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mardi 25 mai 2004

Plume au pays des Burgondes (suite)

A Vauluisant toujours : attention, mesdames et messieurs, ce que vous avez sous les yeux est... un étang !


Eh oui, il s'agit du grand étang de l'abbaye, vue de la digue qui le retenait. Les arbes au fond en marquent les limites, et la profondeur devait être de trois ou quatre mètres au niveau de la digue. Sur la droite, un petit bief partait alimenter le moulin. Il ne semble pas y avoir eu à Vauluisant d'autres activités que la meunerie aui utilise l'hydraulique, à part bien sûr l'indispensable pisciculture : Les cisterciens, au titre du strict retour à la règle de saint Benoît, ne mangeaient pas de viande. Et puis, dans les periodes difficiles, la vente de poisson représentait un revenu non négligeable pour les monastères.

Voilà en tout cas un étang où on ne risque pas de se remplir les bottes.

Le Plume vous salue bien, les pieds au sec.


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dimanche 23 mai 2004

Le Plume chez les Burgondes




Week-end improvisé en Bourgogne, à l'ancienne abbaye cistercienne de Vauluisant, près de Sens  (ici, la porterie, sans doute le plus beau bâtiment de ce qui en reste) pour une conférence de Paul Benoit sur l'hydraulique cistercienne.

Conférence passionnante, suivie d'une ballade à travers les forêts de l'Yonne (très, très belle région), puis bonne bouffe, bon vin...  Ca vallait le coup de faire quelques kilomètres pour ça.

Reste que la Bourgogne, comme toute la France de l'Est d'ailleurs, est pour moi un dépaysement permanent. Comme quoi, on a beau se vanter de ne pas avoir de racines (et c'est pourtant vrai, j'ai vérifié sous mes pieds, il n'y en a pas), il y a des régions où je me sens plus chez moi que dans d'autres.

Le Plume vous salue bien, et en particulier les copains bourguignons!


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dimanche 4 décembre 2005

Métal et construction (suite)

Puisqu'une lectrice attentive mentionne le vitrail comme lieu d'emploi du métal, je confirme : un vitrail comporte certe du verre mais aussi une résille de plomb joignant les morceaux et une armature de fer. Voyez plutôt :


Courgenay (Yonne), grisaille de l'ancienne chapelle de l'abbaye de Vauluisant.

On voit bien dans cette photo, prise en équilibre instable du rebord d'une tribune à 4 ou 5m au dessus du sol, les différents éléments : Les pièces de verre (ici sans aucun intérêt d'ailleurs) sont insérées dans une résille en plomb ; l'ensemble est maintenu en place par les « barlotières, » mot que je tenais absolument à utiliser vu que je viens de l'apprendre. Il s'agit de paires de fers plats dont l'un est pourvu de fente, l'autre de petits taquets et qu'on positionne de part et d'autre du vitrail ; les taquets viennent se loger dans les fentes et des clavettes plus ou moins triangulaires viennent verrouiller l'ensemble - d'où le nom, contraction de « barres loquetières » si on en croit les termes romain qu'on relève dans les livres de comptes de l'époque. Ici, il s'agit clairement d'une rénovation récente : les clavettes sont de parfaits triangles rectangles, taillés en deux coup de scie ou de meuleuse dans du fer plat. Les clavettes anciennes ont généralement la forme d'une sorte de virgule. Il y a par ailleurs ici une grande barlotière verticale, ce qui est inhabituel.

À noter en haut et en bas un deuxième ordre de renfort en fer, les vergettes, de section moindre et fixées au vitrail par des bouts de résille nouées derrière - c'est l'avantage du plomb, c'est mou comme tout. Il s'agit non pas de retenir le vitrail mais juste de le rigidifier pour tenir le coup en cas de raffale de vent, sinon c'est un peu râlant. Dans les grands vitraux en lancette des cathédrales, on a de plus de gorsses barres, munies de clavettes comme les barlotières, mais bien plus fortes et servant en fait d'étai à l'encadrement de la fenêtre, à moins qu'elles soient inclues dans un ceinturage du bâtiment (ce qui n'est pour l'instant pas avéré, mais allez savoir).

Les nombreuses toiles d'araignées, malgrés les propriétés mécaniques que vantait récemment une vingtisixienne qui se reconnaîtra, n'ont pas de rôle structurel précis à ma connaissance !

C'était : comment faire un cours magistral pompeux sur un sujet dont on ignorait tout vendredi dernier.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 26 mai 2004

Le Plume chez les Burgondes, suite et fin

Péage de Joigny-sur-Yonne, dimanche, 9h30, fin de l'escapade. Plus qu'à rentrer, sur l'autoroute dite "du Soleil" par le parisiocentrisme des Trentes Glorieuses, avec ses chauffards et ses secteurs bétonnés, équivalents autoroutiers des pavés du Paris-Roubaix. Retour à temps pour distribuer des tracts sur les marchés parisiens.

On en retiendra le bonheur de rouler sur les routes de France par un printemps ensoleillé. Je suis un automobiliste tardif, c'est donc un plaisir encore frais pour moi. Et puis, comme beaucoup des mes contemporains, je suis un adolescent prolongé. Alors, On the road again, comme autrefois, avec la canadienne et le camping-gaz sur le porte-bagage du vélo.

le Plume vous salue bien.


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mercredi 3 mai 2006

Toul Lutun

Retour sur le voyage précédent avant de repartir - en l'occurence sur le bois de Coat an Noz, sa forge et sa mine, dont je parlais l'autre jour. J'ai finalement trouvé une photo de l'entrée de la mine qui ne soit ni floue ni franchement obscène, vu la forme de l'entrée en question :


Entrée de la galerie de mine de Toul Lutun, 23 avril 2006, 18h.

Typique des mines anciennes en milieu granitique : on élargit une fissure existante dans la roche plutôt que de percer une gallerie à partir de rien. Je crois que c'est la gallerie du Huelgoat qui a exactement la même tête. Reste qu'il est douteux qu'on se soit lancé dans ce genre de travaux pour du minerai de fer, qu'on jugeait alors abondant et de peu de valeur. D'où mon hypothèse, que l'on a creusé pour le plomb (argentifère) et que la gallerie étant faite on y a trouvé aussi du fer, et du coup, pourquoi ne pas l'exploiter aussi...

Un panneau sur le talus voisin précise :

ACCES INTERDIT AU PUBLIC
pour raisons de sécurité et de protection d'une colonie de chauves-souris
(Espèces protégées par la loi)
Pour tout renseignement, Groupe Mammalogique Breton, 29450 Sizun

À rajouter à la liste des « habitats naturels » qui n'ont rien de naturel. De toute façon, ça veux dire quoi, « naturel » ?

Le Plume vous salue bien.



dimanche 23 avril 2006

Au bois de la nuit

Entre Guingamp et Morlaix, dans le pays d'Argoat - le pays des bois - se trouvent deux forêts jumelles, de part et d'autre du fleuve Leguer : Coat-an-Noz et Coat-an-Hay, le bois de la nuit et le bois du jour.

Je devais être à Guingamp vers sept heure ; le jour ne se prêtait pas au shopping, la marée prohibait la navigation et le temps n'incitait pas au cyclisme ; le moment était donc parfaitement choisi pour un peu de prospection sur un ancien site métallurgique : les forges de Coat-an-Noz, sur la route de Belle-Isle-en-Terre à Loc Envel - l'une des seules usines à fer recensée dans le département des Côtes-du-Nord au début de l'Empire.


Déversoir de l'étang médian, vallée des forges de Coat-an-Noz.

Comme souvent dans ce genre de sites, des forges, et plus généralement des ateliers métallurgiques, il ne reste pas grand chose : un bout de maçonnerie qui me semblerait pouvoir être le massif du haut fourneau, les ruines de quelques autres bâtiments, et surtout les étangs puisque comme je dis à chaque fois il ne saurait y avoir de forge sans hydraulique. Trois étangs successifs sur ce petits ruisseau, tous trois artificiels bien sûr. Je n'ai pas été jusqu'au troisème, tout près du château des seigneurs du coins (et propriétaire des forges : au XVIIIème, une forge c'est avant tout une manière de valoriser ses bois, et des bois, le sire de Coat-an-Noz, il n'en manquait pas) ; les deux autres sont manifestement pour l'usage des forges. Je pensais que l'étang médian était destiné à renflouer l'étang aval en périodes de basses eaux, mais j'ai retrouvé les traces d'un cours d'eau qui mène de cet étang à ce que je crois être le haut fourneau. S'il y avait des sources écrites (ce qui est peu probable), ça pourrait être intéressant de regarder.

Vestige parfaitement incontestable : l'entrée d'une galerie de mine, qu'un panneau indique comme étant une « mine de fer et de plomb. » Très probablement mine de plomb avant d'être une mine de fer : à cette époque, on ne prend guère la peine d'ouvrir des galeries pour exploiter le fer, surtout quand il faut percer le granit pour ça. Pour du plomb, par contre, tout est possible - parce que ce plomb est argentifère et que l'argent, eh bien, c'est de l'argent, le métal monétaire de l'occident médiéval et moderne.

Après ces explorations, direction Guingamp par les petites routes et les petits villages, Loc Envel, Plougonver, Gurunuhel - je pensais passer par Moustéru aussi, mais j'ai raté l'embranchement. Car à peine passé Loc Envel, purée de pois complète, visibilité de quelques mètres. De tous ces villages au noms sympathiques, je n'ai rien vu du tout, à peine la route qui les traverse.

Ceci dit, ça a l'air très joli comme coin. J'y retournerai un jour où on peut y voir quelque chose.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 14 mai 2006

Nature ?

Chaque époque a ses mots-clés : il y a cinquante ans, pour vendre, il fallait s'intituler « moderne » ou invoquer le progrès ; aujourd'hui, mieux vaut être, au choix, « traditionnel » ou « naturel ». On est pour l'homéopathie parce que c'est plus naturel, contre les OGM parce que ce n'est pas naturel... Et bien entendu, personne ne se demande ce que c'est, au juste, la nature.


L'étang médian de Coat-an-Noz, Belle-Ile-en-Terre (Côtes d'Armor), avril 2006.

Prenez cet étang, par exemple. La brume descend doucement vers l'eau, ainsi que les branches alourdies par la pluie des chataigners, des érables et, au fond, des épicéas. Pas d'autre bruit que celui de la cascade : c'est la nature.

Évidemment, rien là dedans qui ne soit dû à l'homme, si ce n'est la pluie et la brume. Pour le reste : l'épicéa est une importation récente en Bretagne, pratique pour un reboisement rapide des versants ombragés ; l'érable sycomore, qui pullule comme la mauvaise herbe dans la région, nous arrive d'Amérique du Nord. Quant au chataigner, il semblerait que ce soit les Romains qui l'aient apporté dans nos régions - tout comme la carpe qu'on pourrait pêcher dans ce genre d'étang. L'étang lui même est causé par une levée de pierre et de terre qui barre cette vallée encaissée, datant sans doute du XVIIIe siècle. Et pourquoi l'avoir construite ? Pour faire joli ? Pas du tout - pour la même raison qu'on a constitué de toute pièce ce vaste plan d'eau sur lequel les visiteurs du Huelgoat tout proche sont invités à faire du pédalo. Pour de l'argent. Je veux dire, l'extraction et le raffinage du plomb argentifère - j'en ai déjà parlé.

On pourrait en faire autant sur bon nombre de sites « naturels ». Pour rester dans les étangs, il n'y en a pas tant que ça en France à être d'origine naturel ; c'est la main de l'homme qui les a établis, soit pour l'énergie hydraulique, soit pour la pisciculture - la carpe, justement. Les forêts ? Elles sont exploitées par l'homme depuis des siècles. Et les grands arbres y étaient une rareté au Moyen-Âge, au point qu'un chroniqueur de Saint-Denis crie au miracle que l'on trouve un fût assez beau pour donner la maîtresse poutre de la nouvelle abbatiale. Les prairies ? Une mode tardive - lorsque les progrès de l'agronomie, très vite secondée par la chimie, ont permis de s'affranchir de la « dictature du blé » et de consacrer de plus en plus de terres fertiles à l'élevage. L'élevage, justement ? Toutes les races « traditionnelles » de vache, de chevaux, de chiens, de poules... sont issues d'efforts volontaires de la part des éleveurs pour produire, par une sélection extrêmement stricte des reproducteurs, les variétés répondant à leurs besoins.

Il faut s'y faire, il n'y a pas grand chose qui mérite le qualificatif de « naturel » dans nos contrées, si l'on entend par là des éléments indépendents de la volonté humaine. Mais après tout, est-ce si terrible que ça, la volonté humaine ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 8 mai 2007

Durch Feld und Wald

Allez, marre de l'abattement général, musique maestro&nbs;p!

Durch Feld und Wald zu schweifen,
Mein Liedchen wegzupfeifen,
So gehts von Ort zu Ort!
Ne me demandez pas la traduction, je ne l'ai pas sous la main ; quelque chose comme En ronde par les champs et les bois/en sifflotant ma chanson/Aller de lieu en lieu...

C'est Der Musensohn, de Goethe, mis en musique par Schubert (D.764). Un des rares lieder qui ne soit pas sinistre au possible ; au contraire, joyeux et sautillant, comme des chants d'oiseaux après la pluie.


Premières feuilles, Belle-Isle-en-Terre, Côtes d'Armor, avril 2006.

Journée commencée avec le bondissement du fils de la muse, continuée avec la musique entêtante de Kosma pour Le grand blond avec une chaussure noire, revu cet après-midi - pas le navet réchauffé qu'est Le retour du grand blond, bien sûr, mais le seul, le vrai. Surjoué, tout ce qu'on veut, mais ça fait quand même un bien fou. Ou comment passer un bon moment sans yacht de luxe en mer ionienne...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 2 mars 2007

Crachin

Entre coup de vent et crachin, quelques beaux ciels de traîne au moment des éclaircies... Ce crachin, c'est celui qui m'accompagnait lorsque je traversais le Léguer pour me rendre à l'école primaire Joseph Morand, à Lannion (Côtes-du-Nord). Sortir par la petite grille verte au fond du jardin, descendre un escalier qui séparait la maison du voisin d'en face de son potager, tourner juste avant le passage à niveau dans la venelle de Buzulzo, ronces dévalant le long du schiste d'un côté, traction rouillée dans un appenti de l'autre ; traverser le pont, passer devant le magasin d'aliments pour bétail (M. l'inspecteur, qui était vieux garçon, logeait juste au dessus), longer le trottoir des écoles privées, traverser la rue et monter le raidillon jusqu'à l'énorme portail en bois.


Le Léguer à Belle-Isle-en-Terre, avril 2004.

Cette école, ce n'était pas celle d'avant-hier que certains regrettent. Il y avait certes l'encre violette, les encriers de porcelaine et les plumes sergent-major pour les leçons d'écriture. Mais il y avait aussi des points d'actualité du matin - sur la lointaine route du Rhum (adieu Alain Colas) ou sur le nauffrage du Tanio au large de l'île de Batz toute proche (bonjour le mazout) ; il y avait la chouette effraie amochée qu'on avait tenté de retaper et sur laquelle au bout du compte le père d'un copain, vétérinaire, avait fait une démonstration de naturalisation ; il y avait les expériences de physique amusante (vinaigre et bicarbonate de soude) ; il y avait le manuel d'ornithologie que l'instit' barbu, qui était aussi chasseur que j'étais anti-chasse, m'avait prêté pour que je me tienne tranquile...

Ce crachin m'a nourri ; ne comptez pas sur moi pour que je le renie.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : cette entrée en guise de réponse à celle de Sappholfaire datée d'hier qui, la météo aidant, m'a remis tout ça en tête....



samedi 25 novembre 2006

Argoat

Argoat, donc : Coat, le bois, la forêt. L'Argoat, c'est le pays des bois. Même s'il n'y a pas que des bois - mais il y en a. Par exemple les deux forêts jumelles de Cat-an-Noz et Coat-an-hay, le bois du jour et le bois de la nuit, près de Belle-Isle-en-Terre.


La route départemntale 20 près de Gurunhuel (Côtes d'Armor), 24 avril 2005.

Il y a aussi du brouillard, à l'occasion. En route pour Guingamp depuis Belle-Isle-en-Terre, justement, où j'étais allé voir les anciennes forges de Coat-an-Noz, j'ai dû plusieurs fois m'arrêter complètement pour scruter la brouillasse afin de déterminer, premièrement, où était au juste la route et, deuxièmement, si c'était bien celle qui me mènerait à ma destination. Heureusement, le train de Paris avait semble-t-il dû en faire autant, ce qui a évité à ma chère Madame de m'attendre dans la salle des pas perdus de la gare de Guingamp...

Le Plume vous salue bien.



samedi 4 septembre 2004

Tout va mal, mais...

Pendant que tout va mal dans le monde, moi, j'ai une journée é-pou-van-table : grand ciel bleu, vent force 3-4, grande journée sur l'eau : les Sept-Iles, Ploumanac'h, Trébeurden, Locquémeau, et retour ; coucher de soleil sur la mer pour finir. Affreux, affreux.

Ci-contre une des marques de parcours de ce terrain de jeu, photographiée vers 15h30 : je crois que c'est le Crapaud, en face de Trébeurden, mais c'est peut-être Bar-a-Gall, à l'Ile-Grande, qui est du même type. D'ailleurs, exercice pour les voileux qui passent : de quel type de balise s'agit-il ? Réponse mardi prochain quand je serais en ADSL.

Bref, tout va bien, mon cousin et néanmoins équipier est rouge écrevisse ; quant à moi, j'ai remis une couche sur le bronzage. Tout serait parfait si ma chère et tendre était là aussi (quoi ? comment ? jamais content ? M'enfin, tout de même...).

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 28 avril 2005

Cent mille bornes

L'événement du jour : notre brave Twingo (enfin, celle de ma chère épouse, techniquement), vient de franchir la barre des 100.000 kilomètres au compteur.

C'était tout à l'heure, au bourg de Langoat, canton de la Roche-Derrien, Côtes d'Armor, France. Nous revenions par le chemin des écoliers de Coopermarine, à la sortie de Tréguier, où nous avions procédé à mon achat annuel de pull-over.

O.K., ce ne sera pas dans le journal. Mais depuis dix ans qu'on l'a, elle nous aura fait de l'usage, la brave twingetta. Une sacrée tranche de vie !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 5 mai 2005

Comme ci, comme ça.

On ne peut pas être bavard en permanence, sauf à devenir une véritable plaie. Bavard, je l'ai été copieusement dans ma rubrique sur les bouquins - du coup, ici, je le serais moins. Et puis... pas très envie de causer, pour dire vrai.


L'église de Langoat, canton de la Roche-Derrien, Côtes d'Armor.

Voilà pour l'ambiance. En paraphrasant vaguement Ashberry : la sévérité était-elle intentionnelle ? De toute façon, l'esprit souffle où il peut.

L'église de Langoat abrite, paraît-il, le tombeau de Sainte Pompée (sic), mère du premier évêque de Tréguier, Saint Tugdual. Vous voyez : même les saints ont des coups de pompe.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 2 août 2006

Lannion

Le temps ne s'est levé qu'en fin d'après-midi ; ce matin, pluie, brume et froid de canard. Résultat, le bateau est resté au port ; on est en vacances, pas aux travaux forcés, et passer la journée à se les geler dans le brouillard et sans vent, ce n'est pas mon truc.

Du coup, après-midi tranquille à Lannion, avant la balade vespérale sur le port de Perros. Achat de plein de bouquins. Différence entre l'achat sur Amazon et en librairie : en ligne, on n'achète généralement que les bouquins qu'on a une vague raison d'acheter. Je ne pense pas que L'apport de l'Égypte ancienne à l'histoire des techniques serait tombé dans cette catégorie.


La place du Centre à Lannion, ce soir vers 18h.

Souvenir : 10 mai 1981, vers 20h ; j'ai dix ans, je fais des aller-et-retour entre la grande salle de l'hôtel de ville, où avait lieu le dépouillement, et le domicile d'un couple d'ami, de l'autre côté de la place du Centre. Lorsque les résultats tombent, acclamations : Lannion est une ville de gauche depuis des lustres. Sur la place, un vieil ivrogne danse tout seul en chantant « Ils ont des chapeaux ronds », sous les applaudissements des passants.

Quelques jours plus tard, je me souviens de suivre la cérémonie de passation de pouvoir à la radio, couché sur la moquette du bureau paternel. Le grand public découvre ce jour là un nom, celui de l'escorgriffe bouclé qui succède à Mitterrand comme premier secrétaire, un certain Lionel Jospin.

Qu'il ne compte pas sur moi pour le faire rentrer de l'île de Ré, celui-là : quand Mitterrand perdait des élection, il ne laissait pas son parti dans la mouise pour aller bouder, au moins.

Le Plume vous salue bien.



mardi 11 mai 2004

Sur les routes de France (et retour)

Eh oui, me voilà de retour après une éclipse un tout petit peu plus longue que celle de la lune l'autre jour (que je n'ai pas vu de toute façon, vu que j'étais de retour à Paris). Il y a eu ce voyage à Lorient pour consulter des archives, suivi par un raid express en Bretagne nord pour consulter un spécialiste du moteur hors-bord à Penvénan. La photo du jour a d'ailleurs été prise au cours de ce trajet, quelque part entre Callac et Loguivy-Plougras (Côtes d'Armor). La maréchaussée ne verrait sans doute pas d'un bon oeil qu'on photographie au volant, mais bon, la vitesse n'était pas excessive...

Et puis à mon retour, je n'ai pas eu le courrage de m'y remettre. Petit coup de blues lié sans doute au décès d'une soupape d'échappement sur la route du retour (peu après avoir franchi le Couesnon) et aux dépenses qui s'en sont suivies ; reprise du boulot difficile ; et puis la rame d'une nouvelle interface qui visiblement défiait les capacités CPU du serveur...

Mais bon, c'est reparti. Je ne vous garantis pas une régularité parfaite (j'ai une maîtrise à écrire moi), mais on va essayer de produire de temps à autre !

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 16 juillet 2004

Aujourd'hui, carénage du bateau. Ca veut dire sortir du port (qui fermait à 7h40, dur), mettre le bateau contre un quai aménagé à cet effet, l'amarrer convenablement et attendre que le niveau baisse. C'est de la marée qu'il s'agit, bien sûr. Avec 7 à 10m de dénivelé pour pas un rond, pourquoi diable se faire gruter à grands frais ? Une fois que le bateau est convenablement posé sur sa quille et qu'on s'est assuré qu'il pencherait du bon côté, celui du quai, il n'y a plus qu'à attendre.

Ensuite, première manche : grattage de toutes les saloperies qui ont poussé sur la coque, et il y en a. Y compris de magnifiques colonies d'urochordés (il y a un autre nom que j'ai oublié), ces espèces de ventouses immondes qui s'installent en quelques mois sur tout objet flottant dans un port de plaisance. Le fait que ces animaux représentent un stade intermédiaire entre mollusques et vertébrés est certainement passionnant pour le zoologue, mais pour le plaisancier, ça revient à rouler avec le frein à main serré. Bref, grattage à la raclette et au balai-brosse : je travaille à l'ancienne, moi, sans karcher (pas donné ces bestioles là), avec juste un jet d'eau et tout plein de tuyaux parce que le robinet est à dache. Deux heures de boulot pénible, en gros.

Deuxième mi-temps : il s'agit de recouvrir la totalité des œuvres vives (ce qui sera sous l'eau) d'une peinture noire très crade et qui fait des taches relativement indélébiles, même sur la peau. Se dépêcher, parce que la marée remonte (surtout si on a pris le temps d'aller s'empiffrer à déjeuner entre les deux). Bon, moyennant de recruter des assistants, c'est faisable en une heure. Les artificiers peuvent faire de très bons peintres à l'occasion.

Après, il est temps de se laver tant bien que mal, de ranger le matos, et d'aller s'en jeter un petit en attendant la mer. Pour aller faire un bon petit tour à la voile, histoire de ne pas se poser trop de mauvaises questions quand le soir arrive et que les courbatures se font sentir. "C'est la plaisance, c'est le pied", comme disait l'autre.

Je vous épargne les photos de coque dégueulasse, on voit assez d'horreurs à la télé. Non, plutôt, une photo de mon terrain de jeu, prise ce soir de la plage :


Baie de Perros (Côtes d'Armor), 16 juillet 2004, 21h38.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 15 juillet 2004

Artifices

Pourquoi les enfants (surtouts les garçons, soyons honnêtes) sont-ils instinctivement pyromanes ? Je suis sûr que les psys auraient plein de choses à raconter là dessus. En tout cas, hier soir, feu d'artifice artisanal. Sympa, en soi et pour le spectacle de garçons surexcités jouant aux artificiers.


décollage immédiat dans les Côtes d'Armor, 14 juillet 2004 au soir

Par un hasard heureux, il n'y a pas eu de blessés à déplorer. Ni départs de feu, mais pour ça, la météo bretonne de ces derniers jours a donné un bon coup de pouce !

Le Plume vous salue bien.


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samedi 3 juillet 2004

Sur l'estran (suite)

Autre continent, même océan. Ou presque : la Manche, c'est moralement l'Atlantique, non ? Avec en prime ces marées que ne concurrencent que quelques baie du Nord-Est canadien.

Et donc l'estran, deux paysages en un, écosystème grouillant de vie malgré ses quatre catastrophes quotidiennes (deux inondations et deux sécheresses). Et des souvenirs entre labyrinthe tracé sur le sable et baignade mais pas juste après manger, entre les crabes dans les mares et les galets qui roulent sous les vagues.


Vol de courlis à marée montante, baie de Perros (22), août 2001.

Depuis le début des années 1990, les petits échassiers qui avaient disparus de la région après l'Amoco sont revenus. Courlis cendrés avec leurs longs  becs recourbés, huîtriers pies, bécasseaux. Et les grands aussi, hérons cendrés et aigrettes garzettes. Les observer quand la marée monte, se déplaçant avec la ligne d'eau. Au risque de se remplir les bottes, comme le jour où j'ai pris cette photo.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 1 juillet 2004

Les pieds sur terre

Je me méfie toujours des purs-sangs. Rien que le mot, déjà... Limpieza de sangre, beuh... Et puis leur violence fait peur, celle des hussards, des uhlans, de la cavalerie légère.

Finalement, les plus beaux chevaux, ce sont les chevaux puissants. Les chevaux de trait ou, plus encore, les chevaux de poste, qui à six tiraient de lourdes diligences, de relais en relais, au trot ou au galop. Au XIXème siècle, la Bretagne s'était fait une spécialité de leur élevage.

Aujourd'hui, bien sûr, ces chevaux sont des curiosités qui font la fierté de leurs propriétaires et se font pomponner pour les grandes occasions.


Comices du canton de Perros-Guirec, Louannec (22), septembre 2000.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 10 août 2005

La commune de Louannec (où je me trouve) est, quoi que littorale, une commune rurale qui tourne résolument le dos au vent du nord, et donc à la mer. Il était donc bien naturel de ne pas avoir que des images maritimes dans cette série bretonne - et j'allais justement à pied au bourg acheter le journal tout à l'heure, l'appareil numérique blotti dans le sac banane. Quelle vie palpitante que la mienne !


L'église et le stade de Louannec.

Un ouvrage* fort intéressant, basé entre autre sur le dépouillement des registres des « généraux de paroisses »(assemblées qui cumulaient les fonctions détenues dans les autres provinces d'ancien régime par la fabrique paroissiale d'une part et l'assemblée de la communauté villageoise d'autre part), nous apprend que la préoccupation principale des Louannécains de la décennie 1770 était de financer la reconstruction du clocher de leur église, fissuré « au point qu'on n'ose plus y faire sonner la grosse cloche. » Un article du numéro d'aujourd'hui d'Ouest France nous donne la principale information concernant la commune : les matchs amicaux de l'union sportive Perros-Louannec se dérouleront au stade de Louannec, plutôt qu'à celui de Perros. Déduisez-en ce que vous voulez.

Le Plume vous salue bien.

*Christian Kermoal, Les notables du Trégor, Éveil à la culture politique et évolution dans les paroisses rurales (1770-1850),Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2002, 488p.



dimanche 30 avril 2006

Retour

Derniers bricolages et derniers rangement, et puis... le retour. En ligne directe, tant qu'à faire : 526 km en 6 heures, dont 42 minutes de pauses café-pipi-échange de places. Si j'en crois le GPS en tout cas : fallait bien que je fasse mumuse avec.


Un dernier coup d'œil pour la route, 16h55.

Au retour, ambiance lourde dans le Faubourg Saint-Denis. Et ces gens, ces gens partout.. C'est dingue ce qu'il y a comme gens à Paris. Va falloir se rhabituer. En guise de compensation, nos petites plantes domestiques ont poussées comme des grandes en notre absence. Ici aussi, ça devait être le printemps, il faut croire.

Le Plume vous salue bien.



lundi 24 avril 2006

Saison

En cette saison, il fait souvent beau après dissipation des brumes matinales (vers 15 heures, généralement). En cette saison, on voit la mer plus qu'en plein été parce que les chênes n'ont pas beaucoup de feuilles et les chataîgners n'en on pas du tout. Sur l'un des chataîgners du fond du jardin un pic tappait come un sourd.


Derrière les chataîgners, la mer : Louannec (22), samedi après-midi.

Météo plus clémente aujourd'hui qu'hier - le moment donc d'assembler le barbecue et de sortir charbon de bois et lighter fluid. Proverbe du jour :

Premier barbecue de l'année,
Les merguez sont incinérées.

Le Plume vous salue bien.



mardi 26 avril 2005

Marée basse

Pas d'entrée hier pour cause de forme à marée basse : météo peu clémente, contrariétés  nautiques (moteur hors-bord en révision chez un concessionnaire fermé le lundi, du coup un jour de navigation de grillé), maison glaciale et humide, petit coup de froid par dessus tout ça, etc.


La grève de Louannec (Côtes d'Armor) à marée basse hier après-midi.

Aujourd'hui, beaucoup mieux : moteur en place, bateau en bon état et plaisir de voir se regrouper des bateaux de même modèle sur mon petit bout de ponton - il n'y avait que deux écumes de mer dans le port, y compris le mien ; deux autres sont venus s'installer à côté de moi : sympa.

Et si la météo est toujours incertaine, la maison se réchauffe, et puis on a quand même réussi à se faire des grillades sur le barbecue ce midi. On a des joies simples quand on est vacancier.

Sinon, j'ai vu qu'il y avait plein d'entrées aux titres alléchants sur les blogs que je lis régulièrement. Je crois que je vais quand même patienter jusqu'à avoir retrouvé l'ADSL pour en faire le tour - ainsi que pour mettre à jour mes pages persos d'ailleurs. On se déshabitue très vite au modem analogique...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 2 juin 2005

Penser à autre chose

Retour d'A.G. de section - puisqu'après tout je suis toujours au parti socialiste. Mes aïeux, c'est pas gagné... Curieux d'entendre chez nous condamner les traîtres qui ne suivent pas la ligne du parti - seuls responsables des défaites, bien entendu. Je préfère penser à autre chose.


Marée basse en baie de Perros, 25 avril 2005.

À la mer, par exemple, qui imperturbable monte et descend toutes les douze heures et trente minutes environ. Ou à mon sujet de maîtrise qui renaît sous la forme d'un sujet de master, je vous en dirai plus demain.

En attendant, mieux vaut aller se coucher.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 17 juin 2005

À la pêche aux crevettes

Pour commencer le week-end, un petit bain de pieds dans l'eau salée :


Sur la grêve de Louannec (22), août 2000.

Mais attention à ne pas remplir les bottes : elle monte !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 1 juillet 2005

vacances, congés, holidays, etc.

Voilà : après des semaines à me traîner minable, je suis maintenant officiellement autorisé à en faire autant sans même me déplacer sur mon lieu de travail. Les vacances...


Côtes d'armor, juillet 2003.

Marrant que pour désigner le fait d'arrêter temporairement de travailler, le français évoque non pas les activités que l'on peut avoir pendant ce temps mais le vide laissé par le salarié : une vacance. Pour ma part, vu mon peu d'efficacité ces derniers temps, ce vide ne fera pas s'effondrer l'univers, je pense. Bah !

Le programme : jusqu'à lundi, rien - dormir. Et lundi, je monte dans la twingomobile et je file vers les cols alpins, histoire d'aller attendre la madame à sa descente d'avion en Italie. bah oui, elle est bloquée à Paris jusqu'à mardi et doit être là-bas mercredi. Après ça, bein, on sais pas trop... On aura nos quatre roues, un guide d'Italie du nord (qu'il faut que j'aille acheter demain d'ailleurs) et tout notre temps.

Conséquence : le blogage risque d'être passablement irrégulier la semaine prochaine. On verra ce qu'on peut faire, mais on ne fera pas des kilomètres exprès pour aller à la recherche d'un cyber-café. Je tâcherai de vous tenir au courant !

Le Plume vous salue bien.



samedi 14 janvier 2006

Un morceau d'été

L'ennui avec la photo argentique, comme on dit maintenant, c'est qu'il faut attendre pour voir ses photos, ce qui est parfois un peu contrariant - mais d'un autre côté, des fois, ça a du bon : j'avais terminé une pellicule à Washington et je l'ai faite tirer en rentrant. Et je tombe sur des photos plutôt réussies - prises au mois d'août dernier, ce qui par les temps qui courrent fait plutôt du bien !


Cavalière au bord de l'eau, Louannec, Côtes d'Armor, août 2005.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : un blog voyageur, si le cœur vous en dit : Love, Lucy Blue, de retour de Chine avec pleins de photos.


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vendredi 20 janvier 2006

Le flot et le jusant

Allez, retour à la plage, à marée basse, forcément.


Louannec, plage de Pen an Hent Nevez, août 2005.

Enfin, marée basse, n'exagérons rien : le rocher à l'arrière-plan - que les cartes appellent Penvern de Perros mais que j'ai toujours entendu appeler Benoën, allez savoir pourquoi - est accessible à pied sec par grandes marées basses. Il y a donc de la marge...

Non, c'était la mi-marée montante, par une fin d'après-midi tranquille, où les petits échassiers, courlis et aigrettes, arpentent le bord de l'eau, à l'affût des molusques que le retour du flot inciterait à mettre le nez hors de leur cachette.

Regarder la mer monter, à chaque vaguelette, sur l'estran presque plat. Quand on est tout près, il semble que la montée de l'eau est la résultante de la succession des vaguelettes, chacune d'elles se haussant sur ce qui reste de celle qui la précède - et pourquoi en serait-il autrement ?

Le Plume vous salue bien.


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mardi 16 mai 2006

Calme

Après mes longs discours d'hier, après les séances houleuses de l'Assemblée nationale cet après-midi - un peu de calme, tout simplement.


Baie de Perros un soir de calme plat, 16 juillet 2004.

Ce sera tout pour aujourd'hui.

Le Plume vous salue bien.



lundi 2 octobre 2006

Perturbation atlantique

Pendant qu'on ne regardait pas, l'automne nous est arrivé dessus. Les restes de l'ouragan Helene (il s'appelait comme ça, je n'y peux rien) nous a copieusement rincé vendredi et samedi et nous sommes maintenant sous l'effet de ce que les météorologues appellent doctement un flux perturbé océanique. Un temps à sortir le ciré et les bottes, quoi.


Temps couvert à marée basse, baie de Perros, avril 2005.

Pendant ce temps, le centre canadien des ouragans annonce une tempête tropicale sur Terre-Neuve, province dont le carractère tropical ne vous avait sûrement pas échappé. Il s'agit de l'ex-ouragan Isaac, successeur chronologique et alphabétique de l'ouragan Helene.

Rien à voir : un bon Yom Kippour à tous ceux qui le célèbrent, aisi qu'aux autres d'ailleurs. Pour ma part, je viens de rompre un jeûne que je n'avais pas fait au moyen de pommes au miel, de hareng aux oignons et de gésiers de canards, le tout arrosé d'un vin de liqueur de Carmel. Finalement, le jeûne, j'aurais peut-être dû le faire !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 31 janvier 2007

Nouvelles d'un monde flottant (2)

La marée basse et la brume s'entendent parfois pour jouer aux ombres chinoises avec bateaux, arbres et maisons à toits d'ardoise.


Baie de Perros, 25 avril 2004.

Balise rouge à voyant rectangulaire : laisser à bâbord en rentrant au port. Mais il n'y a pas d'eau et le port est fermé. Si d'aventure vous tentez de traverser à pied, gare à vos bottes : d'aucun ont ainsi laissé les leurs dans des tenaces vasières. Ni terre, ni mer : c'est l'estran.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 20 mai 2007

Et la mer ?

Je passe mes journées à écrire sur des gens qui fabriquaient des canons de marine sans avoir jamais vu la mer. Et du coup, ça fait un moment que je ne l'ai vue, la mer.


Mouette rieuse sur l'estran, Louannec, août 2005.

Pour compenser, j'ai mes photos. Et pour identifier les oiseaux qui s'y trouvent, le guide ornitho à portée de la main - pour changer aussi de Conserving The Enlightment (J. Langins, MIT Press, 2004) ou Deux siècles de constructions et de chantiers navals (dir. Ch. Villain-Gandossi, CTHS, 2002). Deux siècles : voilà précisément le temps que je n'ai pas devant moi. Et ça vous fait rire ?

Le Plume vous salue bien.



dimanche 5 septembre 2004

Aujourd'hui, rien

Mais alors, vraiment rien. Levé tard, bonne douche, déjeuner en famille, puis glande au soleil en papotant gaiement et en relisant un Astérix. En me levant de temps en temps : "tiens, je vais aller bricoler sur le bateau", puis me rasseyant aussitôt. Bronzette, quoi.

Seule activité digne d'être mentionnée : un petit tour à mi-hauteur d'un pin pour tâcher de décrocher une corde envoyée là par un apprenti boy scout. Et tant qu'à faire, on profite du paysage...

Le Plume vous salue bien.

Dans les arbres, cet après-midi.


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samedi 1 janvier 2005

Et bein, euh... bonne année, quoi !


Feu d'artifice maison, 14 juillet 2004.

OK, utiliser une photo de 14 juillet pour le nouvel an, c'est pas très fair play. Mais on pourra par exemple déclarer d'un air entendu que le 14 juillet est au solstice d'été ce que le nouvel an est au solstice dhiver. Comme noël et la Saint-Jean d'été, quoi. Même si les feux de joie de la Saint-Jean se font rares. Marrant d'ailleurs que la tradition veulent qu'on allume un grand feu au moment de l'année où il y en a le moins besoin.. Quoi que, finalement, c'est la même logique qui veut que l'on attende minuit (pour la messe du même nom si l'on fréquente ce genre de cérémonies, ou bien pour le bisou du nouvel an) dans les nuits où cette attente est la plus longue : souligner le caractère paroxystique de ce moment du cycle annuel.

Petit silence. L'assistance, interloquée par cette péroraison, toussote discrètement.

Et puis, le feu d'artifice du nouvel an, il y en a eu un, on l'a très bien entendu, et on en a vu quelques reflets sur les immeubles voisins. Mais comme on était bien décidés à ne pas sortir hier soir, on n'en a guère vu d'avantage. Ce qu'on voyait, tranquiles, à deux, dans notre chez nous, nous suffisait parfaitement. Depuis quelques années, nos réveillons de fin d'années sont des moments à deux. Et ce n'est pas mal du tout comme ça, il faut dire.

Le Plume vous salue bien.
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dimanche 10 avril 2005

Grisaille

Bien, donc, ahem... ahem ! (râclements de gorge, suivie d'une quinte de toux venue du fond des bronches. Repart en coulisses, d'où émergent des bruits bizarres qui pourraient évoquer mouchage, éternuement et toux. Retour sur scène.)

Veuillez nous excuser pour cette interruption momentannée de l'image et du son. Donc c'est pas la super top forme. Je ne serais donc pas trop causant (soupirs de soulagement dans l'assistance) ; enfin, toujours plus qu'hier. Marginalement.

Histoire d'aller avec l'ambiance du moment, je vous propose une image de brumes matinales sur mon petit coin de Bretagne favori. Oui, matinales, même s'il était midi bien sonné ; les brumes font parfois la grasse matinée dans le coin.


Louannec (Côtes d'Armor), 27 mars 2005, vers midi.

L'espèce de manche à balais légèrement poilu qui se dresse sur le talus, c'est ce qui reste d'une tentative malheureuse de plantation en plein vent d'une espèce de palmier - alors que de l'autre côté de la maison, à l'abris donc, son grand frère prospère joyeusement. Et derrière, la baie de Perros se vide doucement de son eau, pour se remplir de nouveau six heures plus tard...

Mais je vous rassure : je ne suis pas parti passer le week end dans une maison sans chauffage au bord de la Manche. Même en restant enfermé dans un appartement bien chauffé, j'ai du mal, alors...

Le Plume vous salue bien.



lundi 26 juin 2006

Sans paroles

(ou presque)


Louannec (Côtes-d'Armor), 14 août 2005.

Le Plume vous salue bien.



samedi 12 mai 2007

Petite fleur

Pour ce soir, juste une clématite en fleur sur le granit rose...


Louannec, 25 mars 2003.

Petite fleur : le saxophone de Sidney Bechet, ente mélancolie et sourire. Des montées à la tierce comme des appels, des reprises comme des regrets.

Sinon, il paraît qu'on peut fumer la clématite. J'ai jamais essayé ; avec la glycine, en tout cas, pas moyen.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 30 juin 2004

Batracien

Dans nos contrées aussi il y a de la faune, et pas seulement bipède. Comme ce petit crapaud planqué entre un vieux pied de thym et le mur de la maison. On le sent partagé entre la curiosité et l'envie de se cacher, entre l'odeur du thym et la sûreté des pierres.

Salut à toi, camarade crapaud.


Crapaud commun, Bretagne, été 1999.

Côaaaa... côôôaaaaa... (« Le Plume vous salue bien. »)


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samedi 26 mars 2005

D'où je vous parle

Là d'où je vous parle il y a de grands pins, des chênes, des chataîgners. Il y a des passereaux qui chantent de tous les côtés, des geais dans les bois et des goëlands qui planent au dessus.

Là d'où je vous parle il y a une baie qui se remplit et se vide toutes les 12h30, avec ses rochers qui se découvrent et se recouvrent dans un ordre immuable. Il y a des galets roulés par la mer à marée haute et des pêcheurs de coquillages qui arpentent la grève à marée basse.

Il y a des arbres en haut desquels je suis grimpé et des rochers où je me suis écorché les genous. Des pentes que j'ai dévalé dans des carioles de circonstances et d'autres que j'ai remonté en maillot de bain, une serviette sur les épaules. Il y a des prés que j'ai fauchés et des volets que j'ai repeints.

Là d'où je vous parle il y a des paysages qui me donnent envie de chanter à tue-tête quand je les vois au sortir du virage, juste avant la maison, et il y a des aubépines en fleurs sur le talus d'à côté.


Une aubépine en pleine floraison, hier en fin de matinée.

Il y a aussi une fichue perturbation orageuse qui nous rince depuis la fin de l'après-midi. La perfection n'est pas de ce monde, dit-on.

Le Plume vous salue bien



vendredi 15 avril 2005

Lente sortie de l'ombre

J'emprunte mon titre du jour à un fort bon roman de Jacques Bens (éditions Stock, 1998) que j'en profite pour vous recommander - Jacques Bens n'était pas seulement l'accolyte de Georges Perec pour leurs « jeux intéressants » publiés par le magazine Ça m'intéresse à l'époque où mes parents m'y avaient abonné, 1982-1984 ou quelque chose de ce genre. Du coup : je me souviens de la mort de Perec en 1982. Jacques Bens est aussi un romancier d'une lecture plaisante et intrigante. Je vous le signale à toutes fins utiles.

Mais ne nous égarons pas. Ce titre, c'est aussi l'état dans lequel je me trouve aujourd'hui, guéri mais rétamé. J'ai traversé la journée avec tout l'allant d'un escargot sous tranxène, quoiqu'en bavant un peu moins. Du coup, je place mon entrée du jour sous le signe du sympathique reptile qui apparait de temps à autres sur ces pages :


Pacouline, Testudo hermanii, photographiée en août 2001 en compagnie de son plat préféré.

Et sur ce je vais allez me pieuter. Thanks God it's Friday.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 7 août 2005

D'où je vous parle...


Vue de la baie de Perros, mai 1999.

D'où je vous parle, on a une vue magnifique sur la baie de Perros et la pointe de Port-l'Épine, à Trélevern.

Enfin, presque : la photo est prise du haut du terrain ; en bas, les arbres cachent tout.

D'où je vous parle, j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'autre endroit où je puisse me sentir chez moi.

Mais ce n'est pas chez moi.

D'où je vous parle, ce n'est pas parfait. Mais on peut regarder la mer et, parfois, y naviguer dans un beau soleil de fin de journée ; s'y sentir bien. De temps en temps au moins.

Il ne faut peut-être pas trop en demander.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 14 août 2005

Transat

En vacances, l'après-midi dans le transat, c'est bien.


Louannec, cet après-midi, vers 18h. Au premier plan, Cosey, Orchidea ; au fond, Robert B. Parker, Cold Service.

L'après-midi à deux transats, c'est beaucoup mieux.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 22 janvier 2006

Quelques fleurs

...d'une plante décorative et aromatique, la sauge bicolore. C'est pas tous les jours dimanche.


Louannec, Côtes d'Armor, mai 2000.

Sinon, on parlait de la Tamise l'autre jour : la preuve que c'est la mer, c'est qu'on y trouve même des baleines. Enfin, je ne sais pas si en français on doit parler de baleine à propos des hyperodons - le français, contrairement à l'anglais, a tendance à résererver le nom de baleine aux cétacés à fanons, ce que l'hyperodon n'est point : c'est un odontocète (une baleine à dents), et plus spécifiquement un ziphiidé, une baleine à bec, car les baleines à bec ont des dents. Il mange des harengs et des calmars, et voilà où ça le mène. C'est d'ailleurs comme ça que l'espèce a été découverte, à la suite d'un échouage dur les côtes de l'Essex en 1717 - pas bien loin de la tamise, finalement.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : merci à Jean-Pierre Sylvestre, Baleines et cachalots, Delachaux et Niestlé.


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