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Des photos et des jours

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dimanche 3 décembre 2006

Europe, 7 : Western World

Réveil ce matin au son du vent - non pas dans les branches d'arbres mais dans les feuilles du lierre qui orne la fenêtre. Un bon coup de vent d'automne qui vient me rappeler fort opportunément que je n'ai pas encore trouvé moyen d'ajuster une fenêtre mal jointive... L'air atlantique m'incite à poursuivre cette séquence européenne en vous parlant d'Irlande.


Monasterboice, County Louth, Irlande, juillet 1992.

Cette photo date de mon unique voyage en Irlande, à l'été 1992, peu après la croisière ibérique dont je parlais hier : mes moyens photographiques étaient tout aussi déplorables. Un beau voyage. J'aime ce pays, et pas seulement les côtes sauvages de l'Ouest : les campagnes centrales, la côte un peu grise de la mer d'Irlande... Pas assez de temps consacré à Dublin ; d'après ce qu'on me dit, ce ne serait de toute façon pas le même Dublin aujourd'hui.

J'aime l'Irlande, sans pour autant faire dans l'irlandomanie. La plus célèbre pièce de Synge, The Playboy of the Western World, avait déclenché la fureur des nationalistes parce qu'elle n'était pas assez patriotique ; j'aime bien justement son ambivalence. Un pays plein d'ambiguités mais qui tout au moins a réussi à tourner le dos à la violence de sa naissance, et ce n'est pas le moindre de ses mérites - la comparaison avec l'Irlande du Nord est assez éclairante sur ce point. Un pays en mouvement, aussi, tout comme le Portugal dont on parlait hier.

Évidemment, question météo, il y a des gens qui préfèrent passer leur vacances au Portugal. Étonnant, non ? Pourtant, le climat irlandais est des plus tempérés, même s'il est vrai que les tempêtes d'automne dont je parlais au début s'y rencontrent dès la fin juillet.

À propos de climat : j'avais parlé, dans les débuts de ce weblog, de la théorie catastrophiste suivant laquelle la fonte des glaces polaires pourrait entraîner l'arrêt du Gulf Stream et ramener de ce fait le climat de nos régions à celui de Vladivostock - et donc le climat Irlandais à celui du Kamtchatka. Le documentaire télévisé qui exposait ça avait toutes les apparences du sérieux mais ne m'inspirait aucune confiance. Et j'avais raison, même si mes objections n'étaient pas les bonnes : un article dont la traduction française est parue dans Pour la Science montre de manière tout à fait convaincante que ce que nous nommons Gulf Stream (en fait la limite est de la circulation nord-atlantique) n'a qu'une influence très faible sur le climat. En terme d'échanges thermiques, ce qui est déterminant, ce sont les vents, et les masses d'air dominantes viennent chez nous du Sud-Ouest, qui jusqu'à nouvel ordre est plus au sud que nous. Eh oui : ces coups de vent, qui font tomber les feuilles et nous font greloter, font partie du système climatique qui nous dispense de froid sibérien. Étonnant, non ?

Le Plume vous salue bien.



samedi 2 décembre 2006

Europe, 6 : Lusitanie

Lors de l'étape espagnole de ce circuit je vous avais parlé d'une croisière, à l'été 1992, de Saint-Malo vers les rivages méditerranéens de l'Espagne. De Saint-Malo, nous étions sortis de la Manche, sans autre escale qu'une pause-déjeuner aux Sept-Îles, avions passé le Fromveur entre Ouessant et la terre, puis le raz de Sein bien au large, avant une traversée sans histoire du Golfe de Gascogne. Enfin, sans autre histoire qu'un petit coup de vent du côté du Cap Finisterre - c'est pratiquement la norme, dans ce coin-là.

Du coup, nous avions contourné la Galice bien au large et rejoint la terre à Peniche, un peu au nord de Lisbonne, au Portugal.


Peniche : petite crique derrière le château, juin 1992.

Peniche, c'est une petite ville de pêcheurs, avec sa coopérative maritime et ses chantiers navals où l'on construisait encore de robustes chalutiers en bois. Je ne sais pas si c'est toujours le cas ni à quoi ressemble Peniche aujourd'hui : le Portugal a énormément changé, me dit-on, depuis 15 ans. N'empêche : j'ai aimé cette ville. J'y retournerais volontiers.

Le Plume vous salut bien.



vendredi 1 décembre 2006

Europe, 5 : ce plat pays qui est le leur

Il n'y a qu'un pays en Europe de l'Ouest dont la simple pérennité est mise en doute, dont on répète à l'envie dans les salons qu'il n'existera plus dans vingt ans - la Belgique. Les futurologues nous décrivent sans hésiter deux mini-États, flamands et wallons, et une agglomération bruxelloise transformée en district fédéral Européen. Je ne sais pas. Je demande à voir. Après tout, et contre toute attente, il y a toujours un Liban - on peut être un pays qui n'existe pas et perdurer tout de même.


Les faubourgs d'Anvers vu du Thalys, octobre 2005.

Charles Quint, natif de Gand, hérite des Pays-Bas par son père duc de Bourgogne en même temps qu'il hérite de la couronne d'Espagne par sa mère, Jeanne la Folle. De ce double héritage nait une construction emblématique de l'Europe des temps modernes : les Pays-Bas Espagnols, réduits bientôt à l'actuelle Belgique par l'amputation des Provinces-Unies protestantes. Une construction qui dure tout de même pas loin de trois siècle, puisque c'est l'invasion des troupes françaises de la Convention qui y met fin.

Le Congrès de Vienne de 1815 crée un royaume des Pays-Bas regroupant les dix-sept provinces d'avant 1576, effaçant la frontière qu'avaient tracées les guerres de Religion. De la bonne ouvrage, ça : les provinces catholiques se soulèvent quinze ans plus tard pour donner naissance à la Belgique actuelle.

Seulement, voilà - un siècle plus tard, alors que les identités religieuses s'atténuent, les Belges réalisent qu'ils sont deux peuples qui s'ignorent. À un point assez ahurissant, quand on y pense : combien de personnages de Tintin ou Gaston Lagaffe parlent flamand, alors qu'il suffit de faire quelque kilomètres hors de Bruxelles pour être en pays purement néerlandophone ? À ma connaissance, exactement zéro. C'est peu.

Résultat : pour le Français moyen, la Belgique est un pays francophone avec quelques excités flamands dans un coin. Mais, après tout, à lire la presse française, le Liban est un pays majoritairement chrétien avec quelques musulmans excités dans un coin ; ça prouve donc seulement qu'on n'est pas très forts en calcul.

La comparaison s'arrête là, heureusement - pas de guerre civile, pas de ligne de démarcation démilitarisée entre Hainaut et Brabant, pas de massacres, juste quelques bagarres du samedi soir. Le contexte géopolitique est tout de même un peu plus stable ici que là-bas, et aujourd'hui qu'au XVIIe siècle.

Mais tout de même, en regardant par les fenêtre du TGV Paris-Amsterdam qui lambine entre Bruxelles et Anvers, on s'interroge sur ce drôle de pays tout près d'un nôtre.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 30 novembre 2006

Europe, 4 : Scandinavie

Avouons-le : sur les neuf pays européens représentés dans ma phototèque, quatre y sont très mal représentés, souvent par des photos prise avec des appareils plus que médiocres - vous l'avez sans doute noté avant-hier pour l'Espagne ; ce sera le cas aujourd'hui pour le Danemark.

Je n'ai pas visité le Danemark ; j'y ai transité. J'arrivais de France, je repartais le lendemain pour le Groenland, et je n'avais pas envie de passer la nuit à l'aéroport. Je suis donc parti vers le centre-ville, avec mon considérable paquetage, où j'ai finalement dormi dans un petit jardin public à l'écart. Plus confortable finalement que la nuit suivante, derrière les banquettes de l'aéroport groenlandais de Kangerlussuaq.

J'avais vingt-deux ans « et je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie. » C'était une époque de départs incessants ; partir, partir, sans jamais arriver...

C'est ainsi que j'ai connu Copenhague, par une nuit d'été sans songes.


L'aéroport de Copenhague Kastrup, 3 août 1993.

Quelque chose que nous aprennent les pays du Nord : que le gris est une couleur. Une couleur vivante, qui change en restant pareil, comme le « cœur d'un mortel. » Oui, j'enrôle les grands poètes à tour de bras ce soir. Et, une fois n'est pas coutume, le cinéma - moi qui ne suis pas cinéphile pour deux sous : c'est un film dannois de 1987 qui m'a appris ce qu'était le gris, Pelle le Conquérant (Pelle erobreren, par Billie August). Je ne me souviens plus très bien du film, vu sans doute à Bordeaux où j'étais étudiant. Mais je me souviens d'une longue scène, la scène finale sans doute, où un personnage marche dans la neige surmonté d'un ciel gris sombre.

je suis repassé par Copenhague, au retour, après quelques mésaventures et un quasi-nauffrage, nettement plus sale et moins argenté qu'à l'aller. Mais je ne suis pas retourné en ville.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 29 novembre 2006

United Kindom of Great Britain and Northern Irelan...

Troisième étape de cette pérégrination européenne, l'Angleterre. un pays où je me sens à la fois chez moi et complètement dépaysé. Pas particulièrement un pays de jolies choses sans doute, au sens le plus conventionnel du terme - mais on s'en fiche pas mal, finalement.


Saint Pancras Station, Londres, 1er novembre 2004.

Les tourelles rococo de la gare Saint Pancras accueilleront dans un an les Eurostar en provenance de Paris et de Bruxelles - ce sera le 14 novembre prochain. Novembre, un mois qui va bien à Londres, avec le vent glacé qui descend Euston Street et qui emporte une page de l'Evening Standard au delà des pelleteuses et des double-deckers.

Je viens de recevoir deux cartes marines que j'avais commandées chez un shipchandler en ligne domicilié dans le Northamptonshire. Northampton, c'est de là que viens le vent glacé, quelque part entre Birmingham et Cambridge, sur la route qui mène au Nord industriel et minier - It's grim up North disait-on naguère. Deux cartes qui ne me serviront sans doute jamais à naviguer, deux cartes de l'Admiralty : le détroit de Davis, entre Groenland et terre de Baffin, d'une part, et la Terre de Feu, d'autre part.

Juste à côté de Saint Pancras, les salles de lecture de la British Library sont confortables et chaleureuses. On y est bien, pour penser.

Le Plume vous salue bien.



mardi 28 novembre 2006

Andalousie

J'ai ramené de Suisse un magnifique t-shirt portant le blason du canton d'Uri - une vache noire sur fond jaune, avec un anneau dans les narines. Résultat, tout le monde m'a demandé si j'avais passé mes vacances en Espagne. Ce qui me fournit matière à une habile transition vers la deuxième étape de ce tour d'Europe...


Benalmadena (Andalousie), fin juin 1992, au petit matin.

La photo est mauvaise mais je n'en n'ai pas beaucoup d'autres : j'ai peu (trop peu) visité l'Espagne. En fait, la seule visite dont je me souvienne était un voyage de retour : je débarquais dans le Sud de l'Espagne d'un voilier qui m'avait amené de Saint-Malo et je devais rentrer rapidement à Paris, où j'étais convoqué au Fort Neuf de Vincennes en vue des journées de sélection du service national - eh oui, ça existait encore, ce truc là. La difficulté était donc de traverser le pays avec devant moi assez peu de temps, pas énormément d'argent et une ignorance complète de la langue espagnole.

Voyage somme toute assez facile, d'abord en train de Malaga à Madrid - un long trajet à travers la Sierra Nevada et la montagne andalouse ; heureusement, la bonne sœur qui était assise en face de moi, persuadée sans doute que j'étais un vagabond affamé, entreprit de me gaver d'un délicieux chorizo qu'elle avait dans son sac. Puis de Madrid à Irun, un train de nuit en place assise en compagnie de deux Sud-Africaines rencontrées pendant le trajet. Une fouille des bagages en gare d'Irun par des douaniers français qui semblaient avoir une autre opinion de ma physionomie que la bonne sœur précitée - fouille rapidement expédiée, mon sac contenant le linge sale de deux semaines de mer. Enfin, après une demi-journée de perdue faute de place dans nos chers TGV, Irun-Paris à grande vitesse et arrivée en soirée à mon gourbi d'étudiant de l'époque, crasseux comme un peigne et épuisé. Parfait donc pour se rendre le lendemain matin au centre de sélection de notre chère défense nationale. Qui m'a sans hésiter déclaré bon pour le service.

Cette photo, c'était mes premiers pas sur le sol espagnol, après une nuit de navigation - nous avions quitté Gibraltar la veille au soir. Le pied pas trop assuré ; ça remue un peu, ce fameux plancher des vaches. Les centaines de chats qui se prélassent sur les pierres du brise-lame. La capitainerie néo-mauresque (fermée à cette heure là, bien sûr). Et surtout, la lumière.

Le Plume vous salue bien.



lundi 27 novembre 2006

Helvétique

La fin novembre est quelque chose comme un Long, Dark Tea Time of the Soul, il faut bien le dire. Du coup, question blog, les séries d'entrées qui font voyager, ça change un peu les idées. En tout cas, ça change un peu les miennes. Si ça peut changer aussi les vôtres, j'en serai ravi - si tant est bien sûr qu'elles aient besoin d'êtres changées.

Après le tour du monde express de l'autre jour, je commence donc un tour d'Europe sans se presser. En commençant (pourquoi pas ?) par le milieu : la Suisse, et plus particulièrement le lac des quatre cantons, que vous avez dû voir trainer sur la table à cartes...


Le lac des Quatre Cantons (Vierwaldstättersee) du côté d'Ennetbürgen, canton Nidwald, Suisse, juillet 2005.

Enfin, je crois que la photo est prise depuis le Nidwald : il y a sur la rive Sud du lac une toute petite enclave du canton de Lucerne qui ne doit pas se trouver bien loin. Sans doute à un ou deux virages de là - mais face à ma mauvaise volonté ronchonne (« C'est encore loin, ce point de vue ? Allez, on fait demi-tour ! » - je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais je ne suis vraiment pas du matin), nous n'avons sans doute pas atteint ladite enclave. Peut-être s'y tenait-il une dégustation géante de chocolat et de fromage, nous ne le saurons jamais. Une station service des environs de Lucerne nous a cependant permis de nous ravitailler en Toblerones géants. Et d'acheter la carte routière qui me manquait et qui nous aurait permis d'atteindre le point de vue susdit sans le moindre état d'âme ; c'est d'elle que provient l'extrait que j'évoquais plus haut.

Ce blog va donc vous promener dans les huit ou neuf pays européens dont j'ai eu l'occsaion de prendre des photos. Sans autre logique que la fantaisie quotidienne. Accrochez vos ceintures !

le Plume vous salue bien.



dimanche 26 novembre 2006

Beau temps

Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai aps dit - genre, qu'il ne fait pas beau dans les Côtes d'Armor. Ah, pas du tout, ça arrive, qu'il fasse beau, non mais !


Les bois du bord de la grève à Louannec, août 2005.

Notez par ailleurs que, nonobstant Armor et Argoat, les bois descendent souvent jusqu'à la limite de l'estran - et qu'on ne me fasse pas remarquer que c'est normal qu'une pente orientée plein nord soit laissée à l'état de bois. Entre les deux, on a souvent une collection d'annexes, ces petits bateaux dont on se sert pour rejoindre un bateau de plus grande taille laissé au mouillage. Comme ce sympathique cannote à roulette.

Et si malgré tout vous préférez la montagne, allez voir sur la table à cartes, l'extrait du jour y est helvétique jusqu'au bout des neiges éternelles.

Le Plume vous salue bien.



samedi 25 novembre 2006

Argoat

Argoat, donc : Coat, le bois, la forêt. L'Argoat, c'est le pays des bois. Même s'il n'y a pas que des bois - mais il y en a. Par exemple les deux forêts jumelles de Cat-an-Noz et Coat-an-hay, le bois du jour et le bois de la nuit, près de Belle-Isle-en-Terre.


La route départemntale 20 près de Gurunhuel (Côtes d'Armor), 24 avril 2005.

Il y a aussi du brouillard, à l'occasion. En route pour Guingamp depuis Belle-Isle-en-Terre, justement, où j'étais allé voir les anciennes forges de Coat-an-Noz, j'ai dû plusieurs fois m'arrêter complètement pour scruter la brouillasse afin de déterminer, premièrement, où était au juste la route et, deuxièmement, si c'était bien celle qui me mènerait à ma destination. Heureusement, le train de Paris avait semble-t-il dû en faire autant, ce qui a évité à ma chère Madame de m'attendre dans la salle des pas perdus de la gare de Guingamp...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 24 novembre 2006

Armor

Me voici confonté à la rude tâche de présenter une photo du département des côtes d'Armor. Rude, parce que ce sera la centième photo de ce département sur ce blog, si l'on compte ses diverses incarnations... Et du coup, je m'en sors par une pirouette : la photo présentée ici est pratiquement identique à une photo utilisée il y a plus d'un an - même endroit, même jour, mais avec mon boitier reflex et au lieu de mon appareil numérique.


Anse de Porz Scaff, Plougrescant, 27 mars 2005.

On parlait hier de nom de département ; celui-ci a la particularité d'être un pléonasme : ar mor, c'est la mer et, par extension, la Bretagne littorale par oppostion à la Bretagne des forêts, ar goat. Les Côtes-d'Armor, ce sont donc les côtes du bord de mer. Un vrai scoop. Évidemment, ce département, il ne s'appelait pas comme ça : j'ai (en partie) grandi dans le département des Côtes-du-Nord, qui portait sans complexe ce nom depuis 1789. Mais voilà : le champ lexical boréal faisait paraît-il fuir le touriste - à mon avis plus intimidé par la présence périodique pendant les années 70 de pétrole brut sur les plages et, depuis les années 80, la présence constante d'algues vertes sur les plages et d'odeur de lisier dans les campagnes. Mais bon : de nom le département a changé, pas de raison après tout que les réactionnaires de la côte Sud soient les seuls à avoir un nom celtisant.

Et puis, Armor, ce n'est pas si malheureux comme nom : ça évoque ces paysages marins fantomatiques de roches suspendues entre le ciel et l'eau gris-vert de la Manche. Comme ce dimanche de printemps sur le littoral trégorrois.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 23 novembre 2006

Moulin à mer

Après le Finistère et le Morbihan, l'Ille-et-Vilaine... On dit que le comité ad hoc de la Constituante envisagea d'abord de baptiser le département du nom de ses deux principaux cours d'eau : la Rance, qui se jette dans la Manche entre Saint-Malo et Dinard, et la Vilaine qui se jette dans l'Atlantique à Muzillac, à l'extrémité opposée du département. Mais Rance-et-Vilaine, il faut bien le dire, ça n'était pas terrible, comme nom. Alors on a sorti l'Ille, un modeste affluent de la Vilaine. Ille-et-Rance n'était pas très euphonique non plus, et le Sud du département aurait été mortellement offensé. Faute de mieux, ça a donné l'Ille-et-Vilaine.

Et c'est par conséquent de la Rance que je vais vous parler. De l'estuaire de la Rance, plus exactement, vu que le reste de la rivière coule dans le départment des Côtes d'Armor. Et, bien sûr, la fameuse usine marémotrice.


L'écluse du barrage de la Rance, la Richardais, Ille-et-Vilaine, avril 2006.

J'aime bien contempler les sites naturels ; j'aime bien aussi regarder les réalisations humaines, qu'elles soient ou non patinées par les siècles. Là, c'est un beau site et une belle réalisation - même si du point de vue de la production énergétique, ça n'est pas un coup de génie, ou alors seulement sur le papier. Un truc de polytechnicien, quoi.

De toute façon, profitons-en : en aval, Saint-Servan et la tour Solidor ; en amont, une ria encaissée qui abrite un plan d'eau tranquile.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 22 novembre 2006

Machinisme agricole

Autre Bretagne : la plaine du Vannetais, protégée des vents du Nord par les Landes de Lanvaux et des colères océaniques par le golfe du Morbihan. J'étais passé rendre visite à un ami qui s'est installé dans le coin, entre Vannes et Sainte-Anne-d'Auray, en rase campagne, près d'un ancien moulin. Le seul spécialiste de réseaux informatiques que je connaisse qui possède aussi un tracteur.


Tracteur et tas de bois, Grand-Champ (Morbihan), avril 2004.

En fait, je corrige l'affirmation qui précède. J'en connais même un qui fait collection de tracteurs anciens. Et lui travaille à Paris, pas à Vannes. Bref.

Le Plume vous salue bien.



mardi 21 novembre 2006

Taureau

Puisque c'est vers la Bretagne que nous a mené notre itinéraire, restons-y un peu. Un petit arrêt en baie de Morlaix, tiens !


Château du Taureau à Carantec, Finistère, 20 août 2001.

Si vous regardez sur une carte, vous verrez que les deux îlots Louet et du Taureau forment le passage le plus étroit de la grande passe de Morlaix - l'autre chenal, dit « de Tréguier » parce qu'il longe le côté est de la baie, donc le Trégor, a des profondeurs beaucoup plus faibles. Résultat, après avoir franchi sans difficulté ce passage, j'avais essayé de le franchir dans l'autre sens, à la voile, avec le courant de marée montante dans le nez : bah, il y avait pas moyen. Bon, c'était juste pour essayer ; c'est dans la direction opposée que je voulais aller. Il n'y avait qu'à attendre que la marée soit suffisament haute dans la rivière pour pouvoir remonter jusqu'à Morlaix.

Je suis retourné me balader dans le coin en septembre dernier. C'est pratique : depuis Perros, avec un gros coefficient de marée, on a pile le temps de faire l'aller-et-retour dans la journée, à condition justement de ne pas aller jusqu'au fond de la baie - si on attend trop longtemps, on risque fort de prendre la renverse de marée dans le nez, se retrouver à faire du sur-place au retour devant Trégastel, rater l'ouverture du port de Perros et dormir dehors. Ce qui peut être agaçant si on n'a pas prévu de quoi faire à dîner.

La mer me manque, tiens.

Le Plume vous salue bien.



lundi 20 novembre 2006

Retour sur nos côtes

Pour une raison que je ne m'explique pas, mon tour du monde photographique s'est transformé subrepticement en un tour du monde des plages. Du coup, logique de terminer ce périple sur une des plages les plus occidentales de France métropolitaine.


La plage de Pen-Hat, Camaret, août 2000.

Une grande plage pour faire du cerf-volant et se dorer au soleil. Attention, même s'il ne fait pas si chaud, gare à l'effet écrevisse ! Sinon, on peut même aller faire trempette si on n'est pas trop regardant sur la température de l'eau. À droite, la pointe du Toulinguet ; à gauche, celle de Pen-Hir, avec ses « tas de pois ». En face, derrière le rocher du lion, l'océan, et encore l'océan.

À propos d'océan, il n'y a pas que ce blog qui ait traversé l'Atlantique : la météo d'aujourd'hui est sans aucun doute ce que les météorologues appellent un flux océanique perturbé. Bref, je me suis fait rincé, et pas qu'un peu. Je ne me rappelle pas avoir jamais réussi à produire une flaque d'eau en essorant des gants !

Le Plume vous salue bien.



dimanche 19 novembre 2006

Détour nordique

Hasard de mes archives photographiques : pour aller un peu à l'Est, on se déplace nettement au Nord. Une plage, toujours, mais ce n'est pas tout à fait le même genre.


Arve Prinsen Eijland, Groenland, août 1993.

Une plage de gros galets ; derrière, des cabanes de chasseurs - on vient par là en été de la ville voisine chasser le phoque dans les détroits et le fjords des environs. Un bon coin, semble-t-il.

De l'autre côté des cabanes, les fragments d'icebergs, venus directement du grand glacier Eqip Sermia, fondent doucement au pâle soleil de l'été arctique.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pas de carte assez détaillée de ce coin pour une entrée cartographique - j'en ai commandé une, je vous en montrerai un morceau quand elle sera arrivée. En attendant, vous avez droit au centre de Washington, D.C. : plus à l'Est, mais plus au Sud.



samedi 18 novembre 2006

D'un océan, l'autre

Autre plage, autre océan, autre fin d'après-midi ; même pays, toutefois. Ici le goéland, juvénile, se repose sur l'estran ; au fond, la fête foraine est endormie. Coney Island par une belle après-midi d'automne.


New York : Coney Island, vue de la lisière de l'eau, septembre 2004.

Comme je le faisais remarquer, les entrées de ces derniers jours se sont subrepticement constituées en un tour du monde express en images. Après la Californie, la côte Est des Éts-Unis, puisque nous tournons d'Ouest en Est ; la prochaine étape devrait logiquement être plutôt fraîche.

Sinon, pas d'entrée hier : j'avais une communication à faire aujourd'hui qui venait difficilement ; m'interrompre m'aurait mis dans une difficulté plus grande encore. La communication s'est bien déroulée - même si elle venait après une très longue après-midi à écouter des collègues archéologues, profession au sein de laquelle le don d'éloquence est plutôt rare, il faut bien le dire. Mais les survivants qui avaient résistés dans l'amphi jusqu'à 19h15 ont l'air d'avoir apprécié. Faut dire que j'avais fait des efforts, j'ai même parlé de fromage. Mais à l'heure de l'apéro, est-ce bien raisonnable ?

Le Plume vous salue bien.



jeudi 16 novembre 2006

Le tour du monde must go on

Dans un voyage, il y a les journées pas mémorables, où ça va pas, on a été malade, ou alors les mouettes ont piqué la carte bleue dans le sac de plage, ou des trucs comme ça...


Fin d'après-midi à Solana Beach, San Diego, août 2004.

Eh bien quand on n'est pas en voyage, c'est pareil. Même si ça n'est pas le goeland qui fait chier mais le mot manquant sur un devis, qu'on n'avait pas repéré avant de passer la commande. Et des élections qui ne se passe pas comme on veut. Et plein d'autres choses.

Il y a des jours comme ça.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : ça y est, je n'ai plus de parti politique ! Fini les A.G. chiantes jusqu'à point d'heure et la mauvaise conscience quand on n'y va pas !



mercredi 15 novembre 2006

Un petit coup pour la route

Allez, un petit tour du monde express pour se changer les idées. Et au passage, dégustation de spécialités locales...


Offrandes des producteurs de saké à leur divinité tutélaire dans un sanctuaire Shintô de Kyoto, août 1998.

Je l'admets : je ne sais pas ce qu'il y a dans les paquets. Des bombonnes géantes de saké ou simplement le riz destiné à en être la matière première ?

Rien à voir : Je suis censé voter demain soir et je ne sais toujours pas ce que je vais voter. D'un autre côté, je sais ce que je ne vais pas voter. Dans les conditions du présent scrutin, ça restreint sérieusement les possibilités.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : l'excellent blog de Maître Eolas nous apprend que le droit à la liberté d'expression vient d'être confirmé par la cours de cassation. Voilà qui ne fait pas de mal !

P.P.S. : merci à l'ami qui m'a indiqué le lien.



mardi 14 novembre 2006

Au fil de la terre

Une illustration de plus pour mon entrée cartographique de dimanche : la route qui conduit à la combe de Gamkaskloof.


Swartberge, Western Cape, South Africa, février 1997.

La piste serpente au gré des plissements géologiques, jusqu'à déboucher dans une vaste combe, presque hors du monde : Gamkaskloof. Tout au bout de ce bout du monde, à 40 km de la route goudronnée qui franchit la montagne, on tombe sur un hameau, au bord de la rivière Gamka qui franchit ici le Swartberg en direction du Petit Karoo et de l'océan.

Un petit bout du monde pour oublier l'automne...

Le Plume.



lundi 13 novembre 2006

À propos de production électrique

Un peu tardivement, quelques réflexions sur les coupures électriques qui se sont produites il y a quelques jours...

En gros, tel que le système fonctionne, tous les pays d'Europe peuvent souffrir des déséquilibres entre production et consommation ou des problèmes d'infrastructures de transport survenues dans un pays voisin. Bon. Si tout le monde était de bonne foi pour tâcher de produire à peu près ce qu'il consomme et pour faire à temps les investissements nécessaires, tout irait bien. Malheureusement, ce n'est pas le cas.


Centrale nucléaire de Chinon-Avoine, Indre-et-Loire, août 2006.

En effet, en Italie comme en Allemagne, pour des raisons politiques (la nécessité d'une alliance avec les Verts dans le cas de l'Allemagne), on a décidé de cesser de construire des centrales nucléaires, alors qu'en raison de la hausse des cours, on ne pouvait accroître les capacités de production des centrales à combustible fossile. Résultat : ces pays sont, de manière croissante, en déficit structurel d'électricité. Et du coup, un part croissante de leur consommation vient de France.

Le truc, c'est que, pour produire cette électricité, nous avons, bon gré mal gré, consenti à des sacrifices : assumer le risque, fût-il faible, des centrales nucléaires (et des barrages, d'ailleurs), assumer également leur impact sur le paysage, etc. Toutes choses dont nos voisins européens ne veulent pas chez eux - chez nous, ça leur est bien égal. Or, l'interconnexion des réseaux fait que les Français ne bénéficient pas particulièrement de ce surcroît de production en terme de sécurité de leur approvisionnement : les problèmes sur le réseau électrique allemand peuvent causer des coupures en France, on l'a vu il y a dix jours.

Ce n'est pas que je demande l'interdiction des exportation d'électricité ; par contre, si l'Allemagne ou l'Italie ne pâtissent pas plus que nous de leur propre lâcheté énergétique, pourquoi devrait-elles changer de politique ?

On me dira que les exportations électriques d'EDF bénéficient au bout du compte au consommateur français en faisant baisser le coût de l'électricité vendue aux particuliers. C'est sans doute le cas aujourd'hui - mais c'est précisément ce que la « libéralisation » du marché de l'électricité rendra impossible. Je pense d'ailleurs que tel en est le véritable but.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 12 novembre 2006

Cartothèque

Je profite de la 25e entrée de ma rubrique Cartes sur table pour m'offrir un moment d'auto-satisfaction : je suis assez content de ma cartothèque.


Morceaux choisis répandus sur le parquet.

Si j'ai bien compté : 105 carte terrestres pliées et 12 à plat, 30 plans de villes, 11 cartes marines, 15 atlas (petits ou grands)... Le tout couvrant nettement plus de pays que j'en ai visités, évidemment. Et ça sert à quoi, me direz-vous ? Pour certaines cartes, à retrouver son chemin ; pour d'autre, à rien, sinon à regarder.

Pendant qu'on y est, deuxième source d'auto-satisfaction : le curry dominical, dont le seul mélange d'épices est tout un programme. Cumin, graines de fenouil et de moutarde, nigelles, fenougrec, une pincée de curcuma... Miam !

Le Plume vous salue bien.



samedi 11 novembre 2006

Mémoire (de ciel) d'été

Retour au point de départ, en regardant vers le haut cette fois.


Étouars : les Forges, nuage d'orage en formation, juillet 2006.

Même lieu exactement que pour l'entrée de mercredi, même jour, presque la même heure - une heure plus tard, en fait. Mais un autre angle : derrière l'ancien logis des maîtres de forges (à la famille desquelles il appartient toujours, bien que le haut-fourneau se soit éteint en 1866), un cumulo-nimbus se forme, doucement. Il attendra poliment la fin du dîner sur la place du village pour nous rincer.

Nuages d'été, à l'ombre des maronniers. Il fait chaud. Le nuage a l'air immobile, mais si on regarde lontemps, on le voit muer, grossir, bouger, accumuler lentement l'énergie de la saison.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 10 novembre 2006

Mémoire d'été (3)

Allez : ça va déjà mieux, encore un petit effort...

La montagne, tiens, c'est bien aussi, en été, la montagne !


Fenestrelle, Piémont, juillet 2005.

Si toutefois vous voulez absolument des plages de sable à perte de vue, allez donc faire un tour sur mon blog Histoire de dire : l'entrée d'aujourd'hui est consacrée à la construction du canal de Suez. 74 millions de mètres cubes de terrassement, ça en fait, des châteaux de sable !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 9 novembre 2006

Mémoires d'été (2)

La cure d'estivothérapie étant plus nécessaire que jamais, il est temps de sortir l'artillerie lourde : l'océan, la plage, le ciel bleu, les bermudas et les jeux de ballons.


Solana Beach, San Diego County, août 2004.

Another perfect day at the beach. Gare aux bouchons sur l'I5 en repartant...

Le Plume vous salue bien.



mercredi 8 novembre 2006

Mémoires d'été

Bon : novembre, le mois où l'on plonge vers l'hiver, les petits tracas de santé qui vont avec et tout et tout, ça suffit : dans ce blog, cure d'estivothérapie : pour quelques jours, photos garanties 100% juillet-août. Ah, mais.


L'étang des forges d'Étouars, Dordogne, juillet 2006.

Avec pour commencer, de la chaleur, un plan d'eau pour donner un peu de fraîcheur, des bois où il fait bon souffler un peu et une petite bicoque pour ranger les cannes à pêches.

Même si je n'ai jamais été un pêcheur à la ligne, personnellement. Mais je comprend qu'on puisse aimer ça.

Le Plume vous salue bien.



mardi 7 novembre 2006

Midterm

Le mot Midterm a en langue américaine deux acceptions principales : en éducation, ça désigne des partiels ; en politique, les élections parlementaires qui ont lieux au milieu d'un mandat présidentiel. Les deux peuvent être périlleux pour les candidats.


Le Capitole vu du National Mall, Washington, D.C., 26 décembre 2004.

J'avais expliqué ça en long, en large et en travers le mois dernier ; mais comme c'est le jour J et que vous n'y couperez pas, rappel express : les électeurs américains votent aujourd'hui pour renouveler les deux chambres du Congrès fédéral. La chambre des représentants est renouvelée intégralement tous les deux ans ; le sénat, par tiers tous les deux ans (donc avec des mandats de six ans). Le nombres de représentants dépend de la population de chaque État ; ils sont élus sur la base de circonscriptions. Chaque État élit deux sénateurs (jamais les deux à la fois), au suffrage universel à l'échelle de l'État (17e ammendement à la constitution, 1912).

Les enjeux du jour : l'opinion publique est fortement mécontente de la conduite de la guerre en Irak (on pourrait lui faire grief de ne pas s'être rendu compte du problème il y a deux ans mais, là-bas comme ici, les opinions publiques sont parfois de curieux animaux) et pourrait donc manifester sa désapprobation à l'occasion de ces élections. D'après les sondages, les démocrates regagneraient donc la chambre des représentants ; pour le sénat, rien n'est sûr, le hasard de l'arithmétique faisant qu'il y a relativement peu de sièges républicains en jeu cette année : pour gagner, les démocrates doivent donc bouffer tout ce qui est bouffable ou à peu près.

De toute façon, rien n'est sûr, évidemment. Mais bon, vous savez tout ce qu'il vous faut savoir pour avoir l'air vachement au courant dans les dîners en ville !

Le Plume vous salue bien.



lundi 6 novembre 2006

Grand huit

Bon. C'était pas la grande forme aujourd'hui. Quand angine et gastro se disputent la prééminence, ça donne un peu l'impression d'avoir passé 24 h enfermé dans un grand huit... Où je n'ai pas mis les pieds, pourtant.


Fête foraine sur la place du Dam. Amsterdam, 27 octobre, 17h.

Du coup, journée parfaitement inefficace aujourd'hui. En plus de ça, le routeur wifi Linksys de la maison est en rade, ce qui nous force à d'infinies contorsions pour avoir une connexion. Bon. Normal, c'est novembre. C'est toujours comme ça novembre.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 5 novembre 2006

Pour la saison

Effet paradoxal des statistiques : il fait toujours soit trop chaud, soit trois froid pour la saison. Ces jours-ci, c'est beau temps froid - couvrez-vous bien.


Château de Vincennes, vendredi dernier.

Enfin, il paraît, qu'il faisait beau : je ne suis guère sorti qu'à la tombée de la nuit pour aller acheter la viande du curry dominical. Le reste du temps, j'étais emmitouflé, mal fichu et bien au chaud, en train de relire les récits de voyage d'Eric Newby (qui fait l'objet de l'entrée carto de la semaine), dans lesquels il est plus souvent qu'à son tour mal fichu et emmitouflé, mais dans un froid glacial à 5.000 m d'altitude. On a les consolations que l'on peut.

Sur ce, le curry dominical n'attend plus que d'être mangé. Ça devrait faire du bien !

Le Plume vous salue bien.



samedi 4 novembre 2006

Fortunes de mer

Ce blog retourne traîner ses guêtres à Amsterdam, dans le but unique (et perfide) de faire de la pub pour l'entrée historique d'hier, que j'ai comme de juste terminée aujourd'hui. Il y est question de navigation, de glaces, de baleines et d'artillerie de marine.


Mâture de l'Amsterdam, reconstitution d'une flûte de la compagnie hollandaise des Indes orientales (XVIIIe siècle).

L'Amsterdam est le clou des expositions du musée de la Marine d'Amsterdam (Neederlands Scheepvart Museum) ; c'est une reconctruction pas mal faite. On se bouscule un peu lorsqu'on est une trentaine de touristes à la visiter simultanément : s'imaginer à plus de trois cents personnes à bord pour un voyage de plusieurs mois, voilà le plus difficile. Notons toutefois que la pinasse avec laquelle Barentsz partit à l'assaut de l'océan arctique en 1596 était bien plus petite (18 m contre environ 50 m pour l'Amsterdam) et n'avait que 17 hommes d'équipage, ce qui est plus raisonnable. Peut-être pas pour aller en Nouvelle-Zemble cependant, dans la mesure où ni le pilote, ni le bateau n'en revinrent, mais c'est une autre question.

Le bateau exposé à Amsterdam est une réplique : l'original quitta la rade du Texel pour son voyage inaugural vers Batavia (l'actuelle Jakarta) le 8 janvier 1749 et subit un fort coup de vent d'ouest dans la Manche. Il s'échoua sur les côtes anglaises, près d'Hastings (Sussex), après plusieurs semaines de louvoyage en pleine tempête. La copie a une vie plus paisible, finalement.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 3 novembre 2006

Vendémiaire an VII

À la lecture de ce titre, chacun s'interroge : que s'est-il donc passé de particulier en vendémiaire an VII ? Eh bien, à ma connaissance rien de particulier. C'est l'époque du Directoire ; la rhétorique républicaine faiblit un peu, malgré un léger regain après fructidor an  IV - les prénoms refont leur apparition dans les documents officiels et Libreval redevient Saint-Amand-Montrond.

Rien de particulier, donc, sinon que j'en étais resté là dans le dépouillement de mes registres de correspondance, interrompu depuis près d'un mois. J'ai repris, en douceur : deux petites heures de dépouillement avant de retourner vers le terminus du métro, séminaire à 17 h du côté de Saint-Paul. Ça tombe bien, c'est direct.


16 h, l'heure d'aller d'archives en séminaire. Château de Vincennes, porte Nord, cet après-midi.

Une pizza plus tard et me revoilà. Le week-end commence plutôt bien.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 2 novembre 2006

Bercy beaucoup

Pas trop le temps de rêver en rentrant : comme on dit outre-Atlantique, I hit the ground running. Faut dire, quand on a pris un jour de congé lundi et qu'on ne travaille pas le vendredi, ce n'est plus une semaine à trous, c'est des confettis...

Bref, l'installation suit son cours au bâtiment Condorcet (sic) - ce matin, pose d'un onduleur et de ses huit batteries. Informatique, un fort des halles, comme disait un de mes anciens patrons en nous regardant porter des machines, sans proposer de donner un coup de main d'ailleurs.

Mais bon : ça laissait tout de même le temps d'aller faire un tour en terrasse voir couler la Seine.


La Seine en aval de la ZAC Rive Gauche, ce midi.

Au loin Bercy veille sur la bonne utilisation des crédits que nous alloue la nation. Il y aurait sûrement à redire sur bien des points mais, pour ma part, je considère n'avoir pas volé l'argent que j'ai gagné aujourd'hui. Ah, mais.

Le Plume vous salue bien.