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Des photos et des jours

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dimanche 25 décembre 2005

Joyeux noël de Washington (D.C.)

Arrivés hier soir à Washington ; difficile d'être moins dans l'ambiance de noël que dans ces conditions - et, somme toute, je ne m'en plains pas. Dîner dans un bistrot italien, « la tomate » (sic), dont le propriétaire, à la vue de l'avertissement réglementaire (en Français) du paquet de cigarettes de Madame Plume, nous parle avec délectation de ses nombreux séjours à Paris. Ce matin, promenade sous un ciel menaçant, auquel succède une pluie battante.


Le National Christmas Tree sous la pluie, the Ellipse, Washington D.C., 16h36 GMT (10h36 EST).

Ce séjour sera sans doute l'occasion de parler un peu plus des États-Unis : pourquoi, quelle que soit la sévérité de mon opinion sur la politique de son gouvernement actuel, je trouve absolument insupportable la mode de la haine de l'Amérique qui tient le haut du pavé en France. Mais pour aujourd'hui, qu'il me suffise de dire que les chauffeurs de bus vous souhaitent un joyeux noël en rigolant en prenant leur service et que les fonctionnaires de l'immigration de l'aéroport Washington Dulles International, comme toujours, d'une politesse dont leurs homologues français devraient s'inspirer.

Et sur ce, nous partons à la recherche d'un déjeuner, dans une ville à 95% fermée pour ce dimanche de noël.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 24 décembre 2006

Feliz Navidad et tout

Ne nous laissons pas abattre par l'épuisement de fin d'année, le rhume et la gasto-entérite qui rôdent : joyeux noël à tous !


A Wisconsin Christmas, National Christmas Tree, Washington, D.C., 25 décembre 2005.

Autour du National Christmas Tree de Washington, on trouve un petit sapin pour chaque État ou territoire des États-Unis, avec les décorations appropriées. Celui du Wisconsin, État plutôt nordique, était orné de boules représentant un châlet enneigé au bord d'un lac glacé - ce qui, un jour de pluie battante sur la capitale fédérale, n'était pas sans un certain exotisme...

Les prévisions météo pour la semaine prochaine à Philadelphie annoncent un temps plutôt clément. On verra bien.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 29 décembre 2005

Hubris et nemesis

Une débutante prometteuse dans le petit monde des blogs d'historiens nous parlait dans son entrée inaugurale de la lecture des anciens ; dans cet esprit, il me semble indispensable, pour penser l'Amérique d'aujourd'hui, de se plonger dans l'histoire de la guerre du Péloponèse de Thucydide.

Voilà donc un État (la cité d'Athènes) qui, au sortir d'un long conflit, se trouve disposer d'une puissance, économique mais aussi militaire, qui dépasse tout ce que les cités grecques avaient connu. Une cité sûre de son bon droit, puisque 2500 ans après nous la voyons toujours comme le symbole de la démocratie éclairée. Et qui, sur la lancée des victoires contre les Perses, étend sa zone de domination sur terre et sur mer, annexant à son profit les instances de la confédération ionienne, imposant sa domination à ses voisins et son contrôle aux routes commerciales les plus lointaines... Cet excès, Thucydide lui donne un nom : hubris.


Un symbole de la puissance américaine : le Washington Monument.

Quoi de plus dangereux, finalement, pour un État, que de croire en sa propre puissance ? Et bien sûr, s'il l'oubliait, ses voisins se chargeraient de lui rappeler. Rappelez-vous, lors de la démolition des bouddah géants par les Talibans, les hauts cris que l'on entendait : « Quoi ? Les États-unis ne font rien ? Ah, si l'Afghanistan avait du pétrole, là, sûrement... » (et bien sûr lorsqu'après le 11 septembre les troupes américaines sont intervenues dans ce pays, on a crié au meurtre, à grand renfort de chanteurs décatis...)

Dangereux, oui, car si l'on croit en sa force, il est rare qu'on n'en use pas - peut-être même se sentira-t-on moralement obligé d'en user, pour peu que l'on se sente investit d'une mission. Et dès lors, le hubris est proche - il suffit que les dirigeants soient médiocres, que cette ivresse les gagnent... Et nemesisn'est pas loin, comme le ressac après la vague, la chute.

Athènes jadis n'avait su se déprendre de cette ivresse, et la ville était tombée. Des signes montrent que les États-unis sont mieux lottis de ce point de vue : la crise de hubris qui a amené à l'invasion de l'Irak est rétrospectivement jugée telle par l'opinion, à qui l'on a menti de manière éhontée ; du coup, il est probable qu'une bonne partie des troupes américaines soient retirées d'ici un an (ce qui n'est peut-être pas un cadeau pour le peuple irakien, mais c'est une autre histoire). Mais ensuite ? Comment un pays qui a un tel différentiel de puissance guerrière avec tous les autres peut-il résister à s'en servir ? Et nous, que voudrions-nous qu'il en soit ? La situation en Birmanie est de plus en plus délirante, souhaite-t-on pour autant une intervention militaire ? Et sinon, est-ce que ça veut dire que nous nous satisfaisons de la situation ?

Pas de question simples, là-dedans - méfions-nous donc des réponses qui le seraient.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 27 octobre 2005

Hub and spokes

Heathrow, Dulles, Narita, JFK, CDG. O'Hare. Les portulans d'aujourd'hui, ce sont les cartes bigarrées que vous trouverez dans le magazine de la compagnie, dans la poche arrière du dossier qui vous fait face, et que vous lirez sûrement lorsqu'après trois heures de vol vous aurez desespéré de trouver le sommeil. Sur ces cartes, des courbes rouges ou bleues relient entre eux les aéroports internationaux - tant de voyages potentiels que vous ne ferez pas, ou si peu. Certains points ne sont connectés que par un ou deux traits ; pour d'autres, ils sont si nombreux qu'ils se confondent : là sont les hubs - en français, ça veut dire « moyeux, » et on appelle ça comme ça parce que les traits qui en partent sont comme les rayons (spoke) d'une roue de bicyclette.

Des voyageurs présents dans un de ces aéroports à un instant donné, combien ont le même point de départ et le même point d'arrivée ? Pratiquement aucun, sans doute, si ce n'est ceux qui voyagent en couple, en famille ou en groupe. Chacun a ses bagages, ses soucis et ses courbatures ; ceux dont c'est la dernière étape arborent un sourire fatigué ; ceux dont c'est le point de départ, l'excitation de l'embarquement - les autres n'arborent pas grand chose ; en tendant l'oreille vous les entendrez peut-être jurer que la fois prochaine, s'il y en a une, ils prendront un vol direct.


Chicago O'Hare, 7 août 2004.

O'Hare est sans doute l'aéroport nord-américain qui a la plus mauvaise réputation. Il faut dire qu'il est un des plus fréquentés, et qu'il est soumis aux aléas météo de la région des Grands Lacs : orages en été, blizzard en hiver - un grain de sable plus gros que les autres et le moyeu se grippe, le système s'arrête, et des milliers de passagers se retrouvent bloqués, aussi loin de leur point de départ que de leur point d'arrivée, sous l'œil goguenard des médias locaux pour qui ces blocages constituent une occasion en or de vendre du reportage-minute aux grands réseaux de télévision.

Pour notre part, nos avions étaient à l'heure, à l'arrivée comme au départ ; les formalités vite expédiées auprès de fonctionnaires cordiaux et efficaces ; le petit train reliant les différents terminaux était en service : que demande le peuple ?

Le Plume vous salue bien.



samedi 12 mars 2005

Phares et balises, 3 : Penobscot Bay

Histoire de changer d'hémisphère, un petit tour au confins nord-est des États-Unis : le Maine, dans la baie de Penobscot, un vaste complexe d'îles et de chenaux dans cette région où la belle saison dure, dit-on, « le 4 juillet, du matin jusqu'au soir » (les bédéphiles reconnaîtront la citation). Du coup, le coin est truffé de ces petits phares trapus, assez bas mais aux lanternes puissantes pour percer le brouillard, avec une robuste toiture pour les frimas hivernaux.


Rockport light, Maine, juillet 2001

Mais pas de neige pour cette sortie en mer : c'était fin juillet et le soleil brillait malgré quelques brouillards ; un petit vent poussait la goëlette sur laquelle nous avions embarqué pour l'après-midi.

Évidemment, j'ai tout lieu de penser que ce plan d'eau soit un peu moins plat et le phare un peu plus indispensable par les temps qui courrent...

Le Plume vous salue bien.


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mardi 22 mai 2007

Arpeggione

Pendant les travaux, la musique continue : Schubert encore, pour piano et violoncelle cette fois. Enfin, pour violoncelle... Le disque que j'écoute s'appelle Arpeggione, instrument aujourd'hui disparu, hybride de violoncelle et de guitare, et y figure notamment la sonate pour arpeggione et piano D.821 - composée par Schubert vers la fin de sa vie pour un instrument appelé à disparaitre.

Le disque est enregistré par une violonceliste, Anne Gastinel, et une pianiste, Claire Désert, la fille d'une documentaliste de mon ancien lycée d'ailleurs - ça a été en partie la raison de mon choix, il faut bien le dire. Choix que je ne regrette pas, d'ailleurs : j'écoute la sonate Arpeggione en boucle ces jours derniers ; la sonatine pour violon et piano en ré majeur D.384, transposée ici pour violoncelle, est tout à fait sympathique aussi. Les morceaux qui complètent le disque, transpositions de Lieder, ne sont pas tous convaincants, mais comme Schubert n'a pas eu la bonne idée de faire assez de morceaux pour piano et violoncelle pour remplir un CD, il faut bien faire avec.

Allez, retour à l'eau salée de l'Atlantique Nord :


Penobscot Bay, Maine, juillet 2000.

Eh oui : l'Atlantique Nord mais de l'autre côté... Cette photo est de Madame Plume, je crois - j'étais trop occupé à hisser je ne sais quelle voile de la goëlette sur laquelle des amis prévenants nous avaient fait embarquer pour l'après midi.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 4 juillet 2004

D'autres fruits de mer

Vendredi c'était langouste, donc dimanche c'est homard. Après tout, le Non Sequitur du jour, c'est aussi du homard, et de même provenance : l'État du Maine, aux confins Nord-Est des États-Unis d'Amérique.


Le quai des Lobstermen, Portland, Maine, été 2001.

Les casiers à homard sont déchargés directement dans l'arrière-boutique ; côté rue, on vend un homard d'une fraîcheur indubitable au touriste de passage. Si on aime les fruits de mer, Portland, Maine, ça se pose là. Si on aime les villes portuaires, ça n'est pas mal non plus. Et les villes universitaires : même chose. Une ville que j'aime bien, quoi.

Le Plume vous salue bien. Un coup de muscadet avec ça ?


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jeudi 15 février 2007

Portland, Maine

Autre terre, autre mer, autre port... À Portland (Maine), les homards ont un accent très particulier. Enfin, s'ils parlaient, ils en auraient un, c'est sûr.

Plus on remonte vers le Nord le long des côtes de la Nouvelle-Angleterre, plus les accents s'épaississent et moins les specials débités prestissimo par les serveuses à votre table sont intelligibles. Passé Newburyport, commander un plat du jour devient périlleux ; de la haute voltige une fois rendu dans l'État du Maine.


Retour d'un Lobsterman, Portland (Maine), juillet 2001.

À Portland, le plat du jour, ce sera sans doute du homard. J'y avais pourtant mangé un bar de ligne qui se posait un peu là. J'ai déjà dû dire du bien de Portland par ici, de toute façon. Je persiste et signe.

Outre les repas de fruits de mer, nous y avions acheté de jolies mezouzoth et quelques accessoires de photo ; surtout, marché sur les docks, dans le vent et la lumière. Portland, Maine : je reviendrai.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 5 octobre 2006

Bah, mon réseau !

Paradoxe de mon activité professionnelle : alors que je passe mes journées à réparer des réseaux, j'étais totalement incapable de réparer le mien. Il est vrai que la panne était étrange : je pouvais faire tout ce que je voulais sauf accéder aux sites web de Google et de ses filiales - dont Blogger... D'après mes informations, la situation devrait être rétablie ; dans le cas contraire, ma production des jours prochains risque de manquer de ponctualité.

À propos de ponctualité, j'ai enfin publié l'entrée historique de vendredi dernier. Mieux vaut tard que jamais... Ce n'est pas de l'histoire des techniques, pour une fois - plutôt de l'histoire de la bêtise humaine. Vaste programme, comme dirait l'autre. Il y a aussi de la navigation au long cours, mais très peu.


Une belle coque en petite forme à Rockland, Maine, juillet 2001.

À part ça, moi non plus, ce n'est pas la grande forme. J'ai dû manger du sanglier qui avait mangé quelque chose. Ça ira mieux demain. Enfin j'espère : mes vieux registres m'attendent à l'orée du bois (de Vincenne).

Le Plume vous salue bien.



vendredi 27 août 2004

Blue Man Group (bis)

Finalement, j'ai des photos du Blue Man Group, prises après leur show, à Boston, début août 1998. Celle là fut prise par la Miss, en toute probabilité.

Après vérification sur leur site web, le Blue Man group a en fait essaimé et se produit simultanément à New York, Boston, Chicago, Las Vegas et Berlin. Si vous passez du côté de la Postdamer Platz, je vous recommande d'aller voir, ça reste absolument inimitable comme spectacle.

Le Plume vous salue bien.



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vendredi 10 mars 2006

Back Bay

Journée blanche aujourd'hui : pas rédigé grand chose, fatigué. Voilà toujours un complément à l'entrée d'hier - Boston vu d'un des deux grattes-ciels qui dominent Back Bay, la Prudential Tower.


Boston, juillet 2001.

L'immeuble noir, c'est la petite sœur : la Hancock Tower. À gauche, les avenues rectiligne de Back Bay, des marais draînés au XIXème siècle ; plus loin, devant les immeubles qu'on voyait hier, le jardin public avec, sur sa gauche, les rues arborées de Beacon Hill, le quartier Brahmin par excellence - c'est ainsi que l'on surnomme la vieille élite richissime de la ville :

Where Cabots speak only to Lowells,
And the Lowells speak only to God.

(toast attribué à Samuel Clarke Bushnell)

De l'autre côté du jardin, à quelque rue de là, on est tout de suite dans Chinatown et dans les quartiers chauds de la Combat zone. À gauche de la limite de la photo, de l'autre côté de la Charles, Cambridge (Mass.) possède une des plus fortes concentrations d'universitaires du monde, avec le MIT qui tourne le dos à Harvard. Les combats académiques qui s'y livrent, si rudes soient-ils, laissent tout de même beaucoup moins de monde sur le carreau.

Le Plume vous salue bien.



mardi 22 février 2005

La danse des canards

Si d'aventure vous visitez Boston à la belle saison, n'hésitez pas : faites la ballade en promène-couillon la plus kitsch qui soit, le Boston Duck Tour. De quoi s'agit-il ? d'une flotille de véhicules amphibies plus ou moins récupérés des surplus de l'armée, basés près d'un des grattes-ciel les plus visibles de la ville (la Prudential Tower) et qui vous feront faire un tour du centre-ville, vous mèneront peut-être jusqu'à Charlestown et finiront la virée par un plongeon dans la Charles River.


Un duck car se met à l'eau, Boston, juillet 2001.

Vous naviguerez pendant un petit quart d'heure au milieu des bateaux de l'école de voile locale, avant de revenir (par la route) à votre point de départ. C'est absolument ridicule. À ne manquer sous aucun prétexte.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 19 mars 2007

Route One/USA

Route One/USA, de Robert Kramer : un documentaire fleuve (seule la version « courte », de quatre heures environ) sur l'Amérique, le long de cette route n°1 qui court de la frontière canadienne jusqu'au bout des Florida Keys. Un film décalé, d'un Américain qui ne se sent plus tout à fait chez lui dans son pays - comme je ne me sens pas vraiment chez moi dans le mien. Un film qui montre sans démontrer, qui montre des gens, des lieux, comment ces gens-là vivent dans ces lieux-là.


Une étape de Robert Kramer : Boston, la Charles River, la ville, l'histoire (photo juillet 2001).

Le film est sorti en 1989, la même année que Roger and Me de Michael Moore. C'est dans les deux cas un film de non fiction subjectif où la caméra suit le réalisateur ; mais là où Michael Moore prétend dénoncer, démontrer, quite à tirer les faits par les cheveux tout en prétendant leur être fidèle, Robert Kramer montre, regarde, écoute ; un regard qui passe, qui s'arrête, qui repart. Une sorte de road movie, un peu comme le Wenders d'Au fil du temps.

Moore, c'est la parole clamée, déclamée, le logos tonitruant, histrionique à l'occasion ; Kramer, c'est mythos, la parole chuchotée, parce que sacrée, qui parle de bruits et de fureurs qui dépassent l'homme et qui l'entraînent même s'ils ne viennent que de lui, qui parle d'êtres humains, beaux et dérisoires, qui parle puis qui se tait et le silence parle aussi.

Ah, et puis, si ça ne suffit pas à vous convaincre : dans la deuxième scène, on voit ses fesses.

Le Plume vous salue bien.



samedi 21 mai 2005

Baignade toujours

Trop occupé hier soir à vidanger les bouteilles de champagne qui restaient de l'habilitation pour blogguer. Faut bien fêter ça...

Du coup, je suis vanné, d'autant qu'on a re-fêté ça aujourd'hui. Et en plus, j'ai les bras qui me démangent terrible. Dur la vie. Et avant de m'endormir comme une pierre, je vous livre une photo de baignade - la seule fois que j'ai photographié une tortue dans son habitat naturel, je crois. L'habitat naturel étant, en l'occurence, le parc des fens, à Boston, tout près du Museum of Fine Arts d'une part et du stade de baseball des Braves, d'autre part.


Chelydra serpentina, la snapping turtle d'Amérique du Nord. Boston, Fenway Park, juillet 2001.

Notez au passage que, même si elle nage en eaux troubles, la tortue garde le regard cair !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 9 mars 2006

Boston Tea Party

Je parlais hier de révolution française. La révolution américaine, elle, a commencé là :


Le front de mer à Boston, Mass., juillet 2001.

Le 16 décembre 1773, un groupe d'hommes déguisés en indiens monta à bord d'un navire de la compagnie anglaise des Indes et jeta à la mer sa cargaison de thé.

Pourquoi du thé ? Parce que, suite à un début de soulèvement en mars 1770, le gouvernement anglais avait supprimé les taxes crées pour remplir les caisses que la guerre de sept ans avait vidées - à l'exception des droits sur le thé, par principe, pour rappeler que c'était un droit du Parlement britannique que de lever de telles taxes. Comme en plus la compagnie des Indes avait reçu le monopole du commerce du thé, au grand dam des marchands de Boston, le thé était devenu le symbole de la domination anglaise sur ses colonies américaines.

Pourquoi le déguisement ? Le travesti est une figure classique des « émotions » populaires du XVIIIème siècle. Les hommes déguisés en femmes sont un classique des émeutes pour le pain ; on en retrouve des traces dans les comptes-rendus policiers des journées des 5 et 6 octobre 1789 (la marches sur Versailles pour ramener à Paris « le boulanger, la boulangère et le petit mitron »). Alors, s'habiller en peaux-rouges pour représenter la fureur américaine, pourquoi pas  ?

Au fait, si vous parlez aux États-Unis de guerre d'indépendance, personne ne comprendra de quoi vous parlez - Revolutionary War est le terme consacré. À méditer. L'historien des idées J.G.A. Pocock avait écrit un article là dessus : la guerre d'indépendance américaine comme révolution contre le compromis parlementaire en place en Angleterre depuis 1688. Je n'ai pas d'avis sur la question. Normal, je n'y connais rien.

Le port de Boston, ça a un peu changé. Pendant des années, c'était des hangars abandonnés et des réglement de comptes entre mafieux sur les quais déserts à la nuit tombée. Aujourd'hui, c'est très chic ; ses retaurants de fruits de mer et de clam chowder sont réputés ; l'aquarium qui occupe un des wharfs est un des plus célèbres du pays ; on y embarque pour une demi-journée en mer, à la rencontre des baleines du cap Cod.

Boston a changé, aussi. Mais ça reste une ville paradoxale, qui n'a rien d'européen contrairement à ce qu'on entend souvent ; une ville dure, aussi, et pas seulement par sa météo hivernale.

Par contre le mot Massachusetts n'a pas changé, toujours impossible à écrire correctement sans s'y reprendre à trois fois.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 16 janvier 2005

Sept mers, 3 : océan atlantique

Difficile de parler de mer et de ne pas parler de cet océan. En voici un coin reculé (par rapport à l'endroit où je me trouve en tout cas), l'approche du port de Boston.


Océan Atlantique : Boston Harbor, Massachusetts, U.S.A., juillet 2001.

J'avais dû dire quelque part à quel point l'Atlantique me frappe par son unité. Que ce soit à Boston, à Brest ou au Cap, on a la sensation d'avoir à faire aux mêmes vagues ; l'eau à la même couleur bleu-gris, le soleil s'y reflète pareil... Alors que le Pacifique, par exemple, rien à voir, on sent tout de suite qu'on a changé de crèmerie. Pas surprenant du tout finalement que lorsque le conquistador Vasco Nuñez Balboa franchît la crête de l'isthme de Panama et vit cette étendu d'eau, il ait immédiatement réalisé qu'il s'agissait d'un nouvel océan, et non d'un prologement quelquonque de l'Atlantique.

J'ai beau ne pas être atlantiste, je dois me rendre à l'évidence, cet océan-ci, c'est bien le mien.

Le Plume vous salue bien.

Les sept mers :
  1. mer d'Alboran : pointe de Tarifa, Espagne, juin 1992.
  2. mer celtique : Rosslare Harbour, Irlande, août 1992.
  3. océan atlantique : Boston Harbor, Massachusetts, États-Unis, juillet 2001.


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mardi 27 septembre 2005

Phares et balises, 6 : Boston light

Ça fait un moment que je n'avais rien ajouté à cette série, depuis le 3 mai dernier si ma base de données est correcte. Mais vu qu'une part de mes loisirs en ce moment c'est de mettre à jour des cartes marines, je trouve qu'il y a une logique à m'y remettre.

Les pires des mises à jour, ce sont les câbles sous-marins. C'est pénible comme tout à reporter et ça ne me sert pas à grand chose en dehors des abords immédiats des côtes, dans la mesure où je ne compte pas mouiller l'ancre par 50m de fond - ce qui d'ailleurs supposerait de disposer d'une ligne de mouillage de 150m de long environ. Le mieux étant lorsque le câble en question est entouré de marquage de zones, comme celui que j'ai reporté ce matin... mais bon, si on décide de porter toutes les corrections, on porte toutes les corrections, un point, c'est tout.

Je ne peux par ailleurs m'empêcher de suivre ce câble par la pensée. Peut-être arrive-t-il dans ce coin-là :


Old Boston Light, Boston Harbor, Massachusetts, juillet 1997.

Ce phare qui, malgré son nom se situe assez loin de la ville de Boston, à l'entrée de la vaste rade qu'est Boston Harbor, est le plus vieux des États-Unis ; il date de 1716, ce qui en fait un jeune homme comparé à Cordouan (1594) mais lui donne tout de même une certaine respectabilité. Il est par ailleurs le dernier phare habité du pays.

Un jour peut-être traverser l'océan et voir apparaître le vieux phare, tout au bout de la route ?

Le Plume vous salue bien.

Phares et balises :

  1. La Jument (Ouessant)
  2. Europa Point (Gibraltar)
  3. Penobscot Bay (Maine)
  4. Creac'h (Ouessant)
  5. Nividic (Ouessant)
  6. Boston Light (Massachusetts)



mercredi 28 mars 2007

Veritas

Veritas : telle est en toute modestie la devise de l'université Harvard. Mais s'agit-il d'une Vérité immanente et totale ? Ou s'agit-il de notre modeste vérité de chercheurs, une petite poignée d'assertions qui nous semblent en toute probabilité ne pas être fausses compte tenu des informations dont nous disposons à un moment donné ? Chi lo sà...


Cambridge (Mass.), Harvard Memorial Hall, juillet 2001.

On pourrait placer là une vaste dissertation sur la vérité en histoire (comme asymptote de la construction du polygone historique dont parle Paul Veynes, sans doute), en littérature (la vérité comme jeu entre l'auteur et le lecteur, cf. Hintikka relu par Jacques Roubaud)... Tout ça parce que je suis tombé sur cette photo ramenée de mon premier séjour américain, il n'y a pas si longtemps que ça tout compte fait ; que cette photo me plait ; que du coup je voulais l'utiliser et qu'il faut bien faire un texte pour aller avec.

Mais heureusement, la fatigue aurait raison de moi avant que je termine une telle péroraison. Elle vous sera donc épargnée. Thanks God for small mercies.

Le Plume vous salue bien.



lundi 21 juin 2004

Fête du silence

La fête de la musique, j'aimais bien quand j'étais en province, avec les copains en concert devant les cafés d'Angoulême par exemple. Depuis que je suis à Paris, pas moyen, je n'y arrive pas, cette ambiance toujours limite malsaine me fout en l'air - quant à ces concerts place de la République, avec le public écrabouillé dans le goulot de la rue du temple (pour permettre aux caméras grutées de faire de jolies images de la statue derrière la scène ?), je m'étonne seulement qu'ils n'aient pas encore fait de morts.

Alors pour moi, ce soir, pas de musique, ou alors, peut-être, le chant des baleines.


Baleine à bosse, Cape Cod Bay (MA), été 2001.

Le Plume vous salue bien.



mardi 25 octobre 2005

En plongée

Périscope rentré - balast vidé - écoutilles verrouillées - prêt pour la plongée profonde !


Baleine grise en train de sonder, Massachusetts Bay, juillet 2001.

It's been a good day, but a pretty long day. Des amis en provenance d'outre-Atlantique à Roissy au petit matin. Grâce auxdits amis, des rencontres de gens intéressant pour le café du matin et d'autres pour un tardif souper. Une journée de travail plutôt productive - contre toute attente - qui nous permet de venir pratiquement à bout de la malédiction de la fibre optique démoniaque. La fierté de faire découvrir mon quartier à mes collègues de travail, puisque ce chantier se déroule à cinq minutes à pied de chez moi. Du coup, dégustation méridienne d'un des meilleurs falafels de Paris tout en charriant le propriétaire des lieux pour sa petite mine.

Tout ceci étant bel et bon, mais là, je fatigue un tantinet. Je m'apprête donc à plonger sous la couette - et qu'on ne s'avise pas de m'en extraire avant un paquet d'heures.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 30 mars 2006

Are the eagles coming?

(Les lecteurs de Tolkien reconnaîtrons la quasi-citation.)

Donc voilà : Mazeaud l'avait dit, il ne sortirait pas Chirac de ce merdier là. Et maintenant ? Vouloir lancer un « nouveau Grenelle » le jour même où l'on envoie les syndicats se faire mettre, ce serait totalement absurde. Un Villepin peut y croire, qui n'a jamais été élu à rien, mais il doit bien y avoir quelqu'un au Château qui a un minimum la tête sur les épaules. Bernadette ? Claude ? Faites quelque chose, quelqu'un !

Lors des vraies négociations de Grenelle, en 68, Chirac, qui était chargé des négociations pour son Pompon de patron, portait en permanence un revolver dans son veston. Là, vu le nombre d'interlocuteurs qu'il peut espérer, il peut laisser le Colt là où il est, au fond du tiroir, derrière les caleçons longs.

À propos de Colt, et pour changer de sujet, nous voilà revenu à la première des méga-séries télévisées qui sont, pour le moment, le seul phénomène culturel nouveau de ce XXIème siècle qui patine au démarrage : The Sopranos, que nous avions découvert il y a près de cinq ans sur un vieux magnétoscope, lors de mon premier séjour aux États-Unis, à Concord, Massachusetts - pas si loin que ça du New Jersey, en kilomètres, mais si loin à tous autres égards.


Un aigle solitaire survole les pelouses arborées de la Concord Academy, Massachusetts, juillet 2001.

Depuis, il y a eu 24, il y a eu The West Wing, il y a eu Desperate Housewives, il y a eu Lost - toutes basées sur le même principe, un petit groupe de personnages récurrents (entre la demi-douzaine et la douzaine), dont une figure de proue. Leurs interactions, leurs coups de gueules, leurs amours - au sein de ce cercle inéluctable et dont on ne sort que les pieds devant. Et ça fonctionne.

Ce qui, pour le coup, n'a rien à voir avec ce que j'évoquais au début.

Le Plume vous salue bien.



samedi 24 septembre 2005

Instructions nautiques

Ayant pu m'emparer subrepticement du scooter cet après-midi, je me suis rendu dans un de ces magasins magiques qui sont comme des téléporteurs en plein Paris - en l'occurence, la librairie maritime Le Yacht, avenue de la Grande Armée. Ça faisait des années que je n'y avait pas été ; j'allais plutôt, pour des raisons de transports, chez son concurrent de la rive gauche, la librairie Outremer. On y trouve livres et revues concernant la mer et la navigation ; on y trouve surtout un élément indispensable à toute navigation : la documentation nautique.

La documentation nautique, c'est tout ce qui permet de naviguer en sécurité sans nécessairement connaître la zone où vous naviguez, ou sans la connaître parfaitement. Avant que cette documentation existe de manière complète et précise, soit on restait en vue de son clocher, soit on embarquait un pratique local, un marin du coin qui connaît tous les cailloux par leur petit nom. Même la Pérouse, engageant ses navires entre Sakhalin et le continent asiatique, fit interroger des Aïnous du coin pour savoir s'il pourrait passer. On lui répondit par l'affirmative ; cependant, compte tenu du vent qui rendait un retour en arrière délicat et du resserement progressif du plan d'eau, il craignit que le passage éventuel ne soit accessible qu'aux pirogues locales et non à ses frégates. Il fit donc demi-tour et découvrit le détroit qui porte son nom, entre Sakhalin et Hokkaïdo.

Bref, la documentation nautique, ce sont des cartes, bien sûr, mais aussi des livres des feux, des atlas de courants, des répertoires des radiosignaux et des instructions nautiques. Les instructions nautiques, ce sont en quelque sorte le complément narratif de la carte :

L'axe du chenal est matérialisé par l'alignement (000°) de la balise Sandhill Point par celle de Pound Stone (Vie 3.4.4.5.A). De nuit on est guidé par le secteur blanc (357,9° 002,5°) du feu directionnel de la balise de Sandhill Point (...) À 100m au Sud de Pound Stone, le chenal s'oriente vers le NE et conduit à Salcombe.

(extrait pris au hasard dans les instructions nautiques, volume C1 - Angleterre, côte Sud).

Il fut un temps où le service hydrographique de la marine éditait des instructions nautiques pour la totalité des mers du globe ; depuis 1998, la couverture a été réduite à 25 volumes couvrant pour l'essentiel le Sud de l'Europe, l'Afrique, la mer d'Arabie et le golfe persique, les Caraïbes et les îles du Pacifique. Ainsi, pour connaître les modalités de passage sous l'interstate 1 dans l'estuaire de la Merrimac (cf. photo), il me faudra consulter les Admiralty Sailing Directions, NP68, East Coast of the United States Pilot, vol.1. - ce qui d'ailleurs ne me dérangerait pas plus que ça.


Newburyport, Massachusetts, juillet 2001.

Ceci dit, ça n'est pas tout d'avoir des instructions nautiques, encore faut-il qu'elles soient à jour. Il y a pour ça trois système :

C'est ce genre de sport que je suis en train de pratiquer ; quand j'aurai fini, je passerai aux cartes, y compris mes nouvelles acquisitions, qui ont certainement besoin de quelques corrections.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 19 juillet 2007

Rester au port

Finalement le voyage prévu pour la semaine prochaine est reporté - ainsi donc que la moisson photographique qui allait avec. Pas grave, on moissonnera des champs plus proche. D'ailleurs, vais pas tarder à m'acheter une optique 50mm digne de ce nom pour le boitier Pentax, tiens.


La marina de Newburyport, Massachusetts, sur le fleuve Merrimack.

On reste donc au port les jours prochains. Et on ne s'en plaint nullement.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 28 octobre 2005

grands lacs

HOMES : Huron, Ontario, Michigan, Erie, Superior. Le lac Champlain avait été rajouté à la liste des Grands Lacs par un amendement devant le congrès américain qui a été supprimé quelques heures plus tard : il a donc été un grand lac pour moins d'une journée. Rien à voir, de toute façon : les Grands Lacs sont de petites mers qui ne disent pas leur nom, alors que le lac Champlain n'est qu'une sorte de fjord qui serait loin de la mer.


Ontario en haut, Michigan en bas ; Supérieur à gauche, Huron à droite :
les écluses de Sault Sainte-Marie.

Tout ce que j'ai vu des Grands Lacs, je l'ai vu en me tordant le cou pour regarder au travers d'une vitre en plexiglass rayée à 11.000m d'altitude. Les labyrinthes forrestiers de l'Ontario, puis les écluses géantes de Sault Sainte-Marie ; ensuite, la côté ciselée du nord Michigan, puis le bleu du lac. De l'autre côté, ce sera soit la ville du vent, Chicago, et son immense quadrillage urbain au bord du lac ; ou alors, si l'on va plus à l'ouest, la profonde échancrure de Green Bay, qui est effectivement de couleur verte. Après les lacs, l'immense damier vert de l'Illinois ou du Wisconsin, à perte de vue. L'Amérique.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 4 septembre 2005

Avant de rentrer

Aujourd'hui, il faisait chaud.


Clark County, Nevada, août 2004.

Demain, je reprends le travail.

Rien à ajouter pour le moment.

Le Plume vous salue bien.



samedi 10 juin 2006

Vroum vroum

On avance, doucement, doucement. Mais on avance. Preuve que c'est mûr : ça commence à me taper sur le ciboulot, cette histoire.

Un petit coup d'œil sur les routes de l'ouest américain ne peut pas faire de mal, tiens...


Quelques miles à l'ouest de Las Vegas, août 2004.

Au fait, bientôt une nouvelle tuture. À nous les routes de l'Europe !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 14 janvier 2007

Road Movie

Même pays, autre monde : ici, quand les images flottent, c'est sur un mirage - jeu de l'air et de la réfraction sur le bitume surchauffé.


Interstate 95, Eldorado Valley, Nevada, 20 août 2004, vers midi.

Un dimanche à l'heure américaine. D'ailleurs, vu sous cet angle, je me suis levé tôt ce matin, Eastern Time... Hamburgers maison ce midi (ajouter à la viande hachée feuilles de coriandre hachée, oignon rouge, raifort, sauce Worcester, sauce Lousiana, etc., un délice) ; ce soir, promenade nocturne et inquiétante du côté de Boulder City, Nevada, sur les traces de la police scientifique de Las Vegas. En DVD, on a les vraies voix des vrais acteurs, et de toute façon, « les Experts », ça ne passe plus sur la Une.

À part ça : repos. Activité bien française et qui fait un bien fou.

Le Plume vous salue bien.



mardi 4 juillet 2006

Las Vegas Bay

Tiens, par les temps qui courrent, ce qu'il nous faudrait, c'est un lac.


Lake Mead, Arizona, pas bien loin de Las Vegas, août 2004.

Tiens, ce lac, je vous l'avais déjà montré - j'en ai retrouvé une image en transférant sur Blogger mes archives de septembre 2005. De l'autre côté, sur la rive gauche, Fortification Hill et la Wilson Ridge. La bande plus claire sur les roches juste au dessus de l'eau montre la baisse du niveau de l'eau ces dernières années.

Bah oui, quoi. Il y fait soif, dans ces coins-là.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 30 septembre 2005

Lake Mead

Au milieu du désert, de l'eau : c'est le Lake Mead.


Lake Mead, Nevada, 21 août 2004.

Las Vegas est à la bordure sud-est du Great Basin, cette vaste région aride entre Rocheuses et chaînes côtières dont les eaux, il est vrai peu abondantes, ne rejoignent jamais l'océan. En quittant Las Vegas par l'est, vous sortez rapidement de la ville, dès que la route s'élève dans de petites collines ; en quelques virages, c'est le désert, à perte de vue, l'ocre, le rouge, une végétation brûlée par le soleil - et tout d'un coup l'incongruité du lac. Au sud, les montagnes noires barrent l'horizon ; le Colorado les traverse dans une gorge des plus resserrées. C'est là que la Hoover Dam lui barre la route pour créer le grand château d'eau de l'ouest américain qui ravitaille, outre Las Vegas, une bonne partie de l'Arizona voisin et surtout l'immense agglomération de Los Angeles, si loin, si près.

Du port de plaisance de Boulder Harbor sortent de petites vedettes qui sillonnent le lac : partie de pêche en plein désert. C'est ainsi.

Le Plume vous salue bien.



lundi 28 novembre 2005

Pensée de désert

Complètement à la bourre, je me contente d'une petite pensée de désert :


Nevada, août 2004.

Le Plume vous salue bien.



mardi 31 août 2004

Red Rock 2

J'ai récupéré hier soir le développement de mon dernier rouleau des Etats-Unis, sur le bon vieux Pentax 35mm. Le temps de scanner et...


Red Rock Canyon, 19 août 2004.

...j'illustre plus précisément ce que je voulais dire en ce qui concerne les couleurs. A l'arrière-plan, la Turtle Head Mountain. Pour une tortue, ça manque un peu de salade comme coin, non ?

Enfin, apparemment pas : des tortues de terre sont mentionnées dans la région. A un peu plus de deux minutes des sentiers battus, sans doute : les seuls signes de faune vertébrée non humaine que j'ai vu, ce sont de petits rongeurs bondissant dans tous les sens, peut-être des kangaroo rats.

Le Plume vous salue bien.



lundi 30 août 2004

Red Rock Junction.. euh, Canyon.

Retour au désert donc : à 20 minutes à peine du strip, juste au delà des derniers quartiers résidentiels en construction, le Red Rock Canyon. En images, ça donne ça :


Red Rock Canyon, Nevada, 20 août 2004.

Un filon de grès rouge parmi les montagnes. Au fond, un ruisseau alimenté par les rares pluies d'orage. Tout autour, la montagne et sa végétation clairsemée de genévriers. En bas, près de l'eau, quelques pins poussent dans les coins ombragés. Et ce n'est que du point culminant de la route circulaire que l'on distingue, au fond de la vallée, la ville de Las Vegas, toute proche finalement. Mais on est sur une autre planète.

Preuve du succès de la politique des casinos pour éviter au touriste la tentation d'aller voir ailleurs, le parc est peu fréquenté.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 13 mars 2005

Il était une fois dans l'ouest

Continuons ces vacances virtuelles avec une petit coup de wild, wild West :


Nevada, Red Rock Canyon, août 2004

À deux pas du strip, les canyons s'enfoncent sur des kilomètres entre les montagnes. Peu de touristes ; pas d'indiens ni de cow boys -- s'il y en avait, leurs vaches ne seraient pas bien grasses.

Et le silence. Le silence.

Des points culminants de la route touristique qui permet de profiter de ces paysages, on distingue au fond de sa vallée sèche la ville de Las Vegas, où vivent plus de 80% des habitants de l'État du Nevada. Une autre planète.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 21 août 2005

Couleurs d'Amérique

Pas de séjour outre-Atlantique pour nous cet été - malin que nous sommes, nous nous réservons ça pour la fin décembre. En attendant, en voici quelques couleurs :


Red Rock Canyon, Nevada, août 2005.

Évidemment, ce sont là des couleurs que nous ne risquerons pas de rencontrer dans les rues de New York et Washington au plus noir de l'hiver. Il y en aura d'autres !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 29 septembre 2005

Las Vegas

Au milieu du désert, une ville : c'est Las Vegas.


Las Vegas vu de Red Rock Canyon, 20 août 2004.

Si l'on excepte les grands hôtels-casinos, une ville toute à l'horizontale, quoiqu'entourée de montagnes. Comme Phoenix, Arizona, comme Denver, Colorado. Les villes de l'Ouest sont celles qui ont connu la plus fortes croissance des États-Unis ces dix dernières années. C'est ainsi.

Le Plume vous salue bien.

ume.free.fr/img/2004_P5-0007_vegas.jpg"> Las Vegas vu de Red Rock Canyon, 20 août 2004.

Si l'on excepte les grands hôtels-casinos, une ville toute à l'horizontale, quoiqu'entourée de montagnes. Comme Phoenix, Arizona, comme Denver, Colorado. Les villes de l'Ouest sont celles qui ont connu la plus fortes croissance des États-Unis ces dix dernières années. C'est ainsi.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 5 janvier 2006

Sécheresse

Finalement, j'en ai quelques unes, de routes de montagnes. Autre continent, autre lumière :


Red Rock Canyon, Nevada, août 2004.

Envoyé ce matin un message au support faisant part une nouvelle fois de nos préoccupations. Réponse : « nous avons fait passer vos doléances à la direction générale mais les décisions sont ce qu'elles sont, quoi que vous puissiez y objecter. » On voudrait nous pousser dehors qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Triste.

Pas encore de décision prise, en ce qui me concerne. Le transport des archives sur une autre plateforme me semble peu réaliste, dans la mesure où je perdrais au moins vos commentaires, ce qui n'est pas rien. Conserver les archives ici et continuer ailleurs ? C'est ce qu'on fait en général les gens qui ont quitté 20six, et ils sont nombreux. Ça permet aux archives de survivre sans travail particulier, même si la perte des permalien diminue un peu l'intérêt de la chose. Je suis perplexe. Et, somme toute, j'ai d'autre préoccupations que ça dans ma vie... On verra.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 16 février 2006

Great Basin

Paysage marin hier, paysage aussi peu marin que possible aujourd'hui. Le Great Basin, c'est cette partie du continent nord-américain, de Salt Lake City à Las Vegas, où les rivières n'arrivent pas à la mer - il faut dire qu'il n'y a pas beaucoup d'eau dans les rivières, to begin with.


Un yucca dans le désert, Red Rock Canyon, Nevada, août 2004.

À l'autre bout de ce désert, la baisse du niveau du grand lac salé de l'Utah a remis au jour la Spiral Jetty de Robert Smithson, œuvre fondatrice (et peut-être tout simplement le chef d'œuvre) du land art, qui parle d'humain, de temps et d'éternité au milieu de ce grand rien.

Je ne résiste pas à l'envie de citer un extrait des instructions à suivre pour aller voir l'œuvre en question :

From this location, the trailer is the key to finding the road to the Spiral Jetty. As you drive slowly past the trailer, turn immediately from the southwest to the west (right), passing on the south side of the Dodge, and onto a two-track trail that contours above the oil-drilling debris below. Only high clearance vehicles should advance beyond the trailer. Travel slowly--the road is narrow, brush might scratch your vehicle, and the rocks, if not properly negotiated, could high center your vehicle. Don't hesitate to park and walk. The Jetty is just around the corner.

(extrait de http://www.spiraljetty.org/)

Si ça vous tente...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 6 avril 2006

Far West Side Story

Ça y est : j'ai été happé par un livre. Centennial, de James Michener - une petite ville du Colorado, de la formation de la terre à nos jours. Traduit en français sour le titre Colorado Saga, je crois.

Du coup, et bien que je n'ai jamais mis les pieds dans l'État du Colorado (je ne crois même pas l'avoir survolé, les vols transcontinentaux ayant tendance à contourner les Rocheuses lorsque c'est faisable), une petite envie d'images de Far West :


Red Rock Canyon, Clark Country, Nevada.

Bien sûr, à regarder l'atlas dont je dispose, la ville de Centennial, qui existe bel et bien, est maintenant pratiquement une banlieue de Denver, ce qui n'était sûrement pas le cas lorsque ce livre a été écrit, dans les années 70. Probable donc qu'elle ressemble plus au Wisteria Lane d'une série télévisée bien connue qu'aux immensités des westerns.

Tiens, si je pouvais, j'écrirais la saga de Searchlight, Nevada. Petite ville de chercheurs d'or sur laquelle mon attention est attirée par deux faits importants : d'une part, Harry Reid, l'actuel leader de l'opposition démocrate au Sénat américain; en est originaire ; d'autre part, nous ne nous y sommes pas arrêtés pour manger un burger le 19 août 2004, en route de Las Vegas vers San Diego - nous avons continué jusqu'à Needles, tout au bas de l'État. Les toits en tôle poussiéreux n'avaient pas une tête à ce qu'il y ait un diner d'ouvert. Dommage, peut-être aurions nous pu partager un Royal Cheese avec Harry Reid.

Le Plume vous salue bien.