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Des photos et des jours

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jeudi 21 septembre 2006

Sainte-Apolline

Je sais : j'avais promis une photo de mer pour aujourd'hui. D'un autre côté, je parlais quelques lignes plus haut de campagne électorale... Moralité : demain, promis !

Aujourd'hui, pas mal de circulation à vélo pour régler des problèmes impromptus sur différents sites. Alors que je retournais vers mon bureau, à un feu rouge, un éclairage attire l'œil - le brave Ixus 400 à la ceinture est toujours prêt.


Au coin de la rue Saint-Apolline et de la rue Saint-Martin, aujourd'hui, 17 heures.

Un empilement qui résume bien mon petit coin de Paris : La marquise d'un marchand de gros, un peu de monumental (mais pas trop), des immeubles cossus et d'autre en fort mauvaise forme... Un mélange pareil, ça se fait rare par les temps qui courent.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 20 septembre 2006

Carte scolaire

Alors, on remet sur le tapis les histoires de carte scolaire, paraît-il...


Le lycée polyvalent Marguerite de Valois, à Angoulême, 15 ans et 8 mois après que j'y aie obtenu mon bac - pas le moindre changement.

Je n'ai pas étudié dans le collège ni dans le lycée que me prescrivaient la carte scolaire : mon père enseignait alors au lycée Marguerite de Valois, à l'autre bout de la ville - y aller simplifiait largement les questions de transport. Au demeurant, ni le collège ni le lycée n'avaient particulièrement bonne réputation : un bâtiment des années soixante, fort laid comme il apparaît ci-dessus, entouré de cités HLM et de banlieues pavillonnaires modestes. Le lycée chic, où toute la bonne société se contorsionnait pour envoyer ses gamins, c'était Guez de Balzac, au cœur du Vieil Angoulême, certainement pas celui-là.

J'y ai passé de très bonnes années ; je n'aurais sûrement pas mieux étudié si j'avais été au « bon » lycée - je m'y serais probablement moins amusé par contre, ce qui aurait été dommage.

Ce que je veux dire : le fantasme du bon lycée est essentiellement ça : un fantasme. Entretenu par les innombrables classements que publient tous les ans les magazines réacs, sur le thème Où faut-il envoyer vos enfants ? - sous-entendu, où ne surtout pas les envoyer, sinon ils se vautreront dans l'échec scolaire, la drogue, la criminalité et sans doute le stupre (pour le stupre, c'était pas terrible, mon lycée, je dois dire). La vérité, c'est que ça ne fait pas (ou peu) de différence. Peut-être plus dans les collèges, je suis prêt à l'admettre - mais dans les lycées, je n'y crois guère.

Le problème, c'est qu'en supprimant la carte scolaire, on encouragerait justement cette fantasmagorie. Et c'est idiot : une fois que tout le monde (riches et pauvres) aura décidé qu'il faut absolument envoyer les gosses au lycée Machin, parce qu'ils l'ont dit dans le journal, on fera quoi ? On tirera au sort ? C'est aberrant.

Bah, c'est vrai que du coup, ça ne changerait pas grand chose. De la démagogie bon marché, quoi...

Je la sens mal, cette campagne électorale !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : demain, promis, une photo de mer.



mardi 19 septembre 2006

Comme dans des moulins

« On y entre comme dans un moulin », l'expression est singulière, elle renvoie certainement aux rapports complexes qu'avaient les ruraux de jadis avec leur meunier. Nous par contre, pour y entrer, au Grands Moulins, on a un mal de chien. Pourtant, les bâtiment commencent à avoir un petit air d'achevé...


Les Grands Moulins et la Halle aux farines, ZAC Paris-Rive Gauche, 13 septembre dernier.

Mais voilà : de finition délicate en commission de sécurité pointilleuse, on n'y est toujours pas. C'était pourtant programmé, noir sur blanc, pour juillet dernier, en ce qui nous concerne - maintenant, plus personne ne se hasarde à donner de calendrier.

Bah : tôt ou tard, on finira bien par y aller !

Le Plume vous salue bien.



lundi 18 septembre 2006

Encore les marées

Après des mois d'interruption pour cause de mémoire, puis de vacances (eh !), ma rubrique cartographique reprend du service. Il y est question ce soir de courants de marée ; il faut dire que j'ai déballé seulement ce soir la cagette ramenée il y a huit jour et contenant la documentation nautique débarquée pour l'hiver. J'ai déjà dit que j'aimais ça, la documentation nautique ?


Le fond de l'anse de Térénez, près de Morlaix, 2 août 2006, 19h45.

La carte n'est pas le pays. Mais les cartes marines parlent tellement bien de la mer !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 17 septembre 2006

Journées du quoi ?

Comme tous les ans depuis que la manifestation existe, à l'occasion des journées du patrimoine, je ne suis pas sorti de chez moi. D'une part, parce que la multiplication des fêtes du truc et des journées du machin m'agace (à quand la journée du camembert laitier fait à cœur ? Prévenez-moi, que je colmate les fenêtres), d'autre part parce que l'usage à toutes les sauces du mot patrimoine m'enquiquine, et de troisième part parce que j'avais la flemme. Vous soupçonnerez sans doute que le troisième raison est la seule authentique, et vous n'aurez pas tort.

Ceci dit, je retrouve sur mon disque dur, sans avoir à faire la queue une seule minute, une photo sympa d'un petit bout de patrimoine (comme on dit).


Candes vu de la rive droite de la Loire, 25 août 2006, 18h30.

De Candes, je vous avais montré le porche, la chapelle Saint-Martin ainsi que les environs immédiats - avec celle-ci, la boucle est bouclée. Il n'est par ailleurs pas impossible que le banc de sable que l'on voit sur le devant soit l'extrême pointe du confluent de la Vienne et de la Loire. J'avais été m'y promener quand j'étais gamin, et ça ressemblait justement à ça. Ceci dit, ça peut être un bête banc de sable, aussi.

Le Plume vous salue bien.



samedi 16 septembre 2006

Au théâtre ce soir

Ou plutôt : « au théâtre hier soir «, raison pour laquelle je ne bloggai point. De l'importance d'être constant, d'Oscar Wilde, au théâtre Antoine. Une fort bonne soirée ma foi.


Théâtre Antoine, boulevard de Strasbourg, ce matin.

The importance of being Earnest, c'est l'art des quiproquos qui s'enchaînent avec élégance, formant une trame improbable mais parfaitement fonctionnelle dans laquelle sautillent dandys et dandettes. Même si dandettes n'est pas un mot.

Une bonne pièce ne suffit pas à faire du bon théâtre, il faut que ce soit bien joué. La principale raison pour laquelle je ne vais presque plus au théâtre et qu'il est de plus en plus fréquent d'avoir des acteurs techniquement mauvais. On nous répète que les comédiens ont du mal à gagner leur vie ; ça devrait inciter à un plus grand professionnalisme, à une sélection plus stricte des meilleurs - ce n'est manifestement pas le cas, dans l'ensemble. Mais par chance, la distribution de cette pièce est tout à fait acceptable.

Lorant Deutsch, dans le rôle principal, est très, très bien. Il manque un peu de coffre, peut-être, mais il a la pêche, il est léger, dynamique : tout à fait ce qu'il faut. Son petit camarade Frédéric Diefenthal, dans le rôle du vrai-faux frère, est beaucoup moins bien, il faut le reconnaître. Problèmes de diction, force sa voix, et par conséquent une présence incertaine : ça reste un acteur de cinéma de passage au théêtre.

Du côté des dames, Macha Méril est super en vielle anglaise autoritaire, malgré quelques coups de fatigue vers la fin ; Gwendoline Hamon (dans le rôle de Gwendoline, justement) est parfaite, on ne peut pas dire ça autrement. Marie-Julie Baup, dans le rôle de la pupille pas innocente qu'on le croit, est mignonne comme tout - on lui pardonne du coup que son jeu soit très en dessous de celui de ces petits camarades. Elle est jeune, elle apprendra.

Pour les rôles secondaires, rien à redire, que ce soit pour le valet (Patrick Delage), la gouvernante (Claire Magnin) ou le vicaire (Yves Gasc). Globalement donc : une très bonne soirée dans un très beau théâtre. Par contre, pas la peine de prévoir le Damart : avec une salle comble et pas de clim', il ne fait pas froid à la fin du troisième acte.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 14 septembre 2006

Au milieu de la baie

Finalement, je ne suis pas plus doué pour parler de sujets d'actualité sur le blog que pendant les repas de famille - je suis un spécialiste des pauses-clopes virtuelles entre la poire et le fromage, d'autant plus virtuelles que je ne fume pas.

Alors tiens, une image de mer : une balise qui ne paye pas de mine, au milieu de la baie de Lannion, qui répond au doux nom de bouée du Crapaud.


Baie de Lannion, samedi 9 septembre 2006, vers midi.

Je ne sais pas si le crapaud se transforme en prince charmant si on l'embrasse, je n'avais pas de princesse à bord pour tester ça. Et je ne tiens pas à ce que ce soit la coque qui assure l'embrassade. Moins de risque que sur d'autres bouées, d'ailleurs : alors qu'ils sont très vifs aux environs, les courants de marée sont faibles dans la baie.

Paysage maritime : au fond, c'est la lieue de grève, dont on ne voit rien sinon l'uniforme plateau qui la surplombe ; à l'Est, le port de Trébeurden caché derrière l'ile Millau et, plus au Nord, la sphère immaculée du centre de télécommunications spatiales de Pleumeur-Bodou - le radôme. À l'Ouest, on distingue d'abord les roches triangulaires du plateau de la Méloine, puis le granit de la pointe de Primel, puis enfin la côte du Léon qui se déroule de l'autre côté de la baie de Morlaix.

Petite brume ; dominant la côte, le clocher de Plougasnou, amer remarquable s'il en est, surveille le paysage.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : on nous l'annonçait depuis plusieurs jours ; enfin, la pluie est tombée sur Paris, et pas qu'un peu, pendant que nous dînions au passage Brady tout proche. En sortant, les canniveaux du boulevard de Strasbourg évoquaient étrangement les rues de Bombay au début de la mousson.



mercredi 13 septembre 2006

Et à l'autre bout du monde...

Tout en écrivant l'entrée d'hier, je me faisais la réflexion, pas bien nouvelle il est vrai, que la paix et la prospérité ne sont historiquement que des exceptions dans l'espace et dans le temps ; qu'il est relativement facile, si l'on est sans scrupule et bien organisé, détruire ces instants n'a rien d'infaisable. Suffit de buter le bon archiduc ou de détourner les bons avions.

De ces joviales pensées j'aboutissais à la fréquence des mauvaises surprises dans l'évolution du monde, et à la relative rareté des bonnes. Au nombre desquelles je comptais la transition politique en douceur en Afrique du Sud dans les années 90. Voilà en effet un imprévu plutôt faste, ça mérite d'être noté.


Paysage du Swartberg, Western Cape, février 1997.

Bien sûr, il y a l'immense question sociale ; bien sûr, il y a la prévalence hallucinante des crimes sexuels - comme si la violence politique que l'on prévoyait s'était transmuté en violence faite aux femmes et aux filles. Mais pas de guerre civile, la fin des discriminations institutionalisées et de relatifs progrès sociaux. Par rapport aux pronostics que l'on entendait à la fin des années 1980, c'est plutôt positif.

Mais (il y a un mais, je suis d'humeur guillerette en ce moment) après ? De mauvaises surprises sont toujours possibles. En l'occurence, dans le contexte de la succession de Thabo Mbeki, ce serait l'accession au pouvoir du vice-président de l'ANC Jacob Zuma, célèbre pour être impliqué dans différentes affaires de corruption et dans une affaire de viol (dont il a été innocenté, faute de preuves) ainsi que pour son entourage de nervis surexcités. Voilà qui est loin d'être rassurant, même si la constitution sud-africaine n'institue pas un régime présidentiel.

Zuma fait par ailleurs partie, avec notamment son ex-femme, ministre de la santé, des nombreux Sud-Africains qui conteste le lien entre VIH et SIDA, et, partant, la contagiosité et la léthalité de la maladie. D'un point de vue électoral, c'est sans doute plus facile de tenir ce discours que d'expliquer à 40% des électeurs qu'ils sont incurables et dangereusement contagieux.

Promis, demain, j'essayerais de vous faire une entrée plus joyeuse.

Le Plume vous salue bien.



mardi 12 septembre 2006

In the Shadow of No Towers

Le titre de l'album d'Art Spiegelman consacré au 11 Septembre est éloquent - même si le contenu du livre est décevant, à mon avis, mais peu importe. Je voudrais développer un peu mon entrée d'hier à ce sujet.


New York sans les tours, septembre 2004.

Je me souviens du 25 juillet 1995. Je rentrais du boulot plus tôt que d'habitude, dans une vieille rame inox du RER C surchauffée par le soleil. Le train s'arrête en pleine voie ; après un temps certain, passage d'un jeune contrôleur suant à grosses gouttes, l'air un peu perdu : « Je ne sais pas, il paraît qu'il y a eu une bombe.. Il y a des morts... Je ne sais pas... » Le pays avait été traumatisé, à juste titre : on pouvait mourir de rentrer du boulot, comme ça, par un bel après-midi d'été.

Je me souviens du 11 septembre 2001. Il faisait beau, là aussi ; j'étais à mon bureau, en face du jardin des plantes, de retour d'un déjeuner tardif. C'est par un chat IRC que j'ai appris la nouvelle. Une bonne partie des participants la trouvaient très drôle, la nouvelle - les participants qui se réjouissaient ainsi, ce n'était pas des extrémistes, c'étaient des employés, des chercheurs, de bons Français « de gôche »... J'ai compris ce jour-là que l'anti-américanisme, en France, ce n'était pas seulement des propos en l'air, ou une résistance politique à une domination ressentie comme abusive, mais une vraie haine, celle qui fait se réjouir que d'autres puissent mourir pour être arrivé à l'heure à leur bureau, par un beau matin d'été.

Voilà pourquoi, quel que soit mon aversion pour la politique extérieure du gouvernement américain actuel (et qui, soit dit en passant, est en elle-même la plus belle victoire des terroristes), je supporte mal qu'on traite à la légère les événements du 11 Septembre.

Et maintenant, parlons d'autre chose.

Le Plume vous salue bien.



lundi 11 septembre 2006

Marée haute

J'hésitais à faire une entrée sur l'anniversaire du 11 septembre 2001, et finalement, j'ai préféré éviter. Ça remue trop de choses, en profondeur, que je ne saurais exprimer clairement ici. J'essayerai peut-être un de ces jours, à froid...

Alors voilà : une image de calme, plutôt, sur la baie de Perros que remplit le basculement des marées.


La baie de Perros vue de Nantouar par marée haute de coefficient 113, dimanche matin.

Le calme ne fait pas oublier le bruit et la fureur. Mais il fait du bien, inutile de le nier.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 10 septembre 2006

Batô

Journée en mer, hier, après abvoir hésité avant le départ - alors que l'heure de fermeture du port approchait. Pas très beau temps, pas de vent... Mais finalement, sortis nous sommes, et pas déçus : après une première heure merdouillante, grand beau temps, puis petit vent sympa... Grand bord de portant devant la côte de granit rose, puis à travers la baie de Lannion, tout en dégustant nos sandwichs méridiens.

Passage devant la pointe de Primel : je vous en avais parlé le mois dernier, vu de la terre ; de la mer ça n'est pas mal non plus.


Primel-Trégastel vu de la pointe de Primel, 3 août dernier.

Mais la voile, c'est comme le vélo : plus on descend, plus il faut remonter après. Par conséquent, qui dit grand bord de portant le matin dit louvoyage au près serré l'après-midi. Comme le courant de marée s'était inversé - ce qui nous arrangeait bien par ailleurs, le vent et le courant allaient en sens opposés : par conséquent, méchant clapot sur les flots bleus. Déjà qu'il fait toujours plus froid au près qu'au vent arrière...

Bref, cirés capelés, on s'est fait symaptiquement rincer (et secouer) sur le chemin du retour. Commentaire du pote qui découvrait le bateau ce week-end : « finalement, je crois que je ne suis pas trop sensible au mal de mer. » En effet.

Bref, super journée, aujourd'hui courbatures partout, hivernage du bateau et hop, on rentre.

le Plume vous salue bien.

P.S. 23h20 : bien rentré a casa.



vendredi 8 septembre 2006

Sortez les cirés

Pour la route : pas de problème, si ce n'est les environs de la Défense à 8h du matin. Sinon, le périphérique Nord de Caen est bien plus pratique que le périphérique Sud : vérité fondamentale dont la révélation ne pouvait attendre.


Au large de Ploumanac'h ce soir.

En mer, vent de Nord-Est force 6-7, foc n°2, deux ris dans la grand-voile : il y avait du sport, mais pas trop. Ciel tout bleu, soleil. Sympa. Quelques paquets de mer façon seau d'eau dans la tronche tout de même. Trente secondes après que j'ai enfilé mon ciré - ça, c'est du timing...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 7 septembre 2006

En voiture !

Départ demain à l'aube, plein Ouest - ça faisait longtemps que j'avais promis à un ami de lui faire faire du bateau ; la marée s'y prêtait et la saison n'est pas encore trop avancée. Alors : c'est parti !


Un sloop à l'ancienne passe devant l'île Tomé et la tourelle Bilzic, 9 août 2006.

Je vous tiendrai au courant : il me semble qu'il me reste du temps de connexion sur le wifi du port !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 6 septembre 2006

Gothique

C'est marrant, les mots. Aujourd'hui, quand on dit « gothique » on pense ténébreux, maquillage noir, chauves-souris et heavy metal, alors que l'architecture gothique, telle qu'on l'entend aujourd'hui, est au contraire une architecture de la lumière.

J'entends bien : le terme lui-même a une histoire plutôt tordue. Les hommes de la Renaissance, persuadé que leur entreprise était une restauration des valeurs et des savoirs de l'Antiquité, ont baptisé ainsi l'ère qui commence aux invasions germaniques de l'Empire romain d'Occident et qui s'achève avec... eux-mêmes, en toute modestie. L'architecture gothique est celle qu'ils considèrent comme caractéristique de cette époque, à laquelle ils opposeront par exemple les canons de la superposition des ordres antiques.

On pourrait discuter longtemps de ce topos du retour à l'Antiquité, disserter sur le mal qu'il a fait à la compréhension des sociétés antiques, etc. Une autre fois peut-être...


Le porche Nord de l'abbatiale Saint-Martin de Candes (Indre-et-Loire).

Tout ça, c'était pour introduire une photo de mon élément favori de l'architecture gothique : le palmier - convergence d'arcs sur un pilier monolithe (du moins pour sa partie centrale). La touriste anonyme donne l'échelle.

L'un des plus beau (et l'un des plus anciens) est celui du couvent des Jacobins à Toulouse, je suis sûr que la Civetta en a des photos quelque part. Mais celui de Candes n'est pas mal non plus !

Le Plume vous salue bien.



mardi 5 septembre 2006

En image

Les affaires reprennent ; pas grand chose à dire sur ce point. Je me retranche donc derrière une photo que j'aime bien, extraite de la pellicule développée il y a une dizaine de jours.


La vanne de l'étang du Relecq, côté moulin.

Je vous avais déjà parlé de l'abbaye du Relecq, au pied des monts d'Arrée, entre Morlaix et Carhaix (et non dans la banlieue de Brest comme je le croyais en raison d'une homonymie). Eh bien, comme toute abbaye cistercienne qui se respecte, elle est dans le fond d'une vallée (contrairement aux abbayes bénédictines qui recherchaient plutôt les sommets) et elle dispose d'un étang, artificiel bien sûr, qui permet d'une part d'élever du poisson et d'autre part d'actionner un moulin. Ici, la vanne (de fabrication relativement récente bien sûr) qui contrôle la sortie d'eau de l'étang, côté moulin - l'abbaye se trouve de l'autre côté de la levée arborée qui retient l'eau.

Voilà : tourisme et histoire des techniques, en une seule image !

Le Plume vous salue bien.



lundi 4 septembre 2006

Tous sur le pont !

Eh oui, le pont, quand on le fait, on se repose ; mais quand on est dessus, on travaille. Bref, une université, c'est quand même beaucoup plus calme quand il n'y a ni étudiants, ni enseignants. Et là, pas de doute, ils sont tous revenus. Et c'est une sacré foire.

Bilan de la journée : bien failli m'électrocuter ce matin en branchant un équipement sur une prise qui manifestement délivrait un voltage largement supérieur à ce qu'il devait être ; quantités d'allez-et-venues sur lesquelles je ne m'étendrai pas ; et pour conclure la journée, percussion en plein vol d'un objet volant non identifié en rentrant en scooter. Objet que j'ai viré d'un geste de la main pour me rendre compte quelques minutes plus tard que ça me faisait super mal à un doigt, qui était en train de se transformer en pilon de poulet. Avez-vous déjà été piqué par une guêpe morte ? dit je ne sais plus qui dans je ne sais plus quel film...


Le pont de Langeais (Indre-et-Loire), 25 août, vers 19h30.

Un vrai pont, histoire de se changer les idées : un de ceux qui traversent la Loire, presque en face du château de Langeais. Pont tout-à-fait moderne, bien sûr, comme le montre l'élancement de ses piles, mais qui essaye de se faire passer pour un château de la Loire à lui tout seul. Marrant, positivement marrant.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 3 septembre 2006

Derrière les fougères aigles

Derrière une lande de fougères aigles, la mer. Les rochers qu' l'on voit derrière sont nommés les chaises de Primel - j'ignore pourquoi. Enfin, Primel, soit : c'est en face de Primel-Trégastel. Mais pourquoi des chaises ? Qui s'y assoit doit se préparer à un sérieux bain de pied.


Pointe de Primel : vue vers le nord-ouest. 3 août 2006, vers 20h.

Possible que j'aille traîner mes bottes dans ce coin-là le week-end prochain. En espérant que le ciel soit de le même couleur.

Le Plume vous salue bien.



samedi 2 septembre 2006

Hudson River

Journée de chaleur moîte et grise aujourd'hui sur Paris - un peu comme à New York il y a deux ans, juste avant que les restes de l'ouragan Yvan ne rincent la ville et le ciel sous des trombes d'eau.


L'Hudson River et le New Jersey vu de l'Hudson Parkway à Manhattan.

Mais ici, pas vraiment busy day - je me traîne un peu. Pour dîner, burgers maison (bon, trop mangé) avec une bière australienne en regardant trois épisodes des Sopranos. Il y a des histoires sordides de notre côté de l'Atlantique aussi, qu'on ne s'y trompe pas ; qui sait de quoi sont faites nos charcuteries ?

Il faut généralement une semaine pour que les restes d'un ouragan traînant le long de la côte Est des États-unis fasse sa demi-volte au dessus de l'Atlantique Nord et nous tombe sur le coin de l'œil sous la forme d'une bonne vieille perturbation atlantique, pluie et vent, classique, pour les grandes marées. Le week-end voile prévu vendredi prochain pourait être un peu sport.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 1 septembre 2006

Archives, toujours

Je l'annonçais hier avec une clairvoyance que vous apprécierez : le mois d'août, c'est terminé. Ça devait arriver un jour ! Du coup, les vendredis, c'est de nouveau histoire - et plus particulièrement les archives de la Marine à Vincennes, que j'avais quelque peu négligées pour le mémoire de master 1.


Château de Vincennes, 21 juillet dernier.

Succès du jour mitigés : une partie des cartons que je souhaitais consulter ont été perdus au cours du catastrophique déménagement, vers 2000, d'une partie des séries qui étaient conservées aux archives nationales. Consulté toutefois un joli plan de l'usine qui occupe mes recherches, qui m'a permis de comprendre enfin la transition entre l'usine telle que je l'étudie au XVIIIe siècle et telle qu'elle se présente aujourd'hui. Ce n'est pas si mal... Le plan général, y compris la canalisation de la rivière, sont dessinés en 1819, sans doute réalisés entre cette date et 1825. Ce plan, qui porte en pointillés les bâtiments à démolir, me confirme l'hypothèse que je formulais dans mon entrée du 22 juillet dernier sur l'emplacement des anciens hauts fourneaux était exacte au mètre près. On a les satisfactions que l'on peut.

Vendredi prochain, ce ne sera pas histoire, ce sera voile. Ah, mais.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 31 août 2006

Derrière les barrières de chantier

Retour à Paris, retour au direct - après tout, les vacances, ça fait un moment que c'est fini maintenant.

Promenade en scooter dans la ZAC rive gauche cet après-midi. Enfin, ça s'est transformé en promenade parce que je m'étais trompé de chemin - oublié que dans ce coin là le périph avait plus de sorties que les Maréchaux. Au bout de la rue Watt, un des plus beaux bâtiments de ce quartier neuf me tombe sur la rétine : la nouvelle école d'architecture.


ZAC Rive Gauche, Paris 13e, cet après-midi.

Pendant les travaux, j'avais peur que l'ancien bâtiment industriel soit un peu trop écrasé par la partie neuve mais finalement, ça fonctionne assez bien je trouve. Le panneau tout blanc à côté de la façade déséquilibre un peu l'ensemble, mais bon, blanc, il ne va pas le rester longtemps.

Question métaphysique du jour : demain, archives nationales ou archives de la marine à Vincennes ? Sans doute Vincennes, tiens. Pas tout ça, mais c'est terminé, la trève estivale. Et j'ai un master 2 à faire, moi !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 30 août 2006

Candes-Saint-Martin

À la limite de l'Anjou et de la Touraine, Candes regarde les eaux de la Vienne, venues tout droit du Limousin, se jeter dans le cours tranquile de la Loire. À flanc de coteau, une église bien trop grande pour un village comme celui-ci : c'est l'abbatiale de Candes, construite là où en 397 mourut paraît-il saint Martin.


La chapelle qui marque l'emplacement de la mort du saint, Candes, 25 août, 18h.

(Honte à moi, la photo est prise au flash - dans ce genre de bâtiment, c'est quelque chose que je ne fais jamais. Une fausse manip...)

Finalement, ce christianisme-là, avec tout son cortège de saints et autres fariboles, m'est plus sympathique que le néo-protestantisme à la fois sinistre et naïf d'aujourd'hui. D'autant plus sympathique bien sûr qu'il n'existe plus - sinon, je suis sûr qu'il me ferait horreur !

Le Plume vous salue bien.



mardi 29 août 2006

Énergie

Non, décidément, non : je ne partage pas l'obsession antinucléaire. Pourtant, qu'elle est répandue ! Seulement, voilà : de l'énergie, j'en utilise tous les jours, directement ou au travers des produits que je consomme. Et comme j'ai fait des études scientifiques dans mes jeunes années, je suis conscient de ce que cette énergie ne vient pas de nulle part.

Alors, en attendant mieux, pourquoi pas comme ça ? Toujours mieux que de crâmer du fuel ou du charbon, dont on nous apprend pas ailleurs qu'ils contribuent à l'effet de serre. L'énergie éolienne se développe doucement - mais en ces temps de «pas dans mon jardin » elle ne tardera pas à se heurter à ceux qui crieront à la dégradation du paysage ; quant à l'hydroélectricité, il est devenu politiquement impossible pour les mêmes raisons de la développer davantage.


La centrale de Chinon-Avoine vue de la rive droite de la Loire, vendredi 25 août vers 19h

Et puis ces monuments de pierre de la modernité, en quoi sont-ils intrinsèquement plus laids que les donjons d'autrefois - symboles d'un pouvoir seigneurial guère plus sympathique que celui de l'État technocratique, finalement ? À Chinon, surtout, véritable musée en plein air du nucléaire français - la vieille sphère des années soixante, les blocs cubiques des années soixante-dix et les réacteurs PWR des années quatre-vingt...

À l'époque où je fréquentais assez régulièrement cette région, il y avait rarement plus d'une tour de refroidissement active pendant l'été, quand la centrale n'était pas tout bonnement arrêtée. Aujourd'hui, la consommation estivale est presque identique à la consommation hivernale, comme en témoignent les trois panaches de vapeur d'eau qui s'élèvent sur la droite de l'image. La climatisation est passée par là ; pas seulement la climatisation de confort de Marie-Chantal : sans l'aide de multiples salles machines parfaitement climatisées, pas d'informatique, pas de réseaux... Bref, sans clim' - et donc sans énergie - vous ne liriez pas ce message.

Je préfère habiter un pays qui a choisi d'assumer sa consommation électrique plutôt que dans un de ceux qui, ayant accepté par démagogie de renoncer au nucléaire, vivent du nucléaire des voisins. À bon entendeur, ciao.

Le Plume vous salue bien.



lundi 28 août 2006

Batellerie

La Loire était autrefois un axe de communication majeur, du Massif central à l'Atlantique en passant par le Nivernais, l'Orléanais, la Touraine et l'Anjou. Vers l'aval, dès lors qu'un produit était arrivé au fleuve, son transport n'était plus qu'une question de temps, pour un coût négligeable. Dans l'autre sens, c'était un peu plus laborieux même si, jusqu'à Orléans au moins, les vents dominants ont la bonne idée de remonter le cours du fleuve.

Et puis le temps du rail est venu ; la batellerie de Loire, avec ses chargements modestes, n'avaient guère d'arguments à lui opposer - la Loire n'a plus charrié que de l'eau, des alluvions et quelques arbres morts.


Un bateau de promenade débouche de la Vienne à Candes-Saint-Martin (Indre-et-Loire), vendredi 25, vers 18h.

Et puis, ces dernières années, les bateaux sont revenus. Le phénomène est récent ; il y a une vingtaine d'années, on n'en voyait pratiquement aucun ; on vous serinait au contraire les dangers d'y naviguer ou de s'y baigner. Et maintenant, ils sont bien là - bateaux de promenade, construits à l'ancienne ou bien en alliages flambants neufs, certains gréés de mats basculants comme les gabarres d'autrefois, d'autres propulsés simplement par un petit hors-bord... La Loire ne fait plus peur, on s'y promène, on regarde les berges - la France est un beau pays vu de son plus grand fleuve.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 27 août 2006

Ô saisons, ô châteaux !

Compte tenu de la durée de ce séjour, on comprendra que le nombre des visites de châteaux réalisées soit limité. Nous n'avons pas par exemple visité la vieille citadelle de Chinon ; nous n'avons vu que l'extérieur du petit château de Montsoreau ; quant à celui de Langeais, nous l'avons seulement apperçu depuis la route qui suit les levées nord de la Loire.

Mais nous avons été voir un des plus célèbres : celui d'Azay-le-Rideau, sur l'Indre, à peu près à mi-chemin de Tours et de Chinon. De la belle ouvrage - un financier de François Ier l'avait fait construire sur l'emplacement d'une ancienne forteresse, établissant les nouveaux corps de bâtiment sur une île de la rivière Indre - l'aile en retour de la nouvelle construction est pratiquement gagnée sur la rivière, construite tout au moins sur les sédiments très meubles de la berge, qu'il faut consolider.


Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire) : l'angle sud-ouest du château vu du sud, 25 août 2006, vers midi.

Beau château, oui, un des plus beaux, malgré ses dimensions assez modestes. Et le célèbre effet de miroir sur l'eau, du côté du parc, n'a rien de surfait, loin de là.

Quelque chose me gêne, tout de même : cet effet, justement, existait dès la construction du bâtiment sur la façade ouest, celle du bâtiment de retour - une porte y était même aménagée, qui permettait de rejoindre le jardin par un pont ; de même qu'au pignon opposé, si l'on en croit un plan du XVIIIe siècle reproduit dans le petit guide du château publié par les éditions du patrimoine*. Ce même plan montre que la façade sud était par contre séparée de l'eau par un terre-plein assez large (quinze ou vingt mètres ?) - pas de miroir d'eau de ce côté là, le plus spectaculaire et sans doute le plus photographié. Le guide en question montre d'ailleurs des photos de 1925 et 1955 faisant apparaître ce terre-plein, nettement réduit en largeur et aménagé en terrasse bordée d'arbres en pots.

La question, c'est : pourquoi ne le dit-on pas clairement ? À part la légende des photos susdites, la destruction de cette terrasse est éludée par le guide ; les éléments d'explication donnés sur place au visiteur n'insistent guère sur cette modification, et encore moins sur sa date tardive. Mais le visiteur, justement, serait furieux : il lui faut de l'ancien, de l'authentique, du vrai de vrai comme dans le temps. Si on lui dit clairement que les lignes d'eau de ce château-navire datent non pas de François Ier mais de René Coty, il va bouder, trépigner, parler de toc et aller dépenser ses sous ailleurs. Très mauvais, ça.

Ces châteaux sont comme nos maisons, nos usines et nos routes : des espaces humains, vivants, auxquels chaque génération apporte sa contribution. Mais ça, on n'en veut plus : il faut du vieux, c'est à dire du figé. À quel moment l'obsession du patrimoine devient-elle morbide ?

Le Plume vous salue bien.

*[Marie Latour,] Le château d'Azay-le-Rideau, Touraine, collection « itinéraires », éditions du patrimoine, 2000.



samedi 26 août 2006

J'ai traversé les ponts de Cé

Sauf qu'en fait je n'ai pas traversé les ponts de Cé mais le pont de Montsoreau, dans le même département mais plus à l'est. C'est le premier à traverser la Loire après qu'elle ait été accrue de la Vienne. C'est grand, la Loire, entre ses bras, ses îlots, ses tourbillons et ses bancs de sable.

C'est aussi un des derniers « ponts américains » en service, une structure rectangulaire, style meccano, qui par sa régularité, sa simplicité même, souligne la largeur du plus grand fleuve de France et fait de cette traversée une petite aventure.


Le pont de Montsoreau (Maine-et-Loire), 25 août 2006, 18h06.

D'aucuns regretteront que je ne montre de l'Anjou que de la ferraille préfabriquée. Qu'ils ne s'inquiètent pas, ils auront leur lot de châteaux et d'abbayes avant que je n'en aie fini avec ce mini-voyage. Mais je n'aime pas voyager pour regarder le passé en essayant d'occulter le présent : vous aurez des châteaux, mais vous aurez aussi des centrales. C'est comme ça sur ce blog.

Il faut dire aussi que je dois récupérer d'autres photos lundi, dont un rouleau du boîtier Pentax dont j'espère quelques belles images. D'ici là, priorité aux instants qui n'ont pas occasionné la sortie du Pentax, donc - comme cette photo prise au dessus du toit de la voiture, le bras sorti par la fenêtre du passager. Avec un reflex, je ne pense pas que ça aurait donné grand chose !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 25 août 2006

Marin d'eau douce

De retour après un mini week-end qui ne tombait pas vraiment le week-end, bref, 24h aux confins de l'Indre-et-Loire et du Maine-et-Loire. Un pays qui, s'il était un département, devrait s'appeler Vienne-et-Loire : l'Indre est un affluent médiocre, à comparer avec son voisin amont (le Cher) et son voisin aval, la Vienne justement ; quant à la Maine, elle ne mesure que quelques kilomètres, du confluent de la Mayenne, de la Sarthe et du Loir : la Vienne, c'est autre chose.

La Vienne est une belle rivière ; ses eaux brun-noir ont un débit notable même au mois d'août, comme j'ai pu le vérifier en pagayant à contre-courant cet après-midi.


La Vienne à Bonnivet (commune de Chinon, Indre-et-Loire), hier soir vers 20 h.

Belle région, aussi. Ses productions viticoles nous ont fait passer une rude soirée, que ses paysages et châteaux ont largement compensé aujourd'hui. C'est une région que j'avais pas mal fréquenté étant enfant, puis ado, mais où je n'étais guère venu depuis - la location par des amis anglais d'une drôle de maison tarabiscotée en bord de Vienne était une belle occasion d'y retourner.

D'autres photos à suivre, vous pouvez compter là-dessus.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 24 août 2006

Pont de la Tournelle

Beaucoup moins de lumière au pont de la Tournelle en début d'après-midi. Seul photophore, le catafalque de la tour Saint-Jacques hésite entre minaret et fusée lunaire.


Vue vers l'ouest du pont de la Tournelle vers 14h aujourd'hui.

Au retour, je me suis fait rincer. C'était couru. Heureusement j'avais mon chouette coupe-vent Helly Hansen acheté à Trédarzec il y a trois semaines.

Nous partons pour deux ou trois jours retrouver la douceur angevine, ou plutôt tourangelle - à quelques kilomètres près. Et j'ai même pas emmené mes bottes en caoutchouc. Faut être optimiste dans la vie.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 23 août 2006

Pont Marie

Après être allé de bouée en bouée à la voile, je vais maintenant de pont en pont à bicyclette. Vu comme, ça, on ne peut pas dire que ça ressemble à de l'ascension sociale.

Beaucoup de lumière ce matin au passage du pont Marie ; arrêt sur les trottoirs pour contempler et photographier. Sous le pont, Paris Plage est en cours de démontage. Comme tous les ans, on parle d'un succès - alors même que la manifestation est en voie de ringardisation rapide ; moins de visiteurs que l'an dernier sur une surface nettement supérieure, le succès est flagrant. terminé maintenant, les buldozers enlèvent le sable et les cabines bleues et blanches sont fermées.


Vue à l'est depuis le milieu du pont Marie, aujourd'hui en fin de matinée.

L'écusson de la ville de Paris est gravé sur le pied des réverbères - ou plutôt dans le sable qui a permis le moulage de la fonte, si l'on veut être parfaitement rigoureux. On est scientifique ou on ne l'est pas. Je n'avais jamais remarqué que, malgré ses voiles et son gouvernail d'étambot - façon caravelle - le navire emblématique disposait de trois paires d'avirons. Fluctuat nec mergitur, en attendant, continuez de ramer !

Le Plume vous salue bien.



mardi 22 août 2006

Vélo, boulot, dodo

Ciel de traîne sur Paris aujourd'hui : nuages et ciel bleu ensembles. Resté un bon moment à la fenêtre hier soir, à regarder la course des nuages, luminescents à la lumière de la ville ; ils apparaissaient du toit de l'immeuble d'en face pour courir au dessus de ma tête, poussés vers moi par le vent d'ouest pour disparaître au dessus de ma tête, hors de mon champ de vision. Le ciel nocturne derrière : une sorte d'indigo, ou un violet très profond.

Sinon, la routine des retours de vacances : des équipements par-ci par-là qui n'ont pas supporté les pics de chaleur ou les coupures d'électricité intempestives, des chantiers à relancer... Au mois de juillet je n'avais pas eu trop le temps de me replonger dans le travail après le sprint sur le mémoire. Même maintenant, j'ai beau faire, je me sens historien faisant de l'informatique, bien plus qu'auparavant - il va falloir envisager de remédier à cette situation, un jour ou l'autre.


L'île de la Cité vue du pont d'Arcole, aujourd'hui vers midi.

Routine plus agréable, les déjeuners avec les copains : photo prise alors que je donnais un coup de vélo à cet effet vers une pizzeria de la rive droite.

E la nave va!

Le Plume vous salue bien.

P.S. : comme je le prévoyais l'autre jour, la politique libanaise de la France en fait la risée du monde entier. Après avoir insisté pour retirer toute efficacité à la FINUL de peur de mettre ses soldats en danger, elle décide de ne pas en envoyer, ou presque. Bravo.



lundi 21 août 2006

Reprise

Et hop, c'est reparti. Une, deux, une, deux, au petit trot. Pas encore grand monde à Jussieu, ni dans Paris d'ailleurs... En ce qui concerne le déménagement de nos bureaux, j'ai bien l'impression que ce n'est pas pour tout de suite... Bah, vu le temps, à quoi bon être en vacances ?

Sinon, profité des temps mort de ce premier jour pour balancer sur Blogger les archives du mois d'août 2005, cf. les archives mensuelles dans la barre de droite.


Un concurrent de la course du Figaro au port de Perros en juillet 1986.

Dans le genre souvenirs, je suis revenu sur mes vieilles photos de lycéen empruntant le boîtier Pentax à son papa, histoire d'illustrer ce que je disais hier à propos des bateaux du Figaro : celui-ci est une parfaite illustration de half toner IOR des années 1980, aussi peu approprié que possible à la course en solitaire dans des mers plutôt rudes...

Ceci dit, le mauvais temps qu'avaient hier les concurrents du Figaro dans le golfe de Gascogne, il va falloir que je me le farcisse en scooter maintenant. Il n'y a plus de saisons ma bonne dame.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 20 août 2006

Solitaire du Figaro

C'est de saison - sans aucun doute la course à la voile la plus sélective qui soit est en route, la Solitaire du Figaro. Pas la plus connue du grand public, qui préfère la Route du Rhum, probablement la moins intéressante de toutes (roulette russe dans la traversée du Golfe de Gascogne, puis tout droit, pied au plancher), mais pour les gens qui s'intéressent un peu à ces choses-là, c'est un sommet.

Bon, c'est une course en solitaire, ce qui en fait plus un jeu de résistance qu manque de sommeil qu'une course en mer. Mais elle se déroule sur nos plans d'eaux, les côtes occidentales de l'Europe, des terrains de jeu autrement plus subtils (et plus rudes) que le tapis roulant des Alizés. Et avec des bateaux normaux, pas des monstres à trois coques de 18 mètres de long. Des bateaux normaux, disé-je, puisqu'ils ressemblent au mien !


Un Figaro Solo à l'entraînement la veille du départ de l'édition 2005, baie de Perros, 3 août 2005.

Enfin, ils ressemblent, il faut le dire vite. Disons que c'est le même principe général... Et puis mon bateau (un Écume de mer) avait été conçu sur la base d'une carène de half toner de l'époque. Et, à cette même époque, la course du Figaro (ou plutôt de l'Aurore) se faisait sur des half toners, précisément. Alors, si c'est pas de la ressemblance, ça ?

Le Plume vous salue bien.