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Des photos et des jours

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lundi 11 septembre 2006

Marée haute

J'hésitais à faire une entrée sur l'anniversaire du 11 septembre 2001, et finalement, j'ai préféré éviter. Ça remue trop de choses, en profondeur, que je ne saurais exprimer clairement ici. J'essayerai peut-être un de ces jours, à froid...

Alors voilà : une image de calme, plutôt, sur la baie de Perros que remplit le basculement des marées.


La baie de Perros vue de Nantouar par marée haute de coefficient 113, dimanche matin.

Le calme ne fait pas oublier le bruit et la fureur. Mais il fait du bien, inutile de le nier.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 10 septembre 2006

Batô

Journée en mer, hier, après abvoir hésité avant le départ - alors que l'heure de fermeture du port approchait. Pas très beau temps, pas de vent... Mais finalement, sortis nous sommes, et pas déçus : après une première heure merdouillante, grand beau temps, puis petit vent sympa... Grand bord de portant devant la côte de granit rose, puis à travers la baie de Lannion, tout en dégustant nos sandwichs méridiens.

Passage devant la pointe de Primel : je vous en avais parlé le mois dernier, vu de la terre ; de la mer ça n'est pas mal non plus.


Primel-Trégastel vu de la pointe de Primel, 3 août dernier.

Mais la voile, c'est comme le vélo : plus on descend, plus il faut remonter après. Par conséquent, qui dit grand bord de portant le matin dit louvoyage au près serré l'après-midi. Comme le courant de marée s'était inversé - ce qui nous arrangeait bien par ailleurs, le vent et le courant allaient en sens opposés : par conséquent, méchant clapot sur les flots bleus. Déjà qu'il fait toujours plus froid au près qu'au vent arrière...

Bref, cirés capelés, on s'est fait symaptiquement rincer (et secouer) sur le chemin du retour. Commentaire du pote qui découvrait le bateau ce week-end : « finalement, je crois que je ne suis pas trop sensible au mal de mer. » En effet.

Bref, super journée, aujourd'hui courbatures partout, hivernage du bateau et hop, on rentre.

le Plume vous salue bien.

P.S. 23h20 : bien rentré a casa.



vendredi 8 septembre 2006

Sortez les cirés

Pour la route : pas de problème, si ce n'est les environs de la Défense à 8h du matin. Sinon, le périphérique Nord de Caen est bien plus pratique que le périphérique Sud : vérité fondamentale dont la révélation ne pouvait attendre.


Au large de Ploumanac'h ce soir.

En mer, vent de Nord-Est force 6-7, foc n°2, deux ris dans la grand-voile : il y avait du sport, mais pas trop. Ciel tout bleu, soleil. Sympa. Quelques paquets de mer façon seau d'eau dans la tronche tout de même. Trente secondes après que j'ai enfilé mon ciré - ça, c'est du timing...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 7 septembre 2006

En voiture !

Départ demain à l'aube, plein Ouest - ça faisait longtemps que j'avais promis à un ami de lui faire faire du bateau ; la marée s'y prêtait et la saison n'est pas encore trop avancée. Alors : c'est parti !


Un sloop à l'ancienne passe devant l'île Tomé et la tourelle Bilzic, 9 août 2006.

Je vous tiendrai au courant : il me semble qu'il me reste du temps de connexion sur le wifi du port !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 6 septembre 2006

Gothique

C'est marrant, les mots. Aujourd'hui, quand on dit « gothique » on pense ténébreux, maquillage noir, chauves-souris et heavy metal, alors que l'architecture gothique, telle qu'on l'entend aujourd'hui, est au contraire une architecture de la lumière.

J'entends bien : le terme lui-même a une histoire plutôt tordue. Les hommes de la Renaissance, persuadé que leur entreprise était une restauration des valeurs et des savoirs de l'Antiquité, ont baptisé ainsi l'ère qui commence aux invasions germaniques de l'Empire romain d'Occident et qui s'achève avec... eux-mêmes, en toute modestie. L'architecture gothique est celle qu'ils considèrent comme caractéristique de cette époque, à laquelle ils opposeront par exemple les canons de la superposition des ordres antiques.

On pourrait discuter longtemps de ce topos du retour à l'Antiquité, disserter sur le mal qu'il a fait à la compréhension des sociétés antiques, etc. Une autre fois peut-être...


Le porche Nord de l'abbatiale Saint-Martin de Candes (Indre-et-Loire).

Tout ça, c'était pour introduire une photo de mon élément favori de l'architecture gothique : le palmier - convergence d'arcs sur un pilier monolithe (du moins pour sa partie centrale). La touriste anonyme donne l'échelle.

L'un des plus beau (et l'un des plus anciens) est celui du couvent des Jacobins à Toulouse, je suis sûr que la Civetta en a des photos quelque part. Mais celui de Candes n'est pas mal non plus !

Le Plume vous salue bien.



mardi 5 septembre 2006

En image

Les affaires reprennent ; pas grand chose à dire sur ce point. Je me retranche donc derrière une photo que j'aime bien, extraite de la pellicule développée il y a une dizaine de jours.


La vanne de l'étang du Relecq, côté moulin.

Je vous avais déjà parlé de l'abbaye du Relecq, au pied des monts d'Arrée, entre Morlaix et Carhaix (et non dans la banlieue de Brest comme je le croyais en raison d'une homonymie). Eh bien, comme toute abbaye cistercienne qui se respecte, elle est dans le fond d'une vallée (contrairement aux abbayes bénédictines qui recherchaient plutôt les sommets) et elle dispose d'un étang, artificiel bien sûr, qui permet d'une part d'élever du poisson et d'autre part d'actionner un moulin. Ici, la vanne (de fabrication relativement récente bien sûr) qui contrôle la sortie d'eau de l'étang, côté moulin - l'abbaye se trouve de l'autre côté de la levée arborée qui retient l'eau.

Voilà : tourisme et histoire des techniques, en une seule image !

Le Plume vous salue bien.



lundi 4 septembre 2006

Tous sur le pont !

Eh oui, le pont, quand on le fait, on se repose ; mais quand on est dessus, on travaille. Bref, une université, c'est quand même beaucoup plus calme quand il n'y a ni étudiants, ni enseignants. Et là, pas de doute, ils sont tous revenus. Et c'est une sacré foire.

Bilan de la journée : bien failli m'électrocuter ce matin en branchant un équipement sur une prise qui manifestement délivrait un voltage largement supérieur à ce qu'il devait être ; quantités d'allez-et-venues sur lesquelles je ne m'étendrai pas ; et pour conclure la journée, percussion en plein vol d'un objet volant non identifié en rentrant en scooter. Objet que j'ai viré d'un geste de la main pour me rendre compte quelques minutes plus tard que ça me faisait super mal à un doigt, qui était en train de se transformer en pilon de poulet. Avez-vous déjà été piqué par une guêpe morte ? dit je ne sais plus qui dans je ne sais plus quel film...


Le pont de Langeais (Indre-et-Loire), 25 août, vers 19h30.

Un vrai pont, histoire de se changer les idées : un de ceux qui traversent la Loire, presque en face du château de Langeais. Pont tout-à-fait moderne, bien sûr, comme le montre l'élancement de ses piles, mais qui essaye de se faire passer pour un château de la Loire à lui tout seul. Marrant, positivement marrant.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 3 septembre 2006

Derrière les fougères aigles

Derrière une lande de fougères aigles, la mer. Les rochers qu' l'on voit derrière sont nommés les chaises de Primel - j'ignore pourquoi. Enfin, Primel, soit : c'est en face de Primel-Trégastel. Mais pourquoi des chaises ? Qui s'y assoit doit se préparer à un sérieux bain de pied.


Pointe de Primel : vue vers le nord-ouest. 3 août 2006, vers 20h.

Possible que j'aille traîner mes bottes dans ce coin-là le week-end prochain. En espérant que le ciel soit de le même couleur.

Le Plume vous salue bien.



samedi 2 septembre 2006

Hudson River

Journée de chaleur moîte et grise aujourd'hui sur Paris - un peu comme à New York il y a deux ans, juste avant que les restes de l'ouragan Yvan ne rincent la ville et le ciel sous des trombes d'eau.


L'Hudson River et le New Jersey vu de l'Hudson Parkway à Manhattan.

Mais ici, pas vraiment busy day - je me traîne un peu. Pour dîner, burgers maison (bon, trop mangé) avec une bière australienne en regardant trois épisodes des Sopranos. Il y a des histoires sordides de notre côté de l'Atlantique aussi, qu'on ne s'y trompe pas ; qui sait de quoi sont faites nos charcuteries ?

Il faut généralement une semaine pour que les restes d'un ouragan traînant le long de la côte Est des États-unis fasse sa demi-volte au dessus de l'Atlantique Nord et nous tombe sur le coin de l'œil sous la forme d'une bonne vieille perturbation atlantique, pluie et vent, classique, pour les grandes marées. Le week-end voile prévu vendredi prochain pourait être un peu sport.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 1 septembre 2006

Archives, toujours

Je l'annonçais hier avec une clairvoyance que vous apprécierez : le mois d'août, c'est terminé. Ça devait arriver un jour ! Du coup, les vendredis, c'est de nouveau histoire - et plus particulièrement les archives de la Marine à Vincennes, que j'avais quelque peu négligées pour le mémoire de master 1.


Château de Vincennes, 21 juillet dernier.

Succès du jour mitigés : une partie des cartons que je souhaitais consulter ont été perdus au cours du catastrophique déménagement, vers 2000, d'une partie des séries qui étaient conservées aux archives nationales. Consulté toutefois un joli plan de l'usine qui occupe mes recherches, qui m'a permis de comprendre enfin la transition entre l'usine telle que je l'étudie au XVIIIe siècle et telle qu'elle se présente aujourd'hui. Ce n'est pas si mal... Le plan général, y compris la canalisation de la rivière, sont dessinés en 1819, sans doute réalisés entre cette date et 1825. Ce plan, qui porte en pointillés les bâtiments à démolir, me confirme l'hypothèse que je formulais dans mon entrée du 22 juillet dernier sur l'emplacement des anciens hauts fourneaux était exacte au mètre près. On a les satisfactions que l'on peut.

Vendredi prochain, ce ne sera pas histoire, ce sera voile. Ah, mais.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 31 août 2006

Derrière les barrières de chantier

Retour à Paris, retour au direct - après tout, les vacances, ça fait un moment que c'est fini maintenant.

Promenade en scooter dans la ZAC rive gauche cet après-midi. Enfin, ça s'est transformé en promenade parce que je m'étais trompé de chemin - oublié que dans ce coin là le périph avait plus de sorties que les Maréchaux. Au bout de la rue Watt, un des plus beaux bâtiments de ce quartier neuf me tombe sur la rétine : la nouvelle école d'architecture.


ZAC Rive Gauche, Paris 13e, cet après-midi.

Pendant les travaux, j'avais peur que l'ancien bâtiment industriel soit un peu trop écrasé par la partie neuve mais finalement, ça fonctionne assez bien je trouve. Le panneau tout blanc à côté de la façade déséquilibre un peu l'ensemble, mais bon, blanc, il ne va pas le rester longtemps.

Question métaphysique du jour : demain, archives nationales ou archives de la marine à Vincennes ? Sans doute Vincennes, tiens. Pas tout ça, mais c'est terminé, la trève estivale. Et j'ai un master 2 à faire, moi !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 30 août 2006

Candes-Saint-Martin

À la limite de l'Anjou et de la Touraine, Candes regarde les eaux de la Vienne, venues tout droit du Limousin, se jeter dans le cours tranquile de la Loire. À flanc de coteau, une église bien trop grande pour un village comme celui-ci : c'est l'abbatiale de Candes, construite là où en 397 mourut paraît-il saint Martin.


La chapelle qui marque l'emplacement de la mort du saint, Candes, 25 août, 18h.

(Honte à moi, la photo est prise au flash - dans ce genre de bâtiment, c'est quelque chose que je ne fais jamais. Une fausse manip...)

Finalement, ce christianisme-là, avec tout son cortège de saints et autres fariboles, m'est plus sympathique que le néo-protestantisme à la fois sinistre et naïf d'aujourd'hui. D'autant plus sympathique bien sûr qu'il n'existe plus - sinon, je suis sûr qu'il me ferait horreur !

Le Plume vous salue bien.



mardi 29 août 2006

Énergie

Non, décidément, non : je ne partage pas l'obsession antinucléaire. Pourtant, qu'elle est répandue ! Seulement, voilà : de l'énergie, j'en utilise tous les jours, directement ou au travers des produits que je consomme. Et comme j'ai fait des études scientifiques dans mes jeunes années, je suis conscient de ce que cette énergie ne vient pas de nulle part.

Alors, en attendant mieux, pourquoi pas comme ça ? Toujours mieux que de crâmer du fuel ou du charbon, dont on nous apprend pas ailleurs qu'ils contribuent à l'effet de serre. L'énergie éolienne se développe doucement - mais en ces temps de «pas dans mon jardin » elle ne tardera pas à se heurter à ceux qui crieront à la dégradation du paysage ; quant à l'hydroélectricité, il est devenu politiquement impossible pour les mêmes raisons de la développer davantage.


La centrale de Chinon-Avoine vue de la rive droite de la Loire, vendredi 25 août vers 19h

Et puis ces monuments de pierre de la modernité, en quoi sont-ils intrinsèquement plus laids que les donjons d'autrefois - symboles d'un pouvoir seigneurial guère plus sympathique que celui de l'État technocratique, finalement ? À Chinon, surtout, véritable musée en plein air du nucléaire français - la vieille sphère des années soixante, les blocs cubiques des années soixante-dix et les réacteurs PWR des années quatre-vingt...

À l'époque où je fréquentais assez régulièrement cette région, il y avait rarement plus d'une tour de refroidissement active pendant l'été, quand la centrale n'était pas tout bonnement arrêtée. Aujourd'hui, la consommation estivale est presque identique à la consommation hivernale, comme en témoignent les trois panaches de vapeur d'eau qui s'élèvent sur la droite de l'image. La climatisation est passée par là ; pas seulement la climatisation de confort de Marie-Chantal : sans l'aide de multiples salles machines parfaitement climatisées, pas d'informatique, pas de réseaux... Bref, sans clim' - et donc sans énergie - vous ne liriez pas ce message.

Je préfère habiter un pays qui a choisi d'assumer sa consommation électrique plutôt que dans un de ceux qui, ayant accepté par démagogie de renoncer au nucléaire, vivent du nucléaire des voisins. À bon entendeur, ciao.

Le Plume vous salue bien.



lundi 28 août 2006

Batellerie

La Loire était autrefois un axe de communication majeur, du Massif central à l'Atlantique en passant par le Nivernais, l'Orléanais, la Touraine et l'Anjou. Vers l'aval, dès lors qu'un produit était arrivé au fleuve, son transport n'était plus qu'une question de temps, pour un coût négligeable. Dans l'autre sens, c'était un peu plus laborieux même si, jusqu'à Orléans au moins, les vents dominants ont la bonne idée de remonter le cours du fleuve.

Et puis le temps du rail est venu ; la batellerie de Loire, avec ses chargements modestes, n'avaient guère d'arguments à lui opposer - la Loire n'a plus charrié que de l'eau, des alluvions et quelques arbres morts.


Un bateau de promenade débouche de la Vienne à Candes-Saint-Martin (Indre-et-Loire), vendredi 25, vers 18h.

Et puis, ces dernières années, les bateaux sont revenus. Le phénomène est récent ; il y a une vingtaine d'années, on n'en voyait pratiquement aucun ; on vous serinait au contraire les dangers d'y naviguer ou de s'y baigner. Et maintenant, ils sont bien là - bateaux de promenade, construits à l'ancienne ou bien en alliages flambants neufs, certains gréés de mats basculants comme les gabarres d'autrefois, d'autres propulsés simplement par un petit hors-bord... La Loire ne fait plus peur, on s'y promène, on regarde les berges - la France est un beau pays vu de son plus grand fleuve.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 27 août 2006

Ô saisons, ô châteaux !

Compte tenu de la durée de ce séjour, on comprendra que le nombre des visites de châteaux réalisées soit limité. Nous n'avons pas par exemple visité la vieille citadelle de Chinon ; nous n'avons vu que l'extérieur du petit château de Montsoreau ; quant à celui de Langeais, nous l'avons seulement apperçu depuis la route qui suit les levées nord de la Loire.

Mais nous avons été voir un des plus célèbres : celui d'Azay-le-Rideau, sur l'Indre, à peu près à mi-chemin de Tours et de Chinon. De la belle ouvrage - un financier de François Ier l'avait fait construire sur l'emplacement d'une ancienne forteresse, établissant les nouveaux corps de bâtiment sur une île de la rivière Indre - l'aile en retour de la nouvelle construction est pratiquement gagnée sur la rivière, construite tout au moins sur les sédiments très meubles de la berge, qu'il faut consolider.


Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire) : l'angle sud-ouest du château vu du sud, 25 août 2006, vers midi.

Beau château, oui, un des plus beaux, malgré ses dimensions assez modestes. Et le célèbre effet de miroir sur l'eau, du côté du parc, n'a rien de surfait, loin de là.

Quelque chose me gêne, tout de même : cet effet, justement, existait dès la construction du bâtiment sur la façade ouest, celle du bâtiment de retour - une porte y était même aménagée, qui permettait de rejoindre le jardin par un pont ; de même qu'au pignon opposé, si l'on en croit un plan du XVIIIe siècle reproduit dans le petit guide du château publié par les éditions du patrimoine*. Ce même plan montre que la façade sud était par contre séparée de l'eau par un terre-plein assez large (quinze ou vingt mètres ?) - pas de miroir d'eau de ce côté là, le plus spectaculaire et sans doute le plus photographié. Le guide en question montre d'ailleurs des photos de 1925 et 1955 faisant apparaître ce terre-plein, nettement réduit en largeur et aménagé en terrasse bordée d'arbres en pots.

La question, c'est : pourquoi ne le dit-on pas clairement ? À part la légende des photos susdites, la destruction de cette terrasse est éludée par le guide ; les éléments d'explication donnés sur place au visiteur n'insistent guère sur cette modification, et encore moins sur sa date tardive. Mais le visiteur, justement, serait furieux : il lui faut de l'ancien, de l'authentique, du vrai de vrai comme dans le temps. Si on lui dit clairement que les lignes d'eau de ce château-navire datent non pas de François Ier mais de René Coty, il va bouder, trépigner, parler de toc et aller dépenser ses sous ailleurs. Très mauvais, ça.

Ces châteaux sont comme nos maisons, nos usines et nos routes : des espaces humains, vivants, auxquels chaque génération apporte sa contribution. Mais ça, on n'en veut plus : il faut du vieux, c'est à dire du figé. À quel moment l'obsession du patrimoine devient-elle morbide ?

Le Plume vous salue bien.

*[Marie Latour,] Le château d'Azay-le-Rideau, Touraine, collection « itinéraires », éditions du patrimoine, 2000.



samedi 26 août 2006

J'ai traversé les ponts de Cé

Sauf qu'en fait je n'ai pas traversé les ponts de Cé mais le pont de Montsoreau, dans le même département mais plus à l'est. C'est le premier à traverser la Loire après qu'elle ait été accrue de la Vienne. C'est grand, la Loire, entre ses bras, ses îlots, ses tourbillons et ses bancs de sable.

C'est aussi un des derniers « ponts américains » en service, une structure rectangulaire, style meccano, qui par sa régularité, sa simplicité même, souligne la largeur du plus grand fleuve de France et fait de cette traversée une petite aventure.


Le pont de Montsoreau (Maine-et-Loire), 25 août 2006, 18h06.

D'aucuns regretteront que je ne montre de l'Anjou que de la ferraille préfabriquée. Qu'ils ne s'inquiètent pas, ils auront leur lot de châteaux et d'abbayes avant que je n'en aie fini avec ce mini-voyage. Mais je n'aime pas voyager pour regarder le passé en essayant d'occulter le présent : vous aurez des châteaux, mais vous aurez aussi des centrales. C'est comme ça sur ce blog.

Il faut dire aussi que je dois récupérer d'autres photos lundi, dont un rouleau du boîtier Pentax dont j'espère quelques belles images. D'ici là, priorité aux instants qui n'ont pas occasionné la sortie du Pentax, donc - comme cette photo prise au dessus du toit de la voiture, le bras sorti par la fenêtre du passager. Avec un reflex, je ne pense pas que ça aurait donné grand chose !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 25 août 2006

Marin d'eau douce

De retour après un mini week-end qui ne tombait pas vraiment le week-end, bref, 24h aux confins de l'Indre-et-Loire et du Maine-et-Loire. Un pays qui, s'il était un département, devrait s'appeler Vienne-et-Loire : l'Indre est un affluent médiocre, à comparer avec son voisin amont (le Cher) et son voisin aval, la Vienne justement ; quant à la Maine, elle ne mesure que quelques kilomètres, du confluent de la Mayenne, de la Sarthe et du Loir : la Vienne, c'est autre chose.

La Vienne est une belle rivière ; ses eaux brun-noir ont un débit notable même au mois d'août, comme j'ai pu le vérifier en pagayant à contre-courant cet après-midi.


La Vienne à Bonnivet (commune de Chinon, Indre-et-Loire), hier soir vers 20 h.

Belle région, aussi. Ses productions viticoles nous ont fait passer une rude soirée, que ses paysages et châteaux ont largement compensé aujourd'hui. C'est une région que j'avais pas mal fréquenté étant enfant, puis ado, mais où je n'étais guère venu depuis - la location par des amis anglais d'une drôle de maison tarabiscotée en bord de Vienne était une belle occasion d'y retourner.

D'autres photos à suivre, vous pouvez compter là-dessus.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 24 août 2006

Pont de la Tournelle

Beaucoup moins de lumière au pont de la Tournelle en début d'après-midi. Seul photophore, le catafalque de la tour Saint-Jacques hésite entre minaret et fusée lunaire.


Vue vers l'ouest du pont de la Tournelle vers 14h aujourd'hui.

Au retour, je me suis fait rincer. C'était couru. Heureusement j'avais mon chouette coupe-vent Helly Hansen acheté à Trédarzec il y a trois semaines.

Nous partons pour deux ou trois jours retrouver la douceur angevine, ou plutôt tourangelle - à quelques kilomètres près. Et j'ai même pas emmené mes bottes en caoutchouc. Faut être optimiste dans la vie.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 23 août 2006

Pont Marie

Après être allé de bouée en bouée à la voile, je vais maintenant de pont en pont à bicyclette. Vu comme, ça, on ne peut pas dire que ça ressemble à de l'ascension sociale.

Beaucoup de lumière ce matin au passage du pont Marie ; arrêt sur les trottoirs pour contempler et photographier. Sous le pont, Paris Plage est en cours de démontage. Comme tous les ans, on parle d'un succès - alors même que la manifestation est en voie de ringardisation rapide ; moins de visiteurs que l'an dernier sur une surface nettement supérieure, le succès est flagrant. terminé maintenant, les buldozers enlèvent le sable et les cabines bleues et blanches sont fermées.


Vue à l'est depuis le milieu du pont Marie, aujourd'hui en fin de matinée.

L'écusson de la ville de Paris est gravé sur le pied des réverbères - ou plutôt dans le sable qui a permis le moulage de la fonte, si l'on veut être parfaitement rigoureux. On est scientifique ou on ne l'est pas. Je n'avais jamais remarqué que, malgré ses voiles et son gouvernail d'étambot - façon caravelle - le navire emblématique disposait de trois paires d'avirons. Fluctuat nec mergitur, en attendant, continuez de ramer !

Le Plume vous salue bien.



mardi 22 août 2006

Vélo, boulot, dodo

Ciel de traîne sur Paris aujourd'hui : nuages et ciel bleu ensembles. Resté un bon moment à la fenêtre hier soir, à regarder la course des nuages, luminescents à la lumière de la ville ; ils apparaissaient du toit de l'immeuble d'en face pour courir au dessus de ma tête, poussés vers moi par le vent d'ouest pour disparaître au dessus de ma tête, hors de mon champ de vision. Le ciel nocturne derrière : une sorte d'indigo, ou un violet très profond.

Sinon, la routine des retours de vacances : des équipements par-ci par-là qui n'ont pas supporté les pics de chaleur ou les coupures d'électricité intempestives, des chantiers à relancer... Au mois de juillet je n'avais pas eu trop le temps de me replonger dans le travail après le sprint sur le mémoire. Même maintenant, j'ai beau faire, je me sens historien faisant de l'informatique, bien plus qu'auparavant - il va falloir envisager de remédier à cette situation, un jour ou l'autre.


L'île de la Cité vue du pont d'Arcole, aujourd'hui vers midi.

Routine plus agréable, les déjeuners avec les copains : photo prise alors que je donnais un coup de vélo à cet effet vers une pizzeria de la rive droite.

E la nave va!

Le Plume vous salue bien.

P.S. : comme je le prévoyais l'autre jour, la politique libanaise de la France en fait la risée du monde entier. Après avoir insisté pour retirer toute efficacité à la FINUL de peur de mettre ses soldats en danger, elle décide de ne pas en envoyer, ou presque. Bravo.



lundi 21 août 2006

Reprise

Et hop, c'est reparti. Une, deux, une, deux, au petit trot. Pas encore grand monde à Jussieu, ni dans Paris d'ailleurs... En ce qui concerne le déménagement de nos bureaux, j'ai bien l'impression que ce n'est pas pour tout de suite... Bah, vu le temps, à quoi bon être en vacances ?

Sinon, profité des temps mort de ce premier jour pour balancer sur Blogger les archives du mois d'août 2005, cf. les archives mensuelles dans la barre de droite.


Un concurrent de la course du Figaro au port de Perros en juillet 1986.

Dans le genre souvenirs, je suis revenu sur mes vieilles photos de lycéen empruntant le boîtier Pentax à son papa, histoire d'illustrer ce que je disais hier à propos des bateaux du Figaro : celui-ci est une parfaite illustration de half toner IOR des années 1980, aussi peu approprié que possible à la course en solitaire dans des mers plutôt rudes...

Ceci dit, le mauvais temps qu'avaient hier les concurrents du Figaro dans le golfe de Gascogne, il va falloir que je me le farcisse en scooter maintenant. Il n'y a plus de saisons ma bonne dame.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 20 août 2006

Solitaire du Figaro

C'est de saison - sans aucun doute la course à la voile la plus sélective qui soit est en route, la Solitaire du Figaro. Pas la plus connue du grand public, qui préfère la Route du Rhum, probablement la moins intéressante de toutes (roulette russe dans la traversée du Golfe de Gascogne, puis tout droit, pied au plancher), mais pour les gens qui s'intéressent un peu à ces choses-là, c'est un sommet.

Bon, c'est une course en solitaire, ce qui en fait plus un jeu de résistance qu manque de sommeil qu'une course en mer. Mais elle se déroule sur nos plans d'eaux, les côtes occidentales de l'Europe, des terrains de jeu autrement plus subtils (et plus rudes) que le tapis roulant des Alizés. Et avec des bateaux normaux, pas des monstres à trois coques de 18 mètres de long. Des bateaux normaux, disé-je, puisqu'ils ressemblent au mien !


Un Figaro Solo à l'entraînement la veille du départ de l'édition 2005, baie de Perros, 3 août 2005.

Enfin, ils ressemblent, il faut le dire vite. Disons que c'est le même principe général... Et puis mon bateau (un Écume de mer) avait été conçu sur la base d'une carène de half toner de l'époque. Et, à cette même époque, la course du Figaro (ou plutôt de l'Aurore) se faisait sur des half toners, précisément. Alors, si c'est pas de la ressemblance, ça ?

Le Plume vous salue bien.



samedi 19 août 2006

Lieue de grève

Il faut parfois faire des sacrifices pour faire des photos. Par exemple, ouvrir la fenêtre de la voiture tout en roulant le long de la lieue de grève - cette vaste plage entre Saint-Michel-en-Grève et Plestin, aux confins Ouest des Côtes d'Armor, infestée depuis près de vingt ans maintenant par la prolifération des algues vertes.


La lieue de grève vue de la route, 3 août 2006.

J'essaye cependant de me réaccoutumer à l'actualité, de laquelle je m'étais sciemment coupé ces dernières semaines. Pas évident : quand j'entends la radio se lamenter sur le sort d'une Française qui s'est rendue, enceinte, dans un pays où elle était sous le coup d'un mandat d'arrêt, et qu'au lieu de déplorer son manque du plus élémentaire bon sens on crie au scandale parce qu'elle risque d'accoucher en prison, ça me donne envie d'éteindre la radio vite fait.

Et que se passe-t-il si je ne suis pas assez rapide pour couper le son ? J'apprends que la France, grande puissance d'envergure mondiale comme chacun sait, s'apprête à assumer sa vocation historique au Proche-Orient en amenant la Paix aux petits Libanais : deux cent troufions, oui Monsieur, pas un de moins. Dont une bonne part de troupes du génie, solidement armées de pelles et de pioches. C'est que, voilà : si on envoyait de vrais soldats, ils seraient bien obligés de remplir le mandat que leur donne le Conseil de sécurité des Nations unies, à savoir notamment de désarmer le Hezbollah. Lequel risque fort de ne pas se laisser désarmer comme ça. Il y aurait donc des coups à se prendre, ce qui fait mal, et des coups à donner, ce qui risquerait d'écorner la prétendue politique arabe de la France. Donc : courage, fuyons...

Finalement je préfère encore le beach volley à Saint-Michel-en-Grève. S'il n'y a pas trop de soleil et que le vent est de terre, l'odeur est finalement bien meilleure que celle qui émane du quai d'Orsay.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 18 août 2006

Encore un dernier jour

Dernier jour de vacances aujourd'hui, puisque demain, c'est le week-end, plus les vacances. Encore que, vu que de toute façon je ne travaille pas les vendredi, techniquement, c'était hier, mon dernier jour. Mais qu'importe.

Pause également pour l'histoire, bien qu'on soit vendredi : pas pousser Mémé, et tout ça. Jeux sur l'ordi, un peu de shopping - une journée tranquile. Qui a commencé un peu en sursaut d'ailleurs. La coupable a été retrouvée et chatiée. Ce réveil hâtif fait que, exceptionnellement, je me souviens de ce que j'étais en train de rêver : il s'agissait d'acheter (ou seulement de regarder ?) un tableau cubiste de l'école de Palaiseau. Sic. Dans mes rêves, même l'histoire de l'art est en foutoir.


Même lieu que la photo d'hier, à peu près le même moment aussi.

Sinon, à peine les affaires sont elles rangées que je comence à planifier le prochain week-end bateau. Il devrait y avoir un créneau le 9 septembre, tiens.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 17 août 2006

Grains

Reprise en douceur de la vie parisienne : pas mis les pieds dehors de la journée, à part cinq minutes, pour aller chercher le pain. Le ciel étant peu encourageant, je me suis pressé de rentrer, avant que l'orage n'éclate. Joli grain, d'ailleurs.

Voilà l'étendue de mon expérience parisienne du jour. Je me permettrais donc de continuer sur les images de Bretagne, de préférence avec un temps un peu nuageux. Ça arrive, de temps en temps, si, si. Nettement moins qu'à Paris ces quinze derniers jours, d'après ce qu'on m'a dit, mais tout de même...


Les bords du Jaudy à Trédarzec, 1er août dernier.

Sinon, il faudra que je vous cause du livre que je suis en train de lire sur la pêche à la sardine dans le Morbihan. Très intéressant. Plus que le lamentable Louis XVI de Chaussinand-Nogaret dont je causais l'autre jour. Pas parfait non plus, notamment du point de vue formel - il aurait bien eu besoin de mes relectrices de choc, tiens - mais tout de même, un vrai livre d'histoire.*

Le Plume vous salue bien.

*Xavier Dubois, La Révolution sardinière, pêcheurs et conserveurs en Bretagne Sud au XIXe siècle, Rennes, PUR, 2004, 384p.



mercredi 16 août 2006

À la maison

Et voilà, je suis de retour - l'envie de retrouver la Madame et le chez moi a vaincu la tentation de prendre le chemin des écoliers. Retour express et en droiture !


La twinga, deuxième du nom, au port de Perros un jour de beau temps.

Derniers rangements sur le bateau ce matin, et à terre en début d'après midi, et puis c'est parti ! Départ salué par un grain copieux dans les cinq minutes histoire d'éviter les regrets...

Et voilà. Jusqu'à la prochaine fois.

Le Plume vous salue bien.



mardi 15 août 2006

Au port

Il faut penser à rentrer à son port d'attache. Le bateau est installé dans le sien ; il est à peu près rangé - enfin presque.

Dernière sortie ce matin, avec un vent beaucoup plus léger que ces jours derniers. N'empêche : je ne suis décidément pas du matin... Ma tentative pour hisser le spi a été un foirage lamentable, et l'affalage s'est terminé spi dans l'eau... Pas complètement, mais tout de même, c'était très laid. Et dire que le gamin de mes voisins de ponton m'observait aux jumelles : quelle honte. Enfin, que j'étais observé, je ne l'ai su qu'après, rentré au port à l'heure de l'apéro.


Entrée du port de Perros le 9 août dernier.

Après ça, deuxième apéro, puis déjeuner en famille. Le rangement du bateau, après la digestion : c'est dire à quel point ce n'est pas fini. Surtout qu'il fallait rincer le fameux spi !

Le Plume vous salue bien.



lundi 14 août 2006

Grillades et bûcheronnage

Pas que naviguer dans la vie : il y a aussi du bois à couper, des maquereaux à griller... Sans compter, côté port, un pont à kärcheriser et une drisse en tête de mât à redescendre. Et puis se promener, tout simplement.


Port-Blanc à marée basse, 1à août dernier.

Le retour s'approche. Il commence à me tarder, même, malgré tout. On ne peut pas tout avoir - c'est bien embêtant.

Le Plume vous salue bien.



samedi 12 août 2006

Pierre Jean Rouzic

Pierre Jean Rouzic : bouée cônique verte, donc latérale tribord. Marque la pointe sud de l'île Tomé sur le chenal Est de Perros, juste en face de la perche La Durante, à Trélevern.


Pierre Jean Rouzic, 9 août dernier.

Sortie ce soir encore plus sport que la précédente ; je pensais remonter jusque vers Port-Blanc en mangeant nos sandwichs (le port ouvrait à 19h45 ce soir) et à mi-chemin entre la Pierre Jean Rouzic et la latérale babord Roche Guazer, on a commencé à se faire copieusement rincer. Comme le vent avait tout l'air de vouloir monter un cran, retour au port, en prenant tout de même le temps de regarder le coucher de soleil.

Mon équipier s'est ensuite fait un devoir de ne pas se changer pour aller à la soirée où il était attendu - on est un chouïa frimeur des fois à 18 ans. J'étais quant à moi un peu moins rincé, étant à la barre et donc plus en arrière que mon vaillant équipier, je suis revenu au port après l'avoir conduit à sa fiesta, faire du wifi en dévorant quelques biscuits. Ce qui frime un peu aussi, il faut bien le dire. Et après ça, je vais aller mettre la viande dans le sac, je suis lessivé, moi !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 11 août 2006

Pierre du Chenal

Suite des marques remarquables de mon terrain de jeu : la Pierre du Chenal, tourelle de danger isolée (rayée noire et rouge, deux sphères superposées comme voyant).


La Pierre du Chenal et la pointe sud de l'île Tomé, baie de Perros, 9 août 2006.

On n'en voit pas tant que ça, dans la région, des balises de danger isolé. Il y en a une dans les chenaux de Bréhat et une près de Lézardrieux, me semble-t-il, mais je n'en vois pas d'autres. Elles désignent des obstacles qui peuvent être contournés de tous les côtés ; celle-ci est à la jonction des deux chenaux d'accès à Perros-Guirec. En toute rigueur, elle pourrait être une cardinale Est, vu que l'essentiel du caillou qu'elle signale s'étire plutôt vers l'ouest de la tourelle - j'ai vérifié ça, vu de la terre, à pleine marée basse tout à l'heure. Ceci dit, moyennant de ne pas la frôle par l'Ouest, il n'y a pas de problême majeur.

Peu après avoir pris cette photo, je me suis pris au jeu de tirer la bourre avec le bateau que l'on distingue au fond à gauche. Je ne suis pas particulièrement régatier, mais tout de même... En solo, ça veut dire que le pilote automatique reste en standby sauf de manière ponctuelle : on fait tout de même mieux marcher un bateau en le barrant à la main ! Et enchaîner les virements tout seul comme un grand, c'est crevant, mais c'est aussi assez exaltant, finalement.

D'ailleurs, hier soir, j'ai repéré un bateau qui louvoyait comme moi et qui ressemblait fort à mon voisin de ponton - un bateau rigoureusement identique au mien. Je me suis donc fait un petit plaisir en le rattrapant sans pitié... On est gamin ou on ne l'est pas.

Quant à mon adversaire momentané d'avant-hier, je l'ai bel et bien rattrapé au louvoyage, assez difficilement il faut le dire. Et il s'est empressé de me dépasser au portant un peu plus tard... On ne peut pas gagner à chaque coup.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 10 août 2006

Cribineyer

Hop, je me lance dans une série d'entrées consacrées aux balises autour desquelles je tourne ces jours-ci... À commencer par une des plus proches : la bouée latérale babord Cribineyer, qui marque les cailloux du fond de la baie de Perros, du côté de Louannec.


Bouée Cribineyer vue du Nord, 9 août 2006.

Légende : le gros cylindre en ferraille peint en rouge, c'est la bouée. La trace d'impact est un rappel de l'intensité des courants de marée dans le secteur. La petite boule rouge à côté, c'est le flotteur d'un casier ou d'une ligne de fond. Un peu plus à gauche, sur la plage, la maison blanche à tourelle de l'ancien phare de Nantouar, qui marquait l'entrée Ouest de la baie de Perros, arrêté parce qu'il menaçait un peu trop de se casser la binette. Le feu du haut, caché dans les arbres, et qui faisait allignement avec celui de Nantouar, a été équipé d'un feu directionnel à secteur et fait donc le boulot tout seul.

Un peu plus à gauche encore, un rocher. Il s'agit du Penvern de perros (suivant les cartes marines) ou du Benoën (d'après la tradition familiale - déformation probable de Pen Gwen) - le dernier rocher qu'on peut atteindre à pied sec sur la grêve de Louannec à marée basse, et le dernier à être recouvert lors des grandes marées...

Pas de photos de balises aujourd'hui : le vent était un cran ou deux plus haut, c'était un peu plus sport. Ce qui ne m'a pas empêché de battre à platte couture au louvoyage mon voisin de ponton, sur un bateau identique, alors qu'ils étaient trois à bord et pas moi. Ah, mais.

Le Plume vous salue bien.