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Des photos et des jours

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mercredi 25 octobre 2006

Un nouveau campus (ou presque)

C'est pas tout ça de causer Far West, bateau, week-end, tout ça : il y a du boulot. D'autant que depuis quelques jours, on commence à intervenir sur les nouveaux bâtiments de l'université qui m'emploie. Enfin, sur un seul bâtiment, et il n'est pas encore vraiment livré... Mais ça n'empêche pas les utilisateurs (dont les bureaux ne sont pas encore montés, d'ailleurs) de commencer à nous reprocher de ne pas aller assez vite. Bon, c'est toujours comme ça !


Université Paris-Diderot : le bâtiment Condorcet reflété par son voisin d'en face, Paris 13ème, cet après-midi.

Sic et re-sic : l'université Paris 7-Denis Diderot souhaite maintenant être nommée « université Paris-Diderot » parce que, parait-il, le nom complet est trop long pour pouvoir communiquer efficacement en Extrême-Orient. Et tant pis si la nouvelle version donne des initiales qui, dans nos contrées, manquent un peu d'élégance.

Je n'ai par contre aucune idée de la raison pour laquelle le bâtiment destiné à accueillir les physiciens de notre auguste maison avait reçu le nom de Condorcet. Moi, je trouve que c'est pas sympa pour les collègues d'Orsay, mais sinon, je n'ai rien contre.

Le Plume vous salue bien.



mardi 24 octobre 2006

Atchison, Topeka and Santa Fe

Pour changer de la pluie, un bout de désert mojave. Et pour changer des canots tout temps de la Société nationale de sauvetage en mer, un train, à travers le désert...


Un train du côté de Goffs, San Bernardino County, California, pas très loin de la frontière avec l'Arizona, août 2004.

Le long de l'ancienne route 66, les voies transcontinentales de l'ancien Atchison, Topeka and Santa Fe Railway (aunjourd'hui Burlington Northern Santa Fe) grimpent de la vallée du Colorado vers le haut plateau du Mojave. Devans nous, un énorme Recreational vehicle tire une remorque chargée de quads sur la modeste chaussée de l'Interstate 95 ; sur les rails, un immense convoi chargé de conteneurs et de remorques nous croise lentement. Sous le soleil.

Le Plume vous salue bien.



lundi 23 octobre 2006

La fin du monde !

Marrant : depuis les tempêtes de l'hiver 1999, à chaque coup de vent d'automne, c'est la fin du monde qui arrive. France Info ce matin essayait de me couper l'envie de mes tartines au beurre demi-sel en sonnant du clairon pour annoncer « une tempête avec des vents violents » - et quelques minutes plus tard, « une tempête et surtout des vents violents » ce qui est sûrement encore pire. Une tempête sans vent, ça, ce serait un scoop !

Tandis que la radio nous enjoignait à la plus grande prudence pour nos déplacements, dans l'Ouest, les administrations donnaient des consignes spécifiques à leurs employés : on croirait que l'ouragan Katrina est de retour et qu'il fonce sur nous...


Le Jean Denoyelle, canot de sauvetage de la SNSM, Perros-Guirec, juillet 2000.

Pourtant, les bulletins météo sont formels : de tempête, point. Avis de grand frais à fort coup de vent, qu'ils disent. « Grand frais », c'est force 7 sur l'échelle Beaufort ; « fort coup de vent », force 9. Or, sur cette même échelle, « tempête » a une signification précise  ça correspond à la force 10. Sur l'échelle de M. Beaufort, les prévisions sont donc un cran en dessous de la tempête, et bien loin de l'ouragan. Arrêtez les sirènes !

Des tempêtes, il y en a tous les automnes ; à chaque fois, il y a quelques arbres qui perdent des branches et quelques pots de cheminée qui volent. Pas de quoi descendre aux abris.

Par contre, si la pluie pouvait s'arrêter le temps que je rentre à la maison, ça m'arrangerait bien.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 22 octobre 2006

Au passage

Au passage, une photo de mer, ou plutôt de rivière - disons de ria, puisqu'on y trouve guère que de l'eau de mer, surtout à marée haute.


Le port de plaisance de Tréguier vu au travers de l'ancien pont de Trédarzec, 1er août 2006.

À quelques kilomètres de là vers l'ouest, mon bateau va bien, on me l'a confirmé.

Beaucoup plus loin à l'est et au sud, il y a le canal de Suez. Il faudra que je vous parle en détail du bouquin de Nathalie Montel, Le chantier du canal de Suez (1859-1869), une histoire des pratiques techniques (In Forma / École nationale des Ponts et Chaussées, 1998). J'en disais deux mots en post scriptum dans mon entrée historique de vendredi dernier, mais il faudra que j'y revienne : une belle démonstration de ce que peut être une monographie en histoire des techniques. Ça tombe bien, je suis censé en écrire une.

Beaucoup plus au sud mais un peu moins à l'est, j'ai mis un peu d'exotisme dans la rubrique cartographique : le mont Kartala, à la Grande Comore. Je n'y suis jamais allé et c'est bien dommage.

Beaucoup moins au sud mais nettement plus à l'est, Lucknow, dans la plaine du Gange. Je n'y suis jamais allé non plus mais la cuisine locale a de nouveau prévalu ce soir. Logique, vu que les recettes sont par ordre géographique dans le livre de cuisine que j'utilise et que j'ai décidé d'en faire toutes les recettes, dans l'ordre. Eh bien, décidément, si l'on en juge par le raffinement de ses currys, Lucknow mérite le détour.

Eh oui : les dimanches pluvieux, on voyage immobile.

Le Plume vous salue bien.



samedi 21 octobre 2006

Paris - Las Vegas

Ce week-end se tenait à Las Vegas la conférence annuelle de la Society for the History of Technology. Je n'y suis pas ; d'ailleurs je n'avais même pas proposé de papier - un peu tôt pour moi, par rapport à mon cursus.


L'hôtel-casino Paris Las Vegas à Las Vegas, août 2004.

Bon, d'un côté, le soleil du Nevada, ça n'aurait pas fait de mal, même s'il n'y fait guère plus chaud qu'ici ces jours-ci. D'un autre côté, notre tour Eiffel à nous, elle est nettement plus grande, na !

Le Plume vous salue bien.



vendredi 20 octobre 2006

Un sacré chantier

Je crois avoir battu mon record en ce qui concerne une de mes activités habituelles : me mettre complètement à la bourre pour préparer un truc. En essayant de m'en sortir quand même. Là, à 13h, je n'avais pas commencé réellement à préparer l'exposé que je devais donner à 17h.

Je ne devrais pas avouer une chose pareille, vu que certains de mes petits camarades de séminaire ont découvert ce blog, ou du moins sa rubrique historique. Et je ne leur conseille pas d'en faire autant, bien entendu. Mais bon, reste que si j'avais commencé à construire la chose dans ma tête, il me restait à préparer une jolie présentation PowerPoint et à avoir quelques idées de ce que j'allais dire en la faisant défiler... Le titre de l'exposé : Une usine en chantier. Tu parles d'un chantier !


Chantier de fouille à l'abbaye du Relecq (29) - rien à voir, mais bon, vu qu'on parlait de chantier...

Ça c'est plutôt bien passé ; la discussion qui a suivi était sympa et instructive ; j'ai eu quelques questions auxquelles je savais répondre et d'autres, non - ce qui est signe que les gens s'intéressent, il me semble. Et du coup ça fait avancer les choses. Bon, il y a des trucs dans ma présentation que j'aurais aimé avoir élaboré un peu plus, mais bon, Ende gut, alles gut, comme ils disent. J'ai fait un petit résumé pour la rubrique historique.

Par contre, maintenant je suis vanné.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 19 octobre 2006

De Amicitia

Il y a des choses comme ça : retrouver quelqu'un dont la vie nous a temporairement éloigné - parce que c'est comme ça, parce qu'il y a des coups durs et des galères qui font que, parce que, quoi - et c'est comme si on s'était quitté il y a huit jour, sauf qu'on a encore plus de trucs à se dire.


Refroidir le moteur de la jeep, Swartberg, Arfique du Sud, février 1997.

Du coup on n'a même pas besoin de se rappeler - de coups de fils entre Groenland et Haute-Savoie, de margaritas à Saint-Germain-des-Prés, de vieilles jeeps en Afrique du Sud ou de bottes pleines d'eau en Bretagne Nord. On n'a pas oublié grand chose et appris un petit peu. Et on a besoin les uns des autres. C'est l'amitié.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : d'accord, pour les bottes, c'était ma faute - j'avais mal lu les horaires de marées. Ça arrive, non ?



mercredi 18 octobre 2006

Et mes séries dans tout ça ?

J'avais dit il y a quelques temps les douleurs et plaisirs du dépouillement d'une grosse série d'archives - et depuis, je n'ai pas avancé d'un poil. Vendredi dernier, c'était à cause des esquinteurs de vespa ; cette semaine, je dois faire une présentation au séminaire du vendredi soir que je ne me vois guère préparer autrement que le jour même ; la semaine suivante, escapade aux Pays-Bas... Ça n'est pas sérieux tout ça !


Château de Vincennes, le donjon et le pavillon de la Reine.

Je vais quand même essayer d'y aller cette semaine, tiens. Sinon j'aurais franchement mauvaise conscience.

Le Plume vous salue bien.



mardi 17 octobre 2006

La roche tarpéïenne et le Capitole

Chose promise, chose due : en prévision des élections parlementaires américaines du 7 novembre prochain, quelques infos de base sur la composition et la désignation du Congrès des États-Unis.


Capitol Hill par un matin d'hiver, 26 décembre 2005.

Dans une constitution marquée par les principes de Montesquieu, et donc la séparation du pouvoir entre exécutif, législatif et judiciaire, le Congrès représente le pouvoir législatif. Il siège dans l'imposant bâtiment du capitole, qui impressionne par son caractère massif tout comme la Maison blanche surprend par ses proportions plutôt modestes. Dans une capitale qui est une représentation urbanistique du pouvoir fédéral, ce n'est pas un hasard : la puissance de l'exécutif allant de soit, il fallait donner du poids symbolique au législatif.

Et du poids, il en a : contrairement à ce qui se passe en France, le pouvoir exécutif n'a pas l'initiative des lois ; inversement, il n'est pas responsable devant le parlement - raison pour laquelle il n'y a pas de « gouvernement » au sens européen du terme. Mais pour ce qui est de faire les lois, le Congrès est seul maître à bord.

Il est divisé en deux chambres, aux pouvoirs théoriquement égaux. Il n'y pas, comme en France ou en Grande-Bretagne, un Parlement qui légifère et une chambre haute qui valide ou ammende après coup le travail des députés. Les deux chambres du Congrès ont l'initiative commune des lois. Elles doivent cependant savoir se mettre d'accord, puisqu'un texte de loi doit avoir été voté par les deux chambres.

La plus prestigieuse des deux chambres est le Sénat. Chaque État dispose de deux sénateurs, quelle que soit sa population. le Sénat est renouvelé par tiers tout les deux ans ; le mandat d'un sénateur est donc de six ans. On ne renouvelle jamais simultanément les deux sénateurs d'un même État, et chaque sénateur est désigné par l'ensemble de la population de l'État qu'il représente.

Le Sénat est formellement présidé par le vice-président - une des exceptions à la règle de séparation des pouvoirs. En fait, il n'intervient que pour départager les éventuelles égalités sur un vote donné. En plus des pouvoirs législatifs que le Sénat partage avec la chambre des représentants, il a quelques compétences propres, en particulier celle de confirmer ou non les nominations à un certains nombre de postes dans les branches exécutives et judiciaires du pouvoir - sur ce point, il y avait eu pas mal de foin l'an dernier.

L'autre chambre est la chambre des représentants, qui comporte beaucoup plus de membres : ils sont actuellement 533. Ils représentent chacun une circonscription de 650.000 habitants en moyenne - la division des circonscriptions est du ressort des législations des États, mais elle doit respecter l'égalité numérique des circonscriptions (vérifiée à chaque recensement) et rendre compte de la diversité de la population de l'État - ça, c'est un peu subtil, ça vient d'une jurisprudence majeure de la Cour suprême, ça n'est pas au programme aujourd'hui.

La chambre des représentants est présidée par l'un des siens, le Speaker of the House, protocolairement la troisième personne dans la hiérarchie du pouvoir derrière le président et le vice-président.

La chambre des représentants est intégralement renouvelée tous les deux ans. Eh oui, des mandats de deux ans, c'est pas chez nous qu'on verrait une chose pareille ma bonne dame. Évidemment, rien n'interdit aux candidats d'aligner les CDD de deux ans, 9, 10 mandats, parfois plus. En n'oubliant pas bien sûr que dix mandats de représentants équivallent en durée à quatre mandats d'un député français.

Alors, cette année, pour qui vote-t-on ? C'est une mid-term election, c'est à dire une élection parlementaire ne coïncidant pas avec une élection présidentielle : les élections ne concernent (au moins au niveau fédéral) que le pouvoir législatif. On renouvelle donc les 553 représentants et un tiers du sénat, soit 34 sénateurs (non, on ne renouvelle pas 33,333 sénateurs...). Il y a donc 16 États qui n'ont pas d'élections sénatoriales, ce sera leur tour la prochaine fois et celle d'après. Les enjeux : énormes. Le contrôle des deux chambres est susceptible de basculer des Républicains aux Démocrates.

Du côté de la chambre des représentant, c'est plus que probable ; outre l'impopularité record du président et de la guerre en Irak, la majorité républicaine est poursuivie par les scandales. Il y avait l'affaire Abramoff (un lobbyiste qui avait soudoyé des représentants, parmis lesquels le très influent Tom Delay, qui a dû démissionner), il y a maintenant l'affaire Foley (un représentant de Floride accusé d'avoir envoyer des messages chauds-brûlants à des adolescents qui travaillaient pour le Congrès), sans compter l'affaire Weldon (autre affaire de lobbying malodorant) et l'affaire Sherwood (un conservateur prônant une morale stricte et accusé pas sa maîtresse washingtonienne d'avoir voulu la tuer)... Bref, il y a de l'ambiance. Côté Sénat, la chose est moins évidente, mais pas impossible du tout. Affaire à suivre donc. Sans compter que la semaine prochaine il y aura intero.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pour plus d'infos sur les tendances du prochain scrutin, CQPolitics.com, le site de la revue Congressional Quarterly, est plutôt bien fichu.



lundi 16 octobre 2006

Il y avait plusieurs moutonsse

(Pagnol, Topaze, acte I, scène première).

Le mouton noir de la Civetta a un frère jumeau, paissant tranquilement sur les pentes de notre réfrigérateur. Le voici.


Notre petite ménagerie de cuisine. Fascinant, non ?

Ne m'en demandez pas plus pour ce soir : après une heure passée dans les vapeur de colle cyanoacrylate les fumées de polypropylène fondu, je me sens un cran en dessous du mouton aimanté, question QI.

Demain, c'est promis, je vous expliquerai en détail la composition et le renouvellement du Congrès des États-Unis, en prélude aux élections du 6 novembre. Mais pas ce soir.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 15 octobre 2006

Lucknow, New York, Djibouti et autres lieux

C'était dimanche. Repos. Préparer et déguster un korma de gigot d'agneau à la manière de Lucknow. Relire quelques notes prise à Londres il y a douze ans. Regarder les experts expertiser des restes humains du côté de Las Vegas. Ressortir le plan des autobus de Manhattan.

Ledit plan fait l'objet de l'entrée carto du diamnche ; si vous voulez l'intégralité de ce plan, il est caché dans cette image.


L'autobus M104 sur Broadway, New York, 19 septembre 2004 en milieu de matinée.

Les bus de Manhattan sont comme les chameaux dans le désert : ils barraquent pour laisser monter et descendre les voyageurs, surbaissant leurs suspensions avant pour diminuer le nombre de marche.

En 1898 la mission Marchand n'avait pas d'autobus ni de chameaux mais une canonnière à transporter à dos d'hommes entre le haut Oubangui et les affluents du Nil. J'en parlais vendredi dans la rubrique histoire ; j'ai ajouté une carte et un peu de biblio. Je ne sais pas ce qu'est devenue la canonnière, je doute qu'après le fiasco sur le Nil elle ait continué le voyage par voie de terre jusqu'à Djibouti, via Addis-Abeba. Expédition typique de la ruée européenne vers l'Afrique : mal conçue, coûteuse en vies humaine (surtout en vies humaine africaines, dont le même Marchand, devenu général, encouragea quinze ans plus tard la consommation à outrance dans les tranchées de Verdun), elle n'a servi rigoureusement à rien.

Et pour finir par où l'on avait commencé : la cuisine de Lucknow se caractérise par ses mélanges d'épices particulièrement subtils et notament l'usage de la poudre de macis pour parfumer les kormas. Pas mal du tout, pas mal du tout.

Le Plume vous salue bien.



samedi 14 octobre 2006

Groumpf

Soyons clair : le saligaud qui a de nouveau forcé le coffre du scooter entre 11h ce matin et 19h ce soir me donne envie d'utiliser ma perceuse sur autre chose que du bois. Et avec le mode percussion enclanché, que même le béton vibré n'y résiste pas. Non mais !


Ours à collier, zoo de Vincennes, août 2004.

À part ça et la méforme générale, on fait aller.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 13 octobre 2006

Encore des cailloux verts

Sur la photo d'avant-hier, on ne voyait pas bien les cailloux. Sur celle-ci, on les voit nettement mieux : il s'agit clairement de cailloux. Verts. Enfin, vaguement.


Affleurement de serpentine aux landes de Saint-laurent, La Roche-l'Abeille, juillet 2006.

À part ça, journée au mieux médiocre : après avoir pas mal ramé, j'arrive à me traîner jusqu'au scooter pour aller voir mes archives et je découvre avec joie que le coffre de selle en a été forcé et ne ferme plus. Super. Déclaration aux assurance, passage au garage pour faire changer la pièce cassée, etc. Comme la bête n'est pas à mon nom, c'est sa légitime propriétaire qui a dû se coltiner le dépôt de plainte au commissariat... Bref, perte de temps et d'argent (pas trop d'argent, quand même, heureusement). J'ai tout juste réussi à arriver pas trop en retard à mon séminaire d'histoire - consolation, revoir un certain nombre de potes historiens.

Voilà ma folle journée. Mieux vaut parler de cailloux au fins fonds du Limousin, non ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pour ceux qui ont le courage, l'entrée hebdomadaire de la rubrique « histoire de dire » est consacrée à la colonisation de l'Afrique et plus spécifiquement à l'affaire de Fashoda. Je vous préviens, c'est un peu long, et il n'y a pas d'images.



jeudi 12 octobre 2006

Je pensais vous présenter les affleurements de serpentine dont je vous parlais hier mais, alors que je faisais le tour de la rotonde d'étage la plus proche (une rotonde, à Jussieu, c'est l'espace sur lequel débouchent escalier et ascenceurs, à la croisée des barres du grill), une petite scène de la vie des bêtes m'a attiré l'œil : une épeire diadème de beau calibre faisait sa tournée sur un poteau métallique, à côté des baies en verre blindé. J'aime bien les épeires, moi. Pas comme les grosses tégénères, berk.


Une araignée universitaire à Jussieu ce midi.

À propos d'araignées dans le plafond, ça ne s'arrange pas, chez nous : la presse annonce à cor et à cri l'inauguration des nouveaux bâtiments alors que les premiers services concernés n'ont toujours pas de calendrier fiable pour leur mise en service... Tout va très bien, Madame la Marquise.

Le Plume vous salue bien.



mardi 10 octobre 2006

Roche verte et camions rouges

Loin du monde des villes, lors de notre escapade de juillet dernier, promenade dans un système à part : les landes à serpentine de Saint-Laurent. Roche métamorphique vert pâle très riche en magnésium, la serpentine engendre un sol particulièrement pauvre, couvert d'herbes peu exigeantes, d'ajoncs et d'arbrisseaux - pas très différentes des landes bretonnes, finalement, bien que la chimie en soit dimétralement opposée.

Courte promenade sous le soleil qui monte. Pas de voitures, pas d'autres promeneurs - les echos lointains d'une dispute dans une ferme voisine, et c'est tout.


Le bourg de La Roche-l'Abeille vu des landes de Saint-Laurent, juillet 2006.

Contraste : ce soir sur CNN, peur sur la ville : collision d'un avion avec un immeuble à Manhattan, sur les bords de l'East River. Pendant que sur la télévision française l'équipe nationnale triomphe de quelques pêcheurs de harengs, New York retrouve ses cauchemars. Les sirènes, les hélicoptères...

Un accident, finalement. Un joueur de baseball des Yankees, dont l'avion était devenu ingouvernable, n'a semble-t-il pu éviter le choc. Mais on mesure à quel point le traumatisme est encore présent.

Le Plume vous salue bien.



mardi 10 octobre 2006

Quatrième dimension

C'est sûr, Rome n'est pas une très grande ville si l'on compte les trois dimensions usuelles. Difficile cependant de ne pas prendre en compte la dimension temporelle : Rome, c'est la ville des enchâssements temporels - comme dans une aventure de Laureline et Valérian, agents spatio-temporels, mais en vrai.


Du côté du Portico d'Ottavia, Rome, février 2001.

Maheureusement, ces empilements temporels ont souvent été victimes de la manie antiquisante du fascisme - qui n'aime guère les mélanges, évidemment. On a démoli, assaini, épuré une bonne partie des monuments antiques, pour en faire de misérables instruments de propagande. Que le Colisée est sinistre, au milieu de son cratère de bitume et de pavés ! Heureusement, la vraie Rome a survécu par endroit, comme dans certains coins du Campo di Marzio et comme ici, dans l'ancien ghetto, entre Capitole et Tibre.

Du coup, oui, Rome fait bien partie de mon chez-moi planétaire réticulé !

Le Plume vous salue bien.



lundi 9 octobre 2006

Une espèce d'espace

Décidément, oui : les très grandes villes sont un lieu où l'on peut sentir chez soi quand on n'est pas « de quelque part. » Une curieuse espèce d'espace, ce réseau de nœuds singuliers reliés par les allers-et-retours des jets.


New York, Bryant Park, septembre 2004.

J'aime le calme, les fleurs des champs, pédaler sur une petite route et les grands bords de largue - mais mon pays, c'est bien celui-ci  Paris, Londres, Berlin, New York, Tokyo, Shangai, la planète métropole. Il m'a fallu longtemps pour le comprendre. Je l'accepte, peu à peu.

Ce qui ne m'empêche pas de m'échapper dès que possible. Bien sûr.

Le Plume vous salue bien.

N.B. : titre de l'entrée en hommage à Georges Perec - un concitoyen, en quelque sorte.



dimanche 8 octobre 2006

L'orée du bois

Retour à Vincennes cet après-midi, mais pas pour déchiffrer de vieux registres : pour pédaler en rond, ou plus précisément en triangle. Pour se dépenser, un petit circuit rien que pour les vélos, finalement, c'est mieux que de rester avec le nez dans les pots d'échappement. Évidemment, il y a bien quelques ennemis héréditaires (les rollers) qui jouent les chicanes mobiles avec un sans-gêne imperturbable, mais ça fait du bien. En plus, le donjon de Charles V en ligne de mire dans la descente, on fait pire.

Au retour, l'ancien octroi du cour de Vincennes est toujours aussi décalé dans le paysage.


Place des Antilles vers 17h15 ce soir.

Ensuite, comme il commence à faire frais, je me suis lancé dans une recette tirée de mon fidèle 50 Great Curries of India que je n'avais pas encore testée. Il faut dire qu'on a décidé de les faire tous dans l'ordre, les cinquante currys en question. Cette semaine, c'était le tour de « Bhuna Gosht, Lamb with Stir Fried Spices (Delhi) », une recette épicée et franchement pas mauvaise.

Et si ça ne suffit pas à se réchauffer : un des coins les plus chauds du globe dans l'entrée carto dominicale : le désert des Danakils, entre Ethiopie, Erythrée et Djibouti.

Le Plume vous salue bien.



samedi 7 octobre 2006

Souvenirs de partout

Je suis né le 9 février 1971 à Paris 18e ; je n'ai guère plus d'informations à ce sujet. Mon histoire n'a ni 2000, ni 5767 ans, mais à peine plus de trente-cinq. Ça tombe bien : plutôt que des racines qui empêchent de marcher j'aime mieux avoir des radicelles dans tous les sens. Petit florilège au hasard.


Une maison-souvenir dans le Maine-et-Loire.

Jouer au premier qui voit les piles du pont de Tancarville à l'arrière d'une Simca. Chanter des chansons idiotes sur une pirogue au milieu du fleuve Niger. Descendre sous un ciel de plomb les pentes du très vieux cimetière de Kyoto.

Pêcher les tritons dans un lavoir de Ploubezre (Côtes-d'Armor). Finir une soirée très tard dans les bois à Puymoyen (Charente). Fuir les guêpes à la piscine de Brain-sur-Allonnes (Maine-et-Loire). Esquinter mes souliers sur le sentier d'Escrachepéoux à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

En Irlande, descendre en cargo l'estuaire de la Boyne ; en Afrique du Sud, petit-déjeuner dans un jardin fleuri aux portes du Grand Karoo ; aux États-Unis, regader des trains électrique tourner sous la pluie battante autour du National Christmas Tree.

La couleur des glaces dérivantes groënlandaises. L'ombre du métro sur les entrepôts de Brooklyn au coucher du soleil. Le ciel de Paris en automne à l'heure de l'allumage des réverbères.

Et puis tout le reste.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 6 octobre 2006

D'une série à l'autre

Après avoir passé une partie de ma journée sur la série 3DD4 des archives centrales de la Marine (activité que je décris plus en détail dans mon entrée historienne du vendredi, laquelle a, exceptionnellement, été publiée un vendredi), je passe ma soirée en regardant une série (The Sopranos, saison 5, en DVD). Journée éminemment sérielle donc.


Le volume 5 de la série 3DD4, cet après-midi, 14h58 d'après ma montre.

À part ça, ça va mieux qu'hier, physiquement comme informatiquement. Ce week-end : repos.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 5 octobre 2006

Bah, mon réseau !

Paradoxe de mon activité professionnelle : alors que je passe mes journées à réparer des réseaux, j'étais totalement incapable de réparer le mien. Il est vrai que la panne était étrange : je pouvais faire tout ce que je voulais sauf accéder aux sites web de Google et de ses filiales - dont Blogger... D'après mes informations, la situation devrait être rétablie ; dans le cas contraire, ma production des jours prochains risque de manquer de ponctualité.

À propos de ponctualité, j'ai enfin publié l'entrée historique de vendredi dernier. Mieux vaut tard que jamais... Ce n'est pas de l'histoire des techniques, pour une fois - plutôt de l'histoire de la bêtise humaine. Vaste programme, comme dirait l'autre. Il y a aussi de la navigation au long cours, mais très peu.


Une belle coque en petite forme à Rockland, Maine, juillet 2001.

À part ça, moi non plus, ce n'est pas la grande forme. J'ai dû manger du sanglier qui avait mangé quelque chose. Ça ira mieux demain. Enfin j'espère : mes vieux registres m'attendent à l'orée du bois (de Vincenne).

Le Plume vous salue bien.



mardi 3 octobre 2006

Vitrail

On commence à arriver à une période de l'année où il est bon de cultiver les souvenirs de l'été, dans un petit coin de sa véranda cérébrale. Par exemple, juillet dernier, stationnés sur la place d'un tout petit village, regarder les vitraux de l'église dans la lumière du soir.


Les verrières de façade de l'église de la Roche-l'Abeille (Haute-Vienne)

Pour les curieux, les vitraux représentent, de gauche à droite, Jeanne d'Arc, Saint André (on voit un bout de sa croix) et Saint Louis, qu'on reconnaît bien. Cf. les bases de données du ministère de la culture pour des photos prises de l'intérieur, ils sont mieux équipés que moi, ces gens-là.

Mais j'aime bien aussi les regarder de l'extérieur, ces vitraux - des couleurs potentielles, en quelque sorte.

Le Plume vous salue bien.



lundi 2 octobre 2006

Perturbation atlantique

Pendant qu'on ne regardait pas, l'automne nous est arrivé dessus. Les restes de l'ouragan Helene (il s'appelait comme ça, je n'y peux rien) nous a copieusement rincé vendredi et samedi et nous sommes maintenant sous l'effet de ce que les météorologues appellent doctement un flux perturbé océanique. Un temps à sortir le ciré et les bottes, quoi.


Temps couvert à marée basse, baie de Perros, avril 2005.

Pendant ce temps, le centre canadien des ouragans annonce une tempête tropicale sur Terre-Neuve, province dont le carractère tropical ne vous avait sûrement pas échappé. Il s'agit de l'ex-ouragan Isaac, successeur chronologique et alphabétique de l'ouragan Helene.

Rien à voir : un bon Yom Kippour à tous ceux qui le célèbrent, aisi qu'aux autres d'ailleurs. Pour ma part, je viens de rompre un jeûne que je n'avais pas fait au moyen de pommes au miel, de hareng aux oignons et de gésiers de canards, le tout arrosé d'un vin de liqueur de Carmel. Finalement, le jeûne, j'aurais peut-être dû le faire !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 1 octobre 2006

Cape Flats

L'entrée historique du vendredi a pris un peu de retard ; je vous ai par contre livré l'entrée cartographique dominicale. En complément, une partie de la région correspondante :


Les Cape Flats et la montage de la Table vus de Hottentots Holland, février 1997.

Dans cette image, il y a ce que l'on voit : le ciel et la mer, bleus, très bleus : c'est l'été austral. La montagne de la Table se prolongeant vers la gauche sur la presqu'île de Bonne-Espérance : un des paysages les plus célèbres qui soient.

Et il y a ce qu'on ne voit pas : entre la station balnéaire dont j'ai oublié le nom et la montagne de la Table, les immenses townships des Flats, Khayelitsha, Mitchell's Plain... Balaises, les urbanistes de l'Apartheid : les populations qu'ils ne voulaient pas voir était effectivement invisibles, même depuis les points de vue dominant la plaine.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 29 septembre 2006

Company or crowd

Bon, il tente de se socialiser, ce petit : après un apéro à la maison devenu largement dinatoire, bibine et grignotis en quantité, conversation passionnante en prime, je tente une deuxième opération sociale : me rendre à la blog party 2, qui somme toute est organisée à deux pas de chez moi.

Mais bon, quand je dis « il tente »... Compte tenue de l'heure tardive et de l'exiguité du lieu, on refuse du monde et il y a la queue dans la rue : retour direct au point de départ. Fort agréable somme toute, le point de départ.

On m'a fait remarquer qu'il y a rarement des gens sur mes photos : c'est vrai, prendre des gens en photos, je ne sais pas trop faire. Et de quelle droit j'utiliserai leur frimousse sur ces pages ? Mais exceptionnellement, en l'honneur de cette activité mondaine effrénée, il y aura des gens sur la photo d'aujourd'hui.


New York City, A train, 42nd street station, 19 septembre 2004.

Après tout, le Truskel avait l'air aussi bondé ce soir que le A train à l'heure de pointe - voire même la ligne 4 à l'heure de pointe, tiens.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 28 septembre 2006

Automatiques

Dans la grange qui jouxte le château de Brie, dont je vous parlais hier, une collection d'automates d'un kitsch absolu vous fait faire le tour du monde - en tout cas le tour du monde des clichés des années 20, époque où a été rassemblée cette collection. N'empêche, l'histoire des techniques n'est jamais bien loin.


Musée des automates du château de Brie, Champagnac-la-Rivière (Haute-Vienne), juillet 2006.

L'histoire des techniques, elle est aussi en contrebas du château, où l'on trouve des étangs qui de toute évidence ne sont ni naturels, ni établis pour la seule joie des promeneurs du début du XXIe siècle. Et plus bas dans la vallée : au hameau de la Rivière, sur la Tardoire, on trouvait l'une des rares grosses forges du secteur - la seule dans le département de la Haute-Vienne dont les hauts-fourneaux soient encore en service à l'époque de la Révolution. Vers 1813, ils sont hors feu, mais cette période représente un point bas de l'activité sidérurgique dans le bassin Périgord-Limousin-Angoumois.

L'histoire des techniques, c'est l'histoire de l'homme au travail, de l'être humain quand il décide de produire ou de transformer quelque chose. Alors, évidemment, qu'elle n'est jamais loin.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 27 septembre 2006

Château de Brie

On ne peut pas mettre tous les jours des entrées longues comme la route nationale n°4 dans la plaine champenoise : ce soir, un tout petit château, et c'est tout.


Château de Brie à Champagnac-la-Rivière (Haute-Vienne), juillet 2006.

(Au fond à droite, le guide prend le frais. N'oubliez pas le guide.)

Le Plume vous salue bien.



mardi 26 septembre 2006

Machinisme agricole

Pour se changer les idées, une photo du musée de la vie rurale de Grazzano-Visconti - reconstruction Belle Époque d'un village à l'ancienne d'Émilie-Romagne, je vous en avais parlé peu après l'avoir visité. On y trouve, paradoxalement, une jolie collection consacrée au machinisme agricole.


Tracteur à chenille Fiat de l'Entre-deux-guerres, Grazzano-Visconti, 9 juillet 2005.

Pourquoi vous montrer ça ? Parce qu'en ces temps de José-Bovisme et de condamnation quasi-unanime de l'« agriculture productiviste » il n'est pas mauvais de réfléchir à ce qu'a été la modernisation des agricultures européennes.

Imaginons un agronome de la fin du XVIIIe siècle transporté dans notre époque. Moyens de communication, éclairage, transports : tout cela l'intéresserait sans aucun doute - mais ce qui lui semblerait absolument incroyable, c'est qu'avec 7% seulement de la population active, le problème n°1 de l'agriculture française, ce soit la surproduction. Pourtant, conformément d'ailleurs aux préceptes qu'il enseignait sans aucun doute à son époque, les surfaces emblavées ont diminué nettement au profit des pâturages, des légumes de plein champ et des oléagineux. Et pourtant, la production de blé seule dépasse largement la consommation, sans compter ce qu'il nomme le blé d'Espagne - le maïs. Que s'est-il passé ?

Trois choses, essentiellement :

Ne pas négliger ce qu'apporte ce troisième point, non seulement en terme de productivité des hommes mais aussi de rendement des terres : sans même parler du gain considérable dû aux labours profonds, pensons à la course contre la montre des moissons : le grain est mûr, il faut moissonner, mais à la faucille, même collectivement, ça prend du temps, et le temps presse : les gros nuages noirs qui s'accumulent à l'horizon, ce peut être un orage qui couche des champs entiers - comment mangeront ceux dont la récolte a été détruite ?

Elle est facile, la nostalgie des temps anciens. Quand on mange à sa faim, on peut bien regretter le temps des battages au fléau et des attelages de bœufs qui tiraient la charrue... N'oublions pas que, malgré tous les dicours sur la malbouffe, dans nos pays, on n'a jamais vécu aussi longtemps.

Le Plume vous salue bien.



lundi 25 septembre 2006

D'autres colonnes

...sans lichen, celles-ci, mais tout de même, c'est pas pareil !


La distribution téléphonique et les rocades optiques d'un de nos sites, Paris 17e.

Eh oui, boulot. Lundi quoi. Bref...

Le Plume vous salue bien.



dimanche 24 septembre 2006

Fini dimanche

C'était dimanche - ça se termine. Sur le bureau, les bouquins qu'on aurait dû lire ; dans la cuisine, les reliefs du curry dominical qu'on a bel et bien englouti. Dehors il pleut.


Abbaye du Relecq (29) : la tribune et l'horloge.

J'en profite pour une annonce : désormais, les vendredis et dimanches, double dose de blog. En plus de votre entrée quotidienne, une entrée dans la rubrique histoire le vendredi, et sur la table à cartes le dimanche. C'est-y pas merveilleux ça ?

Le Plume.



samedi 23 septembre 2006

Et surtout, bonne santé

Nous sommes aujourd'hui, simultanément, le 1er vendémiaire de l'an 215 et le 1er Tishri 5767. Un double premier de l'an donc : bonne année à tous. Bon, techniquement, nous sommes maintenant le 2 Tishri, vu que la nuit est tombée peu après que la pluie ait commencé à en faire autant - mais ne pinaillons pas, voulez-vous.

Ce matin, à 6h03 (heure légale), c'était aussi l'équinoxe d'automne. Merci au site fort savant et très officiel de l'IMCCE (institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides), qui me confirme cette heure précise. Les nuits sont maintenant officiellement plus longues que les jours, et ça ne va pas s'arranger avant le 22 décembre à 0h21 UT - date officielle du solstice d'hiver. Voilà qui va conforter tous ceux qui se sentent un peu patraques, et je suis sûr qu'il y en a. Bein oui, quoi, pas de raison que je sois le seul.


La lieue de grève, près de Saint-Michel-en-Grève. Au fond à gauche, l'île Millau, face à Trébeurden.

Notons d'ailleurs que la coïncidence entre l'équinoxe et le début de l'année républicaine n'en est pas une, je l'avais mentionné il y a un an : c'est étudié pour. Que Rosh Hashana tombe le jour de l'équinoxe, par contre, il n'y a pas de raison particulière : le calendrier juif est construit sur la base du mois lunaire (29 jours et demi - les mois font donc soit 29, soit 30 jours). Afin d'accorder le calendrier aux saisons, un mois supplémentaire est ajouté tout les deux ou trois ans, suivant un cycle fixe de 19 ans. Le nouvel an tombe donc entre début septembre et début octobre, sans qu'on puisse être plus précis a priori. Comme l'équinoxe bouge aussi (entre le 21 et le 24 septembre), je ne me prononcerai pas sur la prochaine année où cette coïncidence se reproduira.

Au fait, pourquoi la photo de mer ? Parce que le mot équinoxe me fait toujours penser aux grandes marées du même nom. Il se trouve cependant que, cette année, la grande marée de l'équinoxe correspond à une nouvelle lune ; or, les marées sont plus forte à la pleine lune en raison des variations de la distance terre-lune. Par conséquent, les marées d'il y a deux semaines et celles qui auront lieu dans deux semaines sont beaucoup plus fortes que celles de ces jours-ci.

Et sur ce, je vais me coucher.

Le Plume vous salue bien.