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Des photos et des jours

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vendredi 5 novembre 2004

Metropolitan line, quand même

Pour ceux qui, en me lisant hier, aurait eu un doute, la Metropolitan line existe, je l'ai rencontrée :


Une rame de métro à son terminus, Amersham, Buckingamshire, dimanche 31 octobre 2004, vers 10h30.

Les petits autocollants violets sur les vitres le proclament hautement : c'est la Metropolitan. Evidemment, ce n'est pas parce qu'il y a une rame que la circulation est normale sur la ligne. Nous nous garderons bien de l'emprunter et opterons plutôt pour un train diesel des Chiltern Trains à destination de Marylebone.

Marylebone, c'est la plus petite des gares londoniennes, dans les quartiers déjà chics. Pas loin de là, Paddington, avec sa station de taxi sur le quai -- à l'époque, il s'agissait d'éviter aux amis du magnat des chemins de fer Isengard Kingdom Brunel de mouiller leurs escarpins pour monter dans leur calèche, retour de week end dans le West Country. 

Bein oui, j'avais fait la tournée des douze gares de Londres lors de mon premier séjour là-bas, il y a quelques années. C'était pile au dernier acte de l'éclatement de British Rail, avec grèves à l'appui... Le moment idéal pour du tourisme ferroviaire, je suppose.

Le Plume vous salue bien et retourne écrire sa communication sur l'introduction du four à réverbère dans les fonderies de canons en fer au XVIIIe siècle.


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jeudi 4 novembre 2004

Thameslink et conséquences

Après Brighton, retour vers Londres. Enfin pas Londres, en fait, mais le terminus de la branche la plus reculée de la ligne de métro qui s'en éloigne le plus, la Metropolitan Line. Aye, there's the rub!

Mais n'anticipons pas. D'abord, la gare de Brighton a de la gueule :


Gare de Brighton, samedi 30 octobre 2004,
plus ou moins à l'heure indiquée par l'horloge.

Ensuite, le Thameslink Brighton-Londres, il roulait. Inconfortable, traînaillant en route, s'arrêtant ici où là, mais il roulait. Jusqu'à nous amener cahin-caha à London Bridge pour récupérer le métro. Le train continuait jusqu'à King's Cross ; pas plus loin, bien que les Thameslink traversent normalement toute l'agglomération londonienne du nord au sud : en raison des importants travaux en cours autour du futur terminal Eurostar de St. Pancrass, les trains transversaux ne le sont plus. Pas notre problème, en l'occurrence.

Au même endroit mais nettement plus bas, pas de problème pour récupérer la Jubilee Line, qui nous emmène dans ses rames tubulaires mais néanmoins flambant neuves jusqu'à notre changement suivant, Finchley Road, pour récupérer la Metropolitan Line. Et là, nous entrons dans la quatrième dimension. Ne réglez pas votre téléviseur...

La Metropolitan Line, elle était fermée. Travaux, pendant le week end. A cause de la rénovation du stade de Wembley et de la station de métro adjacente, apprendrons-nous plus tard. Là, mauvais réflexe, nous suivons les instructions qui nous sont données et reprenons la Jubilee pour aller chercher un bus de remplacement un peu plus loin. Péripétie : j'entends mal une annonce, et nous allons deux stations trop loin, d'où ne parte que des cars omnibus n'allant pas jusqu'au noeud ferroviaire suivant, Harrow-on-the-Hill. Reculez de deux cases, et à Willsden Green nous trouvons le bon bus, un double decker qui lambine ensuite pendant plus d'une heure dans les bouchons du samedi soir pour faire quelques kilomètres. Quand on finit par arriver à Harrow, chaos colossal, exemple d'une annonce entendue pour de vrai : The train arriving on platform whatever is a Marylebone service, this is your final best option if you wish to go to Central London. Glissons.

Mais les meilleures choses ont une fin : on finit par récupérer un Chiltern Train qui nous amène à Chalfont & Latimer, où la navette qui nous emmène à notre destination finale a la bonne idée d'exister, bien que faisant techniquement partie de la Metropolitan Line. Et au bout du compte, arrivée à bon port, dans la nuit noire, avec un petit brouillard sur les collines du Buckinghamshire. Trois heures de trajet depuis London Bridge au lieu des 50 minutes habituelles...

Un grand bravo à John Major pour avoir détruit les infrastructures de transport britanniques et à Tony Blair pour ne pas avoir eu le cran de les reconstruire.  

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 3 novembre 2004

Brighton

J'en étais resté hier soir à Londres Waterloo. Je ne faisais que passer, devant rejoindre ma chère et tendre sur la côte sud, à Brighton, tout au bout du RER londonien, le Thameslink.

Brighton, une ville qui hésite : station balnéaire ou vraie ville, grande banlieue de Londres ou métropole de plein exercice ; charme désuet des hôtels victoriens ou béton des années 60...  Et puis il y a les manèges et attraction sur les jetées. Enfin, sur la jetée, maintenant : la West Pier a été détruite par un incendie (certains on soupçonné les forains de  l'East Pier, allez savoir pourquoi). Il n'en reste plus que le squelette, au bord de la plage de galets :


Brighton, West Pier, le 30 octobre 2004.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 2 novembre 2004

Retour

Dans un voyage, court ou long, il y a un retour. Sinon ce n'est pas un voyage, c'est du nomadisme. Et encore, le vrai nomadisme (à l'inverse du pastoralisme, où l'on part, peut-être loin, peut-être longtemps, mais en gardant un chez-soi quelque part), il est rare, exceptionnel sans doute. Ou alors une émigration, mais alors on se crée un nouveau chez soi d'où l'on pourra partir et revenir.

Evidemment quand le voyage est plus court le retour prend plus de place en valeur relative. Et les retours de l'étranger me font toujours le même effet un peu bizarre : c'est donc chez moi, ce pays, cette ville ? Et ça l'est : la langue est ma langue maternelle, j'en connais les usages, les trucs et les coutumes ; je sait où traverser la rue et quand ne pas le faire ; en cas de maladie ou de situation d'urgence, j'ai une idée aussi précise que possible des secours existant. C'est encore là que j'ai le plus de famille et le plus d'amis.

Alors pourquoi l'impression de ne pas être à sa place, de ne pas coller ? Sans doute pour une raison évidente qui est que je n'ai absolument jamais tout à fait l'impression d'être à ma place. Je n'ai pas de racine (ce qu'un simple coup d'oeil à la plante de mes pieds me permet de confirmer) et j'en suis fier ; d'un autre côté, cela me prive d'un éventuel confort arboricole que certains prétendent connaître. "Les imbéciles heureux qui son nés quelque part", comme disait l'autre ? Ou alors, personne ne se sent tout à fait à sa place nulle part. Sans doute pour ça qu'on construit des tanks, des immeubles, des barrages et des hauts-fourneaux, ou alors des vénus de Milo et des impressions : soleil levant. Et des voyages.

Un voyage qui en l'occurrence ne commence pas dès l'aube à l'heure ou blanchit la campagne (dommage, ça aurait fait une jolie continuité thématique avec le soleil levant), mais après une grosse demi-journée de travail, un sprint dans le métro, une gare du Nord. Et qui continue par les plaines picardes sous un beau soleil de fin de journée. Tout à fait adéquat, pour commencer un voyage, cette grande plaine qui commence au nord de Beauvais et qui se termine à l'Oural.


La Picardie vue de l'Eurostar, vendredi 29 octobre 2004.

Après il y a un tunnel, et après on est en Angleterre, mais on ne s'en rend pas compte tout de suite, tant le Kent ressemble au Boulonnais. Après il y a d'autres gares et d'autres histoires, mais je vous garde ça pour demain.

Le Plume vous salue bien.

 

 


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vendredi 29 octobre 2004

Jussieu et la convivialité

Qui a dit que Jussieu n'est pas un lieu de convivialité ? On trouve même d'authentiques cafétérias, conviviales et confortables, dans les cages d'escalier. Avec de vagues sièges en béton et des courants d'air.


Jussieu, le 22 octobre 2004.

Ajoutons pour ce qui est de la bande son la présence à cinq mètres de la porte du chantier "16000", la construction d'un somptueux et inutile bâtiment de 16.000 m², alors même que le déménagement de Paris 7 va libérer 30% de la superficie de Jussieu dans deux ans.

Du coup, cet espace, comme une bonne partie des recoins de Jussieu, est plus un local poubelle sauvage qu'autre chose. Enfin, au moins, c'est au niveau de la dalle. Au niveau "rez-de-chaussée" (c'est à dire au niveau de la rue intérieure, donc au 1er sous-sol pour toute fin pratique), ce type d'endroit serait d'entrée reconverti en urinoirs sauvages.

Sur ce, je me prépare à aller récupérer un Eurostar pour quelques jours en Angleterre. J'ignore si je pourrais blogguer de là-bas. Dans le cas contraire, à mardi soir, avec plein de photos...

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 28 octobre 2004

Chantier

Pour me venger du chantier où je passe mes soirées, entre enduit et pots de peintures, un beau chantier bien clean pour construire un beau quartier tout neuf.


Paris rive gauche, 25 octobre 2004.

Est-ce que ça aura une âme ? On ne sait pas. En attendant on peut regarder de la chair s'agréger sur les squelettes d'immeubles, c'est de la belle activité humaine. Ca fera de l'espace pour que des gens travaillent, dorment, ou les deux. Encore de l'activité. Est-ce bien raisonnable ? On ne sait pas.

Le Plume vous salue bien.

PS : je suis parti sur une série de format carré. Pourtant j'ai pas été élevé au 6x6... J'avais pas fait gaffe, j'ai remarqué en relisant.


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mercredi 27 octobre 2004

 
Jussieu, 26 octobre 2004, 18h46.
À peine pleine,  
  pleine, presque
    pleine  
La lune au crépuscule
attend la nuit.
 
 
 
 
 

Le Plume vous salue bien.


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mardi 26 octobre 2004

Zyva, eh, Buffon

Allez, je vous l'avais promis, ce cher M. de Buffon... Drôle de type, semble-t-il. Un grand esprit, sans aucun doute, probablement plus un rassembleur d'idées et un vulgarisateur qu'un savant de haut vol (contrairement à un Réaumur par exemple, qui avait tout compris avant tout le monde). Bon, il y a ses mœurs : « il les aimait fort jeunes » disait-on, et les filles de Montbard en ont probablement pâti. Mais ceci ne nous regarde pas, comme disait l'autre.

Passons également sur sa totale incompréhension des questions minéralogiques et chimique, là encore, n'est pas Réaumur qui veut. D'un point de vue métallurgique, s'il se livre à quelques expériences dans sa forge de Montbard, on ne peut pas dire qu'il soit un inventeur, ou même un grand observateur des inventions étrangères... Par contre, pour l'intrigue, il s'y entend.

Le 21 août 1769 meurt à Clermont le génial métallurgiste Gabriel Jars, terrassé par une insolation sur les routes d'Auvergne, après de longues années de voyages dans toutes les usines d'Europe, dont il ramène toutes les innovations importantes. Un grand homme du XVIIIème siècle, qui gagnerait à être mieux connu. Le 30 août, Buffon écrit au ministre, déplorant la mort de ce collègue, parti trop tôt, etc. et surtout s'empresse de proposer un de ses protégés pour prendre la place... Note manuscrite en marge de la lettre, conservée dans un carton papiers Jars aux archives nationales : « Lui mander que l'intention de Monsieur le contrôleur général n'est pas de nommer à cette place. » Visiblement, même venant d'un personnage déja éminent, le procédé manquait d'élégance.

Tout ça fait que je ne suis pas peiné de voir que, si la colombe qu'il tient sur sa main gauche semble attirer ses semblables, le lion qui repose sous son fauteuil (un vrai fauteuil celui là) ne semble guère les repousser.


Jardin des plantes, 21 octobre 2004.

M. de Buffon, pardonnez-moi d'avoir à vous le dire, mais les volatiles ont conchié votre perruque.

Le Plume vous salue bien.



lundi 25 octobre 2004

Une journée au pas de course

Bon bon bon, maintenant que j'ai terminé mon dîner gastronomique (pâtes, suivies d'un yaourt), je peux penser à mon blog. Pas eu beaucoup le temps d'y réfléchir aujourd'hui. La course entre divers sites de mon cher employeur, puis la course après les tâches diverses qui s'étaient accumulées pendant que je courrais (enfin, pendant que je polluais le bon air parisien de mes mille centimètres cubes à quatre roues).

Une autre course, c'est la construction à tout va sur la ZAC Paris rive gauche, que j'ai pu observer depuis l'un des sites susdits.Est-ce que tout ça va finalement donner quelque chose qui ressemble à un quartier ? Les précédents dans les environs immédiats n'incitent pas à l'optimisme. Mais qui sait ?


La ZAC PRG (Paris XIIIème), aujourd'hui, en début d'après-midi. Demain ça aura déja changé.

Au moins, j'ai pu arrêter de courrir le temps d'une excellente lecture de poésie ce soir, un poète américain  qui en plus d'écrire des trucs intéressants est un performer de première. Un très, très bon moment. Lecture en VO par l'auteur, et en traduction (par la traductrice je suppose). Bon, c'est forcément un peu cruel pour les traductions ce genre d'épreuves... Mais ne pinaillons pas, pour une fois.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 24 octobre 2004

Fenêtre sur cour

Bon bon bon, maintenant que j'ai terminé mon dîner gastronomique (pâtes, suivies d'un yaourt), je peux penser à mon blog. Pas eu beaucoup le temps d'y réfléchir aujourd'hui. La course entre divers sites de mon cher employeur, puis la course après les tâches diverses qui s'étaient accumulées pendant que je courrais (enfin, pendant que je polluais le bon air parisien de mes mille centimètres cubes à quatre roues).

Une autre course, c'est la construction à tout va sur la ZAC Paris rive gauche, que j'ai pu observer depuis l'un des sites susdits.Est-ce que tout ça va finalement donner quelque chose qui ressemble à un quartier ? Les précédents dans les environs immédiats n'incitent pas à l'optimisme. Mais qui sait ?


La ZAC PRG (Paris XIIIème), aujourd'hui, en début d'après-midi. Demain ça aura déja changé.

Au moins, j'ai pu arrêter de courrir le temps d'une excellente lecture de poésie ce soir, un poète américain  qui en plus d'écrire des trucs intéressants est un performer de première. Un très, très bon moment. Lecture en VO par l'auteur, et en traduction (par la traductrice je suppose). Bon, c'est forcément un peu cruel pour les traductions ce genre d'épreuves... Mais ne pinaillons pas, pour une fois.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 23 octobre 2004

Nocturne orlysien

Et voilà, je suis à la blog-bourre : publiant aujourd'hui la photo prévue pour hier, je me retrouve à garder pour demain une photo d'aujourd'hui. D'un autre côté, c'est toujours mieux que la panne sèche.


Orly Sud, vendredi 22 octobre, vers 21h.

En tout cas, voilà : Orly Sud, symbole de l'irruption du progrès dans une France gaullienne un peu assoupie, avec sa barre de verre et d'acier traversant l'axe routier majeur d'alors, la route nationale numéro 7, bientôt complétée par l'une des toute premières autoroutes du pays. Le Canard enchaîné, quelques années plus tard, faisait remarquer qu'ayant atterri à Orly au retour d'un voyage officiel, Mongénéral avait parcouru pour rentrer à l'Elysée la moitié du réseau autoroutier français.

Puis, Orly Sud dans les années 70, avec la terrasse d'où on pouvait regarder les avions ; elle a fermé ensuite, "par peur du terrorisme" paraît-il. Au cas sans doute où un promeneur transporte un lance-missile dans sa poche révolver.

Enfin, Orly Sud aujourd'hui, avec son hall encombré par les stands des voyagistes, comme si c'était un salon : le salon des vacances en famille et du retour au pays. Au fond du hall, une rangée de comptoirs d'enregistrement se partage entre deux vols pour le Maroc. D'un côté, un vol de la Royal Air Maroc à destination d'Oujda, dans les provinces reculées qui voisinent la frontière algérienne ; de l'autre, une compagnie de charter à destination de Ouarzazate. Robes traditionnelles et cadeaux pour la famille d'une part ; têtes blondes et appareils photos en bandoulière de l'autre -- deux populations totalement distinctes s'apprêtent à voyager en parallèle.

Dehors, la nuit. La lune tente bravement de se montrer derrière les floodlights qui illuminent le silo "rouge" du parc de stationnement P3. Voitures et camions sur la N7. Contre toute attente, la circulation est fluide dans les deux sens.

Le Plume vous salue bien.

[NB : note prête à 23h30, postée à 4h30 en raison d'un n-ième plantage de 20six. C'est marrant, Yahoo! et Google, ça ne leur arrive jamais... J'anti-date, bien sûr, sans état d'âme.]


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vendredi 22 octobre 2004

"veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée"

J'avais prévu une photo récente pour aujourd'hui, mais je me dois de remettre cela à plus tard, et voilà pourquoi : après une journée de boulot au pas de course, j'avais promis à une amie (lectrice régulière de ce blog par ailleurs, elle se reconnaîtra) de l'amener à Orly. Etant en vélo, véhicule impropre à ce genre de transport, je rentre dans mon Xème arrondissement chercher l'autre véhicule, automobile celui là, laissant ordinateur et accessoires variés au bureau pour passer les reprendre au passage, retour d'Orly.

Tout se passe comme prévu, si ce n'est quelques difficultés de stationnement du coté de Jussieu, et j'arrive à la porte du couloir où se trouve mon bureau, couloir dont l'accès est contrôlé par badge en dehors des heures de bureau.

Badge que, vous l'aurez deviné, je n'avais pas. Oublié sans doute sur mon bureau alors que je revenais chercher quelques affaires oubliées la veille au soir -- distrait probablement par la présene d'une demi compagnie de CRS sur le campus, venue mettre fin à la rituelle occupation automnale de la scolarité de Paris 7.
Bref, pas de badge, pas de matos ; pas de matos, pas de photo, le cordon adéquat se trouvant juste à côté du portable, sur mon bureau. Avec un peu de chance, dès demain, les affaires reprennent.

Mais ne nous laissons pas emporter par le découragement : de ma série new-yorkaise manquait un seul borrough, le Bronx (puisque l'aéroport JFK se situe dans le Queens). Mais nous sommes passés avec le taxi qui nous amenait de l'aéroport par le Triboro Bridge, qui relie le Nord de Manhattan, le Bronx et le Queens, franchissant au passage Ward Island, dont je me demande si elle ne fait pas techniquement partie du Bronx. Voici donc une photo du Triboro Bridge, qui est peut-etre prise dans le Bronx, ou alors pas loin.


Le Triboro Bridge vu du taxi, le 16 septembre 2004, heure incertaine compte tenue du jet lag.


Le Plume vous salue bien et va directement au lit, enjambant pour celà le chaos généré par les travaux en cours dans l'appartement.


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jeudi 21 octobre 2004

Lui, c'est les dents

J'avais l'autre jour diagnostiqué chez Bernardin de Saint-Pierre une migraine digne de dégoûter de Paul la Virginie du roman. Chez Lamarck, il s'agit manifestement d'un problème bucco-dentaire. Rage de dents naissante ? Simple carie ? Gingivite ? Je vous laisse juge.


au Jardin des plantes, sur le coup de deux heures.

Ne serait-il pas même en train de s'impatienter dans la salle d'attente de son dentiste ? Son attitude, un peu rigide, les bras croisés, assis au bord de son banc, est en effet de celle qu'on adopte pour une attente pénible, qu'on espère voir s'achever à tout instant : « Personne suivante ! Ah, M. Lamarck, comment allez-vous ? » (Comment d'ailleurs les dentistes peuvent-ils poser cette question ? Non seulement on a mal aux dents mais en plus on anticipe déjà les plaisirs de la fraise, de la roulette et de la pompe à salive...)

Une remarque en passant : j'avais dit l'autre jour que les différents personnages de bronze qui ornent le jardin des plantes étaient représentés dans un fauteuil. Et ce à quelques centimètres d'une photo qui prouvait le contraire. Ils sont effectivement représentés assis, mais pour la plupart sur des bancs ; seul Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, a droit à une véritable chaire à bras, un fauteuil quoi. Pourtant, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (Le Havre, 1737 - Eragny-sur-Oise, 1814) que Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, Chevalier de Lamarck (Barentin-le-Petit, 1744 - Paris, 1829)* furent également académiciens, si tant est que le fauteuil soit l'apanage des académiciens. Allez savoir. De toute façon, Buffon, je me le paye dans une prochaine entrée ; il ne perd rien pour attendre.

Le Plume vous salue bien.

* Le comble de la concision biographique : départ, arrivée ; entre les deux, un trait. Je remercie Google (qui est notre ami aussi) et diverses pages web pour ces informations, qui sont par conséquent d'une fiabilité au dessus de tout soupçon. Pensez, j'ai même consulté la Société Belge de Malacologie.



mercredi 20 octobre 2004

"si le temps le permet"

Je pensais aller faire un tour au jardin des plantes ce midi pour quelques autres statues croquignoles. Seulement, voilà, ça n'a pas été possible :


Orage sur Jussieu en début d'après mid...

Ce matin, température estivale, vélo en t-shirt pour aller bosser (bon faut dire, déménager tout le contenu de sa cuisine en vue de travaux de peinture, ça vous réchauffe un homme)... Clim en service dans le bureau... chaleur moite, genre Caroline du Sud fin août... Et puis badaboum.

"Si le temps le permet", prétérition usuelle des randonnés et autres sortie à la campagne. Là ça a fini par permettre un bout de pizza dans le courant de l'après-midi, suivi par une nette somnolence d'une heure ou deux, suivi de quelques heures de travail efficace. Et d'un retour à la maison entre deux averses et en métro, aux environs de 22h. Pour manger une plâtrée de pâtes avec une bière devant la télé : se retrouver tout seul à la maison ravale indubitablement l'homme au rang de la bête.

Demain, les travaux continuent. Le boulot aussi. Et il y a fort à parier que je ne serais pas en forme impériale, vu l'heure qu'il est.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 19 octobre 2004

J'aime bien les satues du jardins des plantes. Notamment les statues où pour bien montrer que les gens c'est des gens importants on les a représentés assis dans un fauteuil. Or, il est extrêmement difficile d'avoir l'air dynamique, motivé et plein d'entrain quand on est assis dans un fauteuil.


Jardin des plantes, 14 octobre 2004, vers midi.

Lui, c'est Bernardin de Saint-Pierre. Je ne sais pas s'il est absorbé par les profondes réflexions que lui inspirent l'herbier qui est à ses pieds ou que, se rendant compte qu'il ne pouvait pas lire son polar sans se faire repérer, il essaye vaillament de rester éveiller lors d'une conférence longue, ennuyeuse et malheureusement post-prandiale donnée par un spécialiste  des fossiles du littoral chypriote. Ca expliquerait la position manifestement inconfortable qu'on sent adoptée apres de nomreuses tentatives pour trouver une posture à la fois compatible avec l'anatomie humaine, à peu près décente et pas complètement soporifique.

Mais t'en fais pas mon Nanard, dans le petit coin discret où on t'a mis, tu peux te taper un petit roupillon sans scrupule. Après tout, qui emprunte l'entrée de la rue Lacépède, sinon des universitaires ou des étudiants à qui le petit somme académique n'est pas étranger !

Et puis, si on lui demande gentiment, le cèdre du Liban, ramené comme chacun sait par Jussieu dans son chapeau, saura bien masquer ta lassitude et ta migraine ophtalmique naissante à nos regards indiscrets.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 18 octobre 2004

"comme dans un moulin"

Les mauvaises langues disent que le déménagement de Paris 7 aux grands Moulins de Paris n'est pas pour demain, que le chantier n'avance pas : voilà la preuve du contraire, même si on a un peu du mal à savoir si ce qui se passe est de l'ordre de la destruction ou de la construction.


ZAC Paris Rive Gauche, le chantier des Grans moulins de Paris le 14 octobre 2004.

En fait, à mon avis, le délais de septembre 2006 sera largement tenu, en tout cas pour les deux bâtiments neufs et les grands moulins proprio sensu. Le problème, c'est que le projet dans son ensemble n'a de sens que si on arrive à regrouper toutes les composantes de l'université sur le même site. Et ça, ça n'est pas gagné, même en faisant abstraction des UFR médicales... Pas avant un bon bout de temps en tout cas. En attendant, ça sera toujours le même merdier avec des sites aux quatre coins de Paris...

Bah, ça crée de l'emploi, dirons nous.

Le Plume vous salue bien


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dimanche 17 octobre 2004

Pas de quartier pour le quartier

Puisque je parlais de réaménagement de la voirie, de Verts et de conseil de quartier, je ne voulais pas passer sous le silence une réalisation en tous points exemplaire. Il y avait un réel problème pour la partie du Faubourg Saint-Denis située juste en dessous du boulevard Magenta. La rue, d'abord très large et en descente se rétrécissait ensuite, en forme d'entonnoir, avec de nombreux accidents à la clé.

Donc tout le monde est d'accord : il faut aligner le trottoir sur la partie plus étroite en aval. Mais voilà, ç'aurait été dommage de faire ça normalement : une adjointe écolo sort de ses manches un projet à base de palissades et de vieux tonneaux qui fait dresser les cheveux à tout le monde ; qu'importe, elle l'impose, avec l'aval d'une prétendue commission urbanisme (totalement autoproclamée) du conseil de quartier. les critiques qui en son faite sont balayées d'un revers de la main, on n'y comprend rien, c'est super intéressant au niveau du concept, etc. Comme quoi, la démocratie directe, c'est bon à condition que n'en ressorte que ce qu'on y a mis... j'avoue en effet ma perplexité :


Faubourg Saint-Denis, près du square Alban Satragne, samedi 16 octobre 2004.

Bon, déjà, pas moyen de traverser la rue : mais enfin, pourquoi voudriez-vous faire une chose pareille, mon bon Monsieur ? L'espace gagné est caché non seulement aux automobilistes (qui ne le méritent sûrement pas) mais aussi aux piétons qui sont de l'autre côté de la rue (et qui sont donc priés d'y rester). parfait, comme ça un des rares lieux du quartier où la vue pouvait se porter à plus de trois mètres est transformée en une rue-canyon comme les autres. Derrière ces palissades, non pas un chantier, même si ça y ressemble, mais des bancs, quelques vieux bidons transformés en pots de fleurs et parsemés de quelques ferrailles et un ou deux jeux d'enfants boulonnés au bitume (ils n'ont qu'à faire attention à ne pas tomber, on est déjà bien bon de leur donner ça). En fait, l'utilisation de cet espace se partage entre clochards attirés par l'intimité qu'offrent les palissades et immigrants clandestins en attente de passeurs vers l'Angleterre -- même s'il semble que cette fonction de point de rassemblement pour les passeurs ait passablement diminuée depuis l'an dernier.

Bref : une occasion ratée de rendre cette petite place agréable et un bel exemple du mélange d'amateurisme et d'autoritarisme qui caractérise nos écolos parisiens...

Le Plume vous salue bien.

ps : rendons à César ce qui est à César, l'immonde effigie en tôle découpée de Saint Vincent de Paul, grand homme s'il en est du catholicisme cucul-la-praline, date de la grande époque du chiraco-jupéisme triomphant, coupable d'ailleurs du criminel aménagement antérieur de ce lieu.


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samedi 16 octobre 2004

La fièvre du samedi soir

"On sort à Paris ce soir ?"

Réflexe suburbain standard du samedi soir. Le problème c'est que ça donne ça :


Boulevard Magenta au niveau du Faubourg Saint-Denis, samedi 16 octobre, vers 19h.

Jusqu'au changement de sens de circulation dans le Faubourg Saint-Denis, ces soirées se résumaient à : 1h dans les bouchons autour de Paris, 1h pour descendre le Faubourg Saint-Denis, 30 minutes pour réussir à ce garer (mal) du côté des Halles, 30 minutes pour descendre deux bières tout en stressant à chaque bruit de dépanneuse, puis une heure ou deux pour rentrer. Maintenant, c'est pareil, sauf que c'est Magenta qui prend...

Alors évidemment, c'est facile pour mes chers concitoyens du 75 de hurler contre tous ces banlieusards qui viennent occuper nos rues. Passons d'ailleurs sur le sous-entendu de "sale pauvre" qui se cache là-derrière... Seulement voilà, peut-on vraiment faire autrement, quand les transports en commun s'arrêtent vers minuit et que la sécurité n'y ait guère assurée, en particulier sur le réseau banlieue (la quasi absence de femmes seules dans le RER après 20h est assez exemplaire là-dessus) ; qu'il est pratiquement impossible de trouver de taxis à certaines heures parce que les conducteur de taxi refusent absolument l'attribution de nouvelles plaques ? Non, franchement, dans cette situation, je n'hésiterais pas une seconde à prendre ma voiture. Du coup, doit-on absolument interdire tout le réseau de rues secondaires à la circulation de transit, que l'on concentre alors sur quelques grands axes (que l'on se débrouille ensuite pour fermer) ?

De quel droit nous, Parisiens, réérigerions-nous des remparts pour interdire au reste du monde de profiter de notre ville qui, après tout, est la capitale de tous les Français ? Pourtant, c'est bien ainsi que raisonnent les écolos parisiens de service ainsi que les piliers des conseils de quartiers et autres instances bidons, pour qui l'intérêt général, ça veut dire une seule chose : ce qui, en général, les arrange.

Bref, je ne suis pas un grand ami du tout voiture, loin de là, et je suis persuadé de l'intérêt qu'il y a à rééquilibrer l'utilisation de l'espace public en faveur des transports en commun et du vélo, etc. Mais l'idéologie du "tout ce qui emmerde les bagnoles est bon" commence à atteindre ses limites. Espérons que le résultat lamentable des Verts à Paris lors des Européennes rabaissera leur prétention à imposer systématiquement leur politique à la majorité municipale.

Ceci dit, ami banlieusard, franchement : le samedi soir, reste chez toi avec des potes et une pizza, tu galéreras dix fois moins !

Le Plume vous salue bien.

[note dimanche 17 : j'avais rédigé cette entrée pour la poster hier et j'ai oublié de la poster... Donc, j'antidate. Na.]


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vendredi 15 octobre 2004

Qu'elle était verte ma vallée

Des personnes mal intentionnées prétendent que Jussieu, c'est du béton, du béton et encore du béton. C'est faux et en voici la preuve :


Jussieu et ses espace verts, jeudi 14 octobre 2004.

Des esprits chagrins remarqueront que ces pelouses un peu miteuses sont situées sur des toits inaccessibles, officiellement du moins. Ils s'inquiéteront de l'étanchéité desdits toits. Remarqueront aussi que les rares pelouses existantes sont progressivement dévorées par les chantiers et les bâtiments préfabriqués -- avec leurs magnifiques toits de bardage galva du plus bel effet.

On ne le dira jamais assez : Jussieu est une merveille inégalée de l'architecture universitaire.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 14 octobre 2004

Jussieu, encore un peu

Jussieu est décidément une source inépuisable d'images. Suffit de se baisser. Ou de lever la tête. Avec les travaux, le spectacle se renouvelle quotidiennement.


Une barre en cours de désamiantage, derrière le toit d'une rotonde; Jussieu, le 11 octobre 2004.

Franchement, c'est pas joli-joli. Les filets, c'est à cause des chantiers de désamiantage. Qui avancent, si, si, d'années en années... Et quand tout sera fini, ce sera encore un campus laid et mal commode. L'université Paris 6 a fait des  pieds et des mains pour y rester : grand bien leur fasse !

Un truc amusant : je connais deux lieux publics formés d'un espace ouvert jalonné de gros piliers cylindriques : l'esplanade de Jussieu et la gare RER Châtelet-les-Halles. Dans un cas on a le vent glacé, dans l'autre les remugles de plusieurs siècles de d'égouts ; dans l'un comme dans l'autre, il est pratiquement impossible de se retrouver. Pourtant, sur le papier, tout est si simple !

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 13 octobre 2004

Cargo de nuit

L'automne, à Paris, quand il ne pleut pas, il y a une heure bien spéciale, où la nuit est presque là, avec encore un tout petit peu de lumière dans le ciel, comme un souvenir, derrière les lampadaires. Les magasins sont ouverts, les rues encombrées, c'est à peine la soirée. C'est l'heure où je rentre à la maison.


Rue Jussieu, hier soir vers 20h.

Depuis que je connais Paris (et ça n'est pas d'hier) j'ai toujours trouvé une qualité particulière à ce moment précis, où le diurne et le nocturne se mélangent : presque la nuit dans le ciel, avec un reste de jours ; presque le jour pour l'activité humaine, mais avec un peu de nuit déjà, où ceux qui ressortent commencent à croiser ceux qui rentrent chez eux.

Evidemment, avec une bonne pluie glacée et un petit vent d'Est, c'est beaucoup moins spectaculaire. Je suis au regret de dire que, ce soir à la même heure, c'est bien de ce type de temps qu'il s'agit. Et je ne m'apprête pas moins à prendre le chemin du retour.

Heureusement, j'ai ma casquette des Yankees. Je suis paré.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 12 octobre 2004

Jeunes pousses

Pour repartir en douceur sur des paysages bien français, voici une vue du parc d'entreprises de haute technologie Airparc à Toussus-le-Noble (78) :


Airparc, Toussus-le-Noble (78), le 5 octobre 2004.

Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est la réponse de la France à la Silicon Valley....

Marrant, ce coin : on est à deux pas de banlieues bien serrées et là, rien, ou presque. On est sur le plateau de Saclay, à dix minutes du CEA. Les agriculteurs récoltent les derniers maïs avant les premières gelées. Et ici, à deux pas du petit aérodrome, un coin de Hurepoix retourne doucement à la vie sauvage, témoin de projets immobiliers arrêtés par la conjoncture.

Bien que les arbres de la vallée de la Bièvre soient toujours verts, le temps fraîchit et la pluie menace. Elle finira par tomber quand j'aurai retrouvé les bouchons parisiens, confirmant sans appel l'existence d'une fuite au joint supérieur du pare-brise.

le Plume vous salue bien.


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lundi 11 octobre 2004

Journée intercalaire

Et bien nous y voilà, il fallait bien que la série new-yorkaise s'arrête, sinon j'aurais pu renommer ce blog New York New York ou quelque chose comme ça, et ça n'est pas le but. Mais du coup aujourd'hui, un peu dur de faire la transition.. En plus, c'est une journée comme-ci, comme-ça, pas la grande forme mais ça ira...

Alors du coup, j'ai pas de photo pour aujourd'hui. "L'intercallaire sera Blue Reflex ou ne sera point". Sic et resic. Celui qui trouve la référence gagne un bonbec.

Demain, Business as usual.

Le Plume vous salue bien


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dimanche 10 octobre 2004

Pour finir...

Pour en finir, quitter New York, si tant est qu'on puisse vraiment quitter New York : sortir de la baie, passer entre Staten Island et Long Island,  par les Verrazano Narrows, vers l'océan, vers l'Europe...


Le Verrazano Narrows Bridge, 16 septembre 2004.

Car c'est par là qu'est venu tout ce qui a fait New York, des premiers explorateurs aux émigrants d'Ellis Island. On lui avait dit que les rues de New York étaient pavées d'or. En débarquant, il s'est rendu compte qu'elles n'étaient pas pavées d'or, qu'elles n'étaient pas pavées du tout d'ailleurs, et qu'on l'attendait pour les paver. Ou pour construire des ponts, et pas pour des ponts d'or. New York est une ville faite d'espoir, malgré tout, d'espoir d'une vie meilleure, pour les Irlandais affamés de 1848, pour les Juifs de Russie, pour les Noirs quittant le sud, pour des Italiens, des Chinois, des Coréens, des Ukrainiens...

Aujourd'hui New York n'est plus un passage obligé pour qui vient de l'Europe aux anciens parapets. Les jets nous conduisent directement à Chicago, à Detroit, à Fort Worth ou à Atlanta. Mais New York, ça reste un rêve d'Amérique qui ne meurt jamais complètement. C'est précieux, les rêves.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 9 octobre 2004

Brooklyn/Coney Island, 3 : derrière la plage

Si on tourne le dos à la mer et qu'on franchit la promenade, presque au bout de la presqu'île que forme Coney Island (oui, ce n'est pas vraiment une île), juste au delà des immeubles, on longe ceci :


Dépot de school buses derrière la promenade de la plage, Coney Island, 21 septembre 2004.

Normal : des mètres carrés pas chers, presque un terrain vague, au terminus des lignes de ramassage qui sillonnent Brooklyn... Et c'est bien là le paradoxe de ce quartie "popu" dans un coin plutôt paradisiaque.

Derrière, la mer. Devant, la ville, un de ces coins de ville un peu à l'écart, presque oubliés. Et le soleil de fin d'après-midi sur le jaune des petits autocars, qui dorment en attendant le rush matinal dans la frénésie new-yorkaise toute proche.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 7 octobre 2004

Brooklyn/Coney Island, 2 : la plage

Coney Island, c'est un peu Brooklyn Beach : un mélange de bleu de mer et de porte-containers, de sable et de manèges, de mouettes et de HLM.


Coney Island, la plage et la cité, 21 septembre 2004.

Et puis un grand soleil d'automne, qui donne envie de faire une dernière bronzette sous un ciel bleu, bleu, bleu, bien lavé par la dernière tempête. Sur les planches, quelques retraités, presque personne. Sur la plage, pareil ; les rares promeneurs, hésitant à tomber la chemise, parce qu'on ne sait plus trop si on est en ville ou à la plage. Quelques pêcheurs à la ligne, un type ne trouvant rien à l'aide détecteur de métaux.

Arrière-saison.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 6 octobre 2004

Brooklyn/Coney Island, 1: Luna Park

La seule partie de Brooklyn que j'aie fait plus que traverser, c'est Coney Island, un coin de plage face à la baie. Coney Island, c'est la plage à portée de métro. C'est aussi Luna Park, le vrai :


Coney Island, Luna Park vu de la ligne Q du métro, 20 septembre 2004.

Un parc d'attraction à peu près désert, par un beau après-midi de septembre, les attractions fermées, quelques forains réparants leurs manèges. Au milieu d'un parking vide, un distributeur de coca monte la garde. Au fond, le goelands en maraude, et  la mer.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 5 octobre 2004

Staten Island, 2 : le ferry

Le Staten Island Ferry, le voilà :


L'un des deux ferries en rotation le jour de notre passage, au départ alors que nous arrivions à Staten Island, 16 septembre 2004.

...avec sa tête un peu vieillotte de bateau du Mississipi, ses deux timoneries pour ne pas avoir à faire demi-tour, ses passerelles pour déverser ses centaines de piétons d'un côté ou de l'autre. Un gros autobus géant, dévolu à d'incessants allers et retours dans la baie. Avec parfois des petites approximations à l'arrivée. D'où les grosses structures en poteaux de bois, comme au premier plan, idéales pour amortir les chocs en cas de léger flou dans le cap.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 4 octobre 2004

Staten Island, 1: Upper Bay

Quelques photos de Brooklyn et de Staten Island, pour finir la série ; comme je l'annonçais hier, ces entrées seront nettement maritimes.

Staten Island est le plus petit et le moins connu des cinq boroughs de New York. Nettement détaché des quatre autres, il n'a été rattaché par voie de terre au reste de New York que dans les années 60, avec la construction du Verrazano Narrows Bridge qui le relie à Brooklyn. Il est nettement plus proche du New jersey dont il est séparé par de petits bras de mer, les kills.

En fait, le trait d'union entre Staten Island et le reste de New York, ce sont surtout deux attractions majeures : le Yankees Stadium, stade de Base Ball de la principale équipe de New York, d'une part ; d'autre part, le Staten Island Ferry, qui transporte en continu les passagers de la pointe sud de Manhattan à la pointe nord-est de Staten Island, avec vue imprenable sur la statue de la liberté. Inutile de dire qu'aux heures creuses, le ferry est principalement rempli de touristes qui de Staten Island ne connaissent que le terminal des ferries. Ce qui après tout est presque notre cas : nous avons poussé l'aventure jusqu'à la sortie du parking du terminal. Sur le quai, des bancs, pour contempler un paysage urbain et portuaire unique.


Staten Island, vue de l'Upper Bay depuis le quai de St. George, le 16 septembre 2004.

Une statue de la liberté est cachée dans cette image, entre New Jersey et New York. Et puis, ces remorqueurs rouges à la timonerie surélevée, afin de pouvoir également servir de pousseurs à l'occasion. Caché dans le fond à droite, la flèche de l'Empire State Building, derrière les immeubles de Downtown Manhattan. Parmis ces derniers, l'absence des tours jumelles. Mais ça,  j'en ai déja parlé, je crois.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 3 octobre 2004

Manhattan, 9 : L'Hudson

Pour boucler cette séquence "Manhattan", et avant quelques notes sur les autres Boroughs, il eut été injuste de ne pas montrer le fleuve qui fait Manhattan : l'Hudson.

En effet, si Manhattan est réellement une île, les "rivières" qui la bordent n'en sont pas forcément, des rivières. A l'est, l'East River n'est que le détroit final du Long Island Sound ; au nord, l'Harlem River pourrait à la rigueur et sous réserve de données précises concernant les courrants être considérée comme un bras mort de l'Hudson. Au sud, c'est l'Upper Bay, le plan d'eau compris entre le New Jersey, Long Island (et plus particulièrement Brooklyn) et Staten Island. A l'ouest, par contre, un fleuve majestueux, navigable jusqu'au pied des Adirondacks, 300km plus au nord -- tellement majestueux que seul un pont le traverse, le George Washington Bridge, qui prend sur Manhattan au niveau de la 178ème rue.


L'Hudson RIver et le George Washington Bridge, vus de Tryon Park, le 21 septembre 2004.

Bon, OK, le pont, il est en travaux, et du coup ne se distingue plus guère des immeubles du New Jersey voisin... Pas ma faute, à moi. Par contre, je revendique le respect de la logique géographique de ma présentation, la photo étant prise du belvédère juste au nord des Cloisters. Là.

Quant à la barge, elle vient à point nommer introduire un aspect que je n'ai fait qu'effleurer dans ma premières entrée de la série : que New York, métropole, est aussi un port. Ca a l'air évident, mais pour quelqu'un qui a grandi au son des cornes de brume de la baie de seine, ça n'est pas rien.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 2 octobre 2004

Manhattan, 8 : The Cloisters.

Si l'on continue tout droit vers le nord, par exemple en prenant l'autobus M4, on arrive à Inwood, la pointe nord de Manhattan, coincée entre un coude de la Harlem River et l'Hudson, et à Tryon Park, les hauteurs boisées qui la bordent à l'ouest. Au point culminant, un des musées les plus fous que j'aie visité : The Cloisters. En toute rigueur, ce n'est pas un musée à part entière, mais le département d'art et d'architecture de l'Occident médiéval du Metropolitan Museum of Art, qui lui se trouve comme tous les autres le long de Central Park, au coeur du Museum Mile. Pourquoi un annexe aussi lointaine ? C'est que précisément ce sont certaines pièces des collections qui donnent le nom à l'ensemble : les cloîtres. Oui, des cloîtres, de petits jardins entourés d'un déambulatoire couvert, qu'on trouvait au coeur des monastères. Il y en a quatre, ramenés d'Europe en pièces détachées par des collectionneurs fortunés.


The Cloisters, le cloître de Cuxa, 21 septembre 2004.

Celui-ci, espagnol, est le plus grand des quatre, avec ses piliers de pierre rose, le seul qui soit vraiment au diapason de la pierre local du corps de bâtiment lui-même. A côté, on trouve le tout petit cloître de Saint-Guilhem le désert, venu des environ de Clermont-l'Hérault : c'est le plus ancien, récupéré pierre par pierre dans les environs de cette abbaye en ruine, souvent sous forme d'ornement dans les fermes locales. La salle capitulaire voisine servait semble-t-il d'étable...

Les cloîtres, pour spectaculaires qu'ils soient, ne doivent pas faire oublier les collections : de très belles pièces de sculpture et de peinture, du XIème au XVIème siècle, de la céramique, des tapisseries aussi. En particulier les tapisseries de la Licorne, cousines de la dame à la Licorne de Cluny, et rachetées aux ducs de la Rochefoucauld dont elles décoraient le château de Verteuil, près de Ruffec, en Charente (eh !). L'histoire en est connue : la licorne est le symbole de la pureté.  En conséquence, on en représente la chasse et la mise à mort. Logique.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 1 octobre 2004

Manhattan, 7 : West Harlem.

Au nord de Morningside Heights, le terrain redescend vers une vallée sèche aujourd'hui occupée par la 125ème rue. C'est le début de Harlem, de West Harlem, techniquement. A cause de cette vallée, le métro (en l'occurrence les lignes 1 et 9, qui suivent Broadway) sort de terre, contraint et forcé, pour un des rares segments aérien de Manhattan.


Broadway et 125ème rue, la station de métro, 20 septembre 2004.

En venant de Columbia, c'est le début d'un autre monde : la couleur de peau se fait plus sombre, les voiture plus vieilles, les Starbucks sont remplacés par des McDonalds (le bas du bas de gamme du hamburger outre atlantique -- ça vaut pas les Wendy's, tiens) ; les devantures des magasins se mettent à parler espagnol pour la plupart. Oui, espagnol : West Harlem, c'est le quartier des Caraïbes, des Dominicains notamment. Des Haïtiens aussi, du coup on entend quelques mots de français sur les trottoirs.

Les relations entre Noirs et Blancs, à New York, ce n'est pas forcément un fleuve de guimauve, on s'en doute. Probablement plus dures que sur la côte ouest, à vue de nez. Si, blanc de peau, vous demandez votre chemin à un Noir (dans Harlem par exemple), il aura un moment de surprise que vous lui adressiez la parole, et poliment en plus. Pour vous renseigner ensuite, bien sûr.  Peu de couples "mixtes" (que l'expression est belle !) ; nous en avons rencontré un, qui regrettait amèrement sa Californie d'origine. Et, dans les milieu académiques, ma peau vaguement café au lait me mettait souvent dans les plus bronzés de l'assistance, ce qui n'était pas vraiment le cas une fois franchie la 125è rue...

Evidemment, la composante raciale est l'élément majeur de la bagarre entre Columbia et les habitants et commerçants de West Harlem, la community comme on dit là-bas, et notamment de Manhattanville, le complexe de commerces et d'habitations situé entre cette station de métro et l'Hudson. Même si Columbia tente de veiller à la "diversité" de la population -- ce qui fait râler les blancs qui ne sont pas admis sans forcément changer profondément la composition de la communauté universitaire.

Quelqu'un a-t-il une baguette magique à proposer ?

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 30 septembre 2004

Manhattan, 6 : Morningside Heights, Columbia University.

Plus haut, plus à l'ouest, au delà de Central Park, sur les hauteurs qui surplombent l'Hudson, c'est Morningside Heights. Pourquoi Morningside alors qu'on est face à l'ouest ? Bonne question, merci de l'avoir posée.

En réalité, Morningside Heights, c'est l'université de Columbia -- vénérable université qui fête ces temps-ci son 250ème anniversaire, membre distingué de la Ivy League (derrière Harvard, Yale et Princeton), propriétaire de pratiquement tout le quartier, qui a réussi à maintenir un campus en pleine ville, sur cinq ou six blocs ; son voisinage : Barnard College, juste en face, qui jadis éduquait les futures épouses des Columbians ; l'Union Theological Seminary (ou d'ailleurs nous logions), qui forment oecuméniquement pasteurs et curés, un séminaire israélite en face, un Teacher's College ; des cafés, restaurants et librairies pour toute cette clientèle, y compris Tom's restaurant, le "Tom's diner" de la chanson de Suzanne Vega -- et de la série Seinfield. Bref, un îlot de Cambridge, Mass, coincé entre l'Upper West Side et Harlem.


Columbia University, le 19 septembre 2004 ; le bâtiment vitré au fond est le Lehrner Hall, d'où j'écrivais mes "télégrammes".

Les tentes, ce sont des tentes pour le "Columbia community festival", c'est à dire, au bout du compte et comme l'écrivait sans réserve le journal étudiant, une tentative de l'université pour se rabibocher avec le quartier. Car les habitants de West Harlem, notamment, voient d'un bien mauvais oeil les tentatives d'expansions de Columbia qui les grignotent en douceur ainsi que la "gentryfication" qui s'ensuit... Malheureusement pour Columbia, Ivan s'est chargé de noyer l'essentiel des festivités et, si Dee Dee Bridgewater a chanté, ce fut brièvement, entre les averses avec des heures de retard sur le programme et un public clairsemé.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 29 septembre 2004

Manhattan, 5 : Upper East Side, le Guggenheim

Les côtés de Central Park, c'est le "Museum Mile". Côté ouest, il y a surtout le "American Museum of Natural History" et ses dioramas croquignols ; côté est, il y a tout ce qu'on veut : Musée du design, de l'Espagne, du judaïsme (très bon musée d'ailleurs), de divers styles de peinture...

Et puis il y a le Guggenheim. Le Guggenheim, c'est un peu comme si une soucoupe volante s'était garée entre deux immeubles. D'ailleurs, voyez plutôt.


Le musée Guggenheim, 17 septembre 2004. A droite, le parc.

Le musée n'est pas immense en terme de superficie, bien que la spirale ascendante qui en forme le bâtiment principal soit secondée par une annexe de bonne taille au salles plus classiquement rectangulaire. Mais le contenu... le contenu...!

Pas compliqué : si vous vous demandez pourquoi Kandinsky est aussi mal représenté dans nos musées, ne vous fatiguez pas : tout est là-bas. Plus que l'expo temporaire de photos (les expos de photos dans les musées d'arts contemporains finissent par se ressembler toutes) ou de sculpture de Brancusi (Paris croule sous les Brancusi ces dernières années), ce sont les collections permanentes, et notamment les salles Kandinsky, qui m'ont laissées sur le cul. Quand j'étais en seconde, ma prof d'histoire de l'art posait la question : "comment peindre après Kandinsky ?" Je pense qu'elle faisait référence au théoricien plus qu'au peintre, mais les deux vont ensemble.  Eh bien, depuis cette époque, je visite des musées, je lis, je m'intéresse.. Et je n'ai pas encore trouvé de réponse définitive. Bon, si, des succès individuels, l'expressionnisme abstrait de Pollock et Rothko, etc. Mais la peinture comme genre, je ne suis pas sûr qu'elle s'en soit réellement remise.

Question annexe : pourquoi Kandinsky est-il aussi peu connu du grand public français, alors qu'on fait tant de cas d'un Picasso, pour une raison qui d'ailleurs m'échappe aussi un peu ?

Le Plume vous salue bien.


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mardi 28 septembre 2004

Manhattan, 4 bis : Avant la pluie

Le même lieu, trois jours plus tôt, alors que les pluies torrentielles n'avaient pas nettoyé l'atmosphère des miasmes d'Ivan -- la tempête tropicale qui a ravagé l'Alabama, rincé le Nord-Est, ballotté l'avion de votre serviteur et re-mouillé ce dernier vendredi soir à Paris. Chaleur humide, brume : voyez plutôt.


Même endroit, le 17 septembre 2004, vers midi.

La météo de Central Park est celle de New York : Your guess is as good as the weatherman's. Et pour finir sur une note littéraire :

Mais où vont les canards de Central Park quand le lac est gelé en hiver ?

J.D. Salinger, The Catcher in the Rye

Le Plume vous salue bien.


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lundi 27 septembre 2004

Manhattan, 4 : Central Park

Je reprends donc ma lente remontée de Manhattan... Après Midtown et la 59ème rue, la ville se divise en deux : Upper West Side et Upper East Side. Entre les deux, une lacune allongée qui est comme une épine dorsale : Central Park. A l'est, les boutiques branchées de Madison Avenue ; à l'ouest, les modestes supérettes d'Amsterdam Avenue. Au Sud, l'opulence caricaturale et bien blanche de Columbus Circle et de Midtown ; au nord, Harlem, ses quartiers populaires, franchement pauvres pour certains, et sa foule multiple et colorée...

Au milieu, des chaos de gneiss et de quartzite, des feuillus, des conifères, des allées qui tournicotent entre les rochers, des lacs, des cyclistes, des joggers (beaucoup), des chiens de toutes les espèces, des clochards, des yuppies, des nourrices avec des poussettes, des enfants des écoles, des mouettes, des canards. Et beaucoup d'eau.


Central Park, le Jackie Kennedy-Onasis Reservoir vu de l'est, le 20 septembre 2004 vers 10h du matin.

New York, looking down on Central Park : En fait, à part quelques très chics immeubles, anciens hôtels particuliers souvent transformés en musées à l'est et résidences plus modernes à l'ouest, New York, du point de vue de l'urbanisme, lui tournerait plutôt le dos. Les New Yorkais, eux, dès qu'ils le peuvent, vont faire le tour du lac en petite foulée (mais seulement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre S.V.P., les panneaux sont formels là dessus) ou foncer à vélo sur un itinéraire nettement plus motivant que celui de Longchamp.

Curieusement, Central Park est ce qui à New York ressemblait le moins à mes attentes. Je m'imaginais un vaste jardin public bien plat ; en fait, ça monte et ça descend dans tous les sens, et la seule chose de régulière là dedans est son périmètre parfaitement rectangulaire. La carte n'est pas le pays...

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 26 septembre 2004

Manhattan, 1 1/2 : Greenwich Village

Puisque je parlais hier de la zone de bâti moins haut que le reste entre Wall Street et Mid Town, je ne résiste pas à un petit retour en arrière dans ma remontée de Manhattan. J'ai retrouvé une photo qui permet un petit coup d'oeil sur une rue calme, entre deux avenues, du côté de ce qu'il est convenu d'appeler l'East Village.


Manhattan, une rue du sud-est de Greenwich Village, lundi 20 septembre 2004, vers midi.

Voilà : des rues plus calmes, des livreurs mal garés, des immeubles en brique avec les fameuses échelles de secours bien connues des amateurs de séries télé... c'est ça aussi, New York. Entre autres plusieurs choses.

A propos, vu cet après midi The Terminal, de Spielberg. Allez-y si vous voulez passer un bon moment, vous détendre devant un film plaisant et bien ficelé. Si vous êtes un tant soit peu anglophone, tâchez de voir ça en V.O. (cette semaine au Max Linder par exemple), c'est quand même plus sympa. Et puis vous reconnaîtrez sans peine les immeubles de la scène finale si vous avez lu mon entrée d'hier... Une autre bonne raison de voir ce film : ne pas suivre les recommandations des prétendus critiques du Monde qui descendaient le film dans une chronique vomitive de snobisme. Plus ça va, plus ce journal est à gerber. Pas la peine que je m'emballe avec ça, j'en aurais pour des heures. Et personne ne le lit de toute façon.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : en sortant du ciné, on tente d'aller prendre un verre ; une serveuse mal embouchée nous fait savoir sans ménagement que la table que nous convoitions était "réservée pour la restauration". Pas de doute, on est bien à Paris...


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samedi 25 septembre 2004

Manhattan 3, midtown. Time Square.


Time Square, New York, 19 septembre 2004.

Time Square, c'est ce qu'on entend quand on dit "visiter New York". Au croisement de Broadway et de la 42ème rue, c'est le rendez-vous des enseignes lumineuses, des néons, des commerces, des comédies musicales... La fameuse foule des trottoirs new-yorkais, c'est là qu'on la trouve.

Mais, étant venu en bus depuis la 121ème rue (par le M104, que l'on voit sur l'image se diriger vers Broadway), j'ai pu apprécier le caractère tout à fait limité de cet espace : si le bâti s'élève dès Columbus Circle et la 59ème rue, c'est à dire en entrant dans Midtown, ce que dans les derniers blocks que les enseignes se multiplient et que la foule se densifie. Time Square, ou l'image que New York s'efforce de renvoyer d'elle-même ?

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 24 septembre 2004

Manhattan, 2 : midtown. Le grid.

Midtown, c'est la partie de Manhattan qui est juste en dessous de Central Park, disons entre la 34ème et la 59ème rue. C'est le grid, le plan en damier typique, avec les blocks en rectangle assez étirés (les rues sont nettement moins espacées que les avenues). Seul Broadway fait exception, taillant dans le système à un angle variable, se confondant parfois avec les avenues et parfois obliquant vers la gauche, engendrant ainsi les fameux immeubles en lame de couteau, comme le flatiron des photos de Stieglitz ou l'impossible fil à couper le beurre de Time Square.

Car Mid Town, c'est aussi Time Square, le Chrysler Building... L'autre district de gratte-ciels, séparé du financial district par une vaste zone sans élévations majeures, Chelsea, Greenwich Village, Lower East Side... L'Empire State Building est un peu isolé, à la lisière sud de Mid Town.


Vue au nord depuis le haut de l'Empire State Building, lundi 20 septembre 2004, vers 22h.

Et derrière les lumières, presque cachée par les gratte-ciels, la lacune de Central Park, ce vide rectangulaire au coeur de la ville, avec ses arbres, bassins et rochers qui conservent autour d'eux un petit bout de nuit noire.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 23 septembre 2004

Manhattan, 1 : downtown

Beaucoup à dire, beaucoup de photos aussi, autant organiser ça un petit peu -- géographiquement, par exemple.

New York, certains le savent sans doute, est composé de 5 districts (boroughs) : Manhattan, le Bronx, Brooklyn, Queens et Staten Island. Manhattan n'est ni le plus grand, ni le plus peuplé (1,5 millions d'habitants, alors que Queens et Broolklyn dépassent les deux millions chacun), mais c'est incontestablement le centre, le coeur, le moyeu.

Manhattan est un rectangle d'à peu près 20 km de long par 5 de large, pointu au sud et  biseauté au nord. C'est techniquement une île, puisque séparé du continent (le Bronx, en l'occurrence) par la Harlem River, un étroit bras de mer, au nord ; de Long Island (où se trouvent le Queens et Brooklyn) par l'East River (en fait l'ultime rétrécissement du détroit de Long Island) ; du New Jersey par l'Hudson River, un vrai fleuve, pour le coup.

La pointe sud, ou plutôt sud-sud-est, mais ne pinaillons pas, est celle qui pointe vers l'entrée de la baie ; c'est le district financier, avec Wall Street et des gratte-ciels partout. C'est le fameux New York Skylines, particulièrement spectaculaire vu de Staten Island ou du ferry qui y mène -- d'Ellis Island aussi, sûrement.


Manhattan, la pointe sud vue du Staten Island Ferry, 16 septembre 2004 après-midi.

Mais sur la gauche du paysage, derrière le premier rang d'immeubles, une absence imposante, celles des tours du World Trade Center. Même quand on est à New York pour la première fois, c'est un paysage que l'on connaît tant, par la photo, les films, etc. que c'est un manque presque palpable. Et pour tous les New Yorkais, une figure de mort au quotidien, d'une vie in the shadow of no towers (Art Spiegelman). Des amis New Yorkais, désignant le George Washington Bridge, à l'autre bout de Manhattan : "En rentrant à New York après le 11 septembre, c'est là que nous avons commencé à sentir l'odeur de fumée"...

Nous n'avons pas été voir Ground Zero. Touriste, peut-être ; touriste de la mort à grande échelle, non, sans façon.

Le Plume vous salue bien. 


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mercredi 22 septembre 2004

...et retour.

Et voilà : le M60 nous mena bien de la 121e rue et Broadway à la 125 et Manhattan Avenue, sauf que si elle ne s'était pas avisée de changer de nom à cet endroit (c'est à dire le sud de Harlem), on aurait pas raté l'arrêt -- mais bon, les distances entre arrêts de bus sont courts. De là, we took the A train,  mais bon, si je suis à peu près sûr que c'est de cette ligne de métro que parle l'air de jazz que vous connaissez tous (bon le nom au moins. Non ? Tant pis), je suppose que la chanson suggère de le prendre vers le nord, vers Harlem donc ; nous le prîmes vers le sud -- direct de la 125e à la 59e (le sud de Central Park), puis traversée de downtpwn Manhattan, puis Brooklyn dans la grande largeur avant d'aboutir à JFK via un petit train tout moderne). Conseil au voyageur : de ou vers JFK, le métro, ça marche, surtout si on n'est pas trop chargé, et ça ne coûte que $7 par tête de pipe, ce qui place haut le seuil de rentabilité des tacs.



JFK (Queens, New Yorj), station de l'airtrain au terminal 1, hier, 19h30 heure locale.


Voilà, sinon, voyage sans histoire, à part un peu de tôle ondulée au milieu du chemin, reste d'Ivan transformé en perturbation atlantique et qui fait route vers ici après nous avoir saucé samedi. Mon obstination quasi neurotique à vouloir regarder par le hublot fut vaincue par l'océan et les nuages là où ça commençait à devenir intéressant, le sud-ouest de l'Irlande, tout ça. Pourquoi ce besoin de regarder, si possible de voir, et de savoir où on est ? Le pilote ne va pas venir me demander son chemin, tout de même...

Et puis ce matin, arrivée à Paris. Terminal mal fichu, attenre interminable au contrôle de passeports (trois préposés ; il y en avait une vingtaine lorsque nous avions débarqué à New York à l'aller) ; engueulade avec un beauf coupe-file, taxi limite glissade sur le rail de sécurité pour aller plus vite.  Tout juste la France qu'on n'avait pas envie de retrouver.

Et puis, arriver chez soi, papoter avec un voisin, déballer les affaires, se doucher, être chez soi.

Le Plume vous salue bien et passe pudiquement sur la "journée de travail" qui a suivi.


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mardi 21 septembre 2004

Telegramme de New York 3

Dernier post avant avion stop Ces 24 heures: Coney Island - resto coreen miam miam - Empire State Building by Night - Cloisters Museum ce matin stop

Parenthèse pour Zid, entre autres : Cloisters Museum, c'est là qu'a fini une bonne partie du patrimoine médiéval d'Europe de l'Ouest racheté par le proverbial collectionneur américain des années 30 ou 50 qui fait démonter un cloître entier pour le transporter chez lui pierre par pierre... Un musée fascinant dans un site qui ne l'est pas moins, à la pointe nord de Manhattan, sur un promontoire arboré surmontant l'Hudson...


Depart pour JFK en metro dans une heure - bus M60 - subway A - Airtrain stop arrivee a Paris juste a temps pour une reunion demain aaarrrrgh stop

Le Plume vous salue bien.


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lundi 20 septembre 2004

Telegramme de New York 2

Decidement pas moyen de trouver un acces internet digne de ce nom; visiblement, la venerable universite de Columbia n'a pas du tout envie de devenir le provider de la moitie de Manhattan...

Pour les photos, ca attendra mercredi. Il y en a plein, plein, plein. Et encore, on n'a pas encore eu le temps de se faire l'Empire State Building... Je vous parlerai aussi des transports en commun (plutot efficace, sauf en cas d'innondation), de musees, de pizza a la part (pas tres exotique ca, c'est mon dejeuner quotidien ou presque dans notre bon vieux cintieme), de cafe a emporter (un vrai trait de civilisation: la totalite des Etats-Unis consomme son cafe en marchant ou en conduisant; c'est a ma connaissance le seul pays ou ca se pratique), de Central Park, des rues et des avenues en damier sur Manhattan, etc.

On excusera la penurie d'accents: trouver moyen de les entrer convenablement causerait mon probable lynchage de la part des etudiants qui patientent derriere moi... On mettra l'absence de relecture sur le meme compte et l'on promettra accents et correction orthographique complete pour mercredi soir.

Le Plume vous salue bien et vous pris d'excuser cette interruption momentannee de l'image et du son.


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dimanche 19 septembre 2004

New York, New York

Entree express de New York... Le probleme de la connexion internet n'etant pour l'instant pas resolue, petit message depuis une borne a Columbia. Pour dire que cette ville ne ressemble pas a ses caricatures, tout en etant unique. Que le Guggenheim pose une question essentielle: comment peindre apres Kandinsky. Que le temps est chaud et humide alors que les restes d'Ivan remontent les Appalaches et que des innondations sont annoncees ici pour cette nuit. Que j'ai plein de photos, mais pas de moyen de les poster pour l'instant.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 15 septembre 2004

De l'autre côté du jardin

Avant de m'envoler vers d'autres skylines je ne résiste pas à l'envie de continuer ce que j'ai commencé lundi. Parce que les toits, c'est peut-être ce que je préfère dans Paris.

Les petites pattes I :
Les toits de Paris, couchés sur le dos, leurs petites pattes en l'air.

(Raymond Queneau, "Sally plus intime", Les œuvres complètes de Sally Mara, Paris, Gallimard, 1962, p. 353.)

Donc disais-je, avant de m'envoler demain vers un skyline fameux, je ne résiste pas à vous offrire le XIIIème Skyline tel qu'il s'ouvre au delà du jardin des plantes. Je l'aime bien, ce paysage, parce qu'il n'a ni clocher triomphant, ni coupole qui pointe ; en même temps, il est vraiment urbain et vraiment parisien. Un Paris sans autocars ni touristes, avec ses concierges grincheux et ses livreurs mal garés, où les affreuses machines vertes de la propreté de Paris combattent pied à pied les feuilles de platanes qui tombent, où l'on court après le 27 en risquant sa peau sur une crotte de chien ; bref, cette ville invivable où nous vivons par millions, qu'on rêve de quitter mais où l'on reste. Pourrait-on d'ailleurs s'en passer ?


Vue des toits de Jussieu, panorama vers l'est, lundi 13 septembre 2004.

Le Plume vous salue bien et tâchera de blogguer demain, ainsi que les jours qui suivront. Retour mercredi, dans le pire des cas.


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mardi 14 septembre 2004

métropolitain

La pluie m'ayant dissuadé de rentrer en vélo hier soir, je suis allé au boulot en métro ce matin. Quel événement inouï n'est-il pas ? En fait ça faisait un moment que ça ne m'était pas arrivé. Depuis l'arrivé du beau temps au printemps dernier, en fait... Indice supplémentaire de l'arrivée de l'automne. En été, le métro, ça sert à se transporter au petit matin blême, chargé comme un baudet, vers la gare de son choix ; le vélo fait le reste.


Métro Château d'Eau, le 3 septembre dernier, vers 8h.

Un truc marrant : je n'avais jamais remarqué ces décorations croquignoles avant ce petit matin de TGV atlantique où j'étais d'humeur à photographier à tout va...

Le Plume vous salue bien.


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lundi 13 septembre 2004

Des panoramas, mais peu de passage

Mes fonctions m'ayant entraîné sur les terrasses de Jussieu ce matin : aération en grand des petits poumons, photos dans tous les sens. Surtout, jubilation de fouler cette surface vide au coeur de Paris, vaguement hanté de quelques antennes satellites et de nombreux condensateurs de clim', cet interstice dans le trop plein d'humains, cette place perdue dans une ville où on n'a pas la place.


Toits de Jussieu, panoramique côé ouest, 13 septembre 2004, vers 10h.

L'automne arrive. Paris se met à ressembler à Paris pour de vrai.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 12 septembre 2004

Au passage

Passage n.m. 1. Action, fait de passer. Le passage des hirondelles. Le passage du rires au larme. 2. Lieu où l'on passe. Ôtez vous du passage. 3. a. Petite rue passant sous le premier étage des maisons sur une partie au moins de son parcours. b. Voie piétonne couverte ; galerie marchande. Le passage des panoramas à Paris. (Petit Larousse illustré, 1998).

Mais les passages du Xème arrondissement ne font pas partie de ceux qui fascinaient tant les visiteurs étrangers de la Belle Epoque, comme le passage des panoramas, justement. Ils répondent plutôt à un problème de gros sous : comment construire le maximum de logements (ouvriers pour l'essentiel) dans ces pâtés de maisons longiligne compris entre les faubourg Saint-Martin et Saint-Denis et le nouveau boulevard de Strasbourg, devenue fort attractive avec l'arrivée des gares et l'explosion industrielle du Nord parisien. Multiplier la voirie transversale, quel gâchis de mètres carrés ce serait ! Alors on crée de longues cours et des passages, soient bordées d'immeuble, soit traversée par des barres successive, suivant ce qui permet le meilleurs rapport entre nombre de logement et superficie de la passerelle.  Ces passages ne sont généralement pas couverts (pourquoi le serait-ils ? Pas de belles dames à chapeaux fleuris dans le coin, juste des fichus et des casquettes) et porte la trace d'un équilibre urbain original entre logements ouvriers et petite industrie dont les ateliers occupent les rez-de-chaussée. Crochets aux portes pour attacher les rênes de la carriole du livreur, fontaines parfois vaguement ornées de statues de fonte pour abreuver le canasson... Voilà nos passages.


Passage Brady, 12 septembre 2004, 18h30.

Histoire de me contredire, la passage le plus connu du quartier est bel et bien couvert : le passage Brady (dans sa moitié ouest du moins, sa moitié est n'ayant rien de bien particulier à part quelques pavés), seule tentative de transition du 3. a. au le 3. b. du Larousse. Ses restaurants indien bon marché (pakistanais pour la plupart), ses épiceries (tamoules), ses salons de coiffure. Et ses verrières, évidemment.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 11 septembre 2004

Bonjour la journée...

...et salut les bricolos !

Donc, aujourd'hui, vu qu'étant donné que c'était le week end et que d'autre part j'étais tout seul à la maison, c'était le moment rêvé pour tous les bricolages qui traînaient, et notamment les bricolages qui puent -- j'hésite à les infliger à autre que moi, en général.

Alors du coup, grande foire aux cires, peintures et solvants... Du coup, en début d'après-midi, ça puait l'acétone dans la salle de bain, la térébenthine dans le salon et le white spirit dans la cuisine. Le moment donc d'aérer en grand, non ?

Bein apparemment pas. Le temps de ranger deux trois truc, et c'est l'incident. Une averse arrivant en douce, le rituel coup de vent d'avant la saucée traverse l'appart et vlan ! fait claquer une porte vitrée avec un enthousiasme sans borne. Vitre qui vole en éclat et hop, un bricolage de plus au programme... Ramassage, nettoyage, extraction des résidus de vitre et départ pour Casto acheter vitre et matos nécessaire.

Casto un samedi, passons. Les bouchons à l'aller et au retour, passons aussi (bein oui, pour transporter une vitre, la bagnole, c'est quand même plus pratique). Du coup, je rate les courses que je devais faire par ailleurs... tant pis, il reste un ou deux trucs dans le congelo, ça tiendra jusqu'à lundi.

Sinon, bein, poser une vitre de taille non minuscule (85 par 45cm), c'est une grosse galère. Surtout dans une porte qui a joué avec le temps et où tout est de traviole, où les pointes ne tiennent pas et où la largeur de la feuillure exige des quantités phénoménales de mastic... Ca m'a pris plus de deux heures et je suis complètement vanné. Je me coucherais bien de bonne heure, mais il y a une fête à l'étage du dessus. Bref: une journée comme on en redemande...


Quelques armes du crime, ce soir, vers 23h.



Le Plume vous salue bien.


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vendredi 10 septembre 2004

Paris Banal

Il y a le guide du Paris pas cher, tous les guides des Paris extraordinaires, Paris caché, Paris historique, Paris artistique... Sur le Paris Banal, rien. Une page de Desproges dans son dictionnaire à propos du XIème, "lieu commun du non-tourisme parisien" (c'était avant que nos quartiers ne deviennent le dernier eldorado branchouille).

Si un tel guide existait, il devrait faire une bonne place au boulevard Vincent Auriol. Enfin, son côté impair. Le boulevard lui-même est sauvé par le métro aérien. D'ailleurs, en fait, c'est tout ce quartier, y compris la plus grande partie du quartier Jeanne d'Arc, qui a été complètement loupé. Immeubles de bureaux lourdingues  dont les façades devaient être super classes sur les dessins d'architectes, centres commerciaux, immeubles de logements qui tentent de se déguiser en immeubles de bureaux, s'il n'y avait des voilages tartignoles derrières le béton pseudo-post-moderne... Tout ça a autant d'âme qu'une banlieue de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Ceci dit, l'immeuble que je visitais cet après-midi avait par endroit un charme un peu kitsch, comme un petit goût de l'enfance : l'encadrement en plexiglas orange de la porte d'entrée par exemple, ou les vitres teintées en jaune. Ah, et puis une partie du câblage qu'on aurait souhaité que je réutilise aurait pu être un souvenir d'enfance, si je m'étais intéressé aux câbles réseau dans mon enfance.

Hmm, j'arrête là, sinon les utilisateurs putatifs de cet immeuble vont déprimer. Non, non, moyennant un bon coup de peinture, ils seront très bien, ces bureaux. Ca peut pas être pire que les Olympiades, où sont relégués nos historiens, de toute façon. Et puis les vitrages jaunes donnent au monde extérieur des teintes style Amélie Poulain. Et puis, ya l'aérien. Ca change tout, ça l'aérien.

Le Plume vous salue bien.

[edit: j'avais bêtement laissé passer l'heure (m'apprendra à débuter à Flight Simulator), alors tant pis, j'antidate, na]

[edit 2: corrections de typos, solécismes et autres bourdes]


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jeudi 9 septembre 2004

Je reste pensif

...face à toute cette agitation.


Gorille au zoo de San Diego, 15 août 2004.

Quelle agitation, me direz-vous ? La mienne, principalement, je pense, de projets urgents en virus brûlants et en déménagements universitaires futurs... Quant à ma feuille d'impôts, c'est peu de dire qu'elle contribue à ma perplexité. Je sais, c'est ça qui me paye, mais n'empêche...

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 8 septembre 2004

et du soiiiiir au matiiiin...

Une fois n'est pas coutume, quatre photos pour le prix d'une. Faut dire, elles sont pas grandes : la webcam, ça vaut pas un vrai appareil photo, mais je l'avais sous la main, elle.

Jussieu, le 08 septembre 2004 

07h 27min 10s

07h 27min 51s

07h 28min 48s

07h 29min 14s

Pour changer des couchers de soleil sur la mer, un lever de soleil sur Jussieu. C'est pas comme si ça m'arrivait tous les jours... Mais j'ai une excuse : quand on est à Orly à 6h45, il n'y a pas de mérite à être à Jussieu à 7h20. Quitte à retourner en milieu de matinée à la maison poser la voiture, avant de choper un PV.

Le reste... la gestion des petites catastrophes de rentrée, des virus qui prolifèrent et encombrent le réseau, des liens qui cafouillent, des configurations à refaire... Et puis le vrai travail à mettre en branle, aussi, les projets à monter, tout ça. C'est tout le charme de ce métier que d'être à la fois pompier et architecte. Bon, ça peut être aussi une vraie galère, mais c'est comme ça !

Le Plume vous salue bien.


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mardi 7 septembre 2004

Back to work...

Grosse journée de boulot, réunion de rentrée et premiers chantiers... pas beaucoup le temps de blogguer. Alors juste une photo souvenir de plus :


Le phare de Mean Ruz à Ploumanac'h, commune de Perros-Guirec (22), samedi vers 13h.

Le Plume vous salue bien


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lundi 6 septembre 2004

Blog à grande vitesse

... enfin, presque : GPRS, ç'est vraiment catastrophique, où est donc cet UMTS qu'on nous vante depuis des lustres ? [NB : trahi par mes batteries diverses et par un trou de couverture entre Vitré et Laval, c'est finalement de chez moi que je poste cette entrée.]

Bref : retour vers la vraie vie, celle où on se lève pour aller bosser, etc. Vers ma chère et tendre, aussi, comme ça on peut faire des rêveries agréables en regardant la nuit par la fenêtre au lieu de se morfondre sur la saison qui s'achève et les réas de tête de mât qu'on n'a pas réussi à réparer.

Histoire de se faire une transition douce, une photo de vendredi soir : lumière de fin de journée sur la tourelle latérale bâbord Gomonénou.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 5 septembre 2004

Aujourd'hui, rien

Mais alors, vraiment rien. Levé tard, bonne douche, déjeuner en famille, puis glande au soleil en papotant gaiement et en relisant un Astérix. En me levant de temps en temps : "tiens, je vais aller bricoler sur le bateau", puis me rasseyant aussitôt. Bronzette, quoi.

Seule activité digne d'être mentionnée : un petit tour à mi-hauteur d'un pin pour tâcher de décrocher une corde envoyée là par un apprenti boy scout. Et tant qu'à faire, on profite du paysage...

Le Plume vous salue bien.

Dans les arbres, cet après-midi.


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samedi 4 septembre 2004

Tout va mal, mais...

Pendant que tout va mal dans le monde, moi, j'ai une journée é-pou-van-table : grand ciel bleu, vent force 3-4, grande journée sur l'eau : les Sept-Iles, Ploumanac'h, Trébeurden, Locquémeau, et retour ; coucher de soleil sur la mer pour finir. Affreux, affreux.

Ci-contre une des marques de parcours de ce terrain de jeu, photographiée vers 15h30 : je crois que c'est le Crapaud, en face de Trébeurden, mais c'est peut-être Bar-a-Gall, à l'Ile-Grande, qui est du même type. D'ailleurs, exercice pour les voileux qui passent : de quel type de balise s'agit-il ? Réponse mardi prochain quand je serais en ADSL.

Bref, tout va bien, mon cousin et néanmoins équipier est rouge écrevisse ; quant à moi, j'ai remis une couche sur le bronzage. Tout serait parfait si ma chère et tendre était là aussi (quoi ? comment ? jamais content ? M'enfin, tout de même...).

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 3 septembre 2004

La France, Monsieur, la France...

Ah, mais il y a pas que chez les Ricains qu'on traverse des étendues désolées pour aller sur la côte ouest, non Monsieur :


La Beauce depuis le TGV, ce matin vers 10h.

Bon OK, c'est plus productif que les fins fonds de l'Arizona. Plus anthropique aussi : pas un caillou où la main de l'homme n'ait jamais mis le pied. Mais on n'y voit pas beaucoup plus de monde finalement.

Surtout enfermé dans une boite à sardine bleu-gris lancée à 300 km/h. Pile la bonne vitesse, compte tenu du paysage.

Le Plume vous salue bien et file faire un peu de bateau, na na nèreuh.


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jeudi 2 septembre 2004

Un dernier pour la route...

C'est pas le fil qui chante, c'est toute une chorale :


Lignes électriques vers l'Arizona, Hoover Dam, 20 août 2004.

Cette fois-ci, c'est le poteau qui est penché, pas la photo. Il faut dire qu'il est en bord de falaise, avec le Colorado 250 mètres plus bas.

A propos d'Arizona, je suis tombé sur ce blog d'un gars qui se fait l'ancienne route US 66 (de Chicago à Los Angeles) en courant. Bon, avec une assistance quand même. Ce qui me fait penser à un challenge qui me plairait bien : faire l'intégralité de la route US 6, la plus longue des Etats-Unis, à vélo -- de Bishop (CA) au bout du cap Cod (MA). Ou l'inverse.

En attendant, demain, départ pour trois jours dans un autre ouest, un tantinet moins aride celui là.

Le Plume vous salue bien.

 


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mercredi 1 septembre 2004

Hoover Dammit!

Dans la série "faudrait être de bois pour ne pas se laisser impressionner", la Hoover Dam qui barre une gorge du Colorado, à la frontière entre Nevada et Arizona -- tout près de Las Vegas, finalement.


Hoover Dam (NV/AZ), vue de l'ouest, 20 août 2004 vers midi.

Bein oui, c'est haut. Et de l'autre côté, le Lac Mead, dont le niveau maximum est au ras du barrage (là il était quelques mètres plus bas) avec un peu plus loin les bateaux en vadrouille... Bon, d'accord, c'est pourri de monde ; d'accord, il y a des bouchons perpétuels dessus ; d'accord, c'est une des curiosités les plus banales de l'Ouest américain.

Mais tout de même, on a du mal à pas être sur le cul.

le Plume vous salue bien.


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mardi 31 août 2004

Red Rock 2

J'ai récupéré hier soir le développement de mon dernier rouleau des Etats-Unis, sur le bon vieux Pentax 35mm. Le temps de scanner et...


Red Rock Canyon, 19 août 2004.

...j'illustre plus précisément ce que je voulais dire en ce qui concerne les couleurs. A l'arrière-plan, la Turtle Head Mountain. Pour une tortue, ça manque un peu de salade comme coin, non ?

Enfin, apparemment pas : des tortues de terre sont mentionnées dans la région. A un peu plus de deux minutes des sentiers battus, sans doute : les seuls signes de faune vertébrée non humaine que j'ai vu, ce sont de petits rongeurs bondissant dans tous les sens, peut-être des kangaroo rats.

Le Plume vous salue bien.



lundi 30 août 2004

Red Rock Junction.. euh, Canyon.

Retour au désert donc : à 20 minutes à peine du strip, juste au delà des derniers quartiers résidentiels en construction, le Red Rock Canyon. En images, ça donne ça :


Red Rock Canyon, Nevada, 20 août 2004.

Un filon de grès rouge parmi les montagnes. Au fond, un ruisseau alimenté par les rares pluies d'orage. Tout autour, la montagne et sa végétation clairsemée de genévriers. En bas, près de l'eau, quelques pins poussent dans les coins ombragés. Et ce n'est que du point culminant de la route circulaire que l'on distingue, au fond de la vallée, la ville de Las Vegas, toute proche finalement. Mais on est sur une autre planète.

Preuve du succès de la politique des casinos pour éviter au touriste la tentation d'aller voir ailleurs, le parc est peu fréquenté.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 29 août 2004

Bonheur de Loire

Beau dernier jour de vacances : une fête familiale vraiment agréable, avec du plaisir de revoir des gens qu'on aime, de voir des chouettes enfants se transformer en chouettes ados... Ca ne passera pas dans le journal, mais ça fait du bien. En prime, une petite virée dans l'Orléanais, avec même du beau temps par dessus tout ça (si, si).

Je vous reparlerai du désert californien la semaine prochaine, pour éviter d'avoir à parler de rentrée. Mais là, je voulais juste vous faire passer un peu de douceur, sinon angevine, du moins ligérienne.


La Loire à Sully (45), en face du château, cet après-midi.

Sur le chemin du retour, embouteillages modérés et mauvaise petite pluie fine. Les affaires reprennent.

Le Plume vous salue bien.


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samedi 28 août 2004

Désespérant Billancourt

Retour au plancher des vaches françaises avec un passage cette après-midi devant les ruines de l'île Seguin, à Boulogne-Billancourt.


L'île Seguin ou ce qu'il en reste, cet après-midi vers 17h.

Triste, triste, tout de même. Pas tant du point de vue du patrimoine, finalement (à quoi bon garder une usine qui ne produit plus ?). Mais parce qu'il était bon de voir un site aussi beau consacré à l'industrie, à la vie ouvrière, à la production. Parce que l'industrie, ce n'est pas (ou pas que) les vilaines usines qui défigurent nos paysages bucoliques, ça n'est pas les méchants pollueurs, ça n'est pas inhumain. Au contraire, ce sont des gens qui se rassemblent pour fabriquer des choses. Quoi de plus humain, comme activité ?

Mais aujourd'hui, la production, la vraie, ça se cache, dans des fonds de zones industrielles, bien loin de nos centres villes, de nos squares et de nos magasins ; on ne veut plus voir, ça, pouerk ! Les larmes de crocodiles sur les délocalisations font bien rire quand on entend nos yuppies parisiens pester contre les "nuisances" des rares activités de transformation qui osent subsister dans leur quartier.

Avoir une citadelle de l'industrie et du monde ouvrier posée sur la Seine au beau milieu des banlieues les plus réactionnaires, c'était grand. 

Mais les démolisseurs ont pris possession du site, et demain on y trouvera de la résidence de grand luxe avec quelques alibis socio-cu au milieu. C'est ainsi.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 27 août 2004

Blue Man Group (bis)

Finalement, j'ai des photos du Blue Man Group, prises après leur show, à Boston, début août 1998. Celle là fut prise par la Miss, en toute probabilité.

Après vérification sur leur site web, le Blue Man group a en fait essaimé et se produit simultanément à New York, Boston, Chicago, Las Vegas et Berlin. Si vous passez du côté de la Postdamer Platz, je vous recommande d'aller voir, ça reste absolument inimitable comme spectacle.

Le Plume vous salue bien.



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jeudi 26 août 2004

Luxor, Blue men, etc.

Je vous avais promis quelques mots sur le Blue Man Group. Il s'agit d'une troupe assez délirante dont le spectacle mêle musique, acrobaties, couleurs, percussions, show laser, participation du public, textes sur chenillards et lâcher de sopalin.

Tout pivote autour de trois acteurs sur scène, dont la peau est entièrement maquillée en bleu, totalement muets, qui se font mimes, acrobates et percussionnistes en fonction des différents numéros, ou plutôt des différentes scènes, qui s'enchaînent pendant 90 minutes. Avec entre autre une séquence karaoké sur trois écrans défilant,  l'un pour ceux qui connaissent la chanson ("White Rabbit" de Jefferson Airplane), l'un pour ceux qui ne connaissent pas ("Vos voisins font semblant de savoir chanter en se remémorant leur passé hippie") et un troisième pour distraire les uns et les autres. Pendant ce temps, les blue men font l'accompagnement musical sur un espèce de xylophones à tuyaux plastiques, à moins que ce ne soit des verres en plastiques empilés. Pour changer des tambours à peinture fluorescente. Pour les segments purement musicaux, un orchestre de squelettes joue dans des loggias surélevées au dessus de la scène.

Le tout est, je dois le reconnaître, difficilement descriptible. A noter entre autre la création d'une toile en projetant sur une feuille blanche un spectateur peinturluré (mais précédemment revêtu d'une combinaison, tout de même) et suspendu par les pieds... Et ça a lieu deux fois par soirée au théâtre du Luxor, pas franchement une petite salle.

Une petite déception toutefois : le spectacle était à 90% le même que celui que nous avions vu à Boston en 2001. Et le public était plutôt moins chaud : trop intello pour Las Vegas ? Il est vrai que c'était la séance de 19h, pas celle de 22h. Mais tout de même, un sacré spectacle !

Comme nous avions récité, en ouverture, le no pictures, no videos pledge, je n'ai pas de photo du spectacle à vous proposer. Il faudra donc se contenter d'une photo prise de notre chambre au petit matin, avec la pente de la pyramide (nous étions dans l'une des tours, extensions plus récente de l'hôtel dont la pyramide ne suffisait plus à la demande) et le soleil matinal sur le Mandalay Bay Convention Center.


Vue vers le sud depuis le neuvième étage de la West Tower du Luxor, 19 août 2004 vers 7h30, Pacific Time.

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 25 août 2004

Luxor Hotel

Comme les hôtels-casinos se multipliaient dans les années 80 et 90, il devenaient de plus en plus difficile d'y attirer de la clientèle : rien ne ressemble plus à un casino qu'un autre casino. Et puis le jeu, ça n'est pas tout ; il convenait d'attirer à Las Vegas une autre clientèle, plus familiale. Alors sont apparus les megaresorts à thème, l'hôtel qui est sa propre attraction. Alors, on a le New York New York et le Paris-Las Vegas, visible sur la photo d'hier. Et puis le Caesars Palace, le Venetian, l'Excalibur, le Mandalay bay (oriental), le Treasure Island (caraïbe), enfin, le Luxor Hotel.

Thématique égyptienne, et comment : le bâtiment principal est une pyramide géante dont les pans sont constitués par les chambres, et le coeur par la salle de jeu, surmonté d'une galerie marchande et de cinémas. Quant à l'entrée, elle marque avec discrétion le choix thématique :


L'entrée du Luxor, le 18 août au soir

Il semblerait que le sphinx de Las Vegas soit plutôt plus grand que celui de Gizeh...

A l'intérieur, donc, le casino. Si on ne regarde pas les murs, tous les casinos de Las Vegas sont identiques : lumière artificielle et pas d'horloges (on peut y rester 24h sur 24 sans voir le temps passer), domination sonore et visuelle des machines à sous, entre lesquelles on trouve les tables de jeu :  roulette, craps (un jeu de dé), black jack et d'autres auxquels je n'ai rien compris. On reconnaît les vrais joueurs à ce qu'ils n'ont jamais un début de sourire...

Autour, les restaurants (bons et plutôt chers, j'y ai mangé la meilleure pièce de boeuf qu'il m'ait été donné d'approcher), les salles de spectacles (deux représentations quotidiennes du Blue Man Group au Luxor -- j'en reparlerais), un musée (auquel nous avons préféré le Gugenheim du Venetian), des magasins bien sûr ; dessous, le buffet (bon et pas trop cher) ; à l'extérieur, une piscine, entourée comme il se doit de sculptures monumentales.

Un univers étonnant, où tout est fait pour qu'on puisse y séjourner sans ressentir le besoin d'en sortir.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 24 août 2004

Vegas donc

Las Vegas, ville du Nevada, Etats-Unis d'Amérique. 500.000 habitants environ, climat aride. Mais ce qu'on vient voir de Las Vegas quand on est touriste, c'est le Strip, surnom du Las Vegas Boulevard, grande artère Nord-Sud, partant du centre-ville pour aller se perdre dans le désert au sud de l'aéroport. Et c'est surtout là que ce concentrent la majorité des hôtels-casinos : au nord, les plus anciens, d'un aspect quelque peu torve à la lumière du jour, entourés de motels bas de gamme et de wedding chapels peu engageantes ; au sud, les mega-resorts ultra modernes, rivalisant dans le monumental et le spectaculaire. Et un trafic incessant de piétons, de voitures (principalement immatriculées en Californie d'ailleurs), de bus, d'agents de sécurité à vélo, etc. 


Le strip la nuit, au croisement de Tropicana Avenue, vers 23h le 18 août 2004.
A noter, au premier plan, le New York New York et le MGM Grand ;
plus au nord, la tour Eiffel du Paris Las Vegas.

Le spectacle est tout à fait saisissant. Au point que je vais vous faire poireauter jusqu'à demain pour causer de ce qu'on trouve là-dedans...

Le Plume vous salue bien.
[edit: antidatage pour cause de gros vautrage de ma freebox au moment du submit, que c'est vraiment trop injuste, que je suis connecté par GPRS là... Date réelle: 24 août 2004, 23h50.]



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lundi 23 août 2004

Sur la route de Las Vegas...

...vous avez quelques chances de doubler ceci :


Sur l'interstate 15, entre Barstow (CA) et Las Vegas (NV), jeudi 18 août 2004 après-midi.

Il s'agit, vous l'aurez remarqué, d'un imposant chapiteau en stuc de style pseudo-corinthien, transporté sur la remorque d'un pick-up (dont l'arrière était d'ailleurs rempli de babioles du même métal). Jolie intro à Las Vegas.

D'après ce qu'on a vu le lendemain, le Caesar's Palace, un des hôtels-casinos géants, à thématique romaine bien entendu, est en cours d'extension -- quelques milliers de chambres supplémentaires, sans aucun doute. Ce qui explique probablement ce convoi peu ordinaire.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 22 août 2004

Maison...!

Et voilà, on est rentré. Arrivée à 7h du mat', avec débarquement à l'ancienne sur un fin fond de tarmac suivie d'une attente infinie pour les bagages. Puis retour, déballage, et au lit. Parce que 4h de sommeil en 48h, c'est peu. Petite sieste de 6 ou 7h, ça fait du bien...


Vol UA914, aéroport Charles De Gaule, ce matin.

Résumé des épisodes précédents, que je ne vous ai pas raconté en direct, parce que l'accès internet à 15$ la demi-heure, ça commence à faire un peu rude pour ma bourse déjà fort éprouvée. Las Vegas donc, trajet sans histoire jeudi -- fascinante combinaison d'un désert spectaculaire avec une autoroute chargée comme l'A6 en été... Quelques gouttes de pluie à l'arrivée, ce qui est un événement en soi et devrait nous valoir la médaille de rescapés de l'été pourri. Enfin bon, on a évité la Floride...

Las Vegas, je vous raconterai ça plus en détails ces jours-ci. Il faudrait être bien mauvais public pour ne pas être fasciné. Et dès qu'on sort de la ville, le désert, les montagnes, à couper le souffle. Retour samedi par le chemin des écoliers,  avec un petit détour par Lake Mead (avec ses marinas en plein désert) et la Hoover Dam (là encore, faudrait être de bois pour pas être impressionné), puis 8h de route, d'abord vers le sud, en longeant la frontière de l'Arizona, puis vers l'ouest. Là encore, le désert, fascinant. Et puis ensuite, de Palm Spring à San Diego, route de montagne, de vraie montagne, qui tournicote en grimpant.

Evidemment, pour le dîner auquel on était invité samedi soir, on était un peu à la bourre. Du coup, coucher tardif et réveil très matinal : décollage vers 7h, avec les contrôles avant, et avant ça le retour de la bagnole de location... Changement d'avion à Washington Dulles avec embarquement dans une pagaye épique, tous les couples, familles et groupes ayant été dispersés dans l'avion et tentaient de se rapprocher. Ce que nous avons réussi à faire après quatre ou cinq permutations. Et voilà.

Le Plume vous salue bien et vous garantit un retour de ce blog à sa régularité d'antan.

[PS du 25 août : j'oubliais de signaler les planches de BD sympas au dessus des caroussels à bagage de Roissy 1, scénarisées par Olivier Ka, pour le moment plus connu en photo et sous le pseudonyme que l'on sait, si je ne me trompe. N'empêche, même avec des BD, 1h à attendre ses valises, c'est long.]


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mercredi 18 août 2004

Avant de partir...

Je le disais hier, c'est à dire il y a une heure (pour une fois que je peux lâchement profiter du décalage horaire...) : je vais être sur la route ces trois prochains jours, avec par conséquent de grandes incertitudes sur la connectivité internet. Prochaine entrée depuis Las Vegas, si  notre coupé Chrysler flambant neuf  (de location bien sûr) veut bien nous y mener -- et si notre hôtel est équipé de WiFi.

On the Road again, donc...


L'interstate I5 entre Los Angeles et San Diego dimanche après-midi.

Au fait : pour l'instant, ce blog n'est pas en grève ; ceci dit, les problèmes de connectivité des serveurs de 20six commencent à devenir franchement préoccupants. D'autant que les conséquences risquent d'être lourdes, alors que 20six tentent d'introduire des services payant -- lesquels n'ont absolument aucunes chances de succès dans les conditions actuelles. Espérons que ça s'arrange ; que 20six, par exemple, prenne la décision d'avoir des serveurs hébergés en France : ce ne sont pas les Telehouse et tutti quanti qui manquent pour ce genre d'hébergements. Sans ça, je ne donne pas bien cher de 20six.fr, et donc des blogs qui vont avec.

Le Plume vous salue bien.


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mardi 17 août 2004

Bye bye to Solana Beach and UCSD

Eh oui, il est temps de bouger un peu : nous quittons ce soir notre habitat fleuri de Solana Beach et partons demain voir du côté de Las Vegas si l'air y est bon.

Un petit complément d'expérience américaine dont nous nous serions volontiers passés : l'urgence médicale -- sans aucune gravité finalement, je vous rassure tout de suite. Mais c'est le genre de chose qu'on adore lorsqu'on est en vacances dans un pays qui reste tous comptes faits franchement étranger... Donc, indice pour le voyageur : 911, ça marche vraiment, comme à la télé. Dans notre banlieue plutôt cossue de San Diego, ça veux dire des pompiers et des paramedics aimables et compétents à notre porte en dix minutes. Qui dit mieux ?

Dernier passage à l'UCSD avant de partir. WiFi au "Cafe Roma", avant d'aller faire le tour des bibliothèques pour photocopies de dernières minutes et autres contingences. J'ai naturellement tendance à me sentir chez moi sur un campus, mais sur celui-ci plus que sur aucun autre. Allez, ce n'est qu'un au revoir, etc.


Geisel Library, University of California San Diego, lundi 16 août 2004 en fin de matinée.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 16 août 2004

le retour des pandas

Hier, donc, retour au zoo de San Diego. Je sais, il est de bon ton de ne pas aimer les zoos, "tous ces animaux en cage", etc. Mais le seul problème, c'est que j'adore ça. Et dans le style, celui de San Diego se pose un peu là. En gros, c'est ce que pourrait être Vincennes avec un peu de sous et de créativité. Bon, c'est un peu plus grand aussi ; mais c'est surtout beaucoup mieux fichu.


Bay Yun et Mei Sheng au zoo de San Diego, 15 août 2004, vers 17h30 heure locale.

Et puis on a beau faire, malgré le quart d'heure de queue pour défiler à la chaîne devant les deux enclos, les pandas, ils sont inimitables. Et en vrai, c'est mieux que sur la PandaCam !

Le Plume vous salue bien.

PS: apparemment, la PandaCam a des petits soucis ces jours-ci... Nananèreuh, il faut être sur place pour les voir !

 


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dimanche 15 août 2004

"J'aurais encore une petite question..."

Quand même, il y a pas à dire, dans L.A., on a l'impression de se promener dans un épisode de Colombo. Enfin un épisode récent, et même encore plus que récent, vu que ça change tout le temps. Mais ça reste la même chose.


Downtown L.A., hier midi, 14 août 2004.

Bien sûr, il y a des nouveaux batiments, comme le Disney Music Hall, la réponse de Los Angeles à l'opéra de Sidney -- en fait, un amas de tôle qui serait parfait pour tinsel town -- La ville en fer blanc, Hollywood, à deux pas.

Mais sinon, L.A., ça ressemble furieusement à L.A., parfois trop toc pour être vrai (comme Rodeo Drive, la rue du shopping branché à Beverly Hills, qui évoque plutôt un centre commercial de province), en même temps étrangement attirant -- God help me, j'aime même le freeway system, la toile d'araignée d'autoroutes urbaines qui font de Los Angeles ce qu'elle est.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 13 août 2004

Drive-by blogging

Grand beau temps ce matin ; un petit tour sur le campus pour lire le mail et faire l'entrée du jour. Pas de boulot en bibli aujourd'hui, je me pose donc au Peabody Coffee, un coffee stand en plein air au milieu d'un des colleges de l'UCSD. Pas désagréable, le wifi en plein air...


Peabody Coffee Stand, UCSD, à l'instant.

Historiquement, d'ailleurs, la couverture wifi de l'ensemble du campus vient d'une demande des enseignants du département d'informatique, qui avaient leur propre infrastructure, mais en avaient marre d'être déconnecté lorsqu'ils allaient avec leur laptop prendre un café...

Hier, quelques achats de bouquins : MacOS X for Unix Geeks et le dernier Robert B. Parker, entre autre. Et un Tony Hillerman pour se préparer moralement au désert la semaine prochaine.

Matinée peinarde aujourd'hui ; départ tout à l'heure pour Los Angeles (2 à 3h de route suivant la circulation). Retour demain ; pas sûr d'être de retour à temps pour le blog (15h, quand même, c'est tôt !). On verra bien.

Le Plume vous salue bien.


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jeudi 12 août 2004

Matin presque paisible

Je vous parlais l'autre jour des brumes matinales ; elles sont toujours là, estompant en douceur nos débuts de journée. La dissipation ne semble toutefois pas imminente ce midi, mais j'ai cru comprendre que, question météo estivale, nous n'étions pas les plus à plaindre (citation d'un cousin de Bretagne : "d'accord, il pleut, mais c'est de la pluie de beau temps !").


Brume matinale, Solana Beach (CA), mardi 10 août 2004, 7h11 heure locale.

Matin paisible donc, mais un tantinet moins que d'autre, puisque j'avais réussi à me coller un rendez-vous sur le dos, un rendez-vous professionnel même, puisqu'il s'agissait de s'informer sur les infrastructures wifi de l'UCSD histoire de voir si il y a moyen de s'en inspirer pour une certaine université parisienne...

Résultat des courses : plein d'infos, j'ai été reçu par quelqu'un de très sympa et très compétent. Si on veut faire ce genre de truc chez nous, par contre, va falloir voir à sérieusement renforcer les troupes... Pourquoi ne suis-je pas surpris de cette conclusion ?

Sur ce, la partie "tranquille" du séjour touche à sa fin : demain, virée sur Los Angeles, avant de partir à l'assaut du désert et de Las Vegas mercredi prochain. Heureusement, crève et jet lag commencent, eux, à se dissiper sérieusement.

Le Plume vous salue bien.



mercredi 11 août 2004

Déblogage horaire

Argh, je savais que j'aurais dû poster mon entrée avant d'aller déjeuner ; du coup, il est minuit passé, heure française. Tant pis, moralement on est encore le 11 (d'ailleurs c'est ce que dit ma montre), donc j'antidaterais, na.


La vue depuis ma table de travail, au 8ème étage de la Geisel Library.

Aujourd'hui, quelques nuages d'orages dans l'est ; si ça continue, on aura de la flotte pour aller à Vegas la semaine prochaine. Crâne un peu embrumé aussi, je ne suis pas certain que faire descendre les antibiotiques avec une gorgée de Pacifico (la réponse de l'ouest du Mexique à la Corona) soit ce que j'ai fait de mieux.

Mais retournons à nos bûcherons...

Le Plume vous salue bien.


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mardi 10 août 2004

Dissipation des brumes matinales

Ce matin, brouillard à couper au couteau : on se serait cru à San Francisco, tiens. Sur le trajet vers le campus, fantômes de vagues et de surfers sur les plages ; nuages qui traversent la chaussée dans les côtes...

Note sur la conduite : dépaysant, les carrefours avec des stops de tous les côtés - les voitures s'arrêtent, puis repartent dans l'ordre où elles sont arrivées. Complètement inimaginable dans nos contrées, il y aurait cinq collisions par quart d'heure... Aussi, les feux rouges de l'autre côté du croisement, qu'on peut franchir prudemment si l'on tourne à droite, sauf mention du contraire (ça, on s'habitue rapidement).

L'entrée de la Geisel Library tout à l'heure.

Le temps de faire un petit peu d'e-mail tout en buvant un jus à la cafet' du coin (joie du wifi, au fait il m'a fallu environ dix minutes hier pour avoir un compte "invité" sur l'infrastructure wifi du campus) et vers dix heures, la brume s'est dissipée. Depuis le dernier étage de la bibliothèque je peux donc contempler le ciel bleu au dessus des canyons. Pas désagréable, finalement, une bibliothèque qui ne vous enferme pas dans une cave. Je ne vise personne, mais suivez mon regard.

Allez, râlons un peu tout de même : la clim' est tout de même un petit peu violente dans le coin, faudrait que j'aille me chercher une petite laine.

Sur ce, je retourne à mes coupes de bois du XVIIIe siècle. Un chapitre assez technique, sur lequel je me traîne, bien que je sois solidement documenté maintenant (peut-être trop). Hier, joie d'avoir enfin compris d'où venait une quantité manifestement erronée : avec au départ 4.600 arpents de bois disponible, on ne saurait avoir un reste de 10.500. j'ai fini par retrouver sur un coin de disque dur la photo d'un autre document indiquant la consommation annuelle de temps d'ans l'intervalle : après soustraction, ce sont 2.500 arpents qui restent ; le scribouillard de service a lu "deux" et copié "dix"...

Reste que ce chapitre (ou plutôt ce sous-chapitre) ne sera très certainement pas le morceau le plus passionnant de mon mémoire. Donc : synthétiser, abréger au maximum, tout en tâchant de rester intelligible... A tall order.

Bientôt l'heure d'aller manger un morceau au soleil !

Le Plume vous salue bien.


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lundi 9 août 2004

Hey dudes

How's it going, dudes?

Oui, je perfectionne mon Californien... Curieusement, ma tenue estivale (short kaki, sandales, t-shirt orange et casquette Quicksilver) semble passer beaucoup mieux ici qu'au service historique de la marine. Vas comprendre.

Comme je le disais samedi, pas moyen de se connecter hier : en débarquant un samedi soir, pas entièrement évident de trouver une connexion avant 15h le dimanche. Mais aujourd'hui, c'est fait je vous cause donc depuis le dernier étage de la bibliothèque de l'UCSD -- les habitués en avaient vu des photos ici même le mois dernier.

Samedi, donc, voyage sans histoire. J'ai pris plein de photos depuis les fenêtres de l'avion entre Paris et Chicago : l'Angleterre, le Groenland, le Nord canadien... De Chicago à San Diego, paysage splendide, mais pas de photos, pour cause d'aile d'avion au milieu du champ.


San Diego, sortie de l'aéroport, samedi 7 août 2004, vers 17h heure locale.

L'arrivée à San Diego : l'aéroport est à deux pas de la mer ; on longe un port de plaisance avec le van de la boite de location de voiture... Pas désagréable, franchement, comme coin.

Depuis, on digère lentement le jet lag ; avec les restes de crève qui traînent et les antibiotiques, j'avoue être quelque peu émoussé. Ce qui ne nous empêchent pas d'avoir une vie sociale trépidante : si on veut voir tous les amis des environs en moins de deux semaines, on n'a pas intérêt à lambiner ! Et puis vu dans quel état j'erre, c'est ça ou roupiller à moitié toute la journée.

Enfin, à part que si je reste là en bibliothèque, ça n'est pas (seulement) pour surfer le gros ninternet sans fil, c'est pour rédiger mon mémoire... allez, au boulot !

Le Plume vous salue bien.


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samedi 7 août 2004

Roissy 1, comme au bon vieux temps.

En direct de Roissy, embarquement immédiat (ou presque). Le 767 gris se repose tranquillement le long du satellite 1...


Vol UA 943 pour Chicago, samedi 7 août 2004, 10h du matin environ.

Pas d'image aujourd'hui, le téléchargement en GPRS ne marche pas des tonnes. Je rajouterai ça à ma prochaine connexion. [Edit, lundi 8 août : voilà qui est fait]

A ce propos, je ne pense pas pouvoir me connecter demain. Pas de blog donc avant lundi ! Premier trou depuis la reprise de ce blog en mai... A l'impossible nul n'est tenu. Même si on peut essayer.

Le Plume vous salue bien.


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vendredi 6 août 2004

Avant de partir...

Activité obligatoire avant de partir à l'étranger : retrouver la ferraille que l'on a stocké lors de ses précédents voyages pour en extraire ce dont on pourrait avoir besoin. Moi, je stocke ça dans une petite poche de chez Gibert Jeune, qui d'année en année se remplit et se diversifie.


Tas de ferraille en cours d'inventaire, à l'instant.

J'ai donc à ce jour en ma possession trois billets et 109 pièces étrangères de 48 faciès différents, répartis en 11 ou 12 monnaies dont quatre n'ont plus cours. Plus précisément, ma fortune se compose de 95 pesetas, 25,50 kroner, 30,55 francs français, 2,95 irish punt, 886 yens, 19,35 livres sterlings (plus 5,10 livres de Gibraltar), 4,37 rands, 50 lires, 20 francs polynésiens et 1100 francs CFA. Et 0,40 dollars U.S., les seuls dont j'ai besoin dans l'immédiat.

On notera, malgré une nette dominance européenne, la présence d'échantillons africains, asiatiques, américains et océaniens -- ce dernier rapporté par un tiers, je le confesse. Pas d'escudos, de francs belges ou luxembourgeois ni de deutschemarks, sans doute pour cause de rangement astucieux dieu sait où.

Ceci étant fait, il me reste à faire du rangement, remplir le sac à dos (sac ado ?), aller changer un peu d'argent (mes quatre dimes ne vont pas m'amener très loin)... Les antibiotiques, c'est fait ; les tables annuelles des registres de correspondance du bureau de l'artillerie du ministère de la marine du Directoire (ouf !) se passeront de moi aujourd'hui.

Le Plume vous salue bien.

PS : campagne de relecture en cours sur les anciennes entrées, histoire d'avoir une orthographe au moins décente pour les peu probables archéo-lecteurs. Ne pas s'inquiéter donc des dates de modification ; je suis remonté jusqu'à fin mai pour l'instant.


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jeudi 5 août 2004

microbes et vieux papiers

Le fin du chic : l'angine en plein mois d'août. Si, si, très classe. Après tout, chopper ça en février, c'est du dernier vulgaire. Mal de gorge ; pâté intégral ce matin. Ai réussi tout de même à me traîner au service historique de la marine, à Vincennes. Rien que la traversée de l'esplanade du vieux fort depuis le terminus de la ligne 1, sous une météo tropicale humide typique, était de l'ordre du pèlerinage sur les genoux à Saint-Jacques de Compostelle.


Le pavillon de la Reine du fort de Vincennes (94), où se trouve le service historique de la marine, aujourd'hui, 14h. Pimpant, non ?

J'ai vérifié : le vieux fort de Vincennes est bien à Vincennes, alors que le fort neuf, situé de l'autre côté de la rue vers l'est, est sur le bois de Vincennes, donc à Paris. De même que les arbres que l'on voit au sud, derrière les arcades. Pour ne pas parler du rocher, bien visible de la salle de lecture lorsqu'on lève un peu le nez de ses registres.

Toujours est-il que j'ai réussi à dépouiller un registre de correspondance (2700 feuillets environ) d'une série qui en contient une quarantaine pour la période qui m'intéresse. Avantage de ce genre de registre : c'est d'être extrêmement pratique pour l'historien par sa présentation en volume chronologique ; par contre, il est clair que dupliquer sur un gros bouquin tous les courriers envoyés, ça fait chier l'employé de bureau comme un rat mort derrière une malle. D'où des écritures franchement illisibles par moment. Il me serait resté un peu de temps pour en commencer un autre avant la fermeture, mais je commençais à avoir un peu de mal à me concentrer et je voulais être en avance à la consultation du toubib. Qui m'a trouvé notamment 39° de fièvre, ce qui explique sans doute les difficultés de déchiffrement.

J-2 du Grand Départ : à moi les antibiotiques !

Le Plume vous salue bien.


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mercredi 4 août 2004

Saute, sauterelle !

Et elle a sauté. Enfin, elle s'est envolée en fait. On oublie trop souvent que les sauterelles ont aussi des ailes. La vie parisienne nous donne de ces enthousiasmes qu'ailleurs on trouverait attendrissant chez une petite fille de dix ans. Bon, ok, j'ai parfois des curiosités de petit garçon de dix ans...

Une sauterelle
Hier soir
Sur le bord de la fenêtre.
 
Je l'ai photographiée
et puis elle s'est envolée.

À part ça, visite aux conifères emprisonnés ce matin. Je les ai pris en photo, faudrait que je monte un photoblog pour mettre ça. Trouvé une réédition d'un bouquin du XVIIIe avec plein d'infos pour moi dedans, glop, glop. Râlé intérieurement en apprenant qu'il était formellement prohibé d'utiliser un appareil numérique à l'intérieur de la BN (heureusement qu'hier je ne le savais pas et que j'ai photographié plein de chouettes illustrations). Configuré enfin la connexion GPRS en Bluetooth avec le T610, alors même que je m'apprête à me rendre outre-atlantique où ça ne me servira à rien...

Le Plume vous salue bien.


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mardi 3 août 2004

Paris 911

Visite cet après-midi à la maison Poulaga, de temps en temps, faut se rafraîchir les idées. Une après-midi à succès : je me suis déplacé pour rien, et ce pour un papier finalement inutile. En sortant, vu sur un concentré de services d'urgences à la française, illuminé par le néon "Progrès".


Urgences et progrès, rue de la cité, cet après-midi

Suite de l'après-midi : tentative pour trouver une petite cuiller en bois. Si, si. En bois pas trop moche de préférence. Bein j'ai pas trouvé, mais j'ai passé un temps fou à acheter une petite cuiller à 3 euros qui jure à fond avec le pot qu'il s'agissait d'équiper.

Ah et puis je voulais regarder Band of Brothers à la télé ce soir. Sauf que c'était hier soir. Bah, il y a des jours comme ça... J'aurais aussi pu faire tomber d'un étage la fenêtre super lourde que j'avais démonté ce matin pour régler un machin. Que j'aurais pu régler en laissant la fenêtre là où elle était et en dévissant un bousin. Bref.

Le Plume vous salue bien.


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lundi 2 août 2004

Quartier de haute sécurité pour conifères

Bon, on a beau apprécier l'architecture contemporaine et passer son temps à la justifier entre la poire et le fromage aux repas de famille, la BNF, j'ai un peu du mal. Arriver à faire un site aussi peu accueillant, aussi pénible à accéder, aussi peu fonctionnel, je crois qu'il fallait le faire. En plus, ça n'est pas particulièrement beau, ni dedans, ni dehors, et ça promet de mal vieillir (carreaux cassés un peu partout dès que le thermomètre ose monter d'un cran, l'impudent). Et puis qu'ont fait ces misérables  pins pour être emprisonnés comme ça ?


BNF, site François Mitterrand, vers 15h aujourd'hui.

Ceci dit, il y fait frais (à quel prix ?) et les tables de travail sont agréables (sauf quand on a le soleil dans l'œil, à quoi ça sert qu'un pauvre type se soit crevé le train à inventer les stores ?). Le système informatique est toujours à moitié en vrac grâce à l'excellence des société de services informatiques françaises, mais bon, on s'y fait, et sinon ça ferait rougir la SNCF. Mais, joie, on y trouve des bouquins. Parfois même les bouquins qu'on cherche.

Le Plume vous salue bien.


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dimanche 1 août 2004

Beau temps, par chez vous

Zoo de Vincennes cet après-midi : un peu chaud pour les manchots, peut-être.


Manchots de Humboldt, ou quelque chose comme ça, cet après-midi à Vincennes.

Par contre, les girafes allaient bien. Les antilopes à longues cornes du désert tchadien aussi. Le zoo lui-même, pas terrible. La seule rénovation sérieuse qui ait eu lieu depuis le 2 juin 1934, c'est celle du grand rocher. Le reste file à vaut l'eau. Pourtant, il est chouette ce zoo. Et son public, sympa. Un beau dimanche dans l'est parisien !

Le Plume vous salue bien.


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