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Des photos et des jours

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mercredi 22 novembre 2006

Machinisme agricole

Autre Bretagne : la plaine du Vannetais, protégée des vents du Nord par les Landes de Lanvaux et des colères océaniques par le golfe du Morbihan. J'étais passé rendre visite à un ami qui s'est installé dans le coin, entre Vannes et Sainte-Anne-d'Auray, en rase campagne, près d'un ancien moulin. Le seul spécialiste de réseaux informatiques que je connaisse qui possède aussi un tracteur.


Tracteur et tas de bois, Grand-Champ (Morbihan), avril 2004.

En fait, je corrige l'affirmation qui précède. J'en connais même un qui fait collection de tracteurs anciens. Et lui travaille à Paris, pas à Vannes. Bref.

Le Plume vous salue bien.



mardi 21 novembre 2006

Taureau

Puisque c'est vers la Bretagne que nous a mené notre itinéraire, restons-y un peu. Un petit arrêt en baie de Morlaix, tiens !


Château du Taureau à Carantec, Finistère, 20 août 2001.

Si vous regardez sur une carte, vous verrez que les deux îlots Louet et du Taureau forment le passage le plus étroit de la grande passe de Morlaix - l'autre chenal, dit « de Tréguier » parce qu'il longe le côté est de la baie, donc le Trégor, a des profondeurs beaucoup plus faibles. Résultat, après avoir franchi sans difficulté ce passage, j'avais essayé de le franchir dans l'autre sens, à la voile, avec le courant de marée montante dans le nez : bah, il y avait pas moyen. Bon, c'était juste pour essayer ; c'est dans la direction opposée que je voulais aller. Il n'y avait qu'à attendre que la marée soit suffisament haute dans la rivière pour pouvoir remonter jusqu'à Morlaix.

Je suis retourné me balader dans le coin en septembre dernier. C'est pratique : depuis Perros, avec un gros coefficient de marée, on a pile le temps de faire l'aller-et-retour dans la journée, à condition justement de ne pas aller jusqu'au fond de la baie - si on attend trop longtemps, on risque fort de prendre la renverse de marée dans le nez, se retrouver à faire du sur-place au retour devant Trégastel, rater l'ouverture du port de Perros et dormir dehors. Ce qui peut être agaçant si on n'a pas prévu de quoi faire à dîner.

La mer me manque, tiens.

Le Plume vous salue bien.



lundi 20 novembre 2006

Retour sur nos côtes

Pour une raison que je ne m'explique pas, mon tour du monde photographique s'est transformé subrepticement en un tour du monde des plages. Du coup, logique de terminer ce périple sur une des plages les plus occidentales de France métropolitaine.


La plage de Pen-Hat, Camaret, août 2000.

Une grande plage pour faire du cerf-volant et se dorer au soleil. Attention, même s'il ne fait pas si chaud, gare à l'effet écrevisse ! Sinon, on peut même aller faire trempette si on n'est pas trop regardant sur la température de l'eau. À droite, la pointe du Toulinguet ; à gauche, celle de Pen-Hir, avec ses « tas de pois ». En face, derrière le rocher du lion, l'océan, et encore l'océan.

À propos d'océan, il n'y a pas que ce blog qui ait traversé l'Atlantique : la météo d'aujourd'hui est sans aucun doute ce que les météorologues appellent un flux océanique perturbé. Bref, je me suis fait rincé, et pas qu'un peu. Je ne me rappelle pas avoir jamais réussi à produire une flaque d'eau en essorant des gants !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 19 novembre 2006

Détour nordique

Hasard de mes archives photographiques : pour aller un peu à l'Est, on se déplace nettement au Nord. Une plage, toujours, mais ce n'est pas tout à fait le même genre.


Arve Prinsen Eijland, Groenland, août 1993.

Une plage de gros galets ; derrière, des cabanes de chasseurs - on vient par là en été de la ville voisine chasser le phoque dans les détroits et le fjords des environs. Un bon coin, semble-t-il.

De l'autre côté des cabanes, les fragments d'icebergs, venus directement du grand glacier Eqip Sermia, fondent doucement au pâle soleil de l'été arctique.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pas de carte assez détaillée de ce coin pour une entrée cartographique - j'en ai commandé une, je vous en montrerai un morceau quand elle sera arrivée. En attendant, vous avez droit au centre de Washington, D.C. : plus à l'Est, mais plus au Sud.



samedi 18 novembre 2006

D'un océan, l'autre

Autre plage, autre océan, autre fin d'après-midi ; même pays, toutefois. Ici le goéland, juvénile, se repose sur l'estran ; au fond, la fête foraine est endormie. Coney Island par une belle après-midi d'automne.


New York : Coney Island, vue de la lisière de l'eau, septembre 2004.

Comme je le faisais remarquer, les entrées de ces derniers jours se sont subrepticement constituées en un tour du monde express en images. Après la Californie, la côte Est des Éts-Unis, puisque nous tournons d'Ouest en Est ; la prochaine étape devrait logiquement être plutôt fraîche.

Sinon, pas d'entrée hier : j'avais une communication à faire aujourd'hui qui venait difficilement ; m'interrompre m'aurait mis dans une difficulté plus grande encore. La communication s'est bien déroulée - même si elle venait après une très longue après-midi à écouter des collègues archéologues, profession au sein de laquelle le don d'éloquence est plutôt rare, il faut bien le dire. Mais les survivants qui avaient résistés dans l'amphi jusqu'à 19h15 ont l'air d'avoir apprécié. Faut dire que j'avais fait des efforts, j'ai même parlé de fromage. Mais à l'heure de l'apéro, est-ce bien raisonnable ?

Le Plume vous salue bien.



jeudi 16 novembre 2006

Le tour du monde must go on

Dans un voyage, il y a les journées pas mémorables, où ça va pas, on a été malade, ou alors les mouettes ont piqué la carte bleue dans le sac de plage, ou des trucs comme ça...


Fin d'après-midi à Solana Beach, San Diego, août 2004.

Eh bien quand on n'est pas en voyage, c'est pareil. Même si ça n'est pas le goeland qui fait chier mais le mot manquant sur un devis, qu'on n'avait pas repéré avant de passer la commande. Et des élections qui ne se passe pas comme on veut. Et plein d'autres choses.

Il y a des jours comme ça.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : ça y est, je n'ai plus de parti politique ! Fini les A.G. chiantes jusqu'à point d'heure et la mauvaise conscience quand on n'y va pas !



mercredi 15 novembre 2006

Un petit coup pour la route

Allez, un petit tour du monde express pour se changer les idées. Et au passage, dégustation de spécialités locales...


Offrandes des producteurs de saké à leur divinité tutélaire dans un sanctuaire Shintô de Kyoto, août 1998.

Je l'admets : je ne sais pas ce qu'il y a dans les paquets. Des bombonnes géantes de saké ou simplement le riz destiné à en être la matière première ?

Rien à voir : Je suis censé voter demain soir et je ne sais toujours pas ce que je vais voter. D'un autre côté, je sais ce que je ne vais pas voter. Dans les conditions du présent scrutin, ça restreint sérieusement les possibilités.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : l'excellent blog de Maître Eolas nous apprend que le droit à la liberté d'expression vient d'être confirmé par la cours de cassation. Voilà qui ne fait pas de mal !

P.P.S. : merci à l'ami qui m'a indiqué le lien.



mardi 14 novembre 2006

Au fil de la terre

Une illustration de plus pour mon entrée cartographique de dimanche : la route qui conduit à la combe de Gamkaskloof.


Swartberge, Western Cape, South Africa, février 1997.

La piste serpente au gré des plissements géologiques, jusqu'à déboucher dans une vaste combe, presque hors du monde : Gamkaskloof. Tout au bout de ce bout du monde, à 40 km de la route goudronnée qui franchit la montagne, on tombe sur un hameau, au bord de la rivière Gamka qui franchit ici le Swartberg en direction du Petit Karoo et de l'océan.

Un petit bout du monde pour oublier l'automne...

Le Plume.



lundi 13 novembre 2006

À propos de production électrique

Un peu tardivement, quelques réflexions sur les coupures électriques qui se sont produites il y a quelques jours...

En gros, tel que le système fonctionne, tous les pays d'Europe peuvent souffrir des déséquilibres entre production et consommation ou des problèmes d'infrastructures de transport survenues dans un pays voisin. Bon. Si tout le monde était de bonne foi pour tâcher de produire à peu près ce qu'il consomme et pour faire à temps les investissements nécessaires, tout irait bien. Malheureusement, ce n'est pas le cas.


Centrale nucléaire de Chinon-Avoine, Indre-et-Loire, août 2006.

En effet, en Italie comme en Allemagne, pour des raisons politiques (la nécessité d'une alliance avec les Verts dans le cas de l'Allemagne), on a décidé de cesser de construire des centrales nucléaires, alors qu'en raison de la hausse des cours, on ne pouvait accroître les capacités de production des centrales à combustible fossile. Résultat : ces pays sont, de manière croissante, en déficit structurel d'électricité. Et du coup, un part croissante de leur consommation vient de France.

Le truc, c'est que, pour produire cette électricité, nous avons, bon gré mal gré, consenti à des sacrifices : assumer le risque, fût-il faible, des centrales nucléaires (et des barrages, d'ailleurs), assumer également leur impact sur le paysage, etc. Toutes choses dont nos voisins européens ne veulent pas chez eux - chez nous, ça leur est bien égal. Or, l'interconnexion des réseaux fait que les Français ne bénéficient pas particulièrement de ce surcroît de production en terme de sécurité de leur approvisionnement : les problèmes sur le réseau électrique allemand peuvent causer des coupures en France, on l'a vu il y a dix jours.

Ce n'est pas que je demande l'interdiction des exportation d'électricité ; par contre, si l'Allemagne ou l'Italie ne pâtissent pas plus que nous de leur propre lâcheté énergétique, pourquoi devrait-elles changer de politique ?

On me dira que les exportations électriques d'EDF bénéficient au bout du compte au consommateur français en faisant baisser le coût de l'électricité vendue aux particuliers. C'est sans doute le cas aujourd'hui - mais c'est précisément ce que la « libéralisation » du marché de l'électricité rendra impossible. Je pense d'ailleurs que tel en est le véritable but.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 12 novembre 2006

Cartothèque

Je profite de la 25e entrée de ma rubrique Cartes sur table pour m'offrir un moment d'auto-satisfaction : je suis assez content de ma cartothèque.


Morceaux choisis répandus sur le parquet.

Si j'ai bien compté : 105 carte terrestres pliées et 12 à plat, 30 plans de villes, 11 cartes marines, 15 atlas (petits ou grands)... Le tout couvrant nettement plus de pays que j'en ai visités, évidemment. Et ça sert à quoi, me direz-vous ? Pour certaines cartes, à retrouver son chemin ; pour d'autre, à rien, sinon à regarder.

Pendant qu'on y est, deuxième source d'auto-satisfaction : le curry dominical, dont le seul mélange d'épices est tout un programme. Cumin, graines de fenouil et de moutarde, nigelles, fenougrec, une pincée de curcuma... Miam !

Le Plume vous salue bien.



samedi 11 novembre 2006

Mémoire (de ciel) d'été

Retour au point de départ, en regardant vers le haut cette fois.


Étouars : les Forges, nuage d'orage en formation, juillet 2006.

Même lieu exactement que pour l'entrée de mercredi, même jour, presque la même heure - une heure plus tard, en fait. Mais un autre angle : derrière l'ancien logis des maîtres de forges (à la famille desquelles il appartient toujours, bien que le haut-fourneau se soit éteint en 1866), un cumulo-nimbus se forme, doucement. Il attendra poliment la fin du dîner sur la place du village pour nous rincer.

Nuages d'été, à l'ombre des maronniers. Il fait chaud. Le nuage a l'air immobile, mais si on regarde lontemps, on le voit muer, grossir, bouger, accumuler lentement l'énergie de la saison.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 10 novembre 2006

Mémoire d'été (3)

Allez : ça va déjà mieux, encore un petit effort...

La montagne, tiens, c'est bien aussi, en été, la montagne !


Fenestrelle, Piémont, juillet 2005.

Si toutefois vous voulez absolument des plages de sable à perte de vue, allez donc faire un tour sur mon blog Histoire de dire : l'entrée d'aujourd'hui est consacrée à la construction du canal de Suez. 74 millions de mètres cubes de terrassement, ça en fait, des châteaux de sable !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 9 novembre 2006

Mémoires d'été (2)

La cure d'estivothérapie étant plus nécessaire que jamais, il est temps de sortir l'artillerie lourde : l'océan, la plage, le ciel bleu, les bermudas et les jeux de ballons.


Solana Beach, San Diego County, août 2004.

Another perfect day at the beach. Gare aux bouchons sur l'I5 en repartant...

Le Plume vous salue bien.



mercredi 8 novembre 2006

Mémoires d'été

Bon : novembre, le mois où l'on plonge vers l'hiver, les petits tracas de santé qui vont avec et tout et tout, ça suffit : dans ce blog, cure d'estivothérapie : pour quelques jours, photos garanties 100% juillet-août. Ah, mais.


L'étang des forges d'Étouars, Dordogne, juillet 2006.

Avec pour commencer, de la chaleur, un plan d'eau pour donner un peu de fraîcheur, des bois où il fait bon souffler un peu et une petite bicoque pour ranger les cannes à pêches.

Même si je n'ai jamais été un pêcheur à la ligne, personnellement. Mais je comprend qu'on puisse aimer ça.

Le Plume vous salue bien.



mardi 7 novembre 2006

Midterm

Le mot Midterm a en langue américaine deux acceptions principales : en éducation, ça désigne des partiels ; en politique, les élections parlementaires qui ont lieux au milieu d'un mandat présidentiel. Les deux peuvent être périlleux pour les candidats.


Le Capitole vu du National Mall, Washington, D.C., 26 décembre 2004.

J'avais expliqué ça en long, en large et en travers le mois dernier ; mais comme c'est le jour J et que vous n'y couperez pas, rappel express : les électeurs américains votent aujourd'hui pour renouveler les deux chambres du Congrès fédéral. La chambre des représentants est renouvelée intégralement tous les deux ans ; le sénat, par tiers tous les deux ans (donc avec des mandats de six ans). Le nombres de représentants dépend de la population de chaque État ; ils sont élus sur la base de circonscriptions. Chaque État élit deux sénateurs (jamais les deux à la fois), au suffrage universel à l'échelle de l'État (17e ammendement à la constitution, 1912).

Les enjeux du jour : l'opinion publique est fortement mécontente de la conduite de la guerre en Irak (on pourrait lui faire grief de ne pas s'être rendu compte du problème il y a deux ans mais, là-bas comme ici, les opinions publiques sont parfois de curieux animaux) et pourrait donc manifester sa désapprobation à l'occasion de ces élections. D'après les sondages, les démocrates regagneraient donc la chambre des représentants ; pour le sénat, rien n'est sûr, le hasard de l'arithmétique faisant qu'il y a relativement peu de sièges républicains en jeu cette année : pour gagner, les démocrates doivent donc bouffer tout ce qui est bouffable ou à peu près.

De toute façon, rien n'est sûr, évidemment. Mais bon, vous savez tout ce qu'il vous faut savoir pour avoir l'air vachement au courant dans les dîners en ville !

Le Plume vous salue bien.



lundi 6 novembre 2006

Grand huit

Bon. C'était pas la grande forme aujourd'hui. Quand angine et gastro se disputent la prééminence, ça donne un peu l'impression d'avoir passé 24 h enfermé dans un grand huit... Où je n'ai pas mis les pieds, pourtant.


Fête foraine sur la place du Dam. Amsterdam, 27 octobre, 17h.

Du coup, journée parfaitement inefficace aujourd'hui. En plus de ça, le routeur wifi Linksys de la maison est en rade, ce qui nous force à d'infinies contorsions pour avoir une connexion. Bon. Normal, c'est novembre. C'est toujours comme ça novembre.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 5 novembre 2006

Pour la saison

Effet paradoxal des statistiques : il fait toujours soit trop chaud, soit trois froid pour la saison. Ces jours-ci, c'est beau temps froid - couvrez-vous bien.


Château de Vincennes, vendredi dernier.

Enfin, il paraît, qu'il faisait beau : je ne suis guère sorti qu'à la tombée de la nuit pour aller acheter la viande du curry dominical. Le reste du temps, j'étais emmitouflé, mal fichu et bien au chaud, en train de relire les récits de voyage d'Eric Newby (qui fait l'objet de l'entrée carto de la semaine), dans lesquels il est plus souvent qu'à son tour mal fichu et emmitouflé, mais dans un froid glacial à 5.000 m d'altitude. On a les consolations que l'on peut.

Sur ce, le curry dominical n'attend plus que d'être mangé. Ça devrait faire du bien !

Le Plume vous salue bien.



samedi 4 novembre 2006

Fortunes de mer

Ce blog retourne traîner ses guêtres à Amsterdam, dans le but unique (et perfide) de faire de la pub pour l'entrée historique d'hier, que j'ai comme de juste terminée aujourd'hui. Il y est question de navigation, de glaces, de baleines et d'artillerie de marine.


Mâture de l'Amsterdam, reconstitution d'une flûte de la compagnie hollandaise des Indes orientales (XVIIIe siècle).

L'Amsterdam est le clou des expositions du musée de la Marine d'Amsterdam (Neederlands Scheepvart Museum) ; c'est une reconctruction pas mal faite. On se bouscule un peu lorsqu'on est une trentaine de touristes à la visiter simultanément : s'imaginer à plus de trois cents personnes à bord pour un voyage de plusieurs mois, voilà le plus difficile. Notons toutefois que la pinasse avec laquelle Barentsz partit à l'assaut de l'océan arctique en 1596 était bien plus petite (18 m contre environ 50 m pour l'Amsterdam) et n'avait que 17 hommes d'équipage, ce qui est plus raisonnable. Peut-être pas pour aller en Nouvelle-Zemble cependant, dans la mesure où ni le pilote, ni le bateau n'en revinrent, mais c'est une autre question.

Le bateau exposé à Amsterdam est une réplique : l'original quitta la rade du Texel pour son voyage inaugural vers Batavia (l'actuelle Jakarta) le 8 janvier 1749 et subit un fort coup de vent d'ouest dans la Manche. Il s'échoua sur les côtes anglaises, près d'Hastings (Sussex), après plusieurs semaines de louvoyage en pleine tempête. La copie a une vie plus paisible, finalement.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 3 novembre 2006

Vendémiaire an VII

À la lecture de ce titre, chacun s'interroge : que s'est-il donc passé de particulier en vendémiaire an VII ? Eh bien, à ma connaissance rien de particulier. C'est l'époque du Directoire ; la rhétorique républicaine faiblit un peu, malgré un léger regain après fructidor an  IV - les prénoms refont leur apparition dans les documents officiels et Libreval redevient Saint-Amand-Montrond.

Rien de particulier, donc, sinon que j'en étais resté là dans le dépouillement de mes registres de correspondance, interrompu depuis près d'un mois. J'ai repris, en douceur : deux petites heures de dépouillement avant de retourner vers le terminus du métro, séminaire à 17 h du côté de Saint-Paul. Ça tombe bien, c'est direct.


16 h, l'heure d'aller d'archives en séminaire. Château de Vincennes, porte Nord, cet après-midi.

Une pizza plus tard et me revoilà. Le week-end commence plutôt bien.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 2 novembre 2006

Bercy beaucoup

Pas trop le temps de rêver en rentrant : comme on dit outre-Atlantique, I hit the ground running. Faut dire, quand on a pris un jour de congé lundi et qu'on ne travaille pas le vendredi, ce n'est plus une semaine à trous, c'est des confettis...

Bref, l'installation suit son cours au bâtiment Condorcet (sic) - ce matin, pose d'un onduleur et de ses huit batteries. Informatique, un fort des halles, comme disait un de mes anciens patrons en nous regardant porter des machines, sans proposer de donner un coup de main d'ailleurs.

Mais bon : ça laissait tout de même le temps d'aller faire un tour en terrasse voir couler la Seine.


La Seine en aval de la ZAC Rive Gauche, ce midi.

Au loin Bercy veille sur la bonne utilisation des crédits que nous alloue la nation. Il y aurait sûrement à redire sur bien des points mais, pour ma part, je considère n'avoir pas volé l'argent que j'ai gagné aujourd'hui. Ah, mais.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 1 novembre 2006

Dernier rayon

Pour finir (au moins temporairement) cette série là où je l'avais commencée : sur le chemin de la gare, un dernier rayon de soleil d'automne sur Keizersgracht.


Amsterdam, Keizersgracht, lundi, 16h20.

Le Plume vous salue bien.



mardi 31 octobre 2006

Diorama

En rentrant de voyage, on range son shopping, ses photos et ses souvenirs dans les cases appropriées, et avec eux l'idée qu'on aurait aussi bien pu rester.


Diorama du XVIIIe siècle : bateaux de la compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) au mouillage en Chine. Muséee de la Marine, Amsterdam.

Le récit de voyage, c'est un jeu avec tout ça, l'ici, l'ailleurs, le départ et le retour, le voyageur et ceux qui restent.

Un des pères fondateurs du Travel Writing contemporain, Eric Newby, est mort il y a quelques jours. Dans la mesure où son premier voyage, il l'a fait comme mousse à bord du quatre-mâts Moshulu, en 1938, on ne peut guère se plaindre qu'il nous ait été ravi en pleine jeunesse. Et on évitera le refrain usuel sur le dernier voyage : le cliché est le pire ennemi du Travel Writing. Par contre, saisir l'occasion de le relire, ça, certainement !

Le Plume vous salue bien.

Quelques ouvrages d'Eric Newby : A Short Walk in the Hindu Kush, 1953 ; The Last Grain Race, 1956 ; The Big Red Train Ride, 1978 ; A Small Place in Italy, 1994.



lundi 30 octobre 2006

Amsterdam Centraal Station

Et voilà, nous sommes rentrés - jusqu'à la prochaine fois. Les environs de la gare centrale ne sont pas ce qu'on fait de plus commode - des travaux y sont d'ailleurs en cours, comme un peu partout à Amsterdam. Mais la gare elle-même est un bâtiment étonnant, qui rappelle le futur terminus d'Eurostar à Londres, la gare Saint-Pancras. Sauf qu'il y a (évidemment) un canal qui passe devant. Et juste derrière, il y a l'IJ, au bout du grand canal qui fait d'Amsterdam un port de mer.


La gare d'Amsterdam, cet après-midi, 17h30.

Les voies et la gare d'Amsterdam s'intercallent donc en quelque sorte entre le ville et son port. On peut le regretter ; d'un autre côté, il fallait bien la mettre quelque part... C'est principalement une garde de banlieue : on vient travailler à Amsterdam de toute la Noord Holland, dans d'innombrables trains à deux étages jaunes et bleus. Arrivé là, on pourra récupérer son vélo dans l'immense parking que la Civetta nous avais montré récemment et pédaler jusqu'à son boulot.

Nos vélos, nous les avions rendus ce matin, avant quelques ultimes courses et de rentrer à la maison.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 29 octobre 2006

Joods historisch museum

Aujourd'hui, après ue bonne nuit de someil (pour une fois qu'on a vraiment une journée de 25 heures !) et un petit déjeuner du même métal, direction de Pijp, l'autre bout du centre-ville. Non sans craquer pour une location de bicyclette, après dix mintes passées à essayer de comprendre le plan des bus et tramways de la ville - clairement conçu par les loueurs de bicyclettes, c'est évident.

Pourquoi cette grande traversée, après avoir galéré comme des perdus pour aller à l'autre autre bout de la ville hier (Plantage, au Nord-Est) ? Pour visiter le Joods historisch museum, musée d'histoire du judaïsme, qui occupe un ancien complexe de quatre synagogues au coœur de l'ancien quartier juif.


Derrière le café du JHM, une église, dédiée à Aaron et Moïse. De Pijp, ce midi.

Quartier et non ghetto : si les comunautés juives s'y sont regroupées, elles n'y ont jamais été astreintes à résidence. Les communautés : au XVIe et XVIIe siècles, l'inquisition bat son plein au Portugal : l'importante communauté juive sépharade qui y subsistait est contrainte de fuir ; elle est reçoit bon accueil à Amsterdam. Du coup, des membres des communautés ashkhenazes des pays germaniques ou slaves les y rejoignent, victimes eux aussi d'un regain de persécution, aussi bien dans les régions protestantes que catholiques ou orthodoxes. Le judaïsme hollandais (principalement amstellodamois) est marqué par cette rencontre entre les deux grandes familles du judaïsme, celle qui parle yiddish et celle qui parle ladino.

Pourquoi les Juifs, alors pourchassés dans toute l'Europe, sont-ils accueillis sans hostilité ici ? Le protestantisme n'explique rien, il n'y a qu'à considérer Luther lui-même pour s'en rendre compte. Sans doute que, tout simplement, on ne voyait pas de raison de s'y opposer. C'était plutôt bon pour les affaires, après tout, et on n'avait rien à leur reprocher en particulier, même si on désapprouvait leur religion en général.

C'est bien Amsterdam, ça : pas besoin d'aimer le cannabis ou ses usagers pour en tolérer la consommation, idem pour la prostitution : ici, tant que l'ordre public est sauf, on laisse faire. On n'est pas obligé d'y aller, voilà tout. En France, par contre, on ne tolère quère que ce que l'on approuve, finalement...

En attendant, la tolérance néerlandaise a produit Spinoza. Ça n'est pas rien.

Le Plume vous salue bien.



samedi 28 octobre 2006

Un petit genièvre pour la route

Après une journée un peu crevante (c'est fou le nombre de kilomètres que l'on peut parcourir dans une ville somme toute relativement petite), rien de tel qu'un Jonge Jenever à une terrasse chauffée en bord de canal...


Publicité d'une marque de genièvre à Rosendaal, juste après la frontière des Pays-Bas.

Jonge Jenever, c'est le genièvre jeune - plus aromatique et plus doux que ses semblables plus agés, paraît-il. Pas grand chose à voir avec les gins anglais, pour la plupart médiocres et tout juste bons à être noyés dans le tonic. Même si j'ai un petit faible pour le Bombay Sapphire, qui sort un peu du lot, mais ceci est une autre paire de manches.

À propos : le gin a été importé en Angleterre, depuis les Pays-Bas justement, au XVIIe siècle, sauf erreur. Les défenseurs des bonnes mœurs s'étaient alors indignés de l'irruption de la saoulerie continentale à connotation anabaptiste dans un pays de tranquiles buveurs de bière tiède. Il est resté de cette controverse une expression : to bee full of Dutch courage, pour parler d'un individu que l'abus d'alcools forts a rendu téméraire.

Sur ce, il est temps de se décider : diner surinamien, indonésien, espagnol, italien ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : finalement, ça a été une cuisine originale dans un restaurant sympa, sur le Jordaan, donnant sur le Noordemarkt ballayé par le vent.



vendredi 27 octobre 2006

Si on me cherche...

...je suis ici, au bord Keizersgracht, la deuxième des trois ceintures de canaux du centre d'Amsterdam.


Keizersgracht ouest, cet après-midi.

Trajet sans histoire : en train, c'est presque trop facile. Et le premier contact avec la ville permet de répondre à la question qu'on se pose forcément : est-ce que c'est si bien que ça, Amsterdam. Et la réponse est oui : une ville décalée, harmonieuse, unique.

Et les Coffee Shops n'y sont pour rien : je me traine ces jours derniers de vilains maux de crâne qui cognent en fin d'après-midi, je ne vais pas aller les agraver à coup de THC. Et il y a tellement d'autres choses à faire !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 26 octobre 2006

Cheminées

Avant de faire les bagages, une photo en demi-tentes de fin de journées d'automne des confins de Paris et de leurs cheminées...


La future école d'architecture du quai d'Ivry et sa cheminée à la retraite, avec en arrière plan ses camarades encore d'active. Vue du 7ème étage du bâtiment « Condorcet, » hier soir.

Journée un peu lourde dans une chaleur moîte ; pas fâché d'aller chercher le frais plus au nord. Copenhague, ç'aurait peut-être été une bonne idée, finalement !

Départ demain matin ; connexion internet incertaine jusqu'à lundi. On verra bien.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 25 octobre 2006

Un nouveau campus (ou presque)

C'est pas tout ça de causer Far West, bateau, week-end, tout ça : il y a du boulot. D'autant que depuis quelques jours, on commence à intervenir sur les nouveaux bâtiments de l'université qui m'emploie. Enfin, sur un seul bâtiment, et il n'est pas encore vraiment livré... Mais ça n'empêche pas les utilisateurs (dont les bureaux ne sont pas encore montés, d'ailleurs) de commencer à nous reprocher de ne pas aller assez vite. Bon, c'est toujours comme ça !


Université Paris-Diderot : le bâtiment Condorcet reflété par son voisin d'en face, Paris 13ème, cet après-midi.

Sic et re-sic : l'université Paris 7-Denis Diderot souhaite maintenant être nommée « université Paris-Diderot » parce que, parait-il, le nom complet est trop long pour pouvoir communiquer efficacement en Extrême-Orient. Et tant pis si la nouvelle version donne des initiales qui, dans nos contrées, manquent un peu d'élégance.

Je n'ai par contre aucune idée de la raison pour laquelle le bâtiment destiné à accueillir les physiciens de notre auguste maison avait reçu le nom de Condorcet. Moi, je trouve que c'est pas sympa pour les collègues d'Orsay, mais sinon, je n'ai rien contre.

Le Plume vous salue bien.



mardi 24 octobre 2006

Atchison, Topeka and Santa Fe

Pour changer de la pluie, un bout de désert mojave. Et pour changer des canots tout temps de la Société nationale de sauvetage en mer, un train, à travers le désert...


Un train du côté de Goffs, San Bernardino County, California, pas très loin de la frontière avec l'Arizona, août 2004.

Le long de l'ancienne route 66, les voies transcontinentales de l'ancien Atchison, Topeka and Santa Fe Railway (aunjourd'hui Burlington Northern Santa Fe) grimpent de la vallée du Colorado vers le haut plateau du Mojave. Devans nous, un énorme Recreational vehicle tire une remorque chargée de quads sur la modeste chaussée de l'Interstate 95 ; sur les rails, un immense convoi chargé de conteneurs et de remorques nous croise lentement. Sous le soleil.

Le Plume vous salue bien.



lundi 23 octobre 2006

La fin du monde !

Marrant : depuis les tempêtes de l'hiver 1999, à chaque coup de vent d'automne, c'est la fin du monde qui arrive. France Info ce matin essayait de me couper l'envie de mes tartines au beurre demi-sel en sonnant du clairon pour annoncer « une tempête avec des vents violents » - et quelques minutes plus tard, « une tempête et surtout des vents violents » ce qui est sûrement encore pire. Une tempête sans vent, ça, ce serait un scoop !

Tandis que la radio nous enjoignait à la plus grande prudence pour nos déplacements, dans l'Ouest, les administrations donnaient des consignes spécifiques à leurs employés : on croirait que l'ouragan Katrina est de retour et qu'il fonce sur nous...


Le Jean Denoyelle, canot de sauvetage de la SNSM, Perros-Guirec, juillet 2000.

Pourtant, les bulletins météo sont formels : de tempête, point. Avis de grand frais à fort coup de vent, qu'ils disent. « Grand frais », c'est force 7 sur l'échelle Beaufort ; « fort coup de vent », force 9. Or, sur cette même échelle, « tempête » a une signification précise  ça correspond à la force 10. Sur l'échelle de M. Beaufort, les prévisions sont donc un cran en dessous de la tempête, et bien loin de l'ouragan. Arrêtez les sirènes !

Des tempêtes, il y en a tous les automnes ; à chaque fois, il y a quelques arbres qui perdent des branches et quelques pots de cheminée qui volent. Pas de quoi descendre aux abris.

Par contre, si la pluie pouvait s'arrêter le temps que je rentre à la maison, ça m'arrangerait bien.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 22 octobre 2006

Au passage

Au passage, une photo de mer, ou plutôt de rivière - disons de ria, puisqu'on y trouve guère que de l'eau de mer, surtout à marée haute.


Le port de plaisance de Tréguier vu au travers de l'ancien pont de Trédarzec, 1er août 2006.

À quelques kilomètres de là vers l'ouest, mon bateau va bien, on me l'a confirmé.

Beaucoup plus loin à l'est et au sud, il y a le canal de Suez. Il faudra que je vous parle en détail du bouquin de Nathalie Montel, Le chantier du canal de Suez (1859-1869), une histoire des pratiques techniques (In Forma / École nationale des Ponts et Chaussées, 1998). J'en disais deux mots en post scriptum dans mon entrée historique de vendredi dernier, mais il faudra que j'y revienne : une belle démonstration de ce que peut être une monographie en histoire des techniques. Ça tombe bien, je suis censé en écrire une.

Beaucoup plus au sud mais un peu moins à l'est, j'ai mis un peu d'exotisme dans la rubrique cartographique : le mont Kartala, à la Grande Comore. Je n'y suis jamais allé et c'est bien dommage.

Beaucoup moins au sud mais nettement plus à l'est, Lucknow, dans la plaine du Gange. Je n'y suis jamais allé non plus mais la cuisine locale a de nouveau prévalu ce soir. Logique, vu que les recettes sont par ordre géographique dans le livre de cuisine que j'utilise et que j'ai décidé d'en faire toutes les recettes, dans l'ordre. Eh bien, décidément, si l'on en juge par le raffinement de ses currys, Lucknow mérite le détour.

Eh oui : les dimanches pluvieux, on voyage immobile.

Le Plume vous salue bien.