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Des photos et des jours

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vendredi 15 avril 2005

Lente sortie de l'ombre

J'emprunte mon titre du jour à un fort bon roman de Jacques Bens (éditions Stock, 1998) que j'en profite pour vous recommander - Jacques Bens n'était pas seulement l'accolyte de Georges Perec pour leurs « jeux intéressants » publiés par le magazine Ça m'intéresse à l'époque où mes parents m'y avaient abonné, 1982-1984 ou quelque chose de ce genre. Du coup : je me souviens de la mort de Perec en 1982. Jacques Bens est aussi un romancier d'une lecture plaisante et intrigante. Je vous le signale à toutes fins utiles.

Mais ne nous égarons pas. Ce titre, c'est aussi l'état dans lequel je me trouve aujourd'hui, guéri mais rétamé. J'ai traversé la journée avec tout l'allant d'un escargot sous tranxène, quoiqu'en bavant un peu moins. Du coup, je place mon entrée du jour sous le signe du sympathique reptile qui apparait de temps à autres sur ces pages :


Pacouline, Testudo hermanii, photographiée en août 2001 en compagnie de son plat préféré.

Et sur ce je vais allez me pieuter. Thanks God it's Friday.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 14 avril 2005

Un peu à l'ouest

Après avoir regardé Pale Rider, tout naturellement, on a la tête dans les grands espaces de l'Ouest américain, avec des ciels menaçants, la poussière, des montagnes et le fil du télégraphe. Avec une Interstate qui traverse le vide, mais le vide est toujours là, un peu inquiétant.


Clark Mountain, près de la frontière Californie/Nevada, 18 août 2004.

On est aux franges du désert Mojave, près des champs de lave de Cinder Cone : c'est la Shadow Valley, la vallée de l'ombre. Au fond, Clark Mountain. Après, c'est le Nevada, d'autres montagnes, d'autres déserts.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 13 avril 2005

Mammouth dégraissé

Bon, me voici de nouveau sur pied - et prêt à reprendre le boulot par voie de conséquence. Avec peut-être un ou deux kilos en moins dont je pouvais parfaitement me passer.

Et puisque mon boulot, c'est l'éducation nationale, et que je parle de maigrir, un avertissement... Si l'on dégraisse trop un mammouth, il risque de ne plus rester que ça :


Galerie de paléontologie, muséum national d'histoire naturelle, 1er avril 2004.

Sur ce, je vais me prendre une petite liqueur de café pour finir de me remettre sur pied.

Le Plume vous salue bien.



mardi 12 avril 2005

Rame, rameur, rameurs, ramez...

Bon, alors, aujoud'hui, je me traîne, que c'est un vrai bonheur. Vais beaucoup mieux à tous égards, mais pour ce qui est du tonus, vous repasserez. Mais trève de jérémiades...

La dernière fois que je suis allé au jardin des plantes j'ai eu le plaisir de tomber su un nouveau pensionnaire, à la place de l'ancienne fosse aux ours - et donc visible également depuis l'extérieur de la ménagerie : un petit panda, ou panda rouge. Super sympa ces bestioles.


Petit panda au jardin des plantes, 1er avril 2005.

Je n'ai jamais été sûr de leur relation avec le grand panda (le célèbre, noir et blanc avec une tache sur l'œil. À par le nom : le grand panda été baptisé d'après le petit panda, bien connu des Anglais établis dans le nord de l'Inde, parce que ce sont tous les deux des mangeurs de bambous. Il semble d'ailleurs que le nom chinois du petit panda dérive du nom du grand panda pour la même raison, comme quoi tout est relatif, etc. Un peu comme la région de Bolzano, qui s'appelle Haut-Adige pour les Italiens (car de fait si on y va en partant de Trente, il faut remonter le cours de l'Adige) et Südtyrol pour les Autrichiens, pour des raisons symmétriques.

Il semble de toute façon que les zoologues n'aient guère plus de certitudes sur cette parenté, puisque, alors qu'on le classait dans une famille qui n'a rien à voir, celle des procyonidés (comme les ratons laveurs) certains spécialistes le rattachent maintenant aux ursidés, comme le grand panda.

En tout cas, l'est bien sympathique, le bestiau !

Le Plume vous salue bien.



lundi 11 avril 2005

Le retour du retour du printemps

Depuis ce matin, je suis officiellement malade, étant donné que : a) je suis sous antibiotiques et b) je suis en arrêt maladie pour trois jours. C'est-y pas un progrès ça ?

Ceci dit, vu la météo (un beau ciel bleu comme ça, si ça tue pas les microbes...), je ne me suis pas interdit d'aller constater sur pièce le retour du retour du printemps dans les rues de Paris et sur les grands boulevards :


Face au Grand Rex, un platane ose enfin ses premières feuilles, cet après-midi vers 15h.

Et puis ça m'a permis de m'acheter de la lecture : le tome 2 de L'histoire des chemins de fers en France de François Caron, que j'attendais depuis des années et un ouvrage très alléchant de Pierre Serna, La république des girouettes, sous-titré 1789-1815 et au-delà, une anomalie politique : la France de l'extrême centre. Je vous en dirai des nouvelles dans la rubrique appropriée. Et un peu de musique au passage, une compil de Compay Secundo, que je recommande tous azimuths.

Résultat de quoi, après cette performance sportive majeure (une petite heure de marche nonchalante), je suis rentré aussi crevé que le marathonien moyen. La pleine forme, on vous dit. Finalement, la bonne vieille crève, moyennant de la cultiver un peu, ça a du potentiel.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 10 avril 2005

Grisaille

Bien, donc, ahem... ahem ! (râclements de gorge, suivie d'une quinte de toux venue du fond des bronches. Repart en coulisses, d'où émergent des bruits bizarres qui pourraient évoquer mouchage, éternuement et toux. Retour sur scène.)

Veuillez nous excuser pour cette interruption momentannée de l'image et du son. Donc c'est pas la super top forme. Je ne serais donc pas trop causant (soupirs de soulagement dans l'assistance) ; enfin, toujours plus qu'hier. Marginalement.

Histoire d'aller avec l'ambiance du moment, je vous propose une image de brumes matinales sur mon petit coin de Bretagne favori. Oui, matinales, même s'il était midi bien sonné ; les brumes font parfois la grasse matinée dans le coin.


Louannec (Côtes d'Armor), 27 mars 2005, vers midi.

L'espèce de manche à balais légèrement poilu qui se dresse sur le talus, c'est ce qui reste d'une tentative malheureuse de plantation en plein vent d'une espèce de palmier - alors que de l'autre côté de la maison, à l'abris donc, son grand frère prospère joyeusement. Et derrière, la baie de Perros se vide doucement de son eau, pour se remplir de nouveau six heures plus tard...

Mais je vous rassure : je ne suis pas parti passer le week end dans une maison sans chauffage au bord de la Manche. Même en restant enfermé dans un appartement bien chauffé, j'ai du mal, alors...

Le Plume vous salue bien.



vendredi 8 avril 2005

Phares et balises, 4 : LE phare

Je me rends compte, d'une part que ma série Phares et balises est en rade depuis des lustres et d'autre part que je n'y avait pas encore montré le phare par excellence, le plus puissant d'Europe avec sa portée à 32 milles nautiques. J'en profite d'ailleurs pour vouer au gémonies les journalistes qui s'entêtent à angliciser le mille nautique en le prononçant « maïle », d'autant que le mile terrestre dans toutes ses versions est nettement plus court que le mille nautique (1852m, soit une seconde de degré le long d'un méridien - tout comme le kilomètre était naguère défini comme la longueur d'un centième de grade le long d'un méridien). Ne nous égarons pas ; je répare dès à présent ces deux oublis.


Creac'h, 48°27,6 N - 5°03,4 W, Fl(2)10s70m32M. Ouessant, août 2000.

La photo est prise depuis la pointe sud-ouest de l'île d'Ouessant, à travers la baie de Lampaul : Creac'h se trouve en effet sur la pointe nord-ouest de l'île, celle qu'il convient d'éviter lorsqu'on se dirige vers la Manche en provenance de l'Atlantique. Bien sûr, de nos jour, des dispositifs de séparation du trafic, sortes de sens uniques maritimes, renvoient le trafic à bonne distance des parrages d'Ouessant. Mais on n'est jamais trop prudent, vu les conséquences que peuvent avoir un seul échouage, comme celui de l'Amoco Cadiz, pas si loin, une trentaine de milles...

Le Plume vous salue bien.



jeudi 7 avril 2005

Et si au bout d'un an et un jour...

Complètement oublié de le signaler hier : j'avais lancé ce weblog le 6 avril 2004, il y a un an et un jour donc. Un an, 340 notes, dont 320 dans la rubrique principale : si je n'ai pas totalement rempli l'objectif théorique d'une note quotidienne avec photo, je n'en suis pas si loin. Surtout si l'on tient compte de près de 40 jours d'interruptions, fin avril-début mai 2004, en raison entre autre des problèmes de performances que connaissait alors 20six. Eh, oui, déjà...


D'un an sur l'autre, presque les mêmes nuages dans le ciel de Paris :
Jussieu, le 7 avril 2004.

Un an donc. Si je veux faire durer ce blog dix ans, comme l'un de mes modèles (Ten Years of My Life de Matthew Haughey), il reste neuf ans à courir. J'avoue ne pas être entièrement sûr que 20 six tienne jusque là, les choses étant ce qu'elles sont. Du coup, à tous hasards, j'ai lancé un autre blog sur blogspot, en Anglais celui-ci, histoire de me familiariser un peu avec la plateforme. On ne sait jamais. Mais celui-ci continuera sous sa forme actuelle et à son emplacement actuel, tant que les circonstance n'imposeront pas de changement. De toute façon, en cas de catastrophe, j'ai la base de données de mes pages persos en guise de sauvegarde...

Merci en tout cas aux lecteurs qui depuis un an me donnent envie de continuer. On continue, donc !

Le Plume vous salue bien.



mercredi 6 avril 2005

D'autres moulins

En sortant de Paris par le canal de l'Ourcq, on n'a pas que de la verdure et des petites fleurs - encore heureux, on n'est pas au fins fonds du Perche tout de même. Premiers bâtiment au sortir de Paris, les magnifiques grands moulins de Pantin. S'arrêter, contempler.


Les grands moulins de Pantin, dimanche dernier vers 11h30.

En revoyant ces photos hier, j'ai réalisé que la plupart des gens qui passent à côté de ces bâtiments, en train, en voiture ou en bicyclette, ne réalisent même pas que leur baguette du matin vient de là. Car, et c'est là que je veut en venir, le citadin ne se pose plus le problème de son alimentation. Enfin, si, il suspecte vaguement que la qualité n'est plus ce qu'elle était, qu'on essaye de lui faire manger des saloperies, etc. Mais quand il achète son pain, il achète ça, du pain. &Cecdil;a vient de la boulangerie. Et avant la boulangerie ? Pas son problème. Et s'il voit parfois un camion de farine garé en double file devant la boutique, il le confondra probablement pour un livreur de fuel.

Reculons, voulez-vous, de deux ou trois siècle. La Seine et tous ses affluents sont suréquipés de moulins à eau partout où l'on peut en mettre, sur les rives, sous les ponts, sur des barges ancrées dans le lit du fleuve. les collines alentours, de Montmartre au plateau de Gonnesse, sont bardées de moulins à vent - technologie coûteuse et incertaine. Que les fleuves gèlent comme à l'hiver 1788, bloquant les roues à aubes, et le spectre de la disette réapparaît : Paris manque de pain ! Car qui dit pain dit farine, et qui dit farine dit moulins : si le grain se conserve honorablement, la farine bien plus périssable et le grain doit être moulu tout au long de l'année.

En amont de la minoterie, même obsession du pain : que la population augmente et les emblavures augmentent d'autant, on fait du blé partout. La plupart des prairies d'aujourd'hui ont été des champs de blé, y compris en période de forte pression démographique des parcelles peu propices à cet usage. Car s'il pleut trop, ou trop peu, ou au mauvais moment ; si l'hiver est trop froid ou s'il est trop doux ; si l'été est orageux et venteux, alors très vite, c'est la crise, les prix s'envolent, les pouvoirs publics tentent d'alimenter les villes au risque de priver les campagnes, les émeutes commencent...

L'importance sociologique des émeutes frumentaires, les effets démographiques de ces crises, tout cela est maintenant bien connu. Mais on réfléchit finalement assez peu à leur disparition. Et ça va vite : la crise européenne de 1847-48 est en partie une crise frumentaire « classique, » certes très atténuée ; la France de l'entre-deux-guerres subit une forte crise agricole de surproduction. 75 ans pour sortir d'un équilibre millénaire fait de peur du manque et d'angoisse du pain, de périodes fastes auxquelles succèdent des années de crise, voire de famine. Avec les lourdes sanctions contre le boulanger qui tricherait sur le poids du pain, les lynchages de meuniers soupçonnés d'avoir volé du grain...

L'agriculture intensive a ses dérives, dommageable au paysage, à notre bien-être ou à notre santé. Mais à la regarder avec l'œil des hommes et femmes d'autrefois, la surproduction généralisée est aussi un petit miracle. Ne l'oublions pas.

Le Plume vous salue bien.



mardi 5 avril 2005

Squelettes

Histoire de prendre ma revanche sur les télévisions, radios, journaux, etc. qui me servent du catafalque jour et nuit, j'ai bien l'honneur de vous présenter mes squelettes favoris.


Galerie d'anatomie comparée du muséum vendredi dernier.

Normalement, ils n'attaquent pas l'homme. Mais faudrait pas les énerver, non plus : les carnivores mènent la danse ; derrière eux, rhinocéros, buffles, éléphants... Alors, pas de mouvement brusques, je vous prie.

Le Plume vous salue bien.



lundi 4 avril 2005

Corbeau dans un cerisier en fleur (photo couleur)

Sous le cerisier nain du jardin des plantes, chargé de fleurs blanches à en crouler, une corneille saute de branche en branche. Un peu de mal à trouver la sortie, peut-être, à moins qu'elle s'y trouve bien.


Sous le cerisier nain, jardin des plantes, vendredi dernier.

Incident minuscule. Le nombre même de gens qui s'arrêtent longuement pour regarder ce cerisier n'a guère de conséquences. Mais ça fait plutôt du bien tout de même.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : je ne commenterai pas pour le moment l'article du Monde paru cet après-midi à propos du désamiantage de Jussieu. Après tout, le fonctionnaire a tout de même un devoir de réserve. Mais tout de même, il fut un temps où les journalistes du Monde se documentaient avant d'écrire un papier, non ?



dimanche 3 avril 2005

À bicyclette !

Le titre du jour ne correspond bien sûr pas à une hypothétique suite de la plaisanterie éculée qui m'a servie à cet effet hier et avant-hier : pas de cétacés aujourd'hui.

Vu le temps, je suis parti faire ma première virée à vélo de quelque importance de la saison. Oh, je ne suis pas parti aux aurores blèmes : ce n'est pas le style de la maison. Plutôt vers 11h, après un cooked breakfast préparé par ma chère et tendre. Et comme vu l'heure je ne tenais pas à traverser Paris dans la grande longueur, je suis parti par le canal St. Martin et la Villette rejoindre la piste cyclable du canal de l'Ourcq.

Le début est un peu rude, avec un secteur pavé digne du Paris-Roubaix du côté de Noisy-le-Sec, mais après ça, c'est très sympa. Beaucoup de monde jusqu'au parc de Sevran, après çca se tasse et les derniers kilomètres, passé la limite de la Seine-et-Marne, sont carrément tranquilles. Il faut dire qu'il y a entre les deux plusieurs secteurs en travaux avec des déviations pas ou peu indiquées, ce qui complique un peu les choses.

Mais du coup, on se retrouve sur le chemin de halage à profiter pleinement - quoiqu'à petite allure - de la verdure quasi-miraculeuse de ce petit recoin :


Le canal de l'Ourcq à Villepinte (93), tout à l'heure vers midi et demi.

Arrivé au bout (cinq kilomètre plus loin que ce qu'indique la carte IGN « l'Île-de-France à vélo » d'ailleurs, allez savoir pourquoi), il faut bien faire un choix : enchaîner sur un grand circuit sur le plateau de Goële (mais on est en début de saison, faudrait pas abuser) ; tâcher de rejoindre un itinéraire sympa en bord de Marne, quelques kilomètres plus au sud (mais la piste cyclable répertoriée commence à Noisy-le-Grand, nettement plus à l'ouest, et je ne tiens pas à me retrouver sur les voies express de Marne-la-Vallée) ; faire demi-tour (j'aime pas faire demi-tour) ; rentrer par la route, tout simplement.

C'est ce que j'ai fait, par Mitry-Mory, juste derrière l'aéroport de Roissy, Tremblay, Villepinte, Aulnay-sous-Bois, Bobigny et Pantin. Eh ! ce ne sont pas seulement des gares du R.E.R... « La vraie vie » après la parenthèse bucolique du canal.

Soixante kilomètres en tout, pas mal pour un début de saison. Je commençais à manquer sérieusement de carburant vers la fin par contre : amie barre de céréales, je ne t'oublierai plus !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : ma première tentative de liqueur de café maison semble une réussite, je vous donnerai la recette un de ces quatre.



samedi 2 avril 2005

...je me cache à l'eau, car j'ai le dos fin !

Voici donc, comme je l'avais plus ou moins promis, une photo de dauphins in situ. Petit retour sur les circonstances de ce cliché : nous entamions une traversée du golfe de Gascogne à bord d'un voilier de 12m. Nous venions de passer les chenaux du four et du fromveur en quelques heures, dans des conditions idéales : vent de secteur nord-ouest, fort courant de marée descendante, mer plate - ce qui est plutôt rare dans le secteur. Du coup, nous nous étions glissé à bonne allure entre Molène et les falaises d'Ouessant.

Et à peine passé le travers du phare de la Jument, on entend un splash ! du côté de l'étrave : c'étaient les dauphins.


Dauphins* devant l'étrave, golfe de Gascogne, juin 1992.

Ils sont restés avec nous jusqu'à notre première étape portugaise, apparaissant souvent au petit matin, au moment du coup de blues du barreur de quart : on est crevé, il fait gris (sous nos lattitudes les levers de soleil sur la mer sont rarissimes), on se demande un peu ce qu'on fait là. Et splash ! les dauphins réapparaissent, jouant comme toujours à deux ou trois, juste devant l'étrave... Ça vous regonfle un équipier instantanément, ça !

Le Plume vous salue bien.

* Si j'en crois les autres photos que j'ai d'eux ainsi que V. Ridoux et al., Étude et conservation des mamifères marins de Bretagne, Brest, Cahiers naturalistes de Bretagne, 2000, il s'agirait de dauphins communs (Delphinus delphis) plutôt que de grands dauphins (Tursiops truncatus), ceux qui ont élu domicile à l'île de Molène.



vendredi 1 avril 2005

Cétacé, dit la baleine...

Rien à voir avec l'actualité : suis allé faire un tour pendant ma pause déjeuner dans la galerie d'anatomie comparée du muséum. C'est cette galerie à l'ancienne, restaurée à l'identique, avec seulement deux vitrines thématiques (l'une sur les oiseaux et l'autre sur les reptiles) qui font dans la muséographie contemporaine. Le reste, ce sont les squelettes allignés comme à la parade sur leurs socles de chêne, avec de plus petits spécimens ainsi que des organes dans des bocaux de formol dans les vitrines murales.

Je n'ai pas réussi à retrouver l'oryctérope, avec ses dents style clés à douille. Il n'aurait pas dû être bien loin des pangolins, mais vas savoir. De toute façon, toutes les familles de vertébrés sont là, de la lamproie à l'homme, avec toute la variété mais aussi l'unité que ça implique. Et puis, dans le genre spectaculaire, il y a les squelettes de cétacés, qui occupent une petite moitié de la galerie...


Eubalena Glacialis ssp. Australis ou baleine australe, au muséum, cet après-midi.

Un bel espace pour rêver, pour apprendre, pour flâner. Et dehors les cerisiers sont en fleur.

Le Plume vous salue bien.



jeudi 31 mars 2005

Ouvrir des passages

...c'est ce que j'essaye de faire ici depuis bientôt un an. Enfin, je crois. Tirer des fils entre des lieux, des images, des textes, des petits morceaux de monde.


La cour des petites écuries vue du Faubourg Saint-Denis, photo prise à 17h13 et à 18h42 le 12 septembre 2004.

Ou alors, peut-être que j'aime bien montrer mes photos et pérorer un peu autour ?

Le Plume vous salue bien.



mercredi 30 mars 2005

La Baie

Désolé pour l'absence d'entrée hier soir - séance de théatre qui s'est finie assez tard,. Pas mal du tout d'ailleurs : Troïlus et Cressida à Gennevillier, une mise en scène qui tient le coup malgré quelques lenteurs, un ou deux acteurs/trices un peu en dessous du lot* et la propension des metteurs en scènes actuels à faire crier leurs acteurs comme des sourds. Tout compte fait, un des meilleurs Shakespeare que j'ai pu voir dans nos contrées. Il faut dire que la Nuit des Rois que j'avais vu il y a quelques années au théatre de la Ville (un guignol totalement massacré lors de sa rénovation de toute façon) faisait baisser la moyenne à un point tel qu'on ne pouvait guère que faire mieux. Du bon théatre, de toute façon, et une pièce tout à fait intéressante avec son mélange de bouffonnerie et de tragédie typiquement élisabethain et qui donne tant de fil à retordre à nos théatreux.

J'ignore de toute façon si j'aurais pu écrire une entrée, tant les performances de 20six sont calamiteuses. Ça ne s'arrange pas, à tel point qu'on peut se demander si on a encore des lecteurs ; si oui, ils ont du mérite. Il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark, comme disait l'autre.

Je voulais ellaborer un tout petit peu sur mon entrée de lundi. Le Mont Saint-Michel est ce qu'il est et ce que nous savons - à la fois un monument unique** et magnifique et un concentré des abus de l'industrie du tourisme. Mais ce qui fait le Mont, c'est avant tout la Baie (exiger les majuscules), son étendue horizontale coupée de canaux et de bras de mer et que parcourrent à la vitesse du cheval proverbial des marées records. Son ciel aussi, avec ses couleurs plus bretonnes que normandes (si, si, je vous assure) en cette saison :


La baie du Mont Saint-Michel, lundi midi.

On nous parle depuis des années de travaux herculéens visant à « rendre son caractère insulaire au Mont. » Outre que le Mont n'a jamais été une île à part entière, je m'avoue confondu par cet objectif. La lente construction d'un slikke, puis d'un schorre, se couvrant peu à peu d'herbages où paissent des moutons, n'est elle pas en soi tout à fait admirable ? Le trait du littoral avance et recule suivant les lieux, avec ou sans l'aide de l'homme. Pourquoi ne pas le laisser faire ? Va-t-on lancer la restauration du caractère maritime du port de Brouage ? Il y a quelque chose qui m'échappe. À moins qu'à raisonner en terme d'aménagement du territoire, de projet et de budgets, on en oublie tout simplement de regarder.

Le Plume vous salue bien.

* un grand mystère : alors qu'on nous dit et qu'on nous répète à quel point il est difficile de faire carrière dans le théatre, comment ce fait-t-il que des acteurs à voix de crécelle réussissent à faire carrière au point d'avoir des rôles majeurs dans des théatres prestigieux ? Comment à ce niveau de métier peut-on se permettre de savonner son texte ? Visiblement la rudesse de la concurrence ne fait pas nécessairement émerger les meilleurs.

** je n'ai jamais été voir Saint Michael's Mount, près de Torquay, reconstruction du Mont par les Normands d'outre-manche, mais d'après les photos que j'ai vu, c'est tout de même moins spectaculaire. Ne serait-ce que parce que les falaises voisines l'écrasent un peu de leur masse.



lundi 28 mars 2005

« mérite un détour »

Si on ne se forçait pas un peu, lors des voyages en voiture, on foncerait sur la route qu'on s'est fixée, sans dévier d'avantage qu'une locomotive - à part pour la pause pipi-café réglementaire, à la rigueur.

J'ai donc fait l'effort surhumain de sortir de mes rails lors de mon trajet de retour d'aujourd'hui et, comme je prenais la route nord (via Saint-Brieuc, Dol, Avranche et Caen), je me suis arrêté pour déjeuner au deuxième monument le plus visité de France.


Le Mont Saint-Michel, aujourd'hui, vers midi.

On va pas jouer les blasés : ça vaut franchement le coup d'œil. Le site : les vasières et prés salés à perte de vue, ni la mer, ni la terre. Un espace vide, comme en suspension..

Et au milieu de ce vide, sur son rocher, la vénérable abbaye et, agglutinés autour, les marchands de souvenirs et la foule de restaurants « à la mère Poulard. » L'unique rue du Mont est certes fort jolie mais, tout de même, la foule style Galeries Lafayette un samedi de décembre, j'avoue que ça me refroidit un peu.

Le roi Charles VI s'était dit-on rendu au Mont en pélerinage pour obtenir du Saint la guérison de sa folie. J'espère qu'il n'était pas tombé sur un jour d'affluenc. Sinon, s'était la rechute, à tous les coups.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 27 mars 2005

Basse mer

Aujourd'hui, petit brouillard toute la journée ; déjeuner à une dizaine de personnes, cousins, cousines, enfants d'yceux... Et puis excursion dans les cailloux de Plougrescant. La mer y est soupoudrée de rochers, des granits dénudés qui se découpent sur un ciel un peu gris.


L'anse de Porz Scaff à Plougrescant, cet après-midi.

À marée basse de petites grèves se dégagent, abritées par les récifs du large. Les plaisanciers locaux y échouent leur bateau ; le mien reste à une distance respectueuse de ces parages !

Le Plume vous salue bien.



samedi 26 mars 2005

D'où je vous parle

Là d'où je vous parle il y a de grands pins, des chênes, des chataîgners. Il y a des passereaux qui chantent de tous les côtés, des geais dans les bois et des goëlands qui planent au dessus.

Là d'où je vous parle il y a une baie qui se remplit et se vide toutes les 12h30, avec ses rochers qui se découvrent et se recouvrent dans un ordre immuable. Il y a des galets roulés par la mer à marée haute et des pêcheurs de coquillages qui arpentent la grève à marée basse.

Il y a des arbres en haut desquels je suis grimpé et des rochers où je me suis écorché les genous. Des pentes que j'ai dévalé dans des carioles de circonstances et d'autres que j'ai remonté en maillot de bain, une serviette sur les épaules. Il y a des prés que j'ai fauchés et des volets que j'ai repeints.

Là d'où je vous parle il y a des paysages qui me donnent envie de chanter à tue-tête quand je les vois au sortir du virage, juste avant la maison, et il y a des aubépines en fleurs sur le talus d'à côté.


Une aubépine en pleine floraison, hier en fin de matinée.

Il y a aussi une fichue perturbation orageuse qui nous rince depuis la fin de l'après-midi. La perfection n'est pas de ce monde, dit-on.

Le Plume vous salue bien



vendredi 25 mars 2005

Tête de mât

Alors aujourd'hui :


Mon batô vu d'en hô - et en prime mes godasses. 17h cet après-midi.

Je ne suis pas spécialement sujet au vertige mais soyons francs : ce n'est pas ma position favorite pour bricoler.

Le programme de la soirée : des cousins, des pâtes et du chouchen. D'ailleurs je vous laisse, les pâtes m'appellent !

Le Plume vous salue bien.



jeudi 24 mars 2005

Campus

Aujourd'hui était paraît-il la journée de la courtoisie au volant - ça tombe bien, j'ai justement passé le plus clair de ma journée au volant. De Paris aux fins fonds du Trégor par Le Mans et Rennes. Côté courtoisie, je n'ai rien remarqué de particulier, mais rien de pire que d'habitude non plus, à part de la pluie brouillassante du côté de Chartres et un gros orage près de Laval - la météo n'était pas directement concernée par cette opération.

Ces derniers temps j'ai pris l'habitude de faire ce trajet par Caen et Avranche, vu que ça permet d'éviter les sorties sud de Paris et le contournement de Rennes, mais vu que j'avais des papiers à déposer à l'université du Mans, je suis revenu à l'itinéraire ancien. C'est je crois la première fois que je m'arrête au Mans, autrement que pour changer de train ou faire le plein d'essence, depuis l'enterrement de ma grand-mère - c'était en 1982, si mes souvenirs sont bons. Et évidemment je n'avais jamais mis les pieds dans cette université, de création relativement récente : l'université du Maine, pour l'appeler par son nom. Ce qui en fait, me faisait remarquer Madame Plume, l'homonyme de la prestigieuse université de l'État américain du Maine. Ceci dit, la province du Maine dont l'État du Maine tire son nom étant bel et bien la région du Mans, la logique est sauve. Sauf bien sûr si l'on considère le cas de la Maine, rivière qui porte le même nom mais n'est pas dans le Maine. Ni l'un ni l'autre. Par contre, elle traverse les ponts de Cé, mais c'est une autre histoire*. Revenons à nos moutons.

Ce à quoi je voulais en venir, c'est qu'il est très sympa, ce petit campus. J'y ai retrouvé l'ambiance de campus provincial une après-midi de printemps, où les étudiants prennent un peu le temps de vivre tout en révisant mollement... On ne retrouve pas ça du tout dans les universités parisiennes : amphi, métro, dodo.

Les bâtiments eux-même sont de bric et de broc, ce qui tout compte fait a son charme ; quant aux parkings, ils sont un vrai poème à eux tous seuls : le musée de l'automobile du Mans risque bien de pâtir de cette concurrence sauvage qui rassemble 30 ans de production automobile européenne, et ce avec vue imprenanble sur le centre historique et la cathédrale Saint-Julien.

La caféteria de la faculté des sciences fermait à 15h. J'étais donc pile dans les temps pour y prendre le dernier sandwich disponible et le déguster tranquilement avec un coca light. Moins cher, meilleur et plus sympa qu'une aire de repos d'autoroute. Autour de moi, des étudiants s'adonnent à ce qui semble être leur passe-temps favori, les mots fléchés d'Ouest-France, sur lequel s'efforçaient indépendemment trois petits groupes.

Un café, deux cafés finalement. Envie de traîner, comme aux premiers beaux jours à Talence, à l'époque. Je suis un éternel étudiant. Mais si je veux arriver à bon port avant la nuit, il faut reprendre la route.

J'aurais pu aussi vous parler de la lumière dorée de fin d'après-midi sur les collines de l'Ouest, mais je n'ai pas de photo : faire des embardées sur la chaussée tout en essayant de cadrer un cliché, ça n'aurait pas été courtois.

Le Plume vous salue bien.

* La Maine, produit du confluent de la Mayenne et de la Sarthe, venues du Maine, et du Loir, qui longe la Loire, coule brièvement en Anjou avant de se jetter dans la Loire, justement. D'où le nom du département, le Maine-et-Loire, ou plutôt la Maine-et-Loire, comme ne pourront manquer de le remarquer ceux qui auront démélé jusqu'au bout cette pelotte de mots.



mercredi 23 mars 2005

Un parfum d'Italie

Avec les beaux jours nos rues prennent un petit parfum de Toscane - alors pourquoi pas s'en imprégner un peu !


Faubourgs et environs de Sienne vu de la Torre del Mangia, février 1994.

Côté 20six par contre on est bien loin de la légendaire efficacité allemande. Les changements de serveurs devaient apporter le bonheur et la prospérité au prix de perturbations temporaires : on attend toujours. Faut dire, si vous regardez les messages d'erreurs que l'on retrouve régulièrement, vous verrez : Proxy error etc. [bon, OK, ils utilisent des proxys comme front end, complètement inutile à mon avis mais ça les regarde] et tout en bas Apache http (Debian) [beurk des pingouins] version 2.0.52. Cette version-là, il faut dix minutes à l'internaute moyen pour trouver un outil qui fait planter le serveur ; elle est obsolète depuis début février... Bien joué !

Bah, pour ce que je paye, je peux pas être exigeant. Et puis si mes chers lecteurs sont en manque lors des plantages de 20six, ils peuvent toujours aller faire un tour sur les pages persos !

Le Plume vous salue bien.

[NB: message transferré depuis 20six.fr, bien entendu]



mardi 22 mars 2005

Green Erin

Ce que c'est de prévoir à l'avance* : j'avais préparé une photo d'Irlande à bloguer pour la Saint Patrick (fête pour laquelle je n'ai pas d'intérêt particulier, c'était juste une bonne occase...) et puis voilà, ça m'est totalement sorti de l'idée. Mais bon, après tout, le vert sied bien à ce début de printemps, sans compter que la météo avait quelque chose d'irlandais aujourd'hui.


Les bords de la rivière Boyne près de Newgrange, County Meath. Irelande, août 1993.

Ici ce n'est pas l'Irlande désolée du Connaught ou du County Clare, avec ses landes à perte de vue barrées de murets de pierre, pas non plus le littoral plutôt riant de Cork ou de Wexford : une Irelande de l'intérieur, pour révasser dans l'herbe en regardant les nuages - enfin, quand les nuages le permettent.

J'ai de la sympathie pour ce pays, pas seulement parce que la bière y est bonne et que c'est le premier pays anglophone où j'ai jamais mis les pieds ; je suis surtout impressionné par la vitesse à laquelle les mentalités y ont évoluées en une dizaine ou une vingtaine d'années. Un peu sans doute comme dans la France des années 60 et 70, je pense. Et puis aussi, la bière y est bonne.

Le Plume vous salue bien.

* un de ces pléonasmes automatiques qui font le charme de la langue française



lundi 21 mars 2005

Pas trop vite le lundi

Une toute petite semaine commence - je prends deux jours de congés jeudi et vendredi - mais tout de même, un lundi, c'est un lundi. Le moment idéal pour trouver du réconfort auprès des reptiles officiels de ce blog :


Dipsochelys elephantina, la tortue géante des Seychelles, ménagerie du jardin des plantes, 15 mars 2005.

Voici l'habitat d'hiver des tortues géantes des Seychelles ; l'été, elles paissent aux abords du micro-zoo, dont elles constituent d'ailleurs l'unique intérêt. Au dessus, dans les branches, les voisins font un raffut du tonnerre : un couple d'unaus ou paresseux tridactyles.

Ne les confondez plus : l'unau a trois doigts par patte alors que l' n'en a que deux. Grâce à ce blog, la prochaine fois que vous rencontrerez un paresseux, vous pourrez l'identifier avec certitude.

À propos de paresse, je réalise que je me suis prévu plus de trucs à faire en trois jour que je n'en ai fait la semaine dernière. Quelque chose me dit que ça n'est pas gagné à 100%. On verra.

Le Plume vous salue bien.



dimanche 20 mars 2005

C'est l'printemps, tire-lire-lire...

Ouaip, demain, c'est le printemps. Et je n'ai même pas besoin de sortir de chez mois pour le voir, suffit de regarder nos plantes par la fenêtre :


À ma fenêtre, hier midi. Ces feuilles n'étaient pas là il y a trois jours.

Pour moi, le printemps, c'est le moment idéal pour les bonnes résolutions. Refaire un peu de muscu. Rédiger ma maîtrise. Arriver moins tard au boulot. Me coucher plus tôt.

O.K., c'est mal barré pour celle-ci. Pour les autres, on va essayer. Vraiment !

Le Plume vous salue bien.



samedi 19 mars 2005

Jour tranquille au Père Lachaise

Vous me croirez si vous voulez : cela fait plus de dix ans que je vie à Paris (avec quelques interruptions c'est vrai) et je n'avais jamais été au Père Lachaise.

Voilà qui est fait, pas pour me recueillir sur la tombe de Jim Morrisson ou de Marcel Proust (je n'ai pas été élevé dans le culte des tombes) mais pour aller photographier une œuvre majeure de la sculpture contemporaine*, le génie ailé sculpté par Jacob Epstein pour la tombe d'Oscar Wilde. Tout le monde connait Oscar Wilde mais rare sont ceux qui connaissent Epstein ; c'est pourtant une des figures majeures de la sculpture moderniste anglaise (car bien qu'Américain de naissance, c'est dans le milieu artistique britannique qu'il a fait sa carrière, tout comme le français Gaudier-Brzeska, autre grande figure du même mouvement). Mais je vous en reparlerais lorsque je posterais lesdites photos. Ce soir, je voudrais seulement parler du lieu.


Cimetière du Père Lachaise cet après-midi

Le Père Lachaise est un bon moyen de se rappeler que Paris est une ville extraordinaire. Ou, pour dire ça autrement, si Paris était un cimetière, ce serait sûrement le Père Lachaise, avec sa taille, sa densité, sa variété, ses recoins, ses petits villages de campage au milieu de la ville, son mélange des générations, des origines, des religions ; son exhubérance qui cotoie le plus grand anonymat, ses badauds, ses arbres, ses pavés...

Pour la sculpture d'Epstein, par contre, il faudrait que j'y retourne le matin : le génie regarde vers le soleil levant et mon appareil n'apprécie guère les contre-jours.

Le Plume vous salue bien.

* et puis aussi, il faisait beau...



vendredi 18 mars 2005

Des cercles de plus en plus grands

Ce soir les mots tournent, tournent, comme le faucon de Yeats :

Turning and turning in the widening gyre
The falcon cannot hear the falconer
Things fall apart; the center cannot hold...

Et je n'arrive pas à les attraper. Mallarmé, Rimbaud, Yeats, Shakespeare... Il me faudrait une nasse ou un filet.


Ce midi au jardin des plantes

Mais voilà, ça tourne,

Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Tournons tournons tournons toujours
Le ciel est bleu comme une chaîne
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène

Ou encore :

On a faim dans la chambrée
C'est vrai.
Emanations, explosion. Un génie :
« je suis le grüère »
Lefèbvre « Keller ! »
Le génie : « Je suis le brie ! »...

Laisser tourner les mots, les regarder tourner. Et l'unique cordeau des trompettes marines.

Le Plume vous salue bien.

Références :
W.B. Yeats, Complete Poetry, « The Second Coming. »
Guillaume Apollinaire, Alcools, « A la Santé, III. »
Arthur Rimbaud, Illuminations, « Rêve. »
Guillaume Apollinaire, Alcools, « Chantre. »



jeudi 17 mars 2005

L'Émigrant de Landor Road

Le chapeau à la main il entra du pied droit

Chez un tailleurs très chic et fournisseur du roi

Ce commerçant venait de couper quelques têtes

De mannequins vêtus comme il faut qu'on se vête

La foule en tous sens remuait en mêlant

Des ombres sans amours qui se traînaient par terre

Et des mains vers le ciel plein de lacs de lumière

S'envolaient quelquefois comme des oiseaux blancs

Mon bateau partira demain pour l'Amérique

Et je ne reviendrai jamais

Avec l'argent gagné dans les prairies lyriques

Guider mon ombre aveugle en ces rues que j'aimais

Car revenir c'est bon pour un soldat des indes

les boursiers ont vendu tous mes crachats d'or fin

Mais habillé de neuf je veux dormir enfin

Sous des arbres pleins d'oiseaux muets et de singes

Les mannequins pour lui s'étant déshabillés

Battirent leurs habits puis les lui essayèrent

Le vêtement d'un lord mort sans avoir payé

Au rabais l'habilla comme un millionnaire

Au dehors les années

Regardaient la vitrine

Les mannequins victimes

Et passaient enchaînées

Intercalées dans l'an c'étaient les journées veuves

Les vendredis sanglants et lents d'enterrements

De blanc et de tous noirs vaincus des cieux qui pleuvent

Quand la femme du diable a battu son amant

Puis dans un port d'automne aux feuilles indécises

Quand les mains de la foule y feuillolaient aussi

Sur le pont du vaisseau il posa sa valise

Et s'assit

Les vents de l'Océan en soufflant leurs menaces

Laissaient dans ses cheveux de longs baisés mouillés

Des émigrants tendaient vers le port leurs mains lasses

Et d'autres en pleurant s'étaient agenouillés

Il regarda longtemps les rives qui moururent

Seuls des bateaux d'enfant tremblaient à l'horizon

Un tout petit bouquet flottant à l'aventure

Couvrit l'Océan d'une immense floraison

Il aurait voulu ce bouquet comme la gloire

Jouer dans d'autres mers parmi tous les dauphins

Et l'on tissait dans sa mémoire

Une tapisserie sans fin

Qui figurait son histoire

Mais pour noyer changées en poux

Ces tisseuses têtues qui sans cesse interrogent

Il se maria comme un doge

Aux cris d'une sirène moderne sans époux

Gonfle-toi vers la nuit Ô mer Les yeux des squales

Jusqu'à l'aube ont guetté de loin avidement

Des cadavres de jours rongés par les étoiles

Parmi le bruit des flots et les dernier serments

Guillaume Apollinaire, Alcools


New York, Ellis Island, 16 septembre 2005.

Je l'avoue : je n'avais jamais lu, vraiment lu, ce poème de Guillaume Apollinaire. Je l'avais forcément apperçu en feuilletant Alcools, mais, disons, d'une paupière distraite. Et là je suis tombé dessus... On peut y passer du temps, le lire, le relire, le compter -- ne jamais oublier qu'Apollinaire écrit dans un monde où le vers se compte. Exercice, compter les entorses au règles de la versification classique dans ce poème. Il y en a, peu, et forcément signifiantes. Ou y chercher les intertextes, les références. Ou juste le lire et le relire encore.

Quant à l'illustration, elle n'est pertinente que parce qu'elle parle de l'arrivée des imigrants aux États-Unis à l'époque où Apollinaire écrit ; mais bien sûr, si une des principales missions du centre d'Ellis Island était bien de combattre parasitoses et épidémies, il ne s'adressait qu'à ceux qui y arrivaient effectivement...

Le Plume vous salue bien.



mercredi 16 mars 2005

Quand zébu...

Je vous éparge la suite. Lame old jokes're us. Tout ça pour dire que, comme je le disais hier, il fait bon prendre sa pause déjeuner dans notre petit coin de verdure caché derrière les tours de Jussieu.


Ménagerie du jardin des plantes, hier après-midi.

Évidemment, on n'est pas forcés de partager aussi le menu des pensionnaires. Bah, après la récente vogue des régimes dissociés, on peut s'attendre à tout, y compris au retour de la frénésie chlorophyllienne des années 50-60, lorsque la chlorophylle sous toute ses formes était censée « tuer les mauvaises odeurs. » Un article du journal de l'association des médecins américains avait un petit peu calmé le jeu en rappelant que les boucs se nourissaient presque exclusivment de chlorophylle et n'étaient pourtant pas dépourvus d'odeurs corporelles.

Il fait beau, les éléphants volent, les mouches pètent, disions-nous dans nos années Biactol. Quel meilleur endroit que le jardin des plantes pour vérifier cette hypothèse ?

Le Plume vous salue bien.



mardi 15 mars 2005

Phrynops hilarii

C'est pas pour me vanter, mais aujourd'hui, il faisait beau.

Avec une journée pareille, difficile de ne pas me rappeler que je m'étais promis de reprendre ma carte de la société des amis du muséum d'histoire naturelle -- qui permet pour une somme finalement modique d'accéder gratuitement à la ménagerie et aux différentes galeries. Plutôt agréable, quand on bosse juste à côté, que de prendre sa pause déjeuner à vadrouiller entre orang-outangs et ibis rouges ou, s'il fait moins beau, dans la grande galerie de l'évolution ou dans sa compagne « à l'ancienne » qu'est la galerie d'anatomie et de paléontologie.

Aujourd'hui, donc, la ménagerie. Pas eu le temps d'y traîner beaucoup, l'acquisition de la carte ayant largement dépensé le capital-temps que je pouvais consacrer à ces questions cruciales ; petit tour au pas de course donc, qui a tout de même inclu le vivarium - un de mes coins favoris, il faut dire. D'où quelques photos en intérieur, ce qui est paradoxal compte tenu de la météo mais qui est tout à fait à l'honneur des capacité de l'Ixus 400 dans les petites lumières. Et tant qu'à faire, puisqu'une lectrice particulièrement assidue, bien qu'elle ne commente jamais, a un faible pour les tortues, et moi un faible pour cette lectrice (qui explique que je sois marié avec) :


La platémyde de Saint-Hilaire, ménagerie du jardin des plantes, 15 mars 2005.

Je n'avais pas pris le temps de regarder la petite étiquette ; nous en avons donc passé un peu dans Toutes les tortues du monde (Delachaux et Niestlé, 1998) pour la retrouver : la couleur, le liseré jaune, les barbillons (foncés à la base, clairs à l'exrtémité), les pattes noires dessus, blanches dessous, le trait noir le long de la tête et du cou, la « large tête terminée par un museau court et conique » - c'est bien elle, Phrynops hilarii (Duméril et Bibron), la platémyde de Saint-Hilaire, une habituée des étangs de la région du Rio de la Plata.

Ce qui est bien, à Paris, c'est qu'on y rencontre des gens qui viennent de partout.

Le Plume vous salue bien.



lundi 14 mars 2005

Le Bateau Ivre

Victime de l'influence de mes petits camarades (Annie, en l'occurence), victime de mes fréquentations donc, je me lance moi aussi dans mon « printemps des poètes » :

Illustration : une figure de proue du XVIIIème siècle, musée de la marine, Paris, 8 mai 2004.

Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentais plus tiré par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands et de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courrus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythme lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,
L'aube exaxltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai révé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareilles aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux des panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés de punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instant.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombres aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, balottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repèché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient couler à coups de trique
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future vigueur ? -

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillages aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

Arthur Rimbaud

Et sur ce, le Plume vous salue bien !


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dimanche 13 mars 2005

Il était une fois dans l'ouest

Continuons ces vacances virtuelles avec une petit coup de wild, wild West :


Nevada, Red Rock Canyon, août 2004

À deux pas du strip, les canyons s'enfoncent sur des kilomètres entre les montagnes. Peu de touristes ; pas d'indiens ni de cow boys -- s'il y en avait, leurs vaches ne seraient pas bien grasses.

Et le silence. Le silence.

Des points culminants de la route touristique qui permet de profiter de ces paysages, on distingue au fond de sa vallée sèche la ville de Las Vegas, où vivent plus de 80% des habitants de l'État du Nevada. Une autre planète.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 12 mars 2005

Phares et balises, 3 : Penobscot Bay

Histoire de changer d'hémisphère, un petit tour au confins nord-est des États-Unis : le Maine, dans la baie de Penobscot, un vaste complexe d'îles et de chenaux dans cette région où la belle saison dure, dit-on, « le 4 juillet, du matin jusqu'au soir » (les bédéphiles reconnaîtront la citation). Du coup, le coin est truffé de ces petits phares trapus, assez bas mais aux lanternes puissantes pour percer le brouillard, avec une robuste toiture pour les frimas hivernaux.


Rockport light, Maine, juillet 2001

Mais pas de neige pour cette sortie en mer : c'était fin juillet et le soleil brillait malgré quelques brouillards ; un petit vent poussait la goëlette sur laquelle nous avions embarqué pour l'après-midi.

Évidemment, j'ai tout lieu de penser que ce plan d'eau soit un peu moins plat et le phare un peu plus indispensable par les temps qui courrent...

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 11 mars 2005

Un Islam du bout du monde

Suite de la photo d'hier. On était comme je le disais sur Lion's head, une colline dont la forme rappelle vaguement celle d'un lion et qui flanque à l'ouest la fameuse montagne de la Table.

Juste derrière ce point de vue sur le port, qui n'est pas sans rappeler la rade de Marseille comme certain l'aurons remarqué, une autre touche méditerranéenne, mais de la rive Sud : le mausolée du Sayed Muhammad Hassan Ghabi Shahira (non, je ne sais pas le nom par cœur, mais je l'ai en gros plan sur une autre photo), une personnalité de l'Islam local du début du XXème siècle.


Le Mausolée de Lion's Head, Cape Town, 2 février 1997

Cette tombe est l'objet de visites assidues de la part des Musulmans locaux. Car c'est un fait peu connu : il y a au Cap une communauté musulmane importante et originale, à côté de la communauté plus récente issue de l'immigration indienne. Elle regroupe une bonne partie des Cape Coloured, cette population métissée issue de 350 ans de présence des Européens, de leurs esclaves (venus souvent d'Indonésie ou de Malaisie) et du substrat local « hottentot ». L'Islam viendrait de la composante Indo-Malaise de cette population, mais ça fait tellement longtemps que plus personne ne le sait au juste.

Juste derrière le mausolée, la colline plonge vers la mer. Vue directe sur Robben Island, l'île-prison où Mandela a passé l'essentiel de sa détention, sur le port du Cap où un beau jour de 1652 toute cette affaire a commencé et sur la côte ouest de l'Afrique qui remonte, presque tout droit, vers Saldanha Bay, vers les sables diamantifaires de Namibie, vers l'Angola, l'estuaire du Congo, l'Équateur...

Mais soyons sérieux : Lion's Head n'est pas si haut que l'on voie très au delà des Northern Suburbs !

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 10 mars 2005

Régates

Allez, faute de vacances réelles, offrons nous encore un jour de vacances virtuelles : après la plage, les voiliers qui régatent dans la rade...


Régate dominicale à Cape Town, 2 février 1997.

On s'offrira même le luxe de ne pas penser aux contraste entre ces charmants petits bateaux et le vent de sable qui ballaye les Cape Flats à deux pas de là. Non, restons à l'ombre d'un vieux pin, tout en haut de Lion's head et admirons, assis sur un banc, la ville, la baie, l'océan, tout en bas...

Le Plume vous salue bien.

P.S. : après une nuit d'une dizaine d'heure, curieusement, je me sens plus en forme qu'hier !


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mercredi 9 mars 2005

Another fine day at the beach

Après tous ces petits glaçons, je vous avais promis une après-midi à la plage ; la voici :


Après-midi d'été à Solana Beach (Californie), 18 août 2004.

Je vous laisse donc profiter du décalage horaire pour faire bronzette pendant que moi, je vais directement me coucher, vu que ce soir je me paye le père et la mère de tous les maux de tête... Ça ira mieux demain.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 8 mars 2005

Un peu plus bas, le ciel

Pour compléter l'entrée d'hier, une vue de la côte groenlandaise opposée (nord-ouest donc, enfin, plutôt ouest, somme toute : on n'est pas à Thulé, non plus) ; vue du ciel aussi, mais moins haut. Les De Havilland Dash-7 de la compagnie Grønlandsfly sont des quadrimoteurs à hélices étudiés pour décoller et aterrir sur des pistes qui seraient beaucoup trop courtes pour des appareils de même taille ; par contre, du coup, ils volent pas bien haut.


L'Ilulissat Isfjord vu d'un DHC-7 de la Grønlandsfly, 4 août 1993.

Tant mieux : ça permets d'apprécier les paysages hallucinants des marges de la calotte glaciaire et, juste avant l'arrivée à Ilulissat/Jakobshåvn (*), le survol de l'Isfjord, le plus gros producteur d'icebergs de l'hémisphère nord. Pour donner l'échelle, il fait plusieurs kilomètres à son point le plus étroit. J'avais dû vous montrer quelques photo du même endroit prises au niveau de la mer, non ?

Sinon, le temps se réchauffe, ne trouvez-vous pas ?

Le Plume vous salue bien.

(*) car si les noms de lieux danois avaient déjà été remplacés par des noms groenlandais, ce n'était pas encore clair pour les systèmes de réservations aériennes. D'où flottement, à l'aéroport de Sondre Strømfjord, ou plutôt Kangerlussuaq : mon billet était pour Jakobshåvn mais mon avion était pour Ilulissat...


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lundi 7 mars 2005

Vu du ciel

Alors que mon P.C. est en pleine crisede virus, je me raffraîchis rapidement les méninges avec une petite photo d'un de mes paysages préférés, le Groenland vu du ciel :


le Sud-Est du Groenland, vol UA943 Paris-Chicago, 7 août 2004.

Au risque de me tordre le cou et de me coucher sur les genoux de mon voisin, c'est un spectacle que je ne rate pas, dès lors qu'un avion me fait passer par ses régions (ce qui est le cas de tous les vols au départ de l'Europe et à destination de l'ouest ou du middle-ouest américain).

Tout ceci n'ayant bien sûr rien à voir avec le temps précieux que je perds ces derniers temps à jouer à Flight Simulator. Ou disons que ceci est une conséquence de cela.

De toute façon, ce soir, l'informatique a décidé de me faire perdre mon temps autrement. Groumpf.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 6 mars 2005

Il Pratino

Madame Plume, qui fût pisanne pendant quelques mois de sa vie étudiante, me fait remarquer que le campo dei miracoli est plus connu des Pisans sous l'appellation de pratino, le petit pré. Et qu'en plus de servir d'aimant à touristes, c'est un point de rendez-vous, un lieu de détente et de bronzette ; un espace ouvert, à deux pas du centre historique et de ses rues étroites (la ruelle qui passait derrière notre hôtel ne faisait pas les 2m de large). Bref, c'est un forum, au sens romain et non au sens giscardo-chiraquien (« centre commercial qu'on fait tomber dans le Trou »).


Le campo dei miracoli à la tombée de la nuit, Pise, février 1994.

D'ailleurs, la louve romaine est là, comme à Sienne, pour nous rappeler que les plaines et les collines de Toscane furent les premiers pas de l'expansion romaine, qui y affronta victorieusement les royaumes étrusques.

Quant à la tour, vous le croirez si vous voulez, mais elles est vraiement penchée. Si, si.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 5 mars 2005

Toscana

Échappée du froid humide de ce Paris d'hiver : la Toscane, les rives de l'Arno, les placettes de Pise... Une de nos tous premiers voyages, avec celle qui est devenue Madame Plume. Je pétais un blues à l'approche de mon anniversaire (eh, ça m'arrivait donc déjà) : elle a appelé un hôtel qu'elle connaissait là-bas et nous sommes partis ventre à terre garde de Lyon pour attraper le Napoli express, le seul train pour l'Italie avec des places assises -- et donc sans réservations obligatoires. Après ça, normal que je me sois marié avec, non ? (*)


Pise : les quais de l'Arno un soir d'hiver, 7 février 1994.

Un avantage notoire de Pise sur les autres villes de Toscane : les hordes touristiques qui déferlent sur Florence ou Sienne sont ici totalement concentrées en un seul lieu, le campo dei miracoli avec sa fameuse tour penchée. Il suffit donc, si on n'aime pas trop la cohue, d'éviter ce coin (ou alors y aller une fois, tout de même : ça suffit amplement) ; on peut alors profiter des ruelles étonnantes, des petites places, des couleurs de la Toscane.

Est-ce un dîner (fort sympathique d'ailleurs) à la tour de Pise, dans le 18ème arrondissement, qui m'a remis ça en tête ? Ou bien la décision ferme et définitive que nous y avons prise de retourner là-bas l'été prochain ? Ou est-ce tout simplement un de ces endroits auquel il fait bon penser quand il tombe du ciel une merdaille glacée ?

Peu importe. Mais attendez-vous à trouver pas mal d'Italie dans le coin ces jours-ci. !

Le Plume vous salue bien.

(*) Pas tout à fait immédiatement après ce voyage, à vrai dire : je suis un peu lent parfois.


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vendredi 4 mars 2005

Luxembourg

C'est l'hiver aussi au jardin du Luxembourg -- qui est ouvert, lui, merci messieurs les sénateurs (*). Enfin, presque : les bords de la mare étaient fermés au public. Et moi qui voulais louer un petit bateau !


Parfait pour un picnic, verndredi 4 mars 2005, 13h07.

D'accord, aujourd'hui, c'était peut-être encore un tout petit peu tôt en saison pour déjeuner d'un sandwich sur les chaises du Luxembourg. Méthode Coué, quand tu nous tiens... Disons que nous n'avons pas traîné et que pour le café nous avons préféré le Rostand au tables en plein air de la buvette du jardin.

Le Plume vous salue bien.

(*) Parce que pour le jardin des plantes, ces jours-ci, c'était tintin...


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jeudi 3 mars 2005

Le matériel et le logiciel

C'est un vieux dicton informatique qui le dit : la différence entre le matériel et le logiciel, c'est que quand le matériel ne marche pas, on peut mettre des coups de pieds dedans. Mais alors, comment reconnaître le réseau informatique ?

Eh bien, le réseau, c'est la même chose, sauf qu'on se prend les pieds dedans...


Fibre optique au sortir de l'ovoïde d'égout, Paris 13e, mercredi 23 février 2005.

Cette photo représente une étape marquante d'une galère de plus de deux mois : relier au réseau de l'université une UFR récemment déménagée dans un immeuble de bureaux dans le sud-est de Paris. Pas vraiment de difficultés techniques, mais tout ce qu'on voudra de procédures administratives, auprès des égouts de Paris, auprès des propriétaires des immeubles aux deux extrémités, etc. Et de ces délais sont nés des difficultés techniques : nécessité de bricoler une solution provisoire pour permettre aux collègues de travailler pendant que les dossiers suivaient leur chemin, et ce pour le moins cher possible vu le caractère transitoire de la chose -- et ça, ça a pas été de la tarte.

Toujours est-il que les choses se sont décoincées la semaine dernière ; l'espèce de gros fil orange lové en 8, c'est ma fibre optique à sa sortie des égouts. Je vous rassure, c'est pas moi qui suis allé dérouler ma fibre là-dedans, c'est une boîte dont c'est le métier ! Depuis, ce fil a progressé dans le bâtiment jusqu'à mon local technique et s'est raccordé à des équipements prévu à cet effet... J'ai fait le branchement hier soir ; le temps de régler une petite merdouille de configuration et depuis ce matin, ça marche !

Ouf, une bonne chose de faite. On va maintenant pouvoir reprendre les dossiers qui du coup ont pris deux mois dans la vue...

Le Plume vous salue bien et file prendre son métro.


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mercredi 2 mars 2005

Mais où sont les neiges d'antan ?

De la neige encore - moins drôle : comme ça n'a commencé qu'en début d'après-midi, ça n'a pas tenu. Par contre, Jussieu - porte d'Ivry en vélo par ce temps, c'est un peu trop vivifiant tout de même. Le pire n'étant pas la neige mais le conducteur parisien dépassé par les événements, stressé comme un pou, ses deux petites mains contractées sur son volant et son regard fixé sur un point situé à 50cm devant son pare-choc...

Une photo des neiges d'antan (celles de mercredi dernier), que c'était quand même autre chose ma bonne dame :

Plus que l'été et j'aurai les quatre saisons du jardin des plantes vues de la tour 65 de Jussieu (cf. ici).

Le Plume vous salue bien.