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Des photos et des jours

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vendredi 18 novembre 2005

Bruyères ?

Entre deux journées d'histoire des technique, un petit coup d'œil du même endroit que mercredi, mais cette fois-ci en direction du nord :


Pointe de Lost Marc'h : vue au nord vers la pointe de Pen-Hir, juillet 2000.

Comme à la pointe de Dinan, l'étage du Crithme monte très haut : les falaises sont particulièrement fleuries en mai (Armeria, Cochlearia officinalis...) ; sur le plateau, la richesse en calcaire du substrat rocheux est sans doute en relation avec l'aspect très particulier de la végétation, notamment en pente S : de vastes pelouses herbeuses, colonisées par le Troène, sont riches en plantes calcicoles ou neutrophiles : Brachypodium pinnatum, Carex flacca, Salvia verbenaces, Eryngium campestre, plusieurs centaurées, Ranunculus bulbosus, Spiranthes spiralis...

Ce n'est pas moi qui le dis mais le très sérieux Guide naturaliste des côtes de France : La Bretagne du Mont-St-Michel à la Pointe du Raz, par Marcel Bournérias et consorts. Par contre, ne me demandez surtout pas à quoi ressemblent les plantes citées !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 9 août 2006

Une page de publicité

La météo s'arrange (les brumes matinales accompagnées de crachin se sont dissipées vers 15h30...), la connexion wifi fonctionne enfin, et le port ouvre dans une demi-heure. En attendant, petite page de publicité gratuite :


Morlaix, le 3 août dernier.

Ça, c'est la façade de l'antiquaire de morlaix dont je parlais l'autre jour. Franchement, même si on a rien à acheter, ça vaut le coup d'y faire un tour : bois peints, éléments de meubles, céramiques, outils, étains... Le tout dans un entrepôt du début du XXe siècle presque pas rénové. Magique.

Allez, faut que j'aille négocier avec le shipchandler du coin qui m'a vendu un feu de poupe qui ne va pas. Moins exaltant comme shopping, mais bon...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 11 février 2005

Sur la ligne d'arrivée

Bon, ce soir, coup de calcaire de la freebox : je crains un slam, c'est à dire une demande de dégroupage sur notre ligne de la part d'un autre opérateur auquel je n'ai rien demandé. Plus agressif, comme technique de marketing, on ne fait pas... On verra ça demain. Pour l'instant, les voisins du dessus dont je me plaint si souvent me rendre un gros service (pas tout à fait volontaire certes) en laissant branchée leur borne Airport sans aucune protection. Donc, pour aujourd'hui, ce sera du Noos !

Grâce à la TV sur freebox, j'avais pu regarder l'autre jour l'arrivée d'Ellen McArthur, en direct pendant une demi-heure sur les deux chaînes d'infos anglaises, BBC world et SkyNews. Je ne suis pas un inconditionnel de voile à grand spectacle, mais l'enthousiasme des médias anglais pour cette arrivée faisait plaisir à voir, me rappelant quelques passages de Conrad sur l'Angleterre et la mer.

Bref, le journaliste de la BBC expliquait sans trop de détail que le bateau de la marine anglaise sur lequel il se trouvait ne pouvait pas s'approcher de la côte autant que le trimaran d'Ellen, le littoral étant assez dangereux -- et du coup on distinguait seulement le feu de mât et les feux de route, avec au dessus les pinceaux lumineux du phare de Créac'h, Fl(2)10s70m32M me dit mon livre des feux (deux éclats blancs dans un cycle de 10 secondes, foyer à 70m haut dessus du niveau de la marée haute, visible à 32 milles nautiques, ce qui en fait le phare le plus puissant d'Europe).

En effet, la ligne d'arrivée vue en plein jour, ça donne ça :


La côte d'ouessant au Nord du phare de Créac'h, août 2000

On comprend qu'on ait envie de mettre un phare dans ce coin, assez balaise de préférence. D'autant que la route maritime la plus chargée du monde passe tout près. Se balader dans ce coin-là en plein hiver, de nuit, à la barre d'un gros multicoque et dans un état d'épuisement total, il faut vouloir.

À propos de phares, attendez-vous à voir se développer, sitôt conclue ma série des « sept mers », une série « phares et balises » dont on peut considérer qu'elle a commencé par anticipation cette semaine.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 3 mai 2005

Phares et balises, 5 : Nividic

Alors que la vie professionnelle a quelque peu repris ses droits après un mois d'avril passablement chaotique,  je reprends ma série des phares là où je l'avais laissée : à Ouessant. Quelques milles à l'ouest de Créac'h, pour être précis ; son petit frère, si l'on veut, tout au bout de la pointe nord-ouest de l'île.


An-Ividig, 48°26,9 N - 5°09,1 W, VQ(9)10s28m10M. Ouessant, août 2000.*

Particularité de ce phare : il est dans un des coins les plus casses-bateaux qui soit, encore plus que la Jument, ce qui n'est pas peu dire. Du coup, à l'époque où il était gardé, il avait fallu improviser un moyen de le ravitailler même en cas de tempête, qui peuvent durer longtemps dans le coin. C'est la raison d'être des étranges poteaux entre le phare et la côte (presque entièrement cachés par les rochers sur ce cliché) : un téléphérique, lorsque la voie de surface est impraticable.

Cette solution a été abandonnée assez vite : une plate forme pour hélicoptère a été ajoutée ; d'autre part, Nividic a vite été complètement automatisé. Mais ce jour là le temps était clément au point de rendre hospitalière la baie de Lampaul, ce qui n'est pas si fréquent.

Le Plume vous salue bien.

* VQ pour very quick : neuf éclats très rapides suivis d'une périonde d'extinction. Pour le nom, je fais confiance à la dernière édition de l'Almanach du marin breton : il semble que l'orthographe bretonne du toponyme ait été rétablie.



vendredi 8 avril 2005

Phares et balises, 4 : LE phare

Je me rends compte, d'une part que ma série Phares et balises est en rade depuis des lustres et d'autre part que je n'y avait pas encore montré le phare par excellence, le plus puissant d'Europe avec sa portée à 32 milles nautiques. J'en profite d'ailleurs pour vouer au gémonies les journalistes qui s'entêtent à angliciser le mille nautique en le prononçant « maïle », d'autant que le mile terrestre dans toutes ses versions est nettement plus court que le mille nautique (1852m, soit une seconde de degré le long d'un méridien - tout comme le kilomètre était naguère défini comme la longueur d'un centième de grade le long d'un méridien). Ne nous égarons pas ; je répare dès à présent ces deux oublis.


Creac'h, 48°27,6 N - 5°03,4 W, Fl(2)10s70m32M. Ouessant, août 2000.

La photo est prise depuis la pointe sud-ouest de l'île d'Ouessant, à travers la baie de Lampaul : Creac'h se trouve en effet sur la pointe nord-ouest de l'île, celle qu'il convient d'éviter lorsqu'on se dirige vers la Manche en provenance de l'Atlantique. Bien sûr, de nos jour, des dispositifs de séparation du trafic, sortes de sens uniques maritimes, renvoient le trafic à bonne distance des parrages d'Ouessant. Mais on n'est jamais trop prudent, vu les conséquences que peuvent avoir un seul échouage, comme celui de l'Amoco Cadiz, pas si loin, une trentaine de milles...

Le Plume vous salue bien.



dimanche 20 février 2005

Phares et balises, 1 : la Jument

Je crois avoir compté jusqu'ici cinq phares dans les photos de cette rubrique (jeu concours, en donner la liste ; cadeau prime à déterminer pour féliciter les gagnants). Il y en a pas mal d'autres dans ma photothèque, vu que c'est une de mes nombreuses marottes. Cette série, dont la longueur est nettement moins prédéterminée que celle de mes précédentes séries, leur sera consacrée, ainsi qu'aux bouées, balises, amers et autres aides à la navigation.

Un petit mot d'historien pour commencer : les phares et les balises sont l'un des versants de la révolution de la navigation aux débuts de l'époque contemporaine -- l'autre versant étant l'hydrographie et sa production de documents nautiques, cartes et instructions nautiques. L'enjeu : rendre possible la navigation dans une région qu'on ne connait pas, ou qu'on connait mal. Jusque là, pas d'autre moyen que de prendre à son bord un « pratique local » : quelqu'un qui connait par cœur tous les cailoux de la côte qu'on longe, qui est capable de s'y repérer même avec une visibilité minimale et qui vous indiquera la route la plus sûre pour parvenir à bon port.

Évidemment, ça ne facilite pas les échanges, et ça devient peu viable dès lors que la navigation s'intensifie et s'internationalise... Alors à partir de la fin du XVIIIe siècle commence le double processus du levé de cartes (*) et de construction d'aide à la navigation, celles-ci permettant de figurer sa position sur celles-là. Une domestication du monde, rien moins.

Il ne suffit pas de repérer dans la nuit la lumière d'un phare, il faut aussi savoir lequel c'est. C'est pourquoi chaque phare a un rythme lumineux qui lui est propre. Cette caractéristique est indiquée sur les cartes marines ainsi que dans des ouvrages spécialisés, les livres des feux.

C'est évidemment dans les endroits qui combinent dangers et trafic maritime intense qu'on trouve le plus de phares. La pointe de la Bretagne en est donc particulièrement bien pourvu. Acute; tout seigneur tout honneur : je commencerai donc par un des phares les plus battus par les tempêtes, un de ces « enfers » des gardiens de phares d'autrefois :


La Jument, 48°25,4 N - 5°08,1 W, fl(3)R 15s, H36 P22

C'est à dire trois éclats rouges dans une période de 15 secondes depuis un foyer situé à 36m au dessus des hautes mers et visible à 22 milles nautiques pour un observateur situé au niveau de la mer. Si les conditions le permettent bien sûr. De jour et par beau temps, avec les pieds bien posés sur le plancher des vaches, ça n'est pas franchement une aide à la navigation : de toute façon, à marcher dans cette direction, on arrivera rapidement au bout de la pointe sud-ouest de l'île d'Ouessant. Mais un monument, par contre, c'en est un, sans le moindre doute.

Le Plume vous salue bien.

(*) à lire à ce sujet : Olivier Chapuis, À la mer comme au ciel, Beautemps-Beaupré & la naissance de l'hydrographie moderne (1700-1850), Paris, Presses de l'université de Paris-Sorbonne, 1999.


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samedi 5 août 2006

Primel-Trégastel

Trégastel, je connais depuis que je suis tout petit : entre Perros et Trébeurden, la grève blanche, la grève rose, la statue de Père éternel en haut des blocs de granit et l'aquarium marin en dessous. Primel-Trégastel, par contre, je ne connaissais que le nom sur la carte.

Il faut dire qu'on y arrive pas par hasard : tout au bout du Trégor finistérien, à l'extrême bout de la commune de Plougasnou - pas très loin de Saint-Samson, la patrie de l'écrivain Michel Le Bris. Arrivé au Diben, on tourne à gauche, vers la mer, route sans issue, jusqu'au blocs granitiques qui donnent leur nom à l'endroit, Tré-Kastell, le village du château, château naturel entre baie de Morlaix et baie de Lannion.


Primel-Trégastel, 3 août, vers 20h.

Derrière la pointe une jetée en béton permet à une douzaine de caseyeurs et quelques dizaines de plaisanciers de s'abriter. Au large passait un des deux chenaux d'accès à la rivière de Morlaix : le chenal de Tréguier, parce qu'il longe la côte Est de la baie, qui dépend de l'évéché du Trégor. La côte Ouest, c'est le Léon : à contre jour dans la lumière du soir se dessinent les clochers de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon et le phare de l'île de Batz. À l'Est, les méchants cailloux des Chaises de Primel ; beaucoup plus loin, on distingue la côte de Trébeurden (prononcer « hein », pas « enne », par pitié). Si la visibilité est bonne, on doit pouvoir repérer le radôme de Pleumeur-Bodou ; l'autre Trégastel est juste derrière. La boucle est bouclée.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 3 septembre 2006

Derrière les fougères aigles

Derrière une lande de fougères aigles, la mer. Les rochers qu' l'on voit derrière sont nommés les chaises de Primel - j'ignore pourquoi. Enfin, Primel, soit : c'est en face de Primel-Trégastel. Mais pourquoi des chaises ? Qui s'y assoit doit se préparer à un sérieux bain de pied.


Pointe de Primel : vue vers le nord-ouest. 3 août 2006, vers 20h.

Possible que j'aille traîner mes bottes dans ce coin-là le week-end prochain. En espérant que le ciel soit de le même couleur.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 10 septembre 2006

Batô

Journée en mer, hier, après abvoir hésité avant le départ - alors que l'heure de fermeture du port approchait. Pas très beau temps, pas de vent... Mais finalement, sortis nous sommes, et pas déçus : après une première heure merdouillante, grand beau temps, puis petit vent sympa... Grand bord de portant devant la côte de granit rose, puis à travers la baie de Lannion, tout en dégustant nos sandwichs méridiens.

Passage devant la pointe de Primel : je vous en avais parlé le mois dernier, vu de la terre ; de la mer ça n'est pas mal non plus.


Primel-Trégastel vu de la pointe de Primel, 3 août dernier.

Mais la voile, c'est comme le vélo : plus on descend, plus il faut remonter après. Par conséquent, qui dit grand bord de portant le matin dit louvoyage au près serré l'après-midi. Comme le courant de marée s'était inversé - ce qui nous arrangeait bien par ailleurs, le vent et le courant allaient en sens opposés : par conséquent, méchant clapot sur les flots bleus. Déjà qu'il fait toujours plus froid au près qu'au vent arrière...

Bref, cirés capelés, on s'est fait symaptiquement rincer (et secouer) sur le chemin du retour. Commentaire du pote qui découvrait le bateau ce week-end : « finalement, je crois que je ne suis pas trop sensible au mal de mer. » En effet.

Bref, super journée, aujourd'hui courbatures partout, hivernage du bateau et hop, on rentre.

le Plume vous salue bien.

P.S. 23h20 : bien rentré a casa.



dimanche 6 août 2006

Plaisance

De bonnes daurades au barbecue ce midi, une bonne virée sur l'eau cet après-midi, un beau soleil en fin de journée... Je ne me plains pas.


Entre la pointe du Diben et le cairn de Barenez, le port d'échouage de Terenez, le 3 août dernier.

Sur ce, le wifi, fut-il portuaire, impose de se mettre à l'ombre, pour voir l'écran. C'est quand même dommage. Donc...

Le Plume vous salue bien.



lundi 18 septembre 2006

Encore les marées

Après des mois d'interruption pour cause de mémoire, puis de vacances (eh !), ma rubrique cartographique reprend du service. Il y est question ce soir de courants de marée ; il faut dire que j'ai déballé seulement ce soir la cagette ramenée il y a huit jour et contenant la documentation nautique débarquée pour l'hiver. J'ai déjà dit que j'aimais ça, la documentation nautique ?


Le fond de l'anse de Térénez, près de Morlaix, 2 août 2006, 19h45.

La carte n'est pas le pays. Mais les cartes marines parlent tellement bien de la mer !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 29 mars 2007

Horizons

Sans doute le fait de m'être réveillé ce matin en toussant comme la dame aux camélias : besoin d'horizons océaniques ce soir. En attendant d'aller voir sur place d'ici deux semaines.


La baie de Morlaix (côté Trégor bien entendu), 3 août 2006.

Toujours mieux que de causer campagne électorale. Je préfère ne même pas y penser, tiens.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 20 octobre 2006

Un sacré chantier

Je crois avoir battu mon record en ce qui concerne une de mes activités habituelles : me mettre complètement à la bourre pour préparer un truc. En essayant de m'en sortir quand même. Là, à 13h, je n'avais pas commencé réellement à préparer l'exposé que je devais donner à 17h.

Je ne devrais pas avouer une chose pareille, vu que certains de mes petits camarades de séminaire ont découvert ce blog, ou du moins sa rubrique historique. Et je ne leur conseille pas d'en faire autant, bien entendu. Mais bon, reste que si j'avais commencé à construire la chose dans ma tête, il me restait à préparer une jolie présentation PowerPoint et à avoir quelques idées de ce que j'allais dire en la faisant défiler... Le titre de l'exposé : Une usine en chantier. Tu parles d'un chantier !


Chantier de fouille à l'abbaye du Relecq (29) - rien à voir, mais bon, vu qu'on parlait de chantier...

Ça c'est plutôt bien passé ; la discussion qui a suivi était sympa et instructive ; j'ai eu quelques questions auxquelles je savais répondre et d'autres, non - ce qui est signe que les gens s'intéressent, il me semble. Et du coup ça fait avancer les choses. Bon, il y a des trucs dans ma présentation que j'aurais aimé avoir élaboré un peu plus, mais bon, Ende gut, alles gut, comme ils disent. J'ai fait un petit résumé pour la rubrique historique.

Par contre, maintenant je suis vanné.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 24 septembre 2006

Fini dimanche

C'était dimanche - ça se termine. Sur le bureau, les bouquins qu'on aurait dû lire ; dans la cuisine, les reliefs du curry dominical qu'on a bel et bien englouti. Dehors il pleut.


Abbaye du Relecq (29) : la tribune et l'horloge.

J'en profite pour une annonce : désormais, les vendredis et dimanches, double dose de blog. En plus de votre entrée quotidienne, une entrée dans la rubrique histoire le vendredi, et sur la table à cartes le dimanche. C'est-y pas merveilleux ça ?

Le Plume.



jeudi 3 août 2006

Abbaye du Relecq

Un copain qui faisait son Master 1 sur le sujet m'avait parlé de l'abbaye cistercienne du Relecq, au pied des monts d'Arrée ; évidemment, ça m'a donné envie d'aller voir. Cet après-midi donc, petite balade dans l'Argoat, via Morlaix. Où une pause chez un antiquaire s'est imposée d'elle-même du fait d'une vitrine aperçue à un feu rouge...

Le Relecq, donc : petite abbaye cistercienne, on est loin des splendeurs des grandes abbayes bourguignonnes ou angevines. Une petite abbatiale en granit, quelques bâtiments de ferme - et bien sûr, vu qu'on est chez les cisterciens, un étang et un moulin, c'est bien le moins.


Le moulin du Relecq, en Plounéour-Menez, Finistère, cet après-midi vers 18h.

Sur la route du retour, route côtière sur le versant trégorois de la baie de Morlaix, quelques arrêts supplémentaires, en particulier à Primel-Trégastel, coin que curieusement je ne connaissais pas du tout. Photos demain, si ce n'est davantage.

Le Plume vous salue bien.



mardi 5 septembre 2006

En image

Les affaires reprennent ; pas grand chose à dire sur ce point. Je me retranche donc derrière une photo que j'aime bien, extraite de la pellicule développée il y a une dizaine de jours.


La vanne de l'étang du Relecq, côté moulin.

Je vous avais déjà parlé de l'abbaye du Relecq, au pied des monts d'Arrée, entre Morlaix et Carhaix (et non dans la banlieue de Brest comme je le croyais en raison d'une homonymie). Eh bien, comme toute abbaye cistercienne qui se respecte, elle est dans le fond d'une vallée (contrairement aux abbayes bénédictines qui recherchaient plutôt les sommets) et elle dispose d'un étang, artificiel bien sûr, qui permet d'une part d'élever du poisson et d'autre part d'actionner un moulin. Ici, la vanne (de fabrication relativement récente bien sûr) qui contrôle la sortie d'eau de l'étang, côté moulin - l'abbaye se trouve de l'autre côté de la levée arborée qui retient l'eau.

Voilà : tourisme et histoire des techniques, en une seule image !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 3 février 2005

Sept mers, 5 : Iroise

La mer d'Iroise, c'est cet espace entre Ouessant et pointe du Raz, domaine des courants de marée qui se bousculent et se chevauchent, levant une mer difficile dès que le vent est contre le courant, impossible par gros temps.

Un espace ouvert : tout droit, c'est l'Amérique. Mais l'océean n'a pas de pareils fleuves marins qui s'inversent tous les jours, jusqu'à 10 nœuds par vives eaux dans le Fromveur ou le raz de Sein. Pour trouver mieux, il faut aller au raz blanchard, entre Aurigny et la Hague, au bout du Cotentin, mais il s'agit là d'une zone minuscule.


Mer d'Iroise : pointe Saint-Mathieu, Finistère, France, été 2000.

Photo prise (sans doute par Madame Plume) du bateau de la Penn-ar-Bed reliant Camaret à l'Ile d'Ouessant. Sur la pointe, flanqué d'une abbaye en ruine, le phare des Vieux-Moines marque le bout de la pointe Saint-Mathieu et l'entrée de la rade de Brest.

Le Plume vous salue bien.

Les sept mers :
  1. mer d'Alboran : pointe de Tarifa, Espagne, juin 1992.
  2. mer celtique : Rosslare Harbour, Irlande, août 1992.
  3. océan atlantique : Boston Harbor, Massachusetts, États-Unis, juillet 2001.
  4. océan pacifique : Solana Beach, California, États-Unis, août 2004.
  5. mer d'Iroise : pointe Saint-Mathieu, Finistère, France, juillet 2000.


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lundi 7 février 2005

Vieux moines

Je me rend compte que je me suis un peu embrouillé lors de mon entrée « sept mers, 5 » de la semaine dernière : le phare de la pointe Saint-Mathieu s'appelle « Saint-Mathieu », tout simplement ; c'est la balise latérale babord qui est juste en dessous qui porte le nom de « Vieux Moines », une grosse tourelle éclairée à la forme un peu biscornue à quelques centaines de mètres de la pointe.

Mais c'est bien le phare et non la tourelle qui cohabite avec l'ancienne abbaye, formant un des plus beaux sites de Bretagne, avec un magnifique panorama sur toute l'Iroise, puisqu'on distingue Sein à l'horizon par les jours de beau temps.


Le phare de la pointe Saint-Mathieu vu du plancher des vaches (ou des moutons), début juillet 2000.

Eh oui, dès que les jours commencent à s'allonger, mon regard a tendance à s'égarer vers l'ouest...

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 15 février 2006

Vieux Moines

J'ai été assez prolifique hier, comme le prouvent les entrées que j'ai écrites dans trois de mes quatre weblogs - je le serai moins aujourd'hui, qu'on se rassure.

Un paysage marin, tout simplement :


Balise Les vieux moines, pointe Saint-Mathieu, août 2000.

Plus qu'une tourelle, pas tout à fait un phare - juste en dessous de l'ancienne abbaye de Saint-Mathieu et du phare du même nom, tout au bout de la Bretagne...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 17 février 2006

Saint-Mathieu

Le phare des Vieux Moines dont je parlais mercredi doit son nom, je l'ai dit, aux ruines de l'abbaye toute proche. Mélange de vieilles pierres et de signalisation maritime :


Pointe Saint-Mathieu, 8 juillet 2000, en fin d'après-midi.

De droite à gauche : le sémaphore, d'où la marine nationale surveille les abords de la rade de Brest ; les ruines de l'abbaye ; au milieu de celles-ci, le feu secondaire de Saint-Mathieu (scintillant rapide vert, blanc ou rouge suivant le point de vue, élévation 26m, visible à 11 ou 14 milles nautiques) ; derrière l'ancienne abbatiale, le phare principal (tour tronconique blanche à haut rouge de 37m, un éclat blanc de 0,2s toutes les 15s, élévation 56m, visible à 29 milles). Alligné avec le phare de Kermorvan, à l'entrée du Conquet, il marque l'axe d'un chenal particulièrement périlleux, le chenal du Four.

À se promener à pied un soir d'été, le péril est plutôt limité. On contemple l'archipel de Molène, la presqu'île de Crozon ; par beau temps, on voit très bien Ouessant et on devine sur l'horizon le phare de l'île de Sein. Dans les champs voisins, quelques vaches et un brave canasson. Un bout du monde plutôt avenant, quoi.

On sera plus prudent sur la route du retour, de nuit, après un bon repas, sur les petites routes du pays léonard.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : merci à l'ouvrage « Feux et Signaux de brume, volume CA » du service hydrographique et océanographique de la marine ainsi qu'à la carte 7149 du même SHOM (« du goulet de Brest à Portsall, île d'Ouessant ») pour les détails nautiques.



vendredi 16 mars 2007

Finis terrae

Allez, zou, un petit clin d'œil finistérien pour commencer le week-end...


Pointe Saint-Mathieu, juillet 2000.

Je ne suis pas un fou de cheval, et encore moins de calvaires, mais les deux en même temps, c'est plutôt reposant, je trouve.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 9 décembre 2005

France-Angleterre

Allez, on va faire plus léger aujourd'hui, tout de même... Mais pas trop non plus, on n'est pas là pour rigoler.

France-Angleterre disé-je. Pas à propos de foot ; de rugby, à la rigueur, mais la saison est finie... Non : les trucs que je lis en histoire des techniques, des exposés, des documents d'archives m'amènent à réfléchir, ou plutôt révasser, sur le duo bizarre que forment ces deux pays depuis le XVIIIème siècle.


Roscoff : l'arrivée du ferry de Plymouth, été 2000.

Je ne vais pas résoudre le problème en trois coups de cuiller à pot ; je remarque juste qu'à partir de 1750 environ, l'élite française à les yeux rivés sur le modèle anglais. L'industrie anglaise remplace vers cette époque l'industrie allemande comme référence et, pendant tout le début du XIXème siècle, le corps des Mines se donne pour mission d'encourager les industriels français à suivre les méthodes anglaises. D'autres évidemment condamnent à tout va ces damnables innovations.

Ce dialogue continue, fait parfois d'envie, parfois de répulsion, tout au long des XIXème et XXème siècles. Aujourd'hui encore, alors qu'il devient difficile de trouver des gens qui par principe détestent les Allemands (à part peut-être des gens qui on de mauvais souvenirs de famille liés à l'Allemagne) - par contre, on trouve à la pelle des gens qui ont l'Angleterre et les Anglais en horreur. Ce qui prouve bien que notre relation à l'Angleterre est loin d'être neutre et dépassionnée, non ?

Le Plume vous salue bien.



lundi 21 novembre 2005

Monts d'Arrée

Quand j'étais à l'école primaire, j'ai appris comme il se doit les points culminants de la France et des cinq continents, mais aussi celui de la Bretagne - j'étais il est vrai élève de l'école publique Joseph Morand à Lannion (Côtes-du-Nord). On m'apprit donc que le point culminant de la Bretagne se trouvait au mont Saint-Michel-de-Brasparts, dans les monts d'Arrée. La vérité scientifique m'oblige à préciser que c'est inexact : les deux points culminants de la Bretagne sont, ex-aequo, Tuchenn Gador et Roc Trevezel, le premier à mille cinq cents mètres de là, le second à quatre ou cinq kilomètres. Tous deux, du haut de leurs 384 mètres d'altitude, dominent largement les 382m du mont Saint-Michel-de-Brasparts. J'admets : on n'est pas dans le domaine des neiges éternelles, des cordes et des piolets...

Pour rejoindre le sommet, en fait, il suffit d'aller au bout d'une petite route qui mène à la chapelle Saint-Michel, sans doute construite là pour donner un lustre nouveau à un lieu de culte bien antérieur - après tout, c'est aussi le cas de l'église Saint-Gervais Saint-Protais, dans le quatrième arrondissement de Paris. En haut, le vent, un paysage sévère ; en bas, le réservoir Saint-Michel, au bord duquel fut construite la centrale nucléaire de Brennilis.


Vue vers l'est depuis le mont Saint-Michel-de-Brasparts. Saint-Rivoal, Finistère, juillet 2000.

Si l'on trouve saugrenu d'avoir installé une centrale dans un lieu aussi sauvage, je ferais remarquer qu'à quelques kilomètres de là se trouvaient, il n'ya guère que deux siècles, les mines de plomb argentifère les plus modernes et les plus importantes de France : le Huelgoat et Poullaouen. C'est même là que fut installée la première machine à vapeur de France, pour aider à l'épuisement des galleries de mine - pour une raison qui dépasse mon entendement, elles subissaient d'importantes infiltrations d'eau.

Évidemment, aujourd'hui, le Huelgoat préfère vanter ses chaos granitiques (« camp d'Artus, » etc.), effectivement magnifiques, que son passé industriel. Le touriste n'a pas besoin de savoir que le ruisseau d'Argent doit son nom à une industrie des plus polluantes, plutôt qu'aux reflets du soleil sur l'onde, et que le plan d'eau au bord duquel se trouve le camping municipal fut établi comme source d'énergie pour les ateliers métallurgiques... Au demeurant, peut-être pourrait-on faire un lien entre la pollution due à ces ateliers et le déclin de la population dans ce bassin au XIXème siècle. Il faudrait que je pose la question à ma directrice, qui est spécialiste de l'histoire de ces mines.

Là où je veux en venir, c'est que, dans nos contrées, il n'y a pas de paysage qui ne soit avant tout un paysage humain. Ça mérite d'être rappelé, je crois.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 4 mai 2005

Embuscade

Trop plein d'images ce soir : le dernier séjour en Bretagne, le dernier rouleau du Pentax que je viens de récupérer, ma balade de dimanche, sans compter l'oryctérope... Abondance de biens ne nuit pas, dit-on.

Attention toutefois, en cas d'abondance de biens justement, de ne point se faire dépouiller au coin d'une ruelle par un chevalier à pied camouflé derrière des broussailles :


Dol-de-Bretagne, le long du musée de Dol, derrière la cathédrale. Vendredi dernier, vers 15h.

Ah, et puis un canon de marine, tiens - monté sur un affut qui me semble passablement fantaisiste, tiendrait pas le coup longtemps leur affaire. J'ai regardé : rien de lisible sur les tourillons, où les fabricants gravaient leur marque ; faudrait que je regarde les détails pour tâcher de le dater. Trois ou quatre siècles après l'armure, probablement.

Le Plume vous salue bien.



samedi 30 avril 2005

La nef

Comme je le disais hier soir, la Bretagne ne se caractérise pas seulement par un littoral échancré qui change au rythme des marées, des chemins creux entre les talus et une météo très incertaine - surtout en avril, je dois le reconnaître. Elle a aussi les traces d'une histoire religieuse bien particulière, nettement décalée par rapport au reste de la France. Ce quî explique sans doute que subsiste un catholicisme assez vigoureux, un peu trop à mon goût, mais c'est une autre affaire.

Signe de cette histoire, marquée par l'arrivée massive des celtophones britanniques à la fin du haut Moyen-Âge et l'acculturation partielle de la population locale : le découpage en neuf évéchés (cinq de langue française : Nantes, Rennes, Dol, Saint-Malo et Saint-Brieuc et quatre de langue bretonne : Tréguier, Léon, Quimper et Vannes) ainsi qu'une foule de saints locaux, souvent des prélats débarqués avec les émigrants, quoi que Corentin, le patron de Quimper, soit si ma mémoire est bone antérieur à l'arrivée des Bretons.

La cathédrale Saint-Samson de Dol est assez caractéristique de l'architecture de ce christianisme un peu à part : contemporaine des grandes cathédrale du bassin parisien, elle est plutôt trapue vue de l'extérieur, son granit un peu gris paraît moins agile que le calcaire d'Île de France ou de Picardie. Mais il faut pousser l'unique porte d'entrée : le granit des croisées d'ogive apprend à voler au dessus d'une nef à couper le souffle ; les vitraux sont magnifique ; le mobilier même est hors du commun.


Nef de la cathédrale Saint-Samson de Dol, vue de l'entrée.

À noter notamment les stalles des chanoines dans le cœur, en chêne très sombre et aux accoudoirs sculptés. Une des institutions les plus intéressantes du christianisme ancien, ça, le chapitre cathédral, à la vocation à la fois séculière et régulière d'une part, patrimoniale et spirituelle, d'autre part. Je suis sûr que zid pourrait nous en parler pendant des heures.

Tiens, je vais mettre une photo de vitrail sur blogspot, histoire de répartir un peu l'effort !

Le Plume vous salue bien.



mardi 31 janvier 2006

Par la grande porte

Oui, j'aime bien cette idée des portes. Il faut dire, avec les catastrophes de 20six, pas mal de portes qui claquent dans tous les sens dans la blogosphère !

En fouillant dans mes archives, je trouve, sans grande surprise, qu'une bonne partie des portes qui se cachent dans ma phototèque sont des portes de cathédrales - la plupart d'entre elles ont bien sûr un majestueux portail à l'extrémité ouest de la nef principale, celui qu'on n'ouvrait qu'à l'issue des grand'messes. Du coup, j'aime bien celui de Saint-Samson, à Dol-de-Bretagne :


Le portail ouest de la cathédrale de Dol, 29 avril 2005.

Pas bien spectaculaire ; il faut dire qu'il était manifestement précédé d'une autre structure, à en croire les trace de poutres dans la maçonnerie qui le surmonte. C'est une cathédrale comme ça, inclassable avec sa nef très élancée abritée par une silhouette trapue... À vrai dire, la porte sud du transept est bien mieux conservée, avec son vestibule éclairé par des fenêtres ajourées, comme de la dentelle de granit.

À propos de portail toujours, j'ai un petit peu progressé dans l'interface PHP avec ma base de données, qui devrait devenir une sorte de blog bis avec toutes les fonctions de navigation dont je suis privé sur Blogger. 'Tention, ça risque d'être moyennement accessible ces jours-ci vu que j'améliore petit à petit la chose à mes moments perdus. Je dois reconnaître que je ne suis pas mécontent du mécanisme de récupération du nombre de commentaires, qui est plutôt rusé - mais qui a été très rapide à écrire, vu que contrairement à certaines plateformes que je ne nommerai pas, Blogger fournit une documentation tout à fait décente sur ses modèles et sur son interface.

Par ailleurs, journée de boulot plutôt chargée aujourd'hui. Suis vanné, je sens que je ne vais pas faire de vieux os ce soir.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 30 juillet 2004

Rennes, trois minutes d'arrêt

Retour sur Paris hier soir, avec un changement de train à Rennes. Original, comme changement : même quai, même voie, même heure. En fait, changement de rame dans le même TGV. La rame que je rejoignais n'avait tout de même pas desservi mon point de départ, nos TGV s'étant "accouplés" (car tel est le jargon ferroviaire) en gare de Saint-Brieuc.


Rennes, entrée ouest de la gare, 29 juillet 2004, 18h.

Rennes, donc. Dernière ville de province où j'ai vécu, pour deux ans. Souvenirs mêlés : j'étais empêtré dans une thèse à laquelle je ne croyais plus, me lançais dans une vie de couple en laquelle je croyais bien d'avantage. L'avenir m'a donné raison sur ces deux points, mais je ne pouvais pas le savoir. Période intercalaire, sans doute, où j'arrivais au terme d'un cursus scolaire et universitaire fort louable pour seulement me demander pour quoi faire. Et ne pas trouver de réponse. Période de déprime, en fait, dont je ne sais pas si je me serais sorti tout seul.

En même temps, on a beau faire, je suis un produit des villes moyennes, et Rennes, ne lui en déplaise, est une ville moyenne qui a un peu grandi ; Rennes est au coeur d'une France de l'Ouest qui reste quand même mon pays, si tant est que j'en ai un. Une ville où j'ai eu un moment l'impression que j'aurais pu me sentir chez moi.

Bah, pseudo-proverbe du jour : dans la vie comme en voyage, chaque bifurcation est le début d'un chemin que l'on n'empruntera pas. Qu'est-ce que j'entends par là ? Par là, je n'entends pas grand chose, comme disait l'autre.

Un peu plus tard, retour dans le chaudron parisien. Et aux éternelles questions du Parisien : Comment puis-je vivre ici ? Pourrais-je vivre ailleurs ?

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 29 avril 2005

En voiture, Mesdames et Messieurs !

Eh oui, ça n'est pas tout de partir, il faut aussi rentrer...


Un TGV Duplex en gare de Rennes dimanche dernier.

En fait, cette photo, c'était à l'aller. Le retour c'est fait en voiture, via Dol-de-Bretagne et Caen. Trajet plutôt rapide et sympa, si l'on excepte la dernière heure de trajet, qui nous a permis de parcourir les cinq kilomètres séparant la porte de Clignancourt de notre parking. J'étais quasi claustrophobique, là dedans.

Sinon, arrêt à Dol pour déjeuner ; ça faisait plusieurs fois que j'étais passer à deux pas sans m'y arrêter. Là, bien que l'arrêt ait été plutôt bref, c'était tout à fait agréable : la pizza était nettement plus sympa qu'un sandwich d'aire de repos et la cathédrale valait le coup d'œil. Car Dol fait partie de ces très modestes villes disposant d'un siège épiscopal, comme Tréguier et Saint-Pol de Léon - ou, de l'autre côté du Couesnon, Coutance et Sées. J'ai pris quelques photos, je vous montrerai ça demain.

En attendant, je suis un peu vanné - une petite douche et au lit !

Le Plume vous salue bien.



mardi 2 mai 2006

Prêt à repartir

À peine arrivé, je m'apprête à repartir, en train cette fois.


L'ancienne gare de Saint-Malo, 21 avril dernier.

Eh oui : départ jeudi, petit tour à Angoulême, ça faisait longtemps - j'en profiterai même pour aller faire un petit tour aux archives, tiens.

D'ici là, vais tâcher d'inaugurer mon vélo tout neuf que je me suis acheté cet après midi, tout de même !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 11 mai 2006

Aquatonic

Gros coup de barre là - je devrais peut-être aller faire un coup d'Aquatonic, tiens !


Les thermes marins de Saint-Malo. Derrière l'hôtel, la plage.

D'un autre côté, je reviens à peine de vacances, là. Un peu tôt pour y retourner.

Le Plume vous salue bien.



samedi 22 avril 2006

Marémoteur

Dernière étape en solo hier, de Saint-Malo à ma destination finale : d'aucuns restaient aux thermes marins de Saint-Malo pour le week-end, s'y faire rincer à l'eau de mer voire transformer en sushi géant. Détour pour passer par l'usine marémotrice de la Rance. Projet considérable, qui combine ambitions considérables et résultats médiocres. Un bon résumé de la grande période de la technocratie française, pendant les trentes glorieuses, où X-mines et X-ponts se disputaient la suprématie, le tout pour produire concorde, aérotrain Bertin, ou ça, justement.


Barrage de la Rance : plots indiquant l'entrée de l'écluse pour le franchissement du barrage.

Depuis, courses et bricolages divers. La maison va bien, le bateau aussi ; il fait beau. Pourvu que ça dure, comme disait l'autre.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 1 juin 2006

Suivez les pointillés

... et ils vous mèneront de l'usine marémotrice de la Rance à la tour Solidor à Saint-Servan.


Le chenal de l'écluse de la Rance vu du barage ; au fond, Saint-Servan ; 21 avril 2006.

Pas sûr que, aujourd'hui, construire un monstre en béton armé sur un site comme celui-ci puisse se faire sans intervention militaire lourde. Mais du temps de Mongénéral, pas de consultation, pas de débat public : on réunissait quelques X-mines et X-ponts, on tranchait, et c'était comme ça. Une, deux, une, deux. Peu importe que l'envasement soit inéluctable.

Autres nouvelles du jour : il me reste moins de trois semaine pour finir mon mémoire. Ouch. La faute de mes bonnes manières, ça, c'est sûr...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 23 novembre 2006

Moulin à mer

Après le Finistère et le Morbihan, l'Ille-et-Vilaine... On dit que le comité ad hoc de la Constituante envisagea d'abord de baptiser le département du nom de ses deux principaux cours d'eau : la Rance, qui se jette dans la Manche entre Saint-Malo et Dinard, et la Vilaine qui se jette dans l'Atlantique à Muzillac, à l'extrémité opposée du département. Mais Rance-et-Vilaine, il faut bien le dire, ça n'était pas terrible, comme nom. Alors on a sorti l'Ille, un modeste affluent de la Vilaine. Ille-et-Rance n'était pas très euphonique non plus, et le Sud du département aurait été mortellement offensé. Faute de mieux, ça a donné l'Ille-et-Vilaine.

Et c'est par conséquent de la Rance que je vais vous parler. De l'estuaire de la Rance, plus exactement, vu que le reste de la rivière coule dans le départment des Côtes d'Armor. Et, bien sûr, la fameuse usine marémotrice.


L'écluse du barrage de la Rance, la Richardais, Ille-et-Vilaine, avril 2006.

J'aime bien contempler les sites naturels ; j'aime bien aussi regarder les réalisations humaines, qu'elles soient ou non patinées par les siècles. Là, c'est un beau site et une belle réalisation - même si du point de vue de la production énergétique, ça n'est pas un coup de génie, ou alors seulement sur le papier. Un truc de polytechnicien, quoi.

De toute façon, profitons-en : en aval, Saint-Servan et la tour Solidor ; en amont, une ria encaissée qui abrite un plan d'eau tranquile.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 22 novembre 2006

Machinisme agricole

Autre Bretagne : la plaine du Vannetais, protégée des vents du Nord par les Landes de Lanvaux et des colères océaniques par le golfe du Morbihan. J'étais passé rendre visite à un ami qui s'est installé dans le coin, entre Vannes et Sainte-Anne-d'Auray, en rase campagne, près d'un ancien moulin. Le seul spécialiste de réseaux informatiques que je connaisse qui possède aussi un tracteur.


Tracteur et tas de bois, Grand-Champ (Morbihan), avril 2004.

En fait, je corrige l'affirmation qui précède. J'en connais même un qui fait collection de tracteurs anciens. Et lui travaille à Paris, pas à Vannes. Bref.

Le Plume vous salue bien.



samedi 24 décembre 2005

Transatlantique

Avant de filer prendre l'avion, un autre bateau mythique, qui a battu à peu près tous les records :


Jet Service IV, à Serge Madec, Lorient, été 1985.

C'est peut-être le sommet du genre, un plan Nigel Irens de 80 pieds (25m) aux lignes parfaitement épurées. Il a notamment pulvérisé le record de l'Atlantique à la voile, avant de battre celui du tour du monde en équipage, sous le nom de Comodore Explorer et avec Bruno Peyron à la barre.

À noter d'ailleurs que, s'il a eu principalement pour vocation de battre des records, c'est que les catamarans de 80 pieds n'en avaient plus pour très longtemps en tant que classe : après la course de l'Europe de 1985 qui a accumulé la casse puis la dramatique route du Rhum de 1986, ils sont remplacés par des bateaux plus petits (60 pieds), principalement des trimarans, relativement plus sûr. Classe des 60 pieds qui est elle-même remise en cause aujourd'hui : de toute manière, les multicoques géants n'ont jamais passionné les foules ailleurs qu'en France, ce qui fait un pool de skippers et de sponsors un peu maigre.

Sur ce, je m'en vais tâcher de battre le record de l'Atlantique en avion. Portez-vous bien : régularité de ce blog imprévisible pour la semaine qui vient.

Le Plume vous salue bien.

[ edit 18h20 heure locale, 0h20 heure de Paris : internet access sans problème - vous ne vous débarasserez pas de moi comme ça ! ]


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vendredi 23 décembre 2005

Albums photo

En plus des quelques kilos de livres dont j'ai parlé, j'ai ramené d'Angoulême des objets précieux quoique nettement plus légers : les négatifs des premières pellicules photographiques entièrement de mon fait. Trois rouleaux, dont j'avoue ne pas avoir encore déterminé les dates avec précision. L'un d'entre eux toutefois ne peut dater que de l'été 1985 : il représente, sans le moindre doute, le départ de l'étape de Lorient de la course de l'Europe, première édition, en1985.


Royale, à Loïc Caradec et Philippe Facque, Lorient, été 1985.

Je ne me passionne plus pour la course au large - à vrai dire, je ne me tiens même plus informé. Mais j'ai grandi avec : de la route du Rhum de 1978, dont nous faisions en classe de CE1 un compte-rendu quotidien, jusqu'à mes années lycée, où mes préoccupations se sont faites plus littéraires.

En d'autres termes, de la disparition d'Alain Colas à celle de Loïc Caradec dans le Rhum 1986, par la faute d'ailleurs de ce magnifique mât-aile... Car la démesure des catamarans géants des années quatre-vingt est à l'image de la décennie : éclatants, toujours plus rapides, mais aussi broyeurs de vies, mortifères dans leurs scintillements. C'est cette époque qui m'a fait. Je ne la regrette pas (qui regrette ses quatorze ans ?) mais je tâche de ne pas l'oublier.

Le Plume vous salue bien.


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