le.plume.free.fr

Des photos et des jours

Base de donnée complète du weblog et index des images.

Il y a actuellement 1358 entrées dans la base. Vous pouvez modifier les paramètres de visualisation, cliquer sur une image pour avoir plus de détails ou accéder à une vue plus générale.
Afficher entrées trié par taille : mode :

mardi 15 mars 2005

Phrynops hilarii

C'est pas pour me vanter, mais aujourd'hui, il faisait beau.

Avec une journée pareille, difficile de ne pas me rappeler que je m'étais promis de reprendre ma carte de la société des amis du muséum d'histoire naturelle -- qui permet pour une somme finalement modique d'accéder gratuitement à la ménagerie et aux différentes galeries. Plutôt agréable, quand on bosse juste à côté, que de prendre sa pause déjeuner à vadrouiller entre orang-outangs et ibis rouges ou, s'il fait moins beau, dans la grande galerie de l'évolution ou dans sa compagne « à l'ancienne » qu'est la galerie d'anatomie et de paléontologie.

Aujourd'hui, donc, la ménagerie. Pas eu le temps d'y traîner beaucoup, l'acquisition de la carte ayant largement dépensé le capital-temps que je pouvais consacrer à ces questions cruciales ; petit tour au pas de course donc, qui a tout de même inclu le vivarium - un de mes coins favoris, il faut dire. D'où quelques photos en intérieur, ce qui est paradoxal compte tenu de la météo mais qui est tout à fait à l'honneur des capacité de l'Ixus 400 dans les petites lumières. Et tant qu'à faire, puisqu'une lectrice particulièrement assidue, bien qu'elle ne commente jamais, a un faible pour les tortues, et moi un faible pour cette lectrice (qui explique que je sois marié avec) :


La platémyde de Saint-Hilaire, ménagerie du jardin des plantes, 15 mars 2005.

Je n'avais pas pris le temps de regarder la petite étiquette ; nous en avons donc passé un peu dans Toutes les tortues du monde (Delachaux et Niestlé, 1998) pour la retrouver : la couleur, le liseré jaune, les barbillons (foncés à la base, clairs à l'exrtémité), les pattes noires dessus, blanches dessous, le trait noir le long de la tête et du cou, la « large tête terminée par un museau court et conique » - c'est bien elle, Phrynops hilarii (Duméril et Bibron), la platémyde de Saint-Hilaire, une habituée des étangs de la région du Rio de la Plata.

Ce qui est bien, à Paris, c'est qu'on y rencontre des gens qui viennent de partout.

Le Plume vous salue bien.



lundi 21 mars 2005

Pas trop vite le lundi

Une toute petite semaine commence - je prends deux jours de congés jeudi et vendredi - mais tout de même, un lundi, c'est un lundi. Le moment idéal pour trouver du réconfort auprès des reptiles officiels de ce blog :


Dipsochelys elephantina, la tortue géante des Seychelles, ménagerie du jardin des plantes, 15 mars 2005.

Voici l'habitat d'hiver des tortues géantes des Seychelles ; l'été, elles paissent aux abords du micro-zoo, dont elles constituent d'ailleurs l'unique intérêt. Au dessus, dans les branches, les voisins font un raffut du tonnerre : un couple d'unaus ou paresseux tridactyles.

Ne les confondez plus : l'unau a trois doigts par patte alors que l' n'en a que deux. Grâce à ce blog, la prochaine fois que vous rencontrerez un paresseux, vous pourrez l'identifier avec certitude.

À propos de paresse, je réalise que je me suis prévu plus de trucs à faire en trois jour que je n'en ai fait la semaine dernière. Quelque chose me dit que ça n'est pas gagné à 100%. On verra.

Le Plume vous salue bien.



mardi 6 avril 2004

Furtive tentative

Et pourquoi pas ? Lorsqu'on partage sa vie obstinément entre (dans le désordre) les réseaux informatiques universitaires, une maîtrise d'histoire, une femme de rêve, un bô batô que faut que je fasse mes vernis, le militantisme dans un parti politique, et j'en oublie, on peut bien faire sa petite crotte bloguesque de temps à autre non?

Et pour palier l'absence provisoire (comme on dit) d'une page d'accueil, j'ajoute une jolie photo prise par mes soins de la place Jussieu un soir de giboulée de printemps, comme ce soir, et je vais me faire rincer à vélo, et il est tard et itune me joue "au bonheur des dames", il est donc plus que temps de vous saluer!

Le Plume vous salue bien.



samedi 1 octobre 2005

Nocturne parisien

La bonne affaire : se prendre une nuit blanche ou quasi la veille des nuits blanches organisées à grand renfort de publicité.Pendaison de crémaillère d'une amie hier soir, retour vers les 4h30 - avec quelque titubation il faut le reconnaître.

Finalement, je sors (nous sortons) assez peu. Il se trouve que cependant s'accumulaient ce week-end les vrais raisons de sortir, qui sont les rendez-vous d'amitié.

Et puis après la fête, ce matin, rentrer seul, à pied, dans les rues désertes. Passer du tumulte des raports aux autres, de l'équilibres subtil des vieilles amitiés et des rencontres inopinées, de la tension chaleureuse de se cotoyer, au seul bruit de ses pas sur le trottoir et des gouttes de pluie sur un salutaire pébroque.

Paris la nuit : les quais de Seine, décembre 2004.

Paris la nuit, je le ressens, plus que sur les grandes avenues et les monumentales perspectives, dans les rues sans distinction du nord-est parisien : rue Edouard Pailleron, rue de Meaux, tant d'autres... des rues qui n'évoquent ni barricades ni grandes victoires ; qui à dire vrai n'évoquent pas grand chose à qui ne les habite pas. La ville ne s'y paye pas de mots : juste de l'humain, des gens qui vivent, qui dorment. J'aime bien marcher à l'étiage de la nuit dans ce Paris-là, seul mais pas solitaire, au cœur de l'humanité au repos.

le Plume vous salue bien.



vendredi 24 décembre 2004

Courses de noël, ou la caverne magique

Les courses de noël en avance, en théorie j'y crois, mais en fait j'en suis absolument, totalement incapable. Du coup, il y a bien des 24 décembres qui se terminent là :


Le sous-sol de La Route d'Alexandre, Paris 5e, ce soir, vers 18h.

Ca se passe toujours vers 6, 7 heure du soir, à la nuit déja tombée, rue de la Bûcherie, tout près de Maubert. « Je vous attendais ! » On discute, je regarde tout, les vitrines, les meubles, les tapis, au rez-de-chaussée, au sous-sol, sans trop savoir ce que je cherche au juste.

Mais au bout du compte, je trouve toujours exactement ce que je cherchais. C'est juste que jusque là je ne savais pas que c'était ça que je cherchais.

Le Plume vous salue bien et vous souhaite un joyeux noël.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

mardi 28 mars 2006

700.000 manifestants - et moi, et moi, et moi

À la manifestation parisienne d'aujourd'hui, j'étais le dernier des manifestants. Vraiment le dernier - derrière moi, CRS et balayeuses, et c'est tout. 699.999 gugusses devant moi, c'est tout de même quelque chose !

Non que je sois un fan des queues de cortège, évidemment. Seulements, nos chers dirigeants des fédérations franciliennes avaient jugé bon de nous donner rendez-vous très en aval du point de départ pour nous faire défiler complètement en dernier. Brillant. On a passé l'après-midi à regarder passer la manif', pour ne démarrer qu'après 18h30... On était abrité de la pluie par les rails du métro, mais tout de même... Nos V.I.P. se sont contentés de faire une apparition (« Ah, c'est bien, il y a du monde, bravo... Je dois m'absenter, je reviendrai peut-être tout à l'heure » - yeah, right!), à l'exception du brave Huchon, qui a patienté une bonne partie de l'après-midi avec nous. Il va y avoir des comptes à régler, je ne vous dit que ça.

Mais bon, ceux d'entre nous qui avaient tenu le coup jusque là (les autres étaient partis avec syndicats et associations) ont défilé vaillament jusqu'à Bastille, où nous avons décidé de ne pas prendre de risques dans les ambiances facilement tendues de fins de manifs. Ce qui ne m'a pas empêché de continuer à pied le long du parcours - somme toute, c'était mon chemin.

Histoire de faire oublier le mal au pied et la goutte au nez, lumière de fin de journée superbe sur les rues de Paris. Et comme je n'avais pas mon appareil photo avec moi (j'y tiens, à la bébête), c'est une lumière de ce type que je vous offre en illustration.


Coucher de soleil rue des Écoles, 13 septembre 2005.

Place de la République, passage un peu difficile - au moment d'une accalmie semble-t-il. Pas vu de « pluie continue de projectiles » en tout cas. Ça tombe bien, je n'étais pas équipé pour ce genre de pluie.

Pendant ce temps, à l'assemblée, Villepin continue à se barrer lui même toute issue. Quel talent. Quant au président de la république, je crains fort qu'il soit rattrapé par l'âge. Fatigué et vieilli, comme disait l'autre. À ce stade, je ne serais pas surpris que le problème soit médicalement qualifiable. Bah, le lâchage par son camp s'accélère, ça ne tiendra pas longtemps comme ça.

Après toutes ces péripéties, une bière entre amis, un dîner tranquille à deux - et maintenant, dodo !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 13 décembre 2006

Mosquée

Dans les belles journées d'hiver, quand on tourne à droite au bout de la rue Buffon, on a droit à un petit clin d'œil d'Istanbul...


Mosquée de Paris, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris 5e, hier matin.

Dans les belles journées d'été aussi, il faut bien le dire. Mais c'est moins saisissant.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 13 octobre 2004

Cargo de nuit

L'automne, à Paris, quand il ne pleut pas, il y a une heure bien spéciale, où la nuit est presque là, avec encore un tout petit peu de lumière dans le ciel, comme un souvenir, derrière les lampadaires. Les magasins sont ouverts, les rues encombrées, c'est à peine la soirée. C'est l'heure où je rentre à la maison.


Rue Jussieu, hier soir vers 20h.

Depuis que je connais Paris (et ça n'est pas d'hier) j'ai toujours trouvé une qualité particulière à ce moment précis, où le diurne et le nocturne se mélangent : presque la nuit dans le ciel, avec un reste de jours ; presque le jour pour l'activité humaine, mais avec un peu de nuit déjà, où ceux qui ressortent commencent à croiser ceux qui rentrent chez eux.

Evidemment, avec une bonne pluie glacée et un petit vent d'Est, c'est beaucoup moins spectaculaire. Je suis au regret de dire que, ce soir à la même heure, c'est bien de ce type de temps qu'il s'agit. Et je ne m'apprête pas moins à prendre le chemin du retour.

Heureusement, j'ai ma casquette des Yankees. Je suis paré.

Le Plume vous salue bien.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

mardi 18 janvier 2005

La tête en l'air

En sortant de déjeuner ce midi, au coin de la rue des Ecoles et de la rue du cardinal Lemoine (docteur de la faculté de théologie de Paris, né vers 1210 mais je ne sais pas la date de sa mort parce que le feu passe toujours au vert à ce moment là),

En sortant de déjeuner ce midi, le vent a subitement monté d'un cran et il s'est mis a neiger. Neiger, neiger, de gros flocons qui tourbillonnaient entre les barres de Jussieu, le vent qui s'engouffrait entre les tours , comme pour tout arracher, les tôles des palissades qui battaient come si le vent allait tout arracher, et la neige recouvrir ce qui reste,

En sortant de déjeuner ce midi, il a neigé, et puis ça s'est arrêté.

J'ai essayé de photographier la neige, mais ça n'a rien donné.


Blizard minute, rue Jussieu, vers 14h.

Le Plume vous salue bien.

 


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

dimanche 16 mai 2004

Rétrovisage

Interrompons notre série des provinces de France pour revenir à des cieux moins maritimes. Pendant ce temps, rue Saint-Jacques, au rythme des feux,

la horde automobile se rue à l'assaut de la montagne Sainte-Genneviève alors qu'en musique et avachi derrière le volant j'attends la femme de ma vie entre Sorbonne et Louis le grand.

(photo du 10 mai dernier vers 19h)

Le Plume vous salue bien.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

samedi 15 janvier 2005

Géologie sorbonicole

Passage éclair à la Sorbonne cet après-midi ; j'en profite pour reprendre la série des coinstots étranges de la Sorbonne (j'en avais montré un ou deux dans les tous débuts de ce blog). Voici donc, vu du deuxième étage, les arrières de l'actuel amphitéâtre Bachelard.


L'une des innombrables cours intérieures de la Sorbonne, prise cet après-midi.

Sur les plans de la reconstruction de la Sorbonne (qui a eu lieu de 1885 à 1900 ; il n'y a rigoureusement rien d'antérieur à la troisième république dans ce bâtiment), il est indiqué comme amphitéâtre de géologie. Ca tombe bien, vu mon entrée de ce matin dans « Cartes sur table, » ça fait une journée consacrée entièrement à cette discipline -- à laquelle par parenthèse je ne connais pas grand chose.

Reparti ensuite sur mon beau Pigeot vers les lointaines contrées de l'Ouest parisien : je me rendais à ce qui reste un de mes magasins préférés, l'espace IGN, rue de la Boétie. Je n'avais besoin de rien en particulier, sinon peut-être d'une ou deux cartes géologiques qui étaient en rupture de stock. Ca ne m'a pas empêché d'acheter une bonne demi-douzaine de cartes, consacrées à des régions où je n'ai aucune intention de me rendre.

Au cours de ce triangle parisien, je m'émerveille : toute l'Ile-de-France (et une partie de la province) a décidé comme un seul homme de prendre son automobile pour aller faire les soldes dans les grands magasins, au prétexte je suppose que « le week-end, ça roulera. » Même si c'est le premier samedi des soldes. Beati pauperi spiritu, et je m'y connais. Il doit y en avoir qui y sont encore.

Le Plume vous salue bien.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

vendredi 21 janvier 2005

Quo non ascendet ?

 

Bon, pas de tout repos, la semaine qui s'achève. Mes mésaventures d'hier ont eu un grand succès à la présidence de l'université (« alors, t'es SDF il paraît ? ») -- mais du coup le problème de l'accès au nouveau site va se régler en un temps record. Quant aux manips faites hier soir, pas trop de casse, finalement, à part une erreur de configuration qui faisait que rien ne marchait et le rebranchement ce soir d'une partie des prises débranchées...

Mais bon, c'est la dure loi du sport. Maintenant, c'est le moment de penser à autre chose, de lever le nez du guidon comme on dit. D'ailleurs, 40km au compteur depuis mercredi alors que j'étais censé être en formation ces jours-ci. Bah.


Chappelle de la Sorbonne, vu depuis un palier du deuxième étage samedi dernier.

Ce week end, c'est promis, on va tâcher de faire des trucs sympas, utiles et gratifiants. D'élever un peu le niveau de jeu. Lire, faire un peu d'histoire peut-être ?

Le Plume vous salue bien.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

jeudi 8 juillet 2004

Tournage pluvieux, tournage heureux

Tournage en Sorbonne cet après-midi, gros truc, camions partout rue Saint-jacques et rue des Ecoles, et même d'énormes groupes de climatisation sur le trottoir devant l'entrée nord. Jean Reno était attendu parait-il.

J'ai surtout vu des techniciens déprimer sous la pluie dans la cour d'honneur...

Ah, le glamour du 7ème art...

Le Plume vous salue bien.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

jeudi 8 avril 2004

En Sorbonne

Ce que j'aime à la Sorbonne c'est ce côté chaotique, accumulation plus ou moins contrôlée de lieux de savoir, de réflexion, un concentré d'universités dans ce petit rectangle du quartier latin (les connaisseurs reconnaîtrons la cour intérieur inaccessible sutuée dans le coin sud-ouest du quadrilatère ; photo prise ce matin du couloir qui longe la salle Perroy).

Entre les giboulées, les herbes folles profitent de cet interstice ; parfois, on peut voir une femme de ménage venir en déblayer quelques fagots.

 

Le Plume vous salut bien.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

mardi 21 juin 2005

Fête de la musique (mais pas trop)

Pour une fois (rappelez-vous mon entrée de l'an passé) j'ai eu une activité quelquonque en rapport avec la fête de la musique.

Non que j'ai quoi que ce soit contre la musique évidemment, mais depuis que je suis à Paris, j'évite. J'ai beau faire, les foules des grands événements parisiens, j'ai un peu du mal. Ceci dit, c'était loin des foules effarantes de la place de la République - avec sa scène orientée, en dépit du bon sens, face au cul de sac de la rue du temple, pour des raisons de télégénie : dans l'amphi Richelieu de la Sorbonne, un concert de musique anglaise des 16e et 17e siècle, avec chœurs et violes de gambe, par une formation d'universitaires et d'étudiants. Eh bien, c'était super bien, vraiment.


Les Sorbonne Scholars en concert à l'amphi Richelieu, 21 juin 2005.

Ensuite, marche dans la foule jusqu'à Odéon où la Madame prenait le métro pendant que je pédalais vers notre 10e arrondissement. Enfin, pédalais... Il a fallu slalomer à la vitesse du pas dans la foule compacte de tous les gugusses qui s'étaient donné rendez-vous à la fontaine Saint-Michel, sans compter les quelques simples d'esprit qui avaient jugé bon de s'aventurer en voiture dans le quartier latin ce soir. Beati pauperii spiritu, mais tout de même... Bref, il m'a fallu un bon quart d'heure pour aller d'Odéon à la Seine, le tout dans l'épuisante cacophonie de la chasse aux watts entre amplis concurrents de dix mètres en dix mètres. C'est surement super passionnant de rester dans une pagaille pareille, mais je le leur laisse, merci bien.

Du côté de nos grand boulevards, par contre, petits groupes plus ou moins ringards mais sympas dans tous les cafés, badauds détendus... Finalement, la vraie fête de la musique, c'est sans doute dans les coins comme ça, un peu en marge par rapport aux foules et aux grands machins. À moins bien sûr que je ne sois à la recherche de mes fêtes de la musique de ville moyenne et d'ado mélomane...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 12 mai 2005

Jours tranquiles à Saint-Germain-des-Prés

J'ai un chantier à superviser ces jours-ci dans des coins que je ne fréquente guère : les confins des 6ème et 7ème arrondissements, pas si loin de Montparnasse sans toutefois sortir de l'ancien faubourg Saint-Germain. On y trouve des ambassades, des palaces (le Victoria Palace Hotel n'est pas bien loin) des boutiques de luxe et quelques vénérables bâtiments universitaires.

Juste en face de l'Alliance française, le numéro 96 du boulevard Raspail n'offre pas grand chose au passant : un mur de pierre et un portail en fer, peint de ce vert bouteille si typique des cages d'escaliers de cette ville - raison pour laquelle, je suppose, il fût adopté par la société des transports en commun de la région parisienne. Et derrière, pas grand chose non plus, si peu même : une cour pavée, quelques arbres ; une loge de concierge tout à fait charmante et un pavillon en béton de l'entre-deux-guerres, carractéristique de l'école de Le Corbusier, d'une part, et de la mauvaise qualité des bétons armés de l'époque, d'autre part ; un ancien hôtel particulier de trois ou quatres étages, partagé entre diverses institutions d'enseignement supérieur et de recherche ; quelques arbres, au milieu de tout ça.


Boulevard Raspail, hier matin. Un petit morceau de ville hors du temps.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 1 juin 2005

Ciel, lumière

Juste un ciel de Paris pour ce soir :


Paris, rive gauche, 31 mai 2005.

Un ciel, une lumière : la fameuse lumière des peintres, celles pour laquelles ils parcouraient le monde - les ciels de Constable dont parle Roubaud, par exemple. Est-ce qu'on regarderait le ciel pareil s'il n'y avait pas la peinture ?

Le ciel était là avant malgré tout. Et on le regarde depuis qu'il y a des yeux pour ça.

Le Plume vous salue bien.

Jacques Roubaud, Ciel et terre et ciel et terre, et ciel. John Constable, Flohic éditions, 1997.



jeudi 23 juin 2005

Jour sans

Fini les ciels bleu profond : aujourd'hui, chaleur moîte, ciel de plomb sur nos toits en zinc - avant qu'éclate l'orage de 18h, comme dans tout pays tropical qui se respecte.

Pour être honnête, cette photo n'a pas été prise aujourd'hui, mais lundi, où un ciel assez semblable n'a pas apporté les orages désirés. Pas prise aujourd'hui, pour une raison assez simple : il s'agit d'une capucine appartenant à des bureaux sis boulevard Raspail où je devais me rendre sans faute aujourd'hui - c'était l'un de mes trois rendez-vous urgents du jour. Sauf que je n'y ai pas mis les pieds. Les deux autres ont foiré tout pareil d'ailleurs.

Ça commence ce matin, en pleine forme après quelques tartines et une grande tasse de fort bon café guatémaltèque. Un message sur le portable alors que j'étais en train de désamarrer le vélo : un chantier que j'aurais dû annuler pour des raisons administratives avait bel et bien commencé... Il s'agit d'une histoire obscure de paperasses qui n'avait pas pu être faite dans les temps, bref, le truc casse-pied au possible. Consignes prises : je dois me rendre sur place sur le champ pour faire tout arrêter. Youpi, c'est dans les fins fonds du 13ème, ça me fait faire du sport. Passablement préoccupé, j'attache mon sac à dos sur le porte-bagage histoire d'éviter d'avoir le dos en sueur et je pars joyeusement... jusqu'au feu rouge de la rue de la Cité où je jette un coup d'œil derrière moi. Pas de sac évidemment. Rebrousse-chemin infertile jusqu'à la maison, où je me rends compte que bien entendu mes clés étaient dedans - mais pas le porte-feuille ni le Palm ni le Canon, c'est déjà ça.

Le reste de la journée a été à l'avenant. Sans compter qu'il a fallu rentrer à la maison poser un verrou supplémentaire, Madame Plume m'ayant fait judicieusement observer que le sac contenait à la fois un chéquier (donc mon adresse) et les clés permettant d'accéder sans effraction à ladite adresse. Et puis refaire des clés, au prix de plusieurs aller-et-retour chez le Maître des clés du coin qui s'était gourré d'ébauche - c'est bien entendu à ce moment-là que la pluie est tombée en cataracte...

Ce jour, 23 juin 2005, est officiellement décrété jour sans pour votre humble serviteur.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : scoop de dernière minute, le sac aurait été ramené dans un commissariat où je pourrai le récupérer demain matin. Il n'aura pas volé ses 24h de garde à vue, tiens !



samedi 2 juin 2007

Enfonçage de portes ouvertes

Un truc marrant : il est question ces derniers temps d'une « loi sur l'autonomie des universités » - autonomie qui leur avait déjà été accordée par la loi Edgar Faure de 1969, conséquence directe, horresco referens, du mouvement de Mai 1968. Du coup, on entend pérorer journalistes et politiciens qui, de droite comme de gauche, parviennent à se mettre d'accord sur un point : que les universités devraient être libres de choisir leur corps enseignant à leur guise.


Une relique de l'ex-université de Paris (avant 1969), boulevard Raspail.

Ce qu'il y a de marrant là dedans, c'est que c'est déjà le cas, et depuis longtemps. Vu que visiblement tout le monde ne le sait pas, je réexplique - même si d'aucuns parmi mes lecteurs auraient plus de titres à en parler.

Au sein de chaque université et pour chaque discipline, une « commission de spécialiste » est chargée d'évaluer les dossiers des postulants aux divers emplois d'enseignants-chercheurs, d'auditionner ceux qui lui paraissent les plus prometteurs et d'établir un classement des candidats les plus appropriés. C'est ce classement, validé formellement par le conseil d'administration, qui détermine le recrutement.

Ces commissions sont composés d'enseignants-chercheurs de la discipline concernée : s'il s'agit d'élire un maître de conférence, maîtres de conférence et professeurs des universités y siègent ; si c'est d'un poste de professeur qu'il s'agit, seuls les professeurs décident. Les membres de la commission sont pour les deux tiers élus au sein des enseignants-chercheurs de l'établissement, et pour un tiers des membres extérieurs, en postes dans une autre université. Globalement, on ne fait pas franchement plus autonome, comme mode de décision.

Que veut-on changer au juste ? Je ne vois pas trop... À moins bien sûr que les journalistes et politiciens mentionnés plus haut n'aient pas la moindre idée des procédures existantes et s'imaginent que le recrutement du supérieur soit identique à celui du secondaire ; que d'autre part ceux qui savent utilisent cet enfonçage de portes ouvertes comme cache-sexe pour des mesures beaucoup moins consensuelles.

Mais je vois le mal partout...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 4 mars 2005

Luxembourg

C'est l'hiver aussi au jardin du Luxembourg -- qui est ouvert, lui, merci messieurs les sénateurs (*). Enfin, presque : les bords de la mare étaient fermés au public. Et moi qui voulais louer un petit bateau !


Parfait pour un picnic, verndredi 4 mars 2005, 13h07.

D'accord, aujourd'hui, c'était peut-être encore un tout petit peu tôt en saison pour déjeuner d'un sandwich sur les chaises du Luxembourg. Méthode Coué, quand tu nous tiens... Disons que nous n'avons pas traîné et que pour le café nous avons préféré le Rostand au tables en plein air de la buvette du jardin.

Le Plume vous salue bien.

(*) Parce que pour le jardin des plantes, ces jours-ci, c'était tintin...


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

lundi 10 juillet 2006

Hunny

Enchaînement logique : après l'ours hier soir, les ruches. Parce que dans les ruches il y a du miel, et tous les lecteurs de Winnie the Pooh et de Sylvain et Sylvette savent que les ours se nourissent essentiellement de miel. Il n'y a que ces arriérés de bergers pyrénéens qui ne le savent pas et qui persistent à croire que les ours sont omnivores, volontiers carnivores quand l'occasion se présente, et rudement bien équipé pour ça en plus.

Du coup, ces vulgaires bouseux osent contester l'importation d'ours slovènes dans les montagnes où ils vivent en permanence. Voyons, Messieurs, ne savez-vous pas que seuls les écolos savent ce qui est bon pour vous, à Paris comme en Bigorre ? Rue du faubourg Saint-Denis, ils vous expliquent doctement que faire rouler les vélos à contre-sens dans une rue rétrécie par leurs soins, très fréquentée par les petits camions de livraison et bordée de bites métalliques est absolument sans danger pour qui que ce soit ; dans les alpages, ils expliquent tout aussi doctement qu'il suffit de parsemer les troupeaux de chiens qui se prennent pour des moutons, et le tour est joué. Ils savent, eux ; ils ont deux mètres cube de rapports d'experts à vous sortir si vous osez dire que, bein, franchement, ça ne vous semble pas une très bonne idée, leur truc.

Mais je m'égare. Photo.


Les ruches du jardin du Luxembourg.

Dans le fond du Luco, à l'abri de la vue de messieurs les sénateurs, se trouve une école d'apiculture. On m'assure que, durant les leçons, le petit portail qui y donne accès est fermé à clé, afin qu'en cas de panique dans une ruche un stagiaire ne parte pas en courrant, emportant avec lui tout un essaim vers les enfants des familles qui jouent au bateau.

Voilà. C'est tout. Un petit coin de verdure pour grignoter un bout de pizza entre amis par une belle journée d'été. Agréable.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 26 mai 2005

Midi à sa porte

« Chacun cherche midi à sa porte » : l'expression est en bonne place au rang de celles que l'on connait bien, que l'on utilise parfois, mais sans savoir trop bien ce qu'elle veut dire. Et comme ceux qui l'utilisent n'en save pas plus que ceux qui l'écoutent et la réutiliseront, son sens disparaît peu à peu.

Mais ce n'est pas des pages rose du Larousse qu'il s'agit. C'est rue du Cherche-midi que ça se passe.


Paris, 6ème arrondissement, 11 mai 2005.

Un bout de mur en dentelle qui ne mure rien, un réverbère sous le soleil. Et une tour Montparnasse qui montre le bout de son nez.

Sinon, Basic Instinct, ça a plutôt mieux vieilli que Le Grand Bleu, ne trouvez-vous pas ?

Le Plume vous salue bien.



mercredi 15 mars 2006

De la superposition des ordres et des moulages dentaires

Je ne m'en suis pas vanté hier soir, mais j'en ai réussie une bien bonne. J'avais hier matin fait quelques modifications sur le réseau d'un de nos sites distants et je m'étais rendu compte après coup que j'avais oublié de faire la mise à jour système du routeur de site. Bah, qu'à celà ne tienne me dis-je : je la ferais de mon bureau, tranquile peinard . Le seul truc quand on fait se genre de manipulations à distance, c'est qu'à un moment, il faut redémarrer l'équipement et là, il n'est plus joignable tant qu'il n'a pas redémarré normalement.

Évidemment, pour ne pas gêner les utilisateurs, j'ai fait la manip' vers 19h30. J'ai chargé la nouvelle version du système, modifié quelques petits trucs pour être sûr que la nouvelle version soit prise en compte, et redémarré le bousin. Et évidemment, il n'a pas redémarré :

J'ai attendu attendu
mais elle n'est j'amais venue
zaï zaï zaï zaï (etc.)

Et voilà la raison pour laquelle je me suis retrouvé du côté de Saint-Sulpice ce matin, à l'heure (pour moi) très matinale de neuf heures moins dix.


l'église Saint-Sulpice en trois-quarts dos, Paris 6ème, ce matin, 10h45.

La solution du problème m'a pris pas mal de temps et de tentatives infructueuses qui n'ont pas dû me valoir l'amour des utilisateurs locaux (« Oh ! Ça remarche, vite je peux commencer mes saisies... Aaaaah ! C'est de nouveau cassé ! »). Comme c'est souvent le cas, le problème était à la fois très simple et passablement inexplicable. Une heure et demie de jurons avant d'en voir le bout, tout de même.

En cherchant la sortie, je tombe sur une fort jolie salle des thèses, respirant les années 20, avec sur la table du jury des cas pratiques propres à la spécialité du lieu : des moulages dentaires. Normal, il s'agit de l'institut d'odontologie. Je presse le pas.

En détachant le scooter, coup d'œil sur l'église : je ne suis pas un fan de ce genre d'édifices, avec la superposition un peu forcée des ordres (on voit très bien le dorique et le ionique sur la photo ; les laborieux pilastres corinthiens de la tour semblent être partis faire un tour) mais sous cet angle là, elle a un certain charme.

Clin d'œil d'histoire des techniques : regardez au dessus des chapiteaux doriques la ligne plus claire qui passe au centre des colonnes : c'est une saignée, comblée au plâtre, dans laquelle vous trouverez de solides barres de fer forgé liées les unes aux autres. Sans armature métallique, tout l'édifice se casserait la figure, faute de contrepoids pour empêcher les murs de s'écarter. Nouveau jeu : quand vous voyez des bâtiments néo-classiques, tâchez de repérer où est la ferraille : il y en a partout mais, contrairement à ce qui se fait dans le monde méditerranéen, elle est cachée au regard. Ne me demandez pas pourquoi.

Le Plume vous salue bien.



samedi 31 mars 2007

Fantômes illustres

Passez la porte du 23, quai Conti, et vous êtes transporté sur une autre planète. Un monde de marbre, de tapis rouges et d'antichambres feutrées : l'Institut de France. C'est là que siègent nos cinq académies : française, des sciences, de médecine, des sciences morales et politiques, des inscriptions et belles lettres.

Je m'y rendais pour consulter les archives de l'Académie des Sciences, un personnage clé de l'affaire à laquelle je consacre mes recherches ayant été « associé libre » cette institution. Par chance, je n'ai pas trouvé grand chose - j'ai déjà du mal à maîtriser ma documentation en l'état, l'augmenter démesurément aurait été périlleux ; pour autant, c'est une piste que je ne pouvais décemment négliger. Je me suis donc contenté de consulter et photographier les quelques documents pertinents... et de m'imprégner de la magie du lieu.


Buste de Marc Séguin, Académie des Sciences, vendredi 30 mars 2007.

En début d'après-midi, arrivé au bout du filon, je remballe, salue cordialement les archivistes* et redescends doucement l'escalier dérobé qui mène à ce sixième et dernier étage. Sans me presser, pour profiter encore un peu de ce monde parallèle.

Au coin d'un palier, une porte ouverte laisse appercevoir un buste de marbre. Sur la pointe des pieds j'observe : il s'agit de Marc Séguin, ingénieur et mécanicien, inventeur notamment des tubes à feu qui ont donné à la locomotive à vapeur un nouvel élan. J'ignorais qu'il eût été académicien ; un bon rappel de ce que l'Académie des Sciences a, malgré son nom, autant à voir avec l'histoire des techniques qu'avec celles des sciences.

Je remercie donc les fantômes de l'Institut de m'avoir fait ce sympathique clin d'œil.

Le Plume vous salue bien.

* accueillantes et efficaces, d'ailleurs, je tiens à le dire.



vendredi 30 mars 2007

Un jour de pluie

Il était hier question d'horizons océaniques - aujourd'hui, on avait un ciel atlantique, merci bien.


Ciel de pluie sur l'Institut, aujourd'hui, vers 14h.

Il y a même un goéland. Les goélands, je suis sûr qu'ils ont les mêmes à Plymouth, la rade dont sortit un jour de décembre 1577 l'escadre de Francis Drake pour retrouver le passage de Magellan, prendre à revers l'ennemi espagnol au Pérou, faire fortune, et toute cette sorte de chose. Si mes souvenirs sont bons, l'expédition a bien failli se terminer plus tôt que prévue, cueillie par une tempête du côté du Cap Lizard et réfugiée de justesse dans un port de Cornouaille, à quelques milles de son point de départ.

Les ciels du détroit de Magellan doivent ressembler un peu à ça, aussi - là où les tempêtes qui sans obstacle font le tour du monde rencontrent la bourrasque des williwaws qui dévale les pentes de la cordillière des Andes. À l'époque de Drake, certains pensaient qu'il s'était refermé, ce détroit - et vu sa largeur, ça aurait presque été plausible. Mais Drake l'a retrouvé. En fait, emporté par une tempête (une autre), ses vaisseaux on même franchi le Cap Horn, pénétré le Pacifique par ce que l'on nomme aujourd'hui passage de Drake, contournant donc la Terre de Feu par le Sud. Mais, vu qu'il n'y a pas de panneau « vous entrez dans l'Océan Pacifique », il est revenu sur ses pas quand la tempête s'est calmée, a franchi le Horn dans l'autre sens et il est remonté au Nord jusqu'à trouver l'entrée du détroit recherché - qui serpente entre Terre de Feu et continent américain. Trop fort.

Le Plume vous salue bien.



mardi 29 mai 2007

Eppur si muove

Pendant ce temps là, aux archives de l'Académie des sciences, de très vieux globes terrestres s'ennuient au fond de la classe et regardent par la fenêtre la pluie qui tombe sur le zinc des toits de Paris.


Institut de France, 30 mars 2007.

Au fait, l'utilisation du zinc est récente - avant, on ne savait pas raffiner son minerai sans qu'il s'évapore et se dépose sous forme de calamine dans les environs, et au passage dans les poumons des fondeurs. Alors, avant, on mettait quoi, sur les toits de Paris ? Eh bien, entre autres, du plomb, en feuille mince, comme le zinc. D'où plombier-zingueur, d'ailleurs. On a arrêté parce que si le zinc soumis à de fortes chaleurs, genre en cas d'incendie, s'évapore, le plomb, lui, fond, ce qui a des conséquences déplaisantes dans les étages inférieurs.

Les toits de paris étaient donc nettement plus foncés autrefois qu'aujourd'hui. Ce sera le factoïde du jour ; merci d'avoir suivi nos émissions.

Le Plume vous salue bien.



mardi 8 novembre 2005

Ordre public


Image de la puissance publique : une bombarde du musée des Invalides.

« L'Assemblée nationale, considérant que la liberté affermit les empires, mais que la licence les détruit ; que loin d'être le droit de tout faire, la liberté n'existe que dans l'obéissance aux lois ; que si, dans les temps calmes, cette obéissance est suffisamment assurée par l'autorité publique ordinaire, il peut survenir des époques difficiles, où les peuples, agités par des causes souvent criminelles, deviennent l'instrument d'intrigues qu'ils ignorent ; que ces temps de crise nécessitent temporairement des moyens extraordianaires pour maintenir la tranquilité publique et conserver le droit de tous, a décrété la présente loi martiale :

« Art. 1er. Dans les cas où la tranquilité publique sera en péril, les officiers municipaux des lieux seront tenus, en vertu du pouvoir qu'ils ont reçu de la commune, de déclarer que la force militaire doit être déployée à l'instant, pour rétablir l'ordre public, à peine d'en répondre perdonnellement.

« Art. 2. Cette déclaration se fera en exposant à la principale fenêtre de la Maison-de-Ville, et en portant dans toutes les rues et carrefours un drapeau rouge ; et en même temps les officiers municipaux requerront les chefs des gardes nationales, des troupes réglées et des maréchaussées, de prêter main-forte.

« Art. 3. Au signal seul du drapeau, tous attroupements, avec ou sans armes, deviendront criminels, et devront être dissipés de force. [...] »

Assemblée nationale, 21 octobre 1789 (Archives parlementaires, tome IX, pp. 475-476).


Rien de simple, en démocratie, dans l'idée de maintien de l'ordre. Je ne me risquerai pas sur ce terrain - je ne sais pas. Le débat ne date pas d'hier : le revoici.

Les amis étrangers m'appellent pour me demander des nouvelles, je ne peux répondre autre chose qu'« ici, ça va. » Ça va tellement bien qu'on pourrait être sur une autre planète. C'est bien ça le problème, non ? Ce n'est pas à ma voiture qu'on fout le feu... Je ne sais pas.

Inquiet, bien sûr. Le propre des « mesures de maintien de l'ordre, » quand elles sont prise à contre temps, c'est de faire aller de mal en pis... On verra.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 11 février 2007

Hivernage

Il pleut. Une pluie d'hiver, une pluie qui dure. Sous les fenêtres le zinc qui couvre le cinéma voisin se mouchette d'abord, puis prend un gris sombre uniforme. Le vent agite les branches de notre petit jardin suspendu parisien. J'ai toujours 36 ans.

À ce propos j'ai trouvé un joli texte de Saint-Exupéry sur l'âge d'un homme - dans Lettre à un otage, que j'ai lu d'une traite, debout, la tranche du livre appuyée sur le rayonnage où je l'avais découvert. Mais l'âge dont il s'agit, c'est 37 ans ; ça attendra l'an prochain.


La gare d'Orsay vue du quai des Tuileries, lundi 5 février 2007.

Le projet qui m'avait amené au musée d'Orsay la semaine dernière est bouclé, puisque les agrandissements des photos que j'y avait faites sont arrivés jeudi chez leur destinataire en Californie du Sud. Le format de l'enveloppe Fedex utilisée (10×15") ne me permettait pas de m'y glisser.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 9 février 2007

Tempus fugit

J'ai 36 ans aujourd'hui. Comme le temps passe...


L'horloge de l'ancienne gare d'Orsay, Paris, lundi dernier, 11h13.

Pour changer de sujet : les photos d'hier et d'aujourd'hui sont réalisées avec un film Fujicolor Pro 400H, aux couleurs beaucoup plus neutres que les Superia destinées au grand public - qui essayent toujours de transformer le monde en costume d'arlequin vivement coloré. Là, ce sont les gris, les beiges... Très bien pour l'hiver parisien, je trouve.

Le Plume vous salue bien.



lundi 24 mai 2004

L'amour, pas la guerre

Bon, vendredi, j'ai enfin été voir les collections d'artilleries de l'hôtel des invalides, dans l'espoir d'y trouver un canon de marine en fonte -- espoir déçu : comme d'habitude, il n'y a que des canons en bronze, plus spectaculaires et plus faciles à entretenir, avec en prime quelques pièces médiévales en fer forgé. J'y ai aussi vu ça :



Un canon qui n'a pas dû tirer beaucoup de coups, du strict point de vue de l'artillerie... Il s'agit d'une couleuvrine du duc de Wurtenberg, datée du XVIe siècle. A noter d'ailleurs la sculpture d'une couleuvre sur la volée du canon : puisqu'on vous dit que c'est une couleuvrine !

Sur ces martials (?) propos, le Plume vous salue bien.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

mercredi 8 mars 2006

Dansons la carmagnole

Je parlais l'autre jour de Saluzzo ; la ville de Carmagnola se trouve quelques kilomètres plus à l'est. J'ignore quel est le rapport entre la petite ville en question et le chant révolutionnaire bien connu :


Canons de bronze pour l'artillerie de terre, époque révolutionaire, Paris, musée des Invalides.

Madame Veto avait promis (bis)
De faire égorger tout Paris. (bis)
Mais le coup a manqué
Grâce à nos canonniers.
Refrain
Dansons la Carmagnole,
Vive le son, vive le son,
Dansons la Carmagnole,
Vive le son du canon !
Monsieur Veto avait promis
D'être fidèle à son pays.
Mais il y a manqué
Ne faisons plus d'quartier.
(au Refrain)
[...]
Oui, nous nous souviendrons toujours
Des sans-culottes des faubourgs.
A leur santé buvons
Vivent ces bons lurons !

Plus paisibles, tout de même, les barricades d'aujourd'hui. Si quelqu'un a une réponse à mon problème (le rapport entre la ville de Carmagnole et la chanson du même nom), je suis preneur. En fait, les canons sont très légèrement anachroniques puisqu'ils datent de l'an III alors que la chanson date de toute évidence de 1792. Mais on n'est pas à trois ans près. Et les canons du dernier couplet sont intemporels.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : je sais, c'est la journée de la femme - mais que voulez-vous, je n'ai pas trouvé de photo appropriée, étant donné bien sûr que je me refuse à utiliser ici des portaits. Ceci étant dit : bonne journée, mesdames.



jeudi 13 septembre 2007

Le livre qui manquait

Passé hier aux Invalides pour trouver le fameux bouquin manquant de ma biblio. Pas très utile après la fin de la bagarre, mais ce n'est pas parce que le diplôme est dans la poche que le sujet ne m'intéresse plus. Du coup, j'ai fait pour la nème fois le tour des canons de la cour d'honneur, comme il se doit...


Un curieux « canon à balles » du XIXème siècle, Invalides, 12 septembre.

Et le fameux bouquin, me direz-vous ? Intéressant, certes ; complète mon propos sur certains points. Ne le contredit pas, en tout cas, c'est toujours ça. Et, histoire de caresser mon ego dans le sens du poil, j'y ai trouvé quelques erreurs.

Si j'avais connu son existence, finalement, ça n'aurait pas changé grand chose - j'aurais sans doute raccourci le premier chapitre, c'est tout. Et encore...

Le Plume vous salue bien.



mercredi 12 juillet 2006

Assemblée

C'est l'été : Villepin ayant rengainé sa menace de maintenir les députés en session jusqu'à ce que de gré ou de force ils aient avalisé le changement de statut de GDF, la session parlementaire est close. Du coup, au Palais Bourbon, on ravale les colonnades :


Place du Palais Bourbon, hier midi.

De mon côté, panique générale pour boucler ma communication avant de partir. D'ailleurs, je crains fort d'avoir à y revenir d'ici dimanche... On verra bien.

Petite pause télé tout à l'heure : très beau reportage sur Arte sur la sidérurgie chinoise. Des parallèle étonnants avec mon sujet, d'ailleurs. Je n'ai noté qu'une grosse boulette dans le commentaire, peut-être due à la traduction française d'un commentaire allemand : le terme de «: haut fourneau » pour désigner un four à arc, bien plus proche pourtant de mes chers fours à réverbère. Quant aux vrai haut fourneau que l'on voyait par la suite, il aurait sans doute pu être mieux filmé. Mais on découvrait que la percée pour couler la fonte est un exercice au moins aussi perilleux que lorsque le gardeur attaquait la dame d'argile avec son ringard de fer forgé.

Le Plume vous salue bien.



samedi 21 janvier 2006

Chemin de fer

Allez, un p'tit coup de gnôle pour fêter le week-end ?


Un wagon-foudre du début du XXème siècle, Paris, Champs-Élysées, juillet 2002.

Parcouru l'autre jour la thèse de Peter J. Wexler, publiée en 1955, sur la formation du vocabulaire français des chemins de fer, de la fin du XVIIIème au milieu du XIXème. Il s'avère que, comme je le soupçonnais, le terme de chemin de fer lui-même n'a été accepté que progressivement et avec réticence. On emploie bien le terme de « chemin ferré » à propos de la fabrique de canons d'Indret, près de Nantes, à la fin du XVIIIème siècle :il s'agit semble-t-il de la première voie ferrée au sens moderne du terme a avoir été construite en France. Elle permettait de mener les canons de la fonderie, où ils étaient coulés, à la forerie, où on évidait l'intérieur pour en faire, ma foi, des canons.

Mais le terme semble impropre : ce n'est pas tout le chemin qui est de fer, mais seulement deux bandes de roulement... On propose alors « ornières ferrées, » à l'image des ornières de bois que l'on utilisait depuis longtemps dans les mines pour faciliter le roulage des wagonnets, mais des ornières, c'est en creux, alors que les rails ne le sont pas vraiment. Un traducteur propose, en 1803, le terme de grille-voie :

« Le mot primitif anglais, est composé de deux mots rail et way dont le premier signifie grille, la seconde voie. Cette expression m?a parue préférable à celle de chemin ferré. On aurait pu aussi bien adopter le mot rail-way comme le premier nom d?une chose nouvelle. »

(note en marge de la traduction d'un rapport sur le chemin de fer de la compagnie du Surrey, établie pour un conseiller d'État à Cologne, 1803, cité par Wexler, p.26.)

Et à vrai dire, si grille-voie n'a pas rencontré un grand succès malgré son exactitude linguistique, rail-way est longtemps resté dans les esprits - on le voit ressurgir à la fin du XIXème siècle pour désigner ce qu'on nomme aujourd'hui tramway.

Parallèlement, les matériaux utilisés ont évolués, ainsi que leurs appellations ;  début XIXème siècle, le terme de fonte de fer remplace celui de fer coulé. Le chemin de fer (coulé) devient donc le chemin de fonte  (de fer). Mais la fonte, trop cassante, est remplacée par du fer puddlé, forgé au laminoir : c'est le chemin de fer forgé, que l'on simplifie en chemin de fer. Le terme se stabilise, malgré le remplacement du fer par l'acier à partir des années 1860. Pourquoi « chemin de fer » en est venu à désigner le sytème de transport dans son ensemble, pendant que « voies ferrées » désignait le support, je n'en sais rien - peut-être parce que je n'ai pas lu cette thèse en entier.

Au fait, je vous avais déja dit que je m'intéressais aux trains ?

Le Plume vous salue bien.


Lire et commenter cette entrée sur 20six.fr

lundi 17 mai 2004

Do the locomotion with me

Pour le retour des beaux jours, une photo de l'opération choc réalisée par la SNCF et la ville de Paris en juillet 2003. Il s'agissait de promouvoir un nouveau "produit", le "Téoz" - nom ridicule pour un concept qui ne l'est pas moins : assujettir un Corail aux contraintes du TGV, tout en diminuant son confort et en augmentant son prix. Mais qu'importe le prétexte : voir rouler un train entre la Concorde et le rond-point des champs élysées, ça n'est pas rien ; admirer wagons et locomotives du musée de Mulhouse sans avoir à se rendre dans le Haut-Rhin, ça n'est pas pire.

À propos, d'autre que moi se souviennent-ils des serviettes en papier décorées de vieilles locos qui servaient d'essuie-mains dans les trains de grandes lignes ? J'étais tout môme, ce qui nous met dans les années 70 ; je serais bien empêché de préciser date ou lieu.

Revenons à nos moutons. Moi, contempler des bébêtes comme ça, j'aime bien :

Il s'agit de la locomotive Seguin de 1829, première locomotive de fabrication française, conçue pour le Lyon-Saint-Étienne. Elle inaugure la chaudière tubulaire ; les étonnants ventilateurs latéraux sont conçus pour accélerer la circulation des gaz dans les tubes. Ca n'a pas été une grande réussite, semble-t-il, et les locomotives Stephenson, plus rudimentaires, marchaient mieux et plus vite... Peu importe : c'est un bien joli monstre.

Et voilà, les historiens sont incorrigibles. Invitez-les à diner et ils vous endormiront l'assemblée avant même l'arrivée du gigot, retraçant en long, en large et en travers le glorieux passé de l'endive que vous leur avez servi...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 30 juin 2005

Picasso

Dans mes réminiscences ferroviaires de l'autre jour, j'avais mentionné les autorails « Picasso ». En fouillant dans mes photos, je retrouve cette photo, beaucoup plus récente (c'était lors du grand raout de la SNCF sur les Champs, en juillet 2003), histoire de vous montrer ce dont il s'agit :

C'étaient ces autorails qui assuraient la navette entre Lannion et Plouaret, où la correspondance avec les trains Paris-Brest était assurée. Bien sûr, cette liaison existe toujours - enfin, bien sûr : les années Giscard ont faillit lui être fatale, même si Lannion est la deuxième gare du département pour le trafic voyageur.

De Plouaret, on part en direction de Brest avant d'obliquer vers la droite pour rouler au milieu des vaches sur le plateau trégorrois - l'arrêt d'une minute à Kerauzern, où je n'ai jamais vu personne monter ou desscendre du train, a été supprimé. Puis la ligne s'enfonce dans la vallée du Leguer, se tortillant entre les arbres avant de déboucher, presque par surprise, sur la gare de Lannion.

Évidemment, ce sont des rames modernes qui font ce trajet - d'autant que la ligne a été electrifiée. Les mécaniciens ne s'en plaindront pas, qui cuisaient dans les odeurs de graisse chaude dans leur cahute, juste au dessus du moteur. La gare de briques et de pierre a été remplacée par un bâtiment moderne de verre et d'acier qui évoque plus l'abri-bus géant que l'invitation au voyage ; le passage à niveau qui parvenait à embouteiller à lui tout seul la moitié de la ville (surtout si le chef de gare était lent de la manivelle) a été supprimé. Mais l'essentiel, c'est que cette liaison ait été maintenue.

Quand nous avions aménagé à Lannion, j'avais alors sept ans, je me rappelle avoir choisi ma chambre non pas en fonction de sa taille ou de sa décoration mais parce qu'elle avait la vue sur la gare. Le soir, lorsque j'attendais le sommeil (avec un succès généralement mitigé - pour ça non plus je n'ai pas changé), j'entendais partir la dernière navette, vers dix ou onze heure, correspondance avec le train de nuit pour Paris. Et comme ces machines avaient une transmission mécanique avec une bonne douzaine de vitesses, la note du diesel montait, redescendait au passage d'un rapport, remontait... jusqu'à ce que le son s'éteigne au loin. Et que du même coup je m'endorme, je crois bien.

Le Plume vous salue bien.



mardi 27 février 2007

Vapeur

J'aurais bien intitulé cette entrée « à toute vapeur » mais, franchement, aujourd'hui, ça n'aurait pas été honnête de ma part. Toujours est-il que, pour compléter la photo d'hier, voici une locomotive qui roulait sur ces mêmes voies (sinon sur ces mêmes rails) il y a 150 ans.


La Crampton n°80 des Chemins de fer de l'Est, Paris, juillet 2003.

La Crampton, c'est la machine des premiers véritables trains express - dont la vitesse en service commercial dépassait les 50 km/h, si, si ! Celle-ci fut construite à Chaillot en 1852 ; elle est conservée à la cité du train de Mulhouse où j'irais bien faire un tour un de ces jours. Après tout, je voulais déjà visiter ce musée quand, tout petit déjà, je lisais et relisais la publicité qu'en faisaient les serviettes en papier des toilettes de tous les trains de France...

Le Plume vous salue bien.



lundi 25 juin 2007

Embiellement

Aujourd'hui, un peu d'histoire des technique, tiens. Par exemple : qu'est-ce que le moteur à vapeur et le moteur à explosion ont en commun et qu'est-ce qui les sépare ?

Facile, me direz-vous. Ce sont tous les deux des moteurs mais il y en a un qui fonctionne avec de la vapeur et l'autre avec des explosions. ça n'est pas faux - mais ça n'est pas tout à fait ce que je voulais dire. Disons la chose un peu différemment : la machine à vapeur est, du début du XVIIIe siècle à la fin du XIXe, la seule manière pratique de produire de l'énergie mécanique au moyen d'un combustible. Produire de manière durable et contrôlable, disons - parce que les explosifs, on connaissait depuis longtemps. Le moteur à explosion apparaît à la fin du XIXe siècle et on le trouve maintenant partout, de la tronçonneuse aux superpétroliers. Alors, comment se développe le deuxième, par rapport à la tradition représentée par le premier ? Quelles conséquences ont les différences pratiques entre les deux ?


Bielles et cylindres de la locomotive 030 TA 628 de la Cité du train de Mulhouse, Paris, juillet 2003.

Je pourrais tenir une heure là-dessus, au moins - ça tombe bien, ça fera partie du cours que je dois donner l'an prochain. La réponse à la première question ferait sans doute intervenir les étranges moteurs à air chaud qui firent la joie des inventeurs de la deuxième moitié du XIXe. Quant à la deuxième, une réponse possible se trouve sur la photo ci-dessus : la vapeur permet une transmission « souple » de l'énergie, efficace à tous les régimes - plus efficace à petite vitesse, d'ailleurs, l'inertie du piston et des bielles étant défavorable aux régimes élevés. Le moteur à explosion (ou plutôt à combustion interne) dépend de la dynamique propre à la combustion du mélange dans le cylindre : il n'est donc réellement efficace qu'aux rythmes qui lui conviennent, donc dans une certaine plage de régime.

Du coup, alors que le piston des machines à vapeur peut être directement reliés aux roues motrices d'une locomotive, il est difficile d'en faire autant avec un moteur à explosion. Essayez de démarrer une voiture sans débrayer, vous verrez.

Donc : un véhicule à moteur à explosion, ce n'est pas seulement un moteur sur des roues - ce qu'est essentiellement une locomotive à vapeur : c'est tout un système de transmission avec embrayage et boite de vitesse, organes composés de pièces innombrables qui doivent toutes être parfaitement usinées. Pas si simple.

Voilà. J'aurais contribué à l'instruction publique - ou, à défaut, à la lutte contre l'insomnie.

Le Plume vous salue bien.



lundi 11 avril 2005

Le retour du retour du printemps

Depuis ce matin, je suis officiellement malade, étant donné que : a) je suis sous antibiotiques et b) je suis en arrêt maladie pour trois jours. C'est-y pas un progrès ça ?

Ceci dit, vu la météo (un beau ciel bleu comme ça, si ça tue pas les microbes...), je ne me suis pas interdit d'aller constater sur pièce le retour du retour du printemps dans les rues de Paris et sur les grands boulevards :


Face au Grand Rex, un platane ose enfin ses premières feuilles, cet après-midi vers 15h.

Et puis ça m'a permis de m'acheter de la lecture : le tome 2 de L'histoire des chemins de fers en France de François Caron, que j'attendais depuis des années et un ouvrage très alléchant de Pierre Serna, La république des girouettes, sous-titré 1789-1815 et au-delà, une anomalie politique : la France de l'extrême centre. Je vous en dirai des nouvelles dans la rubrique appropriée. Et un peu de musique au passage, une compil de Compay Secundo, que je recommande tous azimuths.

Résultat de quoi, après cette performance sportive majeure (une petite heure de marche nonchalante), je suis rentré aussi crevé que le marathonien moyen. La pleine forme, on vous dit. Finalement, la bonne vieille crève, moyennant de la cultiver un peu, ça a du potentiel.

Le Plume vous salue bien.



samedi 2 juillet 2005

Bergères, bergers...

De retour d'aller acheter mes guides de voyages sur les Grands Boulevards, passage devant les Folies Bergère.


Rue Richer, Paris 9ème, tout à l'heure.

Le quartier est aussi peu bucolique que possible ; la façade l'est tout aussi peu. Et pourtant les deux sont fort mal assortis... Ce simple fait, en plus de l'étonnement que m'inspirent ce genre d'établissements (Qui y va ? Qui pourrait avoir seulement envie de s'y rendre ?), méritait bien un blog...

Et puis, j'étais un peu léger en photos du neuvième arrondissement, je crois !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 11 mai 2005

Arrière-cours

À Paris, il y a de grands boulevards, de très grandes bibliothèques, de grands théâtres (du Splendid, bien sûr) et peut être bien quelques grands ducs (en tournée, certainement). Mais il y a aussi des petits pères, des petites écuries, des petits carreaux, un petit musc ; il y a aussi des recoins qui vous surprennent, des perspectives qui s'ouvrent là où on les attend le moins, sans arcs de triomphe ni martial défilé.

En parcourant ma planche-contact, je réalise que ça fait un moment que je ne vous montrais plus le Xe arrondissement, à l'exception de quelques photos d'intérieur : sur les cinquantes dernières et sauf erreur de ma part, on trouve huit photos des États-unis, six du Japon, quatre d'Italie, trois du Groenland, deux d'Afrique du Sud et une de Gibraltar ; onze des Côtes-d'Armor, trois d'Ile-et-Villaine, du Finistère et de la Seine-Saint-Denis, deux de la Manche, une de la Sarthe ; treize du 5e arrondissement, cinq du 13e, deux du 20e, une du 1er, du 2e et du 6e. Par contre, les seules photos du 10e sont celles de chez nous. Un passage du côté de l'ancien hôpital Saint-Lazare m'a donné l'occasion de m'y remettre :


Entre l'ex-hôpital Saint-Lazare et le fort Chabrol de jadis, hier matin :
de vieilles bâtisses, derniers souvenirs de la petite industrie parisienne.

J'en profite pour revenir au format carré, que j'aime bien et que j'avais lui aussi un peu négligé, à quelques onrnithorynques près.

Le Plume vous salue bien.