la mer, un petit bras de mer qui donne sur la baie de Disko.


69°40' N, 50°20'W, Groenland, août 1993.

La luminosité blanche du ciel, c'est la lumière qui se réfléchit sur la calotte glaciaire. Elle commence juste en haut du glacier pour aller jusqu'aux montagnes de la côte est.

Curieux pays, qui vit sur quelques kilomètres de large, entre la glace invivable et une mer très peu hospitalière -- enfin, l'été ; l'hiver, elle est gelée. Et des gens qui vivotent entre aide sociale et bière les jours de paye... Curieux pays, rude pays. J'y retournerais sûrement un jour.

A suivre : dimanche prochain, l'Ouest.

Le Plume vous salue bien.

Les points cardinaux :

  • Nord : 69°40', 50°20'W, Groenland, août 1993 (Eqip Sermia)


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samedi 27 novembre 2004

Bien au chaud

Envie de rester bien au chaud à la maison, près du radiateur. De ne rien faire, ou alors pas grand chose. Objectif en partie réalisé d'ailleurs, puisque l'activité du jour s'est limité, jusqu'à il y a une heure environ, à prendre une douche, repasser deux chemises et regarder un Wallace et Grommit.


Un radiateur universitaire, 23 novembre 2004.

Depuis, un tantinet plus d'action, genre, aller jusqu'à Franprix, quelle performance. On va continuer à ce rythme et on devrait parvenir en douceur à l'heure d'aller dîner chez des amis. A deux cents ou trois cents mètres d'ici.

Le Plume s'étire et vous salue bien.


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vendredi 26 novembre 2004

Fin de semaine ou « de pièces et de moreaux »

Il y a des jours comme ça, la semaine se finit, on a réussi à boucler un certain nombre de truc, et on se sent un peu dans le vague, la tête un peu de bric et de broc. Comme ce recoin d'aéroport, tiens :


Orly Sud, vendredi 19 novembre 2004, vers 19h.

J'espère que les bouts de tuyaux viennent de l'aérogare et pas du jumbo qui est derrière, quand même...

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 25 novembre 2004

« Tolbiac »

Juste en face de ma photo d'hier, à deux pas donc de l'UFR d'histoire, géographie et sciences sociales de l'université qui me paye, la plus grosse implantation de l'université où j'étudie (mais dont l'UFR d'histoire est ailleurs) : le centre Pierre Mendès-France de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne. Tolbiac, quoi.


Rue Baudricourt, Paris 13e, mardi 23 novembre 2004.

Evidemment, ça ne ressemble ni au Panthéon, ni à la Sorbonne, mais plutôt à une réplique en brique, verre et acier d'une fusée lunaire un peu décrépie. Mais bon, si on va par là, 70% des étudiants de la « Sorbonne nouvelle » étudient non pas à la Sorbonne mais dans un avatar universitaire de la cité des 4000...

Indépendamment de son esthétique, c'est un bâtiment que je n'aime guère. Impression de claustro, de désaccord entre la forme du bâtiment et sa fonction. Comme pour donner raison aux théoriciens de l'architecture, l'ambiance est à la mesure du bâti : à la fois hall de gare, vite rentrer chez Papa-Maman, et cocotte-minute à idées reçues.

Bon, OK, je ne l'ai jamais vraiment pratiqué, ce bâtiment, à part pour mon inscription en licence il y a deux ans. J'ai essayé d'y repasser l'an dernier, comme électeur, à l'occasion d'élections étudiantes, mais des « syndicalistes » interdisaient l'accès au bâtiment...

Peut-être que sous des dehors bourrus ce bâtiment cache un cœur tendre. Qu'en pensent les habitués ?

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 24 novembre 2004

«à vot' bon cœur, m'sieurs dames»


Dalle des olympiades, hier, vers 15h30.

C'est pas pour râler sur le budget des universités. Bon, on n'est pas Harvard ou Columbia, mais ce n'est pas non plus la misère noire, sauf peut-être dans certains secteurs. Et puis, on doublerait les budgets que ça ferait comme dans le secondaire, on entendrait toujours parler du "manque de moyens".

En fait, c'est pour évoquer la dernière trouvaille de notre cher ministère de tutelle. Les universités, pour les ministres, c'est casse-pied, parce qu'elles sont autonomes : les décisions, ce sont les conseils de l'université et le président qui les prennent ; il y a souvent moyen de leur tordre le bras, mais pas tout le temps. Des vraies bourriques ces universités.

Or notre ministre avait son Grand Projet : l'ordinateur portable à un euro par jour jusqu'à la la fin de votre existence pour les étudiants. Après avoir lancé ce beau coup de pub qui ne lui coûte pas un radis, il fallait la promouvoir. Le mieux, pour ça, c'est d'annoncer l'accès internet gratuit dans toutes les universités pour les étudiants, et ce grâce au WiFi parce que c'est la mode. C'est facile de l'annoncer ; le problème, c'est d'obtenir des universités qu'elles le fassent. Pas moyen pour le ministère de faire ça lui même : d'abord, il n'est pas chez lui chez nous ; en plus, le coût d'une couverture totale des campus français en WiFi serait astronomique, Sarko ne serait jamais d'accord. Ou qui que ce soit qui le remplace.

Donc, il faut que les universités le fassent. Si on essaye de les obliger, elles vont râler, trainer et ne pas le faire. Pour faire la tête de mule, les informaticiens des universités, ils savent y faire, et je sais de quoi je parle. Alors on leur donne un peu de sous, de quoi couvrir quelques antennes et les équipements qui vont avec, à la condition expresse qu'elles lancent immédiatement un projet ambitieux de WiFi pour les étudiants.

Et évidemment, comme les présidences d'universités passent leur temps à crier misère, elles sautent dessus. Et c'est parti, même si ça ne colle pas du tout avec les déploiements prévus et que du coup on est obligé de monter ça en urgence, qu'on n'a pas assez de bras pour gérer ça sérieusement, etc.

Pas tout ça, mais j'ai un rapport à écrire là dessus pour avant-hier dernier délai, moi.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 23 novembre 2004

Les nuits parisiennes

Hier soir, après deux épisodes de la saison 1 de "24" en DVD, yeux qui se ferment : au lit, demain il fera jour, etc.

Sauf que non. Vers une heure du matin, une alarme hurle, à 5m à vol d'oiseau de la fenêtre de la chambre à coucher. A vrai dire, il y avait eu une première alarme plus tôt, vers dix heures, mais on n'avait pas fait attention. Puis alarme de nouveau, toutes les cinq ou dix minutes. Arrivée de la maréchaussée, qui regarde la porte près de laquelle se trouve l'alarme, se gratte collectivement l'occiput pendant quelques minutes, puis, l'alarme s'étant arrêtée, lève le camp.

A peine les voitures reparties, rebelote. On finit par retrouver le numéro de portable d'un gars qu'on connaît à l'atelier de coupe voisin, on le réveille, il rappelle quelques minutes après : sa société de gardiennage est formelle, il n'y est pour rien. Bon. Sur ce, accalmie.

Vers deux heures, ça repart. Appel au commissariat, l'agent de permanence est courtois et bien embêté,  forcé de constater qu'il y a effectivement problème puisque je l'appelle depuis mon portable de devant la porte du restaurant voisin (voir photo), que j'ai fini par identifier comme étant la source du problème.


Le resto d'à côté, la nuit dernière, 3h11.

Il tente de rappeler la société de télésurveillance de cette alarme là ; je le rappelle quelque minute plus tard, il n'a rien obtenu d'eux, ils ne se déplacent pas sur site ; me donne leur numéro. A ce numéro une jeune femme à la voix empâtée n'a pas l'air de se rendre compte de ce que ça donne, une alarme dans un immeuble d'habitation. Le centre de télésurveillance se situe, il est vrai, aux alentours de Vierzon, où la densité de population est un peu moins grande que dans le dixième arrondissement, paraît-il. Le mot "dépôt de plainte" parvient à la convaincre d'appeler le directeur du resto. Elle me rappelle quelques minutes plus tard : il arrive.

Lorsque le type arrive, emmerdé comme tout et l'air un peu groggy, il nous trouve, le concierge et moi, en train d'installer une échelle à côté du machin à faire du bruit, prêts à passer au plan B...

Après ça, dodo pour quelques heures. Ah, les folles nuits parisiennes...

Le Plume vous salue bien.

ps : il semble qu'aujourd'hui les voisins aient afflués audit resto pour engueuler le patron, qui n'y pouvait mais. Marrant : à trois heures du mat', on n'étaient pas si nombreux à essayer de régler le problème.

pps: après relecture, il y a presque autant de portables qui sonnent que dans un épisode de 24, dans mon histoire. Heureusement, c'est plus court.


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lundi 22 novembre 2004

Des grues dans la ville

Une bande de ces sympathiques échassiers est à signaler sur le futur campus de Paris 7 :


Le chantier des "Grands Moulins de Paris", ZAC Paris Rive Gauche, vendredi 19 novembre 2004.

Comme dans tout parc zoologique qui se respecte, l'espèce est identifié par un panneau en bord d'enclos (en bas au centre) qui, dans un louable soucis pédagogique, est illustré d'une représentation de l'animal.

Un point noir toutefois : aucun des deux abris de l'enclos ne semble en mesure d'accueillir les bêtes dans des conditions de confort décentes. Les moulins eux-mêmes, malgré leur beffroi, sont d'une hauteur insuffisante ; la halle au farine (juste derrière, avec son toit arrondi)  ne pourrait accommoder le volatile qu'au prix d'une reptation indigne de son port altier.

 Le Plume vous salue bien.


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dimanche 21 novembre 2004

California dreaming, encore...

Avec le ciel tout gris d'hiver, le travail en retard qui s'accumule et dans une demi-heure c'est lundi, c'est le moment idéal pour une petite rechute de rêve californien.

Alors si demain vous ne me voyez pas, c'est peut-être que je me serais téléporté nuitamment au Soda Springs California Desert Studies Center, dans le Mojave Desert. Voici l'adresse :


Sortie de l'interstate 15 près de Baker, San Bernardino County, CA, 18 août 2004.

Ou alors, je serais à Jussieu, assis à mon bureau, à regarder la pluie par la fenêtre. On verra bien.

Le Plume vous salue bien.

[P.S. 3 février 2005 : ma chère moitié me signale cet cet article sur wordways.com à propos de ce lieu-dit, dernier toponyme des États-Unis par ordre alphabétique.]


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samedi 20 novembre 2004

The Best Minds of My Generation

 

 

 

Toutes les générations aiment à penser qu'elles sont

la génération perdue.

 

 

Le problème c'est que,

bien sûr,

elles ont raison.


immeuble RFF, ZAC Paris rive gauche, vendredi 19 novembre 2004.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 19 novembre 2004

Le grand combat

 

Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupéte jusqu'à son drâle ;
Il le pratéle et le libucque et lui baroufle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il l'écorcobalisse.
L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
C'en sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerveau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret.
Mégères alentours qui pleurez dans vos mouchoirs ;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et on vous regarde,
On cherche aussi, nous autres le Grand Secret.

Henri Michaux.

Vu mon état en cette fin de semaine, j'aime autant vous lire les mots d'un autre. les miens ne diraient pas grand chose.

Le Plume vous salue bien et va se coucher.

Photo : ZAC Paris Rive Gauche, vendredi 19 novembre 2004.


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jeudi 18 novembre 2004

La porte d'à côté

En fait, celle là, c'est la mienne : la porte Saint-Denis. Tout au bout de ce chaos irrémédiable qu'est le faubourg du même nom ; ironie du sort, les travaux anti-voitures multiples et variés qui se sont multipliés n'on fait qu'augmenter ce chaos...


Le Faubourg Saint-Denis, depuis le feu de la rue de paradis et de la rue de la fidélité

Si, si, il y a bien une porte dans cette image. Regardez encore, au bout des immeubles, au dessus de la vitre arrière droite de la camionnette blanche. Vous y êtes ? Monumentale et richement sculptée, même, mais ça ne se voit pas trop d'aussi loin.  Esthétiquement parlant, entre la porte Saint-Martin et la porte Saint-Denis, il y a débat. Je préfère la mienne, évidemment.

Le Plume vous salue bien.

 


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mercredi 17 novembre 2004

Le recto de ce verso

Aujourd'hui, une photo qui constitue en bonne logique le recto dont la photo d'hier serait le verso, et qui confirme l'impression de Maëvina sur la météo du week-end dernier :


La rue du faubourg Saint-Martin, vue vers le sud, samedi 13 novembre 2004.


Je dis bien le recto du verso et non l'inverse : dévalant le faubourg Saint-Martin sur mon beau vélo, j'ai été pris d'une envie subite de photographier la porte Saint-Martin sous les nuages de saison. Ce qui a donné la photo ci-dessus. C'est au moment de repartir, en vérifiant qu'un véhicule quelconque n'arrivait pas subrepticement, que je me suis rendu compte qu'il y avait, à ma grande surprise, un rayon de soleil derrière moi. D'où la photo d'hier.

A part ça, lecture de Rosmarie Waldrop à la galerie éof tout à l'heure. Moins spectaculaire que Charles Bernstein au même endroit l'autre jour, mais pas forcément moins fort. Une voix douce de la poésie américaine, qui dit sa peur de disparaître, de s'effacer complètement...

Dérangée. Mon corps me
Suit partout.

Rosmarie Waldrop, Love, Like Pronouns, p. 27. Ma (médiocre) traduction.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 16 novembre 2004

Dixième

Rue du Faubourg Saint-Martin. Un peu de bleu entre les nuages, une éclaircie sur la gare de l'Est.


Faubourg Saint-Martin, samedi 13 novembre 2004.

Et puis, la mairie du dixième. Excellente maison. Je m'y suis marié, c'est dire à quel point cet établissement est recommandable.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 15 novembre 2004

Un pauvre canard

Bon. Journée passée à additionner des pommes et des oranges pour essayer de comparer des dossiers de réponse à un appel d'offre d'une épaisseur pas forcément proportionnelle à leur intérêt. Joie. D'un autre côté, si je le fais pas moi-même, je n'aurais pas de raison de m'en vouloir quand la solution retenue m'énervera.

Mais je ne me plains pas : j'ai vu jeudi le pauvre petit canard proverbial :


Rue des Gravilliers, Paris 3e, jeudi 11 novembre 2004.

Ca fait rire les enfants / Ca n'dure jamais longtemps
Ca n'fait plus rire personne / Quand les enfants sont grands

Allez, on continue, dans la joie et la bonne humeur, youpla boum.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 14 novembre 2004

Un dimanche dominical

"Aujourd'hui, rien", comme disait l'autre.

Rentrés tard de banlieue loin, couchés encore plus tard. Levé à une heure sans nom.

Bricolage : ça prend forme, mes histoires, avec l'aide de divers pointeaux, forêts, ciseaux à bois, scies à métaux, à bois, équerres, pieds à coulisse, trusquins, réglets et j'en passe. J'aime bien la combinaison acajou/acier verni, avec une touche de nylon blanc. Fondamental, pour un bout de machin à installer au plafond des chiottes.

Cuisine, aussi : Elaichi Gosht (agneau à la cardamôme), Aloo Chat (pommes de terre épicées)...  Le tout sympa à préparer et sympa à manger.

Sorti tout de même deux fois dans le grand extérieur, une fois pour acheter une lame de scie à métaux suite à l'explosion en plein vol de la précédente, une fois pour acheter du pain. Total : dix minutes environ.  Et c'est tout.


D'une de nos fenêtres, samedi 13 novembre 2004, vers cinq heure du soir.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 13 novembre 2004

Bazar de l'hôtel de ville

Piqûre de rappel au BHV pour rattraper le fiasco de jeudi. Densité de population au sous-sol : pareil, mais plus. Bilan des courses (jeudi et aujourd'hui) :

 

- 2 ronds acier 5mm × 1m
- 2 tubes acier 8mm × 1m
- 2 tubes carrés acier 12mm × 1m
- 2 chapes galva 6 × 60mm
- 10 poulies diamètre 30mm
- 50 rondelles pour diamètre 5mm
- 10 vis allen 5 × 30mm
- 20m tresse polyamide
- 35 chevilles diam. 6mm
- un tournevis testeur
- une mèche à bois 3mm
- 8 serre-livres
- 5m drisse noire de 2mm

Et tout ça fera un sèche-linge, si, si. Enfin, les quatre derniers éléments, c'est plutôt des effets de bord, les trucs qui tombent dans le panier quand on est dans les allées du BHV.

Le Plume vous salue bien.

Photo : Le BHV vu de la rue Vieille du Temple, samedi 13 novembre 2004 vers 16h.


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vendredi 12 novembre 2004

Potin (Félix)

Je continue sur les expéditions de ma journée d'hier, celle d'aujourd'hui étant encore moins digne d'être racontée. Une vraie expédition donc : boulevard de Starsbourg - BHV et retour. Je suis surpris que la presse n'en dise rien.  Au passage, pas bien loin de la photo d'hier, le Félix-Potin (aujourd'hui Monoprix) de Réaumur-Sébastopol, avec son architecture de casino d'avant-guerre et son clocheton rigolo :


Au coin de la rue Réaumur et du boulevard de Sébastopol, 11 novembre 2004.

Ce n'est donc pas à ce vénérable commerce que j'en avais mais à l'institution de la rue de Rivoli (le BHV, pas le Louvre) et à son seul niveau intéressant, le sous-sol. Avec la foule des grands jours, qui plus est. Sensation usuelle de surcharge sensorielle, de déshydratation, de frénésie d'achat qu'on a du mal à retenir (au moins deux modèles de perceuse sont passés par mon panier avant de retourner en rayon).

S'ensuivent quelques heures de bricolage plus ou moins frénétique. Il s'agit d'inventer un montage à bases de poulies (nombreuses), d'axes, de tasseaux, etc., le tout devant pouvoir permettre de faire sécher du linge. Rien ne vas comme je veux, rien n'est droit, ça ne marche pas, ça m'énerve, et je décide de remettre à ce week-end. Hop, une après-midi de fumée. 

Du coup, au retour de ma chère et tendre, on décide d'aller bien manger dans une brasserie de la rue du Faubourg Saint-Denis. Ca faisait très longtemps qu'on avait pas été là, au point de ne pas se rappeler pourquoi on allait plutôt ailleurs. Maintenant, on sait. Je veux dire, découper un magret pour pas qu'il y ait des bouts de gras de la taille d'une soucoupe sans viande dessous, il n'y a pas besoin d'être Paul Bocuse pour ça...

Quelques peoples arrivés à l'heure de la sortie des théâtres, ça ne compense pas une nourriture médiocre et un service au lance-pierre. Et ce matin, le bide comme-ci comme-ça... Du coup, pour revenir au peoples et aux potins, si vous deviez voir un spectacle ce soir avec Yvan Attal ou Madame, n'y allez pas, ils vont pas être bien frais s'ils ont mangé comme nous.

Le Plume vous salue bien et rentre à la maison.


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jeudi 11 novembre 2004

La ville aux balcons vides (retour)

Ca fait plus d'une semaine que je suis rentré de Londres ; il serait donc temps que mon blog en fasse autant. Alors, cet après-midi, sur le chemin du BHV (j'en reparlerais), petite séance de photos, Paris l'automne, etc. Novembre est un mois qui va bien à Paris -- même si c'est un mois qui va assez mal aux parisiens, qui toussent, râlent, sont fatigués, et heureusement que c'est férié.

Par le hasard d'un itinéraire décalé de 100m par rapport à mes habitudes (Sébasto puis Réaumur puis St.-Martin, alors que d'habitude je prends toujours St.-Martin nettement plus haut), je tombe sur un angle de vue qui ne m'avais jamais frappé :


Au coin de la rue Réaumur et de la rue St.-Martin, 11 novembre 2004/

Comme quoi, Paris aussi a son Flat Iron. Avec ses balcons vides, parce que c'est Paris. Et une église qui serait beaucoup plus jolie si les curés de service ne l'avaient ornée de banderoles criardes et quelque peu ridicules (non inclues ici, heureusement).  

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 10 novembre 2004

Ciao Chesham

Vu que le fait d'avoir fait une entrée dans la catégorie "Histoire de dire" ne me dispense nullement de mon entrée du jour, je clôture ici cette série anglaise par une dernière image de Chesham, parce que j'aime bien, finalement. Et puis un patelin où il y a des amis ne saurait être tout à fait mauvais.


Chesham, la vieille église un matin d'automne, 2 novembre 2004.

Et puis cette lumière diffuse... ce ciel gris... ces mur de briques, ces toits de tuile... mais c'est... mais c'est... Chapeau melon et bottes de cuir bien sûr ! Enfin, je comprends pourquoi la petite route bordée d'arbres m'était si familière ! Pourquoi j'ai toujours l'impression d'avoir vu ces bois, ces pâturages dans une vie antérieure !

Le Plume vous salue bien.


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mardi 9 novembre 2004

Bibliothèque

Alors que mon cycle londonien se termine, il n'aurait pas été logique de ne pas y faire apparaître l'une de mes principales activités londonienne : la recherche à la British Library. J'y ai passé deux bonnes journées de travail la semaine dernière, ce qui était une bonne idée puisque la recherche que j'y ai faite lundi et mardi correspondait au sujet du papier que l'on m'a demandé jeudi, pour samedi (il y en a qui suivent, j'ai les noms).

Bref, la British Library est un lieu fort agréable, même si les restrictions budgétaires ont quelque peu obéré son fonctionnement, qui était bien meilleur il y a deux ans. Un handicap par rapport à la BNF : il y a plus d'ouvrages stockés sur des sites distants, donc avec des attentes de quelques heures à un jour ouvrable. Sinon, la comparaison est cruelle pour notre bibliothèque nationale.


La King's library, British Library, Londres, 2 novembre 2004.

Déjà, le bâtiment, plus compact, donc plus sympa, n'est pas centré sur un jardin post-atomique mais sur une énorme tour de livres, la bibliothèque du roi (don d'un des Georges du XVIIIe siècle). Pas con, pour une bibliothèque. Tour qui forme en même temps des rayonnages parfaitement fonctionnels où l'on voit parfois s'aventurer un magasinier, et autour de laquelle s'organisent les divers niveaux par lesquels on accède aux salles de lecture.

Ensuite, l'algorithme d'affectation de place au lecteur est plutôt optimal : vous allez dans la salle qui vous convient, vous trouvez une place libre et vous vous asseyez. Charge à vous de donner votre numéro de place en commandant vos livres.

Sinon, de même que tous les musées nationaux, c'est gratuit. Il faut seulement justifier de son activité de recherche pour obtenir la carte. Discussion avec l'employée auprès de laquelle je renouvelais ladite carte : "Chez nous, à la BNF, il faut payer, vous savez... -- oui, on m'a dit ça, c'est incroyable... Vous financez déjà cette bibliothèque avec vos impôts, pourtant ?" No Comment.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 8 novembre 2004

Chesham, Buckinghamshire

Chesham, c'est le point le plus lointain que l'on puisse atteindre avec le London Underground -- quand on y arrive, mais je ne reviendrais pas là dessus.  C'est déjà la campagne, et l'underground n'a plus de souterrain que le nom. La navette de Chalfont & Latimer à Chesham est un tortillard qui serpente entre les arbres.

Au bout, le village moyen des Home Counties, avec ses maisons de brique, sa vieille église et son green. Mais ne croyez pas que Chesham soit un désert culturel ; voyez plutôt :


Chesham all-girls band, près de la gare, 2 octobre 2004.

Les nouvelles Spice Girls viendront-elles de Chesham ? Possible, vu la capacité des adolescentes locales à se promener le nombril à l'air et un décolleté comme ça quand tout le monde a sorti les Burberry et les grosses écharpes en laine...

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 7 novembre 2004

Regarder la roue tourner

Aujourd'hui c'est dimanche et je suis fatigué. Donc je me repose et je vous laisse regarder tourner Millenium Wheel, la grande roue à côté de Waterloo Station, avec ses curieux rayons de roue de vélo...


South Bank, 31 octobre 2004.

Comme ça, je récupère d'avoir trop causé hier, vous récupérez de m'avoir trop écouté, ou trop lu, et je recale ma chronique britannique sur pile une semaine de décalage.

Le Plume vous salue bien.

p.s. : beaucoup de discussions sur divers blogs amis la semaine passée à propos des élections américaines. Allez donc jeter un oeil, envoyé par une amie d'outre-atlantique : www.sorryeverybody.com. Ca rame un peu, mais c'est sympa.


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samedi 6 novembre 2004

Cannon street groove

Un problème inédit aujourd'hui : parler à la fois de Londres, parce que je ne vois pas de raison d'interrompre ma série, et de canons de marine parce que j'ai passé 45 minutes à en parler cette après-midi, au séminaire d'histoire des technique de ma chère université (celle où j'étudie, pas celle où je travaille).

C'était donc le moment de se rappeler que l'une des douze gares de Londres s'appelle Cannon Street, et qu'elle se trouve sur la rive nord de la Tamise, juste au débouché d'un pont : c'est un terminus pour les trains en provenance de la banlieue sud-est de Londres.


La Tamise vue du South Bank, dimanche 31 octobre 2004 en fin d'après-midi.

Peu importe que la gare de Cannon Street soit nettement plus en aval (celle de Blackfriars par contre se trouve juste à droite du pont, Blackfriars Bridge justement) ; qu'un doute plane sur l'origine du nom de la rue en question (Cannon Street, rue du canon, ou est-ce une déformation de Canon Street, rue du chanoine ?)  ; que cette gare soit de toute façon fermée le dimanche.

Car la Tamise fait Londres, et la tamise, c'est presque la mer, et nous marchions fort culturellement de la Hayward Gallery à la Tate Modern tout en conversant avec une amie dans un mélange de fra,çais et d'anglais qui nous ressemble un peu. La conversation : du mal des livre de Bourdieu (paix à son âme), du bien des éclairages d'Europe du Nord que leur parcimonie même rend plus analytique, plus incisifs, comme un ciseau de graveur.

Quant à ma communication d'aujourd'hui, elle s'est plutôt bien passée, je crois ; j'ai eu des réactions très positives. Un peu trop longue, sans doute ("on a bien fait de ne te prévenir que 48h à l'avance", m'a dit une copine), un petit peu embrouillée peut-être lorsqu'il s'est agit de revenir en France après un développement sur les innovations de la sidérurgie anglaise du XVIIIe siècle. Ah, ces traversées...

Le Plume vous salue bien.

PS: un de ces jours, je vous parlerai de l'influence de la bière sur la naissance des hauts fourneaux au coke dans le Shropshire.


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vendredi 5 novembre 2004

Metropolitan line, quand même

Pour ceux qui, en me lisant hier, aurait eu un doute, la Metropolitan line existe, je l'ai rencontrée :


Une rame de métro à son terminus, Amersham, Buckingamshire, dimanche 31 octobre 2004, vers 10h30.

Les petits autocollants violets sur les vitres le proclament hautement : c'est la Metropolitan. Evidemment, ce n'est pas parce qu'il y a une rame que la circulation est normale sur la ligne. Nous nous garderons bien de l'emprunter et opterons plutôt pour un train diesel des Chiltern Trains à destination de Marylebone.

Marylebone, c'est la plus petite des gares londoniennes, dans les quartiers déjà chics. Pas loin de là, Paddington, avec sa station de taxi sur le quai -- à l'époque, il s'agissait d'éviter aux amis du magnat des chemins de fer Isengard Kingdom Brunel de mouiller leurs escarpins pour monter dans leur calèche, retour de week end dans le West Country. 

Bein oui, j'avais fait la tournée des douze gares de Londres lors de mon premier séjour là-bas, il y a quelques années. C'était pile au dernier acte de l'éclatement de British Rail, avec grèves à l'appui... Le moment idéal pour du tourisme ferroviaire, je suppose.

Le Plume vous salue bien et retourne écrire sa communication sur l'introduction du four à réverbère dans les fonderies de canons en fer au XVIIIe siècle.


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jeudi 4 novembre 2004

Thameslink et conséquences

Après Brighton, retour vers Londres. Enfin pas Londres, en fait, mais le terminus de la branche la plus reculée de la ligne de métro qui s'en éloigne le plus, la Metropolitan Line. Aye, there's the rub!

Mais n'anticipons pas. D'abord, la gare de Brighton a de la gueule :


Gare de Brighton, samedi 30 octobre 2004,
plus ou moins à l'heure indiquée par l'horloge.

Ensuite, le Thameslink Brighton-Londres, il roulait. Inconfortable, traînaillant en route, s'arrêtant ici où là, mais il roulait. Jusqu'à nous amener cahin-caha à London Bridge pour récupérer le métro. Le train continuait jusqu'à King's Cross ; pas plus loin, bien que les Thameslink traversent normalement toute l'agglomération londonienne du nord au sud : en raison des importants travaux en cours autour du futur terminal Eurostar de St. Pancrass, les trains transversaux ne le sont plus. Pas notre problème, en l'occurrence.

Au même endroit mais nettement plus bas, pas de problème pour récupérer la Jubilee Line, qui nous emmène dans ses rames tubulaires mais néanmoins flambant neuves jusqu'à notre changement suivant, Finchley Road, pour récupérer la Metropolitan Line. Et là, nous entrons dans la quatrième dimension. Ne réglez pas votre téléviseur...

La Metropolitan Line, elle était fermée. Travaux, pendant le week end. A cause de la rénovation du stade de Wembley et de la station de métro adjacente, apprendrons-nous plus tard. Là, mauvais réflexe, nous suivons les instructions qui nous sont données et reprenons la Jubilee pour aller chercher un bus de remplacement un peu plus loin. Péripétie : j'entends mal une annonce, et nous allons deux stations trop loin, d'où ne parte que des cars omnibus n'allant pas jusqu'au noeud ferroviaire suivant, Harrow-on-the-Hill. Reculez de deux cases, et à Willsden Green nous trouvons le bon bus, un double decker qui lambine ensuite pendant plus d'une heure dans les bouchons du samedi soir pour faire quelques kilomètres. Quand on finit par arriver à Harrow, chaos colossal, exemple d'une annonce entendue pour de vrai : The train arriving on platform whatever is a Marylebone service, this is your final best option if you wish to go to Central London. Glissons.

Mais les meilleures choses ont une fin : on finit par récupérer un Chiltern Train qui nous amène à Chalfont & Latimer, où la navette qui nous emmène à notre destination finale a la bonne idée d'exister, bien que faisant techniquement partie de la Metropolitan Line. Et au bout du compte, arrivée à bon port, dans la nuit noire, avec un petit brouillard sur les collines du Buckinghamshire. Trois heures de trajet depuis London Bridge au lieu des 50 minutes habituelles...

Un grand bravo à John Major pour avoir détruit les infrastructures de transport britanniques et à Tony Blair pour ne pas avoir eu le cran de les reconstruire.  

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 3 novembre 2004

Brighton

J'en étais resté hier soir à Londres Waterloo. Je ne faisais que passer, devant rejoindre ma chère et tendre sur la côte sud, à Brighton, tout au bout du RER londonien, le Thameslink.

Brighton, une ville qui hésite : station balnéaire ou vraie ville, grande banlieue de Londres ou métropole de plein exercice ; charme désuet des hôtels victoriens ou béton des années 60...  Et puis il y a les manèges et attraction sur les jetées. Enfin, sur la jetée, maintenant : la West Pier a été détruite par un incendie (certains on soupçonné les forains de  l'East Pier, allez savoir pourquoi). Il n'en reste plus que le squelette, au bord de la plage de galets :


Brighton, West Pier, le 30 octobre 2004.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 2 novembre 2004

Retour

Dans un voyage, court ou long, il y a un retour. Sinon ce n'est pas un voyage, c'est du nomadisme. Et encore, le vrai nomadisme (à l'inverse du pastoralisme, où l'on part, peut-être loin, peut-être longtemps, mais en gardant un chez-soi quelque part), il est rare, exceptionnel sans doute. Ou alors une émigration, mais alors on se crée un nouveau chez soi d'où l'on pourra partir et revenir.

Evidemment quand le voyage est plus court le retour prend plus de place en valeur relative. Et les retours de l'étranger me font toujours le même effet un peu bizarre : c'est donc chez moi, ce pays, cette ville ? Et ça l'est : la langue est ma langue maternelle, j'en connais les usages, les trucs et les coutumes ; je sait où traverser la rue et quand ne pas le faire ; en cas de maladie ou de situation d'urgence, j'ai une idée aussi précise que possible des secours existant. C'est encore là que j'ai le plus de famille et le plus d'amis.

Alors pourquoi l'impression de ne pas être à sa place, de ne pas coller ? Sans doute pour une raison évidente qui est que je n'ai absolument jamais tout à fait l'impression d'être à ma place. Je n'ai pas de racine (ce qu'un simple coup d'oeil à la plante de mes pieds me permet de confirmer) et j'en suis fier ; d'un autre côté, cela me prive d'un éventuel confort arboricole que certains prétendent connaître. "Les imbéciles heureux qui son nés quelque part", comme disait l'autre ? Ou alors, personne ne se sent tout à fait à sa place nulle part. Sans doute pour ça qu'on construit des tanks, des immeubles, des barrages et des hauts-fourneaux, ou alors des vénus de Milo et des impressions : soleil levant. Et des voyages.

Un voyage qui en l'occurrence ne commence pas dès l'aube à l'heure ou blanchit la campagne (dommage, ça aurait fait une jolie continuité thématique avec le soleil levant), mais après une grosse demi-journée de travail, un sprint dans le métro, une gare du Nord. Et qui continue par les plaines picardes sous un beau soleil de fin de journée. Tout à fait adéquat, pour commencer un voyage, cette grande plaine qui commence au nord de Beauvais et qui se termine à l'Oural.


La Picardie vue de l'Eurostar, vendredi 29 octobre 2004.

Après il y a un tunnel, et après on est en Angleterre, mais on ne s'en rend pas compte tout de suite, tant le Kent ressemble au Boulonnais. Après il y a d'autres gares et d'autres histoires, mais je vous garde ça pour demain.

Le Plume vous salue bien.

 

 


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vendredi 29 octobre 2004

Jussieu et la convivialité

Qui a dit que Jussieu n'est pas un lieu de convivialité ? On trouve même d'authentiques cafétérias, conviviales et confortables, dans les cages d'escalier. Avec de vagues sièges en béton et des courants d'air.


Jussieu, le 22 octobre 2004.

Ajoutons pour ce qui est de la bande son la présence à cinq mètres de la porte du chantier "16000", la construction d'un somptueux et inutile bâtiment de 16.000 m², alors même que le déménagement de Paris 7 va libérer 30% de la superficie de Jussieu dans deux ans.

Du coup, cet espace, comme une bonne partie des recoins de Jussieu, est plus un local poubelle sauvage qu'autre chose. Enfin, au moins, c'est au niveau de la dalle. Au niveau "rez-de-chaussée" (c'est à dire au niveau de la rue intérieure, donc au 1er sous-sol pour toute fin pratique), ce type d'endroit serait d'entrée reconverti en urinoirs sauvages.

Sur ce, je me prépare à aller récupérer un Eurostar pour quelques jours en Angleterre. J'ignore si je pourrais blogguer de là-bas. Dans le cas contraire, à mardi soir, avec plein de photos...

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 28 octobre 2004

Chantier

Pour me venger du chantier où je passe mes soirées, entre enduit et pots de peintures, un beau chantier bien clean pour construire un beau quartier tout neuf.


Paris rive gauche, 25 octobre 2004.

Est-ce que ça aura une âme ? On ne sait pas. En attendant on peut regarder de la chair s'agréger sur les squelettes d'immeubles, c'est de la belle activité humaine. Ca fera de l'espace pour que des gens travaillent, dorment, ou les deux. Encore de l'activité. Est-ce bien raisonnable ? On ne sait pas.

Le Plume vous salue bien.

PS : je suis parti sur une série de format carré. Pourtant j'ai pas été élevé au 6x6... J'avais pas fait gaffe, j'ai remarqué en relisant.


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mercredi 27 octobre 2004

 
Jussieu, 26 octobre 2004, 18h46.
À peine pleine,  
  pleine, presque
    pleine  
La lune au crépuscule
attend la nuit.
 
 
 
 
 

Le Plume vous salue bien.


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mardi 26 octobre 2004

Zyva, eh, Buffon

Allez, je vous l'avais promis, ce cher M. de Buffon... Drôle de type, semble-t-il. Un grand esprit, sans aucun doute, probablement plus un rassembleur d'idées et un vulgarisateur qu'un savant de haut vol (contrairement à un Réaumur par exemple, qui avait tout compris avant tout le monde). Bon, il y a ses mœurs : « il les aimait fort jeunes » disait-on, et les filles de Montbard en ont probablement pâti. Mais ceci ne nous regarde pas, comme disait l'autre.

Passons également sur sa totale incompréhension des questions minéralogiques et chimique, là encore, n'est pas Réaumur qui veut. D'un point de vue métallurgique, s'il se livre à quelques expériences dans sa forge de Montbard, on ne peut pas dire qu'il soit un inventeur, ou même un grand observateur des inventions étrangères... Par contre, pour l'intrigue, il s'y entend.

Le 21 août 1769 meurt à Clermont le génial métallurgiste Gabriel Jars, terrassé par une insolation sur les routes d'Auvergne, après de longues années de voyages dans toutes les usines d'Europe, dont il ramène toutes les innovations importantes. Un grand homme du XVIIIème siècle, qui gagnerait à être mieux connu. Le 30 août, Buffon écrit au ministre, déplorant la mort de ce collègue, parti trop tôt, etc. et surtout s'empresse de proposer un de ses protégés pour prendre la place... Note manuscrite en marge de la lettre, conservée dans un carton papiers Jars aux archives nationales : « Lui mander que l'intention de Monsieur le contrôleur général n'est pas de nommer à cette place. » Visiblement, même venant d'un personnage déja éminent, le procédé manquait d'élégance.

Tout ça fait que je ne suis pas peiné de voir que, si la colombe qu'il tient sur sa main gauche semble attirer ses semblables, le lion qui repose sous son fauteuil (un vrai fauteuil celui là) ne semble guère les repousser.


Jardin des plantes, 21 octobre 2004.

M. de Buffon, pardonnez-moi d'avoir à vous le dire, mais les volatiles ont conchié votre perruque.

Le Plume vous salue bien.



lundi 25 octobre 2004

Une journée au pas de course

Bon bon bon, maintenant que j'ai terminé mon dîner gastronomique (pâtes, suivies d'un yaourt), je peux penser à mon blog. Pas eu beaucoup le temps d'y réfléchir aujourd'hui. La course entre divers sites de mon cher employeur, puis la course après les tâches diverses qui s'étaient accumulées pendant que je courrais (enfin, pendant que je polluais le bon air parisien de mes mille centimètres cubes à quatre roues).

Une autre course, c'est la construction à tout va sur la ZAC Paris rive gauche, que j'ai pu observer depuis l'un des sites susdits.Est-ce que tout ça va finalement donner quelque chose qui ressemble à un quartier ? Les précédents dans les environs immédiats n'incitent pas à l'optimisme. Mais qui sait ?


La ZAC PRG (Paris XIIIème), aujourd'hui, en début d'après-midi. Demain ça aura déja changé.

Au moins, j'ai pu arrêter de courrir le temps d'une excellente lecture de poésie ce soir, un poète américain  qui en plus d'écrire des trucs intéressants est un performer de première. Un très, très bon moment. Lecture en VO par l'auteur, et en traduction (par la traductrice je suppose). Bon, c'est forcément un peu cruel pour les traductions ce genre d'épreuves... Mais ne pinaillons pas, pour une fois.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 24 octobre 2004

Fenêtre sur cour

Bon bon bon, maintenant que j'ai terminé mon dîner gastronomique (pâtes, suivies d'un yaourt), je peux penser à mon blog. Pas eu beaucoup le temps d'y réfléchir aujourd'hui. La course entre divers sites de mon cher employeur, puis la course après les tâches diverses qui s'étaient accumulées pendant que je courrais (enfin, pendant que je polluais le bon air parisien de mes mille centimètres cubes à quatre roues).

Une autre course, c'est la construction à tout va sur la ZAC Paris rive gauche, que j'ai pu observer depuis l'un des sites susdits.Est-ce que tout ça va finalement donner quelque chose qui ressemble à un quartier ? Les précédents dans les environs immédiats n'incitent pas à l'optimisme. Mais qui sait ?


La ZAC PRG (Paris XIIIème), aujourd'hui, en début d'après-midi. Demain ça aura déja changé.

Au moins, j'ai pu arrêter de courrir le temps d'une excellente lecture de poésie ce soir, un poète américain  qui en plus d'écrire des trucs intéressants est un performer de première. Un très, très bon moment. Lecture en VO par l'auteur, et en traduction (par la traductrice je suppose). Bon, c'est forcément un peu cruel pour les traductions ce genre d'épreuves... Mais ne pinaillons pas, pour une fois.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 23 octobre 2004

Nocturne orlysien

Et voilà, je suis à la blog-bourre : publiant aujourd'hui la photo prévue pour hier, je me retrouve à garder pour demain une photo d'aujourd'hui. D'un autre côté, c'est toujours mieux que la panne sèche.


Orly Sud, vendredi 22 octobre, vers 21h.

En tout cas, voilà : Orly Sud, symbole de l'irruption du progrès dans une France gaullienne un peu assoupie, avec sa barre de verre et d'acier traversant l'axe routier majeur d'alors, la route nationale numéro 7, bientôt complétée par l'une des toute premières autoroutes du pays. Le Canard enchaîné, quelques années plus tard, faisait remarquer qu'ayant atterri à Orly au retour d'un voyage officiel, Mongénéral avait parcouru pour rentrer à l'Elysée la moitié du réseau autoroutier français.

Puis, Orly Sud dans les années 70, avec la terrasse d'où on pouvait regarder les avions ; elle a fermé ensuite, "par peur du terrorisme" paraît-il. Au cas sans doute où un promeneur transporte un lance-missile dans sa poche révolver.

Enfin, Orly Sud aujourd'hui, avec son hall encombré par les stands des voyagistes, comme si c'était un salon : le salon des vacances en famille et du retour au pays. Au fond du hall, une rangée de comptoirs d'enregistrement se partage entre deux vols pour le Maroc. D'un côté, un vol de la Royal Air Maroc à destination d'Oujda, dans les provinces reculées qui voisinent la frontière algérienne ; de l'autre, une compagnie de charter à destination de Ouarzazate. Robes traditionnelles et cadeaux pour la famille d'une part ; têtes blondes et appareils photos en bandoulière de l'autre -- deux populations totalement distinctes s'apprêtent à voyager en parallèle.

Dehors, la nuit. La lune tente bravement de se montrer derrière les floodlights qui illuminent le silo "rouge" du parc de stationnement P3. Voitures et camions sur la N7. Contre toute attente, la circulation est fluide dans les deux sens.

Le Plume vous salue bien.

[NB : note prête à 23h30, postée à 4h30 en raison d'un n-ième plantage de 20six. C'est marrant, Yahoo! et Google, ça ne leur arrive jamais... J'anti-date, bien sûr, sans état d'âme.]


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vendredi 22 octobre 2004

"veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée"

J'avais prévu une photo récente pour aujourd'hui, mais je me dois de remettre cela à plus tard, et voilà pourquoi : après une journée de boulot au pas de course, j'avais promis à une amie (lectrice régulière de ce blog par ailleurs, elle se reconnaîtra) de l'amener à Orly. Etant en vélo, véhicule impropre à ce genre de transport, je rentre dans mon Xème arrondissement chercher l'autre véhicule, automobile celui là, laissant ordinateur et accessoires variés au bureau pour passer les reprendre au passage, retour d'Orly.

Tout se passe comme prévu, si ce n'est quelques difficultés de stationnement du coté de Jussieu, et j'arrive à la porte du couloir où se trouve mon bureau, couloir dont l'accès est contrôlé par badge en dehors des heures de bureau.

Badge que, vous l'aurez deviné, je n'avais pas. Oublié sans doute sur mon bureau alors que je revenais chercher quelques affaires oubliées la veille au soir -- distrait probablement par la présene d'une demi compagnie de CRS sur le campus, venue mettre fin à la rituelle occupation automnale de la scolarité de Paris 7.
Bref, pas de badge, pas de matos ; pas de matos, pas de photo, le cordon adéquat se trouvant juste à côté du portable, sur mon bureau. Avec un peu de chance, dès demain, les affaires reprennent.

Mais ne nous laissons pas emporter par le découragement : de ma série new-yorkaise manquait un seul borrough, le Bronx (puisque l'aéroport JFK se situe dans le Queens). Mais nous sommes passés avec le taxi qui nous amenait de l'aéroport par le Triboro Bridge, qui relie le Nord de Manhattan, le Bronx et le Queens, franchissant au passage Ward Island, dont je me demande si elle ne fait pas techniquement partie du Bronx. Voici donc une photo du Triboro Bridge, qui est peut-etre prise dans le Bronx, ou alors pas loin.


Le Triboro Bridge vu du taxi, le 16 septembre 2004, heure incertaine compte tenue du jet lag.


Le Plume vous salue bien et va directement au lit, enjambant pour celà le chaos généré par les travaux en cours dans l'appartement.


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jeudi 21 octobre 2004

Lui, c'est les dents

J'avais l'autre jour diagnostiqué chez Bernardin de Saint-Pierre une migraine digne de dégoûter de Paul la Virginie du roman. Chez Lamarck, il s'agit manifestement d'un problème bucco-dentaire. Rage de dents naissante ? Simple carie ? Gingivite ? Je vous laisse juge.


au Jardin des plantes, sur le coup de deux heures.

Ne serait-il pas même en train de s'impatienter dans la salle d'attente de son dentiste ? Son attitude, un peu rigide, les bras croisés, assis au bord de son banc, est en effet de celle qu'on adopte pour une attente pénible, qu'on espère voir s'achever à tout instant : « Personne suivante ! Ah, M. Lamarck, comment allez-vous ? » (Comment d'ailleurs les dentistes peuvent-ils poser cette question ? Non seulement on a mal aux dents mais en plus on anticipe déjà les plaisirs de la fraise, de la roulette et de la pompe à salive...)

Une remarque en passant : j'avais dit l'autre jour que les différents personnages de bronze qui ornent le jardin des plantes étaient représentés dans un fauteuil. Et ce à quelques centimètres d'une photo qui prouvait le contraire. Ils sont effectivement représentés assis, mais pour la plupart sur des bancs ; seul Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, a droit à une véritable chaire à bras, un fauteuil quoi. Pourtant, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (Le Havre, 1737 - Eragny-sur-Oise, 1814) que Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, Chevalier de Lamarck (Barentin-le-Petit, 1744 - Paris, 1829)* furent également académiciens, si tant est que le fauteuil soit l'apanage des académiciens. Allez savoir. De toute façon, Buffon, je me le paye dans une prochaine entrée ; il ne perd rien pour attendre.

Le Plume vous salue bien.

* Le comble de la concision biographique : départ, arrivée ; entre les deux, un trait. Je remercie Google (qui est notre ami aussi) et diverses pages web pour ces informations, qui sont par conséquent d'une fiabilité au dessus de tout soupçon. Pensez, j'ai même consulté la Société Belge de Malacologie.




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