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Des photos et des jours

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mardi 20 septembre 2005

Switch cintré pour tirer dans les coins

Il m'est arrivé ces derniers temps de me plaindre de mon travail. C'est normal, après tout, tout le monde fait ça ; d'après les cafetiers, c'est la première cause des lamentations de leurs clients au comptoir. Mais tout de même, un petit exemple, pour montrer qu'il ne s'agit pas de paranoïa de ma part, que les objets me veulent vraiment du mal :

On avait envoyé un commutateur Ethernet en réparation il y a plusieurs mois suite à une panne logicielle. Il nous a été retourné la semaine dernière seulement, en principe réparé. Pour fixer les idées, c'est du matériel robuste, d'une quarantaine de centimètre de long, sa carrosserie en tôle bien échantillonnée. Comme nous n'en avions pas un besoin urgent (heureusement !), il était resté dans son carton jusqu'à ce que, ce matin, un technicien de la société qui en assure la maintenance me demande de lui renvoyer le numéro de série. Je le déballe donc et je trouve ça :

Complètement tordu, le machin, pratiquement un centimètre de décallage entre les deux bouts. Totalement impossible de le remettre en service : physiquement, on ne pourra même pas le racker dans nos armoires techniques... Sans compter que, n'ayant guère de goût pour les chocs électriques, je n'ai pas l'intention de le brancher dans cet état.

Sinon, vous vous rappelez de ma fibre optique problématique ? J'ai donc trouvé les coordonnées de la société qui exploite la fibre optique que nous voulons retirer pour mettre la nôtre à la place. Coup de chance, cette société travaille déjà avec nous sur une autre affaire, on me conseille donc de me mettre en contact avec notre commercial attitré. Qui était injoignable; sa femme venant d'accoucher. Je le recontacte à son retour, c'est à dire aujourd'hui, et après les félicitations d'usage m'enquiers de mon problème : c'est très simple, il y a quelqu'un qui connaît parfaitement le site et pourra me donner une réponse. Comment puis-je le joindre ? Ah, il y a un petit problème : il est hospitalisé jusqu'à vendredi, il me rappellera à son retour lundi prochain...

Bah, tout vient à point à qui sait attendre, dit-on. On a même maintenant un commutateur cintré pour switcher dans les coins.

le Plume vous salue bien.



lundi 19 septembre 2005

la liberté guidant qui le veut bien

À l'issue d'une journée sans grandes satisfactions je tombe en fouillant dans mes archives sur cette photo de New York :

La statue de la liberté vue depuis South ferry, 16 septembre 2004.

J'ai peut être des joies faciles mais je l'aime bien, cette photo. Et du coup je ne suis pas si mécontent de ma journée, finalement.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 18 septembre 2005

les doigts de pieds en éventail

Alors, aujourd'hui, quoi ?

D'abord une grasse matinée qui redéfinit le sens du mot grasse matinée. Ensuite, un tout petit peu, mais alors un tout petit peu, de rangement. Ensuite pas grand chose. Un petit tour en scooter histoire de ne pas oublier comment on fait, puis une bière fraîche tout en regardant n'importe quoi à la télé. Et puis ensuite, un peu de cuisine : le curry du dimanche soir a repris ses droits.

Bref, globalement, un dimanche les doigts de pieds en éventail et les mains derrière la tête...


Sculpture méso-américaine, National Museum of Natural History, New York, septembre 2004.

Précisons que, si l'attitude de cette statue est exactement celle dont je parle, l'habillement n'est pas tout à fait approprié - surtout pour faire la cuisine.

Le curry du jour, d'ailleurs : poulet aux noix de cajou et épices noires, un plat basé sur une pâte aromatique d'épices qu'on a fait griller avant de les réduire en purée - noix de coco, cajou, graines de coriandre et de cumin, ail, gingembre, oignons, piment. Résultat plutôt satisfaisant, je dois dire.

Le Plume vous salue bien.



samedi 17 septembre 2005

université(s)

Je me suis inscrit à l'université quelques jours après avoir obtenu mon bacalauréat. C'était l'été 1988, j'avais 17 ans ½. J'ai pris le train pour Bordeaux, où je n'avais jamais mis les pieds ; là, des cousins éloignés m'hébergaient pour quelques jours - et m'ont aidé à trouver où et quand m'inscrire.

À ce jour, je travaille dans une université. J'ai été étudiant dans cinq universités différentes (trois pour mes études scientifiques, deux pour les études d'histoire ces cinq dernières années) . J'ai fait mon service national comme objecteur de conscience dans une université ; j'ai été contractuel dans une école d'ingénieur, fonctionnaire dans deux universités et une autre école. J'ai par ailleurs eu des charges de cours dans trois ou quatres établissements d'enseignement supérieur. Bref, depuis ce jour de l'été 1988, je ne suis pas sorti de l'université...

Dois-je m'en faire le reproche ou m'en féliciter ? Ni l'un ni l'autre, évidemment ; à chacun son bocal et celui-ci me convient plutôt bien. Il est vaste, il a de la vue sur le vaste monde puisqu'après tout, il y a des universités partout - ou bien doit on dire qu'il y a l'université partout ?


L'Università degli Studi di Genova, faculté des lettres et de philosophie, via Balbi, Gênes.

En fait, je crois que l'université est le biotope qu me convient le mieux. Pas sûr que ce soit à mon crédit, mais c'est comme ça.

Le Plume vous salue bien



vendredi 16 septembre 2005

histoire(s)

Notre ami médiéviste Zid évoquait hier, dans une belle entrée, ses premières années de recherche, comme doctorant et assistant archiviste. Je repensais du coup à mes premières expériences d'historien - même si, en toute objectivité, je suis à peine un débutant en la matière.

Si l'on exclue mes exposés de lycéen (pour lesquels j'avais tout de même été farfouiller aux archives départementales, ce dont je ne suis pas peu fier), il s'agissait d'expériences de bibliothèques plus que de dépôts d'archive. La British Library tout d'abord, où j'étais allé par curiosité, ma chère moitié y menant ses propres recherches. Là, j'avais fait un bon tour de la bibliographie sur un sujet qui titillait ma curiosité : l'affaire de Fachoda. Si le sujet me titillait ainsi, c'est que je n'en connaissais rien, sauf le nom... J'en sais maintenant plus qu'il n'en faut ; j'ai aussi eu le plaisir d'utiliser la round reading room avant le déménagement à Saint-Pancras. Opération, sois dit en passant, très nettement mieux menée que le déménagement de notre bibliothèque nationale vers la forteresse de Tolbiac, mais c'est une autre affaire.

Mon souvenir suivant (même s'il y a bien dû y avoir entre temps des passages à la bibliothèque Richelieu, justement, avec ses pitoyables lampes de quelques watts qui bousillaient les yeux du lecteur) est un peu plus exotique - la bibliothèque était minuscule,installée au milieu d'un vaste jardin public tropical :


La South African Public Library (ou est-ce le musée qui se trouve juste en face ?), Cape Town, février 1997.

La South African Public Library, quoiqu'ayant le statut de bibliothèque nationale, est en effet bien plus petite que la plupart des bibliothèques municipales qu'il m'ait été donné de visiter. Le gouvernement d'apartheid qui venaient de se tomber n'avaient guère de goût pour les choses de l'esprit ; le public sud-africain pour ce genre d'institutions reste de toute façon limité en dehors du monde universitaire, qui a ses propres bibliothèques. J'y avais travaillé sur la question des transports publics (et en particulier du train) et de son rapport avec la politique d'apartheid - rapport fatalement étrot, le big apartheid étant avant tout une politique de contrôle de l'espace. J'avais trouvé notamment d'intéressants documents montrant que la conception d'un nouveau township dans les environs du Cap avait commencé par l'étude de sa desserte ferroviaire et des gares qu'il faudrait y implanter : logique dans la mesure où la politique d'apartheid voulait que les populations noires de la province du Cap n'y résident qu'à titre temporaire, en tant que force de travail - et qu'il n'était pas questions d'établir la moindre activité économique dans le township.

Je n'avais pas approfondi ces recherches qui je crois n'étaient pas sans intérêt. C'était de toute façon avant que je ne me décide à donner une forme universitaire bien établie à mon intérêt pour la recherche en histoire, mais je dois dire que donner une forme écrite au résultat de mon travail est toujours un problème, ceux qui me lisent depuis le printemps 2004 le savent bien...

Cependant, je reste persuadé que la curiosité est une qualité qu'il faut pleinement assumer. C'est pour cela que je fais de l'histoire.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 15 septembre 2005

débarcadère

Après tous ces bateaux, quoi de plus logique qu'un débarcadère ?


Le débarcadère de Cadenabbia, sur la rive ouest du lac de Côme.

Un débarcadère et un embarcadère, c'est souvent le même endroit - mais pour le voyageur, ça n'a rigoureusement rien à voir.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 14 septembre 2005

À la fenêtre (les p'tits bateaux, 7)

Une ligne maritime régulière de transport de passagers, c'est comme un train : on a tout le temps de regarder par la fenêtre. C'est le cas si l'on emprunte le M/S Sarpik Ittuk, des Arctic Umiaq Lines (qui d'ailleurs ne devaient pas s'appeler comme ça à l'époque), qui parcours la côte groenlandaise en desservant les villes et les principaux villages qui s'y trouvent. Bien sûr, on ne risque pas de voir des vaches qui regardent passer le train :


par la fenêtre du Sarpik Ittuk, fin août 1993.

Ce bateau, c'était la première étape du retour après un voyage quelque peu mouvementé. Retour vers quoi ? Vers les incertitudes d'une vie adulte qui n'arrivait pas à démarrer - elle a pris un tournant favorable peu après mais je ne pouvais bien sûr pas le savoir. C'était, au bout du compte, la continuation d'une longue série de départs, sans qu'il y ait d'arrivée en vue. Point positif : j'avais évité un nauffrage réel sur le bateau précédent, nettement moins adapté que celui-ci à la navigation dans la région et qui avait par conséquent été victime d'une sérieuse voie d'eau. Je n'avais pas apprécié à l'époque la portée métaphorique de ces événements et c'est sans doute tant mieux.

À partir de là, tout était à reconstruire. Ça a pris du temps, beaucoup de temps ; sans doute est-on encore loin du compte - mais tout de même, il y a eu du chemin de fait.

Le Plume vous salue bien.



mardi 13 septembre 2005

Par le chemin des câbliers

Comme je le disais hier, voilà quelques temps que je n'avais pas pris la moindre photo. Je m'y suis remis ces jours-ci, pour des raisons rigoureusement professionnelles, ce qui n'empêche pas d'essayer de faire de jolies photos. Ceci dit, le but est de se rappeler par où passe tel ou tel fil et comment et organisée telle ou telle armoire technique.

Aujourd'hui, mon problème était le suivant (c'est pratiquement une réédition de mes mésaventures de février-mars, d'ailleurs, perserverare diabolicum et tout ça) : une composante s'installe dans une partie d'immeuble louée à cet effet. Pour relier ces gens-là au réseau, on fait arriver une fibre optique, laquelle arrive par les égouts. Seulement, bien entendu, les égouts débouchent dans les parties communes de l'immeuble, qu'il faut donc emprunter pendant une vingtaine de mètres... Bang ! Parties communes dans un immeuble en copropriété donc passage par le syndic, avis du conseil syndical, récriminations de la petite vielle du cinquième etc. Pendant ce temps, la société qui pose les fibres a tout le temps d'avoir toutes les autorisations nécessaires pour le reste des 1.500 ou 2.000 mètres de fibre à tirer et tape du pieds à l'entrée de l'ovoïde d'égout... Franchement, je ne vois vraiment pas, mais alors vraiment pas, pourquoi j'avais aussi peu envie de rentrer de vacances.


Le chemin de câble périlleux, soit environ 30% du cheminement qui m'embête ces jours-ci.

Une solution est en vue. On verra ça demain.

Ah, et puis, j'ai fini par trouver pourquoi le système WiFi en cours de déployement depuis des lustres ne marchait plus du tout depuis la semaine dernière : c'est parce que je l'avais soigneusement cassé. C'est réparé, je pense. Pour le moment en tout cas.

Le Plume vous salue bien.



lundi 12 septembre 2005

Les p'tits bateaux, 6 ou « Pourquoi pas ? »

Cette série pourrait continuer indéfiniment - je crois avoir un nombre de bateaux, navires et autres embarcations plutôt conséquent dans mes archives. Mais cette rubrique ne s'appelle pas le bateau du jour ; il y en aura encore un ou deux dans cette série, histoire toujours d'oublier la rentrée, puis nous passerons à autre chose. Il est vrai que, n'ayant pris pratiquement aucunes photos pendant ces trois dernières semaines, je n'ai pas beaucoup de nouveautés à montrer... Là encore, c'est une question de réadaptation - sans compter les questions d'éclairage, bien sûr.

Il n'aura échappé à aucun de mes lecteurs que je n'ai jamais défini la nature de ce blog (ou plutôt de cette rubrique) autrement que par sa contrainte initiale : une note par jour illustrée d'une photo de mon cru. Est-ce un blog de photographies ? Est-ce un journal personnel illustré ? Je n'ai pas de réponse à ça, bien sûr. Ceci dit, même si j'aime les belles images et que je suis particulièrement content lorsque par extraordinaire j'arrive à en produire, j'aime à croire que l'objet de ce blog n'est pas les photos que j'y affichent, ni bien sûr leur auteur, mais ce qu'elles montrent - le plus de choses possibles, le plus de lieux possibles. Parce que, comme disait l'explorateur Charcot, « il faut aller voir, aller voir, aller voir. »


Groenland, Ilulissat Isfjord, août 1993.

Sur ce j'arrête là l'introspection pour me préparer à une douche raffraîchissante sur la route du retour.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 11 septembre 2005

Les p'tits bateaux, 5 : la jonque fantôme vue de l'orchestre

Aujourd'hui, journée un peu brouillasseuse, dans les miasmes d'une quasi-nuit blanche dû à l'anniversaire d'une voisine. Rien de tel qu'une nuit comme ça pour réveiller le tueur en série qui est en soi. Résultat, je n'ai rien fait de ce que je voulais faire, ni monté les nouvelles fixations du sèche-linge, fabriquées et peintes avec amour le week-end dernier, ni rangé mon bureau, ni quoi que ce soit d'autre.


Le paquebot à voile Wind Star au large de Portofino, juillet 2005.

Ceci dit, à l'actif : du repos ; quelques épisodes de The West Wing, une série géniale dont les DVD nous ont été prétés par un ami et néanmoins bloggueur occasionnel ; un curry du dimanche soir dont je n'étais pas mécontent : agneau madras, tout simplement - une recette sans soucis histoire de s'y remettre en douceur.

Pas si mal, tout ça, finalement.

Le Plume vous salue bien.



samedi 10 septembre 2005

Les p'tits bateaux, 4 : une frégate d'Angleterre

Le trente-et-un du mois d'a-oût
Nous vimes venir sous l'vent à nous
Une frégate d'Angleterre
qui fendait l'air et puis les flots...


Portofino, juillet 2005.

Évidemment, nous ne somme pas le 31 août, ce bateau est une goëlette et sûrement pas une frégate et il était paisiblement au mouillage devant l'un des ports les plus chics de la méditerrannée. Pas mal de nuages ce jour-là sur le golfo tigullio, mais sinon, la scène était parfaitement paisible.

Au fait, une petite mise à jour par rapport à l'entrée d'hier : le Andrew J. Barberi avait eu l'année précédente un accident grave en arrivant au terminal de Staten Island, ce qui prouve sans doute que la mer n'est jamais aussi paisible qu'on le croit.

Au fait : mes recherches me disent que le vers suivant de cette chanson est « c'était pour attaquer Bordeaux, » ce qui est plutôt logique. Dans mes souvenirs, c'était « pour attaquer aller à Breslau, » ce qui l'est nettement moins - Breslau, aujourd'hui Wroclaw, dans le sud de la Pologne, n'est pas précisément un port de mer. Quelqu'un se souvient-il de cette version ?

Sur ce, buvons un coup, buvons en deux.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 9 septembre 2005

Les p'tits bateaux, 3

Puisqu'on en est aux transbordeurs, voici sans doute une des lignes maritimes de transport de passagers qui accueillent le plus de voyageurs par jour : le Staten Island ferry, qui transporte les piétons (pas de voitures, qui peuvent faire le tour par le New Jersey ou par le pont des Verrazzano Narrows) de South ferry, à la pointe sud de Manhattan, jusqu'à l'île-quartier de Staten Island, où résident environ 85.000 habitants - pas loin du double lorsque l'équipe de Baseball des Yankees joue à dommicile, à deux pas de la gare maritime justement.

Les gros bateaux orange et bleu du Staten Island ferry ont plusieurs mérites : c'est un moyen de transport en commun efficace et bon marché - surtout lors de notre passage, l'an dernier, où il était gratuit pour cause de rénovation des terminaux ; c'est une manière sympathique de visiter la baie de New York et de s'approcher de la statue de la liberté ; enfin, ils permettent de se rappeler que New York est, avant toute chose, un port de mer.


l'arrivée d'un bateau au terminal de South Ferry, Manhattan, 16 septembre 2004.

Pour les curieux, j'avais mis en ligne la photo d'un autre bateau de cette ligne en octobre dernier. Un modèle nettement plus rétro, d'ailleurs, pris depuis le terminal opposé.

Puisque l'on parle des États-Unis (j'en ai pas mal parlé ses derniers temps, mais je n'arrivais pas à formuler ce que je voulais dire), j'ai une ou deux remarques à faire sur la situation dans le delta du Mississipi et sur les réactions que cela a occasionné en France.

Tout d'abord, l'inadéquation de la réponse des autorités est suffisamment flagrante pour ne pas mériter de plus ample commentaires - une évacuation partielle et bâclée, des secours qui mettent trois jours pour se mettre en route, etc. L'ineptie de la maison blanche a été particulièrement flagrante, ce qui n'a échappé à personne. Plusieurs commissions d'enquêtes se sont saisies du dossier et il semble que tout ça va être examiné à la loupe. D'un point de vue plus large, le poète Ron Silliman faisait remarquer dans son blog que c'est la culture du Small Governent et le culte de la baisse des impôts qui étaient à incriminer - pensons-y au moment de régler nos propres impôts...

Je trouve tout de même un peu abusif la tendance, flagrante dans nos journaux, à utiliser cette affaire pour régler ses comptes avec le gouvernement américain - ou avec l'Amérique toute entière, après tout, pourquoi faire tant de nuances ? Dans une affaire, qui est somme toute une affaire intérieure, ne convient-il pas de laisser au peuple américain le soin de régler ses comptes avec ses gouvernants ? On sent parfois une certaine délectation devant l'oportunité de tapper sur le Grand Satan, et je trouve ça malsain.*

Qu'on me permette donc de poser une question : Où sont les plans d'évacuation de la ville de Grenoble ? Voilà en effet une grande ville (le tiers de la Nouvelle-Orléans environ) qui est sous la menace d'un risque naturel majeur et clairement identifié : la possibilité d'affaissements de grande ampleur le long de la corniche du Drac, formant un barrage naturel et une gigantesque poche d'eau qui crèverait au bout de quelques heures ou de quelques jours, ballayant comme une gigantesque chasse d'eau la cuvette de Grenoble. Le risque est connu, surveillé ; il suffirait d'un printemps plus chaud et pluvieux que la moyenne, de quelques gros orages d'été... Qui peut m'affirmer aujourd'hui que nous soyons mieux préparés que la Nouvelle-Orléans ?

Sur ces riant propos, je file au gymnase. Enfin, pour être tout à fait honnête, au théatre du Gymnase, voir Boujenah.

Le Plume vous salue bien.

* J'ai sous les yeux le dernier numéro de l'hebdo des socialistes qui se joint à la curée. Est-ce bien là le rôle d'un parti politique français ? Je m'interroge.



jeudi 8 septembre 2005

les p'tits bateaux, 2

Si ce n'est le même bateau qu'hier, c'est donc son frère :


Le transbordeur Bellagio-Cadenabbia vu de Menaggio, 12 juillet 2005.

Et pendant ce temps je trouve le temps de :

Et sur ce, je rentre avant qu'il ne se mette à pleuvoir.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 7 septembre 2005

Passages (ou : les p'tits bateaux, 1)

On ne va pas se laisser abattre : je commence une série de petits bateaux multiples et variés. Et histoire de commencer à la marge du sujet, voici :


Sur le bac, lac de Côme, 12 juillet 2005.

Le Plume vous salue bien.



mardi 6 septembre 2005

L'ai-je bien terrassé ?

Comme promis, voici le saint Georges en ronde-bosse et grès des Vosges de la cathédale de Bâle, qui ne se contente pas de défourrailler son arme mais embroche bel et bien sa victime.


Façade de la cathédrale de Bâle, 13 juillet 2005.

On notera :

Sur ces hautes considérations, je vais tâcher d'en pourfendre un ou deux avant de rentrer !

Le Plume vous salue bien.



lundi 5 septembre 2005

Terrassons les dragons...

Eh oui, de retour au boulot, avec d'entrée des tas de dragons à terrasser, sous forme par exemple de règles de firewall qui ne font pas ce que je veux sur ce fichu switch wifi... Je devrais peut-être offrire un cierge à saint Georges ?


Gênes, le Palazzo San Giorgio, face au vieux port.

Comme demain les dragons ne seront surement pas terrassés (ou alors il y en aura d'autres), j'appellerai en renfort un saint Georges germanico-hélvétique en ronde bosse, histoire de suppléer celui-ci, latino-ligure alla fresca. Ils ne seront pas trop de deux pour faire le boulot.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 4 septembre 2005

Avant de rentrer

Aujourd'hui, il faisait chaud.


Clark County, Nevada, août 2004.

Demain, je reprends le travail.

Rien à ajouter pour le moment.

Le Plume vous salue bien.



samedi 3 septembre 2005

Retour au zoo


Mur peint près de l'aéroport de San Diego, août 2004.

Lundi matin le primate que je suis sera de retour dans sa cage, à faire sans grande conviction les quelques tours qu'il a appris. Enfin soyons honnête : les tours en retard d'avant la trêve estivale devraient suffir à m'occuper quelque temp...

Question cadre, ça ne vaudra en tout cas pas Balboa park et les canyons du zoo de San Diego. Mieux vaut ne pas y penser.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 2 septembre 2005

Couleurs d'Amérique, 2

En partant de Manhattan et en allant tout au bout du métro, juste derrière les plages de Coney Island, vous vous retrouvez bien loin de Time Square. Ici, c'est le règne des immeubles bon marchés, des boutiques de mécanique auto et des chaussées inégales.


Coney Island, Brooklyn, New York, septembre 2004.

Un bon endroit donc pour faire un petit coucou à l'Amérique dans un moment difficile - et j'espère que personne n'aura le front de se réjouir des catastrophes de ces derniers jours.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 1 septembre 2005

Retour à Paris et retour au direct

De retour à Paris vers quatre heure cet après-midi. Le temps de prendre une douche et de lancer une machine à laver et je redescends faire trois courses·: des pompiers et des flics partout, la rue du château d'eau barrée... Un départ de feu dans le métro semble-t-il.


Métro Château d'eau, cet après-midi, 17h.

Outre que ça commence à faire beaucoup de départs de feu à Paris ces derniers temps, je ne peux m'empêcher de remarquer que rigoureusement rien n'a été fait, ni même annoncé, depuis l'incendie du métro Simplon, qui avait mis en évidence le carractère franchement dangereux de cette même ligne (la 4) qui est l'une des plus chargées de Paris, équipée de matériel hors d'âge, sans qu'aucun investissement ne soit prévu pour son remplacement. On change quelques carrelages et on équipe les stations du dernier modèle de banc anti-clochards mais, en dehors de ça, rien. Comme la politique des transports à Paris est de répéter «·transports en commun, transports en commun·» et de sommer tout un chacun de les emprunter, sans en accroître la capacité d'un iota (météor mange tout le budget paraît-il), j'aurais tendance à penser qu'on va au devant de graves difficultés, pour dire le moins.

Sinon, c'est bien bon d'être chez soi, ma foi.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 31 août 2005

Grand nettoyage d'automne

J'entends déjà les perfides faire remarquer que l'automne arrive tôt en Bretagne Nord. Ce qui n'est pas faux, à ceci prêt qu'on avait aujourd'hui un ciel plombé et une chaleur étouffante... Mais mon propos n'est pas là. Il s'agissait de faire les rangements nécessaires pour que le bateau puisse passer l'hiver sans dommages - il n'est pas exclu qu'il reprenne du service cet automne, bien sûr, mais l'espérience prouve que ces projets sont souvent mis à mal par les impératifs multiples et néanmoins catégoriques du reste de l'existence.


Grand déballage du bord peu après l'achat du bateau, printemps 2000.

De quoi s'agit-il ? Rincer les voiles qui ont pris l'eau de mer, les faire sécher (en les hissant, tout simplement) et les plier ; démonter une partie de l'accastillage et des manœuvres, en se demandant toujours ce qu'il faut laisser et ce qu'il faut rentrer ; rincer le moteur hors-bord à l'eau douce, extérieurement mais aussi intérieurement, en le faisant tourner plongé dans une grande poubelle pleine d'eau du robinet ; retirer l'hélice du loch et éponger les deux litres d'eau de mer que l'on fait inévitablement rentrer à cette occasion ; enfin, faire un peu de rangement, balayage et essuyage des plus communs. On songera ensuite à vérifier l'amarrage et même à le doubler : ça ne coûte pas cher d'être prudent.

L'un dans l'autre, ça ma pris l'essentiel de ma journée, cette histoire. Et demain, je rentre alla casa, ce qui ne me déplait nullement.

Le Plume vous salue bien.



mardi 30 août 2005

Tréguier - Perros

Voici donc le fringuant voilier revenu dans son chez-lui maritime - on retrouve les balises qu'on connait par cœur, pierre Jean Rouzic, pierre du chenal, Cribineyer, Roc'h hu... Les balises de la rivière de Tréguier commençaient cependant à me devenir familière : Gwar Iviniou, Taureau, petit Taureau et Taurillon, la Corne, les Trois Pierre, les Penn ar Guezec, le Corbeau, la pierre à l'Anglais, Basse Crublent : un plan d'eau, ça s'apprend.

La dernière fois que j'avais fait ce trajet, j'étais parti trop tard de Tréguier et j'avais du coup loupé d'une demi-heure l'ouverture du port de Perros. Alors cette fois-ci, pas de ça : j'ai passé la nuit sur le bateau et je suis parti de bon matin, départ 9h15 compte tenu du petit déjeuner. Du coup, courant descendant dans la rivière, ce qui est mieux ; de plus, une fois passé à la hauteur de Basse Crublent, le vent d'est modéré me permet de hisser un spi.

Résultat, arrivée à Perros avant 14h, alors que le port n'ouvrait qu'à 16h... Du coup, après affalage du spi (toujours plus périlleux que son envoi), on repart pour un tour, au louvoyage, ce qui m'a permis de vérifier que ce qu'on m'avait appris et que j'avais oublié, à savoir que l'écoute de génois doit passer au dessus du tangon et de sa balancine, est rigoureusement exact. Désolé pour la majorité des lecteurs pour qui tout ça est du chinois, les autres imaginerons sans peine la tête qu'avait ledit génois au premier virement... Enfin bon, pas de dégâts, je retiens la leçon.

Du côté de Ploumanac'h, vérification de l'adage (que je viens d'inventer) selon lequel on ne peut pas parler du temps qu'il fait en mer parce que le temps n'est pas le même suivant qu'on est au vent arrière ou au près - coups de soleil contre bonne brise et paquets de mer. Pas le même non plus, dans nos contrées, suivant que la marée monte ou descent, pour peu que le vent s'oppose au courant. Bref, après une demi-journée de bronzette, une bonne rincette, ça ne fait pas de mal.

Je me rends compte que je n'ai pas tant de photos que ça de ce plan d'eau dans mes archives. La prochaine fois, promis, je commence la collection de toutes les bouées, balises et amers du secteur !


Coucher de soleil en baie de Perros, 3 septembre 2004.

Tiens, ce paysage me fait penser que je n'ai pas fait de retour de nuit cette annéee. D'un autre côté, vu que mon feu arrière est cassé et que celui de tête de mat est incertain, ça n'est pas plus mal peut-être...

Le Plume vous salue bien.



lundi 29 août 2005

Couleurs d'Italie, 4 (ou : la fin de l'été).

Je n'ai pas de photos de colchiques (et, à vrai dire, je ne savais pas à quoi ressemblait une colchique jusqu'à tout à l'heure, où un dictionnaire m'a instruit sur ce point), sinon je vous aurais fait « colchiques dans les prés ». Au lieu de ça, une fleur alpine non identifiée - si quelqu'un la reconnaît, n'hesitez pas à me la dénoncer.


Fleur des Appenins, Lago delle Lame, juillet 2005.

Ceci dit, c'est effectivement la fin de l'été : les volets des résidences en front de mer se closent, les encombrements estivaux ont disparus ; sur les routes, les 50cm3 des ados des environs zonzonnent, en prérentrée officieuse chez l'un et chez l'autre... Ma principale activité du jour : emmener à la décharge municipale (on dit déchetterie maintenant) quelques dizaines de kilos de vieilleries stockées depuis dix ans et jamais utilisées depuis : quelques années de Canard enchaîné et de Voiles & Voiliers , un bon paquet de Vie du Rail, une dizaines de publications de la documentation française probablement achetées chez Emmaüs dans nos années rennaises... Sans compter un convecteur périlleux, une cafetière hors service et une antenne de réception du défunt système de positionnement hyperbolique Decca. Évidemment, il y a tout ce qui, perdu dans cette masse, a attiré mon attention et a donc été épargné : une carte de Bobo Dioulasso au 1:200.000 (réédition de 1960) ; un manuel de géographie de C.E.P. (1957) ; un fascicule rééditant les sept premiers numéros du petit miquet qui n'a pas peur des grands, fanzine d'Yves Frémion (1976) ; le cours de fonderie de l'école de perfectionnement des agents de maîtrise des chemins de fer de l'État (1935).

Ce soir, je vais rejoindre le bateau pour le ramener demain matin à son port d'attache où je le préparerai pour pouvoir supporter les rigueurs de l'hiver, au cas où je n'y retourne pas en septembre. Et puis ce sera le retour, la rentrée, l'occasion d'affronter les problèmes qu'on a essayé de fuir pendant l'été...

Les chataîgnes ne se fendent pas encore sous nos pas - elles sont encore sur l'arbre, leurs piquants d'un beau vert pâle - mais, à n'en pas douter, c'est la fin de l'été.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 28 août 2005

De l'inconvénient des photos d'archive

En passant le phare de la Corne et la tourelle des Trois-Pierres cet après-midi, il faisait grand beau. Pas comme en juillet dernier lorsque cette photo a été prise...


L'estuaire du Jaudy, 27 juillet 2004.

Le Plume vous salue bien.



samedi 27 août 2005

Tréguier en gris (ou : journée Caliméro)

Temps médiocre, un peu lourd ; le ciel sur Tréguier n'était guère plus bleu que lorsque j'y avais fait escale l'été dernier :


Le port de Tréguier vu de l'aval, 27 juillet 2004.

Du coup, bricolage et nettoyage étaient au menu de la journée. Sans grand succès, il faut le dire, mais c'est toujours ça de pris. Après ça, j'enfourche le vélo pour les 20km du retour... et je crève, de la roue arrière bien sûr, au bout de quelques kilomètres. Là, évidemment, en fouillant dans la sacoche de guidon, je réalise que la clé de quinze, indispensable pour démonter ladite roue, est restée à la maison. Je me revois d'ailleurs triant le contenu de cette sacoche et m'exclamant : « Mais pourquoi diable me trimballé-je cette pesante clé de quinze ? Allez, zou, dans la boite à outils ! »

Réparer une crevaison sans enelver la roue, ça n'est pas évident. J'ai réussi à démonter le pneu et à en sortir la chambre mais, dans ces conditions, pas moyen de trouver la fuite - qui semble faible. J'ai bien une chambre à air de rechange mais, faute de pouvoir démonter la roue, elle m'est totalement inutile... Je repars, regonfle la roue, avance de quelques kilomètres, regonfle de nouveau, etc.

Évidemment, quand on fait comme ça, plus ça va et moins ça va. Arrivé au tiers du chemin, le gonflage ne tenant plus du tout, re-démontage - il est maintenant clair que les fuites sont devenues innombrables, grâce à la meilleure amie du pneu : la jante, sur laquelle je roulais vers la fin de chaque segment. Lorsque mes parents, inquiets de ne pas me voir arriver sur le coup de 21h alors que j'avais anoncé hautement que je rentrerai pour dîner, m'appellent sur le portable, je ne refuse pas l'offre qui m'est faite d'un rapatriement automobile.

On a sa dignité, certes, mais il y a des jours où il vaut mieux arrêter les frais.

Le Plume vous salue bien de ses mains pleines de cambouis.



vendredi 26 août 2005

Perros - Tréguier

Aujourd'hui, trajet Perros - Tréguier, avec deux équipiers recrutés dans la famille. Tranquile : le fils du cousin à régler les écoutes, la femme de son oncle à la barre, et moi à manger des sandwich et regarder le paysage... Royal, même.

Évidemment, regarder le paysage, on appelle ça faire la navigation. À condition toutefois d'utiliser quelques accessoires supplémentaires : jumelles, compas de relèvement, carte marine, règle Cras, instructions nautiques... Ça tombe bien, c'est un des trucs que je préfère. Sur ce trajet, ce n'est pas très compliqué (d'autant que c'était la deuxième fois que je le faisais dans ce sens là) sans être non plus par trop simple. Jusqu'aux abords de la rivière de Tréguier, pas de difficulté ; après, il s'agit de trouver la passe. Il y a une bouée à reconnaître, la Basse Crublent ; ce ne serait pas si simple s'il n'y avait l'alignement de l'église par le château d'eau de Pleubian qui permet de la repérer. Après, il y a un autre alignement à terre qui indique la passe mais de jour il est pratiquement inexistant : il s'agit de deux phares dont l'un ressemble à une maison avec une grosse verranda face à la mer et l'autre est aux trois quarts caché dans les arbres. En faisant le cap qui va bien, on y arrive, mais non sans une légère appréhension. Enfin, après ça, on passe pile entre une latérale babord et une latérale tribord ; ensuite, moyennant quelques ruses au début, c'est du pilotage facile entre les bouées de la rivière.


Le Jaudy au port de Tréguier, vu vers l'aval, avril 2004.

À noter sur cette image les nombreuses bouées ou perches rouges et vertes. Les rouges sont des latérales babord, à laisser à droite en descendant la rivière ; les vertes, des latérales tribord, à laisser à gauche en sortant. Évidemment, c'est comme pour le slalom à ski : il faut le plus souvent laisser à gauche les bouées qui sont sur la droite de la rivière, et réciproquement.

Sinon, à l'arrivée au port, joie : contrôle des douanes, qui sont bien sûr habilitées à contrôler le matériel de sécurité. Ce qui ne m'arrangeait guère, vu que mes fusées de détresse étaient périmées depuis 18 mois et mon extincteur réglementaire depuis des années... Ils ont mis un bout de temps à se convaincre que j'étais bien le propriétaire du bateau - ce qui est pourtant relativement flagrant à voir l'acte de francisation du bateau, qui comporte une photo d'identité. À croire que je n'ai pas une tête à posséder un bateau. Celà étant fait, ils m'ont laissé un sursis : pas d'amende, moyennant d'aller illico racheter les équipements défaillants et de leur faxer la facture dans les plus brefs délais... Ça casse un peu l'ambiance en fin de sortie, mais bon, acheter pour 27 euros de matériel dont j'avais de toute façon besoin est plus agréable que de payer 370 euros de prune.

Demain, bricolage et balade éventuelle dans les environs. Après-demain, peut-être exploration de quelques passages subtils du coin.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 25 août 2005

Tout nu

Je suis reparti en Bretagne, en train, et tout nu : j'ai oublié mon appareil photo. Je m'en suis rendu compte pas bien loin de la maison, mais trop tard pour pouvoir y retourner sans louper mon train... Les photos que vous verrez ces jours-ci sont donc des photos d'archive - et ça tombe bien, il y en a plein.

Retour donc auprès du bateau, toujours au port de Perros :


Le port de Perros vu de mon mât le 9 août dernier.

Pas pour longtemps cependant : en raison des faibles coefficents de marée, le port restera fermé de samedi 0h20 à mardi 16h.... En conséquence de quoi j'emmène demain midi le bateau au port de Tréguier qui, étant en rivière, est ouvert en permanence - retour à Perros mardi. Et j'avoue que pour l'avenir, je m'interroge : un port qui est systématiquement fermé à chaque fois qu'on veut faire du bateau, à force, ça lasse. On verra !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 24 août 2005

Gênes toujours

Ayant acheté une glace à deux pas de la cathédrale San Lorenzo, nous nous mettons à la recherche d'un coin tranquile pour la déguster. Nous prenons donc une petite ruelle derrière laquelle il nous semble appercevoir une ruelle et nous tombons sur ça :


Gênes, Piazza delle Scuole Pie, 8 juillet 2005.

J'ignore ce qu'abrite cette façade ; cependant, les immeubles avoisinants sont découpés en appartements minuscules si l'on en juge par le nombre de sonnettes ; dans le passage voisin, deux africaines en boubou discutent tout en se faisant des tresses tandis qu'à l'imprimerie d'à côté on travaille d'arrache-pied dans le vacarme d'antiques rotatives. Le vieilles ruelles du centre historique de Gênes ne sont plus les coupes-gorge d'il y a une vingtaine d'année mais continuent de former un quartier populaire où le prolétaire, autochtone ou non, croise les groupes de touristes.

Merci saint Georges, saint Laurent, ou qui que ce soit qui soit responsable de ce miracle : la magnifique ville de Gênes est tout sauf une ville musée.

Le Plume vous salue bien.



mardi 23 août 2005

Funiculaire

Du bas de la ville au point de vue d'où le panorama d'hier a été pris, le plus simple, c'est le funiculaire. Car en plus d'avoir une dizaine de gares de chemin de fer, Gênes dispose de trois ou quatre funiculaires - illustration des deux dimensions de Gênes : en linéaire, le long de la côte, et en vertical, sur les pentes de la montagne.


Le funiculaire Zecca - Righi, Gênes, le 8 juillet 2005.

Comme le funiculaire du Havre que je prenais quand j'étais gamin, il est à deux rames en contre-poids et voie unique, avec croisement au milieu du parcours. Par contre, il a trois ou quatre stations intermédiaires, l'une d'elle étant le point de croisement, ce qui complique passablement les choses.

Chaque rame dispose d'un machiniste dont le travail est d'ouvrir les portières et d'appliquer le freinage au bon moment - c'est à dire en bonne synchronisation avec l'autre rame, puisqu'elles sont reliées par leur câble commun. À première vue, la principale difficulté de ce travail est de mettre et d'enlever les lunettes de soleil en entrant et en sortant des tunnels et de conserver un air impassible, digne avec une trace d'ennui, comme les liftier de naguère. Ne leur dites surtout pas que j'ai dit ça, sinon, la prochaine fois, il faudra que je monte à pied.

Le Plume vous salue bien.



lundi 22 août 2005

Genova

Gênes, Genova, Genoa... La vieille cité de Saint-Georges, rivale occidentale de la cité de Saint-Marc, ville portuaire par excellence puisqu'adossée à la montagne, qui l'a souvent protégée mais qui serre un peu aux entournures tout de même... Je vous avais promis d'avantage de Gênes (pas de jeu de mot douteux je vous prie) : en voici.


le port de Gênes vu de Righi

Le voici, ce port, et les petites rues du centre historique entassées juste au dessus, sur les pentes douces qui précèdent la montagne. La vieille darse, sur la droite de l'image, bordée par l'immense cquarium marin et les étranges structures qui l'avoisinnent ; plus à gauche, la vieille ville à proprement parler, où l'on distingue la tour noir et blanche de la petite cathédrale Saint-laurent, noyée dans ce dédale.

Ceux que le voisinage des zones portuaires modernes et de l'architecture médiévale incommodent, ceux qui voudraient de l'ancien pour oublier le monde moderne, ceux-là n'aimeront pas Gênes, où tout se téléscope. Moi, c'est précisément pour ça que Gênes me plaît.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 21 août 2005

Couleurs d'Amérique

Pas de séjour outre-Atlantique pour nous cet été - malin que nous sommes, nous nous réservons ça pour la fin décembre. En attendant, en voici quelques couleurs :


Red Rock Canyon, Nevada, août 2005.

Évidemment, ce sont là des couleurs que nous ne risquerons pas de rencontrer dans les rues de New York et Washington au plus noir de l'hiver. Il y en aura d'autres !

Le Plume vous salue bien.