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Des photos et des jours

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mardi 26 juillet 2005

Bergame encore

Entre autre chose, à Bergame, des églises. Étonnant, non ? Plus étonnant : la cathédrale n'est pas de première importance, dominée de loin par la basilique Santa Maria Maggiore, sa voisine - toutes deux à quelques pas du palazzo della ragione, équivalent local d'un hôtel de ville. Pourquoi ce déséquilibre ? Tout simplement parce que le décolage de Bergame a correspondu à un basculement de l'équilibre des pouvoirs, celui de l'évêque s'effaçant derrière celui des grandes familles de la cité, patrons de la basilique. Ainsi l'église de l'évêque est-elle supplantée par l'église de la ville, sous l'œil bienveillant des potestats de Venise, suzeraine théorique de Bergame...

Puisque la basilique représente la grandeur de la cité et des son élite, il va de soi que cette dernière se doit de pourvoir à la décoration. Comme ailleurs en Italie le résultat a de nombreux mérites, mais pas celui de la sobriété.


Plafond de Sainte-Marie Majeure de Bergame, 11 juillet 2005.

D'ailleurs, au cas où ça ne serait pas suffisant, l'une des principales familles de la ville, celle des Colleoni, s'est fait construire une chapelle pour elle toute seule à la décoration tout aussi riche, quoique dédiée plus spécifiquement à sa propre gloire. On notera que l'autre grande famille, celle des Gombito, a choisi de se faire construire la tour que je vous montrais hier et que les pannonceaux qualifient de « structure familliale défensive » - il est des jours où l'on ne saurait se contenter des seules protections célestes, apparemment.

De l'autre côté du Palazzo della ragione on trouve, pour répondre à la minuscule piazza duomo, la vaste piazza veccchia, la plus belle place du monde d'après le Corbusier qui somme toute s'y connaissait. Tous les styles de l'architecture civile italienne s'y retrouvent, de l'étagement classique des ordres en marbre blanc au torchis médiéval de la résidence des potestats en passant par la brique du palais de la raison. C'est, pour le moins, un bel endroit pour prendre un verre en fin de journée avant d'aller déguster la polenta locale.

Le Plume vous salue bien.



mardi 5 décembre 2006

Europe, 9 : Fin de journée

Bergame, Italie, 10 juillet 2005. Juste avant la nuit, un rayon de soleil se glisse sous le ciel d'orage et vient frôler le Palazzo della raggione


Palazzo della raggione, Piazza Vecchia, Bergamo.

Fin de journée, mais le voyage continue. Il en vaut la peine.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 27 juillet 2005

Bergame toujours

Ville forte, la cité haute de Bergame est défendue par une demi-douzaine de portes duement fortifiée. Celle-ci, qui commande l'accès à la citadelle, est une des plus étroites ; le croisement des véhicules y est pour le moins délicat.


Porta Sant'Alessandro, Bergamo, 11 juillet 2005, 18h30.

Évidemment, les croisement sont plus simples avec les vespas, véhicules somme toute hautement sypathiques... et plus prisé à Bergame que le vélo, qui domine les rue de Crémone : il y a sans aucun doute une logique géographique à ceci.

À deux pas de cette porte que surveille le lion de Saint-Marc, un funiculaire monte au Colle Aperto, d'où l'on pourra admirer la ville, peut-être en buvant un café ou en mangeant une glace...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 29 juillet 2005

km 1731 : Bellagio (province de Côme)

Bellagio, ce n'est pas seulement un hôtel-casino de Las Vegas, évidemment. C'est avant tout l'extrémité de la pointe qui sépare les deux branches de la partie sud du lac de Côme. Ce sont par conséquent les villas, les fleurs, les bords du lac pour admirer montagnes et eau bleue... Stendhal disait du lac de Côme qu'il est le plus bel endroit du monde ; il est certain qu'il a quelques prétentions à ce titre.


Bellagio, vue du front de lac, 12 juillet 2005.

Cette photo sera la dernière photo d'Italie, en ce qui concerne du moins cette série narrative. De Bellagio en effet un petit ferry nous emmène en une vingtaine de minutes à Cadenabbia, sur la rive occidentale du lac. De là, on rejoindra par les tortueuses routes de ces régions déjà alpines un autre lac, celui de Lugano, dont nous longerons les eaux turquoise (car chaque lac a sa couleur) jusqu'à la frontière, jusqu'à la Suisse. Il n'y a plus à se voiler la face : c'est bien la route du retour que dès lors nous empruntons.

Le Plume vous salue bien.

Note aux lecteurs : du fait d'une petite erreur de manip' en bloggant par XML-RPC, j'avais sauvegardé la note d'avant-hier sans la publier. C'est réparé maintenant.



jeudi 15 septembre 2005

débarcadère

Après tous ces bateaux, quoi de plus logique qu'un débarcadère ?


Le débarcadère de Cadenabbia, sur la rive ouest du lac de Côme.

Un débarcadère et un embarcadère, c'est souvent le même endroit - mais pour le voyageur, ça n'a rigoureusement rien à voir.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 7 septembre 2005

Passages (ou : les p'tits bateaux, 1)

On ne va pas se laisser abattre : je commence une série de petits bateaux multiples et variés. Et histoire de commencer à la marge du sujet, voici :


Sur le bac, lac de Côme, 12 juillet 2005.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 8 septembre 2005

les p'tits bateaux, 2

Si ce n'est le même bateau qu'hier, c'est donc son frère :


Le transbordeur Bellagio-Cadenabbia vu de Menaggio, 12 juillet 2005.

Et pendant ce temps je trouve le temps de :

Et sur ce, je rentre avant qu'il ne se mette à pleuvoir.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 24 juillet 2005

km1603 : Castelleone (province de Cremona).

Après l'arrêt à Crémone, satisfaisant à tout points de vue - esthétique, culturel, gastronomique même, nous reprenons la route pour une petite étape, en direction de l'objectif que nous avions fixé à notre itinérance, à savoir la vénérable cité de Bergame. À quoi bon s'infliger de longues journées de voiture alors que tout ici « mérite un détour, » suivant la terminologie hors d'âge des guides Michelin - sans compter tout ce qui « vaut le voyage, » bien sûr.

J'avais vaguement envisagé une pause à Crema, le nom me faisant sans doute espérer un petit Crémone. Trop près déjà de Milan pour n'avoir pas un petit air de grande banlieue ; le jumelage avec Melun ne trompe pas - de rond-points en centres commerciaux, nous avons passé notre chemin.

Quelques kilomètres plutôt, nous nous étions par contre arrêtés à une sorte d'abbatiale au dimensions respectable qui se détachait à l'improviste de l'immensité de la pianura padana.


La basilique Santa Vergine della Misericordia, Castelleone, 10 juillet 2005 vers 17h.

C'est la basilique Santa Vergine della Misericordia, à Castelleone, lieu qui m'était connu comme celui d'une victoire des troupes de Crémone contre celle de Milan au quinzième siècle - la chose était mentionnée sur l'étiquette descriptive d'un gigantesque crucifix en argent vu le matin même à la cathédrale de Crémone. Mais il ne s'agit pas de cela : ce lieu est celui d'une des innombrables apparitions supposées de la Vierge dont s'honnore l'Italie. Du coup, c'est un lieu de christianisme populaire, avec aux mur de grands panneaux rassemblant des plaquettes ex voto qui dépeignent accidents et détresses de la vie quotidienne, du XVIIe au XXIe siècles.

L'une d'elle, représentant une noyade (qu'on ne peut que supposer évitée) dans le bief aval d'un moulin, donne lieu à une observation d'histoire des techniques : les moulins de la régions devaient être à deux roues à ailettes solidaires d'un seul axe - c'est d'ailleurs ce qu'on observe en arrière-plan d'un tableau Rennaissance vu à la pinacothèque de Crémone ; en plus, c'est compatible avec l'axe de moulin en fer de la fin du XIXe siècle exposé à Grazzano-Visconti. Autre constatation, tirée, elle, des ex voto les plus récents : les particularité de la conduite automobile locale ne contribuent pas peu à donner de l'ouvrage à Dieux et à ses saints - on s'en serait un peu douté, à vrai dire.

Dehors, un curé en soutane lit son journal à l'ombre du petit cloître ; des gens de tous âges, en voiture ou à bicyclette, s'arrêtent, quelques minutes ou quelques heures. L'eau s'écoule dans le petit canal d'irrigation qui longe le parking. Dans le ciel, le voile s'épaissit et des nuages d'orage s'accumulent vers le nord. Nous reprenons la route.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 22 juillet 2005

km1571 : Crémone

Peu après Piacenza nous franchissons le Pô sur l'un de ces ponts en acier d'après-guerre pour arriver en Lombardie, en l'occurence dans la province puis dans la ville de Crémone.

Crémone, on connait surtout comme étant la patrie de Stradivarius - mais aussi de son prédécesseur Amati et de nombreux autres ; en bref, la patrie du violon. Et de fait on trouve dans le centre-ville de nombreuses boutiques de luthiers, un musée Stradivarius avec des explications complètes sur la fabrication de cet instrument et, à l'hôtel de ville, une demi-douzaine de violons exceptionnels, du XVIIe au XXe siècle. Mais c'est en plus une ville particulièrement agréable avec entre autre sa cathédrale, moins spectaculaire sans doute que celles de Milan ou de Florence mais tellement harmonieuse avec sa combinaison de marbres rose et blanc et de briques, flanquée de sa tour et de son baptistère...


Cremona, le duomo et le torrazzo, 9 juillet 2005.

Sur le côté opposé de la place centrale, on trouve les hauts lieux de la vie politique de la cité, poste de garde et hôtel de ville - avec leurs arcades, idéales pour un campari e soda en attendant l'heure de dîner. Pour une fin d'après-midi à l'Italienne, difficile de faire mieux.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 26 février 2006

Une nouvelle campagne d'Italie ?

Bon, alors, voilà : dimanche tranquille, peinard, pas de radio, pas de télé, et à la fin de la journée, j'allume la radio et on est pratiquement en guerre avec l'Italie ? C'est pas sérieux...

Rappelons les faits : la compagnie électrique italienne ENEL ayant déclaré son intention de racheter une compagnie certes privée, mais traditionellement proche de l'ancien RPR, c'est le branle-bas de combat. L'ennemi est à nos porte, entendez-vous dans nos campagne mugir ces féroces soldats ? Le service d'ordre des JO est prêt à passer le Montgenêvre avec sa plume de faisan dans le borsalino pour fondre sur le patrimoine national ! Aux armes citoyens !

Évidemment, lorsque le gouvernement italien avait froncé le sourcil sur le rachat par EDF d'une compagnie comparable, Edison, et menanacé de légiférer pour empêcher la chose, notre cher gouvernement avait appelé à la rescousse Bruxelle, La Haye, Luxembourg et le traité de Rome - et avait eu gain de cause, d'ailleurs. Bien sûr, là, rien de tel : on se contente de brader ledit patrimoine national, comme ça, sur un coup de tête : on privatise de fait GDF, sans que ça rapporte un rond au contribuable. Afin d'empêcher une opération somme toute parfaitement légale. C'était simple, il suffisait d'y penser.


Un saint Georges terrassant le dragon, sous les clochetons de la façade est de la cathédrale de Crémone.
L'hydre de l'État-RPR se porte, hélas ! on ne peut mieux.

Évidemment, du coup, au sein du gouvernement italien, les protectionnistes de la Lega, qui avaient dû s'incliner dans l'affaire Edison, se retrouvent en position de force alors que l'approche des élections augmente leur moyens de pression sur Berlusconi. Et notre majorité gouvernementale, qui avait versé des larmes de sang* sur le cercueil de la « constitution » Giscard a réussi à faire subir à l'idée européenne son plus gros recul depuis les années Thatcher. Brilliant, Holmes!

La perle du jour : un expert sur France Info pontifiait qu'avec la fusion GDF-Suez, le gouvernement ne faisait que corriger le rapprochement raté entre EDF et GDF. Si je me souviens bien, il n'y a pas eu raprochement raté mais séparation volontaire. Pour permettre ce genre de manip', précisément.

Le Plume vous salue bien.

* À moins bien sûr qu'il ne se soit agit de larmes de crocodile, et que les véritables anti-européens n'aient pas été ceux que l'on croit...



mercredi 21 juin 2006

Stradivagations

Puisque c'est paraît-il la fête de la musique (et je suis prêt à le croire compte tenu de l'averse qui est tombée tout à l'heure), voici une photo de la ville des luthiers - Crémone.


Cremona, la cathédrale et le baptistère, juillet 2005.

Souvenirs de fête de la musique : 1988, sur la table du salon, je m'échine sur les annales Vuibert de biologie, séries C et D. Après une année passée à me tourner les pouces et à faire du théatre, j'avais décrété que c'était le moment de passer la vitesse supérieure et que, somme toute, c'était en forgeant qu'on devenait forgeron. Maths, physique, ce sont des matières faites d'exercices types qu'on résout plus rapidement quand on en a fait dix que quand on en a fait trois. Et ce soir-là c'était le tour de la biologie que, faute d'imagination, je traitais de la même manière.

Pendant ce temps là, du Plateau (c'est ainsi que les Angoumoisins nomment leur centre ville) provenait le son des multiples concerts, un peu partout dans la ville. Pour moi, c'était loupé pour cette fois.

Qu'est-ce qui a changé ce soir, à par mon âge (et un petit peu mon poids, surtout après une semaine de sédentarité forcée) ? Eh bien, que même si j'avais pu, je ne serais pas sorti. Je n'aime pas la fête de la musqiue à Paris, trop de monde pour moi. Même sous la pluie.

Alors je reste à la maison et j'écris de l'histoire. Et ça vaut mieux, puisque mon mémoire doit être rendu dans 36 h. Gloups.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : Pas d'entrée hier parce que gloups, justement. Pour demain, je ne vous promets rien.



jeudi 28 juillet 2005

km1705 : Au bout du lac

Il faut bien un jour prendre le chemin du retour. On pourra évidemment choisir des itinéraires détournés, ceux qui donnent l'impression d'être encore en train de partir alors qu'on est bel et bien en train de rentrer.


Lecco, au fond de la branche sud-est du lac de Côme, 12 juillet 2005.

Ce chemin, nous voulions qu'il traverse la Suisse - et, tant qu'à faire, qu'il nous fasse découvrir les grands lacs lombards. De Bergame, nous rejoignons Lecco, chef-lieu d'une petite province blotie entre les montagnes et le lac de Côme. À vrai dire, notre premier apperçu de Lecco n'était pas très réjouissant : complètement perdus entre autoroutes et centres commerciaux, on a fini par s'arrêter pour regarder la carte... dans le parking du marché au poisson, alors que la température était déja dans les 30°.

Mais une fois passé le pont, la beauté du lac te tombe dessus d'un seul coup, à couper le souffle.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 15 juillet 2005

km807 : Saluzzo, province de Cuneo, Piémont.

Après la frontière et un premier petit sandwich en terrasse, descente quasiment plein sud, vers le golfe de Gênes. Après la province de Turin, c'est celle de Cuneo, sur le flanc sud du Piémont. Pays de plaine avec vue sur la montagne, le Pô comme petite rivière et les villes et villages sur chaque colline.

La petite ville de Saluzzo, par exemple : je voulais m'y arrêter pour mes souvenirs d'histoire moderne (j'en avais parlé) ; du coup, première opportunité de m'égarer avec plaisir dans les ruelles d'un centro storico, avant de trouver une miraculeuse place de stationnement gratuite et légale et de faire une petite marche à pied dans cette petit joyau piémontais.


Saluzzo, mardi 5 juillet, vers 15h.

Avantage des voyages en voiture : cette église qui accroche l'œil, cette petite ville dont le nom vous inspire, rien ne vous empêche de vous y arrêter, fût-ce quelques minutes. L'inconvénient, évidemment, c'est qu'on transpire quelque peu du bas du dos lorsqu'on roule en plein cagnard. On n'a rien sans rien.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 10 novembre 2005

Un meilleur jour

L'avantage des journées de merde, c'est qu'avec un peu de chance, les autres journées parraissent bien meilleures par comparaison. Aujourd'hui était donc une journée parfaitement acceptable, quoique fort longue.


Maison avec glycine, Saluzzo, province de Cuneo, juillet 2005.

Ciel météorologiquement bleu - métaphoriquement, je n'irais peut-être pas jusque là. Mais ça va.

Le Plume vous salue bien.



mardi 29 novembre 2005

Pensée d'Italie

Pas beaucoup de temps ce soir non plus, juste le temps pour une petite pensée d'Italie...


Saluzzo, 5 juillet 2005, vers trois heures.

J'ai déjà parlé de Saluzzo, petite ville sur les bords de la plaine du Pô, je crois. Eh bien, la revoilà, un peu de couleur pour un Paris de novembre !

Le Plume vous salue bien.



lundi 6 mars 2006

Senzo unico

Allez, une petite piqûre de rappel d'Italie, par les temps qui courent, ça ne peut pas faire de mal.


Saluzzo, province de Cuneo, 5 juillet 2005.

Le petit bout de plaque de rue, les ombres portées et une habile consultation de mappy m'indiquent qu'il s'agit de la via vacca, au coin de la via Palazzo di Città. Cependant, nombre d'indices permettent de confirmer que c'est bien d'Italie qu'il s'agit :

Bon. Sinon, n'oubliez pas : Domani, è lo sciopero.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : vu à l'instant la fin de Goodbye Lénine. Autre monde. Beau.



mercredi 12 octobre 2005

Cesana Torinese

Nous parlions d'Alpes : le tableau ne serait pas complet sans un peu d'Italie. En empruntant le Montgenèvre, on franchit la frontière dans un secteur plutôt insipide, un vaste herbage plus ou moins plat séparant les bourgs de Montgenèvre et de Clavière. L'ancienne barraque des douaniers, seule marque tangible de la frontière, avait repris du service pour abriter les gendarmes verbalisant les centaines de camions franchissant illégalement le col. Mais la véritable démarcation est un peu plus loin, une fois franchis les premiers tunnels : on débouche alors dans la somptueuse Valle di Susa, juste au dessus de la petite vile de Cesana Torninese.


La descente sur Cesana, 5 juillet 2005.

Connaissant fort mal la région, j'ignore quelle est la montagne qui domine ce paysage ; d'après la carte, mes souvenirs et l'absence de remontées mécaniques sur ses flancs, il doit s'agir du Roc del Boucher - guilleret, comme nom, n'est-il pas ?

Spécial making of : cette photo était à l'origine retournée à 180°. Pourquoi ? parce que je l'avais prise alors que j'étais au volant, immobilisé temporairement par l'un des innombrables chantiers routiers des Alpes turinoises, préparation des jeux olympiques d'hiver. Je tenais donc l'appareil à bout de bras, par la fenêtre ouverte, au dessus du toit du véhicule - et par conséquent à l'envers, compte tenu de la contorsion de bras nécéssaire à l'opération. Or, si le Canon Ixus 400 sait détecter la position, verticale ou horizontale, de l'appareil, il ne comprend pas le retournement complet. Voilà toute l'histoire.

Cette partie des Alpes, aux limites du Piémont, du Dauphiné et de la provence, a un carractère particulièrement solennel ou peut-être, tout simplement, particulièrement beau. Il faudra que j'y retourne.

le Plume vous salue bien.



vendredi 8 juillet 2005

Piémont

Après le Montgenèvre donc, les vallées piémontaises - avec quelques difficultés de circulation dans la mesure où il y a partout des travaux routiers et que par conséquent la moitié des routes de la région semblent être à circulation alternée. Comme quoi avoir les jeux olympiques, fussent-ils d'hiver (Turin 2006), on peut très bien s'en passer finalement.

Passé les grattes-ciels hallucinant de Sestrière (la réponse des Alpes à La Grande Borne) on va de villages en petite villes, tranquilement.


Le petit cimetière de Fenestrelle, km771, mardi 5 juillet, 12h30.

On ne quitte pas pour autant les guerres du XVIIe siècle : parti de Briançon par la porte de Pignerol, on sort des vallées par la ville de Pinerolo, qui fut un avant-poste français au Piémont ; on pourra ensuite passer par Saluzzo, qui excita la convoitise des Bourbons à la charnière des règnes d'Henri IV et de Louis XIII - on parlait alors du marquisat de Saluces, mais je crois qu'il s'agissait d'une de ces petites républiques urbaines dont était faite l'Italie, la famille prééminente portant le nom de Marchese.

Restera alors à traverser l'Appenin pour aboutir sur le golfe de Gênes.

Gênes où nous nous rendons présentement ; je vous laisse, sinon on va rater le train !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 10 novembre 2006

Mémoire d'été (3)

Allez : ça va déjà mieux, encore un petit effort...

La montagne, tiens, c'est bien aussi, en été, la montagne !


Fenestrelle, Piémont, juillet 2005.

Si toutefois vous voulez absolument des plages de sable à perte de vue, allez donc faire un tour sur mon blog Histoire de dire : l'entrée d'aujourd'hui est consacrée à la construction du canal de Suez. 74 millions de mètres cubes de terrassement, ça en fait, des châteaux de sable !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 3 novembre 2005

Où en sommes-nous ?

Je l'avoue : ce soir, je me perds un peu dans mes références bibliographiques et mes cotes d'archives. Voici un courrier qui semble accompagner la liste des prix pratiqués en 1790, établie en messidor an II, que j'ai trouvé dans les papiers du district d'Angoulême - mais le seul exemplaire que je trouve de ladite liste vient des archives du district voisin de la Rochefoucauld ! Inversement, parfois, ça colle : La monumentale carte de la Touvre dont les trois rouleaux sont conservés aux archives départementales de la Charente n'a pas de légende, bien qu'elle soit parsemée de numéros identifiant moulins, pêcheries et fermes voisines. L'autre jour, jetant un coup d'œil dans les papiers de l'apanage du comte d'Artois, aux archives nationales (un carton que j'avais parcouru il y a plus de deux ans : il était temps que j'y revienne), et je tombe sur une « liste de renvois » correspondant à un plan de la Touvre, mais celui-là en quatre parties - déception. Sauf que, joie, les numéros correspondent parfaitement : la voilà, ma légende !

Tout ça pour dire que, parfois, on s'y paumerait un peu. Comme dans les arrières-cours italiennes, tiens :


Pinerolo, province de Turin : au verso des arcades, 5 juillet 2005, 14h12.

Ceci dit, il faisait chaud, ce midi-là, à Pignerol, tout juste descendu des cols alpins. Alors que là, je me caille ! Allez, zou, au lit.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 28 septembre 2005

spécial dédicace

Spécial dédicace ce soir :

On s'est marié il y a trois ans jour pour jour. Ça vaut bien une photo de notre premier voyage, non ?


Lucca, février 1994.

On a fait un joli bout de chemin depuis. Et ça n'est qu'un début.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : l'olivier qui pousse sur la torre de Lucca est quand même nettement plus grand que celui qui est sur notre balcon. Vite, de l'engrais !



dimanche 6 mars 2005

Il Pratino

Madame Plume, qui fût pisanne pendant quelques mois de sa vie étudiante, me fait remarquer que le campo dei miracoli est plus connu des Pisans sous l'appellation de pratino, le petit pré. Et qu'en plus de servir d'aimant à touristes, c'est un point de rendez-vous, un lieu de détente et de bronzette ; un espace ouvert, à deux pas du centre historique et de ses rues étroites (la ruelle qui passait derrière notre hôtel ne faisait pas les 2m de large). Bref, c'est un forum, au sens romain et non au sens giscardo-chiraquien (« centre commercial qu'on fait tomber dans le Trou »).


Le campo dei miracoli à la tombée de la nuit, Pise, février 1994.

D'ailleurs, la louve romaine est là, comme à Sienne, pour nous rappeler que les plaines et les collines de Toscane furent les premiers pas de l'expansion romaine, qui y affronta victorieusement les royaumes étrusques.

Quant à la tour, vous le croirez si vous voulez, mais elles est vraiement penchée. Si, si.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 16 juin 2007

Grisaille

Un tercet anonyme conservé par les Grandes Chroniques de France (cité à la fin du tome 1 de l'Histoire de la France rurale) :

L'an mille trois cent quatorze et quatre
Sans vendanger et sans blé battre
A fait Dieux le chiez temps abattre.

Faut bien le dire : depuis le 7 mai dernier, la météo est carrément toute pourrie. Et je doute que ça s'arrange d'ici lundi, même si unne éclaircie relative n'est pas impossible... Bref : aujourd'hui, photo grise pour jour de grisaille.


Crépuscule à Pise, février 1994.

Sinon : fatigue. La journée d'hier n'était pourtant pas mauvaise, vu que j'avais réussi à faire la majeure partie de ce que je devais absolument faire avant-hier. Mais là, aujourd'hui, fini, plus rien dans les jambes, le coton complet. Et j'ai un mémoire à écrire, moi...

Et demain : bureau de vote. Youpi. J'aurais sans doute à faire parapher le registre à notre garde des sceaux qu'on a ces temps-ci. Ça me gêne moins que la perspective d'avoir à serrer la main de la mythomane complète qui représente l'UMP dans notre cinquième circonscription de Paris - celle-là même qui avait les honneurs du Canard pour les soutiens immaginaires qu'elle s'octroyait et pour l'annonce d'un meeting tout aussi imaginaire avec la garde des sceaux susdite...

Allez, c'est pas tout ça, mais demain matin, il fera tôt !

Le Plume vous salue bien.



samedi 5 mars 2005

Toscana

Échappée du froid humide de ce Paris d'hiver : la Toscane, les rives de l'Arno, les placettes de Pise... Une de nos tous premiers voyages, avec celle qui est devenue Madame Plume. Je pétais un blues à l'approche de mon anniversaire (eh, ça m'arrivait donc déjà) : elle a appelé un hôtel qu'elle connaissait là-bas et nous sommes partis ventre à terre garde de Lyon pour attraper le Napoli express, le seul train pour l'Italie avec des places assises -- et donc sans réservations obligatoires. Après ça, normal que je me sois marié avec, non ? (*)


Pise : les quais de l'Arno un soir d'hiver, 7 février 1994.

Un avantage notoire de Pise sur les autres villes de Toscane : les hordes touristiques qui déferlent sur Florence ou Sienne sont ici totalement concentrées en un seul lieu, le campo dei miracoli avec sa fameuse tour penchée. Il suffit donc, si on n'aime pas trop la cohue, d'éviter ce coin (ou alors y aller une fois, tout de même : ça suffit amplement) ; on peut alors profiter des ruelles étonnantes, des petites places, des couleurs de la Toscane.

Est-ce un dîner (fort sympathique d'ailleurs) à la tour de Pise, dans le 18ème arrondissement, qui m'a remis ça en tête ? Ou bien la décision ferme et définitive que nous y avons prise de retourner là-bas l'été prochain ? Ou est-ce tout simplement un de ces endroits auquel il fait bon penser quand il tombe du ciel une merdaille glacée ?

Peu importe. Mais attendez-vous à trouver pas mal d'Italie dans le coin ces jours-ci. !

Le Plume vous salue bien.

(*) Pas tout à fait immédiatement après ce voyage, à vrai dire : je suis un peu lent parfois.


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lundi 7 novembre 2005

Un cadeau

Image offerte à une amie, qui se reconnaîtra·:


Église Santa Caterina d'Alessandria, Pise, Italie, 5 juillet 2005.

Parfois la diritta via est un peu smarrita mais on finit par s'y retrouver.

Le Plume vous salue bien.



samedi 4 juin 2005

Duomo

Les nouvelles du parti socialiste étant ce qu'elles sont, mieux vaut n'en point parler et penser aux vacances. Les vacances : elles s'organisent, comme c'est souvent le cas chez nous, autour d'un colloque, début juillet à Rapallo - sur la riviera ligure, on fait pire.

Ce qui est prévu : que je parte 24h avant la Madame, qui a des obligations à Paris, avec la vaillante twingomobile à laquelle je ferais franchir les cols alpin tel Napoléon Bonaparte et les armées du Directoire. Je récupère la Madame à sa descente d'avion (merci à EasyJet qui permet d'avoir - enfin ! -  des allers simples à des prix raisonnables) pour aller au colloque en question. Ensuite, quartier libre pour se promener dans la campagne itallienne, entre Ligurie, Toscane et Ombrie, avec en option les Alpes sur le chemin du retour.

On tâchera sans doute de retrouner à Sienne :


Sienne, le duomo, février 1994.

Reste à décider des itinéraires et des étapes. Bah, on verra ça !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 23 mars 2005

Un parfum d'Italie

Avec les beaux jours nos rues prennent un petit parfum de Toscane - alors pourquoi pas s'en imprégner un peu !


Faubourgs et environs de Sienne vu de la Torre del Mangia, février 1994.

Côté 20six par contre on est bien loin de la légendaire efficacité allemande. Les changements de serveurs devaient apporter le bonheur et la prospérité au prix de perturbations temporaires : on attend toujours. Faut dire, si vous regardez les messages d'erreurs que l'on retrouve régulièrement, vous verrez : Proxy error etc. [bon, OK, ils utilisent des proxys comme front end, complètement inutile à mon avis mais ça les regarde] et tout en bas Apache http (Debian) [beurk des pingouins] version 2.0.52. Cette version-là, il faut dix minutes à l'internaute moyen pour trouver un outil qui fait planter le serveur ; elle est obsolète depuis début février... Bien joué !

Bah, pour ce que je paye, je peux pas être exigeant. Et puis si mes chers lecteurs sont en manque lors des plantages de 20six, ils peuvent toujours aller faire un tour sur les pages persos !

Le Plume vous salue bien.

[NB: message transferré depuis 20six.fr, bien entendu]



vendredi 9 juillet 2004

Airports (fin provisoire)

Pour terminer  ma série d'aéroports :

Le hall d'embarquement d'Osaka-Kansaï, un peu sur le même modèle que le T2E de Roissy sauf qu'il est toujours debout. Bon, on avait craint un moment que l'île toute entière fasse naufrage (c'est une île artificielle, d'où une descente assez spectaculaire vers la mer en phase d'approche) mais finalement, ça à l'air de tenir le coup.

Prochains aéroports le 7 ou le 8 août, en fonction du Wifi disponible !

Le Plume vous salue bien.


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mardi 6 juillet 2004

En attendant de partir

J'aime bien les aéroport. "la porte d'une ville, placée loin de la ville" disait Andreu, l'architecte du célèbre T2E de Roissy. 

Aéroport au départ, machine à enregistrer, convoyer, embarquer. Aéroport à l'arrivée, en sortir et respirer une première bouffée d'air local (un peu rude à Dallas-Fort Worth par grosse chaleur, mais bon...). Aéroport pour celui qui reste : retrouvailles, "tu n'as pas changé",  ou coup de blues, "ça y est, ils sont repartis".

Aéroport, comme une gare ("la gare demeure mais ne se rend pas"), mais sans les traits métalliques qui donnent au voyage une existence concrète. L'aéroport, c'est la possibilité du voyage, mais pas le voyage lui même.


Aéroport d'Osaka-Kansaï, Japon, août 1998.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 19 juin 2006

Bout du tunnel

Bon : chapitre 4 bel et bien bouclé, chapitre 5 qui avance. Je vais peut-être le gagner, ce pari stupide...


Accès à la Sunken Jewel Box, architecte Tadao Ando, Asahi Beer Oyamazaki Villa Museum.

(Au fait, ce musée, dans une villa d'un patelin entre Osaka et Kyoto, est absolument génial : céramiques de tous les âges dans les étages et, dans la boîte aux trésors de Tadao Ando, une belle petite collection d'impressionnistes français, des nymphéas de Monnet dans tous les sens...)

Le Plume vous salue bien.



samedi 29 mai 2004

Pendant ce temps là, à Kobe...

A propos de porte-containers géant, voici l'endroit où ils poussent : je ne sais plus trop si ce sont les docks Kawasaki ou Mitsubishi, mais ça fait une belle collection de grosses bébètes en construction : l'un est pratiquement terminé, deux autres en sont encore loin ; à eux trois, ils pourront transporter de 15 à 18000 petites boîtes...


Kobe, Japon, les chantiers navals, août 1998.

Et nous voilà transportés dans le sud-ouest de Honshû. Ca tombe bien, ça vaut le détour. A suivre...

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 22 avril 2005

Made in Japan

Je terminerai demain ma petite semaine du Japon. Peut-être une image de temple, même s'il me paraissait important de parler d'autre chose que de temples. Serait-il par exemple logique de parler de Japon sans parler d'industrie ?

Jusqu'à ce que la Corée capture une partie importante du marché, le Japon était le premier pays du monde pour la construction navale. De la grosse industrie, ça - complexe et high tech parfois, mais aussi de la bonne vieille tôle à la dizaine de tonne.


Les chantiers de Kobe, août 1998.

Kobe. Son port, ses chantiers navals. La ville, coincée entre la montage et la mer, accrue d'îles articifielles menacées de submersion à chaque séisme. Le séisme : symbole des fragilités du Japon de la grande crise, mais aussi de sa capacité à rebondir. Les dégâts ont été réparé plus vite encore que les délais annoncés. C'est ça aussi la force d'un pays.

Le Plume vous salue bien.



mardi 14 février 2006

Salmigondis de tourterelle

Tel est, semble-t-il, le plat du jour, si j'en crois radios et télévisions. Sans doute un effet du vieillissement sur mon cerveau aigri, mais je confesse rester de marbre à l'égard de cette prétendue fête qu'on nous enfonce de gré ou de force dans le gosier. De marbre, et peut-être légèrement nauséeux. J'entends bien : une occasion de témoigner son affection à la personne qu'on aime ne peut pas être une mauvaise chose. Mais tout de même, un peu de pudeur - c'est privé, ces choses là, et ça n'a pas à être soumis au rythme du calendrier des quinzaines commerciales, entre soldes d'hiver et semaine du blanc !

Tiens, plutôt que ces cœurs rose bonbon, je préfère l'image de ces amoureux japonais, assis par couples bien espacés et rigoureusement équidistants le long de la rivière Kamo à Kyoto ou du front de mer à Kobe, et qui ensembles regardent le temps passer.


Kobe, 30 août 1998. Photo de Madame Plume, je crois.

Le Plume vous salue bien.



lundi 22 mai 2006

Le vraquier du soir

VRAQUIER n.m. Navire transportant des produits en vrac (le petit Larousse illustré). Cette entrée sera donc un vraquier. « Vraquier du soir, espoir » ?


Une porte-container géant en construction, Kobe, août 1998.

Déjà, petite satisfaction du jour : un de mes gadgets était dans les vapes, carément inutilisable même, après à peine deux ans d'usage, ce qui était râlant. J'ai réussi à le rescuciter, ouf.

Autre petite satisfaction : mon vélo n'a pas crevé ce matin. Satisfaction qui se greffe sur une instatisfaction, et pas qu'un peu : la chaussée de la rue Beaubourg était jonchée de détritus et d'éclats de verre, les poubelles y ayant été systématiquement renversées. S'agissait-il d'une action volontaire des éboueurs de la ville de Paris (plus ou moins en grève, paraît-il) ? Je n'ose penser que des fonctionnaires pourraient mettre sciemment en danger le public pour faire entendre leurs revendications. Et je le dis en tant que fonctionnaire, qui n'hésite pas à user de son droit de grève à l'occasion.

Sinon, le referendum monténégrin conssacre la disparition de ce qui restait de la Yougoslavie. Je ne m'en félicite pas, même si je n'ai rien contre cette indépendance : c'est la consécration de l'échec d'une des entreprises les plus hardies de réconcilliation entre peuples après les déchirements de la deuxième guerre mondiale - qui, on l'oublie facilement, a été d'une violence rare là bas. Le paradoxe, c'est que la revendication nationale qui a déclenché cette désintégration n'est pas venue de la Slovénie, ni de la Croatie, ni même du Kossovo : je me rappelle l'inquiétude des amis de ce pays à la fin des années 1980 devant la montée du nationalisme serbe incarné par Slobodan Milosevic, qui entendait assurer la prééminence de la Serbie au sein de la fédération, boulversant les équilibres subtils qui s'étaient instaurés et qui permettait au pays de tenir le coup, tant bien que mal. Un article qu'il faudrait que je retrouve, dans l'hebdomadaire de gauche Politis, s'alarmait, disait en substance qu'à ce rythme, la fédération yougoslave allait y rester - triste clairvoyance.

Plus sympa : je vais passer quelques jours au Mans à la fin de la semaine ; c'est une ville où j'allais régulièrement quand j'étais enfant (ma grand-mère y habitais) ; je n'y suis pratiquement pas retourné depuis, si ce ce n'est pour quelques changements de trains. J'aime bien l'idée d'y aller - sans compter que notre hôtel aura un accès internet : tout va bien !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 18 janvier 2007

Pendant ce temps...

Et pendant ce temps, à Kobe, un bœuf en bronze massif vétu d'un tablier de soie regarde passer les porte-containers.


Kobe, 30 août 1998.

Il faut dire que le bœuf de Kobe est célèbre : en gros, c'est un bœuf qui passe ses journées vautré sur un canapé à manger du riz en regardant le sumo à la télé. Une viande très tendre, très persillée, savoureuse, et bien entendu hors de prix. Il méritait donc bien d'avoir son sanctuaire sur un promontoire au dessus du « quartier européen » de Kobe !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 22 février 2007

Chantier naval

Les chantiers navals du port de Kobe travaillent essentiellement sur des docks flottants. Qu'est-ce que c'est qu'un dock flottant ? Eh bien, voilà : c'est une cale sèche qui flotte. Tout simplement. Vous me direz, si elle flotte, elle n'est pas sèche ; mais elle l'est sur le dessus et c'est bien suffisant.


Un dock flottant à vide aux chantiers Mistubishi de Kobe (Japon), août 1998.

Je m'explique : le dock flottant est cet espèce de couloir, ouvert à une extrémité au moins ; en dessous, de volumineux balasts assurent la flottaison. En les remplissant, on submerge partiellement le dock jusqu'à ce que seul le haut des parois lattérales émerge ; on peut alors faire entrer le bateau que l'on souhaite réparer. Lorsqu'il est en place, on pompe l'eau des balasts et l'ensemble se soulève jusqu'à ce que le bateau soit à sec, le plancher du dock découvert. On peut alors réparer, nettoyer, repeindre, tout ce qu'on veut. Pour remettre à l'eau, il suffit de faire la manip' inverse.

Grosses bestioles, ces trucs-là : celui du Havre fait 310m de long et peux assécher un navire pesant 50.000 t ; il avait été question de le vendre mais on s'est rendu compte qu'il pouvait être bigrement utile. J'ignore combien mesure celui de Kobe. À considérer la taille des grues et en le comparant au sous-marin qui se trouve à la limite droite de l'image, il ne dois pas être beaucoup plus petit.

Je ne sais plus au juste pourquoi je voulais vous parler de ça, si tant est qu'il y ait eu une raison. À part que j'aime les installations portuaires, mais ça, ce n'est pas un scoop. De toute façon, je vais de ce pas me mettre en cale sèche pour la nuit !

Le Plume vous salue bien.