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Des photos et des jours

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samedi 24 juin 2006

Day after

Et le jour d'après, quoi ? Quelques noyaux de cerise et des flèches inutiles dans le carquois.


Hier après-midi, cour du musée Carnavalet.

Soutenance de la chose mardi après-midi. je vous raconterai.

Le Plume vous salue bien.



lundi 3 septembre 2007

Monsignor... Il est l'or...

Et voilà - c'était couru, alors que j'arrive au bout de mes peines, je perds la boule. Et je me prends pour Yves Montand au chevet de Louis de Funès...

Ce que je veux dire, c'est qu'il arrive un moment où c'est l'heure, où il faut poser le crayon et rendre sa copie. Et tant pis si le résultat n'est qu'un pâle reflet des mois que l'on a passés dans les bibliothèque, les dépôts d'archive, voire sur les sentes plus ou moins escarpées de la recherche de terrain. On aurait eu beaucoup plus à dire - et on a l'impression de n'avoir rien dit. Surtout si on a fait la moitié de la rédaction en dix jours, hein, on peut pas dire que ça aide...


POrche de l'ancienne École centrale, rue Conté, Paris 3e, 26 août dernier. 16h.

En même temps, avoir un délai à respecter est sans doute la seule manière de se contraindre à l'exercice ingrat de la rédaction. On a des idées qui s'interconnectent dans tous les sens, et tout ce qu'on peut faire c'est une longue ligne d'écriture. C'est pas folichon, la ligne, comme mise en forme. Et d'un autre côté, si on veut être lu, il faut écrire !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Superia 200, objectif Tamron 135mm f/2,8.



mardi 24 janvier 2006

Lumière

À Paris les lumières d'hiver, de beau temps glacial, sont parmi les plus belles qui soient. Précision chirurgicale de l'éclairage, ombres portées qui accrochent chaque détail - l'air lui-même est lumineux.


Au coin de la rue de Turenne et de la rue Saint-Gilles, lundi 23 janvier 2006, vers 13h.
Un pot de cheminée est caché dans cette image.

Et puis : lire d'un trait Un coup de dés jamais n'abolira le hasard, de Mallarmé - mettre son vers final en épigraphe de ces pages, c'est bien le moins.

vers

ce doit être

le Septentrion aussi Nord

UNE CONSTELLATION

froide d'oubli et de désuétude

pas tant

qu'elle n'énumère

sur quelque surface vacante et supérieure

le heurt successif

sidéralement

d'un compte total en formation

Extrait de la dernière page d'Un coup de dés. Voilà pour aujourd'hui.

Le Plume vous salue bien.



lundi 15 novembre 2004

Un pauvre canard

Bon. Journée passée à additionner des pommes et des oranges pour essayer de comparer des dossiers de réponse à un appel d'offre d'une épaisseur pas forcément proportionnelle à leur intérêt. Joie. D'un autre côté, si je le fais pas moi-même, je n'aurais pas de raison de m'en vouloir quand la solution retenue m'énervera.

Mais je ne me plains pas : j'ai vu jeudi le pauvre petit canard proverbial :


Rue des Gravilliers, Paris 3e, jeudi 11 novembre 2004.

Ca fait rire les enfants / Ca n'dure jamais longtemps
Ca n'fait plus rire personne / Quand les enfants sont grands

Allez, on continue, dans la joie et la bonne humeur, youpla boum.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 24 février 2006

Fin du suspense

Victoire, victoire, j'ai mis la main sur ce fameux mémoire de 1775 que je cherche depuis des lustres. Travailler uniquement sur une traduction anglaise, c'était un tantinet contrariant, tout de même. Même si la traduction en question était parfaitement convenable, à première vue.

En plus : première séance de travail depuis la réouverture du centre d'accueil et de recherche des archives nationales, rue des Quatre-fils, après cinq ans de travaux. Je n'y avais mis les pieds qu'une fois, quelques semaines avant la fermeture, et n'avais alors pas passé le stade des inventaires. Je découvrais donc ce matin la salle de lecture. Franchement agréable, cette salle - avec un éclairage naturel digne de ce non ; il n'y a qu'à la BNF qu'on planque les lecteurs au sous-sol. Moins de lumière à la salle des inventaires mais on en a moins besoin ; par contre et en guise de compensation, on y capte sans problème les réseaux wifi non protégés des immeubles d'en face.


Ambiance studieuse au CARAN aujourd'hui.

Au premier plan, un registre tiré d'une série où je commence tout juste à mettre les pieds. Et je réalise, bien sûr, qu'il va falloir faire beaucoup plus que d'y tremper le gros orteil...

Mais bon, je n'en ai pas un besoin si urgent que ça pour écrire mon chapitre 2, ni même pour le chapitre 3 d'ailleurs. Et encore moins pour la communication que je dois écrire d'ici samedi en huit. Va falloir prioritiser, là.

Le Plume vous salue bien.



samedi 25 février 2006

Encore des archives

Quand je parle, de sources, d'archives, de documents et tout ça, certains de mes lecteurs savent parfaitement de quoi il retourne, mais je pense que pour d'autre, ça reste un peu vague, concrètement, un dossier d'archives.

Évidemment, c'est très variable : ça peut se présenter sous forme de registres (comme celui qu'on appercevait sur la photo d'hier), ça peut être des plans, mais le plus souvent, l'unité de base, c'est le carton. Un carton, c'est une boite de taille normalisée, quelque chose comme 40×28×15cm à vue de nez, en carton gris et fermé par un ruban noué. Sur l'arrière, une cote, qui correspond à un emplacement sur un rayonnage dans les labyrinthes de couloirs des dépôts d'archives.

Pour les magasiniers, ça s'arrête là. Pour vous, ça ne fait que commencer. Vous dénouez le ruban, vous ouvrez le carton (dans le sens de la longueur, pas évident, on n'a jamais assez de place) et vous sortez son contenu. Ce sera peut-être quelque chose comme ça :


Des archives du XVIIIème siècle classées dans des chemises du XIXème et emballées dans du papier kraft du XXème. Photo prise aux archives nationales, hier après-midi, en plein XXIème siècle.

Un tas de feuilles volantes, parfois des grands formats pliés en quatre, parfois des cahiers cousus, le tout généralement rassemblé en chemise - parfois des liasses reliées par une sangle, contenant elles-même des chemises. Suivant les cas, les pièces elles-même sont numérotées et triées ou plus ou moins en vrac.

Et que disent ces pièces ? Là ça peut être tout ce qu'on veut... Une particularité des archives, c'est qu'elles rassemblent des pièces qui n'étaient pas faites pour ça. Seul point commun : ce sont des documents qui émane ou ont été reçu par une administration. C'est large, mais si vous avez demandé cette cote, c'est sans doute que vous avez des raisons de penser qu'elle contient des éléments pouvant vous intéresser.

Problème annexe : pourquoi avez-vous demandé ce carton, et pas un autre ? Deux possibilités, à la base : soit vous l'avez trouvée dans un inventaire, soit c'est une cote que vous avez trouvée dans la bibliographie d'un ouvrage d'historien. Pas de honte à ça, d'ailleurs : votre objectif n'étant pas identique à celui de l'ouvrage en question, vous ne tirerez pas les mêmes infos des sources. Et l'ouvrage est dans votre biblio, évidemment. Le premier cas, ça suppose de savoir où chercher dans les inventaires, ce qui n'est pas toujours évident : il faut savoir où chercher, dans quelle série, et pour commencer dans quel dépôt. Le flair, le flair !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : un cadeau-prime à qui devine la cote des documents de la photo !



mardi 25 juillet 2006

F12 1604

Archives nationales aujourd'hui - il y a la clim', si c'est pas le pied ça !

Recherche basse intensité sur des séries déjà connues, juste pour rassembler tout ça et l'avoir sous la main en cas de besoin - beaucoup de photos, pas beaucoup de découvertes. Il s'agit notamment de la série de dossiers composée par les réponses à un questionnaire ministériel des maîtres de froge de toute la France - ou plutôt de tout l'Empire, puisqu'on est en 1811 : les départements du Mont-Tonnerre, des Bouches-de-l'Issel et des Appenins, pour en citer quelques, sont également représentés. Bref, ça forme une série de sept ou huit cartons bien dodus que je n'ai pas l'intention de dépouiller complètement.


Cote F12 1604 : Bouche de l'Issel - Doire, au CARAN cet après-midi.

En fait je regarde essentiellement les trois départements où on était il y a dix jours : Charente (huit forges), Haute-Vienne (dix-neuf réponses) et Dordogne (cinquante-quatre !). L'industrie du fer commence alors à reculer en Charente mais se porte bien en Dordogne - après tout, le dernier haut fourneau au bois périgourdin s'éteint en 1924 seulement.

En gros, le but de ce questionnaire est de faire dire aux maîtres de forge que le bois (leur unique combustible) se raréfie. Certains le disent, d'autres non, et dans ce cas un brave conseiller de préfecture note qu'ils se trompent forcément. La question : si le bois manque à ce point pour alimenter les forges et hauts fourneaux français en 1811, comment se fait-il que la production de fonte au charbon de bois ait presque triplée entre 1819 et son maximum en 1857 ?

Je n'ai pas de réponse à cette question. D'ici un an ou deux, peut-être ?

Le Plume vous salue bien.



lundi 23 janvier 2006

Rose, rosiers

Plusieurs jours déjà que cette façade m'avait attiré l'œil ; en fait, depuis que j'ai fait le choix de changer d'itinéraire pour rentrer de la rue Malher, empruntant rue de Sévigné, rue des Quatre-Fils et rue des Archives pour retourner place de la République. La lumière était bonne aujourd'hui ; ma chère épouse m'avait prêté son deux-roues motorisé : ma pause déjeuner s'est donc doublée d'une pause photo - on ne sait jamais, des fois qu'ils repeignent l'immeuble sans me prévenir !


Hôtel particulier, 1ère moitié du XVIIe siècle, 4 rue du parc Royal, Paris 3e.

Sur le chemin du retour, changement d'univers : des travaux rue pavée m'offrent un détour par le Pletzl - la petite place, c'est ainsi que les émigrants juifs du début du siècle ont nommé la rue des rosiers, où Guillaume Apollinaire les observait non sans mépris.

Quelques-uns de ces émigrants restent ici et se logent
Rue des Rosiers ou rue des Écouffes dans des bouges
Je les ai vus souvent le soir ils prennent l'air dans la rue
Et se déplacent rarement comme les pièces aux échecs

La génération suivante, quittant les décombres des quatre empires que la Grande guerre avait achevés, dût s'installer plus loin, du côté de la place des fêtes - ne cherchez pas, ce quartier-là a disparu il y a trente ans ; mais la rue des rosiers est resté le lieu de mémoire de ce grand dérangement, du shtetl de Pologne ou d'Ukraine à Brooklyn ou Rio, via la gare Saint-Lazare et le port du Havre ; et surtout de ceux qui n'ont pas continués, parce que Paris, c'est aussi bien que l'Amérique, parce qu'on ne risque plus rien ici - avant d'être marchandés par un gouvernement bien français, ô oui, et transportés vers la mort dans les autobus verts de la société des transports en commun de la région parisienne.

Du shtetl, le village juif des plaines d'Europe de l'Est, il ne reste plus rien aujourd'hui ; le Pletzl, c'est aussi la trace de ses pas.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 15 décembre 2005

Les rues de Paris

Factoïde inutile du jour : si depuis le milieu de la rue Saint-Martin, au niveau du conservatoire des arts et métiers, vous regardez l'arche de la porte Saint-Martin, elle vous apparaîtra pourvue d'une rosace de verre dans son demi-cercle supérieur. Il s'agit de la verrière de la gare de l'Est, côté départs, pile dans l'axe et à la bonne hauteur - ce qui n'est sûrement pas le fruit du hasard.


Paris, rue Saint-Martin, printemps 1999.

Sinon, encore un colloque aujourd'hui, une journée d'étude sur les sources de l'histoire des mines, dans le cadre plutôt plaisant de l'hôtel de Soubise, siège des archives nationales. Toujours intéressant d'entendre parler des archivistes de leur fonds, on en apprend infiniment plus qu'à lire les inventaires. Une bonne journée, à la seule réserve qu'à l'issue de celle ci, je n'ai toujours pas compris s'il s'agissait de l'histoire des mines (industrie extractive) ou de l'histoire des Mines (le corps des ingénieurs du même nom). Intervention de ma part au court du débat visant à souligner que si les écrits des ingénieurs des mines sont une source de l'histoire industrielle, elle est une source à interpréter à la lumière de la politique industrielle que ledit corps se donne pour objectif de promouvoir... intervention tombée complètement à plat, je le crains, les éminents ingénieurs des mines présents prenant ça pour une attaque contre leur vénérable corps et le reste de la salle étant pressé d'aller boire un pot. Aucune importance : à l'occasion d'une des communications, j'ai localisé un fonds privé qui m'intéresse particulièrement et que j'irais consulter à la prochaine occasion ; rien que ça, ça valait la journée.

En plus, tous les étudiants du master d'histoire des techniques ayant été incités à venir, ça faisait une journée sympa avec les potes. J'aime bien, les journées sympas avec les potes.

À part ça, je suis de plus en plus à la bourre pour mon changement de routage de demain. On va tâcher de se tirer de ce merdier avec nos deux burnes. Comme on dit.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 11 novembre 2004

La ville aux balcons vides (retour)

Ca fait plus d'une semaine que je suis rentré de Londres ; il serait donc temps que mon blog en fasse autant. Alors, cet après-midi, sur le chemin du BHV (j'en reparlerais), petite séance de photos, Paris l'automne, etc. Novembre est un mois qui va bien à Paris -- même si c'est un mois qui va assez mal aux parisiens, qui toussent, râlent, sont fatigués, et heureusement que c'est férié.

Par le hasard d'un itinéraire décalé de 100m par rapport à mes habitudes (Sébasto puis Réaumur puis St.-Martin, alors que d'habitude je prends toujours St.-Martin nettement plus haut), je tombe sur un angle de vue qui ne m'avais jamais frappé :


Au coin de la rue Réaumur et de la rue St.-Martin, 11 novembre 2004/

Comme quoi, Paris aussi a son Flat Iron. Avec ses balcons vides, parce que c'est Paris. Et une église qui serait beaucoup plus jolie si les curés de service ne l'avaient ornée de banderoles criardes et quelque peu ridicules (non inclues ici, heureusement).  

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 23 juin 2006

Basta

Fini, terminé, bouclé : j'ai imprimé ce matin après une nuit blanche les deux exemplaires réglementaires du mémoire et je les ai amené à l'heure dite au centre d'histoire des techniques. L'intro est squelettique, la conclu maigrichonne ; certains chapitres aurait mérités d'être sabrés de 30%, d'autre d'être complétés... Pas le temps, pas le temps. Et ça devrait suffir à remplir l'usage voulu - c'est tout ce qu'on demande.

Et après : une demi-heure sur les marches du centre Malher à regarder vaguement le ballet des contractuelles.

Tu sais, tu sais c'est comme ce type qui voudrait que j'me soigne
Et qu'abandonne son clebs au mois d'août en Espagne
J'sens comme un vide
Remets moi Johnny Kidd.

Escale au Carnavalet, ses peintures au paquet de douze et ses explications réac' sur l'histoire de France. Dans la belle collection d'assiettes illustrées de Nevers, un canon surmonté d'un coq : « Je veille pour la patrie. »

Retour à pas lent vers le faubourg Saint-Denis en grignotant des cerises et en crachant les noyaux. Des Napoléon, les cerises, bien sûr. La pointe des bottes qui accrochent sur les pavés, pas envie de lever les pieds. Au bout de la rue des gravilliers, les gargouilles de Saint-Nicolas-des-Champs regardent la mer.


Rue Saint-Martin, vers 4h cet après-midi.

Dîner à deux pour fêter ça dans une grande brasserie du quartier. Spectacle : toute la brigade de salle se ruant vers la sortie pour aller aux infos en entendant les cris des téléspectateurs du café d'en face. Et en rentrant à la maison, vu mes trois premières minutes de football télévisuel de cette coupe du monde. Je suis pas le seul à m'en être sorti ric-rac, aujourd'hui.

Fatigué. Un peu mal au ventre, trop mangé de cerises. Allez, au lit.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 24 octobre 2004

Fenêtre sur cour

Bon bon bon, maintenant que j'ai terminé mon dîner gastronomique (pâtes, suivies d'un yaourt), je peux penser à mon blog. Pas eu beaucoup le temps d'y réfléchir aujourd'hui. La course entre divers sites de mon cher employeur, puis la course après les tâches diverses qui s'étaient accumulées pendant que je courrais (enfin, pendant que je polluais le bon air parisien de mes mille centimètres cubes à quatre roues).

Une autre course, c'est la construction à tout va sur la ZAC Paris rive gauche, que j'ai pu observer depuis l'un des sites susdits.Est-ce que tout ça va finalement donner quelque chose qui ressemble à un quartier ? Les précédents dans les environs immédiats n'incitent pas à l'optimisme. Mais qui sait ?


La ZAC PRG (Paris XIIIème), aujourd'hui, en début d'après-midi. Demain ça aura déja changé.

Au moins, j'ai pu arrêter de courrir le temps d'une excellente lecture de poésie ce soir, un poète américain  qui en plus d'écrire des trucs intéressants est un performer de première. Un très, très bon moment. Lecture en VO par l'auteur, et en traduction (par la traductrice je suppose). Bon, c'est forcément un peu cruel pour les traductions ce genre d'épreuves... Mais ne pinaillons pas, pour une fois.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 11 septembre 2007

And the winner is...

Voilà qui est fait, et pas trop mal fait : mémoire soutenu, diplôme de Master assuré compte tenu de la fort bonne note obtenue pour ledit mémoire... On fait des journées moins productives.


Buste de Marc Séguin (un habitué de la maison*), square Émile Chautemps, Paris 3e.

Seul hic de la soutenance : un membre du jury m'a fait remarquer que je ne citais pas un livre paru l'an passé, et dont le sujet avait suffisamment d'intersection avec le mien pour m'intéresser de près. Et pour cause : j'avais entendu parler de ce travail depuis des années, sans qu'il voit jamais le jour. Et il a été publié pendant que j'avais le dos tourné. Sous forme d'un numéro spécial de revue, en plus : je ne risquais pas de le trouver sur un Amazon quelquonque...

C'est ce que j'ai répondu, d'ailleurs. En ajoutant que j'allais me le trouver de toute urgence - d'autant que l'auteur de ce livre et moi causons dans le même séminaire l'hiver prochain.

Après la soutenance, retiré la cravate et parti faire un tour aux archives nationales toutes proches, histoire de m'y remettre. Trouvé des documents qui m'auraient donné du grain à moudre pour la soutenance, et pour le mémoire lui même : toujours bon à prendre de toute façon.

Et voilà. Je suis vanné, allez savoir pourquoi.

Le Plume vous salue bien.

* Notons par ailleurs que mon mémoire, bien que conacré à l'histoire des techniques, n'avait strictement rien à voir avec ce Monsieur. Ni d'ailleurs avec le Conservatoire National des Arts et des Métiers que l'on voit derrière.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Superia 200, objectif AutoChinon 50mm f/1.7]



samedi 7 janvier 2006

Il y a une route, tout de même

Pour conclure cette série, une route plutôt discrète : la piste tracée, tant bien que mal, par les hommes des expéditions polaires françaises vers la calotte polaire groenlandaise, en 1948.


« Port-Victor », sur l'Ata Sund, région de l'Eqe, côte ouest du Groenland. Photo prise en août 1993.

Si vous doutez qu'il y ait là une route, lisez Terre arctique, d'André de Cayeux (Arthaud, 1949), qui relate cette expédition. Ou alors, comme il est épuisé, vous pouvez voir quelques cartes extraites de cet ouvrage dans l'entrée que j'ai écrite à ce propos il y a 18 mois de ça - ceci étant, par parenthèse, l'exemple d'un permalien et la raison pour laquelle il est vital qu'ils soient effectivement permanents. [ NdA 28 janvier : lien changé vers la nouvelle version de la rubrique ]

Si vous n'êtes toujours pas convaincu de la carrosabilité de cette route - le petit trait clair que l'on voit, sur la photo, descendre du sommet de l'élévation rocheuse, voici une preuve photographique issue du même bouquin :


Cliché Taylor, EPF 1948, reproduit par de Cayeux, 1949.

Si l'on en juge par la quantité de chenilles brisées et autres pièces mécaniques hors service que l'on retrouve sur les bords de la piste, ça n'avait rien d'évident, comme parcours. Même à pied, je dois dire que c'était un peu rude.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 12 janvier 2006

Entrée en Seine

Des fois on a l'impression de vivre sa vie au fil de l'eau, d'autre fois de se noyer complètement : la Seine, c'est pareil. Elle profite de ce que les journées sont courtes et les touristes absents pour se rehausser quelque peu et innonder son voisinage - il faut dire que sa pente ne lui permet guère d'évacuer des quantités d'eau anormales venues par exemple du Morvan par l'Yonne.

À ce propos, Jacques Roubaud rappelait qu'il est de tradition qu'à un confluent, ce soit la branche dont le débit est le plus important qui donne son nom à la rivière résultante ; la Seine en aval de Montereau devrait donc s'appeler l'Yonne et il faudrait réécrire les vers d'Apollinaire :

Sous le pont Mirabeau coule l'Yonne
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvionne
la joie venait toujours après la ponne

Jacques Roubaud, La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains.

Pas de crue cette année, et dans la mesure où l'on est déjà en janvier, je serais surpris qu'il y en ait. De là à y voir un résultat du changement climatique... Mais tout de même, cette année, la saison des cyclones en Atlantique s'est terminée en janvier au lieu de novembre, où va-t-on ma bonne dame ?


Crue de la Seine, décembre 1999 : sortie du tunnel des voies sur berge rive droite.

Peu probable en tout état de cause que l'on revoie un jour les crues de 1910, où la Seine avait repris possession de l'ancien bras qui contourne par le nord le centre de Paris, passant notamment par la cour du Havre où l'on peut admirer la marque du niveau maximum de l'eau sur la façade de la gare Saint-Lazare... Ça mettrait une sacrée pagaille en tout cas.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 6 avril 2007

Spring Break

Tous les trois mois, la pause s'impose !

Même au cœur de Paris le soleil nous parle vacances. Alors : vacances !


Bassin de l'Arsenal, mercredi dernier, vers 18h.

Malgré quelques véléités bretonnes, ces vacances seront essentiellement charentaises, avec une mineure limousine. Mais pour l'instant : prendre suffisamment de repos pour pouvoir partir en vacances, justement.

Le Plume vous salue bien.



lundi 27 décembre 2004

Notre-Dame des confiseurs

Retour nocturne et piéton de Jussieu à chez moi ce soir, dans le Paris un peu étrange de la trêve des confiseurs. Une ville un peu en suspens, au ralenti, sinon pour les innombrables visiteurs français ou étrangers. Passage devant Notre-Dame, sa pierre rénovée presque rose sous la lumière des lampes au sodium et des projecteurs des bateaux-mouches, un peu isolée au centre des immenses parvis dont l'a entourée le baron Haussman.


Notre-Dame sous la pleine lune, ce soir, vers 9h.

Petit arrêt devant les trois portails de la façade, en particulier sur le spectaculaire jugement dernier. Tout un récit sculpté dans la pierre. Les morts qui se lèvent, sont partagés entre le convois mené par les anges et le convoi mené par les démons, le tout sous l'œil attentif du Christ en gloire.

Ha ! se dit-on, on en est plus là, l'homme contemporain n'a plus besoin de ces sornettes, la vie, la mort, il sait bien comment ça marche... Mais arrive une catastrophe, une vraie, au delà de l'imagination, et on se sent tout petit, un peu vide à l'intérieur, avec une grosse boule dans la gorge.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 4 février 2005

Jugement dernier

Je vous avais parlé le 27 décembre dernier du portail central de Notre-Dame. Je suis repassé devant, à une heure d'aileurs comparable ; en voici donc une vue un peu plus détaillée.


Portail central de Notre-Dame, ce soir, 19h30.

L'ensemble se passerait de commentaire si la photo avait été meilleure. Bon, je me lance, bien que n'y connaissant pas grand chose, sur les trois étages de la composition centrale : en bas, le réveil des morts, qui se lèvent, soulevant les pierres tombales sous lesquelles ils gisaient. Les anges sonnent la trompette, et tous se relèvent, hommes, femmes, enfants, le roi, le pape, le juif, le soldat, l'évèque...

Au dessus, c'est le jugement proprement dit. Les âmes sont pesées par un ange et un démon ; les morts sont partagés en deux groupes, à gauche avec les anges, à droite en partance pour l'enfer, enchaînés et tirés par des démons. Au dessus trône le Christ en gloire, entouré par deux figures (saint Pierre et ?) et par deux orants, un prince et un moine. Tout autour, des petits anges contemplent la scène, comme un public acoudé aux balcons d'un théâtre.

Voilà pour une description à deux balles, le premier guide venu doit pouvoir faire mieux. Juste pour signaler que quelques unes des plus belles œuvres de la sculpture médiévale ne sont pas dans des musées mais là, en plein air : il n'y a qu'à lever le nez.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 13 juillet 2006

kilomètre zéro : Paris Notre-Dame

En France, pour une raison que j'ignore, les distances routières pour Paris sont comptées à partir du parvis de Notre-Dame. Je commence donc là le récit de quelques jours d'itinérance.


Les arrières de Notre-Dame, avril 2004.

À vrai dire, le démarrage est un peu difficile. On est crevés - il nous faudrait des vacances avant d'être en état de partir en vacances. Derniers préparatifs en cours, départ d'ici peu. Après ça, la connexion sera intermittente. Mais je vous ramènerai plein de photos, c'est promis.

Le Plume vous salue bien.



samedi 1 septembre 2007

Beaubourg

Interlude facultatif entre les paragraphes de mon ultime chapitre : passé récupérer le rouleau de test du boîtier Pentax ME-Super ; quelques jolies choses, même si le film a connu quelques avanies - rapport au mécanisme d'entraînement que je ne maîtrise pas encore tout à fait...


Esplanade Beaubourg, Paris, 26 août dernier.

Il s'agissait surtout d'essais de diverses optiques, de profondeur de champs, etc., de toute façon : je n'avais pas emmené ce boîtier-là en Scandinavie ; trois appareils, ça me suffisait...

Et sur ce, je retourne à mes minerais !

Le Plume vous salue bien.



samedi 27 novembre 2004

Bien au chaud

Envie de rester bien au chaud à la maison, près du radiateur. De ne rien faire, ou alors pas grand chose. Objectif en partie réalisé d'ailleurs, puisque l'activité du jour s'est limité, jusqu'à il y a une heure environ, à prendre une douche, repasser deux chemises et regarder un Wallace et Grommit.


Un radiateur universitaire, 23 novembre 2004.

Depuis, un tantinet plus d'action, genre, aller jusqu'à Franprix, quelle performance. On va continuer à ce rythme et on devrait parvenir en douceur à l'heure d'aller dîner chez des amis. A deux cents ou trois cents mètres d'ici.

Le Plume s'étire et vous salue bien.


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mardi 11 juillet 2006

Derniers jours

Me voilà de nouveau en vacances. C'est-y pas beau la vie ?

Du coup, j'ai tâché de boucler quelques dossiers qui avaient déjà pris un été de retard - et les trois saisons qui ont suivi. J'ai donc passé mon après-midi à crapahuter sur des échelles et à courir après des prises réseau planquées dans des faux plafonds.


Ce que cachent les faux plafonds, photo cette après-midi en haut d'une échelle.

Noter qu'il fait pas franchement froid là haut. Et que la poussière des faux plafonds rivalise avec celle des armoires techniques dans le genre sordide. Et que par conséquent j'ai bien mérité mes vacances.

Maintenant, une communication à écrire. Youpi.

Le Plume vous samue bien.



jeudi 17 novembre 2005

Génie

Un jour de soleil, tôt le matin. Place de la bastille, le génie, mal réveillé, gratte sa tignasse de l'embout de sa trompette.


Bastille, ce matin, vers 8h30.

Le Plume vous salue bien.



mardi 4 avril 2006

Bastille

Grosse manifestation aujourd'hui, dans une ambiance plutôt paisible. Incidents semble-t-il sur les lieux de la dispersion - bah, c'est toujours comme ça.

Place de la Bastille, c'était plutôt tranquile, forces de l'ordre observant le défilé de loin ; grosse affluence ; belle journée.


Place de la Bastille cet après midi vers 16h30.

La ligne politique du gouvernement est de plus en plus incompréhensible. Peut-être essayent-ils de perdre leurs opposants à force d'absurdités et de contradictions ? Sarko fait mumuse avec le joli couteau tout neuf que lui a offert Chirac, idéal pour planter dans le dos de Villepin ; Borloo tente d'empêcher l'application de la loi de la République en bloquant l'envoi de formulaires-types ; Accoyer et Rohan ne savent pas trop quoi faire des prérogatives de l'exécutif qu'on leur demander d'exercer. La foire.

Évidemment, comme je disais hier, il faudra bien en sortir, de ce conflit. Mais avec un gouvernement qui s'enferre, ça ne va pas être si simple. On verra bien.

Le Plume vous salue bien.



mardi 22 août 2006

Vélo, boulot, dodo

Ciel de traîne sur Paris aujourd'hui : nuages et ciel bleu ensembles. Resté un bon moment à la fenêtre hier soir, à regarder la course des nuages, luminescents à la lumière de la ville ; ils apparaissaient du toit de l'immeuble d'en face pour courir au dessus de ma tête, poussés vers moi par le vent d'ouest pour disparaître au dessus de ma tête, hors de mon champ de vision. Le ciel nocturne derrière : une sorte d'indigo, ou un violet très profond.

Sinon, la routine des retours de vacances : des équipements par-ci par-là qui n'ont pas supporté les pics de chaleur ou les coupures d'électricité intempestives, des chantiers à relancer... Au mois de juillet je n'avais pas eu trop le temps de me replonger dans le travail après le sprint sur le mémoire. Même maintenant, j'ai beau faire, je me sens historien faisant de l'informatique, bien plus qu'auparavant - il va falloir envisager de remédier à cette situation, un jour ou l'autre.


L'île de la Cité vue du pont d'Arcole, aujourd'hui vers midi.

Routine plus agréable, les déjeuners avec les copains : photo prise alors que je donnais un coup de vélo à cet effet vers une pizzeria de la rive droite.

E la nave va!

Le Plume vous salue bien.

P.S. : comme je le prévoyais l'autre jour, la politique libanaise de la France en fait la risée du monde entier. Après avoir insisté pour retirer toute efficacité à la FINUL de peur de mettre ses soldats en danger, elle décide de ne pas en envoyer, ou presque. Bravo.



jeudi 24 août 2006

Pont de la Tournelle

Beaucoup moins de lumière au pont de la Tournelle en début d'après-midi. Seul photophore, le catafalque de la tour Saint-Jacques hésite entre minaret et fusée lunaire.


Vue vers l'ouest du pont de la Tournelle vers 14h aujourd'hui.

Au retour, je me suis fait rincer. C'était couru. Heureusement j'avais mon chouette coupe-vent Helly Hansen acheté à Trédarzec il y a trois semaines.

Nous partons pour deux ou trois jours retrouver la douceur angevine, ou plutôt tourangelle - à quelques kilomètres près. Et j'ai même pas emmené mes bottes en caoutchouc. Faut être optimiste dans la vie.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 23 août 2006

Pont Marie

Après être allé de bouée en bouée à la voile, je vais maintenant de pont en pont à bicyclette. Vu comme, ça, on ne peut pas dire que ça ressemble à de l'ascension sociale.

Beaucoup de lumière ce matin au passage du pont Marie ; arrêt sur les trottoirs pour contempler et photographier. Sous le pont, Paris Plage est en cours de démontage. Comme tous les ans, on parle d'un succès - alors même que la manifestation est en voie de ringardisation rapide ; moins de visiteurs que l'an dernier sur une surface nettement supérieure, le succès est flagrant. terminé maintenant, les buldozers enlèvent le sable et les cabines bleues et blanches sont fermées.


Vue à l'est depuis le milieu du pont Marie, aujourd'hui en fin de matinée.

L'écusson de la ville de Paris est gravé sur le pied des réverbères - ou plutôt dans le sable qui a permis le moulage de la fonte, si l'on veut être parfaitement rigoureux. On est scientifique ou on ne l'est pas. Je n'avais jamais remarqué que, malgré ses voiles et son gouvernail d'étambot - façon caravelle - le navire emblématique disposait de trois paires d'avirons. Fluctuat nec mergitur, en attendant, continuez de ramer !

Le Plume vous salue bien.



lundi 16 janvier 2006

Coule la Seine

Sans qu'il y ait d'autres raisons à celà que des éclairages maigrichons et quelque difficulté à reprendre le cours de l'année,  je n'avais pas encore pris de photos cette année. C'est chose faite, profitant d'un quart d'heure de battement entre deux rendez-vous- j'ai bien fait de me lever tôt ce matin. Il faut dire que je n'avais pas vraiment le choix. Bref : de retour au bords de la Seine et aux couleurs subtiles et mélancoliques de l'hiver parisien.


Quai des célestins, quatrième arrondissement, ce matin, 10h07.

Un peu froid, j'aurais dû remettre mon blouson pour aller faire ce tour de pâté de maison. Les arbres dénudés - des aulnes sans doute, j'espère que leur roi n'est pas dans le coin - portent de petits fruits ronds, comme des pommes de pin miniatures ; le pont Sully porte quant à lui ses réverbères à l'ancienne. Dans mon dos, les sculptures rococo de l'école massillon ; pas bien loin, au bout du pont, l'incertaine place entre arsenal et Marais que piétons et véhicules traversent à la hâte, comme mal à l'aise.

La Seine par contre coule doucement, sure de son bon droit.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 3 août 2004

Paris 911

Visite cet après-midi à la maison Poulaga, de temps en temps, faut se rafraîchir les idées. Une après-midi à succès : je me suis déplacé pour rien, et ce pour un papier finalement inutile. En sortant, vu sur un concentré de services d'urgences à la française, illuminé par le néon "Progrès".


Urgences et progrès, rue de la cité, cet après-midi

Suite de l'après-midi : tentative pour trouver une petite cuiller en bois. Si, si. En bois pas trop moche de préférence. Bein j'ai pas trouvé, mais j'ai passé un temps fou à acheter une petite cuiller à 3 euros qui jure à fond avec le pot qu'il s'agissait d'équiper.

Ah et puis je voulais regarder Band of Brothers à la télé ce soir. Sauf que c'était hier soir. Bah, il y a des jours comme ça... J'aurais aussi pu faire tomber d'un étage la fenêtre super lourde que j'avais démonté ce matin pour régler un machin. Que j'aurais pu régler en laissant la fenêtre là où elle était et en dévissant un bousin. Bref.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 13 novembre 2004

Bazar de l'hôtel de ville

Piqûre de rappel au BHV pour rattraper le fiasco de jeudi. Densité de population au sous-sol : pareil, mais plus. Bilan des courses (jeudi et aujourd'hui) :

 

- 2 ronds acier 5mm × 1m
- 2 tubes acier 8mm × 1m
- 2 tubes carrés acier 12mm × 1m
- 2 chapes galva 6 × 60mm
- 10 poulies diamètre 30mm
- 50 rondelles pour diamètre 5mm
- 10 vis allen 5 × 30mm
- 20m tresse polyamide
- 35 chevilles diam. 6mm
- un tournevis testeur
- une mèche à bois 3mm
- 8 serre-livres
- 5m drisse noire de 2mm

Et tout ça fera un sèche-linge, si, si. Enfin, les quatre derniers éléments, c'est plutôt des effets de bord, les trucs qui tombent dans le panier quand on est dans les allées du BHV.

Le Plume vous salue bien.

Photo : Le BHV vu de la rue Vieille du Temple, samedi 13 novembre 2004 vers 16h.


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vendredi 14 octobre 2005

Archives nationales

Beau soleil d'automne aujourd'hui. Rue des rosiers, d'innombrables étals vendaient des branches de palme, de myrthe et de palmier ainsi que de gros citrons : c'est sukkot, la fête des cabanes. Ce'st midi, on se promène dans les petites rues du Marais, qui dégustant un falafel, qui cherchant un coin tranquile pour sortir son tupperware. Je ne fais que passer : après une visite à la bibliothèque de l'école des mines et un entretien avec ma directrice de recherche, je me rends d'un bon pas aux archives nationales toutes proches.


Archives nationales, hôtel de Soubise, ce midi.

Les historiens disent beaucoup de mal des archives nationales ; c'est assez injuste finalement - le service public est assuré tant bien que mal, alors même que le bâtiment dévolu à la recherche est en travaux depuis maintenant trois ans. Les gens sont serviables et la salle de lecture acceptable ; la communication de documents est raisonnablement rapide. À mon arrivée, les deux cartons que j'avais commandé la veille sont là ; j'en commande deux autres pour faire bonne mesure.

Sur le contenu de ces cartons : il y a toujours des surprises, bonnes et mauvaises, dans une journée de recherche dans un dépôt d'archive. Une bonne : des cotes sur lesquelles je lorgnais depuis des années mais qui étaient longtemps restées indisponibles sont à la hauteur de mes attentes ; une moins bonne : j'avais la traduction anglaise d'un rapport français de 1775, mentionnant la cote de l'original. Je trouve dans ce cartons de nombreux documents intéressants et plusieurs échanges de correspondance avec l'auteur dudit rapport, mais de rapport, point. La traduction anglaise (parue dans le journal interne d'une entrprise sidérurgique de Birmingham en 1949) est peut-être bien la seule trace qui en reste...

Mais qu'importe : avec ces cotes des fonds anciens de la marine qui m'avaient si longtemps échappées, je commence à avoir un certain sentiment de complétude. Je tombe notamment sur les détails de conflits juridiques dont je n'avais jusqu'alors que des traces, que ce soit celui qui oppose la forge à l'équivalent ancien du service des contributions indirectes (et qui culmine en une bagarre généralisée entre ouvriers et commis des aides, dont j'avais lu un récit enjoué aux service historique de la marine à Lorient) ou celui qui oppose les entrepreneurs à l'abbaye cistercienne de Grosbot, près de Grassac (Charente). Vertige aussi des perspectives de recherches connexes, sur Indret, sur le Creusot... Ne pas se laisser happer, on n'en sortirait plus.

Sinon, l'abbé de Grosbot s'appele Dom Coup-de-Lance. Sade aurait adoré ce nom, j'en suis sûr.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 15 septembre 2004

De l'autre côté du jardin

Avant de m'envoler vers d'autres skylines je ne résiste pas à l'envie de continuer ce que j'ai commencé lundi. Parce que les toits, c'est peut-être ce que je préfère dans Paris.

Les petites pattes I :
Les toits de Paris, couchés sur le dos, leurs petites pattes en l'air.

(Raymond Queneau, "Sally plus intime", Les œuvres complètes de Sally Mara, Paris, Gallimard, 1962, p. 353.)

Donc disais-je, avant de m'envoler demain vers un skyline fameux, je ne résiste pas à vous offrire le XIIIème Skyline tel qu'il s'ouvre au delà du jardin des plantes. Je l'aime bien, ce paysage, parce qu'il n'a ni clocher triomphant, ni coupole qui pointe ; en même temps, il est vraiment urbain et vraiment parisien. Un Paris sans autocars ni touristes, avec ses concierges grincheux et ses livreurs mal garés, où les affreuses machines vertes de la propreté de Paris combattent pied à pied les feuilles de platanes qui tombent, où l'on court après le 27 en risquant sa peau sur une crotte de chien ; bref, cette ville invivable où nous vivons par millions, qu'on rêve de quitter mais où l'on reste. Pourrait-on d'ailleurs s'en passer ?


Vue des toits de Jussieu, panorama vers l'est, lundi 13 septembre 2004.

Le Plume vous salue bien et tâchera de blogguer demain, ainsi que les jours qui suivront. Retour mercredi, dans le pire des cas.


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mardi 4 janvier 2005

Hiver, tout simplement

Janvier, le mois à deux visages (comme il se doit) : les jours qui ralongent déjà, mais on est plus en hiver que jamais. Les arbres ont perdu les dernières feuilles qui leur restaient, sauf bien sûr ceux qui entendent les garder.


Le jardin des plantes cet après-midi.
Au fond, le rempart de Giscardisme immobilier qui cerne la gare de Lyon.

Du coup, la nudité des arbres donne à voir les petits bâtiments croquignoles de la ménagerie du jardin des plantes. J'aime bien ce lieu, j'y ai plein de souvenirs d'enfance, de petit provincial en vacance à Paris, avec les mygales (beurk), les phasmes (ah, les phasmes !), les fauves, la chouette harfang et l'otarie.

Elle est plus là l'otarie. Son bassin en ciment est à sec et le recoin éloigné où elle se trouvait est maintenant occupé  par les wallabies de Davis et quelques cygnes noirs.

Là s'étalait jadis une ménagerie ;
Là je vis, un matin, à l'heure où sous les cieux
Froids et clairs le Travail s'éveille, où la voirie
Pousse un sombre ouragan dans l'air silencieux,

Un cygne qui s'était évadé de sa cage [...]

Charles Baudelaire, Le Cygne.

Demain, grand branle-bas de combat sur notre site de la rue du Javelot, changement de routeur, installation de nouveau matériel, etc. A ce propos, la boulette dont je parlais hier s'est révélée ne pas en être une, puisqu'on a retrouvé dans un fond de carton le petit bout de fibre optique vace les connecteurs qui vont bien et dont je craignais de manquer. Faut dire, les fibres optiques ont, sans compter les sous-variétés, cinq types de connecteurs différents (ST, SC, LC, FC et MT-RJ), ce qui donne 20 types de jarretières optiques puisqu'une fibre a toujours deux bouts.  Du coup on est toujours en manque du type de variété dont précisément on a besoin -- SC à un bout, LC à l'autre dans mon cas, alors que j'avais plein de ST-SC...

Comment ça, je suis payé pour jouer aux legos ? Mais d'abord j'étais un vrai pro des legos, moi  !

Bon, pas tout ça, mais demain il va falloir que je me lève à l'heure où sous les cieux / Froids et clairs le Travail s'éveille, moi...

Le Plume vous salue bien.

 


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mardi 26 octobre 2004

Zyva, eh, Buffon

Allez, je vous l'avais promis, ce cher M. de Buffon... Drôle de type, semble-t-il. Un grand esprit, sans aucun doute, probablement plus un rassembleur d'idées et un vulgarisateur qu'un savant de haut vol (contrairement à un Réaumur par exemple, qui avait tout compris avant tout le monde). Bon, il y a ses mœurs : « il les aimait fort jeunes » disait-on, et les filles de Montbard en ont probablement pâti. Mais ceci ne nous regarde pas, comme disait l'autre.

Passons également sur sa totale incompréhension des questions minéralogiques et chimique, là encore, n'est pas Réaumur qui veut. D'un point de vue métallurgique, s'il se livre à quelques expériences dans sa forge de Montbard, on ne peut pas dire qu'il soit un inventeur, ou même un grand observateur des inventions étrangères... Par contre, pour l'intrigue, il s'y entend.

Le 21 août 1769 meurt à Clermont le génial métallurgiste Gabriel Jars, terrassé par une insolation sur les routes d'Auvergne, après de longues années de voyages dans toutes les usines d'Europe, dont il ramène toutes les innovations importantes. Un grand homme du XVIIIème siècle, qui gagnerait à être mieux connu. Le 30 août, Buffon écrit au ministre, déplorant la mort de ce collègue, parti trop tôt, etc. et surtout s'empresse de proposer un de ses protégés pour prendre la place... Note manuscrite en marge de la lettre, conservée dans un carton papiers Jars aux archives nationales : « Lui mander que l'intention de Monsieur le contrôleur général n'est pas de nommer à cette place. » Visiblement, même venant d'un personnage déja éminent, le procédé manquait d'élégance.

Tout ça fait que je ne suis pas peiné de voir que, si la colombe qu'il tient sur sa main gauche semble attirer ses semblables, le lion qui repose sous son fauteuil (un vrai fauteuil celui là) ne semble guère les repousser.


Jardin des plantes, 21 octobre 2004.

M. de Buffon, pardonnez-moi d'avoir à vous le dire, mais les volatiles ont conchié votre perruque.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 21 octobre 2004

Lui, c'est les dents

J'avais l'autre jour diagnostiqué chez Bernardin de Saint-Pierre une migraine digne de dégoûter de Paul la Virginie du roman. Chez Lamarck, il s'agit manifestement d'un problème bucco-dentaire. Rage de dents naissante ? Simple carie ? Gingivite ? Je vous laisse juge.


au Jardin des plantes, sur le coup de deux heures.

Ne serait-il pas même en train de s'impatienter dans la salle d'attente de son dentiste ? Son attitude, un peu rigide, les bras croisés, assis au bord de son banc, est en effet de celle qu'on adopte pour une attente pénible, qu'on espère voir s'achever à tout instant : « Personne suivante ! Ah, M. Lamarck, comment allez-vous ? » (Comment d'ailleurs les dentistes peuvent-ils poser cette question ? Non seulement on a mal aux dents mais en plus on anticipe déjà les plaisirs de la fraise, de la roulette et de la pompe à salive...)

Une remarque en passant : j'avais dit l'autre jour que les différents personnages de bronze qui ornent le jardin des plantes étaient représentés dans un fauteuil. Et ce à quelques centimètres d'une photo qui prouvait le contraire. Ils sont effectivement représentés assis, mais pour la plupart sur des bancs ; seul Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, a droit à une véritable chaire à bras, un fauteuil quoi. Pourtant, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (Le Havre, 1737 - Eragny-sur-Oise, 1814) que Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, Chevalier de Lamarck (Barentin-le-Petit, 1744 - Paris, 1829)* furent également académiciens, si tant est que le fauteuil soit l'apanage des académiciens. Allez savoir. De toute façon, Buffon, je me le paye dans une prochaine entrée ; il ne perd rien pour attendre.

Le Plume vous salue bien.

* Le comble de la concision biographique : départ, arrivée ; entre les deux, un trait. Je remercie Google (qui est notre ami aussi) et diverses pages web pour ces informations, qui sont par conséquent d'une fiabilité au dessus de tout soupçon. Pensez, j'ai même consulté la Société Belge de Malacologie.



mardi 19 octobre 2004

J'aime bien les satues du jardins des plantes. Notamment les statues où pour bien montrer que les gens c'est des gens importants on les a représentés assis dans un fauteuil. Or, il est extrêmement difficile d'avoir l'air dynamique, motivé et plein d'entrain quand on est assis dans un fauteuil.


Jardin des plantes, 14 octobre 2004, vers midi.

Lui, c'est Bernardin de Saint-Pierre. Je ne sais pas s'il est absorbé par les profondes réflexions que lui inspirent l'herbier qui est à ses pieds ou que, se rendant compte qu'il ne pouvait pas lire son polar sans se faire repérer, il essaye vaillament de rester éveiller lors d'une conférence longue, ennuyeuse et malheureusement post-prandiale donnée par un spécialiste  des fossiles du littoral chypriote. Ca expliquerait la position manifestement inconfortable qu'on sent adoptée apres de nomreuses tentatives pour trouver une posture à la fois compatible avec l'anatomie humaine, à peu près décente et pas complètement soporifique.

Mais t'en fais pas mon Nanard, dans le petit coin discret où on t'a mis, tu peux te taper un petit roupillon sans scrupule. Après tout, qui emprunte l'entrée de la rue Lacépède, sinon des universitaires ou des étudiants à qui le petit somme académique n'est pas étranger !

Et puis, si on lui demande gentiment, le cèdre du Liban, ramené comme chacun sait par Jussieu dans son chapeau, saura bien masquer ta lassitude et ta migraine ophtalmique naissante à nos regards indiscrets.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 1 mars 2005

Petite fleur

Alors que le mois des fièvre s'achève et que nous entamons le mois de la guerre (bien que sous nos lattitudes les campagnes militaires ne commençaient guère avant le mois de mai), penchons nous donc plutôt sur les petites fleurs :


Le charme discret des crocus dans le carré Paul Jovet du jardin des plantes, ce lundi.

Notre cyclamen par contre a pris un sacré coup de froid la nuit dernière ; il est maintenant en convalescence dans notre intérieur douillet. Il va très bien et suit une rééducation intensive afin de retrouver l'usage de la parole.

Ahem.

Bref. Tout ça pour dire que malgré ma colère de l'autre jour, je me suis décidé à reprendre ma carte de la société des amis du muséum. Attendez-vous donc à voir se multiplier par ici les photos de bestioles, que ce soit en chair, en os ou empaillées : pourquoi se priver d'un endroit magique comme celui là alors que, assis à mon bureau, j'ai à peine besoin de pencher la tête pour en voir un bout ?

le Plume vous salue bien.


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vendredi 18 mars 2005

Des cercles de plus en plus grands

Ce soir les mots tournent, tournent, comme le faucon de Yeats :

Turning and turning in the widening gyre
The falcon cannot hear the falconer
Things fall apart; the center cannot hold...

Et je n'arrive pas à les attraper. Mallarmé, Rimbaud, Yeats, Shakespeare... Il me faudrait une nasse ou un filet.


Ce midi au jardin des plantes

Mais voilà, ça tourne,

Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Tournons tournons tournons toujours
Le ciel est bleu comme une chaîne
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène

Ou encore :

On a faim dans la chambrée
C'est vrai.
Emanations, explosion. Un génie :
« je suis le grüère »
Lefèbvre « Keller ! »
Le génie : « Je suis le brie ! »...

Laisser tourner les mots, les regarder tourner. Et l'unique cordeau des trompettes marines.

Le Plume vous salue bien.

Références :
W.B. Yeats, Complete Poetry, « The Second Coming. »
Guillaume Apollinaire, Alcools, « A la Santé, III. »
Arthur Rimbaud, Illuminations, « Rêve. »
Guillaume Apollinaire, Alcools, « Chantre. »



lundi 4 avril 2005

Corbeau dans un cerisier en fleur (photo couleur)

Sous le cerisier nain du jardin des plantes, chargé de fleurs blanches à en crouler, une corneille saute de branche en branche. Un peu de mal à trouver la sortie, peut-être, à moins qu'elle s'y trouve bien.


Sous le cerisier nain, jardin des plantes, vendredi dernier.

Incident minuscule. Le nombre même de gens qui s'arrêtent longuement pour regarder ce cerisier n'a guère de conséquences. Mais ça fait plutôt du bien tout de même.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : je ne commenterai pas pour le moment l'article du Monde paru cet après-midi à propos du désamiantage de Jussieu. Après tout, le fonctionnaire a tout de même un devoir de réserve. Mais tout de même, il fut un temps où les journalistes du Monde se documentaient avant d'écrire un papier, non ?



dimanche 15 mai 2005

Serres tropicales

Je sens que je vais continuer à vous bassiner un peu avec le jardin des plantes, parce qu'il y a un lieu magique dont je n'ai pas encore parlé : les serres tropicales. Il y a une raison à ça : elles sont fermées au public pour rénovation et, au train où vont (ou ne vont pas) les travaux, la réouverture n'est pas pour demain. En attendant, on peut voir ces impressionnantes structures de verre et d'acier, pleines à craquer de palmiers, de manguiers, de palétuviers, de cycadophytes et, je crois, de quelques fougères arborescentes. Pleines à craquer, mais sans craquer pour autant : bien que les frondaisons s'appuient visiblement sur les vitres, on n'a pas encore vu à ma connaissanec d'hévéa jaillir hors des panneaux.


Jardin des plantes, Paris : les serres tropicales, 9 mai 2005.

Ce côté là, vers l'est, c'est le côté tropical humide. À l'autre bout, yuccas, cactus, protéas et Joshua trees : c'est la « serre mexicaine, » consacrée au milieux arides. En plissant un peu les yeux, on peut la visiter du regard depuis la rampe qui mène de l'esplanade de la grande galerie vers le côté nord des jardins et l'amphithéatre et qui se faisant déséspère le joggueur.

Le jardinage domestique du jour avait certes moins d'ampleur ; mais tout de même, petit à petit, on commence à avoir pas mal de verdure sur laquelle poser les yeux !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 27 novembre 2005

Mémoire de neige

Puisqu'on y est, et bien qu'il n'y ait plus le moindre soupçon de neige sur la capitale, une autre image de février dernier :


Jardin des plantes, 23 février 2005.

Le jardin des plantes était fermé, bien sûr, comme à chaque fois qu'il y a quelque chose de marrant : l'humeur procédurière de nos contemporains est passé par là, sans aucun doute. Seuls donc au milieux des parterres à la Française : Lamarck, se tenant la mâchoire, comme d'habitude ; Buffon, à peine visible tout au bout, à côté de la grande galerie, lui tourne résolument le dos ; entre les deux, un gardien qui profite de toute cette neige pour lui tout seul. Et moi, derrière les grilles de la place Valhubert, hélas.

Sur ce, je retourne à mon curry d'agneau aux épinards pour cinq personnes qui mijote en cuisine !

Le Plume vous salue bien.



lundi 12 juin 2006

Examination day

Vous savez quoi ? La photo ci-dessous n'a pas (je répète, n'a pas) été prise aujourd'hui.

Du coup, me rendant à vélo pour passer un oral d'anglais à l'autre bout de Paris, je suis arrivé passablement liquéfié à la salle d'examen. Pourtant, l'épreuve elle-même me tracassait assez peu...


Paris, jardin des plantes, 23 février 2005.

Bonne chose de faite, en tout cas, cet examen, même si c'est autant de temps de perdu pour le mémoire. Mais prendre son petit déj', un jour comme ça, en entendant les banalités débitées par la radio à propos du baccalauréat, c'est à vous faire recracher votre confiture de framboise.

À tout seigneur tout honneur : la palme de la connerie revient au Figaro, cité en revue de presse sur les ondes, qui explique avec componction comme il est bon que les élèves des lycées techniques étudient la philosophie car « ce sera leur dernière oportunité de s'interroger vraiment. » C'est vrai, c'est bien connu, un technicien ou, pire, un ouvrier, ça ne se pose jamais de question, oh non ma bonne dame. Le cerveau n'est autorisé qu'à partir de contremaître. On se croirait revenu aux certitudes de la noblesse d'antant sur l'incapacité des «gens mécaniques » aux choses de l'esprit. Comme quoi la conscience de classe n'est plus où on le croit.

Le Plume vous salue bien.



mardi 12 avril 2005

Rame, rameur, rameurs, ramez...

Bon, alors, aujoud'hui, je me traîne, que c'est un vrai bonheur. Vais beaucoup mieux à tous égards, mais pour ce qui est du tonus, vous repasserez. Mais trève de jérémiades...

La dernière fois que je suis allé au jardin des plantes j'ai eu le plaisir de tomber su un nouveau pensionnaire, à la place de l'ancienne fosse aux ours - et donc visible également depuis l'extérieur de la ménagerie : un petit panda, ou panda rouge. Super sympa ces bestioles.


Petit panda au jardin des plantes, 1er avril 2005.

Je n'ai jamais été sûr de leur relation avec le grand panda (le célèbre, noir et blanc avec une tache sur l'œil. À par le nom : le grand panda été baptisé d'après le petit panda, bien connu des Anglais établis dans le nord de l'Inde, parce que ce sont tous les deux des mangeurs de bambous. Il semble d'ailleurs que le nom chinois du petit panda dérive du nom du grand panda pour la même raison, comme quoi tout est relatif, etc. Un peu comme la région de Bolzano, qui s'appelle Haut-Adige pour les Italiens (car de fait si on y va en partant de Trente, il faut remonter le cours de l'Adige) et Südtyrol pour les Autrichiens, pour des raisons symmétriques.

Il semble de toute façon que les zoologues n'aient guère plus de certitudes sur cette parenté, puisque, alors qu'on le classait dans une famille qui n'a rien à voir, celle des procyonidés (comme les ratons laveurs) certains spécialistes le rattachent maintenant aux ursidés, comme le grand panda.

En tout cas, l'est bien sympathique, le bestiau !

Le Plume vous salue bien.