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Des photos et des jours

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vendredi 31 décembre 2004

That's all, folks

...en ce qui concerne cette année 2004 en tout cas.

Avant de faire le petit bilan réglementaire de fin d'année, je me permets de corriger ma note de samedi dernier : les aéroports, finalement, j'aime bien.


Roissy 1, ce matin, 10h32, en attendant le vol US026 de 09h45.

Et puisque l'on arrive (justement) au bout de cette année -- ce qui bien entendu ne veut strictement rien dire, sinon que c'est un repaire calendaire pratique pour évaluer la fuite du temps, essayons un petit résumé personnel :

Le Plume vous salue bien et vous souhaite un bon début d'année.


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samedi 7 août 2004

Roissy 1, comme au bon vieux temps.

En direct de Roissy, embarquement immédiat (ou presque). Le 767 gris se repose tranquillement le long du satellite 1...


Vol UA 943 pour Chicago, samedi 7 août 2004, 10h du matin environ.

Pas d'image aujourd'hui, le téléchargement en GPRS ne marche pas des tonnes. Je rajouterai ça à ma prochaine connexion. [Edit, lundi 8 août : voilà qui est fait]

A ce propos, je ne pense pas pouvoir me connecter demain. Pas de blog donc avant lundi ! Premier trou depuis la reprise de ce blog en mai... A l'impossible nul n'est tenu. Même si on peut essayer.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 7 juillet 2004

Livré avec de nombreux accessoires

Et puis dans les aéroports il y a les accessoires : élévateurs à charger les bagages, camion à brancher les tuyaux d'essences, machin-chose à trimballer les plateaux repas... Tout plein de petits engins à faire rêver un gosse pour sa colecque de petites voitures !


Un avion sur le tarmac, mais lequel ? Sans doute Roissy. Ou bien Fort Worth ?
Pris en juillet 2003, en tout cas.

Et puis il y a la passerelle-sangsue, tentacule de l'aérogare, "sluuurp !", en quelques minutes, j'absorbe et je régurgite des passagers par l'oreille de l'avion pris dans mes griffes. Et que ça galope dans mes boyaux ! Le pas est calme à l'embarquement, sauf exception ; au débarquement, le passager presse le pas, pris entre un semblant de dignité et le désir de doubler ses petits camarades avant les guichets des douanes ou de la police des frontières. Angoisse du passage devant les autorités ; il est vrai que les frontières se font rares, par chez nous. Si ce n'est au cœur des aéroports.

le Plume vous salue bien. 


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mardi 26 juin 2007

Galerie parisienne

Le nouveau terminal de Roissy est baptisé galerie parisienne - curieux, parce que vu de loin, il n'a l'air ni d'une galerie, ni parisienne. Plutôt quelque chose comme « la palissade de chantier singaporéenne » je trouve...


Roissy, terminaux E/F, vers 18h30 ce soir. Un tout petit bout de la fameuse galerie est visible au fond, entre les autoroutes. Bon, en fait, on la voit pas vraiment. Mais c'est pas très grave.

J'étais donc à Roissy ce soir, passé prendre un vieux frère en exil, de retour par chez nous pour quelques jours. Et je suis revenu à la maison, quelle aventure. Sur l'autoradio, les pièces pour piano de Percy Grainger, un peu bastringue mais tellement sympa - Tchaïkovski transposé pour les saloons enfumés, ne tirez pas sur le pianiste.

Pas mauvaise, la journée, finalement.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 22 août 2004

Maison...!

Et voilà, on est rentré. Arrivée à 7h du mat', avec débarquement à l'ancienne sur un fin fond de tarmac suivie d'une attente infinie pour les bagages. Puis retour, déballage, et au lit. Parce que 4h de sommeil en 48h, c'est peu. Petite sieste de 6 ou 7h, ça fait du bien...


Vol UA914, aéroport Charles De Gaule, ce matin.

Résumé des épisodes précédents, que je ne vous ai pas raconté en direct, parce que l'accès internet à 15$ la demi-heure, ça commence à faire un peu rude pour ma bourse déjà fort éprouvée. Las Vegas donc, trajet sans histoire jeudi -- fascinante combinaison d'un désert spectaculaire avec une autoroute chargée comme l'A6 en été... Quelques gouttes de pluie à l'arrivée, ce qui est un événement en soi et devrait nous valoir la médaille de rescapés de l'été pourri. Enfin bon, on a évité la Floride...

Las Vegas, je vous raconterai ça plus en détails ces jours-ci. Il faudrait être bien mauvais public pour ne pas être fasciné. Et dès qu'on sort de la ville, le désert, les montagnes, à couper le souffle. Retour samedi par le chemin des écoliers,  avec un petit détour par Lake Mead (avec ses marinas en plein désert) et la Hoover Dam (là encore, faudrait être de bois pour pas être impressionné), puis 8h de route, d'abord vers le sud, en longeant la frontière de l'Arizona, puis vers l'ouest. Là encore, le désert, fascinant. Et puis ensuite, de Palm Spring à San Diego, route de montagne, de vraie montagne, qui tournicote en grimpant.

Evidemment, pour le dîner auquel on était invité samedi soir, on était un peu à la bourre. Du coup, coucher tardif et réveil très matinal : décollage vers 7h, avec les contrôles avant, et avant ça le retour de la bagnole de location... Changement d'avion à Washington Dulles avec embarquement dans une pagaye épique, tous les couples, familles et groupes ayant été dispersés dans l'avion et tentaient de se rapprocher. Ce que nous avons réussi à faire après quatre ou cinq permutations. Et voilà.

Le Plume vous salue bien et vous garantit un retour de ce blog à sa régularité d'antan.

[PS du 25 août : j'oubliais de signaler les planches de BD sympas au dessus des caroussels à bagage de Roissy 1, scénarisées par Olivier Ka, pour le moment plus connu en photo et sous le pseudonyme que l'on sait, si je ne me trompe. N'empêche, même avec des BD, 1h à attendre ses valises, c'est long.]


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mardi 31 juillet 2007

Sur les pas de Charles Sheeler

Il n'y a plus de remparts autour de Paris - mais la coupure n'a jamais été effacée, remplacée par le flot des voitures du périphérique, confortée par le malencontreux découpage de l'ancien département de la Seine. Et aux portes de la ville veillent les monstres d'acier :


L'usine de traitements des déchets ménagers d'Ivry, aujourd'hui, vers 14h.

Dès les années 1920, des artistes comme Demuth et surtout Sheeler nous ont appris à regarder autrement ces édifices qui sont, ne l'oublions pas, des œuvres humaines. Rien de ce qui est humain ne nous sera étranger : ce regard, il faut le retrouver.

Le Plume vous salue bien.



samedi 23 octobre 2004

Nocturne orlysien

Et voilà, je suis à la blog-bourre : publiant aujourd'hui la photo prévue pour hier, je me retrouve à garder pour demain une photo d'aujourd'hui. D'un autre côté, c'est toujours mieux que la panne sèche.


Orly Sud, vendredi 22 octobre, vers 21h.

En tout cas, voilà : Orly Sud, symbole de l'irruption du progrès dans une France gaullienne un peu assoupie, avec sa barre de verre et d'acier traversant l'axe routier majeur d'alors, la route nationale numéro 7, bientôt complétée par l'une des toute premières autoroutes du pays. Le Canard enchaîné, quelques années plus tard, faisait remarquer qu'ayant atterri à Orly au retour d'un voyage officiel, Mongénéral avait parcouru pour rentrer à l'Elysée la moitié du réseau autoroutier français.

Puis, Orly Sud dans les années 70, avec la terrasse d'où on pouvait regarder les avions ; elle a fermé ensuite, "par peur du terrorisme" paraît-il. Au cas sans doute où un promeneur transporte un lance-missile dans sa poche révolver.

Enfin, Orly Sud aujourd'hui, avec son hall encombré par les stands des voyagistes, comme si c'était un salon : le salon des vacances en famille et du retour au pays. Au fond du hall, une rangée de comptoirs d'enregistrement se partage entre deux vols pour le Maroc. D'un côté, un vol de la Royal Air Maroc à destination d'Oujda, dans les provinces reculées qui voisinent la frontière algérienne ; de l'autre, une compagnie de charter à destination de Ouarzazate. Robes traditionnelles et cadeaux pour la famille d'une part ; têtes blondes et appareils photos en bandoulière de l'autre -- deux populations totalement distinctes s'apprêtent à voyager en parallèle.

Dehors, la nuit. La lune tente bravement de se montrer derrière les floodlights qui illuminent le silo "rouge" du parc de stationnement P3. Voitures et camions sur la N7. Contre toute attente, la circulation est fluide dans les deux sens.

Le Plume vous salue bien.

[NB : note prête à 23h30, postée à 4h30 en raison d'un n-ième plantage de 20six. C'est marrant, Yahoo! et Google, ça ne leur arrive jamais... J'anti-date, bien sûr, sans état d'âme.]


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vendredi 26 novembre 2004

Fin de semaine ou « de pièces et de moreaux »

Il y a des jours comme ça, la semaine se finit, on a réussi à boucler un certain nombre de truc, et on se sent un peu dans le vague, la tête un peu de bric et de broc. Comme ce recoin d'aéroport, tiens :


Orly Sud, vendredi 19 novembre 2004, vers 19h.

J'espère que les bouts de tuyaux viennent de l'aérogare et pas du jumbo qui est derrière, quand même...

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 21 mai 2004

Confort d'Orly

i>Il y a un confort d'Orly...

J'ai cherché désespérément à retouver cette citation tout à l'heure. Je la croyais tiré d'un entretien avec Georges Perec annexé aux Choses, mais il n'y a pas d'entretien avec Perec dans mon édition de poche, la seule que j'ai jamais lue. Alors si quelqu'un la retrouve, il aura droit à un mail individuel et signé.
Tout ça pour introduire cette photo, prise ce matin (beaucoup trop tôt à mon goût).



Orly, c'était la ballade du dimanche avec les cousins d'Athis, pour regarder les avions depuis la terrasse; c'était cet espace à la fois si loin du quotidien (dans ma famille, on ne prenait jamais l'avion) et tout proche, puisqu'on passait dessous en revenant de la Belle Epine...

J'assume mes contradictions : provincial proclamé jusqu'à mon émigration de jeune adulte, j'ai des souvenirs d'enfance de banlieusard des seventies.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 18 août 2005

The White Pony

À Rome, fais comme les Romains, dit-on. Et à Paris, fait comme les Romains aussi. Voici en effet le nouvel arrivant dans notre ménagerie : nom de code The White Pony, aussi appelé à l'occasion lo scooter (prononcé à l'italienne : « scoutaire »). Acheté par la madame pour pouvoir rejoindre efficacement la gare de chemin de fer par laquelle elle turbotera l'an prochain. Ceci dit, pour le moment, ni elle ni moi ne maîtrisons pleinement la bête, même si l'on s'efforce de profiter de la période creuse du mois d'août pour s'entraîner un peu...


Le White Pony sur l'esplanade du château de Vincennes, cet après-midi, 15h45.

J'ai profité de ce premier jour parisien pour débourrer un peu l'animal et lui faire découvrir la banlieue parisienne. Pas très grande banlieue : Saint-Mandé, Vincennes (où l'engin s'est arrêter pour jouer les pin-up, voir photo) et retour par la porte dorée... Dans l'état actuel de mes compétences, ça me suffit largement. Et puis il fallait que j'aille récupérer la twinga pour aller chercher un ami cher et son fils à Roissy, provenance directe d'Osaka - mais ceci est une autre histoire.

Le Plume vous salue bien



dimanche 23 juillet 2006

Fort de Vincennes

J'en ai fini pour le moment avec mes récits de vacances, et ce bien que je sois toujours en vacances. Vacances studieuses, tout de même, un petit peu : comme je l'ai mentionné, j'ai passé le plus de temps possible au service historique de la Défense (départment de la Marine) avant sa fermeture annuelle la semaine prochaine.

La dernière fois que j'étais venu, il y a deux ans je crois, ça ne s'appellait pas comme ça : c'était le service historique de la Marine. à côté, au milieu donc du côté Est du vieux fort de Vincennes, se trouvait le service historique de l'armée de terre, dont l'acronyme malheureux pour quiquonque connaît ses verbes irréguliers anglais a dû être pour quelque chose dans la réorganisation de l'ensemble ; à l'autre extrémité du même mur, le service historique de l'armée de l'air. Bien rangé, tout le monde aligné, comme à l'armée - normal, c'est l'armée. Sauf que la Marine ayant tendance à ne pas rentrer dans le cadre avait en outre ses services décentralisés dans les cinq ports militaires, Cherbourg, Brest, Rochefort et Toulon. Qui sont maintenant des centres extérieurs du départements Marine du service historique de la Défense, ce qui commence à faire un peu long.

Je l'ai dit : mes recherches de la semaine dernière n'ont pas été très fertiles. On ne peut pas gagner à chaque coup, mais il fallait que j'aille voir. En attendant, j'ai pu faire des photos de la très flamboyante chapelle royale du fort...


La tourelle Nord du fronton de la chapelle de Vincennes, 21 juillet 2006, vers 16h.

La recherche historique, c'est comme la prospection : parfois on tombe sur un bon filon, parfois sur de la roche stérile - mais si on ne prospecte pas ce coin-là, on n'aura pas bien fait son travail.

Cet automne, je me lancerait dans le dépouillement complet d'une série dont je connais la richesse et dont je n'avais parcouru qu'un demi volume il y a deux ans : pas le temps, et d'autre y sont passé avant moi, ce qui me donne une bonne idée de son contenu - mais malgré tout, ça vaut le coup d'aller y voir de mes yeux.

Pendant le même temps, je redécouvre un bouquin que j'ai à la maison, réédition d'un ouvrage de 1779, et qui a la réponse à plein de questions qu'on m'avait posées à Varaignes. Une bonne relecture donc.

Ah, les vacances !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 1 septembre 2006

Archives, toujours

Je l'annonçais hier avec une clairvoyance que vous apprécierez : le mois d'août, c'est terminé. Ça devait arriver un jour ! Du coup, les vendredis, c'est de nouveau histoire - et plus particulièrement les archives de la Marine à Vincennes, que j'avais quelque peu négligées pour le mémoire de master 1.


Château de Vincennes, 21 juillet dernier.

Succès du jour mitigés : une partie des cartons que je souhaitais consulter ont été perdus au cours du catastrophique déménagement, vers 2000, d'une partie des séries qui étaient conservées aux archives nationales. Consulté toutefois un joli plan de l'usine qui occupe mes recherches, qui m'a permis de comprendre enfin la transition entre l'usine telle que je l'étudie au XVIIIe siècle et telle qu'elle se présente aujourd'hui. Ce n'est pas si mal... Le plan général, y compris la canalisation de la rivière, sont dessinés en 1819, sans doute réalisés entre cette date et 1825. Ce plan, qui porte en pointillés les bâtiments à démolir, me confirme l'hypothèse que je formulais dans mon entrée du 22 juillet dernier sur l'emplacement des anciens hauts fourneaux était exacte au mètre près. On a les satisfactions que l'on peut.

Vendredi prochain, ce ne sera pas histoire, ce sera voile. Ah, mais.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 18 octobre 2006

Et mes séries dans tout ça ?

J'avais dit il y a quelques temps les douleurs et plaisirs du dépouillement d'une grosse série d'archives - et depuis, je n'ai pas avancé d'un poil. Vendredi dernier, c'était à cause des esquinteurs de vespa ; cette semaine, je dois faire une présentation au séminaire du vendredi soir que je ne me vois guère préparer autrement que le jour même ; la semaine suivante, escapade aux Pays-Bas... Ça n'est pas sérieux tout ça !


Château de Vincennes, le donjon et le pavillon de la Reine.

Je vais quand même essayer d'y aller cette semaine, tiens. Sinon j'aurais franchement mauvaise conscience.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 3 novembre 2006

Vendémiaire an VII

À la lecture de ce titre, chacun s'interroge : que s'est-il donc passé de particulier en vendémiaire an VII ? Eh bien, à ma connaissance rien de particulier. C'est l'époque du Directoire ; la rhétorique républicaine faiblit un peu, malgré un léger regain après fructidor an  IV - les prénoms refont leur apparition dans les documents officiels et Libreval redevient Saint-Amand-Montrond.

Rien de particulier, donc, sinon que j'en étais resté là dans le dépouillement de mes registres de correspondance, interrompu depuis près d'un mois. J'ai repris, en douceur : deux petites heures de dépouillement avant de retourner vers le terminus du métro, séminaire à 17 h du côté de Saint-Paul. Ça tombe bien, c'est direct.


16 h, l'heure d'aller d'archives en séminaire. Château de Vincennes, porte Nord, cet après-midi.

Une pizza plus tard et me revoilà. Le week-end commence plutôt bien.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 5 novembre 2006

Pour la saison

Effet paradoxal des statistiques : il fait toujours soit trop chaud, soit trois froid pour la saison. Ces jours-ci, c'est beau temps froid - couvrez-vous bien.


Château de Vincennes, vendredi dernier.

Enfin, il paraît, qu'il faisait beau : je ne suis guère sorti qu'à la tombée de la nuit pour aller acheter la viande du curry dominical. Le reste du temps, j'étais emmitouflé, mal fichu et bien au chaud, en train de relire les récits de voyage d'Eric Newby (qui fait l'objet de l'entrée carto de la semaine), dans lesquels il est plus souvent qu'à son tour mal fichu et emmitouflé, mais dans un froid glacial à 5.000 m d'altitude. On a les consolations que l'on peut.

Sur ce, le curry dominical n'attend plus que d'être mangé. Ça devrait faire du bien !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 5 août 2004

microbes et vieux papiers

Le fin du chic : l'angine en plein mois d'août. Si, si, très classe. Après tout, chopper ça en février, c'est du dernier vulgaire. Mal de gorge ; pâté intégral ce matin. Ai réussi tout de même à me traîner au service historique de la marine, à Vincennes. Rien que la traversée de l'esplanade du vieux fort depuis le terminus de la ligne 1, sous une météo tropicale humide typique, était de l'ordre du pèlerinage sur les genoux à Saint-Jacques de Compostelle.


Le pavillon de la Reine du fort de Vincennes (94), où se trouve le service historique de la marine, aujourd'hui, 14h. Pimpant, non ?

J'ai vérifié : le vieux fort de Vincennes est bien à Vincennes, alors que le fort neuf, situé de l'autre côté de la rue vers l'est, est sur le bois de Vincennes, donc à Paris. De même que les arbres que l'on voit au sud, derrière les arcades. Pour ne pas parler du rocher, bien visible de la salle de lecture lorsqu'on lève un peu le nez de ses registres.

Toujours est-il que j'ai réussi à dépouiller un registre de correspondance (2700 feuillets environ) d'une série qui en contient une quarantaine pour la période qui m'intéresse. Avantage de ce genre de registre : c'est d'être extrêmement pratique pour l'historien par sa présentation en volume chronologique ; par contre, il est clair que dupliquer sur un gros bouquin tous les courriers envoyés, ça fait chier l'employé de bureau comme un rat mort derrière une malle. D'où des écritures franchement illisibles par moment. Il me serait resté un peu de temps pour en commencer un autre avant la fermeture, mais je commençais à avoir un peu de mal à me concentrer et je voulais être en avance à la consultation du toubib. Qui m'a trouvé notamment 39° de fièvre, ce qui explique sans doute les difficultés de déchiffrement.

J-2 du Grand Départ : à moi les antibiotiques !

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 28 juillet 2006

Retour à Vincennes

Retour à Vincennes cet après-midi, mais pour un motif digne du vacancier que je suis, cette fois : tourner à vélo dans le bois. Pas envie de charger le vélo dans la voiture pour aller faire le mariole dans le Hurepoix ou le Vexin français, pas envie non plus de rouler dans les pots d'échappements... et puis ce circuit n'est pas désagréable, ambiance nettement plus sympa qu'à Boulogne et c'est plus rapide pour y aller.

Techniquement, d'ailleurs, je ne suis pas sûr d'avoir mis les pieds dans la commune de Vincennes : le château y est, mais le reste du bois est à Paris. Et la route que j'ai prise pour rentrer, lorsque le ciel s'est fait menaçant, est à la limite de Saint-Mandé et du Bois.


Le pavillon de la Reine au château de Vincennes, ce soir vers 19h.

Clin d'œil aux recherche que je ne faisais pas : cette photo du pavillon de la Reine, au château de Vincennes. C'est précisément là que se trouve le département de la Marine du service historique de la défense, ou tout au moins ce qui concerne l'administration centrale. Le tout sous un ciel effectivement menaçant, je ne vous ai pas raconté de blagues - même si, à l'heure qu'il est, il n'a pas mis ses menaces à exécutions.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 6 octobre 2006

D'une série à l'autre

Après avoir passé une partie de ma journée sur la série 3DD4 des archives centrales de la Marine (activité que je décris plus en détail dans mon entrée historienne du vendredi, laquelle a, exceptionnellement, été publiée un vendredi), je passe ma soirée en regardant une série (The Sopranos, saison 5, en DVD). Journée éminemment sérielle donc.


Le volume 5 de la série 3DD4, cet après-midi, 14h58 d'après ma montre.

À part ça, ça va mieux qu'hier, physiquement comme informatiquement. Ce week-end : repos.

Le Plume vous salue bien.



mardi 12 octobre 2004

Jeunes pousses

Pour repartir en douceur sur des paysages bien français, voici une vue du parc d'entreprises de haute technologie Airparc à Toussus-le-Noble (78) :


Airparc, Toussus-le-Noble (78), le 5 octobre 2004.

Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est la réponse de la France à la Silicon Valley....

Marrant, ce coin : on est à deux pas de banlieues bien serrées et là, rien, ou presque. On est sur le plateau de Saclay, à dix minutes du CEA. Les agriculteurs récoltent les derniers maïs avant les premières gelées. Et ici, à deux pas du petit aérodrome, un coin de Hurepoix retourne doucement à la vie sauvage, témoin de projets immobiliers arrêtés par la conjoncture.

Bien que les arbres de la vallée de la Bièvre soient toujours verts, le temps fraîchit et la pluie menace. Elle finira par tomber quand j'aurai retrouvé les bouchons parisiens, confirmant sans appel l'existence d'une fuite au joint supérieur du pare-brise.

le Plume vous salue bien.


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lundi 17 juillet 2006

kilomètre 381 : Beaune-les-Mines (Haute-Vienne)

De passage par modem depuis Angoulême, vers où notre itinéraire s'est incurvé, je commence un récit rétrospectif et différé de ce week-end prolongé et néanmoins caniculaire.

On commence par un périple autoroutier, le 13 juillet parce que le 14 ça aurait été pénible, par Orléans, Vierzon, Châteauroux et Limoges, jusqu'aux confins Sud de la Haute-Vienne. La voiture roule fort bien ; la climatisation fonctionne ; l'auto-radio aussi. Tout va bien.

(Suite demain.)


Aire de repos de Beaune-les-Mines (Haute-Vienne), 13 juillet 2006, 18h. Mines de quoi ? Je n'en sais rien.

J'anticipe sur la suite du récit : mon exposé à l'université d'été de la route des tonneaux et des canons (sic) s'est fort bien passé, de même que le reste de la conférence. Plus de détails les jours qui viennent !

Le Plume vous salue bien.



lundi 5 mars 2007

Salle des inventaires

Journée aux archives aujourd'hui, ou plutôt : journée aux inventaires. Les inventaires, pour l'historien, c'est une première étape pleine de promesses, même si les déceptions sont nombreuses une fois arrivé en salle de consultation !

Parcouru notamment l'inventaire sommaire de la série C des archives départmentales de la Haute-Vienne, qui rassemble pour l'essentiel les documents des intendants de la généralité de Limoges. À l'époque qui m'intéresse, celle-ci couvre une bonne partie des actuels départements de la Haute-Vienne, de la Corrèze, de la Charente et de la Charente-Maritime. Les inventaires sommaires de la fin du sècle dernier (enfin, avant-dernier, je veux dire), c'est assez particulier : ni une simple description du contenu des cartons, ni un inventaire analytique pièce par pièce ; je pense que messieurs les archivistes parcouraient à toute vitesse les cartons et registres sur lesquels ils travaillaient, relevant pour certaines pièces un mot clé, pour d'autres une date ou un nom de lieu, pour certaines rien du tout, ou bien de longs extraits... Une telle méthode (ou absence de méthode) ferait bien sûr hurler un enseignant d'archivistique actuel ; cependant, ça a le mérite d'exister, et c'est bien pratique, un fois rétablis les noms de lieux et de personne souvent transcrits au petit bonheur la chance.


Champagnac-la-Rivière (Haute-Vienne), juillet 2006.

Complication supplémentaire pour l'historien des techniques : certainement incollables en grec et en latin, ces messieurs étaient totalement ignares des questions techniques. Forges, affineries, hauts-fourneaux, tout ça, c'est pareil ; quant à l'importance réciproque du charbon de bois et du charbon de terre à l'époque moderne, visiblement, ça les dépasse complètement.

Du coup, on raterait presque un truc intéressant : la Haute-Vienne a la particularité de comporter beaucoup d'affineries (où l'on transforme la fonte en fer forgé) et très peu de hauts-fourneaux (où l'on transforme le minerai en fonte) - il y en a un à Chapagnac-la-Rivière, deux dans le Sud du département, et c'est tout. Ce qui veut dire que l'on faisait venir la fonte d'ailleurs, en l'occurence du Périgord voisin. Moi je trouve ça intéressant, eux, sans doute pas !

À part ça, trouvé des documents potentiellement intéressants dans les archives privées d'un personnage qui n'a eu personellement aucun lien avec l'affaire que j'étudie ; par contre, son neveu, si - et pour une raison qui m'échappe, une partie de la correspondance du neveu avec le ministère de la Marine a abouti dans les papiers de l'oncle... Prometteur, donc. Mais ce ne sont pour l'instant que des références ; nul moyen de savoir ce que nous réservent les documents avant de les avoir vus. C'est tout le charme de la recherche en archives !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 28 septembre 2006

Automatiques

Dans la grange qui jouxte le château de Brie, dont je vous parlais hier, une collection d'automates d'un kitsch absolu vous fait faire le tour du monde - en tout cas le tour du monde des clichés des années 20, époque où a été rassemblée cette collection. N'empêche, l'histoire des techniques n'est jamais bien loin.


Musée des automates du château de Brie, Champagnac-la-Rivière (Haute-Vienne), juillet 2006.

L'histoire des techniques, elle est aussi en contrebas du château, où l'on trouve des étangs qui de toute évidence ne sont ni naturels, ni établis pour la seule joie des promeneurs du début du XXIe siècle. Et plus bas dans la vallée : au hameau de la Rivière, sur la Tardoire, on trouvait l'une des rares grosses forges du secteur - la seule dans le département de la Haute-Vienne dont les hauts-fourneaux soient encore en service à l'époque de la Révolution. Vers 1813, ils sont hors feu, mais cette période représente un point bas de l'activité sidérurgique dans le bassin Périgord-Limousin-Angoumois.

L'histoire des techniques, c'est l'histoire de l'homme au travail, de l'être humain quand il décide de produire ou de transformer quelque chose. Alors, évidemment, qu'elle n'est jamais loin.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 27 septembre 2006

Château de Brie

On ne peut pas mettre tous les jours des entrées longues comme la route nationale n°4 dans la plaine champenoise : ce soir, un tout petit château, et c'est tout.


Château de Brie à Champagnac-la-Rivière (Haute-Vienne), juillet 2006.

(Au fond à droite, le guide prend le frais. N'oubliez pas le guide.)

Le Plume vous salue bien.



lundi 24 juillet 2006

Galette des rois

Vous connaissez la vieille blague ? « Comment s'appelaient les rois mages ? - Beh, il y avait César, et pis Marius, et pis Fanny ! » (rires enregistrées.) Bref, une pièce remarquable du trésor de l'église Saint-Yirieix-et-Saint-Eutrope de Janailhac (Haute-Vienne) :


Le reliquaire des rois mages à Janailhac

Eh oui : Gaspard, Melchior et Balthazar, rien que ça, réunis sous forme d'échantillon dans un reliquaire en or de la taille approximative d'un CD. Moi, j'adore.

Faut dire, j'aime ça, les reliquaires. Pour mes parents, qui sont de la génération Vatican II, c'est le symbole même de la superstition dont il faudrait débarasser le christianisme ; pour moi qui me suis débarassé du christianisme tout entier, c'est un magnifique vestige de la religion populaire en Occident. Finalement, débarasser la religion de la superstition, est-ce que ce n'est pas vouloir balayer les traces de terre sur un sol en terre battue ?

Bref, j'aime trouver dans ce village de 400 habitants ces magnifiques objets d'arts, oiseau renfermant une relique de saint Yrieix - le saint esprit le visita, dit-on, sous la forme d'une colombe - ou chasse en forme de bras abritant un bout de doigt de saint Eutrope. Et ces magnifiques rois mages : nos fétiches, notre art premier à nous.

Le Plume vous salue bien.



mardi 18 juillet 2006

kilomètre 434 : la Roche l'Abeille (Haute-Vienne)

Alors que nous voici de retour dans nos appartements, je continue mon récit différé.

La Roche l'Abeille, joli nom pour un joli coin. Au sud de Limoges, entre Nexon et Saint-Yrieix-la-Perche (on prononce iriè, alors que les Charentais prononcent généralemnt irièks pour Saint-Yrieix-sur-Charente, près d'Angoulême).

Veille de quatorze juillet, première nuit de vacances - le bon moment pour une petite folie : un ancien moulin reconverti en hôtel d'une bonne tenue, avec surtout un fort bon resto. Je ne suis pas particulièrement gastronome, mais le duo de tartine de pied de cochon et de foie gras poêlé, ça vaut presque le voyage, pour reprendre la classification des guides verts de Bibendum.


Le moulin de la Gorce à la Roche-l'Abeille (Hatute-Vienne), 13 juillet, huit heure du soir.

Faut bien se faire un peu plaisir, des fois. Et puis, vu que c'est un moulin, il y a de l'histoire des techniques là dedans - sous la forme de deux meules, l'une neuve (dans les 30 cm d'épaisseur), l'autre usée jusqu'à la rupture (moins de 10 cm), toutes deux abandonnées en contrebas de la retenue d'eau de l'étang. Artificiel, l'étang, comme tous les étangs de France, ou presque.

Le soir, on y entend coasser les grenouilles, et on peut en faire le tour au pieds des vieux chênes. Et le matin, en dégustant un bon petit déj' en terrasse, au bord de l'eau, on attire colverts et souchets qui comptent sur la générosité des convives. À part ça et la chute d'eau du déversoir, pas un bruit.

(À suivre...)

Pour revenir à aujourd'hui : la clim' en voiture, décidément, on s'y fait. J'ai dans l'idée que les 450 km de cet après-midi auraient parus un peu longuet sans ça...

Le Plume vous salue bien.



mardi 3 octobre 2006

Vitrail

On commence à arriver à une période de l'année où il est bon de cultiver les souvenirs de l'été, dans un petit coin de sa véranda cérébrale. Par exemple, juillet dernier, stationnés sur la place d'un tout petit village, regarder les vitraux de l'église dans la lumière du soir.


Les verrières de façade de l'église de la Roche-l'Abeille (Haute-Vienne)

Pour les curieux, les vitraux représentent, de gauche à droite, Jeanne d'Arc, Saint André (on voit un bout de sa croix) et Saint Louis, qu'on reconnaît bien. Cf. les bases de données du ministère de la culture pour des photos prises de l'intérieur, ils sont mieux équipés que moi, ces gens-là.

Mais j'aime bien aussi les regarder de l'extérieur, ces vitraux - des couleurs potentielles, en quelque sorte.

Le Plume vous salue bien.



mardi 10 octobre 2006

Roche verte et camions rouges

Loin du monde des villes, lors de notre escapade de juillet dernier, promenade dans un système à part : les landes à serpentine de Saint-Laurent. Roche métamorphique vert pâle très riche en magnésium, la serpentine engendre un sol particulièrement pauvre, couvert d'herbes peu exigeantes, d'ajoncs et d'arbrisseaux - pas très différentes des landes bretonnes, finalement, bien que la chimie en soit dimétralement opposée.

Courte promenade sous le soleil qui monte. Pas de voitures, pas d'autres promeneurs - les echos lointains d'une dispute dans une ferme voisine, et c'est tout.


Le bourg de La Roche-l'Abeille vu des landes de Saint-Laurent, juillet 2006.

Contraste : ce soir sur CNN, peur sur la ville : collision d'un avion avec un immeuble à Manhattan, sur les bords de l'East River. Pendant que sur la télévision française l'équipe nationnale triomphe de quelques pêcheurs de harengs, New York retrouve ses cauchemars. Les sirènes, les hélicoptères...

Un accident, finalement. Un joueur de baseball des Yankees, dont l'avion était devenu ingouvernable, n'a semble-t-il pu éviter le choc. Mais on mesure à quel point le traumatisme est encore présent.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 13 octobre 2006

Encore des cailloux verts

Sur la photo d'avant-hier, on ne voyait pas bien les cailloux. Sur celle-ci, on les voit nettement mieux : il s'agit clairement de cailloux. Verts. Enfin, vaguement.


Affleurement de serpentine aux landes de Saint-laurent, La Roche-l'Abeille, juillet 2006.

À part ça, journée au mieux médiocre : après avoir pas mal ramé, j'arrive à me traîner jusqu'au scooter pour aller voir mes archives et je découvre avec joie que le coffre de selle en a été forcé et ne ferme plus. Super. Déclaration aux assurance, passage au garage pour faire changer la pièce cassée, etc. Comme la bête n'est pas à mon nom, c'est sa légitime propriétaire qui a dû se coltiner le dépôt de plainte au commissariat... Bref, perte de temps et d'argent (pas trop d'argent, quand même, heureusement). J'ai tout juste réussi à arriver pas trop en retard à mon séminaire d'histoire - consolation, revoir un certain nombre de potes historiens.

Voilà ma folle journée. Mieux vaut parler de cailloux au fins fonds du Limousin, non ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pour ceux qui ont le courage, l'entrée hebdomadaire de la rubrique « histoire de dire » est consacrée à la colonisation de l'Afrique et plus spécifiquement à l'affaire de Fashoda. Je vous préviens, c'est un peu long, et il n'y a pas d'images.



mercredi 19 juillet 2006

kilomètre 460 : les Cars (Haute-Vienne)

Suite des péripéties exaltantes de nos itinéraires itinérants :

Quatorze juillet, Léon Zitrone ne présente plus les défilés, ça n'a donc aucun intérêt. La mairie du 10e arrondissement reçoit un capitaine de corvette pour une petite garden party mais je n'y serais pas - nous roulons tranquilement dans le Sud de la Haute-Vienne : la Roche l'Abeille, Janailhac, Nexon, les Cars, Châlus. Beaucoup de choses vues, entre les fresques et les reliquaires de l'église Saint Yrieix-Saint Eutrope de Janailhac, la lande à serpentine (une roche métamorphique verte semi-précieuse) Saint-Laurent ; plus tard, le château de Brie et ses automates. Vous aurez droit à tout ça un jour ou l'autre.


Un chataîgner derrière les ruines du château des Cars, dans la bourgade du même nom, 14 juillet, vers 15h.

Pas grand monde dehors en pleine chaleur ; pas repéré le musée attenant aux ruines que vantait le guide. Une bonne escale. Plus tard, déception d'un hôtel calamiteux à Châlus ; promenade dans la ville, où tout est fermé - c'est plutôt sinistre, dans son genre. Richard Cœur de Lion y est mort ; mon grand-père maternel aussi, paraît-il - je l'ignorais, on me l'a raconté après coup.

Une petite promenade dans les environs compensera un peu la chose, mais ne nous épargne pas une fort mauvaise nuit. Le lendemain matin, les traits des convives au petit déjeuner sont moins détendus à deux pas de la nationale 23 qu'ils l'étaient la veille au bord de l'étang de la Gorce. On sent dans les coupmes de longs débats sur le thème » qui a choisi cet hôtel « (dans notre cas, c'était moi). De toute façon, il est temps de rejoindre la Dordogne et la conférence : mon intervention est pour le jour même.

À propos de chataîgner et de la conférence, un géographe de Limoges expliquait toute la difficulté qu'il y a à expliquer au gens de la région que leur arbre symbole n'est pas autochtone, qu'il est arrivé d'Asie mineure via l'Italie, sans doute dans les bagages des conquérants romains... Les revendications identitaires, décidément...

Sinon, ici, je me replonge en douceur dans mes archives, histoire de profiter de ces quelques jours à Paris. Vincennes, notamment, où j'ai pas mal de trucs à voir. Enfin j'espère. Et les archives nationales. Et il faudrait que j'aille faire un saut à la BNF, aussi. Le M2 n'attend pas !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 18 juillet 2004

Retour

Retours. Pas les "grands retours", non, juste un petit.. Retours de Deauville pour certains, d'où quelques kilomètres de ralentissement en arrivant à l'échangeur de Pont-l'Evêque ; retour chez moi, après ces quelques jours. Petite pièce d'une vie qu'on construit pas à pas, jour après jour, sans grand dessein ni lendemain qui chante, en gardant l'équilibre.


Ralentissement dominical, autoroute A13, près de Pont-l'Evêque, vers 19h.

Mais pour le moment, Alan Parsons project dans l'autoradio, garder son calme derrière un Belge stochastique, en attendant que la campagne normande se remette à défiler.

Le Plume vous salue bien.

PS: l'ADSL, ça fait pas de mal de le retrouver, lui aussi !


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vendredi 21 avril 2006

Gargouille, gargouille

Je l'apprends en préparant cette entrée : l'église Notre-Dame-des-Champs d'Avranches (Manche) n'a de cathédrale que l'apparence - l'ancienne cathédrale Saint-André a été démolie lorsque l'évêché a été supprimé. Notre-Dame-des-Champs a été construite en 1863, à la limite du centre historique, à l'extrémité de l'éperon qu'il occupe - plus sans doute pour le panache qu'elle donne à la ville vue de la baie du Mont-Saint-Michel que pour les besoins du culte.

Mais tout de même, ses gargouilles valent le détour...


Tortue, tatou ou caïman ?
Une gargouille de l'église Notre-Dame-des-Champs d'Avranches photographiée ce midi.

Ce détour, c'était le temps de faire le tour de ladite église, entre un frugal repas (quoi que garni d'andouille) et un café, entre deux bons morceaux de route surtout.

Un peu trop frugal, le repas. À l'escale suivante et néanmoins malouine, j'ai dû le compléter d'un paquet de biscuits au chocolat : je n'aime pas conduire avec le ventre qui gargouille.

Quel humour, mesdames et messieurs, quel humour !

Le Plume vous salue bien.



lundi 28 mars 2005

« mérite un détour »

Si on ne se forçait pas un peu, lors des voyages en voiture, on foncerait sur la route qu'on s'est fixée, sans dévier d'avantage qu'une locomotive - à part pour la pause pipi-café réglementaire, à la rigueur.

J'ai donc fait l'effort surhumain de sortir de mes rails lors de mon trajet de retour d'aujourd'hui et, comme je prenais la route nord (via Saint-Brieuc, Dol, Avranche et Caen), je me suis arrêté pour déjeuner au deuxième monument le plus visité de France.


Le Mont Saint-Michel, aujourd'hui, vers midi.

On va pas jouer les blasés : ça vaut franchement le coup d'œil. Le site : les vasières et prés salés à perte de vue, ni la mer, ni la terre. Un espace vide, comme en suspension..

Et au milieu de ce vide, sur son rocher, la vénérable abbaye et, agglutinés autour, les marchands de souvenirs et la foule de restaurants « à la mère Poulard. » L'unique rue du Mont est certes fort jolie mais, tout de même, la foule style Galeries Lafayette un samedi de décembre, j'avoue que ça me refroidit un peu.

Le roi Charles VI s'était dit-on rendu au Mont en pélerinage pour obtenir du Saint la guérison de sa folie. J'espère qu'il n'était pas tombé sur un jour d'affluenc. Sinon, s'était la rechute, à tous les coups.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 30 mars 2005

La Baie

Désolé pour l'absence d'entrée hier soir - séance de théatre qui s'est finie assez tard,. Pas mal du tout d'ailleurs : Troïlus et Cressida à Gennevillier, une mise en scène qui tient le coup malgré quelques lenteurs, un ou deux acteurs/trices un peu en dessous du lot* et la propension des metteurs en scènes actuels à faire crier leurs acteurs comme des sourds. Tout compte fait, un des meilleurs Shakespeare que j'ai pu voir dans nos contrées. Il faut dire que la Nuit des Rois que j'avais vu il y a quelques années au théatre de la Ville (un guignol totalement massacré lors de sa rénovation de toute façon) faisait baisser la moyenne à un point tel qu'on ne pouvait guère que faire mieux. Du bon théatre, de toute façon, et une pièce tout à fait intéressante avec son mélange de bouffonnerie et de tragédie typiquement élisabethain et qui donne tant de fil à retordre à nos théatreux.

J'ignore de toute façon si j'aurais pu écrire une entrée, tant les performances de 20six sont calamiteuses. Ça ne s'arrange pas, à tel point qu'on peut se demander si on a encore des lecteurs ; si oui, ils ont du mérite. Il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark, comme disait l'autre.

Je voulais ellaborer un tout petit peu sur mon entrée de lundi. Le Mont Saint-Michel est ce qu'il est et ce que nous savons - à la fois un monument unique** et magnifique et un concentré des abus de l'industrie du tourisme. Mais ce qui fait le Mont, c'est avant tout la Baie (exiger les majuscules), son étendue horizontale coupée de canaux et de bras de mer et que parcourrent à la vitesse du cheval proverbial des marées records. Son ciel aussi, avec ses couleurs plus bretonnes que normandes (si, si, je vous assure) en cette saison :


La baie du Mont Saint-Michel, lundi midi.

On nous parle depuis des années de travaux herculéens visant à « rendre son caractère insulaire au Mont. » Outre que le Mont n'a jamais été une île à part entière, je m'avoue confondu par cet objectif. La lente construction d'un slikke, puis d'un schorre, se couvrant peu à peu d'herbages où paissent des moutons, n'est elle pas en soi tout à fait admirable ? Le trait du littoral avance et recule suivant les lieux, avec ou sans l'aide de l'homme. Pourquoi ne pas le laisser faire ? Va-t-on lancer la restauration du caractère maritime du port de Brouage ? Il y a quelque chose qui m'échappe. À moins qu'à raisonner en terme d'aménagement du territoire, de projet et de budgets, on en oublie tout simplement de regarder.

Le Plume vous salue bien.

* un grand mystère : alors qu'on nous dit et qu'on nous répète à quel point il est difficile de faire carrière dans le théatre, comment ce fait-t-il que des acteurs à voix de crécelle réussissent à faire carrière au point d'avoir des rôles majeurs dans des théatres prestigieux ? Comment à ce niveau de métier peut-on se permettre de savonner son texte ? Visiblement la rudesse de la concurrence ne fait pas nécessairement émerger les meilleurs.

** je n'ai jamais été voir Saint Michael's Mount, près de Torquay, reconstruction du Mont par les Normands d'outre-manche, mais d'après les photos que j'ai vu, c'est tout de même moins spectaculaire. Ne serait-ce que parce que les falaises voisines l'écrasent un peu de leur masse.



mercredi 14 juillet 2004

Le charme discret des aires de repos

Un voyage en voiture sans aire de repos d'autoroute, c'est comme un chat sans moustache, je crois l'avoir déjà dit. Mais il faut reconnaître que certaines sont loin de mériter le prix de Rome...


Aire de Beuzeville Nord, autoroute A13, ce matin.

Bon, celle-ci a un mérite, être pile à deux heures de Paris intra-muros, surtout si on part avant les martiales parades du jour. Mais sinon, ces espèces de roues de char en ferraille rouge n'inspirent pas grand chose... Peut être une représentation symbolique du supplice de l'automobiliste roué vif par les prix des carburants sur l'autoroute ?

Depuis l'Ouest lointain, le Plume vous salue bien.


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mercredi 11 janvier 2006

Au fil de l'eau

La Seine à Paris n'est qu'à une vingtaine de mètres au dessus du niveau de la mer ; la distance qui lui reste à parcourir étant d'environ 360 km, le dénivelé est d'environ 7 cm par kilomètre. Soit sept centièmes de milimètre par mètre : si vous arrivez à attacher un tableau aussi droit que ça, mes félicitations.

Du coup, elle ne se presse pas ; elle méandre tranquillement, franchissant tout de même les rebords des couches géologiques successives du bassin parisien, découpées en falaises spectaculaires qui se succèdent de Porcheville au Havre.


Les Andelys, Eure, octobre 1999.

C'est sans doute à ces falaises que la France doit son attachement à la pierre, la belle pierre - il n'y a pas tant de pays où l'on y soit autant attaché, au point que pour parler d'un placement immobilier on parlera d'« investir dans la pierre. » Où, lorsque l'on pense, que l'on rêve à du bâti, c'est de la maçonnerie ou, mieux, un bel appareillage de pierre de taille que l'on voit dans sa tête - et le bâti, c'est nous, c'est l'écosystème que nous nous construisons nous même, c'est ce qui nous rend humains.

Tout ça parce que, pendant des siècles, les riches ont acheté, les pauvres ont désiré, des bâtiments en pierre de Paris, ce calcaire robuste, d'une bonne tenue aux éléments, et dont la couleur, entre beige et gris pâle, s'accorde si bien à la lumière discrète de la France du nord - pierre de Paris qu'on tirait des méandres de la Seine, entre les Andelys et Vernon.

Le fil de l'eau à des choses à nous dire, sur sa pente douce. Prenons le temps de l'écouter.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 13 décembre 2004

Danse macabre

Une entrée récente d'un des rares historiens du secteur, ce cher Zid, évoquait la grande peste du XIVe siècle. J'ai retrouvé dans un fond de répertoire une illustration appropriée :


Rouen, l'aître Saint-Maclou, hiver 1998-1999

L'Aître Saint-Maclou est un enclos qui servait de charnier, destiné à recueillir les corps des victimes des épidémies de peste du XVIe siècle. Les cimetières s'étaient révélés insuffisant et l'aversion des sociétés occidentales pour la crémation des corps estsolidement ancrée. Preuve que, comme le rappelait Zid, la peste n'est pas un phénomène isolé, réservé au XIVe siècle, mais bien l'un des acteurs des crises démographiques périodiques, ces "mortalités" qui frappent périodiquement jusqu'au début du XVIIIe siècle -- les grandes crises alimentaires du milieu du XIXe siècles en Irlande ou en Scandinavie en étant le dernier rappel sur notre continent.

Aujourd'hui l'Europe a appris à se nourrir à sa faim, et même d'avantage. Ca parait banal, mais à l'échelle des siècles, c'est une performance fantastique. Les maladies n'ont pas disparues, mais sous nos lattitude, voilà 85 ans qu'une épidémie n'a pas sérieusement attaqué la pyramide des âges.

Pourquoi je raconte ça ? Hmmm, aucune idée, finalement. Pour dire que tout ne vas pas si mal, peut-être ?

Le Plume vous salue bien.


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samedi 26 août 2006

J'ai traversé les ponts de Cé

Sauf qu'en fait je n'ai pas traversé les ponts de Cé mais le pont de Montsoreau, dans le même département mais plus à l'est. C'est le premier à traverser la Loire après qu'elle ait été accrue de la Vienne. C'est grand, la Loire, entre ses bras, ses îlots, ses tourbillons et ses bancs de sable.

C'est aussi un des derniers « ponts américains » en service, une structure rectangulaire, style meccano, qui par sa régularité, sa simplicité même, souligne la largeur du plus grand fleuve de France et fait de cette traversée une petite aventure.


Le pont de Montsoreau (Maine-et-Loire), 25 août 2006, 18h06.

D'aucuns regretteront que je ne montre de l'Anjou que de la ferraille préfabriquée. Qu'ils ne s'inquiètent pas, ils auront leur lot de châteaux et d'abbayes avant que je n'en aie fini avec ce mini-voyage. Mais je n'aime pas voyager pour regarder le passé en essayant d'occulter le présent : vous aurez des châteaux, mais vous aurez aussi des centrales. C'est comme ça sur ce blog.

Il faut dire aussi que je dois récupérer d'autres photos lundi, dont un rouleau du boîtier Pentax dont j'espère quelques belles images. D'ici là, priorité aux instants qui n'ont pas occasionné la sortie du Pentax, donc - comme cette photo prise au dessus du toit de la voiture, le bras sorti par la fenêtre du passager. Avec un reflex, je ne pense pas que ça aurait donné grand chose !

Le Plume vous salue bien.



samedi 7 octobre 2006

Souvenirs de partout

Je suis né le 9 février 1971 à Paris 18e ; je n'ai guère plus d'informations à ce sujet. Mon histoire n'a ni 2000, ni 5767 ans, mais à peine plus de trente-cinq. Ça tombe bien : plutôt que des racines qui empêchent de marcher j'aime mieux avoir des radicelles dans tous les sens. Petit florilège au hasard.


Une maison-souvenir dans le Maine-et-Loire.

Jouer au premier qui voit les piles du pont de Tancarville à l'arrière d'une Simca. Chanter des chansons idiotes sur une pirogue au milieu du fleuve Niger. Descendre sous un ciel de plomb les pentes du très vieux cimetière de Kyoto.

Pêcher les tritons dans un lavoir de Ploubezre (Côtes-d'Armor). Finir une soirée très tard dans les bois à Puymoyen (Charente). Fuir les guêpes à la piscine de Brain-sur-Allonnes (Maine-et-Loire). Esquinter mes souliers sur le sentier d'Escrachepéoux à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

En Irlande, descendre en cargo l'estuaire de la Boyne ; en Afrique du Sud, petit-déjeuner dans un jardin fleuri aux portes du Grand Karoo ; aux États-Unis, regader des trains électrique tourner sous la pluie battante autour du National Christmas Tree.

La couleur des glaces dérivantes groënlandaises. L'ombre du métro sur les entrepôts de Brooklyn au coucher du soleil. Le ciel de Paris en automne à l'heure de l'allumage des réverbères.

Et puis tout le reste.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 7 mars 2007

Autogare

Un de mes bâtiments préférés de la ville du Mans : l'autogare, avec son look de studio holliwoodien des années 50...


L'autogare, avenue Leclerc, Le Mans, 21 décembre 2006.

Avec les lettres de son fronton qui ressemblent aux couvertures des vieux bouquins qui traînent dans les étagères paternelles, il évoque de vieux cars Berliet un peu poussifs à destination de Condé-sur-Noiraud ou de Sablé-sur-Sarthe ; une époque où l'on essayait de croire encore un peu au progrès, sans plus trop savoir ce que l'on entendait par là. Oui, je l'aime bien, ce bâtiment.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 26 mai 2006

Sonnez clairons, résonnez musettes

À la cathédrale Saint-Julien, les anges sont musiciens et se retrouvent dans une chapelle discrète pour taper le bœuf entre copains.


Les anges musiciens, cathédrale Saint-Julien, le Mans, 25 mai 2006.

En plus d'être polychrome dans les coins, cette cathédrale est romane de l'arrière-train et gothique de l'avant-train, un peu flamboyant sur les bords, même. Fameux. Juste à côté, le musée de la reine Bérangère expose ses pots à pinard monumentaux en étain - un pour le blanc, un pour le rouge - et me donne à penser que l'assiette que je vous montrais l'autre jour pourrait bien venir des faïcenceries Tessier à Malicorne-sur-Sarthe.

Quant à la reine Bérangère, on peut la voir en gisant à l'abbaye de l'Épau, qu'elle fonda après la mort de son époux, guerroyant aux confins du Limousin - Richard Cœur de Lyon, troubadour, comte de Poitiers et roi d'Angleterre.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 21 décembre 2006

Le Mans

Parti de Paris à 17h50, je suis revenu du Mans à 17h30 ce soir. Mon voyage au Mans a donc duré exactement 24 heures. Ha !

Aujourd'hui, balade dans un beau temps d'hiver ; l'air a une qualité presque pétillante qui me rappelle Le Havre ou Lannion quand j'étais gamin. La ville du Mans est en plein travaux du tram ; les environ de la gare et une bonne partie du centre-ville sont donc un vaste champ de tranchées. Mais le Vieux Mans est d'une beauté apaisante, le musée de Tessé a un charme fou et le chevet de Saint-Julien surveille la place des Jacobins en fronçant un sourcil gothique.


La cathédrale Saint-Julien vue des Jacobins cet après-midi.

Cet angle de vision est une des images que je gardais en mémoire de mes traversées du Mans il y a longtemps, à l'époque où j'y avais une grand-mère. De la placidité de la façade romane, tournée vers l'Ouest et la cuesta qui surplombe la Sarthe, je n'avais guère de souvenir : je suis allé au Mans depuis que je sais marcher mais j'ai découvert le Vieux Mans il y a six mois.

Sinon, fatigué, fatigué, fatigué. Mal partout. Des espèces de crises d'urticaire fort désagréables marquent sans aucun doute ma transformation progressive en crapaud. Encore un jour et ce sont les vacances. On devrait pouvoir tenir jusque là. À ceci prêt bien sûr que je dois encartonner la totalité des affaires de mon bureau dans la journée pour le déménagement du 2 janvier. Ceux qui connaissent mon sens du rangement apprécieront le défi... La fête continue.

Le Plume vous salue bien.



mardi 30 mai 2006

Encore Le Mans

Oui, encore Le Mans, parce que ça fait un endroit de plus où je me sens un peu chez moi. Commence à y en avoir pas mal, hein... Mais tout de même, comment ne pas mettre au moins une photo des ruelles du Vieux Mans ?


Escalier de la grande poterne, Le Mans, 25 mai, 17h05.

La vieille ville du Mans a été remarquablement épargnée par les bombardements de la dernière guerre ; le mauvais état des logements, la réputation douteuse du quartier (et par conséquent la dépréciation du foncier) l'avaient protégée de la spéculation immobilière dans les décennies qui ont suivies. Depuis peu, on l'a rebaptisée « cité Plantagenêt » et fort bien mise en valeur.

J'ajoute qu'un quartier où il y a une rue de la truie qui file ne peut pas être entièrement mauvais. Par contre, la rue du ah-ah est un peu plus loin - de l'autre côté de la rivière, même.

Relu hier le Guide du tourisme industriel et technique Bretagne/Pays de Loire. Les fonderies d'Antoigné, à Sainte-Jamme-sur-Sarthe, objet d'un tableau du XIXe siècle exposé au Mans, sont encore en activité et se visitent. Il faut que j'y retourne !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 4 juin 2006

Plantagenêt

Finalement, plutôt que la prétendue pureté classique de Versaille - qui m'a toujours semblé être un vaste décor de carton-pâte - je préfère un vieux mélange de gallo-romain, de médiéval et de contemporain...


Les remparts du Mans, 25 mai 2006, vers 17h.

La base de la muraille est d'époque romaine, le dessus est médiéval ou moderne ; les antennes de télévision et le lampadaire sont nettement plus tardifs. Des éléments ont par contre été supprimés : toutes les maisons qui composaient le quartier des tanneurs, tassé entre remparts et rivière, misérable et sans aucun doute malodorant. On le retrouve sur les tableaux exposés au musée de la reine Bérengère : le dix-neuvième siècle hygiéniste l'a détruit dans les années 1870, lors de la construction du « tunnel » - qui d'ailleurs n'est pas un tunnel, mais c'est une autre histoire.

Le Plume vous salue bien.