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Des photos et des jours

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lundi 5 décembre 2005

Tout cassé, encore...

C'est dingue, comme une élévation de quelques degrés de la température corporelle peut changer votre vision du monde, non ?


Trois photos en une, Monasterboice, County Louth, Ireland.

Bon, O.K., faut que j'arrête de me lamenter sur mon sort : je suis en bonne santé ; je me débrouille juste pour chopper tous les trucs qui passent en cette saison. Ou alors les chapatis d'hier soir étaient frelatés. Allez savoir.

Le Plume vous salue bien et retourne se coucher.



dimanche 3 décembre 2006

Europe, 7 : Western World

Réveil ce matin au son du vent - non pas dans les branches d'arbres mais dans les feuilles du lierre qui orne la fenêtre. Un bon coup de vent d'automne qui vient me rappeler fort opportunément que je n'ai pas encore trouvé moyen d'ajuster une fenêtre mal jointive... L'air atlantique m'incite à poursuivre cette séquence européenne en vous parlant d'Irlande.


Monasterboice, County Louth, Irlande, juillet 1992.

Cette photo date de mon unique voyage en Irlande, à l'été 1992, peu après la croisière ibérique dont je parlais hier : mes moyens photographiques étaient tout aussi déplorables. Un beau voyage. J'aime ce pays, et pas seulement les côtes sauvages de l'Ouest : les campagnes centrales, la côte un peu grise de la mer d'Irlande... Pas assez de temps consacré à Dublin ; d'après ce qu'on me dit, ce ne serait de toute façon pas le même Dublin aujourd'hui.

J'aime l'Irlande, sans pour autant faire dans l'irlandomanie. La plus célèbre pièce de Synge, The Playboy of the Western World, avait déclenché la fureur des nationalistes parce qu'elle n'était pas assez patriotique ; j'aime bien justement son ambivalence. Un pays plein d'ambiguités mais qui tout au moins a réussi à tourner le dos à la violence de sa naissance, et ce n'est pas le moindre de ses mérites - la comparaison avec l'Irlande du Nord est assez éclairante sur ce point. Un pays en mouvement, aussi, tout comme le Portugal dont on parlait hier.

Évidemment, question météo, il y a des gens qui préfèrent passer leur vacances au Portugal. Étonnant, non ? Pourtant, le climat irlandais est des plus tempérés, même s'il est vrai que les tempêtes d'automne dont je parlais au début s'y rencontrent dès la fin juillet.

À propos de climat : j'avais parlé, dans les débuts de ce weblog, de la théorie catastrophiste suivant laquelle la fonte des glaces polaires pourrait entraîner l'arrêt du Gulf Stream et ramener de ce fait le climat de nos régions à celui de Vladivostock - et donc le climat Irlandais à celui du Kamtchatka. Le documentaire télévisé qui exposait ça avait toutes les apparences du sérieux mais ne m'inspirait aucune confiance. Et j'avais raison, même si mes objections n'étaient pas les bonnes : un article dont la traduction française est parue dans Pour la Science montre de manière tout à fait convaincante que ce que nous nommons Gulf Stream (en fait la limite est de la circulation nord-atlantique) n'a qu'une influence très faible sur le climat. En terme d'échanges thermiques, ce qui est déterminant, ce sont les vents, et les masses d'air dominantes viennent chez nous du Sud-Ouest, qui jusqu'à nouvel ordre est plus au sud que nous. Eh oui : ces coups de vent, qui font tomber les feuilles et nous font greloter, font partie du système climatique qui nous dispense de froid sibérien. Étonnant, non ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 22 mars 2005

Green Erin

Ce que c'est de prévoir à l'avance* : j'avais préparé une photo d'Irlande à bloguer pour la Saint Patrick (fête pour laquelle je n'ai pas d'intérêt particulier, c'était juste une bonne occase...) et puis voilà, ça m'est totalement sorti de l'idée. Mais bon, après tout, le vert sied bien à ce début de printemps, sans compter que la météo avait quelque chose d'irlandais aujourd'hui.


Les bords de la rivière Boyne près de Newgrange, County Meath. Irelande, août 1993.

Ici ce n'est pas l'Irlande désolée du Connaught ou du County Clare, avec ses landes à perte de vue barrées de murets de pierre, pas non plus le littoral plutôt riant de Cork ou de Wexford : une Irelande de l'intérieur, pour révasser dans l'herbe en regardant les nuages - enfin, quand les nuages le permettent.

J'ai de la sympathie pour ce pays, pas seulement parce que la bière y est bonne et que c'est le premier pays anglophone où j'ai jamais mis les pieds ; je suis surtout impressionné par la vitesse à laquelle les mentalités y ont évoluées en une dizaine ou une vingtaine d'années. Un peu sans doute comme dans la France des années 60 et 70, je pense. Et puis aussi, la bière y est bonne.

Le Plume vous salue bien.

* un de ces pléonasmes automatiques qui font le charme de la langue française



dimanche 9 janvier 2005

Sept mers, 2 : mer celtique

Une autre mer pas très commode, et ce à peu près en toute saison : la mer celtique, c'est à dire ce confin de l'Atlantique entre la côte sud de l'Irlande et la côte sud-ouest de la Grande-Bretagne.


Rosslare Harbour (Irlande), en mer celtique, août 1992.

Photo prise depuis un bateau plus tout jeune mais d'une taille respectable, le ferry Saint Patrick II, des Irish ferries, qui assure la liaison régulière entre Rosslare (county Wexford, Rép. d'Irlande) et le Havre. Un peu balloté tout de même par une mer assez forte pendant la traversée de cette mer : c'était la fin août, l'époque des premières perturbations de la fin de l'été, et l'éclaircie qui m'avait permis de prendre une photo n'était que passagère...

Estomac balotté, pas malade mais pas bien frais non plus, petit dodo une fois la nuit tombée dans un coin de coursive (mon budget d'étudiant ne me permettait pas les couchettes ; en fait, objectivement, il n'aurait pas dû me permettre ce voyage).

Et puis, en milieu de nuit, réveil en sursaut : plus rien ne bouge. Depuis le pont, on voit défiler les falaises du cap Lizzard et son phare : on avait quitté la mer celtique pour la Manche... Quel calme !

Le Plume vous salue bien.

Les sept mers :
  1. mer d'Alboran : pointe de Tarifa, Espagne, juin 1992.
  2. mer celtique : Rosslare Harbour, Irlande, août 1992.


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jeudi 21 juillet 2005

km1533 : Grazzano Visconti, province de Piacenza (Émilie-Romagne).

En descendant des Apennins on change rapidement de paysage : terminé, la côte escarpée de Ligurie ; très vite, le paysage s'ouvre grand - c'est la plaine du Pô, le plat pays par excellence. Je ne crois pas que nous ayons en France quelque chose comme ça, pas sur cette surface en tout cas.

Les routes sont droites, les champs ouverts ; il faut rapidement s'habituer aux petites particularité de la conduite locale - comme le fait de se faire doubler tout en croisant un véhicule venant en sens inverse, sur une route à deux voies bien sûr.

Un village en brique sans aucun rapport avec tous le bâti des environs, nous attire l'?il : privilège du voyage en voiture, on s'y arrête, il est temps de faire une pause. C'est l'étonnant Grazzano-Visconti, totalement absent des guides touristiques internationaux.


Grazzano-Visconti, 9 juillet 2005.

Il faut dire, les guides en question aiment l'authentique ; ici, on en est loin : c'est au début du XXème siècle que l'héritier de la grande famille des Visconti décide de recréer, sur une propriété familiale plus ou moins abandonnée, un village à l'ancienne - ou conforme à ce qu'on imaginait alors d'un ancien village d'Émilie.

Qu'importe : c'est joli comme tout, ça fait un arrêt agréable et c'est une bonne promenade de week-end pour les habitants de Piacenza. Sans compter un petit musée du machinisme agricole, sympa aussi.  Que demande le peuple ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 26 septembre 2006

Machinisme agricole

Pour se changer les idées, une photo du musée de la vie rurale de Grazzano-Visconti - reconstruction Belle Époque d'un village à l'ancienne d'Émilie-Romagne, je vous en avais parlé peu après l'avoir visité. On y trouve, paradoxalement, une jolie collection consacrée au machinisme agricole.


Tracteur à chenille Fiat de l'Entre-deux-guerres, Grazzano-Visconti, 9 juillet 2005.

Pourquoi vous montrer ça ? Parce qu'en ces temps de José-Bovisme et de condamnation quasi-unanime de l'« agriculture productiviste » il n'est pas mauvais de réfléchir à ce qu'a été la modernisation des agricultures européennes.

Imaginons un agronome de la fin du XVIIIe siècle transporté dans notre époque. Moyens de communication, éclairage, transports : tout cela l'intéresserait sans aucun doute - mais ce qui lui semblerait absolument incroyable, c'est qu'avec 7% seulement de la population active, le problème n°1 de l'agriculture française, ce soit la surproduction. Pourtant, conformément d'ailleurs aux préceptes qu'il enseignait sans aucun doute à son époque, les surfaces emblavées ont diminué nettement au profit des pâturages, des légumes de plein champ et des oléagineux. Et pourtant, la production de blé seule dépasse largement la consommation, sans compter ce qu'il nomme le blé d'Espagne - le maïs. Que s'est-il passé ?

Trois choses, essentiellement :

Ne pas négliger ce qu'apporte ce troisième point, non seulement en terme de productivité des hommes mais aussi de rendement des terres : sans même parler du gain considérable dû aux labours profonds, pensons à la course contre la montre des moissons : le grain est mûr, il faut moissonner, mais à la faucille, même collectivement, ça prend du temps, et le temps presse : les gros nuages noirs qui s'accumulent à l'horizon, ce peut être un orage qui couche des champs entiers - comment mangeront ceux dont la récolte a été détruite ?

Elle est facile, la nostalgie des temps anciens. Quand on mange à sa faim, on peut bien regretter le temps des battages au fléau et des attelages de bœufs qui tiraient la charrue... N'oublions pas que, malgré tous les dicours sur la malbouffe, dans nos pays, on n'a jamais vécu aussi longtemps.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 25 juin 2006

En les liens

Étant libre maintenant de choisir mes lectures comme je veux, je me replonge dans une biographie (*) de l'officier et conventionnel Thomas-Augustin Gasparin (**) - ou de Gasparin, suivant l'époque - achetée il y a pas mal de temps déja chez un bouquiniste. J'y découvre par exemple qu'en novembre 1776, lors de son voyage à Rome, il est frappé par l'« expression du Moïse de Michel-Ange. » C'est vrai qu'elle est frappante, cette expression de neutralité absole, le regard tourné sans curiosité vers la porte d'entrée. Une placidité indéfinissable, un peu comme le sourire que vous savez.


Statue de Moïse par Michel-Ange, Rome, église San Pietro in Vincoli, cliché de février 2001.

Sur le parvis de la Facoltà di Ingenieria, on ne fait que passer. La cour intérieure, protégée du vacarme de la via Eudossiana, est bien plus propice à l'attente, fût-elle moins sereine que celle du vieux Moïse.

Le Plume vous salue bien.

(*) Rose Barral-Mazoyer, Officier de l'armée royale et conventionnel, Thomas Augustin de Gasparin, Marseille, éditions Jeanne Laffitte, 1982.

(**) Orange, 27 février 1754 - même ville, 11 novembre 1793. Je tente de décrocher en douceur de l'abus des notes de bas de page.



lundi 6 février 2006

Hue cocotte !

Allez, après un dimanche un peu rude, on remet le pied à l'étrier. Voyez plutôt :


La statue de Marc-Aurèle au Capitole, Rome, février 2001.

Merci à une gentille lectrice de Rome (Italie) de m'avoir aidée de ses souvenirs plus frais que les miens pour ajuster les couleurs de cette photo que la numérisation avait passablement déporté vers le rouge. Me demandez surtout pas pourquoi.

On notera par ailleurs que d'étrier il n'y a point, non plus d'ailleurs que de renies, ce qui s'explique sans problème par la difficulté qu'il y aurait à sculpter lesdites reines. On s'étonnera par ailleurs de la tenue d'équitation du Monsieur ; je ne lui conseille pas le trot enlevé dans ces conditions.

Un aveu : j'étais persuadé qu'il s'agissait d'une statue d'Hadrien pour je ne sais quelle raison ; j'ai bien fait de vérifier une autre photo que j'avais prise du socle de la statue - vu que je suis du genre à rester vingt minutes à déchiffrer les inscriptions sur le socle des statues :

IMP. CAESARI DIVI ANTONINI. F. DIVI HADRIANI
NEPOTI DIVI TRAIANI PARTHICI PRONEPOTI DIVI
NERVAE ABNEPOTI. M. AVRELIO ANTONINO PIO
AVG. GERM. SARM. PONT. MAX. TRIB. POT. XXVII
IMP. VI. COS. III. PP . S . P . Q . R

D'où l'on déduira bien sûr que Marc-Aurèle, représenté dans la 27ème année de son « règne, » père de la patrie, était le fils d'Antonin, neveu d'Hadrien, petit-neveu de Trajan et arrière-petit-neveu de Nerva - étant donné bien sûr que ces filiations sont adoptives, des filiations politiques. Et on observera que l'autorité impériale n'a rien d'un donné naturel à Rome : c'est un enchevêtrement de légitimités qui toutes préexistaient à l'Empire, puissance du tribun (trib. pot.), consulat (cos.), grand pontife (pont. max.), etc. D'où mes guillemets à « règne. »

On observera par ailleurs que, pour un moderniste, voire un contemporanéiste, j'ai de bons restes d'histoire antique, non ?

Le Plume vous salue bien.



mercredi 17 mai 2006

Littérature

Une fois n'est pas coutume, j'utilises ici l'ouvrage éponyme d'Henri Michaux - bien que ce ne soit pas de là que soit venu mon surnom, j'ai déjà raconté ça je crois, et de toute façon n'intéresse pas grand monde.

III
PLUME VOYAGE

Plume ne peut pas dire qu'on ait excessivement d'égards pour lui en voyage. Les uns lui passent dessus sans crier gare, les autres s'essuient tranquilement les mains à son veston. Il a fini par s'habituer. Il aime mieux voyager avec modestie. Tant que ce sera possible, il le fera.

[...] Et si, à Rome, il demande à voir le Colisée : « Ah ! Non. Ecoutez, il est déjà assez mal arrangé. Et puis après Monsieur voudra le toucher, s'appuyer dessus, ou s'y asseoir... c'est comme ça qu'il ne reste que des ruines partout. Ce fut une leçon pour nous, une dure leçon, mais à l'avenir, non, c'est fini, n'est-ce pas. »

« Bien ! Bien ! C'était... Je voulais seulement vous demander une carte postale, une photo, peut-être... si des fois... » Et il quitte la ville sans rien avoir vu.

Henri Michaux, Un certain Plume.
Republié dans Plume, NRF/poésie, 1963, p. 145-146.

Vous trouverez le reste du texte dans l'ouvrage, qui devrait être dans toutes les bibliothèques. Je ne suis pas si mal loti dans mes voyages - la preuve, cette photo, c'est moi qui l'ai prise :


Le Colisée, Rome, février 2001.

Dans une autre veine littéraire mais toujours à propos d'Italie, j'aurais bien pu vous citer le passage italophone des Bijoux indiscrets de Diderot - mais, alors que l'ouvrage en question est dans l'ensemble discrètement polisson, les passages en langues étrangères du chapitre quarante-sept (en anglais, en latin, en italien et en espagnol) sont franchement pornographiques, ce qui est un commentaire cruel sur l'inculture des censeurs. L'auteur étant lui même fort imparfait : la logique narrative aurait voulu que le passage en latin soit écrit en allemand... Citons toutefois, à propos de Rome :

Quella città è il tempio di Venere, ed il soggiorno delle delizie.

Il faudrait que j'y retourne, tiens.

Le Plume vous salue bien.



mardi 29 juin 2004

En colonne

La colonne trajanne : une histoire sculptée des guerres daciques de Trajan, sans doute adaptée du récit officiel de ces campagnes, qui ne nous est pas parvenu. Le récit forme une bande de bas reliefs qui s'enroule en montant autour de la colonne, comme une tapisserie de Bayeux posée comme bande velpeau. La colonne, la sculpture en pied qui la surmontait et son piédestal formaient un monument funéraire à Trajan, au cœur du forum qu'il avait construit.

Un détail: les sculptures de la colonne commençaient plusieurs mètres au dessus du niveau antique du sol. Même en supposant des terrasses sur le toit des bâtiments qui l'encadraient de près, ça nous met à peu près à la hauteur du sol actuel, ce qui donne à voie un petit tiers du récit, à condition que les terrasses fassent tout le tour, ce qui est peu probable. En fait, l'histoire représentée est en grande partie illisible. On la voit juste assez pour savoir qu'elle est là, mais pas question de la déchiffrer. Paul Veyne a écrit de fort belle chose sur là dessus, que je résumerai mal de toute façon. Je retrouverai la référence si ça intéresse quelqu'un. Un art visuel qui n'est pas fait pour être vu: ça mérite réflexion, non?


La colonne trajanne, Rome, février 2001.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 28 février 2005

Ville éternelle

On cause beaucoup de Rome ces temps-ci -- rapport à l'agonie de l'autocrate que l'on sait. Reviens, Leonid... Du coup, les images qu'on nous offre sont celles du parking d'un hôpital de banlieue. Il y a pourtant mieux dans le coin, tant pour le paysage que pour le sujet.

J'avais causé ici du charme discret des placettes du Trastevere et des pelouses du Palatin. Mais j'aurai beau dire, sur la semaine que nous avions passé à Rome, c'est quand même dans le fatras du Foro Romano que j'aurais passé le plus de temps.


Le Foro Romano et les contreforts du Palatin, février 2001.

Tâchons de nous y retrouver, histoire de feuilleter le Guide Archeologiche - Roma de Filippo Coarelli que j'avais acheté à la gare au moment de repartir et qui du coup n'a pas servi autant qu'il aurait pu. Nous sommes donc dans le « forum romain », par oppositions aux différents forums impériaux bâtis dans les deux premiers siècles de l'Empire un chouïa plus au nord. Ceci dit, ce sont les constructions impériales qui dominent, chaque empereur s'étant fait un devoir d'ajouter là la preuve de sa propre grandeur.

À vue de nez et après mûre réflexion, la photo doit être prise deuis les environd de la basilique émilienne et du temple d'Antonin et Faustine, puisqe l'on voit la nef de l'église Santi Cosimo e Damiano. Les colonnes pouraient être celles du portique julien et les murs derrière, le temple du divin Jules. Rappelons que les empereurs n'avaient pas le statut de dieux mais acquéraient, à leur mort, celui de divus. Les Romains n'ont donc pas attendu l'église du même nom, catholique et apostolique, pour tirer le meilleurs parti des subtilité sémantiques.

Je renonce à essayer de vous guider dans l'ensemble complexe qui fait la transition entre le Forum et le Palatin, dont les arbres dominent le paysage à l'arrière-plan. le guide mentionne, outre la petite église de Santa Maria Antica, un complexe de bâtiments datant de Domitien, grand bâtisseur sur le Palatin... Faute de m'y être balladé avec ce même guide à la main, et pour cause, je ne m'y retrouve pas. De toute façon, il y en a partout : vaste foutoir issus de la volonté de chacun d'y aller de son bâtiment, de son arc ou de son portique dans un lieu qui gardait la mémoire les triomphes des généraux des siècles précédents.

Fascinante imbrication des niveaux de mémoire : les empereurs construisaient parce que là était la mémoire de la république romaine et de la puissance sénatoriale ; le moyen-âge et la rennaissance ont réutilisé colonnes et soubassements pour construire quatres églises ; les romantiques et pré-romantiques y rêvaient à la mort en contemplant les vieilles pierres abandonnées ; Mussollini s'y rêvait en nouveau César, pour ne faire qu'une carrière plus brève encore ; nous y traînions nos godasses avec en tête tous ces niveaux de réinterprétation -- en tâchant d'oublier un peu Benito tout de même, a bit too close for comfort.

Tout ça nous mène bien loin des sinistres pantalonnades pré-mortuaires que nous offrent les média ces jours-ci. Et pourtant : seul le pouvoir absolu peut produire une pareille représentation de la vieillesse et de la mort. Je parlais de Brejnev, mais à l'époque, le russe moyen ricannait et n'en pensait pas moins, plutôt que de venir chanter sous les fenêtres de l'auguste mourrant. C'est plutôt les derniers jours de Staline, ou de Philippe II d'Espagne qu'il faudrait évoquer. Heureusement, celui-ci n'a de pouvoir que sur ceux qui veulent bien l'écouter. Enfin, l'écouter... bref... n'insistons pas.

Aucun d'entre nous n'aura la longévité de ces tas de pierre. C'est comme ça. Pas de quoi en faire un fromage.

Le Plume vous salue bien. 


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jeudi 20 avril 2006

Avant de partir

Départ demain pour l'ouest lointain. En attendant : comme je disais, j'ai renumérisé quelques péloches de photos de Rome - les versions que javais étaient des scans médiocres de tirages papiers salopés par la fédération nationale d'achats culturels, qui est coutumière de la chose. Comme maintenant je numérise directement les négatifs, je redécouvre mes photos...


Le foro romano vu du capitole, février 2001.

Comme disait un sketch bien connu, « c'est très abîmé. » Ceci dit, le forum romain, je pourrais y passer des journées entières.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 17 février 2005

Rome

Encore une journée où il vaut mieux ne pas parler de sa journée... Jettons donc un voile pudique sur le merdier quotidien. Et regardons ailleurs.

Rome par exemple. le forum bien sûr, les ruines antiques, le Colisée. Mais aussi les quais du Tibre, les petites rues du Trastevere et ses placettes où vous débouchez par surprise. L'Isola Tibertina, avec la charmante église San Bartomlomeo della Pelle, censée abriter une relique de marque, la peau de saint Barthélémy, rien moins. Ne vous affolez pas, elle n'est pas accrochée au mur comme un trophée de chasse.

Les couleurs ocre de cette ville du Sud, pas une mégalopole, non, juste une ville, sans autre prétention que d'être une des plus belles du monde.


L'Isola Tibertina et le Grande Synagogue, vues du Trastevere, Rome, février 2001.

J'irais bien y faire un tour, tiens. Mais ça m'a pas l'air de se présenter dans l'immédiat. Ce qui nous ramène aux fibres optiques récalcitrantes qu'on voulait oublier. Encore raté.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 18 mai 2007

Auf dem Flusse

Les pages se hâtent avec lenteur, le mémoire s'écrit. Lentement, lentement, beaucoup trop lentement. Ne pas oublier de prendre le temps malgré tout, le temps des amis, de se dire que le monde ne va pas si mal, et puis même s'il ne va pas bien, on l'avait bien dit, ah, mais !

Il est trop tard pour retourner à ma table de travail et à mes piles de bouquins. Je m'échappe donc de nouveau pour une promenade dans mes photographies romaines.


Rome, le Ponte Rotto vu du Trastevere, février 2001.

Pour laisser filer son esprit, les fleuves, on a beau dire, c'est pas mal.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 9 avril 2004

Où sont les cloches ?

Les cloches disaient-on partent à Rome avant Pâques. Si c'est le cas, je leur recommande chaudement une promenade dans les jardins du mont palatin, un des plus beaux lieux d'une des plus belles villes du monde. A côté de ça, le petit Liré (Maine-et-Loire), franchement, ça va un peu...

(photo par yours truly, février (si si) 2001)

Sur ce, bon week end pascal à vous tous : oeufs en chocolat pour les uns, chevreaux pour d'autres, perspectives d'une bonne baguette fraîche lundi soir pour ceux qui sont à la matza depuis mardi dernier.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 14 juin 2006

Palatin

Sur le versant ouest du mont palatin, les ruines sont grandioses et fatiguées, sans doute épuisées d'avoir été mussoliniennes à leur corps défendant. La vie politique se joue plus loin, au Capitole et sur l'Esquilin ; jadis, c'était dans le fouillis du forum romain que ça se passait. L'Empire s'est isolé sur ce versant pour exercer son administration froide et efficace.


Rome, Palatino, février 2001.

Dans l'ancienne cour du palais de Domitien, les colonnes sont couchées, bien en rang, comme sur une ligne de départ, à moins que ce soit l'ultime arrivée - mais pour le tiercé, le circus maximus, c'était un peu plus bas.

Liré (Maine-et-Loire, 2278 habitants) est sans doute moins spectaculaire mais le musée Joachim du Bellay propose, outre des collections d'archéologie et d'histoire locale, un caveau de dégustation des vins des coteaux ligériens.

Il faudra que j'aille voir.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 2 novembre 2005

Fontaine des Tortues

Une 20sixienne que je lis depuis peu mentionnait récemment la fontana delle tartarughe, à Rome, qui se trouve être aussi un de mes monuments romains favoris.


La fontana delle tartarughe, piazza Mattei, février 2001.

On tombe dessus par hasard, sur une toute petite place au détour de rues à peine carossables, entre l'ancien ghetto et le largo argentino, pas bien loin de la rue des boutiques obscures. Si l'on n'y prend pas garde et que la lumière d'hiver commence à décliner, on pourrait presque passer à côté sans la voir : on est loin des grands tintamarres baroques des Bernin et Borromini...

C'est une œuvre de la renaissance tardive (vers 1583), exécutée par Taddeo Landini, peut-être d'après des dessins de Giacomo Della Porta. Enfin je pense que c'est Giacomo, le sculpteur Guglielmo Della Porta étant alors mort et enterré. Mais vas savoir.

J'aime bien cette fontaine ; j'aime bien ces étranges tortues en apesanteur ; j'aime bien ce quartier qui n'en est pas vraiment un, coincé entre Capitole et Campo di Marzio, où, comme souvent à Rome, il faut se forcer à ralentir le pas pour profiter de la beauté.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 13 janvier 2006

Un autre fleuve capital

Pour répondre à la demande populaire, après la Seine, Mesdames et Messieurs, le Tibre !


Le Tibre vu du château Saint-Ange, février 2001.

Pour être tout à fait franc et sans vouloir offenser les Romaines et Romains qui me lisent, le Tibre, pour être vénérable, n'en est pas pour autant un fleuve spectaculaire : presque à sec en été, il peut enfler modestement en hiver, mais ça ne devient pas pour autant l'Iennisseï franchissant les plaines sibériennes - plus proche de la Charente à Angoulême, tout compte fait.

Mais quoi, j'aime bien la Charente à Angoulême, et le Tibre donne aux quartiers qu'il longe un charme paisible, la paix de l'île tibérine, les détours du Trastevere, le grouillement bon enfant du campo di Marzio - qui reste, malgré tout le bien qu'on me dit du Trastevere, le quartier de Rome auquel je suis le plus attaché.

À gauche après le pont, la via panico, où nous étions logés, vous mène tranquillement vers le campo dei fiori ; en partant par là, on pourra aller prendre un Campari e soda du côté du cirque de Vespasien - piazza navona. Tiens, c'est une bonne idée ça. J'en prends bonne note.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 20 avril 2005

Ils ont un pape

J'interrompt un instant ma série nippone puisque l'actualité l'exige : les 115 cardianux, réunis dans une chapelle au plafond fraîchement rénové, ont désigné un nouveau pape. Il devait y en avoir 116 mais, dans sa lucidité maintes fois réaffirmée, le Popaul avait trouvé moyen d'en paumer un. On n'est pas à ça près.

Le nouveau pape est donc un ancien des Hitlerjugend, président de la congrégation pour la doctrine de la foi (le nouveau nom de l'Inquisition) et d'une intolérance notoire à tous les égards. Un parfait successeur pour Popaul, quoi... J'ai rarement été aussi content de n'avoir pas été baptisé. Merci Papa, merci Maman.

En tout cas, on ne va pas rigoler tous les jours dans les avenues du Vatican, passablement sinistres de toute façon.


Rome : la basilique Saint-Pierre vue du château Saint-Ange, février 2001.

Ah, si, il a de bons côtés, le nouveau pape : il est plutôt âgé et sa santé serait médiocre. Ceci dit, je plains les copains cathos progressistes. Je serais eux, je commencerais même à me poser de sérieuses questions.

Demain, retour au Japon, ça vaudra mieux.

Le Plume vous salue bien.



mardi 10 octobre 2006

Quatrième dimension

C'est sûr, Rome n'est pas une très grande ville si l'on compte les trois dimensions usuelles. Difficile cependant de ne pas prendre en compte la dimension temporelle : Rome, c'est la ville des enchâssements temporels - comme dans une aventure de Laureline et Valérian, agents spatio-temporels, mais en vrai.


Du côté du Portico d'Ottavia, Rome, février 2001.

Maheureusement, ces empilements temporels ont souvent été victimes de la manie antiquisante du fascisme - qui n'aime guère les mélanges, évidemment. On a démoli, assaini, épuré une bonne partie des monuments antiques, pour en faire de misérables instruments de propagande. Que le Colisée est sinistre, au milieu de son cratère de bitume et de pavés ! Heureusement, la vraie Rome a survécu par endroit, comme dans certains coins du Campo di Marzio et comme ici, dans l'ancien ghetto, entre Capitole et Tibre.

Du coup, oui, Rome fait bien partie de mon chez-moi planétaire réticulé !

Le Plume vous salue bien.



lundi 17 avril 2006

Rome sans les cloches

C'est plus trop Pâques, mais les toits de Rome tout de même :


Rome, via panico : toit-terrasse, février 2001.

Le Plume vous salue bien.



samedi 16 juillet 2005

km1352 (+30km de train) : Gênes

À trente kilomètres en train de notre base temporaire sur la côte ligure, Gênes, cité portuaire à flanc de montagne, toute en côtes, en escaliers et en funiculaires. Pour moi qui est grandi dans une cité portuaire, elle-même non dépourvue de funiculaire, c'est plutôt un bon début.


Une arrière-cour sur la via Balbi, Gênes, 8 juillet 2005.

Étonnante ville que Gênes, un mélange presque parfait de paysages et d'humain, de modernité autoroutière et de ruelles médiévales, de prolétariat intercontinental et d'université d'élite... Et la mer partout toute proche, mais presque partout cachée.

Avouons-le : de Gênes, nous n'avons eu qu'un apperçu, un avant-goût, un amuse-gueule - mais avec un goût de revenez-y qui ne trompe pas.

Le Plume vous salue bien.



lundi 22 août 2005

Genova

Gênes, Genova, Genoa... La vieille cité de Saint-Georges, rivale occidentale de la cité de Saint-Marc, ville portuaire par excellence puisqu'adossée à la montagne, qui l'a souvent protégée mais qui serre un peu aux entournures tout de même... Je vous avais promis d'avantage de Gênes (pas de jeu de mot douteux je vous prie) : en voici.


le port de Gênes vu de Righi

Le voici, ce port, et les petites rues du centre historique entassées juste au dessus, sur les pentes douces qui précèdent la montagne. La vieille darse, sur la droite de l'image, bordée par l'immense cquarium marin et les étranges structures qui l'avoisinnent ; plus à gauche, la vieille ville à proprement parler, où l'on distingue la tour noir et blanche de la petite cathédrale Saint-laurent, noyée dans ce dédale.

Ceux que le voisinage des zones portuaires modernes et de l'architecture médiévale incommodent, ceux qui voudraient de l'ancien pour oublier le monde moderne, ceux-là n'aimeront pas Gênes, où tout se téléscope. Moi, c'est précisément pour ça que Gênes me plaît.

Le Plume vous salue bien.



lundi 30 janvier 2006

Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée

À première vue, les titres des Comédies et proverbes de Musset comme titre de messages sur ce blog, je ne l'avais pas encore fait. Ou alors pas avec celui-ci.

Envie d'images d'Italie ce soir. Alors voilà :


Gênes, le Palazzo Ducale, 8 juillet 2005.

Pas mal, comme portes, non ? À propos de portes, de portails, et tout ça, j'ai relooké mes pages perso en utilisant la même feuille de style que pour Blogger. À terme, on devrait passer de l'un à l'autre sans même sans rendre compte, si l'on excepte la barre de navigation en haut de page ; c'est comme ça que je compte résoudre le problème de lecture des messages antérieurs dont je parlais. Évidemment, ça suppose que je me replonge dans du code PHP abondant et pas toujours très propre... Che sarà, sarà.

Enfin réussi à poster l'exemplaire défectueux du Evans et Rydén que m'avait envoyé Amazon : la couverture à l'envers, c'est tout de même désagréable. Ça faisait un moment qu'il était emballé mais je l'ai déballé pour revoir les pages qui m'intéressaient le plus : avec ces tocards d'Ashgate publishing, bien malin qui peut prévoir quand je récupérerai un nouvel exemplaire - et si sa couverture en sera dans le bon sens. Bref, bonne chose de faite. Maintenant, il va falloir que je mette à développer la pellicule que j'ai terminée dimanche. Affaire un petit peu compliquée par la résolution de nouvel an que j'ai prise de ne plus confier mes travaux qu'à des studios sérieux. On fera ça un de ces jours.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 15 décembre 2006

Doucement

Aujourd'hui, pédale douce : des fois, ça ne sert à rien de forcer, il vaut mieux faire une petite pause et repartir après.


Gênes, Palazzo Reale, juillet 2005.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 17 juillet 2005

Gênes toujours

Et puis aussi, à Gênes, on trouve un super aquarium marin, le plus grand d'Europe, paraît-il - partie de la rénovation du port. J'ai déjà dû vous dire que j'aime les aquariums, non ? Celui là est plutôt bien fichu, même si son aspect exterieur pourrait prêter à discussion. On y trouve requins et phoques, raies et mérous, et même l'énormité un peu flasque d'un poisson-lune. Et puis des tortues, aussi.


Tortue verte (Chelonia mydas), aquarium de Gênes, 8 juillet 2005.

Sinon, aujourd'hui, rien : j'ai tellement fait le sportif de canapé que j'avais la broderie d'un coussin du salon en négatif dans le dos - rien qu'un long bain ne puisse résoudre, d'ailleurs. Demain, reprise du travail, pour deux semaines en tout cas. Raison de plus pour continuer cette série italienne, non ?

Le Plume vous salue bien.



lundi 5 septembre 2005

Terrassons les dragons...

Eh oui, de retour au boulot, avec d'entrée des tas de dragons à terrasser, sous forme par exemple de règles de firewall qui ne font pas ce que je veux sur ce fichu switch wifi... Je devrais peut-être offrire un cierge à saint Georges ?


Gênes, le Palazzo San Giorgio, face au vieux port.

Comme demain les dragons ne seront surement pas terrassés (ou alors il y en aura d'autres), j'appellerai en renfort un saint Georges germanico-hélvétique en ronde bosse, histoire de suppléer celui-ci, latino-ligure alla fresca. Ils ne seront pas trop de deux pour faire le boulot.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 1 février 2006

Intérieur jour

Une porte a, le plus souvent, deux côtés. Enfin, sur un autre plan, elle en a quatre - mais fonctionnellement, elle en a deux. Généralement, un côté intérieur et un côté extérieur. Voici donc l'intérieur d'une autre porte de cathédrale :


Gênes, cathédrale San Lorenzo, juillet 2005.

Oui : Gênes est comme chacun sait la cité de saint Georges ; sa cathédrale est donc dédiée à saint Laurent. À vrai dire, les conflits entre évêques et bourgeois étant une des valeurs sure du moyen-âge italien, je ne serais pas entièrement surpris qu'il y ait une logique là dedans. C'est un bâtiment du XIIème siècle, mais la façade est plus tardive - elle est paraît-il caractéristique de l'influence du gothique français. Ça ne saute pas aux yeux, il faut le dire : pas évident de faire abstraction du matériau. Ceci dit, en remplaçant mentalement le marbre noir et blanc par de la pierre de paris, c'est vrai qu'on obtient quelque chose de familier.

Je ne me rappelle plus précisément de la datation de cette fresque ; à vu de nez, elle ne doit pas être très postérieure à la façade elle-même, fin XIIIème donc. La peinture italienne ne commence pas au quattrocento... Tiens, quelqu'un sait-il pourquoi les cathédrales françaises ont perdu toute trace de polychromie ? Je crois qu'il est établi maintenant qu'il y en a eu mais je n'ai jamais entendu expliquer pourquoi il n'y en a plus. Y a-t-il un historien de l'art dans la salle ?

Sinon, suite de mes aménagement : la rubrique « cartes sur table » nous a rejoint, cf. les liens. Encore faudrait-il que je l'alimente de temps en temps... Un rouleau de photo en cours de tirage, quelques photos fraîches de Washington possibles ici même à partir de demain.

Sur ce, j'ai le plein du scooter à faire, moi !

Le Plume vous salue bien.



mardi 23 août 2005

Funiculaire

Du bas de la ville au point de vue d'où le panorama d'hier a été pris, le plus simple, c'est le funiculaire. Car en plus d'avoir une dizaine de gares de chemin de fer, Gênes dispose de trois ou quatre funiculaires - illustration des deux dimensions de Gênes : en linéaire, le long de la côte, et en vertical, sur les pentes de la montagne.


Le funiculaire Zecca - Righi, Gênes, le 8 juillet 2005.

Comme le funiculaire du Havre que je prenais quand j'étais gamin, il est à deux rames en contre-poids et voie unique, avec croisement au milieu du parcours. Par contre, il a trois ou quatre stations intermédiaires, l'une d'elle étant le point de croisement, ce qui complique passablement les choses.

Chaque rame dispose d'un machiniste dont le travail est d'ouvrir les portières et d'appliquer le freinage au bon moment - c'est à dire en bonne synchronisation avec l'autre rame, puisqu'elles sont reliées par leur câble commun. À première vue, la principale difficulté de ce travail est de mettre et d'enlever les lunettes de soleil en entrant et en sortant des tunnels et de conserver un air impassible, digne avec une trace d'ennui, comme les liftier de naguère. Ne leur dites surtout pas que j'ai dit ça, sinon, la prochaine fois, il faudra que je monte à pied.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 27 juillet 2006

Summertime

Les archives de la Marine sont fermées, les archives nationales ferment demain. Et moi ? Fermé pour la journée, rien de rien.

Départs dans quelques jours vers l'Ouest. Vacances. En voiture, mesdames et messieurs !


Funiculaire à Gênes, juillet 2005.

Summertime, and the going is easy...

Le Plume vous salue bien.



samedi 1 avril 2006

Primavera

Drôle de journée, malgré l'air franchement printanier qu'avait Paris aujourd'hui. Les absurdités présidentielles sont lourdes à digérer ; et puis Toulouse qui perd, pour combler le tout ! Il y a des jours...

Allez, un petit coup d'œil de l'autre côté des Alpes - n'oublions pas que les Italiens vont avoir dans une semaine l'opportunité de se débarasser de leur histrionesque président du conseil. C'est tout le mal que je leur souhaite.


Gênes, piazza Banca, juillet 2005.

Pendant ce temps, en Pologne, tombée sous la botte de l'extrême-droite ultra-catholique, on célèbre le premier anniversaire de Saint Popaul. Je vous dis, il y a des jours comme ça.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 24 août 2005

Gênes toujours

Ayant acheté une glace à deux pas de la cathédrale San Lorenzo, nous nous mettons à la recherche d'un coin tranquile pour la déguster. Nous prenons donc une petite ruelle derrière laquelle il nous semble appercevoir une ruelle et nous tombons sur ça :


Gênes, Piazza delle Scuole Pie, 8 juillet 2005.

J'ignore ce qu'abrite cette façade ; cependant, les immeubles avoisinants sont découpés en appartements minuscules si l'on en juge par le nombre de sonnettes ; dans le passage voisin, deux africaines en boubou discutent tout en se faisant des tresses tandis qu'à l'imprimerie d'à côté on travaille d'arrache-pied dans le vacarme d'antiques rotatives. Le vieilles ruelles du centre historique de Gênes ne sont plus les coupes-gorge d'il y a une vingtaine d'année mais continuent de former un quartier populaire où le prolétaire, autochtone ou non, croise les groupes de touristes.

Merci saint Georges, saint Laurent, ou qui que ce soit qui soit responsable de ce miracle : la magnifique ville de Gênes est tout sauf une ville musée.

Le Plume vous salue bien.



samedi 17 septembre 2005

université(s)

Je me suis inscrit à l'université quelques jours après avoir obtenu mon bacalauréat. C'était l'été 1988, j'avais 17 ans ½. J'ai pris le train pour Bordeaux, où je n'avais jamais mis les pieds ; là, des cousins éloignés m'hébergaient pour quelques jours - et m'ont aidé à trouver où et quand m'inscrire.

À ce jour, je travaille dans une université. J'ai été étudiant dans cinq universités différentes (trois pour mes études scientifiques, deux pour les études d'histoire ces cinq dernières années) . J'ai fait mon service national comme objecteur de conscience dans une université ; j'ai été contractuel dans une école d'ingénieur, fonctionnaire dans deux universités et une autre école. J'ai par ailleurs eu des charges de cours dans trois ou quatres établissements d'enseignement supérieur. Bref, depuis ce jour de l'été 1988, je ne suis pas sorti de l'université...

Dois-je m'en faire le reproche ou m'en féliciter ? Ni l'un ni l'autre, évidemment ; à chacun son bocal et celui-ci me convient plutôt bien. Il est vaste, il a de la vue sur le vaste monde puisqu'après tout, il y a des universités partout - ou bien doit on dire qu'il y a l'université partout ?


L'Università degli Studi di Genova, faculté des lettres et de philosophie, via Balbi, Gênes.

En fait, je crois que l'université est le biotope qu me convient le mieux. Pas sûr que ce soit à mon crédit, mais c'est comme ça.

Le Plume vous salue bien



mercredi 21 septembre 2005

San Luca

Pas mauvaise, cette journée, pas mauvaise du tout - mais voilà, là tout de suite, j'ai un sacré coup de barre. Le vaccin contre la grippe, sûrement. Bref, je ne vais pas vous raconter tout ce qui va bien, ni même le reste, juste vous offrir une photo de Gênes, une toute petite église sur plan basilical avec dedans plein de lumière et de couleurs.


L'église San Luca, Gênes, 8 juillet 2005.

Et sur ce, je vais rejoindre ma turbo-prof préférée et vous souhaiter une bonne nuit.

Le Plume vous salue bien.



mardi 4 octobre 2005

Religions

Nous fêtons ce soir Rosh Hashana, le nouvel an juif, ainsi que - le commentateur de France Info en faisait des tonnes sur cette coïncidence - le premier jour du mois de Ramadan. L'occasion ou jamais de parler de religion, non ?

Ou de ne pas en parler puisqe somme toute, de religion, je n'en ai pas. Je ne suis même pas sûr que le concept de religion existe dans l'abstrait, c'est dire qu'on puisse parler de religion en général. Tiens, d'ailleurs, j'y pense à l'instant, pendant les guerres de la Réforme, le terme de religion ou de religionnaires était utilisé exclusivement pour désigner le protestantisme et les protestants, le catholicisme d'alors se définissant comme Église et non comme religion.

Lors de notre mariage étaient représentés autour de la table du déjeuner judaïsme, islam et christianisme dans ses versions catholique romaine d'une part et orthodoxe d'autre part. Mariage civil bien entendu puisque, je l'ai dit, je n'ai pas de religion. Je n'ai pas non plus d'ailleurs de non-religion, finalement : ça fait simplement partie des questions que je ne me pose pas.


Église au milieu de nulle part, Mezzanego, province de Gênes, Italie, 9 juillet 2005.

Ce qui bien sûr ne veux pas dire que je considère les questions religieuses comme sans intérêt. Ça ferait de moi un bien médiocre historien, pour commencer. Justement : il me semble qu'elles ne peuvent être considérées que comme partie d'un tout culturel et historique ; ou encore : la religion n'existe pas en dehors d'une culture et en dehors de pratiques. C'est sans doute la prétention du christianisme contemporain à l'universalité transculturelle qui crée le besoin d'un concept de religion qui puisse être tiré de son contexte. À moins bien sûr que je sois en train de raconter n'importe quoi sur des sujets que je connais bien mal...

Sur ces fumeuses considérations, je rentre à la maison histoire de croquer un morceau de pomme couvert de miel - pour que l'année 5766 soit douce et sucrée à tous ceux que j'aime.

Le Plume vous salue bien.



samedi 9 juillet 2005

Ligurie

Ligurie, petite bande côtière entre Apenin et golfe de Gênes... Mon problème pour l'illustrer : j'ai beaucoup, beaucoup trop de photos - et encore, les pellicules du Pentax ne sont pas dévelopées !

Bah, il y en aura d'autres, des photos. En attendant, pourquoi pas le foutoir lumineux et richissime de Portofino, à 20 minutes de bateau de Rapallo. Portus delphinus pour les auteurs antiques, mais les super yachts ont remplacé depuis longtemos les dauphins dans la petite anse.


Portofino, vue du port, 7 juillet 2005, fin d'après-midi.

Évidemment, il n'y a pas que les lieux de villégiatures pour superstars, il y a aussi une vraie ville et un vrai port : Gênes, avecv son fouilli de ruelles, ses places cachées et ses funiculaires - j'en reparlerai, et pas qu'un peu.

Mais pour l'instant nous reprenons la route, à travers l'Apenin, vers la Lombardie via l'Émilie-Romagne. Ce soir, Crémone, la cité des luthiers. Pas sûr d'y trouver d'accès internet pratique, par contre... À la prochaine donc pour la suite de nos aventures.

Le Plume vous salue bien et file charger la twinguetta !