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Des photos et des jours

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samedi 14 avril 2007

Énergies

J'avais eu l'occasion de le dire dans une entrée au titre pas bien éloigné de celle-ci : je me refuse à trouver a priori laides les centrales nucléaires. Surtout en bord de Loire, avec cette lumière si particulière, qui fait penser à des pêches de vignes un jour d'été...


Saint-Laurent-des-Eaux : la centrale vue d'Avaray (Loiret), 8 avril 2007, vers 18h.

Eh : de passage dans les parages, j'ai plus tendance à faire un détour pour ça que pour le château de Chambord - que je connais de toute manière déjà. On ne se refait pas, paraît-il.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 13 avril 2007

Dans les villages

L'autre jour, au détour d'une petite route, tombé sur un village dont j'ignorais complètement l'existence, du côté de Combiers, dont je vous parlais l'autre fois. Ça m'a un peu surpris sur le momant : ne serait-ce que pour avoir feuilleté l'annuaire du téléphone dans mes années lycée, je crois avoir entendu parler au moins très vaguement de la plupart des communes du département de la Charente. Renseignement pris, j'étais passé au coin d'un bois dans celui de la Dordogne - sur les chemins vicinaux, pas de panneau géant qui vous annonce en lettre de feu que vous êtes le bienvenu en Tarn-et-Molette..


Les Graulges (Dordogne), 10 avril 2007.

Désert, le village - c'est ce qui frappe quand on traverse un village ou un petit bourg un jour de semaine. Et c'est finalement assez normal : les enfants sont à l'école, la plupart des adultes au travail dans une ville voisine ; les agriculteurs sont au travail également dans les champs alentours ; il n'y a pas beaucoup plus de femmes au foyer à la campagne qu'en ville... Il ne reste donc guère que les personnes agées. Il faut croire que les vieux graulgiens n'étaient pas de sortie à cette heure-là.

Il faut dire que la commune est plutôt modeste : un hameau à flanc de colline, une superficie de 413 hectares (4,13 km²) et 61 habitants en 1999. Dont la moitié avaient alors plus de 60 ans, si j'en crois l'INSEE... Ils étaient bien cachés, les bougres.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 12 avril 2007

Circulation

Pas mal de route aujourd'hui encore : parti d'Angoulême ce matin, je devais déjeuner sur le campus de Limoges avce le responsable d'un projet de recherche auquel je participe. De la route nationale à l'ancienne, sur une bonne partie du chemin, avec les poids lourds qui se croisent difficilement dans les rues des patelins. Roumazière-Loubert avait eu son heure de gloire il y a quelques années quand on y a retrouvé des fûts de dioxine venus tout droit de Seveso et entrposés illégallement dans une carrière des environs ; un de ces jours, on en causera pour cause d'empilement de semi-remorques espagnols au coin de la place du marché.

L'après-midi, archives départementales de la Haute-Vienne - un dépôt de plus à ma collection. Des documents intéressants, mais pas renversants ; en deux heures et des brouettes, tout était fiché, photographié et enregistré. Du coup, plutôt que de me trouver comme prévu un hôtel pour la nuit, j'ai rejoint l'autoroute : direction notre chez nous à nous. Ah, mais !


Speedy Gonzales contre Franklin la tortue ?
Véhicule apperçu dans le bourg de la Rochebeaucourt (Dordogne) mardi après-midi.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : je n'ai pas d'explication sur le passage de l'attelage de la photo dans une rue assoupie d'un village du Périgord Vert. Vu les confettis dans les caniveaux, je suppose qu'il y avait eu un défilé de chars quelques jours plutôt, à l'occasion de Pâques, sans doute... C'était après tout le première fois que je mettais les pieds dans ce coin précis ; je ne suis donc guère informé des coutumes locales !



mercredi 11 avril 2007

La campagne à la campagne

Une fois n'est pas coutume : la campagne électorale fait son apparition sur ce blog - son absence en était, je crois, plutôt criante. Mais il ne faut pas trop m'en demander ; après avoir passé la campagne des primaires socialistes à clamer qu'on allait choisir la mauvaise candidate, j'ai un peu du mal à me crever le popotin pour pousser à la roue lorsqu'il s'avère qu'en effet, la candidate ne vaut pas tripette. Bayrou répète à qui veut l'entendre que n'importe quel autre socialiste aurait gagné sans problème : je suis assez prêt à le croire.

Bref, en ce qui concerne la campagne, mon blog en est au même point que les panneaux d'affichage réglementaires vus hier sur la place de la mairie de Combiers :

Ceci dit, ça ne va pas m'empêcher d'être de bureau de vote. J'ai eu l'autre jour un coup de téléphone du camarade trésorier de section : « La présidente de ton bureau de vote est avec moi : elle est très inquiète, elle ne t'a pas vu depuis longtemps, elle se demande si tu habites toujours là... - Te fatigues pas, va, dis lui que c'est d'accord. » Et pouf : dans un petit nuage de fumée rose, quatre dimanches de printemps s'étaient volatilisés en quelques seconde - et c'est du 8h-22h, hein, ça rigole pas. Quatre, vu qu'une fois qu'on aura gagné les présidentielles, faudra gagner les législatives, évidemment.

Ceci dit, ma contribution à la présente campagne va se limiter à ça. De toute façon, la distribution de tracts sur la place de la mairie de Combiers, je ne suis pas certain que ça aurait gagné grand chose. Somme toute, il doit y avoir autant d'habitants domiciliés à mon adresse parisienne que dans toute la commune de Combiers...

Le Plume vous salue bien.



mardi 10 avril 2007

Prospection

Parti en promenade pour aller voir un de mes hauts fourneaux ainsi que les dépôts de minerais associés. Enfin, je veux dire : un haut fourneau qui a produit de l'artillerie pour la marine au XVIIIe siècle. C'est à la limite entre Charente et Dordogne, comme souvent ; sur la rivière Nizonne, qui marque la limite des deux départements.

Au sortir du (tout petit) village, La vieille forge, discothèque : vérification faite*, c'est bien mon haut-fourneau. C'est fermé, évidemment. Du coup je me replie sur le dépôt de minerai ou travaillaient en 1794 une trentaine de personnes (j'ai les noms). Le toponyme repéré sur une carte, il faut trouver moyen d'y accéder, sans râcler trop le bas de caisse sur le milieu du chemin... et terminer à pied, à travers les débardages toujours en cours des bois abattus par la tempête de 1999.


Le Cluzeau, forêt de la Mothe-Clédoux, Combiers (Charente).

Et au bout : l'étang. Avec sa retenue en pierre de taille de belle facture - au milieu de rien. Une bicoque en ruine, au bout de la levée - un moulin, certainement, mais quel genre de moulin, c'est difficile à dire. Des morceaux de minerai de fer un peu partout, rouge vif - c'est bien mon dépôt de minerai.

Beaucoup plus surprenant : un peu plus bas, des scories vitrifiées ou laiteuses, traces de transformation du minerai en métal - ça, je ne m'attendais pas à en trouver là. De deux choses l'une : soit on les y a amenées, ce qui serait surprenant vu la configuration du lieu, soit on les a faites sur place et il y avait un atelier métallurgique dans le coin.

La connaissance progresse. En plus, j'ai réussi à rejoindre la tuture avant qu'il commence à pleuvoir.

Le Plume vous salue bien.

* Grâce à l'inventaire du patrimoine industriel de Charente, bien sûr.



lundi 9 avril 2007

Orléans, Beaugency...

(Air connu)

Suite de mes promenades ligériennes d'hier : la Loire, justement.


Le pont de Beaugency (Loiret), hier après-midi, 5 h et demie.

Aujourd'hui : vérification de ce que les collines charentaises proposent un cyclisme plus costaud que le circuit du bois de Vincennes. Pas étonnant que j'avais les cuisses musclées, à l'époque où c'était mon pain quotidien. Bref, je suis rincé.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 8 avril 2007

Routes

Journée sur les routes de France. Avantage du voyage en voiture : on peut faire tous les détours qu'on veut, quand on veut - en train, c'est plus délicat. Surtout à notre époque de réservations obligatoires.

En l'occurence, j'avais repéré qu'à deux pas de mon autoroute se trouvait le logis d'un personnage important de mon dossier, celui dont je lisais la correspondances aux archives nationales il y a quelques semaines. C'est un peu idiot, mais j'aime bien voir où vivaient mes personnages ; j'avais été voir le logis de Langlardie, en Dordogne, où s'était retiré un de mes maîtres de forges ; j'ai donc été voir aujourd'hui le domaine de l'Anglochère, près de Meung-sur-Loire - dans le Loiret, tout près de la limite du Loir-et-Cher.

Ce sont les plaines à Blés du Vendomois et du Dunois, région agricole riche naguère et riche auourd'hui. Évidemment, il n'y avait pas à l'époque de ligne à haute tension ni d'autoroute, mais les grands chemins étiaent déjà fort encombrés. Au printemps de 1775, j'en suis sûr, le blé était en herbe, comme aujourd'hui.


Les champs de blé près de l'Anglochère, le Bardon, Loiret, cet après-midi.

D'un autre côté il n'y avait pas en 1775 de base logistique DHL juste en face...

Ensuite, profiter du beau temps sur les bords de Loire, du vieux pont de Beaugency à la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux. Je vous montrerai ça.

Après ça, il n'y avait plus que 300km avec le soleil dans l'œil. Bagatelle.

Le Plume vous salue bien.



samedi 7 avril 2007

Classements

Avant de partir vers mes terrains de chasse habituels - chasse aux archives, il va sans dire - je mets de l'ordre dans mes trophées : une fiche apr cote consultée, avec un minimum de détail sur le contenu... Le tout, imprimé sur une jolie fiche bristol au format 200×125, va rejoindre un joli petit classeur.

C'est l'occasion de reprendre toute ma documentation, ou du moins tous les documents d'archives et de se les remettre en tête. Au risque que ma tête (comme d'ailleurs le petit classeur mentionné plus haut) n'y suffise pas !


La Touvre en amont de la fonderie de Ruelle, un midi de canicule, juillet 2006.

Et puis : passé à la boutique IGN faire le plein de cartes - ces chères cartes au 1:50.000 de la série orange, idéales pour repérer le repérage toponymique et autres activités de prospection. Et bien sûr, j'emmène les appareils photos.

Le Plume vous salue bien.



vendredi 6 avril 2007

Spring Break

Tous les trois mois, la pause s'impose !

Même au cœur de Paris le soleil nous parle vacances. Alors : vacances !


Bassin de l'Arsenal, mercredi dernier, vers 18h.

Malgré quelques véléités bretonnes, ces vacances seront essentiellement charentaises, avec une mineure limousine. Mais pour l'instant : prendre suffisamment de repos pour pouvoir partir en vacances, justement.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 5 avril 2007

Le chant du houblon

Entre démontage d'équipements réseau dans des locaux libérés et installation d'autres équipements dans d'autres locaux en instance d'être occupés, petite pause au pub du coin...


Cuve de brassage, Frog & British Library, Paris 13e.

Avant de replonger dans les problèmes de clés manquantes, d'ascenseurs en panne et de câbles à déméler, il fallait bien ça.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 4 avril 2007

Et tout et tout...

Aujourd'hui, pas grand chose : vélo, boulot, boulot, histoire, vélo, maison. Sais pas pourquoi mais j'ai comme un coup de barre là.


Un immeuble en construction entre Halle aux farines et Condorcet, 27 mars dernier.

J'ai une solution à ce problème : me pieuter. Mise en œuvre immédiate.

Le Plume vous salue bien.



mardi 3 avril 2007

E la nave va

On a beau piloter sans visibilité, il y a parfois des signes qui laissent croire qu'on va dans le bon sens. C'est rassurant.


Poste de pilotage blindé de l'USS New Jersey, Camden (NJ), décembre 2006.

Au fait : pour s'assurer qu'il y ait toujours quelqu'un à la barre même au cœur des combats les plus rudes, les cuirassés des années 1940 étaient dotés d'un poste de barre à blindage fortement renforcé, à portes pratiquement étanches et quasiment sans visibilité. Il y a sûrement quelque chose à faire de ça d'un point de vue métaphorique.

Le Plume vous salue bien.



lundi 2 avril 2007

Aujourd'hui *

Aujourd'hui c'était lundi. Oui, oui.

Aujourd'hui j'ai reçu l'une de mes commandes récentes de livres, comprenant le dernier bouquin de Jaques Roubaud : Nous, les moins-que-rien, fils aînés de personne (multiroman), sous-titré « 12 (+1) autobiographies ». Je l'ai feuilleté ; la table des matières seule est un réjouissement. À moins que des titres comme « La nuit des lapins géants ou la passion cinématographique d'Orson Roubaud » (c'est la septième autobiographie) ne vous réjouisse pas ; dans ce cas, je ne peux rien pour vous.

Aujourd'hui j'ai gouté au bonheur d'être bagarré jusqu'à épuisement par les enfants qu'on aime de gens qu'on aime. De solides gaillards de trois et huit ans qui, ayant fait du poney ce matin en Auvergne, ne voyaient pas de raison de ne pas en faire ce soir à Paris. L'aîné avait un peu de mal à comprendre l'idée d'avoir des amis proches qui habitent aussi loin. Je suis bien d'accord avec lui mais c'est comme ça.


Camden, New Jersey : la Delaware et les installations portuaires, vues de Philadelphie, décembre 2006.

Aujourd'hui, j'illustre mon entrée d'une photo qui n'a rigoureusement rien à voir avec cette entrée. Ça aussi, c'est comme ça. On trouvera dans cette photo un cuirassé, deux cargos, quelques grues, un oiseau et un avion.

Aujourd'hui, c'était hier. Presque.

Le Plume vous salue bien.

* cf. Jacques Roubaud, op. cit., p. 224.



dimanche 1 avril 2007

Le bonjour du Capitaine Nemo

En vitesse : une autre photo de l'exposition des jouets de marine dont je parlais l'autre jour - après tout, je suis depuis vendredi membre de l'association des amis du musée de la Marine. Je ne fais donc que mon devoir en faisant leur pub.


Le sous-marin beige, musée de la Marine, 22 mars 2007. Longueur : 15 cm environ.

À part ça, j'ai un scoop : c'est le printemps.

le Plume vous salue bien.



samedi 31 mars 2007

Fantômes illustres

Passez la porte du 23, quai Conti, et vous êtes transporté sur une autre planète. Un monde de marbre, de tapis rouges et d'antichambres feutrées : l'Institut de France. C'est là que siègent nos cinq académies : française, des sciences, de médecine, des sciences morales et politiques, des inscriptions et belles lettres.

Je m'y rendais pour consulter les archives de l'Académie des Sciences, un personnage clé de l'affaire à laquelle je consacre mes recherches ayant été « associé libre » cette institution. Par chance, je n'ai pas trouvé grand chose - j'ai déjà du mal à maîtriser ma documentation en l'état, l'augmenter démesurément aurait été périlleux ; pour autant, c'est une piste que je ne pouvais décemment négliger. Je me suis donc contenté de consulter et photographier les quelques documents pertinents... et de m'imprégner de la magie du lieu.


Buste de Marc Séguin, Académie des Sciences, vendredi 30 mars 2007.

En début d'après-midi, arrivé au bout du filon, je remballe, salue cordialement les archivistes* et redescends doucement l'escalier dérobé qui mène à ce sixième et dernier étage. Sans me presser, pour profiter encore un peu de ce monde parallèle.

Au coin d'un palier, une porte ouverte laisse appercevoir un buste de marbre. Sur la pointe des pieds j'observe : il s'agit de Marc Séguin, ingénieur et mécanicien, inventeur notamment des tubes à feu qui ont donné à la locomotive à vapeur un nouvel élan. J'ignorais qu'il eût été académicien ; un bon rappel de ce que l'Académie des Sciences a, malgré son nom, autant à voir avec l'histoire des techniques qu'avec celles des sciences.

Je remercie donc les fantômes de l'Institut de m'avoir fait ce sympathique clin d'œil.

Le Plume vous salue bien.

* accueillantes et efficaces, d'ailleurs, je tiens à le dire.



vendredi 30 mars 2007

Un jour de pluie

Il était hier question d'horizons océaniques - aujourd'hui, on avait un ciel atlantique, merci bien.


Ciel de pluie sur l'Institut, aujourd'hui, vers 14h.

Il y a même un goéland. Les goélands, je suis sûr qu'ils ont les mêmes à Plymouth, la rade dont sortit un jour de décembre 1577 l'escadre de Francis Drake pour retrouver le passage de Magellan, prendre à revers l'ennemi espagnol au Pérou, faire fortune, et toute cette sorte de chose. Si mes souvenirs sont bons, l'expédition a bien failli se terminer plus tôt que prévue, cueillie par une tempête du côté du Cap Lizard et réfugiée de justesse dans un port de Cornouaille, à quelques milles de son point de départ.

Les ciels du détroit de Magellan doivent ressembler un peu à ça, aussi - là où les tempêtes qui sans obstacle font le tour du monde rencontrent la bourrasque des williwaws qui dévale les pentes de la cordillière des Andes. À l'époque de Drake, certains pensaient qu'il s'était refermé, ce détroit - et vu sa largeur, ça aurait presque été plausible. Mais Drake l'a retrouvé. En fait, emporté par une tempête (une autre), ses vaisseaux on même franchi le Cap Horn, pénétré le Pacifique par ce que l'on nomme aujourd'hui passage de Drake, contournant donc la Terre de Feu par le Sud. Mais, vu qu'il n'y a pas de panneau « vous entrez dans l'Océan Pacifique », il est revenu sur ses pas quand la tempête s'est calmée, a franchi le Horn dans l'autre sens et il est remonté au Nord jusqu'à trouver l'entrée du détroit recherché - qui serpente entre Terre de Feu et continent américain. Trop fort.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 29 mars 2007

Horizons

Sans doute le fait de m'être réveillé ce matin en toussant comme la dame aux camélias : besoin d'horizons océaniques ce soir. En attendant d'aller voir sur place d'ici deux semaines.


La baie de Morlaix (côté Trégor bien entendu), 3 août 2006.

Toujours mieux que de causer campagne électorale. Je préfère ne même pas y penser, tiens.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 28 mars 2007

Veritas

Veritas : telle est en toute modestie la devise de l'université Harvard. Mais s'agit-il d'une Vérité immanente et totale ? Ou s'agit-il de notre modeste vérité de chercheurs, une petite poignée d'assertions qui nous semblent en toute probabilité ne pas être fausses compte tenu des informations dont nous disposons à un moment donné ? Chi lo sà...


Cambridge (Mass.), Harvard Memorial Hall, juillet 2001.

On pourrait placer là une vaste dissertation sur la vérité en histoire (comme asymptote de la construction du polygone historique dont parle Paul Veynes, sans doute), en littérature (la vérité comme jeu entre l'auteur et le lecteur, cf. Hintikka relu par Jacques Roubaud)... Tout ça parce que je suis tombé sur cette photo ramenée de mon premier séjour américain, il n'y a pas si longtemps que ça tout compte fait ; que cette photo me plait ; que du coup je voulais l'utiliser et qu'il faut bien faire un texte pour aller avec.

Mais heureusement, la fatigue aurait raison de moi avant que je termine une telle péroraison. Elle vous sera donc épargnée. Thanks God for small mercies.

Le Plume vous salue bien.



mardi 27 mars 2007

Musée

À propos toujours de mes musées de jeudi : je n'avais pas encore visité les collections exposées à l'Orangerie du jardin des Tuileries. Et je n'avais donc pas vu les tableaux de la collection Paul Guillaume, exposés au sous-sol.


L'Orangerie, jeudi 22 mars 2007.

Pour faire court : une des plus belles collections d'art moderne (des années 1890 aux années 1930) que j'ai vues. À noter en particulier de très belles pièces d'artistes qu'on aurait tort d'oublier : Derain, Laurençin, Soutine...

Heureusement qu'on a des amis de passage pour nous donner des alibis, sinon, on loupe les expos !

Le Plume vous salue bien.



lundi 26 mars 2007

Les p'tits bateaux

Je vous parlais hier du musée de la Marine : l'expo temporaire du moment est franchement sympa. Bateaux jouets, 1850-1950, cent ans de jouets de marine, que ça s'appelle. Tout est dans le titre : c'est bien des petits bateaux qu'il s'agit, pour jouer dans les mares ou sur le parquet du salon. De l'escadre en papier plié au vapeur en bois précieux dont les cylindres à double effet et la chaudière en laiton sont parfaitement opérationnels...


Musée de la Marine, 22 mars 2007. Je n'avais pas vu le signe « photos interdites ». Désolé.

Une expo sympathique et un peu nostalgique. J'aime bien.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 25 mars 2007

Écouter parler les sources

À l'occasion de mon passage au musée de la Marine, jeudi dernier, j'ai acheté un numéro récent de la revue des amis du musée, Neptunia, consacré à la fabrication de l'artillerie de marine. J'y ai lu un article qui cause en partie de mes sujets de recherches - avec tellement d'erreurs et d'à-peu-près que je réalise mieux l'urgence qu'il y a à boucler, rédiger et, si possible, publier mes propres résultats.

Vendredi, dernière séance d'archives consacrée au carton qui m'intéressait ces derniers temps. Je ne pense pas que j'irais faire beaucoup plus de dépouillement aux archives nationales cette année ; il faut savor dire « stop ». Ou peut-être encore un tout petit, petit, petit peu. Ce qui ne veut pas dire que j'ai renoncé à retourner voir des trucs à Lorient ou à aller jeter un coup d'œil à Limoges...


Le moulin de Guillot, ancienne forerie de canons et lavoir à minerai, Feuillade (Charente), juin 2004.

En attendant, je fais des fiches. Utile, dans la mesure où ça me force à revoir l'ensemble de ma documentation. Qui, disons-le, commence à être substantielle.

Lucien Fèbvre disait que faire de l'histoire, ce n'est pas simplifier mais compliquer. Et c'est vrai : en prétendant simplifier, généraliser, prendre de la hauteur, on arrive à faire de belles phrases, de belles démonstrations - et on se plante. Parce qu'on n'a pas assez écouté parler sa documentation, tout simplement.

Le Plume vous salue bien.



samedi 24 mars 2007

Voie de garage

Bon : quelques instants en voie de garage. Il en faut.


Rue du Chevaleret : les anciennes voies du Sernam, face à la grande bibliothèque. 13 mars 2007, 13h43.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : les archives d'avril et mai 2005 sont maintenant sur Blogger. Ça, c'est un scoop, non ?



vendredi 23 mars 2007

Cornucopia

Ce soir, autres amis, autres conversations : les narrations s'enchaînent et se déchaînent. Que demander de plus ?


Corne d'abondance, jardin des Tuileries, hier après-midi.

Une bonne nuit de sommeil, peut-être. On va y travailler.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 22 mars 2007

La tour, prend garde

Une vraie journée de tourisme parisien aujourd'hui - deux musées, divers trajets en métro et quelques parcs et jardins. Le tout en compagnie notamment de gamins pas vraiment léthargiques. Sympa, mais sport.


La tour Eiffel vue du parvis du Trocadéro ce midi.

Il faut dire que j'avis réservé la journée pour ça : profiter de mes amis, profiter de la ville par voie de conséquence. S'imprégner au plus possible d'être avec eux - ça n'est pas si souvent, leur domicile se trouvant dans le centre de Kyoto.

Bref, comme le disent les mauvaises rédactions :

Nous revînmes fatigués mais content de cette belle journée.
En plus c'est vrai : il a même fait beau. Un peu frisquet sur le manège des Tuileries en fin d'après-midi, mais beau.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 21 mars 2007

Alma Mater

Puisqu'on parle de paradoxes new-yorkais : Columbia University - la Ivy League aux portes de Harlem.


La bibliothèque de l'université de Columbia, Manhattan, septembre 2004.

La statue, c'est l'Alma Mater - la mère nourricière, nourricière de savoir bien sûr. Alma mater studiorum, telle était la devise de l'université de Bologne, la doyenne des universités européennes. Quant à la concentration d'ordinateurs portables sur ces escaliers, elle est due à la présence d'un réseau Wifi ouvert sur le parvis de la bibliothèque - on ne m'en a parlé qu'après mon retour, hélas.

Je méditerai un autre jour sur les universités en général et les universités américaines en particulier. Ce soir, on se contentera de la photo. Mais pour en revenir au paradoxe du début : la construction d'une extension de Columbia sur l'emplacement du centre commercial abandonné de Manhattanville, à quelques blocks de là, fait l'objet d'un conflit durable entre l'université et les associations d'habitants de Harlem, qui vivent cette implantation comme une invasion. Il est des frontières que les cartes ne mentionnent pas...

Le Plume vous salue bien.



mardi 20 mars 2007

Route One - New York, New York

En suivant la route n°1, après Boston et les vastes banlieues du Connecticut : New York City, la porte d'entrée du pays ; au début du film1, Kramer y fait son retour, par la mer - comme ces immigrants du siècle avant-dernier, qui croyaient que les rues de New York étaient pavées d'or. Alors qu'elles n'étaient pas pavées d'or ; en fait, elles n'étaient même pas pavées du tout ; d'ailleurs on les attendaient pour les paver.

L'histoire est bien connue. Mais New-York reste ça, le point de premier contact ; la moins américaine des villes américaines2, sans aucun doute, et pourtant symbole de l'Amérique aux yeux du monde - elle l'a payé cher, cette image...


Manhattan, aux environs de Time Square, septembre 2004.

New York ou le paradoxe des villes : pas des places centrales assurant un certains nombres de fonctions pour le plat pays environnant mais un univers à part entière, lieu de la consommation par excellence, ou de production des services mais à un certain niveau la production de service est une forme de consommation comme une autre. Paris est le centre de l'Île-de-France, riche région agricole ; New York n'est au centre de rien du tout, au centre d'elle-même. C'est ça, la ville d'aujourd'hui. C'est nous.

Le Plume vous salue bien.

1 Robert Kramer, Route One/USA, 1989, 255 min (versions courte), disponible en DVD.

2 La seule où un adulte normalement fortuné puisse envisager sans aucun problème de vivre sans voiture - c'est dire !



lundi 19 mars 2007

Route One/USA

Route One/USA, de Robert Kramer : un documentaire fleuve (seule la version « courte », de quatre heures environ) sur l'Amérique, le long de cette route n°1 qui court de la frontière canadienne jusqu'au bout des Florida Keys. Un film décalé, d'un Américain qui ne se sent plus tout à fait chez lui dans son pays - comme je ne me sens pas vraiment chez moi dans le mien. Un film qui montre sans démontrer, qui montre des gens, des lieux, comment ces gens-là vivent dans ces lieux-là.


Une étape de Robert Kramer : Boston, la Charles River, la ville, l'histoire (photo juillet 2001).

Le film est sorti en 1989, la même année que Roger and Me de Michael Moore. C'est dans les deux cas un film de non fiction subjectif où la caméra suit le réalisateur ; mais là où Michael Moore prétend dénoncer, démontrer, quite à tirer les faits par les cheveux tout en prétendant leur être fidèle, Robert Kramer montre, regarde, écoute ; un regard qui passe, qui s'arrête, qui repart. Une sorte de road movie, un peu comme le Wenders d'Au fil du temps.

Moore, c'est la parole clamée, déclamée, le logos tonitruant, histrionique à l'occasion ; Kramer, c'est mythos, la parole chuchotée, parce que sacrée, qui parle de bruits et de fureurs qui dépassent l'homme et qui l'entraînent même s'ils ne viennent que de lui, qui parle d'êtres humains, beaux et dérisoires, qui parle puis qui se tait et le silence parle aussi.

Ah, et puis, si ça ne suffit pas à vous convaincre : dans la deuxième scène, on voit ses fesses.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 18 mars 2007

Kawaii (bis)

Application de la leçon d'hier : les daims de Nara sont absolument kawaii.


Nara, août 1998.

Au fait, pourquoi un tel sursaut de nipponitude dans ces pages ? Parce que mes amis débarquent bientôt de Kyoto. Alors, le Japon, forcément, j'y pense.

Le Plume vous salue bien.



samedi 17 mars 2007

Kawaii !

Tiens, encore un peu de tendresse dans un monde de brutes : je dois bien avoir d'autres bébés animaux dans ma photothèque... L'occasion de travailler un peu son vocabulaire japonais, tiens. Le mot du jour est kawaii :

kawaii: mignon(ne), gentil(le); adorable; joli(e)...1
Je savais bien qu'avoir des dictionnaires franco-japonais dans mes rayonnages était absolument indispensable, alors même que je n'ai guère poursuivi mes tentatives d'apprentissage de cette langue.


Zoo de Vincennes, 1er août 2004.

Donc : quand au détour d'un zoo vous apercevrez un girafeau (kirin no ko 2), vous vous exclamerez maintenant, avec un grand sourire accompagné d'un froncement des sourcils : « kawaii ! »

Le Plume vous salue bien.

1 d'après le Petit dictionnaire japonais-français Royal, Obunsha, 1992.

2 si j'en crois le Nouveau dictionnaire pratique français-japonais, Librairie Hakusuisha, 1992.



vendredi 16 mars 2007

Finis terrae

Allez, zou, un petit clin d'œil finistérien pour commencer le week-end...


Pointe Saint-Mathieu, juillet 2000.

Je ne suis pas un fou de cheval, et encore moins de calvaires, mais les deux en même temps, c'est plutôt reposant, je trouve.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 14 mars 2007

Coup de Saint-Émilion

Vu le temps et tout, j'ai ce midi franchi la Seine comme César (Jules) le Rubicon, et tenté de grignoter quelque chose du côté de la cour Saint-Émilion, juste en face.

bah, déçu, alors, déçu comme tout ; on m'avait dit grand bien de cette rénovation, mais franchement... Le « Village » de « Bercy Village » doit être le même que celui de « Beaujolais Village », qui comme chacun sait est une verte piquette. Des cadres sup' qui mangent en terrasse, des boutiques style rue piétonne de province... Yet another shopping mall, quoi. Le jardin public lui-même est assez décevant, tout petit, ses buttes de terres paysagées ont plus de prétention que d'allure. Un seul élément pour racheter le tout : un joli pavillon au milieu et un petit étang avec canards et roseaux. Ouf.


Cour Saint-Émilion, ce midi

N'empêche : si ça, c'est une rénovation réussie, t'as pas envie d'en voir une ratée, hein. Je l'ai toujours dit : le Saint-Émilion, c'est très surfait.

Le Plume vous salue bien.