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Des photos et des jours

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vendredi 29 juillet 2005

km 1731 : Bellagio (province de Côme)

Bellagio, ce n'est pas seulement un hôtel-casino de Las Vegas, évidemment. C'est avant tout l'extrémité de la pointe qui sépare les deux branches de la partie sud du lac de Côme. Ce sont par conséquent les villas, les fleurs, les bords du lac pour admirer montagnes et eau bleue... Stendhal disait du lac de Côme qu'il est le plus bel endroit du monde ; il est certain qu'il a quelques prétentions à ce titre.


Bellagio, vue du front de lac, 12 juillet 2005.

Cette photo sera la dernière photo d'Italie, en ce qui concerne du moins cette série narrative. De Bellagio en effet un petit ferry nous emmène en une vingtaine de minutes à Cadenabbia, sur la rive occidentale du lac. De là, on rejoindra par les tortueuses routes de ces régions déjà alpines un autre lac, celui de Lugano, dont nous longerons les eaux turquoise (car chaque lac a sa couleur) jusqu'à la frontière, jusqu'à la Suisse. Il n'y a plus à se voiler la face : c'est bien la route du retour que dès lors nous empruntons.

Le Plume vous salue bien.

Note aux lecteurs : du fait d'une petite erreur de manip' en bloggant par XML-RPC, j'avais sauvegardé la note d'avant-hier sans la publier. C'est réparé maintenant.



jeudi 28 juillet 2005

km1705 : Au bout du lac

Il faut bien un jour prendre le chemin du retour. On pourra évidemment choisir des itinéraires détournés, ceux qui donnent l'impression d'être encore en train de partir alors qu'on est bel et bien en train de rentrer.


Lecco, au fond de la branche sud-est du lac de Côme, 12 juillet 2005.

Ce chemin, nous voulions qu'il traverse la Suisse - et, tant qu'à faire, qu'il nous fasse découvrir les grands lacs lombards. De Bergame, nous rejoignons Lecco, chef-lieu d'une petite province blotie entre les montagnes et le lac de Côme. À vrai dire, notre premier apperçu de Lecco n'était pas très réjouissant : complètement perdus entre autoroutes et centres commerciaux, on a fini par s'arrêter pour regarder la carte... dans le parking du marché au poisson, alors que la température était déja dans les 30°.

Mais une fois passé le pont, la beauté du lac te tombe dessus d'un seul coup, à couper le souffle.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 27 juillet 2005

Bergame toujours

Ville forte, la cité haute de Bergame est défendue par une demi-douzaine de portes duement fortifiée. Celle-ci, qui commande l'accès à la citadelle, est une des plus étroites ; le croisement des véhicules y est pour le moins délicat.


Porta Sant'Alessandro, Bergamo, 11 juillet 2005, 18h30.

Évidemment, les croisement sont plus simples avec les vespas, véhicules somme toute hautement sypathiques... et plus prisé à Bergame que le vélo, qui domine les rue de Crémone : il y a sans aucun doute une logique géographique à ceci.

À deux pas de cette porte que surveille le lion de Saint-Marc, un funiculaire monte au Colle Aperto, d'où l'on pourra admirer la ville, peut-être en buvant un café ou en mangeant une glace...

Le Plume vous salue bien.



mardi 26 juillet 2005

Bergame encore

Entre autre chose, à Bergame, des églises. Étonnant, non ? Plus étonnant : la cathédrale n'est pas de première importance, dominée de loin par la basilique Santa Maria Maggiore, sa voisine - toutes deux à quelques pas du palazzo della ragione, équivalent local d'un hôtel de ville. Pourquoi ce déséquilibre ? Tout simplement parce que le décolage de Bergame a correspondu à un basculement de l'équilibre des pouvoirs, celui de l'évêque s'effaçant derrière celui des grandes familles de la cité, patrons de la basilique. Ainsi l'église de l'évêque est-elle supplantée par l'église de la ville, sous l'œil bienveillant des potestats de Venise, suzeraine théorique de Bergame...

Puisque la basilique représente la grandeur de la cité et des son élite, il va de soi que cette dernière se doit de pourvoir à la décoration. Comme ailleurs en Italie le résultat a de nombreux mérites, mais pas celui de la sobriété.


Plafond de Sainte-Marie Majeure de Bergame, 11 juillet 2005.

D'ailleurs, au cas où ça ne serait pas suffisant, l'une des principales familles de la ville, celle des Colleoni, s'est fait construire une chapelle pour elle toute seule à la décoration tout aussi riche, quoique dédiée plus spécifiquement à sa propre gloire. On notera que l'autre grande famille, celle des Gombito, a choisi de se faire construire la tour que je vous montrais hier et que les pannonceaux qualifient de « structure familliale défensive » - il est des jours où l'on ne saurait se contenter des seules protections célestes, apparemment.

De l'autre côté du Palazzo della ragione on trouve, pour répondre à la minuscule piazza duomo, la vaste piazza veccchia, la plus belle place du monde d'après le Corbusier qui somme toute s'y connaissait. Tous les styles de l'architecture civile italienne s'y retrouvent, de l'étagement classique des ordres en marbre blanc au torchis médiéval de la résidence des potestats en passant par la brique du palais de la raison. C'est, pour le moins, un bel endroit pour prendre un verre en fin de journée avant d'aller déguster la polenta locale.

Le Plume vous salue bien.



lundi 25 juillet 2005

km1672 : Bergame

Au terme d'un parcours incertain, sous un ciel qui ne l'est pas moins, trouver enfin l'entrée de la ville haute, se perdre ensuite dans des ruelles peu compatibles avec l'automobile, arriver finalement à bon port : Bèrgamo, città alta.

Bergame, ou deux villes en une : en bas, la ville, la vraie, la deuxième de Lombardie, avec ses grandes avenues, ses innombrables banques... En haut, la ville fortifiée, ses ruelles qui tournicottent et une foule de promeneurs venue profiter de sa beauté.


Bergame, la torre Gombito, 10 juillet 2005, 20h15.

Je ne sais pas pourquoi on s'était fixé Bergame comme objectif ; nous n'y avions jamais été et  ne connaissions personne qui y soit allé. N'empêche : on a drôlement bien visé.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 24 juillet 2005

km1603 : Castelleone (province de Cremona).

Après l'arrêt à Crémone, satisfaisant à tout points de vue - esthétique, culturel, gastronomique même, nous reprenons la route pour une petite étape, en direction de l'objectif que nous avions fixé à notre itinérance, à savoir la vénérable cité de Bergame. À quoi bon s'infliger de longues journées de voiture alors que tout ici « mérite un détour, » suivant la terminologie hors d'âge des guides Michelin - sans compter tout ce qui « vaut le voyage, » bien sûr.

J'avais vaguement envisagé une pause à Crema, le nom me faisant sans doute espérer un petit Crémone. Trop près déjà de Milan pour n'avoir pas un petit air de grande banlieue ; le jumelage avec Melun ne trompe pas - de rond-points en centres commerciaux, nous avons passé notre chemin.

Quelques kilomètres plutôt, nous nous étions par contre arrêtés à une sorte d'abbatiale au dimensions respectable qui se détachait à l'improviste de l'immensité de la pianura padana.


La basilique Santa Vergine della Misericordia, Castelleone, 10 juillet 2005 vers 17h.

C'est la basilique Santa Vergine della Misericordia, à Castelleone, lieu qui m'était connu comme celui d'une victoire des troupes de Crémone contre celle de Milan au quinzième siècle - la chose était mentionnée sur l'étiquette descriptive d'un gigantesque crucifix en argent vu le matin même à la cathédrale de Crémone. Mais il ne s'agit pas de cela : ce lieu est celui d'une des innombrables apparitions supposées de la Vierge dont s'honnore l'Italie. Du coup, c'est un lieu de christianisme populaire, avec aux mur de grands panneaux rassemblant des plaquettes ex voto qui dépeignent accidents et détresses de la vie quotidienne, du XVIIe au XXIe siècles.

L'une d'elle, représentant une noyade (qu'on ne peut que supposer évitée) dans le bief aval d'un moulin, donne lieu à une observation d'histoire des techniques : les moulins de la régions devaient être à deux roues à ailettes solidaires d'un seul axe - c'est d'ailleurs ce qu'on observe en arrière-plan d'un tableau Rennaissance vu à la pinacothèque de Crémone ; en plus, c'est compatible avec l'axe de moulin en fer de la fin du XIXe siècle exposé à Grazzano-Visconti. Autre constatation, tirée, elle, des ex voto les plus récents : les particularité de la conduite automobile locale ne contribuent pas peu à donner de l'ouvrage à Dieux et à ses saints - on s'en serait un peu douté, à vrai dire.

Dehors, un curé en soutane lit son journal à l'ombre du petit cloître ; des gens de tous âges, en voiture ou à bicyclette, s'arrêtent, quelques minutes ou quelques heures. L'eau s'écoule dans le petit canal d'irrigation qui longe le parking. Dans le ciel, le voile s'épaissit et des nuages d'orage s'accumulent vers le nord. Nous reprenons la route.

Le Plume vous salue bien.



samedi 23 juillet 2005

Couleurs d'Italie, 2.

Retour à Portofino : glycines en fleur et sangue di bue aux murs.


Portofino, 7 juillet 2005.

Dès que le soleil perce, les escarpements deviennent un mur de couleur.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 22 juillet 2005

km1571 : Crémone

Peu après Piacenza nous franchissons le Pô sur l'un de ces ponts en acier d'après-guerre pour arriver en Lombardie, en l'occurence dans la province puis dans la ville de Crémone.

Crémone, on connait surtout comme étant la patrie de Stradivarius - mais aussi de son prédécesseur Amati et de nombreux autres ; en bref, la patrie du violon. Et de fait on trouve dans le centre-ville de nombreuses boutiques de luthiers, un musée Stradivarius avec des explications complètes sur la fabrication de cet instrument et, à l'hôtel de ville, une demi-douzaine de violons exceptionnels, du XVIIe au XXe siècle. Mais c'est en plus une ville particulièrement agréable avec entre autre sa cathédrale, moins spectaculaire sans doute que celles de Milan ou de Florence mais tellement harmonieuse avec sa combinaison de marbres rose et blanc et de briques, flanquée de sa tour et de son baptistère...


Cremona, le duomo et le torrazzo, 9 juillet 2005.

Sur le côté opposé de la place centrale, on trouve les hauts lieux de la vie politique de la cité, poste de garde et hôtel de ville - avec leurs arcades, idéales pour un campari e soda en attendant l'heure de dîner. Pour une fin d'après-midi à l'Italienne, difficile de faire mieux.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 21 juillet 2005

km1533 : Grazzano Visconti, province de Piacenza (Émilie-Romagne).

En descendant des Apennins on change rapidement de paysage : terminé, la côte escarpée de Ligurie ; très vite, le paysage s'ouvre grand - c'est la plaine du Pô, le plat pays par excellence. Je ne crois pas que nous ayons en France quelque chose comme ça, pas sur cette surface en tout cas.

Les routes sont droites, les champs ouverts ; il faut rapidement s'habituer aux petites particularité de la conduite locale - comme le fait de se faire doubler tout en croisant un véhicule venant en sens inverse, sur une route à deux voies bien sûr.

Un village en brique sans aucun rapport avec tous le bâti des environs, nous attire l'?il : privilège du voyage en voiture, on s'y arrête, il est temps de faire une pause. C'est l'étonnant Grazzano-Visconti, totalement absent des guides touristiques internationaux.


Grazzano-Visconti, 9 juillet 2005.

Il faut dire, les guides en question aiment l'authentique ; ici, on en est loin : c'est au début du XXème siècle que l'héritier de la grande famille des Visconti décide de recréer, sur une propriété familiale plus ou moins abandonnée, un village à l'ancienne - ou conforme à ce qu'on imaginait alors d'un ancien village d'Émilie.

Qu'importe : c'est joli comme tout, ça fait un arrêt agréable et c'est une bonne promenade de week-end pour les habitants de Piacenza. Sans compter un petit musée du machinisme agricole, sympa aussi.  Que demande le peuple ?

Le Plume vous salue bien.



mercredi 20 juillet 2005

km1424 : Lago delle Lame, Santo Stefano d'Aveto

Entre la Ligurie et l'Émilie-Romagne, on traverse nécéssairement les Apennins - et on se rend compte que ce n'est pas de la toute petite montagne. Des cols à 1500m, des sommets à plus de 2000, et on est encore tout prêt de la riviera ligure, une trentaine de kilomètres peut-être à vol d'oiseau, même si ça fait une heure ou deux de voiture par les petites routes.

Si desdites petites routes on tourne à droite sur une route encore plus petite, à peine carrossable en fait, on pourra serpenter un bon moment entre les sapins, jusqu'à une sorte de pension de famille au bord d'un petit lac glaciaire bleu-vert, au beau milieu de nulle part.


Le Lago delle Lame vu du restaurant voisin, 9 juillet 2005 vers 14h.

Malgré la fraîcheur de l'air et la flore alpestre, on est bien en pleine Italie : on se trouve en Ligurie, dans la province de Gênes ; à quelques kilomètres de là, on passera dans la province de Parme, qui est en Émilie-Romagne ; à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest, c'est le Piémont et, à une distance comparable vers le sud-ouest, la Toscane.

Toujours est-il que l'endroit est parfait pour un déjeuner plutôt copieux suivie d'une indispensable petite marche autour du lac, avant de redescendre vers la chaleur un peu moîte de la plaine du Pô...

Le Plume vous salue bien.



mardi 19 juillet 2005

Couleurs d'Italie, 1

[ En guise de complément, quelques images presque sans légende, juste pour les yeux ]

À quelques escaliers du centre de Rapallo, coucher de soleil sur les monts de ligurie et l'église Sant'Ambrogio de Zoagli :

Le Plume vous salue bien.



lundi 18 juillet 2005

km1352 : Rapallo, province de Gênes, Ligurie.

Je parlais l'autre jour notre point d'attache sur la côte ligure ; c'est de Rapallo qu'il s'agissait. Question charme sauvage, évidemment, on fait mieux : l'ancienne petite station chic est un monument à la spéculation immobilière des années 60 et 70. Mais bon, d'abord, c'est là que nous avions des obligations qui avaient fourni l'alibi de tout ce voyage. Et l'urbanisation n'empêche pas le golfe, la lumière, les couleurs...


Une "plage" privée dans le centre de Rapallo, mercredi 6 juillet 2005.

En plus, pour moi qui suis plutôt habitué à des plages de cinq kilomètres de large et deux de long (à marée basse, s'entend ; à marée haute, compter plutôt deux mètres) avec du granit comme seul décor, ce front de mer est passablement exotique. Et n'allez pas chercher une quelquonque ironie là-dedans.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 17 juillet 2005

Gênes toujours

Et puis aussi, à Gênes, on trouve un super aquarium marin, le plus grand d'Europe, paraît-il - partie de la rénovation du port. J'ai déjà dû vous dire que j'aime les aquariums, non ? Celui là est plutôt bien fichu, même si son aspect exterieur pourrait prêter à discussion. On y trouve requins et phoques, raies et mérous, et même l'énormité un peu flasque d'un poisson-lune. Et puis des tortues, aussi.


Tortue verte (Chelonia mydas), aquarium de Gênes, 8 juillet 2005.

Sinon, aujourd'hui, rien : j'ai tellement fait le sportif de canapé que j'avais la broderie d'un coussin du salon en négatif dans le dos - rien qu'un long bain ne puisse résoudre, d'ailleurs. Demain, reprise du travail, pour deux semaines en tout cas. Raison de plus pour continuer cette série italienne, non ?

Le Plume vous salue bien.



samedi 16 juillet 2005

km1352 (+30km de train) : Gênes

À trente kilomètres en train de notre base temporaire sur la côte ligure, Gênes, cité portuaire à flanc de montagne, toute en côtes, en escaliers et en funiculaires. Pour moi qui est grandi dans une cité portuaire, elle-même non dépourvue de funiculaire, c'est plutôt un bon début.


Une arrière-cour sur la via Balbi, Gênes, 8 juillet 2005.

Étonnante ville que Gênes, un mélange presque parfait de paysages et d'humain, de modernité autoroutière et de ruelles médiévales, de prolétariat intercontinental et d'université d'élite... Et la mer partout toute proche, mais presque partout cachée.

Avouons-le : de Gênes, nous n'avons eu qu'un apperçu, un avant-goût, un amuse-gueule - mais avec un goût de revenez-y qui ne trompe pas.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 15 juillet 2005

km807 : Saluzzo, province de Cuneo, Piémont.

Après la frontière et un premier petit sandwich en terrasse, descente quasiment plein sud, vers le golfe de Gênes. Après la province de Turin, c'est celle de Cuneo, sur le flanc sud du Piémont. Pays de plaine avec vue sur la montagne, le Pô comme petite rivière et les villes et villages sur chaque colline.

La petite ville de Saluzzo, par exemple : je voulais m'y arrêter pour mes souvenirs d'histoire moderne (j'en avais parlé) ; du coup, première opportunité de m'égarer avec plaisir dans les ruelles d'un centro storico, avant de trouver une miraculeuse place de stationnement gratuite et légale et de faire une petite marche à pied dans cette petit joyau piémontais.


Saluzzo, mardi 5 juillet, vers 15h.

Avantage des voyages en voiture : cette église qui accroche l'œil, cette petite ville dont le nom vous inspire, rien ne vous empêche de vous y arrêter, fût-ce quelques minutes. L'inconvénient, évidemment, c'est qu'on transpire quelque peu du bas du dos lorsqu'on roule en plein cagnard. On n'a rien sans rien.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 14 juillet 2005

Par où commencer ?

Voilà, la boucle est bouclée ; nous voici de nouveaux chez nous - ce qui n'est pas déplaisant, même après un excellent voyage. Le compteur de la voiture aura tourné de 2785 km et notre garde-manger se retrouve agrémenté de quelques kilos de charcuteries et fromages, sans compter une demi-douzaine de bouteilles de prosecco et quelques toblerones géants.


La route du Saint-Gothard, Suisse, canton du Tessin, 12 juillet 2005.

J'en étais resté à notre séjour sur la côte de Ligurie. Tant de choses vues, tant de contrastes depuis qu'il est difficile de reprendre là où j'en étais... Alors, histoire de récapituler, voici l'itinéraire.

(En italique, arrêt d'une nuit ou plus ; en petit, partie en solo)

Paris Briançon / Fenestrelle Pinerolo Saluzzo Pise Viareggio Rapallo Portofino Rapallo Genova Rapallo Lago dei lame Grazzano Cremona Castelleone Bergamo Bellagio Menaggio / Lugano St.-Gothard Andermatt Ennetburgen Basel / Ronchamps Paris.

Voilà. Je pourrais rajouter les kilométrage, mais ça resterait ne serait pas beaucoup plus causant... À moi de rajouter de la chair sur ce squelette dans les jours qui viennent.

Le Plume vous salue bien.



samedi 9 juillet 2005

Ligurie

Ligurie, petite bande côtière entre Apenin et golfe de Gênes... Mon problème pour l'illustrer : j'ai beaucoup, beaucoup trop de photos - et encore, les pellicules du Pentax ne sont pas dévelopées !

Bah, il y en aura d'autres, des photos. En attendant, pourquoi pas le foutoir lumineux et richissime de Portofino, à 20 minutes de bateau de Rapallo. Portus delphinus pour les auteurs antiques, mais les super yachts ont remplacé depuis longtemos les dauphins dans la petite anse.


Portofino, vue du port, 7 juillet 2005, fin d'après-midi.

Évidemment, il n'y a pas que les lieux de villégiatures pour superstars, il y a aussi une vraie ville et un vrai port : Gênes, avecv son fouilli de ruelles, ses places cachées et ses funiculaires - j'en reparlerai, et pas qu'un peu.

Mais pour l'instant nous reprenons la route, à travers l'Apenin, vers la Lombardie via l'Émilie-Romagne. Ce soir, Crémone, la cité des luthiers. Pas sûr d'y trouver d'accès internet pratique, par contre... À la prochaine donc pour la suite de nos aventures.

Le Plume vous salue bien et file charger la twinguetta !



vendredi 8 juillet 2005

Piémont

Après le Montgenèvre donc, les vallées piémontaises - avec quelques difficultés de circulation dans la mesure où il y a partout des travaux routiers et que par conséquent la moitié des routes de la région semblent être à circulation alternée. Comme quoi avoir les jeux olympiques, fussent-ils d'hiver (Turin 2006), on peut très bien s'en passer finalement.

Passé les grattes-ciels hallucinant de Sestrière (la réponse des Alpes à La Grande Borne) on va de villages en petite villes, tranquilement.


Le petit cimetière de Fenestrelle, km771, mardi 5 juillet, 12h30.

On ne quitte pas pour autant les guerres du XVIIe siècle : parti de Briançon par la porte de Pignerol, on sort des vallées par la ville de Pinerolo, qui fut un avant-poste français au Piémont ; on pourra ensuite passer par Saluzzo, qui excita la convoitise des Bourbons à la charnière des règnes d'Henri IV et de Louis XIII - on parlait alors du marquisat de Saluces, mais je crois qu'il s'agissait d'une de ces petites républiques urbaines dont était faite l'Italie, la famille prééminente portant le nom de Marchese.

Restera alors à traverser l'Appenin pour aboutir sur le golfe de Gênes.

Gênes où nous nous rendons présentement ; je vous laisse, sinon on va rater le train !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 7 juillet 2005

Ma campagne d'Italie

Se rendre en Italie par voie de terre, c'est suivre une route chargée d'histoire, d'histoire-batailles : des siècles de rêves italiens du pouvoir français, des derniers capétiens à Bonaparte.

Ça commence, comme il ce doit, par une traversée des Alpes. On n'est pas forcé de sortir de Paris par la place et la porte d'Italie (je suis passé par Denfert sous une pluie battante) mais ensuite il faut bien traverser la Bourgogne avant de sentir, du Beaujolais aux confins du Dauphiné, le paysage se refermer peu à peu avant d'aboutir, passé Grenoble, dans les obscures valées où sévissait naguère le divin Marquis et certains de ses plus sinistres personages.

Parfois, au détour d'une route impossible, on tombe sur une retenue d'eau où se reflète la lumière d'un ciel tumultueux :


Barrage du Chambon, Isère (ou est-ce déjà les Hautes-Alpes),km680, lundi 4 juillet 2005 vers 19h.

Ensuite ce sont les cols : le Lautaret et son herbe encore jaune de la récente fonte des neiges, puis le Montgenêvre après une escale, comme vous le savez, dans la presque italienne Briançon - le tout avec, en complément de la sauvagerie des paysages de haute montagne, des dizaines de semi-remorques en guise de dragons, qui préfèrent une amende somme toute modeste à l'attente pour passer l'unique tunnel alpin en service...

Après, ce sera la descente vers le Piémont, mais ça, ce sera pour une autre entrée.

Le Plume vous salue bien depuis les hauteurs de Rapallo.

P.S. : par pitié, permettez-moi d'ignorer encore quelque jours la folie meurtrière des hommes...



dimanche 3 juillet 2005

Avant de partir

Alors que je finis mes valises pour prendre demain la route des cols alpins, une dernière photo (ô combien) parisienne :


Arrière-cour, rue du Faubourg du Temple, Paris 11ème, hier après-midi.

Pendant une bonne partie de mon enfance, Paris, c'était ça : petits escaliers et cours obscures (mais la vaste fresque murale était alors moins défraîchie et le lierre moins envahissant), une rue étroite à l'activité étourdissante, la lumière des réverbères qui se reflète sur des pavés luisants de pluie... C'était là que nous descendions, venus du nord-ouest, de l'ouest ou du sud-ouest suivant la période, chez l'une de mes tantes qui habitait, et habite toujours, dans ce quartier qui n'a guère changé durant ces trente ans.

Ce que je pensais de Paris du haut des mes trois pommes ? Que c'était bien, mais franchement fatiguant, je crois - mon opinion n'a pas beaucoup changé sur ce point. Et aussi que je ne me voyais vraiment pas, mais alors vraiment pas, vivre dans ce genre d'endroit, ce qui prouve qu'il ne faut jamais dire « fontaine, je ne boirais pas de ton eau. »

Ceci dit, la nuit dernière et à un demi arrondissement de là, j'avoue que je commençais à revenir à cette opinion ancienne : nous avons la chance d'habiter un appartement qui a des fenêtres sur deux façade. Ce privilège nous a permis de cumuler deux tapages nocturnes différents en stéréo, ce qui en une saison où on voudrait pouvoir ouvrir ses fenêtres est passablement agaçant. D'autant que bien entendu les digicodes divers interdisent toute intervention civilisée... Bah, vers quatre heure, l'un des deux a cessé, permettant d'ouvrir les fenêtres ouest puis, vers cinq heure, à l'heure où blanchit la campagne, le second, me permettant de dormir. Ce sont les joies de l'empilement... Enfin, du coup, je ne suis pas malheureux de m'échapper pour quelques jours !

Je l'ai dit, mes contributions risquent d'être peu quotidiennes dans les deux semaines qui viennent. On verra bien.

Le Plume vous salue bien.



samedi 2 juillet 2005

Bergères, bergers...

De retour d'aller acheter mes guides de voyages sur les Grands Boulevards, passage devant les Folies Bergère.


Rue Richer, Paris 9ème, tout à l'heure.

Le quartier est aussi peu bucolique que possible ; la façade l'est tout aussi peu. Et pourtant les deux sont fort mal assortis... Ce simple fait, en plus de l'étonnement que m'inspirent ce genre d'établissements (Qui y va ? Qui pourrait avoir seulement envie de s'y rendre ?), méritait bien un blog...

Et puis, j'étais un peu léger en photos du neuvième arrondissement, je crois !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 1 juillet 2005

vacances, congés, holidays, etc.

Voilà : après des semaines à me traîner minable, je suis maintenant officiellement autorisé à en faire autant sans même me déplacer sur mon lieu de travail. Les vacances...


Côtes d'armor, juillet 2003.

Marrant que pour désigner le fait d'arrêter temporairement de travailler, le français évoque non pas les activités que l'on peut avoir pendant ce temps mais le vide laissé par le salarié : une vacance. Pour ma part, vu mon peu d'efficacité ces derniers temps, ce vide ne fera pas s'effondrer l'univers, je pense. Bah !

Le programme : jusqu'à lundi, rien - dormir. Et lundi, je monte dans la twingomobile et je file vers les cols alpins, histoire d'aller attendre la madame à sa descente d'avion en Italie. bah oui, elle est bloquée à Paris jusqu'à mardi et doit être là-bas mercredi. Après ça, bein, on sais pas trop... On aura nos quatre roues, un guide d'Italie du nord (qu'il faut que j'aille acheter demain d'ailleurs) et tout notre temps.

Conséquence : le blogage risque d'être passablement irrégulier la semaine prochaine. On verra ce qu'on peut faire, mais on ne fera pas des kilomètres exprès pour aller à la recherche d'un cyber-café. Je tâcherai de vous tenir au courant !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 30 juin 2005

Picasso

Dans mes réminiscences ferroviaires de l'autre jour, j'avais mentionné les autorails « Picasso ». En fouillant dans mes photos, je retrouve cette photo, beaucoup plus récente (c'était lors du grand raout de la SNCF sur les Champs, en juillet 2003), histoire de vous montrer ce dont il s'agit :

C'étaient ces autorails qui assuraient la navette entre Lannion et Plouaret, où la correspondance avec les trains Paris-Brest était assurée. Bien sûr, cette liaison existe toujours - enfin, bien sûr : les années Giscard ont faillit lui être fatale, même si Lannion est la deuxième gare du département pour le trafic voyageur.

De Plouaret, on part en direction de Brest avant d'obliquer vers la droite pour rouler au milieu des vaches sur le plateau trégorrois - l'arrêt d'une minute à Kerauzern, où je n'ai jamais vu personne monter ou desscendre du train, a été supprimé. Puis la ligne s'enfonce dans la vallée du Leguer, se tortillant entre les arbres avant de déboucher, presque par surprise, sur la gare de Lannion.

Évidemment, ce sont des rames modernes qui font ce trajet - d'autant que la ligne a été electrifiée. Les mécaniciens ne s'en plaindront pas, qui cuisaient dans les odeurs de graisse chaude dans leur cahute, juste au dessus du moteur. La gare de briques et de pierre a été remplacée par un bâtiment moderne de verre et d'acier qui évoque plus l'abri-bus géant que l'invitation au voyage ; le passage à niveau qui parvenait à embouteiller à lui tout seul la moitié de la ville (surtout si le chef de gare était lent de la manivelle) a été supprimé. Mais l'essentiel, c'est que cette liaison ait été maintenue.

Quand nous avions aménagé à Lannion, j'avais alors sept ans, je me rappelle avoir choisi ma chambre non pas en fonction de sa taille ou de sa décoration mais parce qu'elle avait la vue sur la gare. Le soir, lorsque j'attendais le sommeil (avec un succès généralement mitigé - pour ça non plus je n'ai pas changé), j'entendais partir la dernière navette, vers dix ou onze heure, correspondance avec le train de nuit pour Paris. Et comme ces machines avaient une transmission mécanique avec une bonne douzaine de vitesses, la note du diesel montait, redescendait au passage d'un rapport, remontait... jusqu'à ce que le son s'éteigne au loin. Et que du même coup je m'endorme, je crois bien.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 29 juin 2005

La partie immergée de l'iceberg

Proverbialement cachée mais bien visible sur cette photo :


Dans l'Isfjord d'Ilulissat/Jakobshåvn.

On voit très bien, en bleu plus clair, un petit éperon de glace vicelard qui dépasse sur la gauche. On distingue aussi une ligne de pêche, amarrée à une sorte de bosse près du bord droit de la photo et qui plonge dans l'eau de l'autre côté. Comme quoi, ce n'est pas si dangereux, ces glaçons, on peut grimper dessus si on veut... D'un autre côté, il y beaucoup de veuves de pêcheurs dans les villes groenlandaises.

Ce qu'on voit moins bien, c'est la limite entre la glace et le ciel : si l'on excepte les maisons multicolores, importées du Danemark, le Groenland est souvent un monde en noir et blanc, et en nuances de gris. Même si la glace elle-même a des teintes bien plus variées qu'on l'imagine : bleu pour les eaux de fonte superficielle qui ont regelé par la suite, toute les nuances de gris et de rouge lorsque la glace est teintée par la poussière amenée par le vent, carrément noire pour la glace de moraine saturée de sédiments... De la couleur là où on l'attend le moins.

Le Plume vous salue bien.



mardi 28 juin 2005

Ciel d'orage (ou : quatrième saison)

Sur le ciel d'orage de ce soir, je boucle ma série de quatres photos d'un des rares angles de vues qui, depuis mon lieu de travail, me permet de voir passer les saisons - j'avais déja présenté ici la feuillaison printanière, les brumes de l'automne et la neige hivernale.


Le jardin des plantes vu de Jussieu ce soir vers 18h30.

Les ciels d'été les plus spectaculaires ne sont pas bleu azur : bien plus impressionnat quand d'un seul coup la lumière chute et que le ciel devient bleu-gris, parfois jaune ou orangé.

Mes souvenirs d'orage : en voiture avec mon père, je devais tout juste avoir l'âge de voyager à l'avant, entre Le Mans et le Vendômois, deux heures de route sur les lignes droites sans fin de la Beauce. À une dizaine de kilomètres devant nous, l'orage, gris sombre, les éclairs qui craquent toutes les quelques secondes. À l'arrivée : « Vous avez dû déguster, sous ce déluge ! » Non, pas une goutte, mais quel spectacle...

Autre trajet, moi et mon père toujours, mais moins sec : retour de Bordeaux, à peu près en cette saison, la voiture chargée de mes affaires d'étudiant - la rentrée suivante se fera à Paris. Le ciel qui s'assombrit, puis vire au jaune orangé avant que la pluie ne se déverse sur la route nationale. Quasi totalité des voitures, nous compris, à l'arrêt sur le bas-côté, attendant que ça passe, quelques autres se risquant à petite vitesse sur la chaussée.

À pied, cette fois, sortie de ma cagna parisienne avec mon équipement marin complet : salopette en ciré, veste de quart et botte Le Chameau, petite marche dans les rues de Paris complètement déserte, remonter le courrant du boulevard de Port-Royal transformé en torrent.

À vélo, bien sûr, c'est beaucoup moins sympa. Je suis encore reconnaissant à Madame Plume d'être venue me chercher alors que je m'étais fait piéger par un orage aoûtien plutôt rosse du côté de Chauvigny (Vienne), à une quinzaine de kilomètre de route de plateau (passablement exposées à la foudre) de notre port d'attache du moment.

Au fait, devinez quel est mon moyen de transport aujourd'hui ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : Vous pouvez voir les quatre saisons en un coup d'œil sur les pages perso.



lundi 27 juin 2005

Sortons les glaçons

Par le temps qu'il fait, quelques glaçons, ça s'impose. Pas trop, juste histoire de raffraîchir un peu...


En descendant le détroit de Davis, Groenland, août 1993, dix heure du soir environ.

Ce petit glaçon, juste sous la poulie de bastaque et qui fond doucement au soleil boréal, dérivait tranquilement vers le sud. Quelques dizaines de mètres de long, sans doute ; peut-être un peu plus : avec le contre-jour, diffficile d'évaluer les distances. Nous le dépassions, route au sud-ouest, vers la suite des événements.

Un jour peut-être je retournerai naviguer dans ce coin - qui sait, sur ma propre coque ? Il y a en mer des moments comme ça, qui gomment les coups de vents, le pain rassis et les bottes humides...

Le Plume vous salue bien.



dimanche 26 juin 2005

L'envol des pilons de poulets

Bon, fin de semaine pas bien brillante, bien que plus calme que les jours qui ont précédé... Le vélo est réparé - enfin à peu près, j'ai enfin compris le problème bizarre que j'avais avant la grosse panne de l'autre jour, mais je n'ai pas pris le temps de le résoudre. Heureusement que le magasin de sport du coin était ouvert aujourd'hui pour cause de soldes : j'ai pu me racheter une roue, sur laquelle la nouvelle roue libre se vissait sans problème et que j'ai même fini par réussir à monter sur le vélo. Heureusement que le voisin du dessous m'a appelé pendant qu'on dinait pour me dire que j'avais oublié de l'attacher, le vélo, sinon j'aurai bien pu réussir à me le faire chouraver, maintenant qu'il a ses deux roues.

Bref, pour s'offrir un peu d'évasion, je vous propose de découvrir une méthode pour apprendre à voler à un pilon de pouet, même sil est rongé jusqu'à l'os :


Les Sept Îles (Côtes d'Armor), juin 1992.

La méthode est la suivante :

  1. Se munir d'un poulet roti ;
  2. Embarquer pour un coin ornithologiquement intensif ;
  3. déguster ledit poulet bien en vue des goëlands de service, histoire de les faire saliver un peu ;
  4. leur lancer quelques échantillons, histoire de leur montrer que les choses sérieuses peuvent commencer ;
  5. ensuite, tendre à bout de bras un reste de pilon de poulet : il ne devrait pas tarder à prendre son envol.

Le Plume vous salue bien.



samedi 25 juin 2005

Craquement

Je le disais avant-hier : le sac à dos perdu était retrouvé, youpi, youkaïdi. Suis donc passé le lendemein matin le récupérer, dans les locaux flambant neuf du commissariat du 3ème arrondissement - miracle, il y était effectivement et je l'ai bel et bien récupéré ; tout était dedans, les clés, le chéquier, les trente-six câbles de tout poil et de toutes nationalités... Vu l'heure à laquelle il est arrivé au commissariat, il a dû y être amené dans les minutes qui ont suivies sa chute. Il y a peu de chance que mon bienfaiteur anonyme lise ces lignes, mais si c'était le cas, un grnad, grand merci.

Sur ce je retourne prendre mon vélo, mets le sac sur mon dos (on ne me la fera pas deux fois), enfourche l'engin et, lorsque le feu passe au vert (car j'essaye de respecter le code de la route, si, si), j'appuie sur ma pédale d'un molet décidé...

Et rien. Rien du tout. La pédale tourne dans le vide. Une rapide vérification me fait constater la présence de la chaîne à sa place réglementaire ; d'ailleurs, les pédales entraînent les pignons sans le moindre flottement - seulemment, ceux-ci n'entraînent plus la roue. Ce qui est tout de même le but de la manœuvre.

Cependant, après quelques coups de pied bien placés, tout semble rentrer dans l'ordre, jusqu'au passage devant la préfecture - l'endroit même où j'avais constaté la disparition de mon sac la veille, tiens. Là, tentative d'accélération pour se dégager d'un quelquonque foutoir, qui produit un craquement sinistre du côté de la roue arrière, et là, rien à faire : la roue libre était maintenant libre dans les deux sens, ce qui est un abus manifeste de liberté. Du coup, poussage du vélo jusqu'aux environs du Panthéon, où je devais récupérer notre voiture. On est passé tout à l'heure récupérer ledit vélo et je m'acharne depuis à tenter de le réparer...


La coupable roue arrière refuse de venir à récipiscence.

La pièce fautive, c'est ce cylindre rayé que l'on voit, débarassé de ses pignons, au moyeu de la roue. Sa remplaçante, munie elle de ses roues dentées, est sur l'établi à côté, avec dessus le fichu outil qui est censé permettre démontage et remontage de la roue libre. Tu parles ! Déjà, il n'est pas exactement aux cotes, il a fallu que je le rectifie. Ensuite, de toute façon, c'est grippé à mort, pris dans la masse, cuit et archi-cuit. Bah, en fin de compte, cette jante, elle commençait à fatiguer aussi...

Le Plume vous salue bien.

P.S. : il n'y avait pas que le vélo qui craquait hier ; moi-même, je ne me sentais pas très bien. Sensation d'apesanteur, comme Daffy Duck avant qu'il réalise qu'il y a le vide sous lui... Bah, ça va sûrement s'arranger ; un peu de vacance, ça ne va pas faire de mal.



jeudi 23 juin 2005

Jour sans

Fini les ciels bleu profond : aujourd'hui, chaleur moîte, ciel de plomb sur nos toits en zinc - avant qu'éclate l'orage de 18h, comme dans tout pays tropical qui se respecte.

Pour être honnête, cette photo n'a pas été prise aujourd'hui, mais lundi, où un ciel assez semblable n'a pas apporté les orages désirés. Pas prise aujourd'hui, pour une raison assez simple : il s'agit d'une capucine appartenant à des bureaux sis boulevard Raspail où je devais me rendre sans faute aujourd'hui - c'était l'un de mes trois rendez-vous urgents du jour. Sauf que je n'y ai pas mis les pieds. Les deux autres ont foiré tout pareil d'ailleurs.

Ça commence ce matin, en pleine forme après quelques tartines et une grande tasse de fort bon café guatémaltèque. Un message sur le portable alors que j'étais en train de désamarrer le vélo : un chantier que j'aurais dû annuler pour des raisons administratives avait bel et bien commencé... Il s'agit d'une histoire obscure de paperasses qui n'avait pas pu être faite dans les temps, bref, le truc casse-pied au possible. Consignes prises : je dois me rendre sur place sur le champ pour faire tout arrêter. Youpi, c'est dans les fins fonds du 13ème, ça me fait faire du sport. Passablement préoccupé, j'attache mon sac à dos sur le porte-bagage histoire d'éviter d'avoir le dos en sueur et je pars joyeusement... jusqu'au feu rouge de la rue de la Cité où je jette un coup d'œil derrière moi. Pas de sac évidemment. Rebrousse-chemin infertile jusqu'à la maison, où je me rends compte que bien entendu mes clés étaient dedans - mais pas le porte-feuille ni le Palm ni le Canon, c'est déjà ça.

Le reste de la journée a été à l'avenant. Sans compter qu'il a fallu rentrer à la maison poser un verrou supplémentaire, Madame Plume m'ayant fait judicieusement observer que le sac contenait à la fois un chéquier (donc mon adresse) et les clés permettant d'accéder sans effraction à ladite adresse. Et puis refaire des clés, au prix de plusieurs aller-et-retour chez le Maître des clés du coin qui s'était gourré d'ébauche - c'est bien entendu à ce moment-là que la pluie est tombée en cataracte...

Ce jour, 23 juin 2005, est officiellement décrété jour sans pour votre humble serviteur.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : scoop de dernière minute, le sac aurait été ramené dans un commissariat où je pourrai le récupérer demain matin. Il n'aura pas volé ses 24h de garde à vue, tiens !



mercredi 22 juin 2005

Des nouvelles de Kiki

Kiki ? C'est qui Kiki ? Eh bien, c'est une des doyennes de la ménagerie du jardin des plantes, une des tortues géantes des Seychelles (Dipsochelys elephantina). Je vous avais donné, au tout début du printemps, un apperçu de leur palais d'hiver ; voici maintenant leurs quartiers d'été.


Les tortues sont dans le jardin : ménagerie du jardin des plantes, ce midi.

Si j'ai bonne mémoire, Kiki, c'est celle qui regarde la paysage depuis son petit coin d'ombre, au fond à droite. En tout cas, ce n'est pas le petit jeune plein d'illusions qui court le long du mur : quand on est plus que centenaire, on a sa dignité.

Le Plume vous salue bien.



mardi 21 juin 2005

Fête de la musique (mais pas trop)

Pour une fois (rappelez-vous mon entrée de l'an passé) j'ai eu une activité quelquonque en rapport avec la fête de la musique.

Non que j'ai quoi que ce soit contre la musique évidemment, mais depuis que je suis à Paris, j'évite. J'ai beau faire, les foules des grands événements parisiens, j'ai un peu du mal. Ceci dit, c'était loin des foules effarantes de la place de la République - avec sa scène orientée, en dépit du bon sens, face au cul de sac de la rue du temple, pour des raisons de télégénie : dans l'amphi Richelieu de la Sorbonne, un concert de musique anglaise des 16e et 17e siècle, avec chœurs et violes de gambe, par une formation d'universitaires et d'étudiants. Eh bien, c'était super bien, vraiment.


Les Sorbonne Scholars en concert à l'amphi Richelieu, 21 juin 2005.

Ensuite, marche dans la foule jusqu'à Odéon où la Madame prenait le métro pendant que je pédalais vers notre 10e arrondissement. Enfin, pédalais... Il a fallu slalomer à la vitesse du pas dans la foule compacte de tous les gugusses qui s'étaient donné rendez-vous à la fontaine Saint-Michel, sans compter les quelques simples d'esprit qui avaient jugé bon de s'aventurer en voiture dans le quartier latin ce soir. Beati pauperii spiritu, mais tout de même... Bref, il m'a fallu un bon quart d'heure pour aller d'Odéon à la Seine, le tout dans l'épuisante cacophonie de la chasse aux watts entre amplis concurrents de dix mètres en dix mètres. C'est surement super passionnant de rester dans une pagaille pareille, mais je le leur laisse, merci bien.

Du côté de nos grand boulevards, par contre, petits groupes plus ou moins ringards mais sympas dans tous les cafés, badauds détendus... Finalement, la vraie fête de la musique, c'est sans doute dans les coins comme ça, un peu en marge par rapport aux foules et aux grands machins. À moins bien sûr que je ne sois à la recherche de mes fêtes de la musique de ville moyenne et d'ado mélomane...

Le Plume vous salue bien.