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Des photos et des jours

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samedi 22 avril 2006

Marémoteur

Dernière étape en solo hier, de Saint-Malo à ma destination finale : d'aucuns restaient aux thermes marins de Saint-Malo pour le week-end, s'y faire rincer à l'eau de mer voire transformer en sushi géant. Détour pour passer par l'usine marémotrice de la Rance. Projet considérable, qui combine ambitions considérables et résultats médiocres. Un bon résumé de la grande période de la technocratie française, pendant les trentes glorieuses, où X-mines et X-ponts se disputaient la suprématie, le tout pour produire concorde, aérotrain Bertin, ou ça, justement.


Barrage de la Rance : plots indiquant l'entrée de l'écluse pour le franchissement du barrage.

Depuis, courses et bricolages divers. La maison va bien, le bateau aussi ; il fait beau. Pourvu que ça dure, comme disait l'autre.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 21 avril 2006

Gargouille, gargouille

Je l'apprends en préparant cette entrée : l'église Notre-Dame-des-Champs d'Avranches (Manche) n'a de cathédrale que l'apparence - l'ancienne cathédrale Saint-André a été démolie lorsque l'évêché a été supprimé. Notre-Dame-des-Champs a été construite en 1863, à la limite du centre historique, à l'extrémité de l'éperon qu'il occupe - plus sans doute pour le panache qu'elle donne à la ville vue de la baie du Mont-Saint-Michel que pour les besoins du culte.

Mais tout de même, ses gargouilles valent le détour...


Tortue, tatou ou caïman ?
Une gargouille de l'église Notre-Dame-des-Champs d'Avranches photographiée ce midi.

Ce détour, c'était le temps de faire le tour de ladite église, entre un frugal repas (quoi que garni d'andouille) et un café, entre deux bons morceaux de route surtout.

Un peu trop frugal, le repas. À l'escale suivante et néanmoins malouine, j'ai dû le compléter d'un paquet de biscuits au chocolat : je n'aime pas conduire avec le ventre qui gargouille.

Quel humour, mesdames et messieurs, quel humour !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 20 avril 2006

Avant de partir

Départ demain pour l'ouest lointain. En attendant : comme je disais, j'ai renumérisé quelques péloches de photos de Rome - les versions que javais étaient des scans médiocres de tirages papiers salopés par la fédération nationale d'achats culturels, qui est coutumière de la chose. Comme maintenant je numérise directement les négatifs, je redécouvre mes photos...


Le foro romano vu du capitole, février 2001.

Comme disait un sketch bien connu, « c'est très abîmé. » Ceci dit, le forum romain, je pourrais y passer des journées entières.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 19 avril 2006

Campus

J'en parlais hier : petit à petit, un nouveau campus sort de terre entre les voies de la gare d'Austerlitz et la Seine. Visite guidée.


Le campus Paris Rive Gauche vu du siège de Réseau ferré de France, hier soir.

Sur la gauche de l'image, les grands moulins de Paris abriteront la bibliothèque universitaire, les services centraux et plusieurs UFR. En face, avec le toit arrondi, la halle aux farines héberge la majeure partie des amphithéatres, des salles de cours et le restaurant universitaire. À l'arrière-plan, deux bâtiments neufs aux noms moins poétiques : côté Seine, en orange et gris, le bâtiment M3C (c'est le nom de la parcelle de la ZAC où il se trouve) est destiné à la physique ; à sa droite, le retardataire de la première tranche : M3F, pour les sciences de la vie.

Évidemment ça ne résume pas notre université, la seule à Paris à être réellement pluridisciplinaire. Mais les études médicales restent sur leurs sites de la rive droite ; d'autres sont prévus dans la deuxième tranche, voire dans une tranche intermédiaire ; d'autres enfin pourraient se retrouver dans un bâtiment existant tout proche.

Voilà. Il n'y a plus qu'à...

Le Plume vous salue bien.



mardi 18 avril 2006

Le travail c'est la santé

(Air connu.)

Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas parlé de travail que vous devez tous penser que j'ai gagné le gros lot... Je vous rassure tout de suite : pas vraiment, non !

Le grand jeu du jour, en préparation de notre installation sur le nouveau campus : réceptionner quatre armoires techniques en provenance directe des Pays-Bas et les stocker temporairement en attendant que les quatre bâtiments de la première tranche du chantier soient livrés - le lieu de stockage en question étant à trouver dans le bâtiment le plus avancé, celui qui aurait dû être fini en février dernier.

Nos espoirs : un petit camion qui puisse arriver sans difficulté jusqu'au bâtiment en question, d'une part ; une pièce en rez-de chaussée pour stocker les baies, d'autre part. Faut dire, ça fait ses deux mètres et quelque de haut, ces bestioles-là, et suivant les modèles, 600×1000 ou 800×800 mm au sol - 400 kg tout compris pour les quatre baies qui nous étaient destinées, d'après le manifeste du transporteur.

D'où un très léger désarroi en voyant un semi-remorque hollandais arriver du périph', rater le tournant, faire un tour de pâté de maison, revenir en sens inverse, tourner trois rues trop tôt et disparaître. Un petit coup de vélo et je retrouve le camion, qui se révèle être celui qu'on attendait, plus ou moins bien garé et parlant en batave au téléphone. Une demi-heure plus tard et sans dégâts majeurs (un enjoliveur et un clignotant, c'est bien peu de chose...) le camion était à bon port. Et là, on nous explique qu'il y a eu un malentendu, qu'on ne nous attendait que la semaine prochaine et que donc le local en rez-de-chaussée n'était pas libre, qu'il n'y avait que le local autocom de disponible... Bon, ça tombait pas mal, vu que c'est là que va l'une des baies. Mais d'un autre côté, c'est en sous-sol, avec à peine deux mètres de hauteur disponible dans les couloirs.


Le beau local autocom tout vide.

Bon. Le chauffeur, ce n'était plus son problème ; avec quelques difficultés et un coup de main de notre part, il amène les baies à l'entrées du bâtiment et repart, non sans rayer un tantinet sa remorque au tournant. Il nous reste donc à trimballer les quatre baies avec comme tout outillage un petit diable pliant...

On l'a fait. À deux, et pas des colosses ni l'un ni l'autre. J'anticipe quelques courbatures pour demain matin. « Informatique, un fort des halles » comme disait l'autre.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : en train de renumériser toutes mes photos de Rome, dans la foulée de celle d'hier. Dans les jours qui viennent, vous n'y couperez pas !



lundi 17 avril 2006

Rome sans les cloches

C'est plus trop Pâques, mais les toits de Rome tout de même :


Rome, via panico : toit-terrasse, février 2001.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 16 avril 2006

Home sweet home

Vu qu'on nous offre un deuxième dimanche demain pour s'agiter, aujourd'hui, c'était repos. Presque fini Centennial, décidément excellent ; quant au korma de côtelettes, il vallait le coup de se donner la peine.

À l'occasion d'un ravalement, nous avons eu l'occasion de voir les structures sur lesquelles reposent notre home, sweet home - si on était propriétaires, ça nous inquiéterait peut-être un peu ; comme locataires, ça nous donne l'occasion d'admirer l'ingéniosité de la chose.


Sous le crépi, la planche à clou : structure d'un des immeubles de notre passage.

le grillage a été posé dans le cadre des travaux en cours mais les innombrables clous plantés dans la poutre avaient la même fonction : permettre au crépi de tenir sur le bois. C'est donc pour ça qu'ils sont dans tout les sens, pas parce qu'ils avaient été plantés par un bricoleur particulièrement maladroit (« Aïe, mes doigts ! Et c'est la trentième fois aujourd'hui ! »).

Sinon, dans la rubrique cartographique, un petit coup de Californie - San Diego, bien sûr. Parce qu'il y d'autre chez nous que là où on habite.

Le Plume vous salue bien.



samedi 15 avril 2006

Aimer ses amis

Journée d'aujourd'hui passée avec des amis que l'on ne voit plus si souvent - l'Afrique du sud en 1997, c'était avec eux.


Un vignoble à Franschoek, près du Cap, j'avoue que je ne sais plus lequel, en février 1997.

On était étudiants ensemble au début des années 1990 ; après ça, on s'est épaulés comme on a pu pour entrer dans ce qu'il est convenu d'appeler l'âge adulte. Ils ont trois enfants maintenant, ça change des choses - mais somme toute, ça fait surtout trois personnes de plus à aimer : c'est encore mieux.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 14 avril 2006

Mieux, beaucoup mieux

Journée nettement plus propice aujourd'hui - faut dire, vendredi c'est histoire. Déjeuner avec des copains, petit tour au Décathlon tout neuf des environs, et puis après-midi passée à la bibliothèque nationale, jusqu'à la fermeture, à huit heure.


Coucher de soleil sur la tour des Nombres, ce soir, 20h03.

Partagé mon temps entre trois pays aujourd'hui, Angleterre, Espagne et France. Angleterre d'abord, pour finir le travail commencé la semaine passée de dépouillement des Transactions of the Newcomen Society, avec entre autre un article intéressant sur les déboires d'Henry Cort, inventeur du fer puddlé et du laminage, considéré comme un des grands noms de la sidérurgie du XVIIIème siècle et qui meurt ruiné en 1800. J'en ai profité pour terminer la lecture d'un autre article qui apporte des informations intéressantes sur les problèmes que je mentionnais l'autre jour dans ma rubrique historique.

Espagne ensuite : lecture d'un recueil d'articles sur la fonderie de canons de La Cavada y Llerganes, dans la région de Santander. J'avais rencontré cette usine par le biais d'une lettre de 1778 envoyée par son directeur au ministère français de la marine et que j'avais trouvée lors de ma toute première séance de recherche sur mon sujet aux archives nationales - dont la salle de lecture était alors réfugiée dans l'ancienne salle des imprimés de la bibliothèque nationale, rue de Richelieu. Extrait :

De plus mon cher Monsieur, j'ai observeë de puis l'anne 1754 dans les forges de France comme ici en Espagne, dont je dirige les Fundicions des cañon de fer a la Cavada, de la methode de fondre masive, est y serat trez pernicieux aux canñons de fer, mais no a ceux de Bronce.

J'adore. D'un autre côté, le style du Señor José N. Alcala-Zamora y Queipo de Llano, auteur de l'ouvrage (cotemporain) que je lisais aujourd'hui, n'est pas beaucoup plus clair. Bon, évidemment, je ne suis pas hispanisant, ça n'aide pas pour lire l'espagnol. Mais tout de même, j'avais recopié une phrase qui me posait problème pour la soumettre aux talents polyglottes de ma chère épouse, et ça nous a pris un moment - phrase de 98 mots avec ces constructions biscornues dont les Espagnols ont le secret...

Et pour finir, retour à l'Angoumois, puisque somme toute c'est ça mon sujet ! J'avance, j'avance...

Mais pour l'instant, je vais allez faire un petit tour dans le New Jersey avec un épisode des Soprano.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 13 avril 2006

Ah la la la la

Taux de réussite de la journée : zéro pour cent. Fatigué au réveil and the day went downhill from there. Chantier programmé pour aujourd'hui foiré dans les grandes largeurs, depuis les câbles réseaux introuvables jusqu'à l'impossibilité de trouver une échelle dont on avait besoin ; ça se termine par une heure et demie passé sans succès au téléphone avec la maintenance du réseau interuniversitaire parisien pour essayer de comprendre ce qui faisait que de toute façon ça ne pouvait pas marcher. Rentré à la maison à une heure sans nom, lessivé.


Square Alban Satragne, 20 octobre 2005.

Citation du jour : « Dis, Asterix, ça veux dire quoi, je me sens lalalalala ? » (Goscinny et Uderzo, La serpe d'or, une aventure d'Asterix le Gaulois, Dargaud, 1962.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 12 avril 2006

En regardant la mer

Sur la falaise de grès qui domine la plage de Solana Beach, un grand labbe regarde le Pacifique.


Solana Beach, San Diego County, California, 18 août 2004, 01:26 GMT.

En fait, connaissant les mœurs des stercoraridés, j'ai tout lieu de penser qu'il surveille les autres oiseaux de mers à la recherche d'un mauvais coup - ils aiment bien le poisson, les labbes, mais la pêche c'est vraiment pas leur truc. Ce que je veux dire, c'est que si j'étais à sa place, je regarderais l'océan.

Quant à nous, c'est sur la Manche qu'on ira poser le regard. Dans un peu plus d'une semaine. C'est pas le Pacifique - mais ça me manque.

Le Plume vous salue bien.



mardi 11 avril 2006

Rappel

Ne l'oublions pas : c'est le printemps. Avec tout ce foutoir, on a failli le laisser passer sans le voir, tiens.


Canal Saint-Martin, dimanche dernier.

On me permettra donc de négliger un tantinet l'actualité, si faste soit-elle : Berlusconi qui perd, le mouvement anti-CPE qui gagne - et qui ne va pas tarder à rentrer au garage, n'en déplaise aux plus remontés. Finalement, je me concentrerais bien quelques temps sur la reprise de végétation de notre vigne vierge et plus généralement sur la pousse frénétique de toutes nos plantes, si je n'étais pas aussi vanné. Donc : dodo.

J'en profite pour un rappel promotionnel : l'entré cartographique hebdomadaire vous propose, après le lac de Côme, une vue du mont Fuji ; côté histoire, en attendant la suite des fortunes de mer, quelques réflexions sur mes recherches en cours. Fin de notre page de publicité.

Le Plume vous salue bien.



lundi 10 avril 2006

Et tout ça pour ça

C'était bien la peine de perdre le boire et le manger pour nous le retirer au bout du compte, le machin. Enfin bon, du moment qu'on gagne à la fin, hein... Évidemment, les esprits chagrin demanderons « qu'est-ce qu'on gagne » et là c'est moins glorieux : on gagne juste que ce n'est pas encore pire.

À propos, j'ai eu l'occasion de me plonger dans un accord de branche sur la réduction du temps de travail, pour le compte d'un copain qui se demande pourquoi il travaille 36h par semaine alors que sur son contrat ils parlent de 35h. C'est édifiant ; après on s'étonne que les ouvriers ne votent plus P.S... En gros, on considère que le temps de travail des cadres est forfaitaire et que leur réduction du temps de travail se compte par journées. O.K., très bien - mais pour les autres ? Eh bien pour les autre, on annualise le temps de travail. Autrement dit, on les fait travailler comme avant et même d'avantage quand il y a plein de contrats, et on a douze mois ensuite pour rattraper ça, quelques heures par-ci, par-là - pas des journées de congé, non, tu penses bien, ils n'ont même pas de résidence secondaire ces gens-là, ça leur servirait à quoi ? Et comme le temps de travail est compté sur douze mois, on peut faire des semaine de 43 heures sans toucher un maravédis de majoration pour heures sup'. Pas mal. Et les syndicats on signé. pas étonnant que le Gallouzeau, il croyait que ça passerait...


Le Louvre, cour couverte de l'aile Richelieu, hier après-midi.

Scénographie : L'hydre du CPE terrassée par l'unité syndicale (allégorie)

Le bronze central représente la mise à mort ; Nicolas Sarkozy, à droite, tend un couteau au combattant pour achever l'animal. À l'arrière-plan, vu de profil, le président de la république erre sur les chemins, fatigué et vieilli ; quant au président de l'assemblée nationale, dont la pudeur est garrantie par un bout d'étoffe défiant la gravité, il tente vainement de déchiffrer la proposition de loi griffonnée à la hâte par ses députés - le drap de bain mouillé qu'il porte sur la tête ne l'aidera sans doute pas à surmonter sa migraine. Tout au fond, on distingue un homme dont on ne sait plus au juste qui il est, mais qui se dit toujours premier ministre.

L'auteur, de dos, contemple le spectacle avec perplexité !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 9 avril 2006

Louvre

Le musée du Louvre, au moins, est un musée qui fait ce qu'il dit et qui dit ce qu'il fait - à savoir, plus. Plus de tableaux, plus de sarcophages, plus d'amphores...

Après, chacun a ses salles préferrées ; j'aimais bien il y a quelques années la galerie Campana, avec ses amphores en folie. Et maintenant, parmi mes coins preferrés, le département des antiquités orientales, avec ses tablettes cunéïformes et ses quantités de petites statues.


Statue de l'intendant Ebih-il, Mari, v. 2400 av. J.-C. Photo de l'auteur, cet après-midi.

En plus, même les jours où les escaliers de la Victoire de Samothrace sont noirs de monde et où des foules extrêmes-orientales compactes empêchent totalement le contournement de la Vénus de Milo, il n'y a jamais grand monde à admirer le noir basalte du code d'Hammurabi de Babylone ou les bronzes à l'arsenic rouges vifs d'Anatolie. Sans parler de l'intendant Ebih-il, avec son sourire indéfinissable.

À propos, une bonne idée muséographique : avoir mis, face à la Joconde, les noces de Cana de Véronèse. Le visiteur peut ainsi compenser sa déception à la vue du tableau le plus célèbre du monde (« je la voyais plus grande, la Joconde ») en faisant volte-face pour admirer un tableau qu'on n'imaginerait pas si grand.

Le Plume vous salue bien.



samedi 8 avril 2006

Science et industrie

Cité des sciences et de l'industrie de la Villette aujourd'hui. L'expo Star Wars est super. Pour le reste, toujours le même mélange de beaux coups d'œils et de déceptions. Par ce que, finalement, de l'industrie, il n'y en a pas des tonnes là dedans. Où est la sidérurgie ? Où est la chimie ? Il y a bien quelques expos sur l'automobile et l'aéronautique, mais ça ne représente pas grand chose par rapport à l'ensemble.


L'assemblage de la carosserie et du chassis d'une twingo, cité des sciences et de l'industrie, cet après-midi.

Pour le reste, des expériences amusante à la manière du palais de la découverte - c'est bien sympa, mais il y avais déjà le palais de la découverte, justement. Et puis les effets d'optique, au bout d'un moment, ça vous met la tête en compote.

Dans cette cité des sciences et de l'industrie, il y a comme l'idée qu'au fond la science suffit à comprendre le monde, que l'industrie n'est qu'une nuisance à laquelle il n'y a pas lieu de s'intéresser. Alors qu'il y aurait eu moyen de faire de ce projet un vaste champ d'exposition de l'industrie dans la diversité de ses procédés de fabrication, d'y montrer l'homme au travail... J'aime à penser que tout ça était dans le projet initial, qui date après tout d'une époque où l'on parlait beaucoup de revalorisation du travail manuel. On aurait pu y montrer un train de laminage, une cuve à électrolyser l'aluminium, des choses comme ça. Mais non. On préfère une exposition bien pensante et sans le moindre intérêt sur le cycle de l'eau et le développement durable.

J'aime autant l'expo Star Wars, finalement.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 7 avril 2006

Journée

Une journée qui commence par une nuit : comme la madame, elle avait une traduction à boucler pour ce matin, de mon côté, j'ai avancé mon cher mémoire - le tout jusque vers les 4h du matin.

J'avais prévu quelques trucs à faire ce matin, mais finalement j'ai passé mon tour. Surprise ! Et j'ai faillit louper ma réservation de 14h à la BNF, vu que j'y suis arrivé vers 15h. Mais bon, j'ai pu me plonger avec délectation dans les Transactions of the Newcomen Society - société dont je suis membre depuis peu, ce qui ne me donne hélas pas accès directement aux anciens numéros des Transactions. C'est ballot.


L'auguste fronton du hall de gauche de la gare de l'est - réplique de l'ancien embarcadère de Strasbourg qui constitue le hall de droite, il date de l'entre-deux-guerres, d'où la martiale figure de Verdun qui la coiffe.
Quant aux relations entre la Marne et la Meuse, qui l'eut cru ?

La BNF ferme à 20h et je devais aller chercher mon neveu à la gare (Montparnasse, pas de l'Est) à 21h30. Une heure à tuer, donc ; comme j'avais garé la voiture au parking de l'immeuble de bureau qui abrite la présidence de l'université, j'en ai profité pour mettre à jour le système du cœur de réseau du bâtiment - à cette heure là, un vendredi, c'est pas comme si ça gênait qui que ce soit...

Montparnasse, un peu plus tard, tout va bien - reste à rentrer à la maison et aller acheter un hot wings bucket au KFC du coin ; pour une fois qu'on a un ado à la maison, on en profite !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pour la légende de la photo, merci à Clive Lamming, Paris ferroviaire, Parigramme, 1999/2005.



jeudi 6 avril 2006

Far West Side Story

Ça y est : j'ai été happé par un livre. Centennial, de James Michener - une petite ville du Colorado, de la formation de la terre à nos jours. Traduit en français sour le titre Colorado Saga, je crois.

Du coup, et bien que je n'ai jamais mis les pieds dans l'État du Colorado (je ne crois même pas l'avoir survolé, les vols transcontinentaux ayant tendance à contourner les Rocheuses lorsque c'est faisable), une petite envie d'images de Far West :


Red Rock Canyon, Clark Country, Nevada.

Bien sûr, à regarder l'atlas dont je dispose, la ville de Centennial, qui existe bel et bien, est maintenant pratiquement une banlieue de Denver, ce qui n'était sûrement pas le cas lorsque ce livre a été écrit, dans les années 70. Probable donc qu'elle ressemble plus au Wisteria Lane d'une série télévisée bien connue qu'aux immensités des westerns.

Tiens, si je pouvais, j'écrirais la saga de Searchlight, Nevada. Petite ville de chercheurs d'or sur laquelle mon attention est attirée par deux faits importants : d'une part, Harry Reid, l'actuel leader de l'opposition démocrate au Sénat américain; en est originaire ; d'autre part, nous ne nous y sommes pas arrêtés pour manger un burger le 19 août 2004, en route de Las Vegas vers San Diego - nous avons continué jusqu'à Needles, tout au bas de l'État. Les toits en tôle poussiéreux n'avaient pas une tête à ce qu'il y ait un diner d'ouvert. Dommage, peut-être aurions nous pu partager un Royal Cheese avec Harry Reid.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 5 avril 2006

Hôpital - silence non exigé

L'hôpital militaire Villemin n'a plus d'existence autrement que sur ce porche : il n'est plus militaire depuis longtemps, pas plus qu'hôpital. C'est maintenant un des rares jardins publics de quelque importance dans les environs. Inutile de dire qu'en cas de rayon de soleil dominical, il y a du monde.


Rue des Récollets, dimanche dernier, 18h.

Avant d'être un hôpital - judicieusement placé aux environs immédiats de la gare de l'Est - c'était, conformément au nom de la rue, le couvent des récollets. De ce temps ne restent que ce nom et l'inscription Ad majorem dei gloriam au fronton de l'entrée de la rue du faubourg Saint-Martin. Après la fermeture de l'hôpital, c'est devenu, pendant pas mal d'années d'ailleurs, une école d'architecture - avant d'être fermé par ordre des autorités pour cause d'effondrement progressif, ce qui je suppose donnait un mauvais exemple aux élèves.

Le bâtiment, rénové, abrite les bureaux de l'ordre des architectes d'Île-de-France. Le jardin abrite premiers pas, foot sur gazon et gamelles en patins à roulette, avec vue sur le canal. Le bâtiment moche dans le fond, c'est une partie de l'UFR médicale de ma chère université. C'est à vous gacher votre dimanche un truc pareil.

Le Plume vous salue bien.



mardi 4 avril 2006

Bastille

Grosse manifestation aujourd'hui, dans une ambiance plutôt paisible. Incidents semble-t-il sur les lieux de la dispersion - bah, c'est toujours comme ça.

Place de la Bastille, c'était plutôt tranquile, forces de l'ordre observant le défilé de loin ; grosse affluence ; belle journée.


Place de la Bastille cet après midi vers 16h30.

La ligne politique du gouvernement est de plus en plus incompréhensible. Peut-être essayent-ils de perdre leurs opposants à force d'absurdités et de contradictions ? Sarko fait mumuse avec le joli couteau tout neuf que lui a offert Chirac, idéal pour planter dans le dos de Villepin ; Borloo tente d'empêcher l'application de la loi de la République en bloquant l'envoi de formulaires-types ; Accoyer et Rohan ne savent pas trop quoi faire des prérogatives de l'exécutif qu'on leur demander d'exercer. La foire.

Évidemment, comme je disais hier, il faudra bien en sortir, de ce conflit. Mais avec un gouvernement qui s'enferre, ça ne va pas être si simple. On verra bien.

Le Plume vous salue bien.



lundi 3 avril 2006

Petit pavillon

Petit pavillon sur terrain boisé, idéal résidence secondaire. Porche agréable, vue imprenable. Calme garanti.


Vue de la Lee Mansion à Arlington, Virginie, décembre 2005.

Tombé par hasard sur cette photo qui correspond assez bien à mon humeur du moment, petit coup de barre. Résultat, vous y avez droit, na.

(Il s'agit de l'ancienne résidence du général sudiste Robert E. Lee, sur une colline juste en face de la ville de Washington, D.C. La propriété ainsi que le terrain ont été confisquées pendant la guerre de sécession ; la maison a été conservée à l'identique, mais le vaste terrain qui l'entoure est devenu le cimetière militaire d'Arlington.)

En grève demain - mais plus personne ne sait vraiment comment se sortir de ce conflit. Mon parti a comme la dernière fois fixé un rendez vous presque à mi-parcours de la manifestation pour nous faire défiler en dernier. pas question que je reste quatre heure à poireauter, cette fois-ci. Bah.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 2 avril 2006

Un air de fête

Cet après-midi, la ville était légère. Un vrai ciel de printemps, un petit brin de folie douce. Place de la République, un rassemblement-concert-manifestation ; quelques militants purs et dur, bien sûr, mais surtout des gens qui sont venus là se retrouver, être ensemble. La république, quoi.


Place de la république, vers 16h cet après-midi.

Un peu plus loin, du côté du canal, les gens s'assoient pour regarder l'eau. Après tout, la marche des nuages et du soleil suffit à faire défiler le paysage, pourquoi bouger ?

Au coin de la rue de Lancry, la librairie de design fait salle comble. Achats du jour : Architecture industrielle, Paris et banlieue (Parigramme, 2003) et surtout Quonset Hut, Metal Living for a Modern Age, Anchorage Museum of History and Art/Princeton Architectural Press, 2005. J'en reparlerai un de ces jours.

L'hôpital militaire Villemin n'est plus militaire, ni un hôpital ; affluence des grands jours dans le jardin. La gare de l'Est est en travaux. En avril, ne te découvre pas d'un fil.

Tasse de thé ; puis préparer un kebab curry - plein de poudre de gingembre, de fenouil et de cardamôme, ça ne peut que faire du bien.

C'était dimanche.

Le Plume vous salue bien.



samedi 1 avril 2006

Primavera

Drôle de journée, malgré l'air franchement printanier qu'avait Paris aujourd'hui. Les absurdités présidentielles sont lourdes à digérer ; et puis Toulouse qui perd, pour combler le tout ! Il y a des jours...

Allez, un petit coup d'œil de l'autre côté des Alpes - n'oublions pas que les Italiens vont avoir dans une semaine l'opportunité de se débarasser de leur histrionesque président du conseil. C'est tout le mal que je leur souhaite.


Gênes, piazza Banca, juillet 2005.

Pendant ce temps, en Pologne, tombée sous la botte de l'extrême-droite ultra-catholique, on célèbre le premier anniversaire de Saint Popaul. Je vous dis, il y a des jours comme ça.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 31 mars 2006

Vive le çon, vive le çon

Me suis extrait deux minutes de mon mémoire pour écouter le Vieux. Bilan des courses : on promulgue, mais on promet qu'on va corriger ça plus tard, par une deuxième loi. Quand ? On ne sait pas. Mais si l'on écoute vraiment bien, l'article 8 est de fait suspendu puisqu'il dit que « le gouvernement s'est engagé à ce qu'aucun contrat ne soit signé sans que ces modifications soient prises en compte, » ce qui ne veut rien dire du tout juridiquement, sauf si de fait aucun CPE n'est signé avant que la loi-bis ne soit voté. Pourquoi ne pas dire que l'application de la loi est suspendue, alors ? Parce que dans ce cas, M. de Fursac, il démissionne, et ça, le Vieux, ça l'arrangerait pas bien.

Donc soit le CPE est de fait suspendu jusqu'à nouvel ordre, mais c'est dit de manière tellement floue que personne ne s'en rend compte ; soit il se fiche de nous, ce qui ne serait pas une première. Dans tous les cas, tout le monde est fâché, personne n'est content. La vieillesse est un naufrage, comme disait De Gaulle avant de sombrer.

Je préfère me replonger dans mes canons, tiens.


Tourillon d'un canon de 8 (je crois) en fer coulé, daté de 1610, Perros-Guirec, juillet 2004.

Les tourillons, ce sont les deux appendices cylindriques sur les côtés du canons et qui lui permettent de pivoter sur son affut (dans ce cas, le machin rouge vif en bois), vers le haut ou vers le bas. Les lettres VK qu'on y lit sont la marque du fabricant. Vu la date, sans doute un Hollandais travaillant en Suède, mais je n'en suis pas sûr.

J'ai par contre quelques chances d'avoir trouvé la réponse à la question qui remue les méninges aux érudits locaux : que faisait ce canon au fond de l'eau en baie de Perros, Côtes-d'Armor ? On ne perd pas un canon comme ça, en principe. Voici mon hypothèse : au début de 1780 a lieu un vaste remue-ménage des vieux canons qui étaient stockés depuis des lustres dans tous les arsenaux : on les envoie à la toute nouvelle fonderie d'Indret, près de Nantes, où pour la première fois en France on est capable de refondre des canons en fonte de fer. Pour des raisons historiques, le gros de ces stocks est constitué de canons hollandais comme celui-ci. Qu'une gabarre quelquonque ait été en difficulté et se soit réfugiée dans l'abri relativement sûr de la baie de Perros, ça n'aurait pas grand chose d'étonnant ; il se peut qu'elle ait alors décidé de se débarasser d'une partie de sa cargaison pour éviter le pire. Bon, je n'ai pour l'instant pas trouvé trace d'un tel incident dans les registres de correspondance de la marine, mais c'est tout de même plus probable que d'imaginer un vaisseau hollandais du siècle d'or venir en baie de Perros y semer son armement...

Sinon, je ne crois pas que l'escargot soit d'époque.

Le Plume vous salue bien.

P.S., 1h15 : à en croire la manifestation nocturne de quelques milliers de personnes sur le boulevard de Strasbourg, je ne suis pas le seul à ne pas avoir été convaincu par le verbe présidentiel...



jeudi 30 mars 2006

Are the eagles coming?

(Les lecteurs de Tolkien reconnaîtrons la quasi-citation.)

Donc voilà : Mazeaud l'avait dit, il ne sortirait pas Chirac de ce merdier là. Et maintenant ? Vouloir lancer un « nouveau Grenelle » le jour même où l'on envoie les syndicats se faire mettre, ce serait totalement absurde. Un Villepin peut y croire, qui n'a jamais été élu à rien, mais il doit bien y avoir quelqu'un au Château qui a un minimum la tête sur les épaules. Bernadette ? Claude ? Faites quelque chose, quelqu'un !

Lors des vraies négociations de Grenelle, en 68, Chirac, qui était chargé des négociations pour son Pompon de patron, portait en permanence un revolver dans son veston. Là, vu le nombre d'interlocuteurs qu'il peut espérer, il peut laisser le Colt là où il est, au fond du tiroir, derrière les caleçons longs.

À propos de Colt, et pour changer de sujet, nous voilà revenu à la première des méga-séries télévisées qui sont, pour le moment, le seul phénomène culturel nouveau de ce XXIème siècle qui patine au démarrage : The Sopranos, que nous avions découvert il y a près de cinq ans sur un vieux magnétoscope, lors de mon premier séjour aux États-Unis, à Concord, Massachusetts - pas si loin que ça du New Jersey, en kilomètres, mais si loin à tous autres égards.


Un aigle solitaire survole les pelouses arborées de la Concord Academy, Massachusetts, juillet 2001.

Depuis, il y a eu 24, il y a eu The West Wing, il y a eu Desperate Housewives, il y a eu Lost - toutes basées sur le même principe, un petit groupe de personnages récurrents (entre la demi-douzaine et la douzaine), dont une figure de proue. Leurs interactions, leurs coups de gueules, leurs amours - au sein de ce cercle inéluctable et dont on ne sort que les pieds devant. Et ça fonctionne.

Ce qui, pour le coup, n'a rien à voir avec ce que j'évoquais au début.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 29 mars 2006

Premières manifs

Signe de l'âge qui avance à grands pas : ces manifestations m'en rappellent d'autres. C'était en octobre et novembre 1986, et c'était dans les rues de cette ville-là :


Le « plateau » d'Angoulême, pris sans doute du dernier étage de mon lycée.

Ça avait duré pas mal, aussi - me rappelle plus exactement combien. Un mois, à peu près ? C'était le temps des voltigeurs motocyclistes, du SIDA mental (Pauwels dans le Fig'Mag'), des professionnels de l'agitation de tout poil et de toutes nationalités (Pasqua, le Sarko de l'époque). À noter que le ministre de l'intérieur et président du conseil général des Hauts-de-Seine de l'époque ne sabordait pas en sous-main le projet, lui : il organisait une répression musclée, pendant que Monory (le mentor politique de Raffarin, tiens donc) interdisait toute négotiation à son sous-ministre Devaquet, qui lui aurait bien lâché du lest.

Nous, on tenait le coup, on défilait, entre manif' et carnaval ; on s'organisait, réunions pendant des heures ; on se sentait fort, on était bien.

Et puis il y a eu mort d'homme, un étudiant un peu bronzé et même pas manifestant qui avait eu le malheur d'attirer l'œil d'un « voltigeur » chargé de faire le ménage dans le quartier latin. Il faut lui rendre ce mérite : Chirac, alors premier ministre avait immédiatement exigé de ses ministres le retrait du projet - il faut lui reconnaître ce mérite. C'est, hélas, comme ça que nous avons gagné. Une victoire qui laissait un goût amer et beaucoup de colère.

Comment gagnerons-nous cette fois-ci ? De manière moins tragique, je pense. Peut-être le même Chirac profitera-t-il des réserves d'interprétation posée par le conseil constitutionnel (car il n'y aura pas de censure, ou très partielle) pour demander une nouvelle délibération au Parlement, où Sarkozy se fera un plaisir de faire sabrer le texte à ses troupes pour faire les pieds à son rival. Paradoxe : notre plus gros espoir de victoire, c'est ce ministre de l'intérieur que nous détestons. Les eaux sont toujours troubles - il faut bien s'y faire.

Le Plume vous salue bien.



mardi 28 mars 2006

700.000 manifestants - et moi, et moi, et moi

À la manifestation parisienne d'aujourd'hui, j'étais le dernier des manifestants. Vraiment le dernier - derrière moi, CRS et balayeuses, et c'est tout. 699.999 gugusses devant moi, c'est tout de même quelque chose !

Non que je sois un fan des queues de cortège, évidemment. Seulements, nos chers dirigeants des fédérations franciliennes avaient jugé bon de nous donner rendez-vous très en aval du point de départ pour nous faire défiler complètement en dernier. Brillant. On a passé l'après-midi à regarder passer la manif', pour ne démarrer qu'après 18h30... On était abrité de la pluie par les rails du métro, mais tout de même... Nos V.I.P. se sont contentés de faire une apparition (« Ah, c'est bien, il y a du monde, bravo... Je dois m'absenter, je reviendrai peut-être tout à l'heure » - yeah, right!), à l'exception du brave Huchon, qui a patienté une bonne partie de l'après-midi avec nous. Il va y avoir des comptes à régler, je ne vous dit que ça.

Mais bon, ceux d'entre nous qui avaient tenu le coup jusque là (les autres étaient partis avec syndicats et associations) ont défilé vaillament jusqu'à Bastille, où nous avons décidé de ne pas prendre de risques dans les ambiances facilement tendues de fins de manifs. Ce qui ne m'a pas empêché de continuer à pied le long du parcours - somme toute, c'était mon chemin.

Histoire de faire oublier le mal au pied et la goutte au nez, lumière de fin de journée superbe sur les rues de Paris. Et comme je n'avais pas mon appareil photo avec moi (j'y tiens, à la bébête), c'est une lumière de ce type que je vous offre en illustration.


Coucher de soleil rue des Écoles, 13 septembre 2005.

Place de la République, passage un peu difficile - au moment d'une accalmie semble-t-il. Pas vu de « pluie continue de projectiles » en tout cas. Ça tombe bien, je n'étais pas équipé pour ce genre de pluie.

Pendant ce temps, à l'assemblée, Villepin continue à se barrer lui même toute issue. Quel talent. Quant au président de la république, je crains fort qu'il soit rattrapé par l'âge. Fatigué et vieilli, comme disait l'autre. À ce stade, je ne serais pas surpris que le problème soit médicalement qualifiable. Bah, le lâchage par son camp s'accélère, ça ne tiendra pas longtemps comme ça.

Après toutes ces péripéties, une bière entre amis, un dîner tranquille à deux - et maintenant, dodo !

Le Plume vous salue bien.



lundi 27 mars 2006

Animalerie

Rentré tard ce soir - comptes d'apothicaire pour dépouiller notre appel d'offres et prendre une décision qui satisfasse les intérêts des utilisateurs, des exploitants (à savoir nous) et du contribuable... Pas évident, surtout lorsque les offres en question sont complexes. On y travaille d'ailleurs encore, à distance, au moment où je vous parle. Quitté Jussieu, quasi désert, vers 21h30, à pied pour une fois, par le quai Saint Bernard.

D'abord la légère odeur du fleuve, par delà la chaussée ; et puis, en longeant le jardin des plantes, le choc de l'odeur d'animalerie - une odeur pleine, charpentée, pas mauvaise n'en déplaise aux odorats distingués. Une odeur qui rappelle toutes les étables, toutes les écuries, toutes les cours de fermes...


La grande volière du jardin des plantes, 9 mai 2005.

Pas visité la ménagerie, bien sûr.À cette heure là... De toute façon, la grande volière, un de mes coins favoris, doit être fermée ces temps-ci pour cause de stupidité précautionniste. Bah. On se contentera de l'odeur, pour le moment.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 26 mars 2006

Dans ma bibliothèque

Trouvé en fouillant dans ma bibliothèque alors que je cherchais de quoi alimenter ma rubrique cartes sur table, ces quelques phrases, à propos de l'Afrique du Sud :

A côté de ce millllion d'hommes [les Blancs], formant deux populations de même importance numérique, vivent cinq ou six millions de nègres, Bantous intelligents, qui ont appris de visu la force et la faiblesse de leurs dominateurs. Comment l'idée de l'« éthiopianisme », l'Afrique aux races indigènes, ne se développerait pas chez eux ? Ce rêve, né parmis les noirs des Etats-Unis, est insensé pour le moment, mais, sous des formes nouvelles, les générations à venir en entendront certainement parler.
En effet. C'est écrit par le géographe Elisée Reclus en 1905 (L'homme et la terre, tome VI). Aurait-il cru que le processus prendrait moins d'un siècle ? Difficile à dire, s'agissant de Reclus. Il est en tout cas certain que les Européens des années 1900 n'aurait certainement pas prété la moindre attention au fantaisiste qui leur aurait annoncé la fin de l'ère coloniale, qui somme toute sous sa forme moderne débutait tout juste, pour les années 1960.


Le Drotsdy, résidence du XVIIIème siècle de style Cape Dutch à Swellendam, Western Cape.

Sur ces passionnantes spéculations, je vous laisse : faudrait que je fasse un peu de rangement et j'ai un rendez-vous demain matin sur un site lointain de ma chère université.

Le Plume vous salue bien.



samedi 25 mars 2006

Soleil pour jour de pluie

Allez, en ce jour pluvieux, faisons-nous du bien (ou du mal, suivant comment on le prend) :


Rapallo, église Santi Gervasio e Protasio, juillet 2005.

Bon, évidemment, pour voir une église Saint-Gervais-Saint-Protais, il suffit de prendre le métro. Mais c'est pas pareil.

Sinon, en train de lire le bouquin, tout juste sorti, de Jean-Clément Martin, Violence et révolution, essai sur la naissance d'un mythe historique (Seuil, mars 2006). J'y retrouve avec plaisir, sous une forme plus achevée, l'excellent cours qu'il professait lorsque j'étais en licence. J'en ferai un petit compte-rendu dans la rubrique qui va bien quand je l'aurai fini. Bon, comme je suis du genre désagréable, comme lecteur, je m'étonne que Burke ait publié une Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du seau (p. 34) - j'ai tout lieu de penser qu'il s'agit là d'un livre qui reste à écrire.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 24 mars 2006

Fatrasie du vendredi

Considérations en vrac pour une fin de semaine...


National Museum of Natural History, New York, 19 septembre 2004.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 23 mars 2006

Gibraltar toujours

Pour en finir - temporairement - avec Gibraltar, if faut évidemment parler des singes. Les singes de Gibraltar, ce sont, dit-on, la seule population de singes sauvages d'Europe, si l'on exclut Home sapiens sapiens bien sûr. À vrai dire, la population actuelle descend principalement de singe importés du Maroc, la population autochtone ayant faillit disparaître en 1942. Il faut dire que la légende veut que la présence anglaise à Gibraltar s'arrêtera le jour où les singes en disparaîtrons, ce qui avait sérieusement motivé Winston Churchill, qui donne son nom à l'une des rares grandes avenues de la ville, pour tenter de sauver l'espèce. Depuis lors, l'assistance aux singes fait partie des missions du détachement de l'armée britannique présent sur place.


Un singe en promenade, avec vue sur la baie d'Algesiras, Gibraltar, juin 1992.

Ces singes, ce sont des « magots » (Macaca sylvanus), une sorte de babouin qu'on trouve aujourd'hui, en dehors de Gibraltar, dans l'Atlas marocain et algérien. Ils occupaient jadis un espace beaucoup plus large, de l'Égypte au Maroc mais aussi au nord de la Méditerranée : on en retrouve des fossiles dans tout le sud de l'Europe. Pour plus de détail, allez donc voir ici ; vous y trouverez notammment la réponse à la question que vous vous posez tous :

Les callosités fessières sont des épaississements cornés de la peau qui facilitent la position assise.

Que n'en suis-je pourvu ?

Nous étions à Gibraltar au cours d'une croisière à la voile. J'étais le seul de l'équipage à avoir eu le courrage de monter à pied au sommet du rocher ; les autres avaient pris le téléphérique. Le soir, à bord, après diner, un petit grog - et je me suis endormi sur place. Les autres m'ont obligemment laissé la banquette de carré comme couchette pour la nuit. Le lendemain, nous repartions vers les rivages méditerranéens de l'Espagne.

Le Plume vous salue bien.